La nouvelle version a été installée cute ! Pour découvrir les nouveautés c'est par ici & pour commenter c'est ici
S'intégrer sur un gros forum, le mode d'emploi excited A découvrir par iciii avec toutes les initiatives mises en place !
Le Deal du moment : -50%
-50% Baskets Nike Air Huarache Runner
Voir le deal
69.99 €

points de suspension (sameen)

@ Invité

avatar
   
#
Jeu 23 Juil - 13:12

@sameen ayad
Elle n'a pas très bien dormi cette nuit, Helia. Peut-être quatre ou cinq heures tout au plus. Son cœur et sa tête semblent être en plein débat et des questions sans réponses ont pris la décision de rester coincées dans le fond de sa gorge. Elle éprouvait le besoin de s'échapper, de souffler, d'en parler... Pourtant, ce n'était pas vraiment son genre. D'habitude, c'est elle qui écoutait les aventures de ses amis. Elle les conseillait, tentait de repousser comme elle le pouvait les ombres qui les tourmentaient et les accompagnait dans leurs difficultés. C'était dans sa nature d'aimer ses proches. De les soutenir dans les moments difficiles. Puis il faut dire que c'est une fille plutôt sérieuse, Helia. Elle n'a pas la même saveur que les tempêtes fiévreuses. Et quelques unes de ses émotions passées sous silence lui donnent des airs de lac tranquille. Parfois d'océan aux vagues légères lorsque son myocarde rit aux éclats et que son regard s'emplit d'étincelles. Il est rare qu'elle laisse les autres entrevoir ses orages et ses jours de pluie. Pour être honnête, elle préfère les garder pour elle. Parce que dans le fond, les gens ne cherchent que le soleil. Elle trouve ça vraiment plus joli. Plus chaleureux. Ça ressemble à ses origines, aux terres sud-américaines de son père puis ça la rassure aussi.

Il lui est difficile d'assumer le brouillard qui peut parfois l'envahir sans crier gare. Mais Sameen, elle a déjà vu tout ça. Parce que suite à sa rupture avec Malcolm, Helia est soudainement devenue bancale. Elles sont devenues amies toutes les deux et le sont encore aujourd'hui. Elles se font confiance. Du moins, c'est ce dont la latina s'est persuadée. Elle a envie de croire en leur amitié, de s'investir, de la voir évoluer. Parce que la vie est trop courte pour laisser disparaître les lumières que l'on peut croiser sur notre route. Sameen est une de ces lumières pour elle. Pleine d'énergie et de volonté. Elle a la vie qui pétille au bout des doigts et une vivacité communicative qui fait du bien à Helia. C'est peut-être pour ça que l'anxiété s'incruste au fond de son ventre. Elle craint un peu que Sameen ne comprenne pas les raisons qui la poussent à aimer être en sa présence à lui, Bart. C'est un peu étrange, la sensation qu'elle éprouve à chaque fois qu'il la prend dans ses bras ou qu'il l'embrasse. Parce que ça ne lui déplaît pas. Au contraire. Elle a quelques fois l'impression de s'éveiller d'un long sommeil. Sa peau frémit un peu, son cœur s'accélère. C'est niais puis ça l'effraie. Parce qu'elle a beau avoir la vie devant elle ; Malcolm lui a vraiment fait trop de peine.

Il faut tout de même qu'elle lui en parle. Parce que c'est ce que font les amis, non ? Helia, elle sait que le père de Sameen a tendance à se perdre avec des femmes pas plus vielles que sa fille. Le tapage que font les médias autour de ces frasques use donc beaucoup son amie. Mais Helia n'arrive pas à se faire à l'idée de lui cacher l'une de ses histoires sentimentales. Ce n'est pas comme si elle les collectionnait et ça ne serait pas correct de lui mentir, même par omission, même si elle craint son jugement. Il faut qu'elle prenne le risque et puis, l'air de rien, l'avis de Sameen pour elle ; il compte. Alors elle lui a demandé de la rejoindre à Central Park par sms. Sous le vieux chêne dont elles avaient pris l'habitude de s'accaparer. C'était pratiquement le leur maintenant. Il faisait beau. L'après-midi était chaude mais pas trop étouffante. Helia s'est installée dans l'herbe, à l'ombre des branches feuillues du vieil arbre. Elle a retiré la laisse de son chien, Jack. Jeune husksy qu'elle avait adopté quelques mois auparavant. Elle a profité de cette sortie pour l'emmener et le laisser gambader en liberté ; quand bien même, il n'était pas vraiment du genre à s'éloigner. Tranquillement, elle attendait sa copine ; elle tentait de s'apaiser l'esprit, d'oublier un peu ce stress qui, l'air de rien, la fatiguait un peu.

@ Invité

avatar
   
#
Jeu 23 Juil - 18:23
points de suspension
@helia solá & sameen ayad
Le réveil est dur, bien plus que tu ne l’aurais cru. Il semblerait que tu as un peu trop abusé des festivités la veille, bien que tu ne te souviens même plus la raison derrière le party où tu es allée. Non pas qu’il y en avait vraiment, la plupart du temps. Toutes les raisons sont bonnes pour festoyer quand on a un foie qui fonctionne assez bien, les joies de la jeunesse dirons-nous. Tu fais partie de ces gens-là et pourtant, ce n’est que lorsque le soleil est bien haut dans le ciel que tu daignes ouvrir les yeux. T’as envie de rester dans tes draps, peut-être dormir un peu plus longtemps, mais ce n’est pas vraiment une option. Déjà parce que tu as une pile de travaux à commencer, mais surtout parce que l’écran de ton téléphone t’affiche un message d’Helia. C’est ce qui te motive à te tirer de ton lit pour te diriger vers la salle de bain de l’étage pour te préparer à sortir. T’aurais définitivement besoin d’un café pour devenir moindrement fonctionnelle, mais pour l’heure, une douche te permet au moins de te clarifier l’esprit. Au moins tu as l’excuse parfaite pour ne pas commencer tes travaux et ça, c’est tout ce qu’il te faut pour être d’excellente humeur. Voir Helia est un bonus sur ce point, un bonus important, mais l’idée de ne pas travailler l’emporte à tous les coups.

Il ne te faut pas bien longtemps pour être prête à sortir. Tu t’arrêtes à un café en chemin pour te commander une boisson glacée et quelque chose pour ton amie. T’es contente de pouvoir passer un peu de temps avec elle ça se voit dans l’entrain de tes pas (et ce malgré la fatigue qui ne te quitte pas complètement. T’as mis pris la peine d’amener ton ballon de foot et un Frisbee au cas où Jack serait également présent. C’est une habitude que tu as pris depuis le temps, même lorsque vous vous voyez à des endroits où le husky ne peut pas vraiment l’accompagner. Il faut bien des avantages au fait de trainer un sac à dos plutôt qu’un sac plus gracieux comme bien des jeunes femmes de ton âge. T’es préparée comme ça, une nette amélioration en comparaison à tes habitudes lors de tes cours.
La distance qui sépare ton domicile de Central Park étant minime, ton réveil tardif ne parait pratiquement pas. Dans un équilibre précaire, tu t’avances dans le parc jusqu’à l’endroit où vous vous rejoignez habituellement. Comme de fait, ton regard ne manque pas d’y trouver Helia. Bon, en vérité, c’est Jack que tu repères en premier, mais personne ne peut le savoir si tu ne dis rien. Tu esquisses un franc sourire alors que tu presses le pas dans l’intention de venir te laisser tomber à côté d’elle. C’est sans compter le jeune husky qui vient vers toi. « Oh c’est qui le plus beau, c’est toi le plus beau. » Ouais, c’est à se demander pourquoi il vient vers toi alors que tu l’accueilles comme un prince en t’accroupissant devant lui pour lui gratter le coup. Ça dure un instant, le défi de maintenir les boissons en équilibre te rappelant à l’ordre.

Tu reportes alors ton attention vers Helia à qui tu adresses un franc sourire. « Je t’ai pris quelque chose au café. » Tu lui tends sa boisson avant de prendre une grande gorgée de ton café glacé. Voilà qui t’aide à te sentir un peu mieux après tes excès de la veille. Dire que tu n’es pas une grande consommatrice de caféine en temps normal (ce n’est pas l’idéal pour tes entrainements), mais il y a toujours des exceptions. « Rappelle moi la prochaine fois de ne pas trop sortir. » Non pas que ce soit vraiment quelque chose qu’elle puisse faire, sauf si elle passait chaque instant avec toi pour t’empêcher de prendre des décisions stupides comme faire une tournée des bars avec tes camarades de promo. « Comment tu vas toi ? » Question innocente ou presque, comme si tu ne pouvais pas t’empêcher de t’inquiéter pour ton amie.  
(c) DΛNDELION

@ Invité

avatar
   
#
Sam 25 Juil - 12:02

@sameen ayad
C'est presque instantané. Il a suffit que Sameen apparaisse dans son champ de vision pour que les lèvres de la brune s'étire en un large sourire. La magie de l'amitié vient la caresser. Elle lui fait presque oublier le manque de sommeil, un peu comme les lueurs de l'astre solaire qui viennent les enlacer toutes les deux. Comme toujours lorsqu'il la voit, Jack s'est précipité sur son amie ; tout autant attiré par son affection que par ce qu'elle cachait probablement dans son sac à dos. L'énergie de Sameen lui plaisait à lui aussi. Depuis qu'Helia l'avait adopté, ces deux-là avaient pris l'habitude de s'amuser lorsque les jeunes femmes se réunissaient. C'était devenu un petit rituel du quotidien auquel Helia aimait assister. Être en compagnie de ses proches lui permettait de recharger ses batteries. Leur simple présence avait le pouvoir de calmer les eaux troublées avec lesquelles pouvait parfois s'alourdir son esprit. Elle se permettait de souffler dès lors que ses proches gravitaient à ses côtés. Ça lui permettait de relativiser et ce même lorsqu'elle était craintive à l'idée de les décevoir. Peut-être qu'elle se mettait trop de pression et que Sameen, au final, ne le prendrait pas aussi mal que ce qu'elle pouvait s'imaginer. Elle l'espérait en tous cas.

Blesser l'étudiante n'était pas et ne serait jamais dans ses intentions. Mais son empathie habituelle l'incitait à prendre en compte toutes les possibilités ; parfois même celles qui, logiquement, étaient improbables. En attrapant le gobelet que Sameen lui offrait, Helia se détendait un peu ; buvant une gorgée de son cappuccino frappé. « Merci. Tu vois que t'es un ange quand tu le veux bien ! » Rieuse, elle la taquine un peu, soulignant l'attitude parfois rebelle de son amie. Ce n'est pas que ça lui déplaisait. Il lui arrivait même parfois de s'amuser avec elle et d'apprendre à se réconcilier avec son adolescence esseulée. Ces années-là, il faut bien avouer que la brune les avait passé plongée dans les livres. Cela avait pourtant été un choix volontaire ; initié par le désir brûlant de rendre son paternel plus que fier. Seulement, Helia avait parfois l'impression de grandir plus rapidement que prévu. Le fait d'avoir quitté l'université et de bosser à présent pour le père Levinson la mettait face à cette réalité. Peut-être qu'elle aurait dû en profiter davantage. Et Barth, elle se demandait s'il avait conscience de tout ça.

Sameen, elle savait profiter de la vie. Et le plaisir qu'elle avait de le faire inspirait de l'envie à la latina ; même si son truc à elle, c'était de s'habiller de sagesse. De calmer un peu l'impulsivité de sa copine. De la ramener chez elle lorsqu'elle n'était pas en état ou même de lui tenir les cheveux lorsqu'elle avait un peu abusé sur la tequila. Et elle aimait ça, Helia, l'idée que Sameen lui fasse assez confiance pour mettre sa sécurité entre ses mains. « Raconte-moi ! Tu t'es bien amusé ? T'as rencontré un beau garçon ? » Elle s'intéressait naturellement à ce qu'elle pouvait vivre puis il fallait bien qu'elle se renseigne sur les péripéties qui pouvaient parsemer son existence. D'ailleurs, Sameen ne manqua pas d'en faire de même. « Fatiguée, j'avoue. J'ai pas mal de travail puis comme d'habitude, je pense que je réfléchis trop. » Elle hausse les épaules avant de continuer à déguster sa boisson. Elle caresse un peu son chien puis focalise à nouveau son regard sur celui de sa copine. « J'ai rencontré quelqu'un au début de l'année. Ça fait quelques mois qu'on se fréquente. » D'un sourire, elle lui annonce la vérité. Des relations, elle n'en avait pas eu des masses alors c'était important, pour elle, qu'une de ses plus proches amies soient au courant.

@ Invité

avatar
   
#
Mar 28 Juil - 1:37
points de suspension
@helia solá & sameen ayad
Si ta main trouve naturellement le cou du chien d’Helia, c’est pour lui promettre - de cette façon - que tu jouerais avec lui après, que tu n’oublierais pas de sortir le Frisbee de ton sac pour qu’il puisse se dégourdir un peu plus les pattes. T’as envie de jouer avec lui après tout, mais t’as aussi un café à boire et une amie avec qui discuter. Chaque choses en son temps, à commencer par te donner un semblant de cerveau grâce à une bonne dose de caféine. Tu prends une bonne gorgée après avoir donné son gobelet à ton amie. Son commentaire te fait froncer les sourcils, un peu en mode comment oses-tu, et ta réponse se fait entendre dans le même ton : « Pardon ? Je suis toujours un ange. » Tu insistes sur le toujours, bien que vous savez pertinemment que ce n’est pas le cas, pas du tout même. Avec Helia, peut-être, t’estimes quand même être une amie décente, peut-être pas un ange, mais une bonne amie (t’espères). Le reste du temps… eh bien disons que c’est discutable, presque douteux. Mais de toute façon, ta réponse n’est que pour la forme, une façon de te défendre contre une attaque voilée (et pas très réelle).

Puis tu ne t’y attardes pas, parce que tu dois te plaindre de ta presque gueule de bois et de la fatigue que tu ressens en raison de ta soirée de la veille. Helia ne semble pas surprise, prenant le rôle de l’oreille attentive et t’arrachant un rire à la mention d’un beau garçon. Ça pourrait être possible, t’en rencontres assez souvent en soit, c’est juste que bon, ce n’est pas eux qui t’intéressent. T’aimerais bien de te débarrasser de ton crush. Tu sais qu’il ne mènerait à rien, que tu ne ferais jamais quoi que ce soit s’y rattachant, mais bon, Tristan reste dans ton coeur que tu le veuilles ou non. Ça ne t’empêche pas de draguer ou même de passer des nuits dans les bras d’inconnus, mais le coeur n’est jamais là. « Oh tu sais, personne de spécial. » Parce qu’il n’y a jamais qui que ce soit de spécial. Et ça importe peu au fond, tu vis bien ta vie malgré ça, ça ne t’empêche pas de t’amuser. « Mais c’était cool ! Tu devrais venir plus souvent. » Et même si tu dis la chose à chaque fois, tu sais que ça ne fera pas nécessairement venir Helia. Elle est trop sérieuse pour ça, plus sérieuse que toi en tout cas. Mais c’est ce que tu aimes chez elle, un peu comme si elle venait naturellement contrebalancer ton tempérament. Une chose est certaine, elle a une maturité que tu n’as pas, que tu n’aurais peut-être jamais.

Il n’est donc pas étonnant qu’elle affirme trop réfléchir. Tu ne peux qu’en rire doucement, tout en rétorquant : « Tu réfléchis toujours trop. » Et toi t’aurais sans doute mille et une choses à dire sur la question, notamment le fait qu’elle peut essayer de ne pas le faire, de se changer les idées ou même de tourner son cerveau à off. Oh, tu sais pertinemment que ça ne fonctionne pas comme ça, mais c’est plus simple de présenter les choses ainsi. Sauf que tu n’as pas l’occasion de dire quoi que ce soit, de lui donner des leçons de vie de la part de quelqu’un qui ne se casse pas tant la tête (quoi que ça dépend toujours). Mais ça importe peu, parce qu’elle te surprend avec une nouvelle de taille. « Quoi ? » Tu te relèves rapidement, manquant de reverser du précieux café sur toi. « Quelques mois ? » Ça pourrait sonner comme un reproche, après tout, t’aurais cru qu’elle t’en parlerait avant, mais non, même pas. Ce n’est pas vraiment le but de tes mots, c’est plutôt une toute autre chose. « Raconte moi tout. » Et tu ne comptes pas vraiment lui laisser l’occasion de se défiler, maintenant qu’elle a évoqué le fait qu’elle fréquente quelqu’un, il te faudrait des détails et beaucoup plus d’information.  
(c) DΛNDELION

@ Invité

avatar
   
#
Jeu 30 Juil - 20:52

@sameen ayad
Bien sûr, la remarque qu'elle avait pu lui faire n'était pas sérieuse. En vérité, Helia estimait qu'elle avait raison, qu'il fallait savoir profiter de la vie tant qu'on le pouvait. Il paraît que ça donnait des couleurs à notre âme et de la profondeur à nos sentiments ; qu'à travers les rencontres que l'on pouvait faire, nous grandissons. Après tout, la vivacité passionnée de Sameen n'avait jamais abîmé leur amitié. Au contraire, la latina estimait que cela les rapprochait et lui permettait de se souvenir qu'elle aussi méritait de s'amuser, d'oublier un peu les chaînes que lui imposait sa discipline. Rien n'était plus triste, selon elle, que d'éprouver l'usure du vide. C'était un peu comme si le manque de vie était capable de l'aliéner. Elle faisait de son mieux pour ne pas que cela arrive ; marchant parfois comme une funambule sur le fil d'une existence différente qu'elle s'appropriait l'histoire de quelques heures. Il s'agissait là de son double visage. D'un côté, l'ingénue et sa retenue. De l'autre, l'effervescente bouillonnante. Celle-ci, elle la croisait de temps à autre ; au détour d'imprévus qu'elle n'avait pas programmé, appelée par ses désirs les plus inavoués. Jusqu'ici, elle s'en était toujours tirée mais de plus en plus souvent, Helia se demandait combien de temps encore cela pouvait-il durer.

Dans tous les cas, qu'il s'agisse de l'une ou de l'autre, Sameen avait toujours été là. Du plus loin qu'elle puisse s'en rappeler, l'étudiante ne l'avait pas lâché. Elle l'avait accepté sans chercher à comprendre et à contrôler ses humeurs lunatiques. Helia et sa spontanéité. Helia et ses contradictions. Rien n'avait pu la faire reculer. C'était donc rassurant pour la brune d'avoir une amie aussi tolérante que Sameen ; loin des prises de tête, d'un sérieux trop barbant et d'une foule de jugements. Elle s'amusait alors facilement de son répondant et du piquant qu'elle pouvait y mettre ; c'était rafraîchissant. Revivifiant même. Elle en oubliait presque la lourdeur de ses paupières. Pour se requinquer, rien de mieux qu'un café et la présence d'une amie à la révolte presque instantanée. Ça détendait toujours l'atmosphère, ça lui faisait oublier toutes les misères que son encéphale pouvait lui murmurer. D'autant plus lorsqu'elle ne se sentait pas à l'aise, d'autant plus lorsqu'elle craignait de l'agacer. Avec ses idées parfois un peu perchées. Comme le fait de fréquenter un homme deux fois divorcé, en plus d'être plus âgé qu'elle. Ce n'était pas qu'elle doutait de leur complicité... C'est juste qu'elle savait qu'avec les histoire de son père, Sameen n'était probablement pas du genre à apprécier ce genre d'excentricités.

Pour le moment, Helia se contentait de lui demander si sa soirée s'était bien passée et si un garçon avait su la captiver ; mais comme souvent, la réponse restait la même. Personne n'avait suffisamment pu l'intriguer pour qu'elle puisse lui en parler davantage. Sameen, elle ne percevait toutefois pas la chose comme un échec. En fait, ça semblait plutôt l'amuser puisque comme toujours, elle lui conseillait subtilement de s'ouvrir un peu plus aux possibilités qui s'offrait à elle. « Tu sais quoi ? T'as probablement raison. Ça m'éviterait de ruminer comme une dégénérée. » Elle dit ça en haussant les épaules, Helia. Il serait peut-être temps qu'elle arrête de se contenter du minimum. Discuter avec Sameen lui permet d'aborder les choses sous un nouvel angle. Le point de vue des autres, surtout lorsqu'il est différent du nôtre, peut parfois améliorer notre perception des choses. Mais son élan philosophique s'arrête net lorsque sa copine se redresse d'un bond. Prise par la surprise, Helia sursaute un peu puis se met à rire de bon cœur. Elle en conclut rapidement que la footballeuse ne s'attendait pas à une telle révélation. Il faut dire que la latina est plutôt douée en ce qui concerne la discrétion et les secrets. Cela dit, si elle n'en a pas parlé à son amie avant ; c'est parce qu'elle voulait s'assurer que cette histoire était un minimum sérieuse.

« Ouais, quelques mois. Il m'a abordé en février, à Los Angeles. C'était lors d'une soirée caritative. » qu'elle commence, tout en buvant une nouvelle gorgée de son frappuccino, comme pour se donner un peu plus d'assurance. « Le truc, c'est qu'il est plus âgé que moi. Il est divorcé, il a plusieurs enfants. Mais pourtant, je me sens pas mal à l'aise quand on est ensemble. Au contraire, c'est assez agréable. Je n'ai pas ce décalage que je ressens avec les autres mecs de mon âge. » Elle souffle un peu, stressée par ce que son amie pourrait penser de tout ça. Mais au moins, elle avait réussi à cracher le morceau. À voir maintenant comment ce dernier allait être reçu par Sameen. « Qu'est-ce que t'en penses, toi ? Dis-moi. » Peut-être que c'est une connerie tout ça et qu'elle s'engage dans un mauvais plan. Elle n'en sait rien, Helia. Et ce n'est pas comme si elle était experte dans le domaine des relations sentimentales.

@ Invité

avatar
   
#
Sam 8 Aoû - 15:55
points de suspension
@helia solá & sameen ayad
Tu voudrais bien qu’Helia vienne plus souvent en soirée. Pas tant parce que tu penses qu’elle serait la meilleure comparse de soirée - peut-être est-elle trop sérieuse pour ça - mais elle reste l’une de tes très bonnes amies et que ça te suffit comme raison. Sa réaction te surprend un peu, mais tu passes rapidement au point crucial de cette réponse. « Parfait, je t’inviterai à la prochaine soirée dans ce cas. Et je t’avertis, tu ne peux pas te désister. » Ce n’est vrai qu’en partie. Si tu ne voulais pas qu’elle se désiste à ta prochaine invitation, tu ne ferais pas un cas non plus si elle le faisait. Tu sais bien qu’Helia est occupée, sérieuse, là où toi tu ne l’es que pour ta passion. Tu trouverais tout de même le moyen de la trainer à une fête un jour ou l’autre. « Puis, pour ton information j’ai toujours raison. » Et on pourrait croire que c’est une affirmation sérieuse si ce n’était du fait que tu éclates de rire tout de suite après ta prise de position. Tu ne le penses pas vraiment, même si ton égo te permet de penser que tu as souvent raison. Ce n’est sans doute pas plus vrai que dire que tu as toujours raison, mais c’est un détail à tes yeux. T’arrives tout de même à tirer ton épingle du jeu plus souvent qu’autrement, ça te suffit.

En revanche, rien de ton égo n’aurait pu te préparer à l’annonce que te fait alors ton amie. Ta réaction fait rire Helia, une bonne chose en soit, mais la vérité, c’est que tu as mille et une questions à lui poser. Une phrase les résume habilement : elle doit tout te raconter. Tu n’attends rien de moins de sa part, tu n’accepterais rien d’autre d’ailleurs. Ton enthousiasme est palpable alors qu’elle commence son explication. Depuis février, c’est bien loin, c’est il y a longtemps. T’aurais peut-être voulu qu’elle t’en parle avant, mais cette réflexion ne traverse pas tes lèvres. Parce qu’il y avait sans doute une raison, peut-être une once de prudence qu’Helia aurait et que tu n’as pas. Quoi que… à bien y penser, tu ne parles pas non plus de ton béguin pour Tristan plus souvent que ça. Tu n’as aucun mal, en revanche, pour t’étendre sur des questions de flirts en soirée ou ce genre de chose. Peut-être parce que ce n’est pas sérieux justement et que ça n’a pas vocation à l’être.

Enfin, autant dire que tes propres aveux sur tes relations ne sont pas importants pour le moment. Il y a toujours cet enthousiasme qui t’habite et tu attends des détails… qui te font perdre ton enthousiasme assez rapidement. Les mots "plus âgé" suffisent pour que ton sourire quitte ton visage et que ton expression se fasse un peu plus dure. Oh bien sur, ta réaction dépasse l’annonce, ça ne concerne même pas tellement Helia. C’est juste beaucoup trop proche de ce que ton père fait et pourtant, tu te doutes bien que c’est aussi très différent. Ton amie n’est pas les actrices qui se font avoir par ton père et cet homme n’a probablement pas la même mentalité, mais le lien se fait quand même dans ton esprit. T’as envie de la secouer, de lui dire que c’est une mauvaise idée. T’as envie de te secouer aussi, de te convaincre que ce n’est pas la même chose que ce que ton père fait. Mais au final tu ne fais rien, juste pincer des lèvres et retenir tes réactions premières.

C’est la voix d’Helia qui te rappelle à l’ordre en te demandant ton avis. Tu sais comment tu devrais réagir, tu devrais l’encourager dans cette relation qui la rend visiblement heureuse ne serait-ce qu’un minimum. Sauf que ce n’est pas ce que tu fais, rattrapée par ton tempérament. « Quand tu dis plus vieux, tu veux dire quel âge ? » Une première question bien trop importante à tes yeux. Ça ne devrait sans doute pas l’être et pourtant, il n’y a pas grand doute dans le fait que tu risques de te braquer si ça le rapproche encore plus de ton père. Tu finis par te relever, ayant besoin de concentrer ton attention sur autre chose, faire les cent pas te parait être une bonne idée. « T’es sure de toi ? Je veux dire c’est pas parce qu’il t’arrive d’avoir un décalage avec les mecs de notre âge que c’est la solution… » Et sans doute qu’une part de ta personne se sent mal de se montrer si peu ouverte, mais t’y peux rien, t’as été prise de court. « T’es sure que tu fais pas une erreur ? » Vraiment, tu devrais avoir la palme de la meilleure amie qui soit. Tu devrais pas dire ça. Mais tu le penses, parce que t’as peur que ce type, celui qui s’intéresse à ton amie, n’a pas les meilleures intentions qui soit.   
(c) DΛNDELION

@ Invité

avatar
   
#
Ven 14 Aoû - 13:45
@sameen ayad
La surprise de Sameen ne lui échappe pas. Il faut dire que les soirées de ce genre n'étaient pas du tout habituelles pour Helia ; du moins, celles que les gens de son âge fréquentaient et où la décadence était un accessoire pratiquement obligatoire. En général, ce sont ses ambitions qui la retenaient ainsi qu'une bonne dose de perfectionnisme. Ce n'était donc ni sa pudeur ni sa timidité. Derrière la candeur de ses apparences se cachait une stratégie purement cérébrale qui lui permettait d'être aussi optimale que possible par rapport à l'idée qu'elle se faisait de son futur. La plupart du temps, la brune se rassurait en se rappelant qu'elle finirait elle aussi par en profiter un de ces quatre ; lorsqu'elle aura obtenu la stabilité financière et professionnelle qu'elle désirait. Mais les hommes n'étaient pas des machines et Helia ne faisait pas exception à la règle. Elle avait conscience de peut-être gâcher ses plus belles années, de se perdre un peu trop dans les livres, les études, et le travail... Mais elle se persuadait toutefois avec ferveur que tout ces efforts finiraient par porter leurs fruits. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, les deux amies avaient cet acharnement en commun. Il suffisait d'observer à quel point le football pouvait animer Sameen de passion.

L'assurance et les rires de l'étudiante lui font du bien. Elle en profite avant de devoir affronter les quelques nuages que son instinct prévoit dans les minutes à suivre. Parce qu'elles se connaissent bien maintenant et qu'au-delà des grands airs que peut parfois avoir son amie, certaines choses lui sont plus sensibles que d'autres ; notamment ces écarts d'âge trop importants. Face aux inquiétudes et aux critiques, Helia se fait compréhensive et réceptive ; n'hésitant pas à se remettre en question et à évaluer toutes les options que comporte telle ou telle situation. Elle n'oublie pas les ressentiments et les interrogations que cela pouvait soulever en son amie. Et elle s'oblige d'ores et déjà à ne pas s'offusquer d'une quelconque réaction négative. Sameen en aurait le droit. C'est une évidence qu'elle ne se permettrait jamais de juger ; même si effectivement, le ton de l'étudiante se fait un peu plus froid, un peu plus tranchant, que ceux qu'elle avait pu utiliser précédemment. « Il a quarante-sept ans. » Ce qui leur faisait donc vingt-quatre ans de différence. Helia sait que cette information ne plaira pas à son amie. Mais elle ne s'imaginait absolument pas lui mentir. Certes, les choses auraient été plus plaisantes si l'enthousiasme de Sameen était resté intact. Malheureusement, la réalité voulait qu'il se décompose. Lentement mais sûrement.

La sportive se lève et décide de marcher un peu. Helia la sent bien, cette pointe de contrariété qui creuse entre elles une distance vraiment peu familière. Mais Helia n'est pas vraiment capable de lui en tenir rigueur. C'est bien son avis qu'elle lui avait demandé. Pas de mensonges pour la caresser dans le sens du poil. Puis la franchise de Sameen, elle voulait l'estimer à sa juste valeur. « Sûre ? J'en sais rien. C'est le premier, depuis Malcolm, à me donner l'impression de vivre quelque chose de sérieux. » Mais peut-être qu'elle faisait fausse route. Après tout, ils n'étaient toujours pas en couple, même s'ils se fréquentaient de manière exclusive depuis cette fameuse soirée en Californie. Barth n'était pas vraiment simple à cerner mais elle ne voulait surtout pas l'étouffer. « C'est quoi la solution selon toi ? » demanda-t-elle avec sincérité. Les souvenirs que lui avaient laissé Calixte l'avait rendue douce-amère. Elle s'était un peu écorchée à ses grands élans de liberté et avait fini par se demander si elle n'avait pas simplement rêvé. « C'est rare, non ? Ceux de notre génération qui prennent les choses au sérieux. Ils s'amusent un moment mais ils finissent par se tirer la plupart du temps. Enfin... C'est l'impression que j'ai. » Peut-être aussi qu'elle n'adoptait pas la bonne vision. Peut-être qu'elle se limitait trop.

« Comment tu fais quand les choses te semblent sérieuses ? » En ne la quittant pas du regard, Helia s'interrogeait réellement sur la question. Sameen n'était pas vraiment causante sur ce qui la touchait réellement. Elle savait s'amuser et prendre du bon temps, c'était certain, mais comment naviguait-elle à travers les flots capricieux des sentiments ? Barth la sécurisait. Étrangement. Malgré sa réserve naturelle ainsi que son passif. Helia ne se posait pas trente mille questions, se contentait de relâcher la pression, et ne se blessait donc pas inutilement. Elle aimait qu'il respecte son besoin d'espace en tachant de respecter le sien. Charnellement, il ne la pressait pas. Malgré les semaines qui s'allongeaient et les jours qui passaient. Il la laissait prendre son temps. C'était peut-être la raison pour laquelle Helia décidait d'en parler à son amie ; parce que malgré ces quelques appréhensions fugaces, elle se sentait comprise et respectée.

@ Invité

avatar
   
#
Mer 19 Aoû - 2:45
points de suspension
@helia solá & sameen ayad
Est-ce que tu prends bien l’annonce de ton amie ? Absolument pas. Est-ce que c’est vraiment pour sa seule situation ? Non, bien sur que non. C’est parce que ça te ramène à ton sujet le plus sensible. Helia connait ton avis sur les conquêtes de ton père, tu ne les lui as jamais cachées (déjà que tu ne retiens que très rarement tes commentaires). Elle peut donc deviner ton opinion pour ce genre de relations. C’est peut-être pour ça qu’elle ne t’en as pas parlé avant aussi, tu pourrais difficilement lui en vouloir si c’est le cas. Après tout, tu ne réagis pas bien, tu lui demandes assez froidement l’âge de l’homme en question. Tu réprimes à peine la moue qui vient tordre ton visage. « C’est le double de ton âge. » Comme si Helia n’était pas capable de faire le même calcul que toi, comme si tu lui apprenais quoi que ce soit en disant une telle chose, mais tu te dois quand même de le souligner. Ce n’est pas juste une question de "plus vieux" c’est une question du double de son âge. Ce n’est pas rien. Et forcément, tu t’inquiètes pour ton amie. T’as beau savoir qu’elle est extraordinaire et que n’importe qui serait chanceux de la compter dans sa vie, tu ne peux t’empêcher de te demander ce que l’homme trouve dans la relation.

Mais Helia reste Helia et elle parvient à dire les bonnes choses pour calmer la tempête qui gronde toujours un peu plus en toi. Tu t’adoucis un peu, pas assez pour voir la relation d’un meilleur oeil, mais assez pour ne pas hausser le ton ou réagir encore plus mal. Si elle n’est pas sure, de quel droit viens-tu mettre plus de doutes dans son esprit ? Parce que tu sais que certains hommes abusent de ce genre de situation ? Parce que t’as vu ton père le faire ? Ce sont d’excellentes raisons en principe, mais tu devrais peut-être faire davantage confiance à ton amie. « Et tu veux que ce soit sérieux avec lui ? » Il y a toujours une pointe de froideur dans ta voix, mais elle est absente de ton regard que tu reposes sur elle. Tu peux difficilement lui en vouloir de toute façon. Surtout pas lorsqu’elle te pose une question qui te prend de court. La solution ? T’en sais franchement rien. Tu sais même pas s’il y en a vraiment une. « Ce n’est pas vraiment à moi de te dire ça, mais tu peux deviner mon avis sur la question j’imagine. Parles moi un peu plus de lui si tu veux mon avis sincère. » Ce n’est pas très difficile vu comment t’es un livre ouvert sur ce point. Pour autant, est-ce que tu veux vraiment lui dire qu’elle devrait rompre avec l’homme qui semble la rendre heureuse ? Peut-être pas. Enfin, tu préférerais qu’elle est vienne à cette conclusion elle-même, mais de là à la pousser dans cette direction…

Surtout qu’il est difficile de contredire son affirmation, en partie parce qu’elle s’applique à ta propre personne. Tu n’es pas la plus sérieuse en amour, tu ne cherches pas à l’être. Tu supposes, cela dit, que t’as au moins le mérite d’être honnête dès le début. « Non, c’est sur que tout le monde ne peut pas être sérieux comme toi. » Et c’est peut-être le signe que tu te détends un peu. Tu finis par revenir t’assoir près d’elle, prenant une nouvelle gorgée de ton café. Et finalement, t’as droit à une autre question qui te prend un peu de court. « Tu me connais ce n’est jamais sérieux. » Tu n’as pas à te soucier d’éventuels sentiments parce que t’as un crush dérangeant depuis quelques temps déjà. Ça te fait hésiter pendant un moment.
Est-ce que t’as vraiment envie d’aborder le sujet ? Non, bien sur que non, mais en même temps, ça ne te ferait sans doute pas de mal et peut-être que ça expliquerait un peu mieux les choses pour Helia. « Je t’ai déjà parlé de Tristan non ? » Surement au passage, après tout, c’est l’un de tes plus vieux amis. Si ça se trouve, elle l’a même déjà croisé, c’est le genre de détail dont tu ne te préoccupes pas vraiment. Tu prends une grande respiration, avales une bonne gorgée de café avant de poursuivre : « Ça fait une éternité que j’ai le béguin pour lui, c’est pour ça que rien n’est jamais sérieux avec les autres. » Tu finis en haussant les épaules, comme si ce n’était qu’une information au passage. Ce n’est pas comme si tu comptais vraiment t’étendre sur la question plus longtemps. Tu veux juste t’expliquer un minimum pour qu’elle comprenne ta façon de voir les choses.  
(c) DΛNDELION

@ Invité

avatar
   
#
Lun 24 Aoû - 14:23
@sameen ayad
Le double de son âge, oui. C'était une vérité que Sameen déformait avec un certain dégoût, un écœurement perceptible, que son père avait fini par lui inspirer après avoir essuyé quelques conquêtes. Et si Helia n'était pas au courant, elle se serait probablement vexée du ton employé ; ne fusse que pour défendre le concerné. Il était vrai, toutefois, que leur écart était conséquent et qu'il allait probablement leur imposer à l'avenir quelques obstacles mais la brune avait conscience que toute relation sentimentale n'était pas sans danger. Elle englobe donc tous les facteurs d'une telle réaction et suppose, par la même occasion, que son amie s'inquiète aussi de son bien-être. Sameen n'était pas quelqu'un de malveillant. Certes, l'étudiante avait son caractère et ses opinions mais elle était très loin d'être stupide. Après tout, peut-être qu'elle aurait apprécié être mise au courant plus tôt. Helia savait qu'elle la prenait un peu au dépourvu et que cette annonce, entre elles, ressemblait étrangement à une grenade prête à exploser à tout moment. Toutefois, c'était une conversation à laquelle elles ne pouvaient pas échapper. Étant donné que l'échéance arrivait à son terme, que les choses avec Barth évoluaient constamment, il était important qu'elle soit mise au courant, qu'elles en parlent tout simplement.  

D'ailleurs, Helia reconnaît facilement qu'elle n'a probablement pas tort sur toutes les appréhensions qu'elle peut éprouver. Certains hommes étaient mal intentionnés. D'autant plus lorsqu'ils avaient du pouvoir, de l'argent, et de l'influence. D'autant plus lorsqu'ils appartenaient aux rouages d'une élite viciée par l'absence de limites. C'était l'univers auquel Barth appartenait. Il entrait facilement dans ces cases sans toutefois y être réellement attaché. Et même si l'homme lui avait fait quelques confessions sur sa santé mentale, Helia refusait de le condamner pour autant. Jusqu'ici, il l'avait toujours respectée et contrairement à ces flirts précédents, elle n'éprouvait aucun malaise par rapport à ce qu'ils étaient en train de tisser. « J'aimerai bien, oui. Je pense qu'on peut s'enrichir l'un et l'autre. Chacun à notre façon. » qu'elle lui répond après que son amie lui ait demandé si elle souhaitait que leur histoire devienne sérieuse. Helia profite de son calme apparent. Bien consciente que c'est une chance au vu de son caractère bien trempé. Sameen était quelques fois du genre à partir au quart de tour ; elle était ainsi faite. Mais cela faisait aussi partie des raisons pour lesquelles Helia l'appréciait autant. Il était rare qu'elle fasse semblant. Ses émotions, tout autant que ses expressions, étaient franches.

Elle lui fit la suggestion de lui parler un peu de plus de lui et la brune acquiesça, plutôt contente que l'étudiante reste ouverte à la discussion malgré les maux que cela pouvait éveiller en elle. C'était, pour Helia, une preuve de tolérance et d'ouverture d'esprit ; malgré la pointe de jugement qu'elle ressentait dans la voix de son amie. « C'est principalement un homme d'affaires mais il est aussi anthropologue et il a enseigné à Yale. C'est quelqu'un de cultivé et de communicatif en ce qui concerne l'éducation. Il a eu une vie sentimentale difficile parce qu'on l'a trahit plusieurs fois et naturellement, ça l'a rendu plus méfiant et fermé aux autres. » Pour autant, la brune ne le trouvait pas hostile. Après tout, c'est lui qui était venu vers elle et qui a pris l'initiative d'entamer leur relation. « Il est du genre ambitieux et déterminé, assez engagé dans l'évolution de manière générale. Ça peut le rendre quelques fois arrogant et control freak mais c'est aussi quelqu'un de très familial. Il est vraiment proche de ses enfants. Ça se sent qu'il les aime plus qui que ce soit au monde. Puis plus personnellement, il est attentif à mes besoins. » C'est sans doute en l'observant dans son rôle de père que la jeune femme s'est rendue compte de sa tendresse et de son humanité. Dans tous les cas, l'affection qu'il leur porte a grandement su l'émouvoir.

« C'est quelqu'un de bien. Il n'est pas parfait, c'est une certitude. Mais qui l'est réellement ? » Personne. Du moins, selon elle. Ils avaient tous leurs failles et blessures ; leur attitude s'en biaisait obligatoirement. C'est aussi pour cela qu'elle ne voulait pas réagir trop hâtivement au désaccord subtil de son amie. Cela n'aurait pas été correct et elle avait tous les droits de ne pas apprécier la nouvelle. Helia elle-même n'était pas forcément très équitable en soulignant le manque de sérieux de ses pairs. Comme si cela leur était interdit. Les gens étaient libres d'agir et de faire ce qu'ils estimaient nécessaire ; que cela lui plaise ou non. Sameen revient auprès d'elle tandis que la brune finit par vider son gobelet. Elle assume que rien n'est jamais vraiment sérieux concernant sa vie sentimentale puis évoque Tristan, l'un des amis dont elle lui a quelques fois parlé. Pour réponse, Helia hoche la tête positivement, attendant la suite de l'histoire. Et le léger trouble de son amie lui paraît bien visible lorsqu'elle inspire profondément. « Et il n'est au courant de rien ? » Son haussement d'épaules vise sans doute à donner l'illusion que ce n'est pas grave mais Helia n'est pas vraiment du même avis. Soudainement, elle aimerait que Sameen lui en parle davantage. À ce point de la conversation, elle estimait que c'était plutôt une bonne chose qu'elles ouvrent un peu leurs cœurs.

@ Invité

avatar
   
#
Mer 26 Aoû - 17:14
points de suspension
@helia solá & sameen ayad
T’es tiraillée Sameen, prise entre deux options presque irréconciliables. D’un côté il y a ce que tu sais, ce que t’as vu ton père faire encore et encore et de l’autre il y a Helia. Helia qui te dit qu’elle voudrait que ce soit sérieux avec l’homme (qui a le double de son âge ne l’oublions pas). Tu ne retiens pas le soupir qui traverse tes lèvres à ses mots. Une part de toi aurait sans doute voulu qu’elle te dise que non, ça n’avait pas besoin d’être sérieux. Oh, tu sais que ce n’est pas le genre de ton amie pas plus que ça n’irait avec le commentaire qu’elle a fait à l’égard des autres jeunes de votre âge, ceux qui ne sont pas sérieux, mais ça t’aurait arrangé. T’es assez consciente pour l’admettre, même si ça ne traverse pas tes lèvres. À la place tu te contentes d’une autre question : « Et lui aussi il veut que ce soit sérieux ? » Est-ce qu’ils ont eu cette discussion ? Est-ce qu’elle avait lieu d’être des balbutiements de relation ? Tu ne sais pas. Tu rectifies le tir : « Il a l’air de vouloir du sérieux ? » Ce serait déjà un début. Et à vrai dire, il n’y a qu’une seule réponse possible à ta question, une seule réponse acceptable. Tu ne connais que trop bien les hommes qui profitent des jeunes femmes vulnérables en raison de ton âge. T’as beau savoir qu’Helia n’est pas comparable aux filles qui tombent sous le charme de ton père, tu ne peux empêcher le lien de se faire. Peut-être injustement, peut-être gratuitement, mais il est là.

C’est pour ça, au fond, que tu lui demandes de te parler un peu plus de l’homme en question. Tu pourrais te faire une idée, même artificielle, de qui il est. Parce que bon, demander à Helia n’est sans doute pas l’option la plus neutre, mais elle serait tout de même plus juste que ton esprit tempétueux et rempli d’apriori sur la question. T’écoutes avec attention, les lèvres un peu pincées, sans doute le signe d’une fermeture dans ton ouverture. T’es toujours pas à l’aise avec l’idée, peut-être que tu ne le serais jamais, mais t’es au moins prête à écouter. Tu notes son occupation, impressionnée par quiconque se rend au poste de professeur, à Yale de surcroit. Ce n’est pas parce que tes propres études ne t’intéressent absolument pas que tu n’es pas consciente de la difficulté qu’implique devenir professeur. T’es tout de suite moins… à l’aise lorsque des enfants sont mentionnés. Tu te demandes ce qu’ils en pensent, s’ils sont seulement au courant. Après tout, tu peux pas t’empêcher de te mettre à leur place, à te demander quel âge ils ont. C’est peut-être ce qui te pousse au silence pendant quelques instants. « Tu les as rencontré ses enfants ? » Question qui diverge un peu de la discussion, question qui te tient à coeur, parce qu’au fond, les enfants en question sont un peu comme toi, un peu dans la même position bizarre. Mais c’est pas vraiment le coeur du sujet. « Enfin tant qu’il est bienveillant avec toi, j’imagine que ça va. » C’est ce qui t’importe au fond, au-delà de tes soucis avec l’idée même. T’es rassurée de le savoir attentif vis-à-vis d’Helia. Ça ne tait pas tous tes aprioris, loin de là, mais ça calme la tempête pour l’instant. Elle reviendrait surement, t’es trop bouillante pour qu’elle se calme si aisément, mais tu peux la tenir à distance pour un moment.

Et ce simili calme t’aide à tes replacer à ses côtés, à rire doucement à son commentaire. « Moi, s’il faut vraiment nommer quelqu’un. » Est-ce que t’es sérieuse ? Bien sur que non. T’as beau avoir un égo (démesuré) tu ne te penses pas parfaite. Tu marques biens la plaisanterie lorsque tu tournes le visage vers elle avec un sourire moqueur. « Il te plait vraiment hein ? » Question plus sérieuse. Parce que tu te fiches bien de le savoir parfait, personne ne l’est, Helia a bien raison sur ce point. C’est toutefois important de réitérer ce qu’elle ressent, peut-être parce que tu comprends que parfois les sentiments sont hors de votre contrôle. C’est bien ce qui se passe pour toi vis-à-vis de Tristan. T’avais pas prévu en parler à Helia, t’en as parlé à personne après tout. Ça a toujours été un secret bien gardé, un secret camouflé au creux de ton coeur. Et tu regrettes de l’en avoir fait sortir lorsqu’une question t’est posée. Tu fronces les sourcils, plantant ton regard dans le sol devant toi sans t’en écarter. « Bien sur que non. » Sinon tu serais pas là à en parler. Tu soupires à nouveau. « C’est compliqué… Il aime quelqu’un d’autre en fait. » Tu fais bien attention de ne pas trop donner de détails sur ce sujet. Même que tu ne comptes pas t’y attarder plus que nécessaire. Parce que ça te dérange de parler de toi de cette façon, parce que t’es pas à l’aise dans cette vulnérabilité. « C’est pas grave, c’est qu’un ami au fond. Mais les autres se comparent difficilement. » Le pire dans tout ça ? C’est que tu ne saurais même pas dire pourquoi Tristan plus qu’une autre. Parce qu’il n’est pas accessible ? Parce que tu te sens en sécurité avec lui ? T’en sais trop rien à vrai dire. C’est juste comme ça, ça a longtemps été comme ça.
(c) DΛNDELION

@ Contenu sponsorisé

   
#

Poster un nouveau sujetRépondre au sujet

permissions de ce forum

Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum