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Home sweet home (ft. Luya)

@ Invité

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Mar 10 Sep - 17:25
Là, je pensais qu’à un seul truc : à la bière que j’allais déguster en étant installé tranquillement dans mon petit canapé. Mais quelle journée de merde ! Et l’aut’ con qui s'ramène pas dix minutes avant la fermeture parce qu’il avait mal lu l’heure de rendez-vous ! On lui a compacté sa bagnole de merde, on aurait dû le compacter lui avec, sérieusement ! Quel gros connard à faire des manières en plus ! Sa tête de con, son air ahuri, sa voix d’chiotte !

Putain, j’ai failli m'casser la gueule dans les escaliers en montant les marches deux par deux. Et cet immeuble de merde et cette équipe de tournage à la con ! Vite, j'grimpe les marches. Vite, que je m’enferme dans mon petit appart’ avec ma petite chérie qui m’attendait sagement… Oh, autant elle avait déjà décapsulé ma bière ! Oh ça serait top, ça serait tellement top ! « Non, j’ai pas l’temps là ! » criais-je au voisin de palier qui voulait sans doute parler de la météo de ce soir ou alors me demander si j’savais quand la série serait terminée : mais, bordel : qu'est-c'que j'en savais moi ?! Sur ma tête y a pas écrit CNN que j’sache !

En rentrant, j’avais limite défoncé la porte. « Mais quelle journée d’merde j’te jure ! » criais-je en jetant ma petite sacoche à l’autre bout du couloir. Je m’en voulais de pas arriver à me calmer et lui faire subir tout ça, elle ne méritait pas d'm'entendre gueuler comme ça la pauvre ! Je retirai mes chaussures maladroitement, manquant de me casser la gueule, le temps de lâcher un ‘fait chier des familles.

C’était quoi cette odeur exactement ? Franchement, faudrait être con pour pas reconnaitre l’odeur du cramé. « Y a un truc qui a brulé ou quoi ? » demandais-je en m’approchant de Luya et en croisant son regard confus. Derrière-elle, la table avait été mise, la cuisine avait utilisée… Oh putain… Elle avait fait à manger. « Euh… bonsoir ma puce… la journée, ça a été ? » demandais-je en me grattant l’arrière du crâne. J’étais pas assez en colère pour ne pas être gêné…

@Luya Guerrero

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Mar 10 Sep - 17:29
- Oh non, non , non, non ! Dans un grésillement soudain, l'eau de la casserole déborde, faisant crépiter les flammes. Elle pose aussitôt l’œuf qu'elle s’apprêtait à casser sur le petit comptoir de la cuisine et se presse de la retirer du feu. Elle se cogne au meuble, plus vive à limiter les dégâts qu'à être vigilante à ses pas. Elle soupire longuement en constatant que le riz à collé au fond. Elle jette ensuite un oeil à l'heure et fronce les sourcils. Rien n'est perdu, elle a encore un peu de temps avant qu'Edward rentre. Elle se connait à force, alors elle anticipe ses maladresses. Elle retourne à l'omelette qu'elle commençait, déterminée à préparer de quoi nourrir son homme. ça lui semblait important de le faire. Il travaillait dur toute la journée et elle savait bien que c'était pas toujours facile. Pour le moment, il n'y avait que comme ça qu'elle pouvait aider. Lui faire plaisir aussi.

Elle tend le bras pour monter le son à la petite radio, sourit en faisant quelques pas de danse et revient couper les poivrons, puis le jambon, qu'elle rajoute ensuite au bol. Elle récupère une poêle après avoir consciencieusement nettoyé les catastrophes précédents et concentrée, verse sa préparation. Il n'y a finalement que le bip du four pour la tirer de sa tâche. Elle sursaute et se tourne brusquement,  heurtant au passage le manche de la poêle. Elle manque de la faire tomber, à la fâcheux réflexe de vouloir la rattraper pour ensuite la relâcher quand elle se brûle. Ce n'est qu'après avoir sortit le gâteau du four, qu'elle observe dépitée, le repas par terre, passant au passage ses doigts malmenés sous l'eau.

Le regard qu'elle pose sur la porte qui s'ouvre à la volée, est presque paniqué. Une seconde où le coeur s'affole. La peur presque instinctive quand elle perçoit la colère latente dans sa voix. Puis la Raison écrase cette crainte folle. Elle n'a pas a redoutée celle d'Edward. Elle baisse cependant les yeux, ce n'est pas le dîner raté qui améliorera son humeur, même si il essaie de donner le change. Elle mordille sa lèvre alors qu'il se rapproche, affiche une légère moue et finit par poser son front contre son torse. - Je voulais te faire une surprise... Elle soupire doucement avant de finalement relever ses yeux et affiche un sourire désolé. - Promis... La prochaine fois, je me contenterai de nous commander une pizza. Elle se met sur la pointe des pieds pour venir déposer un baiser sur ses lèvres. - Va t’asseoir, je finis de nettoyer et je t'apporte une bière ! Bon, le repas est foiré, mais pas leur soirée.

@ Invité

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Mer 11 Sep - 9:54
J’avais dit que la cuisine avait été utilisée, eh bien je m’étais trompé : la cuisine avait été saccagée. « Oh... pu...tain… » je pensais déjà à tout nettoyer, mais Luya devait y penser depuis plus longtemps que moi. J’étais trop fatigué pour me mettre en colère, puis ça n’en valait pas le coup après tout. Tout ça, c’était pour moi à la base, c’était pour me faire plaisir, pour me faire une surprise ! Ça tombait vraiment le mauvais soir, c’est tout. « Tu t’es… tu t’es pas fait mal au moins ? » manquerait plus que ça tiens.

Commander une pizza…
J’avais l’impression qu’on faisait que ça. Le changement aurait été le bienvenu, mais c’était pas encore maintenant qu’il allait arriver. Pas de panique : j’allais pas la quitter parce qu’elle savait pas faire à manger. Mais à ce niveau-là, à part prendre des cours, je vois pas ce qu’il restait à faire… Elle était trop mignonne pour que je puisse lui en vouloir : son tendre baiser me calma un peu… La promesse d’une bière bien fraiche aussi… À moins qu’elle ne se coupe en la décapsulant et fasse tomber la bouteille au sol… houlala… Miss catastrophe !

J’allais m’écrouler dans le canapé en poussant un gros soupir de soulagement. Je repensais à l’état de la cuisine avant de passer mes mains sur mon front : c’était vraiment dommage, j’avoue que j’aurais pas été contre un bon petit diner préparé par ma petite femme en rentrant du boulot ! « Si c’est trop long, laisse-tomber et vient t’assoir avec moi ! » criais-je à l’autre bout de la pièce. Elle revint quelques instants plus tard avec une bière que je m’empressai de saisir afin de porter le goulot à ma bouche. Bon sang, que ça fait du bien ! Je reposais la bouteille sur la petite table basse avant de poser ma tête contre le dossier du canapé et de tourner la tête vers Luya.

Adorable bouille… Elle sourit, je tombais amoureux d’elle pour la 10000e fois environ. « T’as rien… t’as rien pu sauver ? Tout est foiré ? demandais-je avant de rire maladroitement, de fermer les yeux et de me reprendre aussitôt. Excuse-moi, oublie ! C’est trop méchant la manière dont j’demande ça… » Un nouveau soupir, de dépit celui-ci. Vite, ma bière. J’étais sûr qu’elle avait fait du mieux qu’elle pouvait …

@Luya Guerrero

@ Invité

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Mer 11 Sep - 22:57
Ca lui serre un peu le coeur de le voir constater les dégâts. Elle ne peut s'empêcher de se sentir honteuse, mordillant légèrement sa lèvre. Essayer, ne suffit pas. On dit souvent le contraire, que c'est l'intention qui compte, mais elle a rapidement comprit qu'au final, le résultat importait souvent plus. Elle aurait pourtant aimée pouvoir lui offrir ce repas mérité. Nulle doute qu'il en aurait oublié sa dure journée. - Non, non. Elle cache ses mains derrière son dos. Un mensonge anodin qui ne coûte rien. Elle va pas en plus avouer qu'elle s'est coupée et brûlée, elle a sa fierté ! C'est déjà un coup dur à son ego que de ne pas pouvoir préparer à manger à son homme. Elle aurait du s'y prendre plus tôt. Chez elle, c'est comme ça qu'elle faisait.

Elle retient un soupire, mais retrouve le sourire à l'idée que tout n'est pas perdue et qu'elle peut encore se rattraper. Elle a bien vu sa tête à l'annonce de la pizza, elle peut toujours aller chercher autre chose. Ce qu'il voudra ! C'est lui qui choisit ce soir. Elle se remonte le moral, jamais tenté par se laisser abattre. Elle préfère se démener; d'avantage quand c'est pour lui. Un baiser et la promesse d'une bière vite servi, c'est un bon début. Elle le laisse donc rejoindre le canapé et retourne à la cuisine pour commencer à nettoyer. Heureusement qu'elle a prit le pli de gérer les dégâts au fur et à mesure plutôt que de les affronter regroupés à la fin. L’omelette est vite ramassée. Le riz brûlé jeté. Y aura de la vaisselle à faire. Elle s'en occupera plus tard. - J'arrive ! Elle récupère deux bières au frigo et regagne le salon pour lui tendre la sienne qu'elle vient d'ouvrir.

Elle s'assoit à côté prenant quelques gorgées de la sienne avant de lui sourire. Puis de rire. - T'excuses pas. Je sais bien que je suis une calamité aux fourneaux. Et encore, elle a progressé. Elle tend le bras pour passer ses doigts dans ses cheveux roux pour jouer avec quelques mèches; avant de poser la tête contre son épaule. -  Mais, y a peut être un rescapé. Elle tourne la tête vers la cuisine. Sur le plan de travail, repose le gâteau, le miraculé de la soirée. Elle ne l'a pas cramé et pas encore renversé non plus. Il refroidit tranquillement. - Par contre, pour sa sécurité, vaut mieux que je ne m'en approche plus. Elle s'amuse de sa maladresse, elle sera dure à corriger alors autant s'en accommodé.

Elle avait presque oublié le dessert dans cette liste où tout était raté. Et maintenant qu'elle y pense, elle a hâte qu'il y goûte. Ce sera le premier plat qu'elle pourra lui servir ! Et elle est plutôt confiante sur le gout. Ce ne sont pas les recettes ou la théorie qui lui font défaut, juste l'habilité à la pratique.

@ Invité

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Jeu 12 Sep - 20:14
Un soir, j’allais rentrer à l’appart’… Ben y’aurait pu d’appart’ en fait ! Tout serait parti en fumée, l’immeuble entier, on saurait d’où l’incendie serait parti… Non, mais, ça ne me faisait pas rire du tout : pour cette fois, elle me disait qu’elle ne s’était pas blessée… Mais aurait-elle tout le temps de la chance comme ça ? Rien n’était moins sûr, et ça, ça me bouffait l’esprit : huit mois que j’aimais cette fille plus que tout au monde ; si je venais à la perdre, je savais que je serais bien incapable de m’en remettre. Je ne pouvais imaginer ma vie sans elle, c’était catégorique. Je savais hélas que je ne pourrais pas tout le temps être là pour elle, et ce sentiment d’impuissance me terrassait. « Bon, c’est déjà ça… C’est rien finalement tout ça, c’est que des objets ! Ça se rachète ! Ça se remplace, contrairement à toi ! » dis-je en lui souriant tendrement. Comment je faisais pour vivre heureux sans elle avant ?

Installé dans le canapé, je la laissais filer le temps qu'elle aille nettoyer le plus gros des dégâts. Si j’avais de l’énergie, je serais venu l’aider, mais maintenant qu’j’avais l’cul collé aux coussins, c’était plus la peine de penser à se lever avant au moins deux bonnes heures…  Après l’avoir appelé, elle revint avec deux bières, ce qui me déplut un peu : cela voulait dire qu’elle avait l’intention d’en boire une… Bon, elle faisait bien comme elle voulait, mais moi ça me gênait. « Vas-y mollo avec l’alcool, calamité des fourneaux ! D’accord ? » lui lançais-je en faisant la moue. Merde, c’était pas d’son âge quoi ! Même si par la force des choses, elle se retrouvait adulte carrément en avance, j’avais pas envie que sa consommation d’alcool la change… Je savais très bien ce que l’alcool pouvait faire aux gens…

Il y avait peut-être un rescapé… « Oh ? » Je collais ma tête contre la sienne tandis qu’elle jouait avec ma tignasse. L’unique survivant de ce champ de bataille culinaire, c’était apparemment un gâteau. C’est qu’il avait une bonne gueule ce truc ! J’savais bien qu’il fallait pas s'fier aux apparences, mais à priori, rien d’anormal. Sa remarque me fit doucement rire, aussitôt, je plongeais mon regard dans le sien. « Ça veut dire que tu veux que je m’lève, c’est ça ? Tu veux que ton pauvre homme épuisé quitte le confortable canapé qu’il attendait de rejoindre depuis le début de l’après-midi, hm ? » J’en rajoutai une couche en prenant un air de chien battu. « Allez, j’ai confiance en toi ! Va le chercher, et on le mange maintenant ! On s’en fout de prendre un repas normal, on fait bien comme on veut ! On est chez nous ! » m’écriais-je

Oui, on était chez nous… Après avoir trainé sur les routes et dormi dans des motels ou dans la nature pendant des mois, on avait enfin la satisfaction de pouvoir dire qu’on avait notre toit… Les règles, c’est nous qui les faisions : au diable le diner conventionnel, ce soir c’était bière, gâteau et câlin avec ma dulcinée. À bien y réfléchir, je n’avais pas besoin de ce quoi que ce soit d’autre pour me combler de bonheur…

@Luya Guerrero

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Jeu 12 Sep - 22:12
Elle ne culpabilisera pas de lui avoir mentit. Alors qu'il a un sourire doux et qu'il lui assure que l'essentiel est qu'elle n'est rien, elle s'en félicite même. Elle peut au moins lui donner ça, un peu d'insouciance. Il s'inquiète pour elle. Beaucoup. Sa maladresse ne doit pas beaucoup l'aider à se rassurer, alors elle fait ce qu'elle peut. Il a déjà assez de soucis en tête sans qu'elle ne vienne elle même s'y rajouter. Elle y repense, en ramassant ses conneries. Il doit bien exister de conjuguer son manque d'habilité à la cuisine. Elle doit bien pouvoir y arriver. Ce n'est pas normal qu'une chose aussi simple lui soit aussi compliquée. Elle se souvient de l'aisance de sa mère dans cette même pièce. Elle y était souvent, Luya a l'impression qu'elle y a passée une bonne partie de sa vie, à préparer le petit déjeuner, ensuite le déjeuner pour finir par le diner. Sans oublier le gâteau pour le quatre heure et les collations que son père réclamait pour éponger les bouteilles qu'il vidait. C'est un comble qu'il est jouît d'une pareille cuisinière alors qu'Ed n'a... Qu'elle. Ne serait ce que pour lui, elle doit réussir un repas convenable. Elle s’entraînera. Elle retentera. Même si elle doit y perdre un doigt ou un bras !

Elle remarque le regard qu'il jette aux bières qu'elle ramène. Une de trop à ses yeux. Il n'approuve pas, elle en a conscience, mais ce n'est pas comme si elle avait déjà été ivre ou même titubante. Elle ne l'a de toute façon pas attendu pour en boire, les piquant parfois à son père quand elle filait en douce rejoindre quelques amis. Sortie qui lui était bien nécessaire pour ne pas asphyxier de sans cesse être enfermé. Elle sourit, hoche la tête.  - Juste une. A sa moue, elle en répond une autre. Les iris pétillantes de malice avant de laisser reposer sa tête contre lui. Elle se sent bien, qu'il soit là lui suffit à être heureuse.

Elle relève ses yeux vers lui, avant de les lever au ciel en riant face aux siens de chien malheureux et son discours.  - C'est ça ! Prends moi pas les sentiments. Elle lui tire la langue. - Profites en ! Un jour, ça sera moi qui rentrerait en râlant du travail et à toi d'aller chercher le repas. Un sourire survit à son éclat de rire. - Restes dans ce canapé qui t'as autant manqué... Je vais tenter de pas renverser notre dîner. Elle l'embrasse avant de se lever, elle en a eut envie dès qu'il a dit qu'ils étaient chez eux. ça lui paraissait presque irréaliste qu'ils se soient enfin posés après avoir cavalés si longtemps. Elle sautille presque jusqu'à la cuisine tant la simple idée de leur foyer la réjouit... Elle est cependant plus prudente en s'approchant du dessert. Elle le fixe quelques secondes, comme pour lui déconseiller d'un regard sévère de jouer au plus malin. Elle prend ensuite un couteau, pointe vers le bas, elle ne va pas favoriser le mauvais sort et le plat.

- T'as par contre pas le droit de te plaindre si un accident survient sur le chemin ! Fin de la plaisanterie, elle se concentre. Vraiment, jusqu'à ignoré le picotement sur ses doigts brûlés. Elle a atteint son quota pour la soiré, il est hors de question qu'elle soit aussi empotée ! Elle s'avance donc, prudemment, même si elle se donne l'air de rien, ce qui la trahie, c'est le soupir de soulagement qu'elle pousse alors qu'elle se rassoit finalement, son fardeau posé sur la table basse. Elle sourit, victorieuse. - Tadaaam ! Elle revient prendre le couteau pour couper les parts. - Normalement, il devrait être bon ! Elle espère même un peu plus.

@ Invité

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Ven 13 Sep - 11:58
Luya avait ce pouvoir sur moi : quand j’étais avec elle, j’étais en paix. Ma haine du monde et des gens disparaissaient, ma colère s’amenuisait… Et même la vaisselle cassée et la nourriture renversées ne suffiraient pas pour que je lui en veuille un jour ! C’était fou, de penser qu’il y avait sur cette Terre une personne à l’abri de mes accès de violence… J’espérai évidemment que cela ne change jamais : qu’est-ce que ça pouvait me faire peur ça, de devenir violent comme ma mère avait pu l'être, ou comme son père à elle l’était… L’alcool était un vecteur potentiel de cette folie : j’avais déjà diminué ma consommation depuis que j’étais en couple avec Luya, ça ne m’empêchait pas d’y penser régulièrement… et de voir d’un mauvais œil qu’elle buvait un peu de bière ! « Exact ! Une seule, la dernière de la semaine ! » C’était non négociable.

Je ris de bon cœur avec elle. Elle soulevait un point intéressant : ça serait bien qu’un jour en effet, les rôles soient inversés… On ne roulait pas sur l’or, un deuxième salaire dans la maison serait le bienvenu si on voulait acheter un lave-vaisselle, prendre des vacances… Se… marier ? « Ah ! J’ai hâte d’arriver à ce moment-là de notre vie ! » déclarais-je alors qu’elle m’autorisa à rester sur le canapé. Elle m’embrassa furtivement avant de me quitter pour aller chercher l’ultime survivant du diner de ce soir… « Oh, je me plaindrais pas ! Mais j’ai mon téléphone avec moi et suis prêt à composer le 911 s’il le faut ! » criais-je en changeant de position pour moins ressembler à une larve.

La voilà qui revenait avec le gâteau ! C’était un évènement ! Où était la fanfare ? Où étaient les caméras ? La nation avait le droit de savoir ce qui se déroulait dans ce petit appartement du Bronx ! « Aaah ! Le dessert ! » dis-je en me frottant les mains. Je ne fis pas tellement attention à son soupir de soulagement, pour moi, c’était évident qu’elle évacuait simplement le stress… Je ne pensais vraiment pas à remettre en cause ses dires : elle ne s’était pas fait mal. « Bon ben, je goûte hein ! » Je pris une part que je portais d'abord sous mon nez avant de songer à la porter à ma bouche pour la sentir. Ça avait l’odeur d’un vrai ! Sans plus attendre, je croquais un morceau. Ben putain, c’était vraiment pas mal du tout. « Bon… un peu sec, un petit manque de sucre… mais à part ça, c’est vraiment très bon ! Bravo ma chérie ! » dis-je en venant passer ma main autour de sa nuque. On était sur la bonne voie pour la bouffe !

@Luya Guerrero

@ Invité

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Ven 13 Sep - 14:04
  - La dernière de la semaine ?! Qu'il ne cautionne pas qu'elle puisse boire, elle peut le comprendre, même si ça la ramène à son âge et les limites qu'il impose. C'est quand même pas très juste, elle fait plein d'autres trucs d'adultes, elle veut aussi pouvoir profiter des avantages.   - On parles de bière; Ed... C'est pas comme si j'étais en train de vider la bouteille de tequila. Elle fronce un peu les sourcils. Elle ne veut pas qu'Edward la voie comme une enfant. Ce n'est pas comme ça qu'il doit la regarder ou la considérer. Elle est une femme, la sienne, un point c'est tout. Ils en reparleront quand elle viendra a en prendre une autre, plus tard ou un autre jour. Hors de question de laisser une dispute se profiler maintenant. Alors elle sourit et vient contre lui.

 - Moi aussi, j'ai hâte. Bientôt ! Elle l'assure avec cette optimiste qui la caractérise. Elle trouvera un travail fixe et stable, ramènera sa part, participera aux dépenses, plutôt que de les gonfler de ses maladresses. Et peut être même, qu'à côté, elle pourrait vraiment retourner au lycée. Arranger son emploi du temps pour jongler entre le travail et les études. Ca ne sera pas facile, mais elle peut y arriver. Un jour prochain, ils n'auront plus à s'inquiéter du loyer. Là, elle se paiera même des cours de cuisine particulier pour ne plus avoir à ramener autre chose qu'un malheureux dessert pour dîner... même pas parfait en plus. Elle aurait pourtant aimé qu'il n'est rien à y redire. Elle l'avait espéré très fort alors qu'il prenait la première bouchée. Légèrement déçue, elle mordille sa lèvre.  - Il sera parfait la prochaine fois ! Plus de sucre et moins de cuisson. Elle relève ses yeux vers lui, jamais plus exigeante qu'avec elle même. Faut dire qu'à ses yeux, Edward mérite ce qui se  fait de mieux.

Elle lui coupe une autre part avant de se redresser, sourire mutin aux lèvres, il y a au moins une surprise que même sa maladresse ne peut gâcher.  - Manges ! Et fermes les yeux quand je te le dis ! Sans lui laisser le temps de répondre, elle file à la chambre et s'allonge pour récupérer sous le lit la boite qu'elle y avait caché à côté de celle contenant sa collection de capsule. Elle rajoutera les deux de ce soir dès qu'ils auront terminé ! Elle s'assoit ensuite et l'ouvre, en sortant les billets et le cadeau qu'elle y a rangé. Elle avait travaillé au black par si par là, depuis leur arrivée. Elle lui avait rien dit et avait patiemment économisé jusqu'à pouvoir lui offrir la gourmette qu'elle avait repéré. C'était toujours lui qui faisait des surprises, toujours lui qui la gâtait... Elle voulait lui rendre un peu de ce qu'il avait donné.

 - Fermes les yeux ! Lance t-elle en revenant dans le salon.  - Et triches pas ! Elle s'assure qu'il respecte le deal avant de revenir s'assoir sur le canapé. Elle prend l'une de ses mains, y passe le bracelet en argent autour du poignet et les billets qu'il reste dans la paume.  - C'est bon ! Tu peux rouvrir les yeux. Elle est impatiente de sa réaction.

@ Invité

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Sam 14 Sep - 16:12
Comme je m’y attendais, Luya fut touchée par mes remarques : sans doute pensait-elle que je la traitais comme une enfant. Mais, c’était une enfant ! Elle se déguisait très bien en adulte, certes, mais ce n’était pas une raison pour se laisser aller et ignorer les préceptes son jeune âge ! Je savais très bien que si j’insistai sur ce point, on risquerait assez vite de se prendre la tête… « Rmmm… » grognais-je en détournant le regard. C’était encore la solution la plus simple pour que je ne me mette pas en colère… En attendant, si dans les jours à venir je la revoyais avec une bière à la main, là, j’allais hausser l’ton !

Pendant des mois sur les routes, nous avions rêvé d’un foyer. Maintenant que nous l’avons, nous rêvons de revenus plus corrects pour pouvoir vivre dignement : et après ça, on rêverait de quoi ? Luya avait ses rêves aussi, je le savais : travailler, cela répondait à un besoin d’argent immédiat. Mais je savais très bien également que d’un autre côté, elle voulait reprendre des études. Là encore, c’était un sujet délicat : je pensais que c’était une mauvaise idée… Ce n’était pas la priorité ! Peut-être bien qu’elle pouvait se débrouiller pour faire les deux en même temps, mais si c’était pour la retrouver morte de fatigue tous les soirs, ça ne valait peut-être pas le coup… « Ouais ! Bientôt ! » Est-ce qu’elle ne me disait pas ça simplement pour me faire plaisir ?

Faire de la cuisine, c’était faire plusieurs choses en même temps : c’était pas très rassurant si elle comptait vraiment travailler et étudier en même temps... Cependant, le gâteau était la preuve qu’elle s’améliorait. Je n’avais pas pu m’empêcher d’être honnête avec elle : si je lui avais menti, cela ne lui aurait pas servi dans la vie… Tant pis si elle était déçue ! Cette vérité était utile et nécessaire à entendre ! « Mais oui ! Il manque vraiment rien du tout ! Tu sais c’qui te reste à faire ! » dis-je ne souriant.

Alors que je me saisis de la nouvelle part qu’elle me tendait, je fus étonné de l’entendre dire que j'allais devoir bientôt fermer les yeux. « Hein ? » je plissais les yeux comme jamais, mais un sourire en coin prouvait que j’étais agréablement surpris ! Voilà qu’elle partait en direction de la chambre… Et merde, elle allait sans doute revenir avec quelque chose ? Si je devais fermer les yeux, c’est bien qu’une surprise m’attendait ? J’étais à la fois intrigué et paniqué… Lorsqu’elle revint, elle m’ordonna de fermer les yeux, comme promis. « Oui, oui ! Ça y est, j'vois rien là ! » dis-je en reposant le morceau de gâteau.

Elle prit mon poignet pour y faire glisser quelque chose… Oh oh… Pourquoi étais-je déjà en train de prier pour qu’il s’agisse d’un truc sans valeur ? Lorsque je reçus l’ordre d’ouvrir les yeux, je découvris dans le creux de ma main quelques billets et le bracelet autour de ma main. Bouche bée, je ne savais que dire. Immédiatement, je pensais que cet argent pour m’acheter ce truc aurait pu servir à autre chose, mais j’étais submergé par l’émotion, tellement touché par le fait qu’elle m’offre un truc ! « Oh ma petite Luya ! Comment… Avec quel… J’en perds mes mots ! dis-je en levant la tête vers elle. ‘Fallait pas, vraiment ! Mais alors… t’as trouvé un petit job ? » demandais-je les yeux brillants.

@Luya Guerrero

@ Invité

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Sam 14 Sep - 20:11
Elle avait toujours eut cette envie de mieux. Elle avait crû, avant de rencontrer Edward, qu'elle avait le temps de se forger cet avenir plus radieux. Il fallait juste qu'elle soit patiente, qu'elle attente d'être majeure pour quitter le foyer familiale. Elle avait conscience que ça ne serait pas facile, qu'ils ne la laisserait pas partir, mais elle avait l'espoir de son côté et sans doute une certaine naïveté. Au moment où elle aurait pu la perdre, quand son père avait monnayé sa virginité, Ed  était intervenu. Pour la sauver, elle et tous ses rêves, elle et son innocence. Elle et cette volonté d'avancer. A ses côtés, plus que jamais, elle s'acharnait à se dépasser. Compenser son âge, le faire oublier et surtout ne pas lui faire regretter d'avoir tout quitté pour elle. Sans même hésiter. Alors oui, même si elle veut retourner au lycée, elle trouvera un travail fixe avant. Et oui, ça lui semblait important que de lui offrir quelque chose. Elle sourit en regardant le bracelet, effleurant du doigt la date gravée au dos. Celle, quelques jours après leur rencontre, où ils s'étaient embrassés.

Elle le rejoint vite dans le salon, ne pensant déjà plus à cette bière qu'elle ne doit pas boire ou au repas qu'elle a gâchée. Elle saute presque sur le canapé en s'y rasseyant, enjouée, se contentant de sa parole pour le croire. Il a de toute façon les paupières bien fermées. Elle se presse de lui mettre le bracelet au poignet et les billets gagnés. Elle a toujours son sourire, quand il ouvre les yeux, face à lui pour ne rien perdre de sa réaction. Elle espère vraiment que ça va lui faire plaisir. Elle pétille ensuite de joie. - Il le fallait peut être pas, mais j'en avais envie. Elle dépose un baiser sur sa joue avant de faire une légère moue. - Non... Enfin, j'en ai enchaîné plusieurs, mais que du ponctuel. Elle soupire légèrement avant de froncer les sourcils, déterminés. - Mais je trouverai.Elle ne le décevra pas.

En attendant, elle vient contre lui, calant son dos contre son torse, prenant son poignet pour observer la gourmette. Elle relève ses yeux vers lui.  - Elle te plait ? Si elle est sur que les billets qu'elle a posé dans son autre main, ne peut qu'agréablement le surprendre, elle était moins sûr pour le bijou... La dépense n'était pas nécessaire, ni vitale. Si lui, lui faisait des cadeaux, il avait un vrai job, un salaire assuré à la fin de chaque mois. - Je sais bien que... ce n'est pas très raisonnable... Mais dès que je l'ai vu, j'ai voulu te l'offrir. Elle tourne un peu la tête pour le regarder.  - T'as fais tellement pour moi Ed... Te dire merci, c'est pas suffisant. Je te jure que bientôt, j'aurai un vrai travail moi aussi ! Elle prend sa main pour y déposer quelques baisers.

@ Invité

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Dim 15 Sep - 15:27
Cette équipe de tournage était en train de saccager tout l’immeuble, ils ne s’en rendaient même pas compte. Mais moi je l’savais ! À force brancher des trucs dans toutes les prises, ils avaient fait sauter les plombs, et bizarrement depuis ce jour-là, la prise de la chambre ne fonctionnait plus… J’avais essayé d’aller les voir, ils n’avaient rien voulu entendre… Connards… Du coup, pour faire réparer cette prise, j’avais pensé à le faire moi-même, mais putain, je revoyais encore la tête de Luya morte de trouille que je me prenne le jus… Alors il restait qu’une solution, c’était de faire venir un réparateur, mais ça coutait cher…

Attention : j’étais pas en train de dire que l’argent qu’avait utilisé ma petite chérie pour m’acheter cette babiole aurait pu être utilisé pour faire venir le réparateur, non ! Je… En fait si, c’était exactement ça que j’étais en train d’dire… J’en avais honte : heureusement que je gardais tout dans ma tête…

Pas de job stable, juste des petits trucs par-ci par-là… dommage… Je pensais dommage, mais ma tête disait tant mieux. « Ben c’est déjà ça ! Y en a pas un qui a voulu te garder ? Faut que j’aille les gronder… à ma manière ? » demandais-je en souriant. Elle et moi savions très bien que cela risquait plutôt de lui attirer des ennuis si je m’énervais contre des inconnus pour qu’ils l’engagent. Elle trouvera, j’crois en elle.

Alors que je l’accueillais tout contre moi, j’observai avec attention son cadeau : la date inscrite dessus n’était pas anodine, et cela me fit sourire. Huit mois qu’on se connaissait, et déjà de quoi remplir des pages et des pages d’un livre : qu’est-ce que l’avenir nous réservait ? Je souris, en repensant à la première fois où je la pris dans mes bras, à notre cavale, nos discussions sur la route… « Oui. » répondis-je sobrement encore submergé par l’émotion et l’étrange nostalgie. Alors qu’elle défendait son cadeau, mes bras firent le tour de sa taille tandis que je lui baisais le sommet du crâne. « Je ne veux pas non plus que te sentes redevable… t’as déjà payé ta dette en acceptant de me suivre et de vivre avec moi ! » dis-je en souriant tandis qu’elle me prit la main.

Dans ces moments-là, je pensais souvent à… au sexe. Je me demandais si, comme elle ne se sentait pas prête, elle pensait qu’elle me faisait attendre, d’où ce cadeau, d’où ces tentatives de repas, comme une manière de... compenser. Assis en tailleur, Luya était tellement légère que je ne sentais presque pas son poids plume sur moi. Cependant, c’était le poids de la fatigue que je ressentais : je ne tarderai pas à aller me coucher, c’était certain. Je posais les billets sur la table et repris ma part de gâteau entamé. « Ces billets… si on le mettait quelque part dans une petite boite ? On économiserait pour un projet qui nous tiendrait à cœur à tous les deux, comme un voyage, nan ? » demandais-je. Je savais que c'était pour moi, mais je pouvais pas m'en empêcher, je voulais qu'on les mette en commun ces sous...

@Luya Guerrero

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Mar 17 Sep - 3:08
Luya secoue vivement la tête à sa question avant de rire. Non, clairement, mieux valait qu'il ne s'en mêle pas si elle voulait garder la certitude qu'on la rappellerai en cas de besoin. Elle sourit, amusée. - Ca devrait aller, je vais gérer toute seule, comme une grande ! Elle sait comment il peut se mettre en colère. Jamais contre elle, toujours sur les autres. Elle ne peut concevoir la violence dont il est capable, il est si tendre avec elle. Pas une seconde, elle envisage qu'il puisse lui faire du mal. Pas lui. Elle a en lui une confiance aveugle en lui et c'est ce qui lui offre cette certitude inébranlable. Elle peut l'envisager de n'importe qui, mais pas d'Edward.

D'ailleurs avide de sa présence, elle vient tout contre lui, trouvant sa place entre ses bras. Là, elle est sur que rien ne pourra lui arriver. C'est son seul abri la nuit, face aux cauchemars qui harcèlent souvent son sommeil. Le refuge pour fuir ses peurs. Oh, elle est du genre à les affronter, mais parfois, un peu de répit est salvateur. Tout comme ces moments qu'ils partagent, où il peuvent être heureux et amoureux. Ce foyer est une bulle de bonheur, qu'il ne paie pas de mine ne compte pas, il leur offre cette intimité qui n'a aucun prix. - Je ne me sens pas redevable. Elle relève ses yeux vers les siens. - Mais reconnaissante oui. Elle dépose un baiser dans son cou. - Tu as fais beaucoup pour moi. Et grâce à lui, elle pouvait se reconstruire et penser à un avenir.

Heureuse que son cadeau lui ait plus, elle prend finalement à son tour une part de gâteau, plus légère que la soirée soit réussi. Sa mauvaise humeur semble être resté sur le palier, comme les souvenirs de cette journée qui l'avait provoqué. A défaut du repas, elle aura au moins réussi ça. Elle s'en contentera même si elle se promet de faire mieux la prochaine fois. - C'est ton argent... c'est toi qui décide ce qu'on en fait ! Et puis l'idée d'un voyage n'est pas pour lui déplaire. Elle aurait préférée qu'il dépense les billets pour lui, mais c'est une cause perdue que le convaincre du contraire. Elle suppose qu'il est plus apte à les dilapider quand c'est pour eux. Elle ne va pas le lui reprocher. ça lui donne une raison de plus, de se trouver une travail... Elle n'en manquait pourtant déjà pas. - C'est une bonne idée. Elle en a les yeux qui brillent, il lui est si facile d'imaginer ces paysages qu'elle rêve d'explorer.

Sa part terminée, elle vient se serre contre son torse, pliant ses jambes. Elle laisse reposer sa tête sur son épaule. - Tu devrai aller dormir. Il a l'air épuisé. Elle s'inquiète et elle veille, il est dans ses instincts de prendre soin de ceux qu'elle aime. - Je m'occuperai de finir de ranger. Lui a bien mérité de se reposer.

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Mer 18 Sep - 10:13
Sa réaction me fit rire. J’étais pas connu pour être un tendre, j’avais tendance à m’emporter pour tout et pour rien, et surtout pour rien d’ailleurs. Dans l’idéal, j’aimerais ne jamais avoir à lui montrer mon côté… violent et imprévisible, mais c’était parfois difficile… Je faisais de mon mieux pour me restreindre, mais la simple pensée que quelqu’un puisse en vouloir à ma petite chérie me faisait sortir de mes gonds… C’était New York ici, il pouvait se passer tellement de choses quand elle était dehors toute seule…

Qu’elle se rassure : elle serait toujours à l’abri avec moi. Luya était tout contre moi, je me sentais fier et puissant, je pouvais la protéger, la défendre. Elle était un peu… format de poche, Luya, c’était facile de l’entourer de mes longs bras fins à défaut d’être musclés. Un baiser dans le cou attendrissant me fit fermer les yeux avant de lui répondre. « Toi aussi t’as fait beaucoup pour moi… » dis-je en restant évasif. Je lui avais parlé de ma mère violente, mon rapport délicat avec la gent féminine, mes accès de colère, évidemment. Avec elle, je retrouvais la signification du mot amour, je faisais confiance aux femmes et surtout, j’étais sensiblement moins violent.

Le repas, même s’il avait été légèrement modifié à la sauce Edward-Luya, avait été fabuleux. On était à des lieux des sandwichs que l’on mangeait parfois sous une tente lors de notre cavale, ou de ces repas servis froids dans ces motels minables… Ici, c’était notre petit cocon, loin d’être parfait, mais rayonnant de chaleur humaine. Luya affirma qu’il s’agissait avant tout de mon argent et que je pouvais en faire ce que je voulais, elle trouvait néanmoins que cette idée de boite était bonne. J’hésitais vraiment à lui parler de mon projet qui consistait à… acheter une arme à feu. Je voulais être en mesure de défendre mon foyer, la défendre elle ! La loi le permettait, il fallait bien en profiter, non ? Voyage ou pistolet ? Le choix était délicat… « Ouais, une boite avec des sous, ça nous servira plus qu’une boite avec des capsules de bières ! Quelque chose me dit qu'on pourra acheter plus de choses avec ! » dis-je pour la taquiner au sujet de sa collection.

Je me sentais bien, mais j’étais épuisé. Luya l’avait remarqué et me suggéra d’aller me coucher. Oh, qu’est-ce que c’était bon de pouvoir se dire que je pouvais aller me coucher tandis que ma petite femme s’occuperait du rangement ! « Hmm. Tu as raison. » dis-je en lui embrassant une nouvelle fois le front. J’avais pas envie de lui dire que je voulais pas bouger, que j’étais bien avec elle sur moi, confortable, en paix. « Merci… » dis-je en fermant les yeux et en souriant. Avec un peu de chance, elle penserait que je me serai endormi, elle se lèverait et irait ranger la cuisine et moi je pourrais discrètement aller me mettre au lit. Ouais, c’était un bon plan.

@Luya Guerrero

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