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Oh Sister I will help you out [PV Madison]

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Dim 12 Juil - 15:51
Lenny s'était toujours senti déplacé dès lors qu'il mettait le pied côté Upper East Side. Il avait passé son enfance et son adolescence dans un taudis dans le Bronx et vivait à présent dans un petit appartement à un prix raisonnable dans le Queens, exerçant son métier de bibliothécaire sans prétention.

Il aurait probablement pu aspirer à plus, son tuteur lui en aurait donné les moyens, mais ce n'était pas ce que souhaitait Lenny. Une vie simple et sans chichis lui convenait parfaitement. Ce qui était bien éloigné de l'existence que menait sa cousine et soeur d'adoption, Madison Plympton.

Et s'il voulait pouvoir partager son temps, Lenny devait également apprendre à se fondre dans son univers. Même s'il avait la nette impression que la plupart des gens qui habitaient ici pouvaient clairement voir qu'il était un intrus, quelqu'un qui n'avait pas sa place ici...

Tenant une boîte de chocolats dans sa main, il utilisa l'autre pour sonner chez Madison, attendant qu'elle vienne lui ouvrir la porte, se balançant doucement sur ses pieds, talon, pointe, talon, pointe. Lenny n'était pas du genre à venir spontanément chez autrui. Il avait appelé Madison au préalable, bien qu'il haïssait le téléphone en général, afin de prendre de ses nouvelles et de savoir si elle souhaitait qu'il lui rende visite.

Et c'était ainsi qu'il se retrouvait sur le pas de sa porte, observant les alentours d'un regard partagé entre curiosité et dépassement face à un étalement de richesse qui était aux antipodes de son univers au quotidien. Triturant son sweater, s'étant encore habillé trop chaud pour la saison actuelle, Lenny sursauta lorsque la porte s'ouvrit, le tirant de sa rêverie.

"Oh... euh..."

Il leva une main dans un geste maladroit, étirant un sourire hésitant sur ses lèvres :

"Hey. Salut. Euh... Bonjour."

Lenny se mordit la lèvre pour cesser son avalanche de salutations, prenant une profonde inspiration. Il tendit sa boîte de chocolats à Madison, le regard fuyant :

"J'espère qu'ils te plairont. Ils... Je les ai achetés dans mon quartier, alors ils ne sont probablement pas aussi savoureux que les douceurs que tu peux te payer par ici, mais... euh..."

Lenny se frotta la nuque d'un geste gêné, admettant à demi-mot :

"D'accord, je cesse de radoter. Je sais que ça gâche les surprises."

Il tritura une nouvelle fois sur son sweater, s'éventant de son autre main. Il n'avait pas forcément conscience que son inconfort était dû en partie à la chaleur qui l'assaillait, peinant à analyser les réactions diverses de son corps.

"Alors, hmm, est-ce que... est-ce que tu préférerais que nous sortions quelque part ou rester là ? Je me suis préparé aux deux possibilités, donc, quoi qu'il arrive, tout se passera bien."

Lenny étira un nouveau sourire sur ses lèvres, tapotant son torse du bout de ses doigts. Il repensa brièvement à ce qu'il venait de dire et reprit d'une voix qui laissait deviner une pointe de nervosité :

"Oh, je ne t'ai pas demandé comment tu allais ! Tu... Tu vas bien, n'est-ce pas ? Ou peut-être pas, étant donné les circonstances. Tu n'as pas à me répondre un "Ca va" de convention, si tu as besoin de te confier, je suis là. Et... euh..."

Lenny étira ses bras, signalant aussi clairement qu'il le pouvait qu'il était ouvert à la possibilité d'une marque d'affection de sa part :

"Si tu as besoin... Je veux dire..."

Songeant qu'ils étaient toujours sur le perron, en public, il se rétracta, marmonnant d'une voix gênée :

"Peut-être à l'intérieur, pour le câlin ? Je ne voudrais pas te causer des ennuis, si des journalistes sont là ou... je ne sais pas."

Ces préoccupations étaient si loin du quotidien de Lenny. Lui ne s'inquiétait pas qu'on puisse le reconnaître, le scruter ou quoi que ce soit du genre. Il n'était guère connu que de ses élèves, ses collègues, quelques voisins... Aucune comparaison à faire avec la notoriété de sa soeur.

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Ven 17 Juil - 12:14

madison n'est pas du genre à se prendre la tête, s'inquiéter pour un rien. elle tente toujours de voir le bon côté des choses, de trouver des solutions à ses problèmes ou comment sortir facilement d'une situation difficile. sauf, qu'elle a beau tourner son divorce dans tous les sens, madison ne trouve aucune solution. ne sait pas quoi dire, quoi faire, pour maintenir la tête hors de l'eau. ce ne sont que des rumeurs, de stupides rumeurs. mais, tout juste assez pour lui coûter son divorce. elle a beau retourner le magazine dans tous les sens, madison reste -malheureusement- toujours sur cette couverture. un comble pour quelqu'un comme elle qui n'a jamais été infidèle. alors, que c'est elle la victime de cette histoire, elle qui pensait vivre un véritable conte de fée et qui a surprise son mari dans les bras d'une autre femme. elle qui devrait recevoir des messages de soutien. elle n'a jamais couchée avec aidan blackson.. ou en tout cas elle n'arrive plus à s'en souvenir. ce vide qu'elle n'arrive pas à combler de vérités. sa montre qu'elle regarde rapidement, un soupire mais, surtout la panique. « oh mon dieu, lenny. » à force de se torturer l'esprit, elle en avait presque oublier la visite de son cousin, son frère de coeur. pourtant elle l'avait eu au téléphone seulement deux heures avant. mais, rester assise sur son canapé à penser au pire avait sur le moment sembler être une bonne idée. elle attrape rapidement les vêtements sur le canapé pour les jeter -sans aucune délicatesse- dans sa chambre, débarrasse la table des deux verres de vins toujours présent sur la table depuis hier soir. deux pour elle, parce qu'elle a deux mains. jusqu'à être tout pile dans les temps pour lui ouvrir la porte, un large sourire aux lèvres.

« je suis contente de te voir ! » elle est contente de voir autre chose que les membres de sa troupe, contente de voir autre chose que la petite gueule satisfaite de blackson. la boite de chocolat qu'elle vient tendrement prendre entre ses mains. à force elle s'est habituée à montrer une certaine douceur qu'elle ne maîtrise pourtant pas au quotidien face à lenny. au début il lui arrivait souvent d'avoir envie de le prendre dans ses bras, parfois sans réfléchir, ou d'être comme avec roman, un brin trop tactile. aujourd'hui elle sait prendre son temps, ne plus franchir les étapes, attendre qu'il soit simplement prêt ou qu'il le désire simplement. « arrête je suis certaine qu'ils sont parfait ! mes hanches vont être contente. » bien que depuis la sortie du magazine, elle s’empiffre de toutes les mauvaises choses qui lui passent sous la main madison. difficile de résister à un bon gâteau sous la tristesse. « ça te va de rester à l'intérieur ? mais, on peut commander à manger si tu veux ! » madison n'est pas du genre à se cacher mais, il ne manquerait plus qu'un magazine s'amuse une nouvelle fois à raconter des conneries. autant elle est assez forte pour l'encaisser, autant elle ne veut pas faire subir cette pression à son frère. un câlin qu'elle accepte avec grand-plaisir une fois à l'intérieur de son appartement, venant timidement se blottir contre lui. « ça pourrait aller mieux. faudrait poser la question à mon futur ex-mari, il semble prendre beaucoup de plaisir là-dedans. » comme toujours presque. « quand je pense que c'est lui qui couchait avec cette.. bref, incroyable non que tout me retombe dessus ? » son frère qu'elle invite gentiment à se poser dans le canapé, contente d'avoir eu le temps de ranger tout le bordel. « et la presse semble savoir absolument tout de ma vie alors, que moi-même je ne sais pas ce qu'il y'a eu cette soirée-là. » elle était simplement dans le même lit qu'aidan au petit matin, tranquillement installée dans ses bras sans savoir comment ni même pourquoi. madison qui s'absente deux minutes dans la cuisine, le temps de ramener à boire et des verres, des apéritifs comme entrée. « et toi ? ça va ? nous avons assez parler de moi !  je veux tout savoir maintenant. » une façon comme une autre de ne pas prendre toute la place avec ses histoires de célébrités. surtout qu'elle ne voudrait pas mettre mal à l'aise lenny, elle sait à quel point venir ici peut s'avérer compliquer pour lui. la boite de chocolat qu'elle vient ouvrir, ne tardant pas à en mettre une en bouche. « mais, c'est délicieux ! tu as acheté ça où ? » encore meilleur que ceux qu'elle peut trouver dans les boulangeries assez haut de gamme de son quartier.

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Sam 18 Juil - 15:50
Madison avait toujours été expressive, de bien des manières. Elle souriait franchement, allait vers l'autre avec naturel, cherchant le contact. Lenny ne comptait plus le nombre de fois où, plus jeune, il s'était crispé dans les bras de sa petite soeur, trop pris au dépourvu pour réciproquer ou apprécier cette attention de sa part. Il tentait d'apprendre tant bien que mal à se faire à ce genre de choses, mais ce n'était pas aisé et il appréciait que Madison fasse des efforts pour lui.

Il esquissa un sourire maladroit lorsque Madison prit ses chocolats et le remercia pour son présent. Lenny haussa les épaules lorsqu'elle mentionna ses hanches, ne sachant jamais que répondre à ce genre de remarque.

Etait-il supposé renchérir dessus ? Tenter une plaisanterie ? Dans le doute, il préférait s'abstenir. C'était plus prudent. Ce n'était pas comme s'il aurait eu grand-chose à dire, Lenny ne se préoccupait que très peu du physique des autres ou même du sien.

Pour tout dire, Lenny était plus que heureux de rester à l'intérieur lorsque Madison le lui suggéra. Ici, ils seraient seuls et tranquilles. Personne pour les déranger. Personne pour embêter Madison avec des questions intrusives. Personne pour jeter des regards en coin, que ce soit à sa soeur pour sa notoriété ou à lui en raison de ses mimiques ou de sa gestuelle.

"A l'intérieur, c'est parfait. Et on peut commander, si tu le souhaites. Je suis toujours aussi réfractaire à la cuisine, mon micro-ondes est probablement mon meilleur ami."

Lenny eut un petit rire. Ce n'était pas faux. Il passait le plus clair de son temps à se nourrir de livraisons et de plats réchauffés. Faire la cuisine l'angoissait et il avait du mal à se lancer dans des recettes, même simples, peinant à suivre les instructions et à faire les choses correctement. Sans compter sur sa maladresse habituelle... Bref, Lenny n'avait absolument rien d'un chef.

Ils étaient entrés et Madison avait pris bonne note de sa précédente proposition, se blottissant contre lui. Lenny referma ses bras sur elle un court instant, serrant peut-être un peu trop fort. Lorsqu'elle lui parla de son mari, qui ne le serait bientôt plus, Lenny se promit d'aller l'aborder, de tenter de calmer les choses.

Il se sentait coupable de ne pas pouvoir être plus investi dans la vie de sa soeur, mais c'était quelque chose qu'il pouvait faire. Parler avec cet homme, lui faire comprendre qu'il valait mieux calmer le jeu, laisser les choses se faire... Il ne comprenait pas qu'il puisse résister autant. Il avait commis une faute. Il devait en assumer les conséquences, voilà tout.

"Cela ne devrait pas être aussi compliqué. Il a commis une faute et doit en assumer les conséquences. Je sais que je n'ai jamais ressenti le besoin de voir qui que ce soit d'autre lorsque j'étais moi-même en couple. Et si c'était le cas, cela voulait dire qu'il était temps d'y mettre fin, voilà tout."

Lenny n'était pas vraiment un exemple en matière de relations, toutefois. Il ne savait pas trouver de personnes qui l'aimeraient pour lui, sans chercher à le changer, à l'écraser, à le faire rentrer dans un moule dans lequel il n'appartenait pas.

Son frère, Madison et son tuteur l'avaient vu se jeter contre les mêmes murs encore et encore, tomber dans les mêmes pièges, comme s'il pensait ne pas pouvoir aspirer à mieux... Il lui était déjà arrivé de devoir se reposer sur sa soeur ou son frère pour bander ses plaies, arguant qu'il méritait ce qui lui était arrivé parce qu'il avait oublié un anniversaire ou s'était montré trop brusque, entre autres prétextes qu'on lui avait donné et qu'il avait sincèrement cru.

Mais Lenny savait une chose et c'était qu'il n'aurait jamais trompé le ou la moindre de ses partenaires et qu'il n'avait jamais tenté de les forcer de rester avec lui. C'était simplement incorrect.

Lenny ne connaissait pas les détails de la soirée qu'avait eu Madison et ce qui pouvait lui être reproché. Il refusait systématiquement de lire les magazines et autres articles mentionnant sa soeur. Que ce soit vrai ou faux, il s'en fichait éperdument. Il s'agissait d'histoires volées et il voulait faire en sorte que Madison puisse conserver un jardin secret où il ne pénétrerait pas, tout comme il gardait pour lui certains de ses secrets et de ses doutes.

Il ne put toutefois s'empêcher de demander, avec cette pointe d'angoisse dans la voix:

"Est-ce que tu avais bu ? Cela n'apporte jamais rien de bon de boire de l'alcool. Je déteste ça. Ca ne cause que des problèmes et réveille ce qu'il y a de plus mauvais en toi."

Lenny refusait de boire et était toujours un peu mal à l'aise lorsque ses proches buvaient en sa présence, même s'il essayait de garder ça pour lui. La violence de son père était plus accrue encore lorsqu'il se laissait aller à la boisson ou lorsqu'il n'avait plus rien à boire depuis trop longtemps. C'était une association que Lenny faisait automatiquement et, par souhait de ne jamais ressembler à celui qui l'avait tant maltraité, il évitait de boire à tout prix.

Lenny se détendit lorsque Madison revint de la cuisine, ramenant de quoi boire et manger, lui demandant des nouvelles. Lenny fut plus qu'heureux de s'exécuter, frottant ses jambes dans un geste automatique :

"Je suis sorti, j'ai parlé à des gens et j'ai fait des rencontres ! J'ai fait la connaissance d'une voisine très gentille et j'ai passé une soirée vraiment intéressante avec une femme dans un bar. Elle m'a donné son numéro et je lui ai donné le mien. Oh et j'ai aussi un nouvel ami ! Il s'appelle Jonas, je crois qu'il est un peu comme moi. Différent. Il m'a invité chez lui, on a beaucoup parlé !"

Lenny avait tout déclaré d'une traite, sans prendre le temps de respirer. Il rougit à l'idée de s'être montré aussi bavard et de ne pas avoir laissé l'opportunité à sa soeur d'en placer une, grattant nerveusement sa joue. Il devint plus embarrassé encore lorsque Madison exprima son plaisir en goûtant un de ses chocolats, marmonnant d'une petite voix :

"En bas de chez moi, il y a une petite boulangerie. Je passe toujours là-bas. La vendeuse me connaît et sait ce que je vais commander. Sauf cette fois où j'ai acheté ces chocolats pour toi. Je crois qu'elle s'est posée des questions."

Lenny avait une routine bien ancrée, de laquelle il déviait rarement. Il commandait les mêmes choses, sur le même ton, un discours répété encore et encore. Bien sûr, la boulangère avait été un peu interloquée de voir son client le plus régulier dévier de son habituelle commande. Elle aurait probablement été plus curieuse si elle n'avait pas noté à quel point il avait du mal à sortir de ses speechs répétés, perdant pied lorsqu'il devait s'engager dans une conversation plus casuelle...

"Hmm... Je suis content qu'ils te plaisent. Et... Et je suis heureux de te voir. Tu m'as manquée."

Lenny esquissa un geste hésitant, prenant brièvement la main de sa soeur dans la sienne et la serrant, avant de la lâcher et de ramener ses doigts à lui, tapotant nerveusement son torse. Il se sentait gêné d'avoir parlé autant, d'avoir pris trop de place. Malgré le travail qu'il effectuait constamment sur lui-même, Lenny persistait à se dévaloriser, à penser que sa simple présence suffisait à ennuyer autrui.

"Est-ce que... Est-ce que je pourrais faire quelque chose pour toi ? Pour t'aider pour ton divorce ou... ou... ou je ne sais pas. Je suis ton grand frère. Je devrais être là pour toi."

Lenny esquissa un sourire timide. Il n'avait pas encore touché à sa boisson ou à ce qu'il y avait sur la table, comme s'il attendait la permission de se servir. Ce qui était probablement le cas.

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Mer 29 Juil - 18:54

madison est contente de pouvoir passer du temps avec son frère, de pouvoir compter sur la franchise de celui-ci. malgré la situation, elle n'a aucune envie d'inspirer de la pitié à qui que ce soit, ni même d'être celle à plaindre dans l'histoire. oui madison a besoin de le dire, de vider son sac mais, elle sait qu'il y'a des choses bien pire dans la vie, que même si ce n'est qu'une question de temps son divorce finira bien par prendre fin, que jon se fera enfin une raison. madison n'aime pas être au coeur d'un scandale mais, pire encore.. de quelque chose dont elle ne se souvient pas. est-ce qu'elle a couchée avec lui ? est-ce qu'ils ont simplement passés la soirée à boire pour s'endormir dans le même lit ? madison n'a aucune réponse à ses questions alors, que la presse prêtent connaître le fin fond de l'histoire. pour une fois elle préfère largement rester chez elle, pas parce qu'elle a peur des médias, plutôt parce qu'elle refuse d'exposer son frère à tout ça. elle connait assez bien lenny, assez bien pour l'imaginer plus que mal à l'aise dans ce genre de situation. « c'est de famille je pense. » qu'elle avoue un large sourire aux lèvres avant d'allumer son ordinateur, la liste des restaurations disponibles directement dans ses favoris. « sauf roman, lui c'est un véritable cordon bleu. » et c'est une qualité dont madison n'a jamais héritée. quand il s'agit de cuisine c'est une véritable catastrophe, toujours à faire brûler ses plats, à les oublier. c'est pour cette raison qu'elle passe la plupart de son temps dans des restaurants ou encore chez elle à commander des bon plats d'un simple clic, parfois elle s'autorise même un petit traiteur. depuis sa rupture avec jon, beaucoup de choses ont changés.. son quotidien, son humeur. au début elle était triste, déçue aussi de voir qu'elle ne le connaissait pas autant qu'elle le pensait. pour ensuite passer à la colère, la jalousie, l'incompréhension, pendant quelques secondes se demander ce qu'il clochait chez elle, ce qu'elle avait bien pu faire de mal. des sentiments qui ont rapidement disparus. madison n'a jamais été très affectée par ses ruptures amoureuses, ni même par l'échec de son mariage. pour elle ce n'est qu'une mauvaise passe dont elle va rapidement se défaire. même si la presse n'arrange en rien la situation. même si les rumeurs donnent une bonne raison à jon de s'accrocher et de réparer quelque chose déjà brisé depuis longtemps. « et c'est pour ça que tu es un homme parfait lenny, beaucoup pensent avec autre chose que leurs cerveaux. » et elle espère que lenny à clairement compris le sous-entendu, loin l'envie d'évoquer ce genre de sujet avec son frère. « il dit être toujours amoureux de moi, vouloir trouver une solution pour réparer tout ça, sauf que je ne veux pas. » madison à pourtant été clair sur le sujet. elle n'a aucune envie de donner une seconde chance à jon. pour elle c'est terminé depuis le jour ou elle a découvert cette photo de lui dans les bras d'une autre femme. sa main clairement positionné sur son postérieur. autant, son histoire avec les médias est assez compliquée, autant la sienne ne pouvait pas être aussi bien résumé. « sauf que ce stupide scandale fait traîner les choses et qu'il en profite. » pour tenter de la récupérer elle ou qui sait.. pourquoi pas de prendre une partie de son argent. en étant blessé jon pourrait être capable de tout, même des pires manipulations pour arriver à obtenir ce qu'il désire vraiment. question de son frère qu'elle aurait voulu éviter.. un long soupire qui s'échappe de ses lèvres avant de prendre un autre chocolat. son frère va surement lui en vouloir pour sa réponse à venir. « c'était une soirée importante pour le show, j'étais de bonne humeur alors.. j'ai peut-être abusée sur le champagne. » abusé est sans aucun doute un faible mot. « je voulais juste passée une bonne soirée et je me suis retrouvée dans cet hôtel avec l'homme le plus arrogant du monde. » blackson.. et à choisir, elle aurait préférée que ça tombe sur quelqu'un d'autre madison. aidan bien trop heureux de faire la première page des magazines pour prendre conscience de la situation. « et c'est injuste parce que j'étais déjà séparée de jon, je ne l'ai pas trompée ! » jon lui apportait tout ce dont elle avait besoin, elle l'aimait.. elle n'aurait jamais cherchée à gâcher ça avec le premier venu. surtout pas un membre de sa propre troupe, quelqu'un qui travail pour elle.

madison est bien contente de ne plus entendre parler d'elle -pour l'instant- bien contente de tourner la discutions sur son frère. heureuse aussi d'entendre cette vague de nouvelle et cette évolution flagrante dans le son de sa voix. bien que l'histoire qui l'intrigue le plus soit cette fameuse inconnue dans un bar. « tu as donné ton numéro à une femme ?! dans un bar ! oh mon dieu, raconte moi tout. enfin si tu es d'accord ! » parce qu'elle ne voudrait pas le forcer à faire quoi que ce soit. mais, madison est curieuse et elle ne serait pas contre l'idée d'avoir plus d'informations croustillantes. « jonas, il est célibataire ? » madison qui ne garde pas longtemps son sérieux avant de rire comme une enfant de dix ans. « je rigole, je rigole, j'ai assez donnée avec les hommes pour le moment. mais, je suis contente pour toi, c'est vraiment super ! » et l'amour n'est pas quelque chose qu'elle contrôle, bien souvent ça lui tombe dessus sans qu'elle puisse dire quoi que ce soit. « toi aussi tu m'as manqué.. » un sourire sur son visage, son regard plongé dans le sien. elle est heureuse de pouvoir compter sur lui, d'avoir roman aussi. madison n'a jamais eu le sentiment d'être seule, toujours bien accompagnée dans les épreuves de la vie et elle espère l'être pour ses deux frères. « tu fais déjà énormément pour moi. ta visite me remonte vraiment le moral, le chocolat aussi ! » la famille à toujours eu une place importante dans la vie de madison. et pour être honnête, elle n'est pas certaine que lenny puisse faire quelque chose, tout comme elle ne sait pas comment arranger la situation. « tout ce que je peux faire c'est attendre, il finira bien par signer les papiers du divorce. » à ce moment-là madison aura enfin la sensation d'être libre, loin de l'emprise de celui qu'elle a autrefois aimée plus que tout au monde. « sinon qu'est-ce que tu aimerais commander ? hésite pas à attaquer avec moi l'apéritif, j'y arriverais jamais toute seule. » l'ordinateur qu'elle vient placer devant lui, observant les différents restaurants s'afficher sous ses yeux. madison n'est pas compliquée en nourriture, elle va certainement prendre une salade comme d'habitude.

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Dim 9 Aoû - 20:20

Lenny tapota ses jambes dans un geste automatique, hochant la tête lorsque Madison affirma que Roman était un cordon bleu. Elle avait raison. Leur frère était un chef derrière les fourneaux et Lenny appréciait chacune de ses recettes avec une gourmandise renouvelée.

"Il devrait m'apprendre à cuisiner, c'est ce qu'il m'a dit. Je ne sais pas si je ferai un bon élève, mais je vais essayer. Et c'est une bonne opportunité pour passer plus de temps avec lui."

C'était difficile de voir son frère et sa soeur. Lenny avait sa routine bien ancrée qui laissait peu de place à la spontanéité et Ronan et Madison avaient leur propre existence. Mad, en particulier, avait un quotidien difficilement compatible avec celui de Lenny, qui avait besoin de calme et de tranquillité pour profiter pleinement de sa compagnie. Même s'il essayait de sortir de sa zone de confort pour remédier à cela...

Lenny secoua la tête lorsque Madison lui dit qu'il était un homme parfait, ce qu'il avait retenu de ce qu'elle lui avait affirmé. Il ne l'était pas, loin de là. Ce qu'il lui signala, tordant ses doigts sans y penser :

"Je ne suis pas parfait. Je suis trop rigide et je ne sais pas quand mon ou ma partenaire s'ennuie de mes propos. J'ai du mal avec les sous-entendus, ce qui oblige la personne avec moi à être explicite en toute occasion, ce qui peut être agaçant. On me trouve arrogant, aussi. Et je peux être égoïste."

Tout cela justifiait l'idée qu'il n'était pas un homme parfait, à ses yeux. Peut-être avait-il pris les propos de Madison trop littéralement, mais il avait besoin de rectifier ce qu'il estimait être une erreur de sa part. Il ne pouvait pas s'en empêcher. Il n'allait pas la laisser croire ce qui était vraisemblablement faux. Il écouta attentivement Madison, initiant assez peu naturellement un geste physique pour la réconforter, posant sa main sur la sienne un court instant avant de la retirer et de la frotter frénétiquement sur sa jambe :

"S'il était vraiment amoureux, il respecterait ton choix. Je pense qu'il s'agit d'un caprice. On ne peut pas réparer quelque chose qui est irrémédiablement brisé. Et ce qu'il a fait n'est pas pardonnable, à tes yeux. Enfin, je.... je crois."

Lenny avait mordu sa lèvre lorsque Madison avait admis avoir abusé sur le champagne. Elle n'aurait pas dû boire, surtout autant qu'elle le disait. Cela n'aidait pas. Cela ne faisait qu'empirer les choses. Le père de Lenny n'était jamais de meilleure humeur lorsqu'il buvait. Peut-être qu'il s'endormait plus vite, voilà tout...

"Tu as bu et tu n'as pas passé une bonne soirée. Ou tu ne t'en rappelles pas, en tout cas. L'alcool n'apporte jamais rien de bon. C'est mauvais, ça t'a causé du tort et je déteste ça !"

La voix de Lenny s'était élevée malgré lui sur ses derniers mots. C'était un sujet sensible et il avait du mal à se contrôler lorsqu'il en parlait. Il ferma les yeux, prit une profonde inspiration et glissa ses doigts dans ses cheveux pour les tirer, la douleur l'aidant à se calmer. Il marmonna un "Désolé" d'une petite voix après s'être arrêté, ajoutant par la suite :

"Tu n'as rien à te reprocher et tu fais ce que tu veux, je n'ai pas à avoir mon mot là-dessus. Qu'on se serve de ça contre toi, c'est... c'est vil, tout simplement. Cela n'a rien à voir avec ce que Jon t'a fait. Ce n'est pas pareil."

Lenny essayait d'occulter le fait que sa soeur avait bu, parce qu'il savait que ce n'était pas le détail sur lequel il devait se focaliser. Il refusait qu'elle puisse croire qu'il l'estimait "coupable" de ce qui était arrivé, qu'elle méritait cela parce qu'elle avait bu. Ce n'était pas le cas. Quoi qu'il ait pu se passer, Madison n'avait rien à se reprocher, d'une façon ou d'une autre. Il fallait juste qu'il se distancie du sujet qui fâche, de cet alcool qui était un trigger pour lui depuis bien longtemps...

Après avoir confié à Madison ce qui s'était passé dans sa vie, Lenny se retrouva assommé de questions, ne pouvant souffler qu'un "Euh..." confus à ses interrogations, ne sachant même pas par où commencer. Il prit une profonde inspiration, baissant les yeux, tapotant sa jambe :

"Elle s'appelle Vera. Elle est venue me parler et on a sympathisés. Elle m'a aidé quand j'ai commencé à paniquer à cause du bruit et de l'imprévu et on a continué à discuter tout le long de la soirée. Je lui ai donné mon numéro et j'ai le sien. Elle est très gentille."

Lenny eut un sourire en l'évoquant, se balançant légèrement dans un geste automatique et signifiant qu'il parvenait à se relaxer. Il aimait parler de Vera, elle avait été extrêmement gentille et ne l'avait pas fui, en dépit de ses difficultés plus que visibles. C'était un ange.

Son sourire ne diminua pas lorsqu'il parla de Jonas, heureux de pouvoir évoquer son ami :

"Je crois qu'il est célibataire, mais je ne sais pas s'il recherche quelqu'un. Il a une fille, je ne l'ai pas rencontrée encore, mais elle a l'air gentille. Je lui ai promis de lui trouver des livres, j'ai déjà fait quelques acquisitions pour elle. Je m'entends bien avec Jonas. Il est différent et je n'ai pas à essayer d'être normal quand nous sommes ensemble."

Ce qu'il appréciait grandement. C'était tellement plus simple de savourer la présence de quelqu'un quand Lenny n'avait pas à réfléchir constamment à ce qu'il disait et à ce qu'il renvoyait.

Il n'avait pas pu soutenir le regard de Madison bien longtemps lorsqu'elle lui avait dit qu'il lui manquait aussi. Trop intense. Mais il n'en pensait pas moins. Il était content de savoir que sa visite la réconfortait. Sa petite soeur méritait bien un peu de répit, après ce qu'elle avait traversé et continuait à subir...

Sa remarque sur les papiers du divorce le fit tiquer et il souffla d'une voix interrogative, tapotant sa jambe :

"Et s'il persiste à ne pas vouloir signer ? Qu'est-ce qui se passera ? Peut-être que je devrais lui parler... Il faudra bien qu'il se rende compte qu'il ne t'aime pas vraiment. S'il t'aimait, il ne t'aurait pas trompé et aurait accepté que tu t'éloignes. Tu ne lui appartiens pas, ce n'est pas comme ça que les choses fonctionnnent."

Si Lenny lui expliquait cela méthodiquement et logiquement, Jon devrait bien finir par revenir à la raison, non ? Mais les neurotypiques n'étaient pas forcément raisonnables, Lenny avait fini par l'apprendre... Néanmoins, il ne pouvait pas laisser sa soeur souffrir sans rien faire. Il irait parler à Jon, quoi que Madison puisse lui dire à ce sujet. Il était son grand frère, c'était son rôle de la protéger.

Soulagé d'avoir l'autorisation de Madison, il prit une première gorgée de son verre, avant de regarder les restaurants qui proposaient un service de livraison.

Madison ne serait probablement pas surprise par le choix qu'il avait fait, un restaurant italien qui livrait des pâtes : à peu de choses près, il commandait toujours chez eux lorsqu'il rendait visite à sa soeur et il prenait toujours le même plat et dessert. C'était une routine bien ancrée chez lui...

Il laissa ensuite Madison faire son choix, entamant son apéritif avec une certaine gourmandise. Il n'avait eu besoin que de sa permission pour  se lancer, se délectant de ce qu'il pouvait goûter. Prenant une pause entre deux apéritifs, il souffla en direction de sa soeur :

"Et hormis toute cette débâcle, est-ce que tout va bien ? Avec ta troupe et tout ça ? J'essaierais de venir vous voir prochainement, j'ai promis de le faire et je n'ai pas encore pu me libérer."

Lenny assistait rarement à des spectacles. Les applaudissements le poussaient à se boucher les oreilles et il s'épuisait rapidement du niveau sonore qu'il devait subir à la moindre représentation. Mais pour sa soeur, il ferait cet effort...

@ Invité

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Jeu 27 Aoû - 15:18

« oh je suis certaine que tu t'en sortirais mieux que moi lenny. » parce que c'est une véritable catastrophe en cuisine. madison est loin d'être la femme la plus patiente sur cette terre. elle s'énerve parfois pour un rien et il lui arrive souvent de perdre ses moyens quand elle a l'impression d'être bloquée que ce soit dans une situation ou encore dans sa vie de tous les jours. il n'est pas question pour elle d'infliger ce genre de pression à son petit-frère, encore moins maintenant. roman n'a pas besoin d'une chieuse de service dans sa cuisine. surtout pas maintenant qu'elle grimpe rapidement en puissance madison. depuis son divorce, il suffit d'un mot de travers pour faire sortir le dragon qui sommeil en elle. il suffit d'une remarque déplacée pour lui donner des envies de meurtres. « qui n'est pas égoïste de nos jours ? » c'est vrai après tout. madison à toujours eu le coeur sur la main, toujours à faire de son mieux pour les autres, à se battre pour des causes qu'elle trouve juste. et pourtant involontairement ça doit lui arriver aussi de ne penser qu'à elle. d'avoir une attitude qui ne correspond pas à celle qu'elle est réellement dans le fond. et puis, personnes n'est réellement parfait mais, à ses yeux, lenny et roman auront toujours une place importante dans son coeur, toujours placés sur un piédestal. des modèles qu'elle placera toujours au sommet. « tu peux dire ce que tu veux lenny, tu es quelqu'un de bien, quelqu'un à l'écoute, tu essayes toujours d'être présent, de faire de ton mieux avec nous. pour moi ça fait de toi quelqu'un de parfait. » et qu'il soit d'accord ou non avec elle. madison s'en fiche. elle connait assez bien lenny pour savoir qu'il parle trop, qu'il a toujours besoin d'analyser les choses en face de lui mais, ça ne la dérange pas qu'il décide de trouver tous les arguments du monde pour la contredire. lenny sera toujours son grand-frère quoi qu'il arrive. « et tu as bien raison lenny. » colère qui remonte lentement dans son esprit. parler de jon n'est pas une chose facile.. elle pensait qu'il était l'homme de sa vie, ils se sont mariés, parlaient même d'avoir des enfants plus tard. alors, pourquoi la tromper avec la première femme qui tombe sur son passage ? « tu veux savoir c'est quoi la meilleure ? » et elle ne lui laisse même pas le temps de chercher qu'elle reprend la parole madison. « il veut suivre une thérapie de couple. comme si ce genre de connerie pouvait sauver notre mariage. jusqu'à preuve du contraire je n'ai pas trompée mon mari, moi. » ou peut-être que si techniquement.. après tout, jusqu'à preuve du contraire elle est toujours mariée, même si elle ne porte plus sa bague, qu'elle se considère comme une femme célibataire, madison est toujours légalement mariée et elle l'était toujours lorsqu'elle est entrée avec aidan dans cet hôtel. situation compliquée qui pourrait très facilement se retourner contre elle. « tu ne dois pas t'excuser. » même si le voir en colère lui brise le coeur et qu'elle se sent encore plus fautive désormais. « je n'aurais jamais du boire autant, je ne sais pas ce qu'il c'est passé dans ma tête. » pourquoi mentir ? elle-même ne comprend pas son attitude. ce n'est pas son genre de plonger dans l'alcool pour oublier les problèmes. « c'était juste une bonne soirée et sur le moment je ne pensais pas à mal, j'étais loin de me douter que j'allais.. fin bref tu m'as comprise. » coucher avec aidan blackson, comme si madison ne pouvait pas trouver encore pire comme idée. elle se déteste, s'en veut tellement d'avoir partager le même lit que cet arrogant personne qu'elle rêve souvent de tuer dans son sommeil. mais, autant ne pas évoquer ce genre de détail.. ça ne ferait qu'énerver encore un peu plus son grand-frère. « c'est ce que j'essaye de me dire mais, je suis toujours mariée. même si je n'ai plus aucune envie d'être avec jon, légalement rien ne me sépare encore de lui. » et c'est justement ce détail qui l'inquiète le plus, qui risque de faire traîner ce divorce en longueur. il n'a pas cherché à lui laisser de solution de toute façon.. pour jon c'est la thérapie ou rien du tout. et maintenant que lenny lui offre un nouveau sujet de conversation, il n'est pas question pour elle de passer à autre chose, pas question qu'elle laisse repartir lenny sans avoir le moindre détail croustillant. « vera hum.. et comment tu la trouves ? » parce c'est ce qu'elle veut vraiment savoir. si son frère serait capable de ressentir autre chose qu'une amitié pour cette femme. « elle ressemble à quoi ? peut-être que je la connais. » bien que madison en doute fortement. vera c'est pas le genre de prénom qui court les rues et qu'elle aurait pu oublier si facilement. « oh je dois pouvoir lui trouver des livres au théâtre pour elle, si ça peut t'intéresser ? c'est toujours mieux de faire plaisir à une petite fille que de laisser pourrir ça là-bas. et ça me donnera une excuse pour que tu me le présentes. » elle aime bien taquiner son frère là-dessus madison mais, elle n'a aucune intention de se remettre en couple maintenant. sa vie privée est bien trop chaotique pour tenter d'y faire entrer un homme et puis.. elle n'en ressent ni l'envie et encore moins le besoin. madison sait prendre soin d'elle toute seule. « je ne veux pas t'infliger ça. jon est un con et s'il te parle de travers je risque de m'énerver. » ses frères sont les personnes qui comptent le plus à ses yeux. elle ne permettrait jamais que qui que ce soit leurs manque de respect, encore moins son mari ou futur ex-mari. « ton temps est beaucoup trop précieux pour que tu décides de le gâcher avec lui et puis.. je ne pense pas avoir beaucoup de solutions, c'est la thérapie ou jon reste accroché à moi comme si j'étais sa bouée personnelle. tout ce que j'ai pu négocier c'est une signature immédiate s'il décide de refoutre son nez entre les cuisses d'une autre femme. » ce qui devrait pas tarder à arriver.. même si une petite partie de son coeur voudrait que ce ne soit pas le cas, qu'il résiste et lui prouve qu'elle se plantait sur toute la ligne. pour elle un homme infidèle restera forcément toujours infidèle c'est comme ça. « à part ça tout va bien, je boss toujours avec des imbéciles et.. forcément les choses sont compliqués avec aidan.. tu sais celui qui passe son temps en slip doré donc bon. puis lenny, ça me ferait très plaisir de te voir lors d'une représentation mais, tu n'es pas obligée. je comprendrais si tu venais à m'attendre en coulisse. » elle aime lenny de tout son coeur, assez pour faire passer ses besoins ou envie avant les siens. et même si parfois elle aimerait pouvoir le prendre dans ses bras, pleurer sur son épaule, pouvoir faire des activités extérieures avec lui. madison n'a aucune envie de le presser et attendra le temps qu'il faudra. « et toi à la bibliothèque tout ce passe bien ? qu'est-ce que tu as bien pu lire ces derniers temps ? »

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Mar 1 Sep - 14:21
Lenny avait haussé les épaules aux paroles de Madison, aussi bien lorsqu'elle avait laissé entendre qu'il s'en sortait mieux qu'elle en cuisine ou quand elle reprit ses propos sur l'égoïsme. Il ne savait pas vraiment quoi dire, tout simplement parce qu'il était tenté de la contredire et qu'il était conscient que cela ne menait à rien.

Lenny se rappelait bien d'incessantes discussions à tourner en rond autour du même sujet, car il était incapable de lâcher le morceau tant que "sa" vérité n'aurait pas été prise en compte. Même lorsqu'il était en tort. Il acceptait néanmoins de laisser tomber si on lui prouvait raisonnablement que son point de vue n'était pas fondé, mais autrement... Lorsque Lenny était fixé sur une idée, difficile de l'en détourner.

Alors, mieux valait pour lui ne pas commencer à argumenter. Il ne voulait pas se disputer avec sa soeur sur quelque chose d'aussi superficiel. Ils n'étaient plus des enfants... Il avait néanmoins secoué la tête quand Madison avait déclaré qu'il était parfait pour elle, car ce n'était pas le cas. Il marmonna, le regard baissé, d'un ton sans appel :

"Je ne suis pas parfait. La perfection, c'est l'absence de défauts et j'ai des défauts."

Lenny n'en démordrait pas. Il était attaché aux mots et à leur signification et les utiliser d'une manière déplacée le contrariait, particulièrement lorsque cela le concernait. Il n'était pas parfait, voilà tout, qu'importe ce que sa soeur en pensait.

Il laissa toutefois couler les choses, se focalisant sur ce que Madison pouvait lui dire. Il haussa un sourcil lorsqu'elle lui apprit que Jon voulait effectuer une thérapie de couples. Qu'est-ce que cela leur apporterait ? Et pourquoi était-il aussi insistant ? Lenny ne comprenait vraiment pas...

"Une thérapie n'est pas efficace si tous les partis impliqués ne sont pas motivés pour la faire. Tu n'en as pas envie, cela n'aura donc que très peu d'utilité. Pour peu qu'il choisisse lui-même votre thérapeute, il pourrait opter pour quelqu'un à même de prendre son parti et non le tien. J'ai eu de mauvais thérapeutes, ils peuvent faire beaucoup de mal."

Lenny en avait vu, des psys. Certains avaient aidés, d'autres non. Ceux qui étaient focalisés sur l'idée de le "normaliser" au détriment de son bien-être avaient été les pires, instaurant une méfiance entre lui et le personnel médical et psychologique qui ne s'était jamais vraiment dissipée.

Il ne voulait pas que Madison en souffre. Elle ne méritait pas cela. Il ne voulait pas qu'elle s'entende dire que, pour une raison ou pour une autre, la tromperie de Jon était de son fait, qu'elle était à blâmer ou que savait-il encore. Elle n'avait pas besoin d'une pression supplémentaire...

Madison avait beau lui dire qu'il n'avait pas à s'excuser, Lenny se sentait coupable de son coup de colère. Il n'avait pas à s'agacer ou à s'énerver parce que sa petite soeur avait voulu boire un coup, c'était sa vie, ses choix, il n'avait pas à interférer avec. Il était son frère, pas son parent, pas un gardien ou un tuteur ou quoi que ce soit d'autre.

Mais il pouvait être là pour la réconforter et l'écouter. Et c'était ce qu'il faisait, tant bien que mal. Il lui offrit un sourire maladroit, soufflant d'une voix douce :

"On fait tous des bêtises de temps en temps. C'est ce qui nous donne la sagesse d'éviter de les refaire plus tard. Ou d'essayer, du moins. C'est le passé et on ne peut pas le changer."

Lenny posa brièvement sa main sur l'épaule de Madison, avant de la retirer et de l'agiter nerveusement, dans un réflexe. Il ajouta d'un ton songeur :

"Quoi qu'il soit arrivé, il est le premier à avoir fauté. Donc, peu importe ce qui se passe, cela découle forcément de son attitude et de ses choix et cela fait de lui le fautif. Et je ne dis pas cela parce que tu es ma soeur. Si tu avais été à la place de Jon, je t'aurais dit que cela était de ta faute et de ne pas t'accrocher."

Lenny pouvait parfois être dur dans ses propos. Il ne voyait pas l'intérêt ni l'utilité de réconforter quelqu'un en lui mentant, en dissimulant ses véritables sentiments. Pour lui, sa soeur n'était pas en tort, donc il le lui disait. Mais s'il l'estimait coupable, il le lui dirait tout autant. Ce qui ne faisait pas toujours de lui le confident idéal lorsqu'on était à la recherche de compassion...

Ils avaient ensuite changé de sujet et Lenny avait évoqué Vera. Les questions de Madison le déconcertèrent et il ne sut que répondre, les joues rougies par l'embarras, bégayant légèrement malgré lui :

"Elle est... Elle est gentille. Et intéressante. Elle parle beaucoup, c'est... c'est bien parce que je ne suis pas toujours très bavard. Je... euh..."

Lenny avait du mal à saisir pourquoi il était si gêné. Pour tout dire, il ne croyait pas vraiment au concept du "coup de foudre" et l'idée qu'il puisse en avoir eu un pour Vera lui passait au dessus de la tête.

Aucune de ses relations ne s'était déroulée ainsi. Il éprouvait vaguement plus qu'un intérêt curieux lorsque son ou sa partenaire cherchait à le revoir et c'était après un certain moment qu'il finissait par développer des sentiments romantiques. Qu'il puisse avoir ce coup de coeur pour Vera... Il ne pouvait simplement pas l'imaginer.

Il se retrouva néanmoins à se dandiner malgré lui, le visage écrevisse, le regard fuyant, lorsque Madison lui demanda à quoi elle ressemblait. Lenny ne put que souffler d'une petite voix, atrocement embarrassé sans même savoir pourquoi :

"Elle est... Elle est... Elle est gentille."

Ce qui ne répondait pas à la question de Madison, mais il était bien incapable de penser à quoi que ce soit d'autre à cet instant. C'était ce qui l'avait le plus marquée, à propos de Vera : à quel point elle avait été douce et prévenante à son égard, sans pour autant le rabaisser ou l'infantiliser.

Il fut soulagé de pouvoir parler de Jonas, les battements de son coeur se calmant progressivement tandis qu'il reprenait son souffle. Tirant par réflexe sur ses cheveux, une manière pour lui de gérer la montée d'émotions qu'il avait subitement enduré, il hocha la tête à la question de Madison et répondit d'une voix beaucoup plus calme :

"Oh, je pense que cela pourrait l'intéresser, effectivement. Jonas m'a dit qu'elle était précoce pour son âge. Il faudra que je le lui demande avant de t'introduire, je ne voudrais pas le déstabiliser."

Il n'était pas certain qu'elle le taquine ou non. Dans le doute, il préférait prendre les paroles de sa soeur au sérieux et les traiter de la sorte.

Lenny haussa les épaules lorsque Madison lui parla de Jon et du fait qu'il risquerait de lui parler de travers. Le reste de ses propos le choqua et ce fut d'une voix offusquée qu'il répondit :

"Négocier ? Il a commis cette faute et il te force à négocier avec lui ? Ce n'est pas comme ça que les choses fonctionnent. Ce n'est pas à la personne en tort de fixer des règles et des demandes ! Il peut me parler de travers ou même me frapper, je m'en fiche, j'ai l'habitude. Mais il n'a pas le droit de t'imposer ce genre de conditions, c'est... c'est..."

Lenny n'avait pas les mots. Il commençait sérieusement à s'énerver et cela s'exprimait de plus en plus au travers de son corps, des agitations dans ses jambes et ses bras, la manière dont il frappait sa cuisse, à un rythme connu de lui seul. Il parvint difficilement à retrouver son calme, s'acharnant sur les apéritifs à la place, tout en écoutant Madison.

Avalant difficilement une bouchée trop importante, Lenny toussota, avant de répliquer à Madison, d'une voix déterminée :

"Je veux venir te voir. Et je veux payer pour te voir parce que tu as travaillé dur et que tout travail doit être honoré."

Il ajouta d'un ton un peu plus distrait, comme s'il ne parvenait pas à s'intéresser au sujet à l'instant précis, trop focalisé sur sa soeur et ce qu'elle subissait présentement :

"La bibliothèque, ça va. Et j'ai relu Le Chien de Baskerville."

Ceci expédié, il ne put s'empêcher de se lever et de faire les cent pas, incapable de contenir sa nervosité :

"Il n'a pas à te faire des demandes ou à exiger quoi que ce soit de toi ! Il devrait le savoir et ce n'est pas le cas et je ne comprends pas pourquoi. Il dit t'aimer et il te fait du mal et continue à te faire du mal et ce n'est pas bien !"

Lenny savait qu'il devrait laisser tomber, se focaliser sur sa respiration, faire ses exercices de relaxation, mais il en était incapable à cet instant. Il ne comprenait pas que Madison accepte ses conditions stupides et que Jon ose les formuler. Il ne comprenait pas et cela l'énervait prodigieusement et il ne savait pas comment gérer ce flot d'émotions.

"Il n'a pas le droit !"

Lenny recommença à tirer ses cheveux, plus douloureusement cette fois. Il n'était pas violent, mais il y avait une exception à sa règle et c'était lui-même. S'il y avait quelqu'un envers qui Lenny pouvait faire preuve de brutalité, c'était sa propre personne.

"Il n'a pas le droit !"

Lenny se répétait, écholalie déclenchée par son extrême nervosité. Il se sentait impuissant face aux déboires de sa soeur et rempli d'incompréhension. C'était une frustration que Lenny ne parvenait pas à gérer et qui ressortait malgré lui. Lorsqu'il se serait calmé, il s'en voudrait certainement de s'être laissé aller de la sorte, mais pour l'instant, Lenny n'avait pas la tête à ça...

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Sam 5 Déc - 17:10

madison soupire longuement. elle n'aurait pas pu résumer encore mieux la situation, ni même rajouter grand-chose. lenny à entièrement raison, cette thérapie ne mène strictement à rien pour la simple et bonne raison que madison ne ressent pas le besoin ou encore même l'envie de devoir sauver son mariage. c'est une histoire ancienne, une belle histoire pendant quelques années mais, désormais qu'un cauchemar qui se répète encore et encore. un vieux souvenir qu'elle voudrait pouvoir effacer à tout jamais de sa mémoire. mais, cette thérapie est actuellement la seule chose qui la rapproche de son divorce, la seule chose sur laquelle madison peut le faire chanter, jouer. « c'est tout ce que j'ai trouvée pour me débarrasser de lui. » qu'elle avoue en venant hausser les épaules. tout ce qu'elle a pu trouver comme unique moyen de pression, quasi certaines de son "mari" ne va pas tarder à retomber une nouvelle fois dans les bras de sa maîtresse. une certitude qui ne quitte plus son esprit, qui reste constamment dans un coin de sa tête, ça et le fait de ne plus avoir aucune confiance en lui désormais. madison est incapable d'enlever ses images de sa tête, cette photo, le sourire de jon et cette inconnue à ses côtés. tout comme madison est incapable d'oublier son propre écart de conduite qui ne cesse de la poursuivre jour après jours dans les magazines ou sur internet. ce mariage est quoi qu'il arrive voué à l'échec, autant se faire tout de suite à l'idée. « tu sais c'est quoi le pire là-dedans ? ce n'est même pas l'alcool ou encore cette soirée avec blackson.. plutôt le fait que j'aurais du m'y attendre à me faire surveiller par les médias. » qu'elle aurait du prendre ses précautions bien à l'avance et surtout ne pas choisir de sortir boire un verre dans un lieu public, fort fréquentés durant le week-end -après inviter un employé chez elle aurait été bizarre aussi- « mais, dis moi sincèrement lenny. » question qu'elle n'a pas besoin de poser en réalité. madison connait assez bien son frère pour savoir qu'il est quoi qu'il arrive toujours sincère. ce n'est pas lui qui risquerait de lui mentir ou de déformer la vérité dans l'unique but de lui faire plaisir. « est-ce que tu trouves ma réaction exagérée ? » pas qu'elle soit réellement dans le doute mais, madison connait un bon nombres de femmes qui ont été capable de pardonner une infidélité et qui sont aujourd'hui plus heureuses que jamais. est-ce que le quitter sans lui laisser le bénéfice du doute était la meilleure des idées ? madison sait qu'elle ne fait pas partie des femmes capables de laisser une seconde chance mais, elle a besoin de savoir si c'est ce qu'elle aurait peut-être du faire avant de l'effacer soudainement de son esprit sans même y réfléchir. « enfin tu sais, est-ce que tu es pour les secondes chances, est-ce que tu penses que j'aurais du y réfléchir ? » question qui lui passe de temps en temps par la tête et qu'elle oublie rapidement madison, pas du genre à se remettre en question -encore moins quand cela concerne les relations amoureuses- mais, pour le coup.. madison n'a plus du tout envie de parler d'elle, de devoir discuter de son mariage qui va quand même disparaître pour de bon un jour ou l'autre ou encore du fait qu'elle ne semble pas tenir l'alcool. lenny à rencontré une fille et c'est tout ce que madison veut retenir, tout ce dont elle veut parler désormais. « mais, encore.. ? est-ce que tu l'aimes bien ? genre comme une amie ou tu sais. » elle ne veut pas le brusquer alors, madison fait simplement des gestes et des petit signes de regards dans l'espoir qu'il puisse comprendre sa question -et si ce n'est pas le cas, madison ne compte pas insister- stressé son frère est bien la dernière chose qu'elle désire. avec lenny, madison à toujours été calme, à prendre soin de ne pas le taquiner, pour roman c'était une autre histoire. et même si madison tente de garder le sujet de conversation fixé sur lui.. ce n'est pas une réussite, son frère qui semble de plus en plus nerveux mais, surtout en colère. elle se mordille la lèvre, peut-être que trop se confier n'était pas une bonne idée non plus.. madison aurait du s'en douter. « lenny calme toi ce n'est rien. » elle se redresse à son tour, pour faire face à son frère, sans prendre le risque de le toucher trop brusquement. elle se pose face à lui, plongeant son regard dans le sien en venant inspirer puis expirer lentement, lui montrant son plus beau sourire. « regarde, je vais bien ! ce n'est qu'une thérapie, tout ce passera bien lenny. c'est une promesse. je ne me laisserais pas marcher sur les pieds par un homme, tu le sais. » ni jon, ni même n'importe qui.

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Lun 21 Déc - 22:25

Lenny avait grimacé ouvertement lorsque Madison avait avoué que la thérapie de couples était une solution de dernier recours, afin de se débarrasser de Jon. Ca n'avait pas de sens. Ca n'avait vraiment pas de sens. Cela n'allait aider aucun d'entre eux et, au contraire, Lenny était persuadé que ça risquait d'empirer les choses. Et si le thérapeute tentait de convaincre sa soeur qu'elle était en tort et y parvenait ?

Lenny se mordit la lèvre à cette pensée. Il n'était que trop familier du mal que de mauvaises thérapies pouvaient faire. Madison ne méritait pas cela. Elle ne méritait rien de ce qui lui arrive. En dépit de ce qu'elle semblait dire à cet instant, déclarant qu'elle aurait dû savoir que les médias la surveillaient.

Lenny avait secoué la tête silencieusement à cette idée, en désaccord total avec la jeune femme. Comment aurait-elle pu se douter que les choses se passeraient de cette manière ? Et, de toute façon, si Jon n'avait pas fauté, rien de tout cela n'aurait eu lieu... C'était sur lui que la faute retombait, personne d'autre.

Même si la réponse lui parut évidente lorsque Madison lui demanda s'il pensait qu'elle exagérait, Lenny prit le temps de réfléchir à ses propos et de pondérer sur la question. Peut-être que les gens avaient le droit à des secondes chances, oui... Lenny avait la sensation d'en avoir eu une, en étant recueilli par son tuteur, extirpé de sa famille qui aurait fini par le tuer.

Mais dans ce cas précis ? Frottant ses jambes dans un geste automatique, Lenny laissa libre cours à sa parole :

"Je pense que cela t'a fait beaucoup de mal et que tu mérites un amour qui ne te blesse pas. Vous... Jon et toi, vous étiez supposés être exclusifs, n'est-ce pas ? Il aurait dû te parler du fait qu'il pourrait souhaiter ne pas l'être et attendre de connaître ta réaction."

Lenny ajouta d'une voix songeuse, se remémorant une vieille relation de son passé :

"J'ai été dans ce genre de relations et les choses ont été mises au clair dès le début. Elle voyait qui je voulais, j'en faisais de même. Puis elle a rencontré quelqu'un avec qui elle souhaitait être exclusive et on en est restés là. Pas de larmes. Pas de drames. Si c'était ce qu'il souhaitait, il aurait dû être clair là-dessus."

Pour Lenny, les choses étaient simples, claires et directes. S'il avait quelque chose à dire, il le faisait, et il en attendait de même d'autrui. A la place de Jon, il aurait appelé Madison pour lui faire part de son souhait de non-exclusivité, avant de s'adonner à toute activité. Et si sa partenaire y avait été opposé, Lenny aurait réfléchi sérieusement à ce qu'il voulait faire et la manière dont il envisageait leur relation. Pourquoi Jon ne l'avait-il pas fait ?

"Il n'a pas été ouvert avec toi. Il t'a fait du mal, et si tu ne veux plus de lui, personne n'a le droit de chercher à te convaincre du contraire."

Même si cela le contrariait, Lenny aurait préféré continuer à parler de sa soeur plutôt que de lui-même, car Madison lui posa la question à laquelle il avait soigneusement évité de chercher une réponse depuis tout ce temps. Ce fut à demi-mot qu'il admit, regard baissé :

"Je ne sais pas. Elle est gentille. Je ne sais pas. Je... euh... Je n'ai pas l'habitude de ça. Alors, je... je ne sais pas."

Lenny avait l'habitude d'être blessé. Rabaissé. D'occuper dans ses relations le rôle que sa mère avait auprès de son père. Dans des histoires plus saines, il se sentait perdu. Paumé. Ce qu'il disait en toute sincérité à Madison, sans chercher à se cacher.

Lenny était honnête, mais il lui était parfois arriver de minimiser la situation, les blessures qu'il subissait, physiques et mentales. Ca va. Je l'ai mérité. C'est normal. J'aurais dû faire attention. C'était un véritable refrain pour lui, un piège qui se refermait sans cesse, encore et encore. Mais Vera n'était pas comme ça. Et Lenny ne savait qu'en penser.

Son anxiété vis-à-vis de la situation de Madison s'ajoutait à cela et Lenny se retrouva bientôt submergé par ses émotions, ses doigts tirant ses cheveux douloureusement, sa voix répétant ce qui tournait en boucle dans sa cervelle malgré lui. Il n'avait pas le droit... Jon n'avait pas le droit de la traiter ainsi. De lui faire mal de la sorte. Madison était sa soeur. Elle méritait d'être heureuse et elle ne l'était pas, à cause de lui.

Son regard était trop intense, alors qu'elle tentait de le rassurer. Brûlant, même. Lenny cessa de maltraiter sa chevelure et pressa les paumes de ses mains contre ses yeux, laissant échapper un gémissement frustré. Il s'efforça néanmoins de se calquer sur le rythme lent de sa respiration, mais ce n'était pas chose aisée.

Cessant de cacher ses yeux derrière ses mains, Lenny se laissa porter par son corps, par ses sentiments, et referma ses bras autour de Madison, dans une étreinte serrée, probablement trop. Lenny n'aimait pas les contacts "doux", les caresses d'un instant. Il avait besoin de se sentir pressé, compressé, ce qui le réconfortait parfois dans ses moments de détresse. Il s'efforçait donc d'aider sa soeur de cette manière, oubliant dans son angoisse qu'elle n'avait pas les mêmes réactions que lui, qu'elle était frêle et qu'il risquait de lui faire mal.

"Non, non, ça ne va pas bien. Il te fait du mal et il n'a pas le droit. Ils vont essayer de te faire croire des choses qui ne sont pas vraies, et ils vont te faire douter, et ils n'ont pas le droit. Tu as raison, il a tort. Il a tort."

Lenny relâcha Madison, faisant un pas en arrière, marmonnant d'une voix déterminée :

"J'irai le voir. Lui parler. Il comprendra. Il doit comprendre, ou sinon... sinon..."

Les mots commençaient à lui échapper. Frustré par la situation et par lui-même, Lenny se frappa les tempes, refermant brutalement les paumes de ses mains sur son crâne, laissant échapper un gémissement furieux. Il voulait aider. Il voulait que tout s'arrange. Et Lenny ignorait comment faire. Comment être le grand frère que sa petite soeur avait besoin qu'il soit, à cet instant précis.

Légèrement calmé par la violence dont il avait fait preuve envers lui-même, Lenny se laissa tomber sur le canapé, se balançant d'avant en arrière et repétant d'un ton obstiné :

"J'irai le voir. Il comprendra."

Et rien ne le ferait changer d'avis. Pour sa soeur, Lenny était prêt à tout.

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