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And we're only dreaming. (Brahms&Zoella)

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Ven 14 Aoû - 21:57
Des fleurs à perte de vue. Des jonquilles, des coquelicots et, surtout, des tournesols. Ce sont tes préférées. Elles n’ont rien de particulièrement délicat, rien qui les diffère énormément des autres fleurs. Elles ne ressemblent qu’à de grosses marguerites jaunes et pourtant, elles ont toujours été ses préférées. Comme quoi parfois, ce sont les choses les plus ordinaires qui attirent notre regard. Ça a été le cas de Brahms, elle en est convaincue. Toujours agenouillé parmi les pousses, bien trop concentré pour porter la moindre attention aux visiteurs, il a fini par s’attirer la sienne bien malgré lui. Depuis, elle le colle comme jamais, sans raison particulière. Elle n’est ni fascinée, ni si intéressée par sa personne. Il se contente d’être là, toujours, et ça lui suffit amplement. Elle sait qu’elle peut lui parler de tout, mais surtout de rien, et qu’il ne la jugera jamais. Mais ça… Ce qu’elle s’apprête à lui balancer, alors qu’il arrache quelques mauvaises herbes, ce n’est pas rien. Elle craint un peu ses réactions, lui qui n’en a pourtant que très rarement. Elle pourrait lui balancer la pire des conneries qu’il n’y verrait pas le moindre mal. Mais un bébé…

Elle se pose derrière lui, les bras croisés dans son dos. Elle prend une grande inspiration, se concentre pour afficher son sourire le plus naturel. « Brahms? J’ai quelque chose pour toi. » Son ton est un peu moins guilleret qu’à l’habitude, car elle sait qu’avec lui, elle n’a pas à faire semblant. Les gens s’attendent toujours à ce qu’on respecte les normes sociales. On doit sourire, demander aux gens comment ils vont, mais ne surtout pas répondre trop longuement si on nous retourne la question. Il faut être bien habillé, bien paraître. Lui, il ne s’en souciera pas. Elle peut enfin reposer les muscles de ses joues.

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Dim 16 Aoû - 5:05

Depuis l’accident, il ne cessait de penser à Samir. Il avait tenté d’éradiquer de sa mémoire le visage à la fois inquisiteur et inquiet de l’autre homme; il avait lamentablement échoué. Plusieurs jours s’étaient écoulés depuis ce dramatique épisode et il ne l’avait pas oublié, lui et ses mille et une questions. Leur première rencontre s’était soldée par un bref séjour à l’hôpital aux petites heures du matin, le tout accompagné des récriminations de sa mère jusqu’alors ignorante des escapades nocturnes de son fils de trente ans. On n’oubliait pas pareil dénouement en un claquement de doigts, ça non. Il lui semblait que sa chère maman l’épiait maintenant plus que jamais, comme si elle ne lui faisait plus confiance. Par chance, il lui était impossible de le faire lorsqu’il travaillait au jardin botanique, comme en ce moment. Occupé à arracher les mauvaises herbes qui pullulaient parmi les jeunes tournesols, le jeune homme avait à peine conscience des visiteurs et visiteuses du jardin en cette journée chaude mais agréable d’août. Leur incessant babillage lui parvenait comme un bruit de fond indistinct, qu’il écoutait d’une oreille distraite.

Il essuya son front de son avant-bras en poussant un léger soupir. Il aurait bientôt terminé la rangée dont il s’occupait depuis presque une heure. À cause du soleil sans merci, il suait dans sa salopette en jean et regrettait de ne pas avoir apporté une casquette ou un chapeau ce matin. Ce fut à ce moment qu’une voix familière s’éleva parmi le brouhaha de la foule. Le jardinier haussa les sourcils et se retourna, sa rangée de tournesols désormais enfouie à l’arrière-plan de son cerveau. Aussitôt, il reconnut le doux visage de son amie, qu’il n’avait pas vue depuis un bon moment. Son visage se fendit d’une expression surexcitée à son annonce. Une surprise? Oh, il adorait les surprises! Prêt à jouer le jeu, il couvrit ses yeux de ses paumes de main avec un gloussement amusé. « Oh, qu’est-ce que c’est? » Jamais de politesse oiseuse et hypocrite entre Brahms et Zoella. La vie était trop courte pour ça.

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Mar 18 Aoû - 16:44
Au diable ses muscles faciaux; elle n’aura qu’à subir une injection de collagène lorsqu’elle sera plus âgée. Pour l’instant, elle ne peut s’empêcher de sourire face à la réaction de l’homme. Si tout le monde faisait preuve d’autant d’émerveillement à la moindre belle chose, le monde se porterait bien mieux. Quelqu’un vous complimente? Vous ne passeriez pas dix minutes à vous demander quel motif il avait. Vous vous contenteriez d’un merci accompagné d’un grand sourire. Quelqu’un vous propose son aide? Vous ne refuseriez pas par orgueil et vous sauriez qu’il ne proposait pas par simple politesse. Ce serait merveilleux, n’est-ce pas? Un monde en harmonie, sans les complications que nous nous infligeons sans cesse. Au fond, peut-être devrions nous tous prendre exemple sur lui.

« Tadaaaam! »
La blonde s’exclame d’un ton tout aussi enthousiaste, sortant ses mains de derrière son dos pour révéler une casquette bleu-marine, ornée d’une toute petite marguerite en son centre. Elle l’avait brodée elle-même, entre deux patients. Il y avait, à l’hôpital, une gamine atteinte de leucémie. Elle s’adonnait au tricotin et à la broderie pour passer le temps, les écrans des minuscules télévisions lui faisant trop mal aux yeux. Elle avait appris à Zoella avant son décès, se moquant d’elle lorsqu’elle avait vu la toute petite fleur et réalisé qu’elle n’avait réalisé que ce dessin en autant d’heures. « Tu peux ouvrir tes yeux. » Elle tient toujours le couvre-chef à bout de bras, près du visage de Brahms, un grand sourire aux lèvres. « Ce n’est pas grand-chose. Il faudra probablement la laver à la main, parce que je n’suis pas très douée en broderie. Les fils se déferont sûrement avec le temps, alors il faudra en prendre soin. Mais… C’est pour toi. De moi. Parce que tu es toujours là, parmi les fleurs, peu importe quand je viens. » Elle aimerait aussi lui dire que, contrairement à plusieurs, il ne se lasse que rarement de ses longs monologues. Il l’écoute parler avec attention et, lorsqu’il entend parler de ses multiples gaffes, elle ne le voit jamais aussi le moindre sourcil. Il ne juge pas, Brahms, et c’est une rare qualité de nos jours. Elle aurait aimé lui dire qu’elle attend un enfant, aussi. Mais elle ne sait pas comment formuler cette nouvelle. Elle ne sait même pas encore si elle le gardera, alors à quoi bon en parler aux gens? D’ailleurs, pourquoi a-t-elle si envie de lui en parler, si elle n’est pas certaine qu’elle mènera la grossesse à terme..?

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Lun 31 Aoû - 2:40

Les mains toujours posées contre ses paupières, le jeune homme attendit le signal sans même essayer de tricher. En fait, cela ne lui effleura même pas l’esprit. Il lui faisait confiance; il savait qu’elle avait bel et bien quelque chose à lui offrir, qu’elle n’essayait pas de lui jouer quelque mauvais tour dans le dessein de se moquer de lui. Car elle ne lui avait jamais donné à penser qu’elle puisse agir dans ce sens vis-à-vis de lui. Peut-être faisait-il preuve d’une trop grande naïveté, comme aimait parfois à le sermonner sa mère, mais il n’y pouvait rien, c’était plus fort que lui : il ne croyait pas que Zoella Wallace puisse lui faire du mal. La principale concernée ne tarda pas à l’autoriser à ouvrir les yeux et il obtempéra sans discuter; la seconde d’après, il découvrit son cadeau, certes point emballé, mais qui ne perdait pas de sa valeur pour autant.

Longtemps il observa la casquette toute simple sur le devant de laquelle on avait brodé… « Une marguerite! Là! » s’exclama-t-il, joyeux, le regard fixé sur le dessin brodé. La bouche entrouverte par l’émotion, il cueillit son nouveau couvre-chef et l’examina de plus près. Il ne prêta pas vraiment attention aux paroles de la jeune femme qui monologuait sur le lavage de la casquette; il ne comprit pas tout, mais ne chercha pas à l’interrompre. Il était certain que sa mère, elle, saurait ce qu’il fallait faire. De toute façon, c’était elle qui s’occupait de leur lavage à tous les deux. De manière solennelle, Brahms se couvrit la tête de sa nouvelle casquette, heureux d’avoir quelque chose pour le protéger des durs rayons du soleil. Il porta ensuite de nouveau son attention sur la jeune femme. « Elle me va bien, dis? » À ses yeux, il n’y avait pas meilleure personne pour le lui confirmer que celle qui lui avait offert ce cadeau inattendu. « Merci Zoella. Je vais la porter tous les jours, pour penser à toi et à notre amitié. » Peut-être même qu’il dormirait avec, histoire de toujours l’avoir avec lui. Pour Brahms, l’amitié était sacrée, parce que rarissime. « Moi, par contre, je n’ai rien à t’offrir… » Il porta l'index à sa lèvre inférieure, le visage contrarié.

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Mar 8 Sep - 20:32
Voir son visage s’illuminer ainsi, ça lui fait encore plus plaisir qu’avoir une boîte de macarons complète à sa disposition. « Elle te va à ravir! » C’est ce que sa mère lui disait lorsqu’elle était plus jeune et qu’elle essayait ses robes. Toute petite, l’orpheline avait l’habitude de jouer les modèles. Elle enfilait des tenues, fouillait parfois même dans le maquillage de sa mère. L’immense table de la salle à manger devenait son podium et ses parents, ses plus grands fans. Petite, elle adorait les compliments. Maintenant qu’elle comprend à quel point ils font plaisirs, elle n’hésite jamais à en dire.

Elle admire une dernière fois l’expression si naïvement heureuse de son ami avant de répondre à sa dernière inquiétude. « Tu m’offres de ton temps, c’est déjà merveilleux. » Et elle le pense. S’il y a bien une chose que Zoella a apprise au fil des années, surtout celles passées en foyers d’accueil, c’est qu’il n’y a rien de plus précieux que le temps qu’on offre à quelqu’un.  Les familles qui ne s’intéressaient pas à elle, elle les a toutes oubliées. Il n’y a que les Wallace, les premiers à avoir réellement pris le temps de l’écouter, de l’accompagner et finalement, de l’accepter, qui est restée et qui restera probablement à tout jamais.

Un long soupire s’échappe d’entre ses lèvres, alors que ses lèvres reprennent leur position naturelle. Elle n’a aucune idée des bons mots à prononcer. Elle ne sait pas comment il réagira -elle ne sait toujours pas comment elle-même doit réagir-, alors elle préfère se lancer sans réfléchir. « Brahms? Je… » Son regard dévie, passe du sourire radieux de son interlocuteur à la rangée de fleurs qui pousse derrière lui. « Je vais avoir un bébé. » Un sourire, très faible, se dessine à nouveau sur ses lèvres. Elle réalise que, si des gens comment lui arrivent à fleurir et à s’épanouir dans un monde aussi sombre, son enfant a des chances de ne pas s’en tirer trop mal finalement.

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Ven 30 Oct - 20:50

« Ouais? » s’exclama-t-il, tout fier de son nouveau couvre-chef. Il allait avoir fière allure désormais quand il s’occuperait des plantes et des fleurs et il s’assurerait de toujours la porter sur son lieu de travail, même pendant la saison froide où il serait plus sage de porter un bonnet plutôt qu’une casquette. Ou alors peut-être qu’il pourrait demander à Zoella de lui confectionner un bonnet avec une fleur cousue sur le devant, spécialement pour l’automne et l’hiver? Non, ce serait impoli; il était reconnaissant qu’elle ait consacré du temps à lui fabriquer ce cadeau et ça devrait lui suffire. Il ne fallait pas pousser le bouchon trop loin, sa mère serait d’accord avec lui sur ce coup. À la pensée de sa mère, Brahms déglutit. Il la connaissait mieux que quiconque et redoutait le moment où elle remarquerait sa casquette et lui poserait mille et une questions. Qui était cette Zoella? Depuis quand la connaissait-il? Que faisait-elle dans la vie? Une curiosité somme toute naturelle de la part d’une mère, mais qui le mettait quelque peu mal à l’aise, sans qu’il ne puisse mettre le doigt sur la raison de son mal-être. « Oh, ça, ce n’est rien, je t’assure. C’est même un plaisir. J’aime bien passer du temps avec les fleurs, mais parfois, je me sens un peu seul. » Il ne cherchait pas la pitié de la jeune femme, il exprimait simplement ses sentiments comme il les ressentait, c’est-à-dire candidement. Et aujourd’hui, il ne semblait pas être le seul à vouloir vider son sac… Les lèvres de Brahms s’arrondirent pour former un rond presque parfait. Ces cinq mots, il ne s’y attendait pas du tout. Comment était-il censé réagir? Sa mère ne lui avait jamais parlé de ce cas de figure. Son regard dévia du visage de la jeune femme pour se poser sur son ventre. « Tu ne veux pas dire… là, maintenant, tout de suite? » Les yeux ronds, il attendait une réponse. Il se doutait que non, que l’enfant naîtrait plus tard, mais il préférait s’en assurer. Juste au cas où. Il regarda autour de lui, autour d’eux. Partout, des fleurs. Et près d’eux, la rangée de tournesols qui baignaient dans la lumière solaire. C’était un bel endroit pour naître, songea le jardinier in petto.

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