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paredes family dinner

@ Invité

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Dim 23 Aoû - 1:21
C’est ridicule, ridicule d’être affecté à ce point par une personne qui n’a objectivement plus grande importance dans sa vie. Alejandro s’en rend d’ailleurs parfaitement compte alors qu’il rumine dans son jardin pour éviter l’enthousiasme du reste de la famille. S’exciter comme il le fait sur les rares mauvaises herbes qui peuplent encore son jardin à l’heure actuelle ne lui apporte, ni réconfort, ni satisfaction. De la même manière, cela n’empêcherait pas Arturo Paredes de juger son mode de vie si l’idée venait à lui traverser l’esprit. Mais contre toute attente, et pour une raison qui échappe sûrement à son entourage, il a décidé d’organiser de son plein gré un repas de famille pour l’arrivée de son père à New York. La logique aurait voulu que Marisol s’en charge, les deux enterrant une bien meilleure relation, mais cela n’aurait servi qu’à reporter le problème à plus tard. Maintenant que son père est en ville, limiter leurs interactions va s’avérer plus compliqué que cela ne l’était lorsqu’ils étaient encore séparés par une frontière physique. Quelques jours à México ici et là, c’était bien suffisant pour Alejandro, mais Les enfants seront bien entendu en demande et les priver de ces contacts privilégiés avec leur grand-père serait forcément perçu comme un acte égoïste de sa part. Et il a suffisamment bon dos.

Après des années à ignorer le problème, Alejandro doit se rendre à l’évidence, il est probablement temps pour lui de faire un pas en avant vers son père. Amusant qu’une fois de plus, ce soit les circonstances qui l’y poussent alors qu’il ne l’aurait pas fait naturellement néanmoins. A croire que son consentement dans tout cela n’a pas la moindre importance dans le grand ordre des choses dont il n’est qu’une vulgaire poussière. Enfin soit, les liens du sang sont plus fort que tout si l’on en croit l’opinion publique. Organiser cette soirée, c’est une façon pour lui de garder le contrôle, de ne pas la subir comme il l’aurait chez sa soeur sans opportunité de s’agiter pour oublier. Alors il s’affaire, s’épuise comme s’il avait quelque chose à prouver à son géniteur. Il en vient même à se soucier de ce qu’Arturo Paredes pourrait penser de son jardin. Ridicule. Il s’est toujours fichu de son opinion sur son mode de vie, son mariage alors pourquoi lui accorder du crédit maintenant ? Alors que l’esprit du professeur d’espagnol s’égare, il se coupe et jure par la même occasion.

- Puta mierda! 

Le voilà qui saigne et prend la direction de la cuisine. Les invités ne devraient pas tarder à arriver. Lorsqu’il voit Nate, il semble paniquer légèrement.

- Ils vont arriver, je me suis coupé, tu peux m’aider ? J’ai l’impression d’avoir oublié quelque chose.

De se calmer sans doute, mais détail.


@Marisol Murphy-Paredes @Daniela Paredes @Nathaniel Gardner j'ai ouvert ce petit sujet si ça vous tente ! @Alejandro Estrella est ok pour jouer papa paredes avec le @PNJ love

@ Invité

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Ven 28 Aoû - 22:21
Dire que l'énergie qui règne dans la maison est positive serait un mensonge. Son mari se tue à la tâche depuis ce qui semble être des heures, et Nate essaye tant bien que mal de lui donner un coup de main tout en sachant pertinemment qu'il lui est formellement interdit de s'approcher de tout ce qui se cuisine. Il a préparé une belle table dehors, dans le jardin, a nettoyé la piscine, tondu la pelouse, remis quelques coussins en place sur les gros fauteuils de jardin et les transats, puis est allé relire un dossier pour laisser de l'espace à l'angoisse d'Alej. Alors que l'heure d'arriver des invités est proche, il se change pour enfiler une chemise en lin bleu et rejoindre son mari en bas ; le stress est à son comble. Nate comprend pourquoi Alej a envie de recevoir son père chez eux, mais il espère sincèrement que les premières minutes vont servir à dérider tout le monde et à mettre tout le monde un peu plus à l'aise. Au moins, il espère que Marisol et Daniela sont moins anxieuses.

Quand il entend son mari jurer, Nate se précipite et le trouve la main en sang. Il lève les yeux au ciel et attrape un rouleau de papier pour en détacher quelques uns et venir lui faire un bandage improvisé.

- Tu sais que si tu te tranches la main, ce n'est pas dans le jardin qu'on va passer la soirée mais aux urgences.

Il maintient le rouleau sur la main d'Alej et embrasse sa joue d'autorité.

- Sans doute de respirer, mais je vais te montrer comment on fait.

Il s'arme d'un sourire et bloque son mari pour qu'il arrête de courir partout, le maintenant en face de lui pour créer un contact.

- Tout est prêt. Tu es parfait. Tout le monde va trouver ça parfait, tu t'es donné beaucoup de mal.

Rien ne sert de critiquer son attitude perfectionniste ou son sens du détail ; Nate aime son mari et il est là pour le soutenir. Il comprend aussi parfaitement la pression que peuvent représenter des parents.

- Je vais apporter l'apéro dans le jardin, en attendant assieds-toi deux minutes le temps que le saignement s'arrête.

Il embrasse les lèvres d'Alej mais la sonnerie retentit à ce moment là ; il laisse le soin à son mari d'aller ouvrir la porte, s'éclipsant vers le jardin pour disposer l'apéritif, pour préserver l'intimité des Paredes en ce moment aussi historique qu'étrange.

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Sam 29 Aoû - 15:46
Dani dort plusieurs heures avant de se réveiller au crépuscule et d’accepter l’invitation par un simple message, de prendre la décision de les rejoindre et de se retrouver nez à nez avec l’inconnu que représente son père. Elle fait sa séance d’étirements, prend une douche et décide de marcher un peu avant le départ du ferry pour Staten Island. Elle se trouve inexorablement attirée par l’idée de faire demi-tour et reprendre le métro jusqu’à Williamsburg. En regardant son reflet dans une vitrine, elle s’imagine à quoi ressemble son père. Elle l’a vu plusieurs fois en photo, et dans son émission de cuisine, mais en chair et en os, elle pourra étudier ses moindres faits et gestes, ses expressions, la moindre de ses réactions. Elle se demande ce qu’elle a hérité de lui, tant physiquement que sur le plan psychologique. Elle fronce les sourcils et se redresse. Apparemment, la réponse lui semble logique : rien.

Sur le ferry, elle se console à l’idée de voir Alej, Nate, Marisol - avec qui elle est convaincue que les choses sont en bonne voie - les enfants. Ça lui fait mal d’envisager qu’elle puisse gâcher le repas pour eux en arborant sa moue réprobatrice, alors elle s’efforce de consolider un sourire au bord de ses commissures.

Elle sonne ensuite à la porte, en espérant être la première afin d’avoir le temps d’analyser la situation qui se présente à elle, et peut-être se rassurer en voyant son frère dans un état similaire. Le déclic se reproduit en elle. Elle se voit dans les yeux de son père qu’elle se représente encore lorsqu’il baissera la tête pour la regarder et constater que ce n’est plus une enfant. Elle entend sa voix étrangère lorsqu’il lui dira bonjour. Elle essaie d’ignorer ce qu’elle ressent et sort du champ de vision de la porte un instant pour prendre une profonde inspiration et resserrer son emprise sur sa boite de chocolats. Elle dodeline aussi de la tête pour se détendre, et au moment où la porte s'ouvre elle réapparait dans son encadrement. C’est une bouteille d'alcool qu’il lui aurait fallu. « Holà... »

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Jeu 3 Sep - 20:47
POST PNJ
Arturo Paredes
62ans x chef cuisinier
Père de Marisol, Daniela et Alejandro.
_____________

Il a encore du mal à se dire que c’est Alejandro qui l’a invité.  Il faudrait être aveugle pour ne pas voir le ressentiment que le fils a envers son père depuis ces années de disparition. Et Arturo est tout sauf aveugle. Il sait qu'Alejandro a raison, c’est bien ça le plus difficile dans la situation. Il sait qu’il les a laissé, qu’il ne les a pas aidé et qu’il est responsable de beaucoup de maux chez les Paredes. Il sait aussi qu’il a fait au mieux, pris certaines décisions au lieu d’autres mais toujours dans l’optique de faire… au mieux.  Ce soir est un de ces moments où il veut tendre vers plus qu’un mieux. Il veut se montrer sous son plus beau jour et surtout, capter un sourire de la part d’Alejandro ou de Daniela. La petite Daniela qui a dû tellement grandir depuis… Il se rabroue intérieurement en y pensant dans le bus qu’il l’amène à la demeure de son fils et de l’époux de ce dernier. Il apprécie Nathaniel, sait que l’homme est celui qu’il faut pour Alejandro même s’il aimerait qu'il fasse peut-être un peu plus le pont entre lui et le seul garçon de la famille. Ou peut-être demander à Marisol… ? Non, il en a déjà trop demandé à Marisol, elle aussi en a fait beaucoup pour lui sans pour autant qu’il le demande. Arturo et ses principes, toujours la même rengaine. Droit comme un i, refusant tout aide, le regard rivé sur le futur au point d’abandonner le passé. Pas cette fois-ci, il ne veut pas continuer à laisser de côté cette famille si importante à ses yeux et si chère à son coeur, quoi que les principaux intéressés en pensent. Il y arrivera. Il fera au mieux. Non, il fera mieux cette-fois.

Il a enfilé une veste de costume bleue marine et une chemise blanche, ouverte de quelques boutons. La barbe est taillée soigneusement et il espère que ses cernes ne se verront pas trop derrière les verres de ses lunettes à monture large. L’émission est épuisante mais si galvanisante qu’il en oublie le manque de sommeil. Ça n’est pas important de dormir, quand on effleure du bout des doigts, un rêve.  D’un coup d’oeil sur son petit bloc note dissimulé dans sa poche intérieure, il vérifie l’adresse d’Alejandro. C’est bien ici, il ne sait ni tromper d’arrêt, ni d’immeuble. Pourtant, devant la boiserie de la porte, il hésite longtemps à frapper. Peut-être devrait-il envoyer un sms à Marisol pour vérifier qu’elle est là ? Il serait plus à l’aise, comme tout le monde à vrai dire. Sauf si ses petits enfants sont présents et qu’il pourra leur parler sans avoir peur de balbutier. Est-ce qu’il a peur ? Oui, il est terrifié, bien plus que lorsque le présentateur de l’émission active le chronomètre pour la dernière épreuve de la soirée. Est-ce qu’il pourrait rebrousser chemin ? Oui, un prétexte est si vite trouvé, personne ne lui en voudrait. Ils lui en veulent déjà bien assez.

Mais non, Arturo Paredes n’est pas du genre à abandonner. Du moins, pas depuis qu’il est capable d’accepter ses erreurs et d’avancer.

Il toque à la porte, attend, espère juste qu'ils verront qu'il fait au mieux. Toujours au mieux.

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Dim 6 Sep - 15:15
Ils vont être en retard. Marisol déteste ne pas être à l'heure, mais faire en sorte qu'une jeune adolescente et un petit garçon de 4 ans puissent franchir la porte en même temps n'est pas une mince à faire. Et elle a dû elle même se brosser les cheveux et enfiler une robe fleurie, fouiller au fond du placard pour dénicher un gilet présentable, rappeler à John qu'il s'agit d'un repas de famille, pas d'un dîner mondain et s'assurer de ne rien oublier. Gérer toutes ces choses sans même s'en rendre compte est devenue une seconde nature pour la mère presque au foyer qu'est Marisol depuis quelques années. Elle jongle plus d'informations au quotidien que certains chefs d'entreprise. Et en temps normal, tout cela se fait en douceur, la machine bien huilée tourne tranquillement, même si elle s'emballe parfois. Mais ce soir, la nervosité s'ajoute à ce lot de tâches et semble accélérer le temps.

« Ca va Maman? » Une petite voix s'élève du siège arrière et la brune se tourne vers Sofia, pour lui offrir un sourire rassurant. « Oui, ma chérie, ça va, merci. Je... Ca fait longtemps que Papi Arturo n'a pas vu Alejandro et Daniela, je ne sais pas comment ça va se passer. » Son époux lui lance un regard en coin, visiblement mal à l'aise. Mais il s'avère que le drame familial n'est pas unilatéral chez les Murphy-Paredes et même si elle est animée d'un ardent désir de protéger ses enfants, la journaliste ne voit pas l'intérêt de leur mentir. Sofia a 15 ans et elle n'est pas idiote, inutile de prétendre que ces retrouvailles ne seront pas riches en émotions. « En tout cas, moi je suis contente de voir Papi, il va rester longtemps? » John se gare, le bref trajet déjà terminé. « Je ne sais pas exactement, mais tu pourras lui poser la question. » Après tout, Arturo ne pourra qu'être honnête avec son adorable petite fille et cela permettra à tout le monde un peu de clarté.

Une large boîte de chez le pâtissier du coin entre les mains, Marisol s'avance et aperçoit son père sur le pas de la porte. Quel timing. « Holà Papa! » s'écrit-elle en l'enlaçant brièvement. Les effusions ne sont pas particulièrement leur genre, mais elle espère lui insuffler un peu de courage. La familiarité du lieu et la force de l'habitude aidant, l'aînée des Paredes n'attend pas qu'on lui ouvre et pousse la porte, lançant à la cantonade « On est lààà! »

Le reste de la fratrie apparaît dans le hall et Marisol confie le gâteau à sa file pour pouvoir les embrasser. « Comment ça va, désolée je voulais venir plus tôt pour vous aider à tout préparer mais Monsieur Miguel a décidé que faire pipi dans son nouveau pantalon était une bonne idée! » Les anecdotes sur les enfants, rien de tel pour détendre l'atmosphère, pas vrai? « Ah et on a apporté du gâteau et du champagne! » Dans un geste étonnamment coordonné, Sofia et John brandissent leur tribu avec des sourires légèrement gênés. Bon, cela ira mieux une fois le bouchon du millésime envolé. Pas vrai?

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Dim 13 Sep - 15:00
Alejandro a de la chance, ce n’est pas quelque chose qu’il peut nier malgré toutes les péripéties plus ou moins dramatiques qui ont agité son existence jusqu’à présent. Son mari est d’un soutien sans faille, d’une douceur dont il ne saurait se passer aujourd’hui et ce pour tout l’or du monde. Nate est un choix qui peut paraitre étrange à certains au vu leur tempéraments à l’opposé l’un de l’autre, mais Alejandro n’a jamais un seul jour regretté sa décision de se marier avec l’homme qui partage sa vie aujourd’hui. La famille qu’il s’est construite est indéniablement sa plus grande fierté, et c’est ce qu’il a envie de montrer aujourd’hui à son père qui pour la première fois, va passer la porte de sa grande maison. Le mexicain cherche les lèvres de son mari, reconnaissant de tout ce soutien sans lequel il ne serait sans doute plus là aujourd’hui. Il capitule et lui offre sa main, le laissant s’occuper de celle-ci sans opposer résistance, comme il a pu le faire pour lui il y a quelques semaines après la visite de Theo.

- Pourquoi est-ce que je me soucie autant de ce qu’il pense ?

Vaste question. La réponse est probablement plus simple que la question elle-même. Alejandro aimerait tellement pouvoir se couper de toutes ces émotions qui agitent son coeur, mais il a beau le vouloir, il en reste bien incapable.

- Je crois que j’ai même peur qu’il juge ma cuisine ou la décoration du salon. C’est ridicule, ce n’est pas comme si je cherchais à l’impressionner pourtant.

Il secoue la tête, le regard posé sur sa main bandée, vestige d’une lutte un peu trop visible pour l’attention d’un père. Il se voile la face, l’impressionner est exactement ce qu’il recherchait avec tous ces efforts.

- C’est toi qui est parfait vraiment, je ne sais honnêtement pas ce que je ferais sans toi.

Alejandro qui a lutté toute sa vie pour prouver qu’il n’avait besoin de personne, se montre étrangement honnête et vulnérable en compagnie de son compagnon. Ce n’est pas quelque chose qu’il aime admettre, et d’ailleurs, rare sont les occasions où de tels mots s’autorisent à franchir la barrière de ses lèvres. Face à tout ce chaos sentimental qui lui dévore le coeur, force est d’admettre que le soutien de Nathaniel lui est indispensable cela dit. Reconnaissant il embrasse de nouveau ses lèvres avant de se diriger vers la porte dont la sonnette vient de retentir.

Daniela arrive suivie de près par Arturo. Alejandro enfance sa soeur, puis fait entrer son père avec toute la gêne qui s’impose. La valise du paternel n’est pas bien grosse, comme pour lui rappeler qu’il ne compte pas s’attarder ici avec eux. L’affaire de quelques mois. Quelques mois qui ne suffiront pas à cicatriser les plaies toujours ouvertes laissées par son départ.

- Nate va te montrer ta chambre et t’aider à monter ta valise.

Le ton est neutre, mais le visage du mexicain est fermé. Il a besoin de quelques minutes pour se remettre de l’apparition, pour reprendre contenance, pour s’assurer que Daniela va bien elle aussi. L’arrivée de Marisol permet un détendre considérable et Alejandro l’accueille elle aussi après avoir refermé la porte derrière elle.

- Il serait peut-être temps d’embaucher une nanny, ça te permettrait d’avoir un peu de temps pour aider ton frère par exemple !! Je vous sers un verre ? On va en avoir besoin je crois...

@ Invité

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Dim 13 Sep - 21:47
Nate sourit amoureusement à son mari, qui profite de cet instant - emprunt d'une dimension dramatique non négligeable - pour lui faire une déclaration. Ce n'est pas souvent qu'Alej se laisse aller au sentimentalisme - d'habitude, ils sont plutôt dans l'action. Les grandes conversations romantiques ne sont pas toujours leur domaine d'expertise, mais on ne peut pas dire que ça leur ait porté préjudice jusqu'à présent. En réalité, Nate est persuadé que son mari ne cherche qu'une seule chose, impressionner son père - mais il le laisse réaliser ça tout seul. Nate n'est pas psy, il n'était pas non plus présent lorsqu'Arturo a été déporté, ni ensuite lorsqu'il a refait sa vie. La seule chose qu'il sait, c'est qu'Alej a besoin, sans doute, de mettre au clair ses ressentis vis à vis de son père, et qu'il est important que les enfants puissent avoir leurs grands-parents auprès d'eux dans la mesure du possible. Le reste, il ne peut en juger, et se garde bien de donner de grands conseils - le passé appartient à Alej, Daniela et Marisol, et à leurs parents.

Il arrange un peu les plats dans le jardin, le temps que tout le monde arrive et s'embrasse, et après quelques secondes, se décide à rejoindre la famille à l'intérieur, attrapant une Lily apprêtée au vol qu'il garde dans ses bras.

- Bonjour tout le monde, bienvenue ! il s'exclame dans un sourire. Il repose Lily par terre qui se jette sur les nouveaux arrivants pour manifester sa joie, embrasse les deux soeurs Paredes et serre la main d'Arturo. Je peux vous débarrasser si vous voulez, et ensuite je suggère qu'Alej vous serve à boire dans le jardin, il y aura de la place pour tout le monde, et il fait particulièrement bon. Merci Marisol.

Il assène un clin d'oeil à sa belle soeur - la voie de la sagesse -, récupère les vestes des uns et des autres pour les suspendre dans la penderie, et glisse une main affectueuse sur le dos de son mari, pour l'encourager - tandis que Lily prend la direction des opérations pour mener son grand-père jusqu'au jardin. Nate embrasse la joue d'Alej pour l'encourager et suit tout le petit monde dehors - il est effectivement temps de servir à boire à tout le monde. Du coin de l'oeil, il observe Daniela et lui offre également un sourire d'encouragement - avec de l'optimisme, il faut espérer que tout va bien se passer. Ou en tout cas, se passer au mieux. Il donne un coup de main à Alej pour s'assurer que tout le monde ait à boire.

- J'espère que tout le monde a faim, Alej vous a concocté un festin.

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Lun 14 Sep - 15:11
Daniela commence par enlacer ses hôtes, puis tend la boîte de chocolats à Nathaniel en jetant un regard à la fois inquiet et inquisiteur à la main bandée d’Alejandro. Il semble qu’elle n’a pas le temps de l’interroger car les pas derrière elle qui se rapprochent son trop discrets pour être ceux de la famille Murphy-Paredes. Elle le voit dans l’interstice de la porte et baisse immédiatement la tête, prétextant une attention particulière pour ses chaussures. Elle reste silencieuse. Ce n’est au fond qu’un repas : elle ne veut pas en exagérer l'importance.

Elle songe au profond attachement de son père au Mexique. Chacun d’eux le porte en héritage. Ce pays qui les précède et leur survivrait. Même en l’absence d’Arturo, aucun n’est réellement parvenu à s’émanciper de ce pays, pas même Dani, l’”américaine”, qui, des trois, s’imagine être celle qui cause le plus de soucis en fin de compte. Marisol ne tarde pas à emboîter le pas à son père et à l’enlacer. Elle se souvient d’avoir reproché à sa soeur ses efforts pour obtenir l’affection de son père.

Le visage d’Alejandro est ferme lui aussi. Pourquoi, alors, Daniela a-t-elle l’impression de former une antithèse à la famille ? Parmi les siens plus qu’auprès de quiconque, elle éprouve la distance qui peut séparer les êtres et il lui est insupportable d’être la seule à éprouver ce sentiment. Est-ce l’effet de leur différence, ou l’ombre de leur père, toujours dressée au-dessus d’eux, en eux ? Elle demeure néanmoins plus soucieuse du bonheur qu’éprouveraient Marisol et les enfants à rechercher la présence d’Arturo que son propre bien-être. Elle passe une main dans ses cheveux, s’intéressant au fait grotesque que s’ils s’étaient croisés dans la rue, Arturo ne l’aurait sans doute même pas reconnue. Elle envisage de se présenter auprès de lui, mais opte pour un signe de la tête en guise de salut.

Daniela glousse aux commentaires d’Alejandro. « Un verre oui, bonne idée. Plusieurs, même. » A peine un haussement de sourcils. Elle appréhende vaguement l’instant où la famille s’installerait autour de la table, en présence du père. Ils mettraient en scène une convivialité, chacun s’évertuant à donner de soi la meilleure, la plus inexacte des images. Ils veilleraient sans doute à éviter les sujets sensibles, et Daniela ignore si elle garderait le silence par respect pour sa famille ou par crainte de dévoiler sa peine.

Elle se met systématiquement en retrait, laisse le reste de la famille se diriger vers le jardin, jetant alternativement de rapides coups d’oeil à son frère, s'assurer que sa main va bien, et qu'il tient le coup, puis à son père, inquiète que l'envie lui prenne de venir lui demander comment elle va depuis le temps et qu’elle n’arrive pas à réfréner une réponse sarcastique ou acerbe. Elle est rassurée par le sourire que lui offre Nathaniel, suffisamment pour qu’elle ose enfin se rapprocher et lui demander en chuchotant : « Combien de temps il reste chez vous ? »

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Dim 6 Déc - 10:46
POST PNJ
Arturo Paredes
62ans x chef cuisinier
Père de Marisol, Daniela et Alejandro.
_____________

Mal a l’aise, il l’est et n’ose pas plus avancer que ça quand Marisol arrive à ses côtés. S’il y a bien une personne qui réussira à le mettre à l’aise dans cette demeure, c’est elle mais Arturo reste en retrait. Il bredouille quelques mots avant de s’engouffrer dans le lieu de vie de son fils. Et quel endroit ! Il n’aurait jamais pensé à ça de la part d’Alejandro et une pointe de fierté lui pique le myocarde.  
Daniela lui est passée devant avec un simple salue. Il ne peut lui en vouloir, sait pertinemment que la petite dernière considère que son père est un fantôme. Pour autant, ça le blesse, de la voir si détacher.

- Merci de m’accueillir Alejandro.

Le ton est sobre, sans effusion de joie, bloquée par l’anxiété de ne pas savoir quoi faire ou quoi dire. Il se reprend aussitôt, gêné d’avoir oublié la personne la plus importante aux yeux de son fils.

- Et Nathaniel bien sûr !

Oui, bien sûr. Arturo n’est pas stupide pour savoir que les baisers sur la joue de son fils et les mains rassurantes de l’homme dans le dos de ses filles sont là pour les aider tous et toutes. Ça devrait être lui, qui les détendent et leur fasse oublier leur gêne. Il n’en veut pas à Nathaniel pour autant, bien au contraire. Lançant des regards par dessus la monture sombre de ses lunettes, il se sent démuni. Doit-il jouer les grand-père prévenant ? Ou les pères interrogateurs ? Doit-il faire tapisserie et rester dans un coin du jardin ? Magnifique jardin soit dit  en passant… Son fils s’en est si bien sorti. Ça le comble de joie une seconde fois, le coeur palpitant.
S’approchant de son centre, l’air toujours aussi clos, il finit par prendre la parole.

-J’ai apporté quelques petits cadeaux.

Rien de grandiloquent mais il espère que ça leur plaira. Le petit sac plastique gardé bien en main est posé sur la table. Il en sort plusieurs paquets, tous emballés soigneusement. Un pour Alejandro, un pour Marisol, un pour Daniela, un pour Sofia  et…

-J’en ai aussi un pour Esteban, je le laisse dans le sac.

La petite pille de rectangles brillants ressemble à celle de nombreux Noël passés séparés. Ça ne rattrapera pas son absence mais peut-être peut-elle leur voler un sourire ou deux.
Arturo se retourne, les regarde tous et toutes et se recule d’un pas. Le moment est encore plus gênant

-Je reviens, j'ai un appel.

Daniela disparait aussi vite qu’une étoile filante.


Spoiler:

@ Invité

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Dim 13 Déc - 21:48
Marisol connaît son frère par cœur mais, même sans cela, il n'est pas difficile de deviner la tension sur son visage fermé. L'air de rien, elle lui serre doucement le bras et lui sourit tendrement, essayant de l'encourager à s'ouvrir à l'opportunité de faire un petit pas en avant qui se présente à lui. A eux tous, d'ailleurs, Arturo en tête de liste. Son père n'a pas fait les meilleurs choix, aurait sans doute dû rendre plus souvent visite à sa famille à New-York. Aurait dû appeler, écrire plus. Toutefois, Marisol ne lui en veut pas. Il y a assez de ça avec son frère et sa sœur, elle n'a pas besoin d'en rajouter. Et parce qu'il lui est plus facile de pardonner et d'avoir un père aimant, un peu maladroit, un peu distant, un peu vieillissant, mais aimant. Parce qu'elle comprend aussi. La terreur qui doit l'habiter quand il traverse la frontière. Elle-même, avec son statut de femme de diplomate, n'a que récemment commencé à passer la douane sans ressentir une profonde anxiété.

Tâchant de ne pas penser au tournant potentiellement très tendu que peut prendre la soirée, Marisol répond à la plaisanterie de son frère. « Oh, je n'allais pas laisser Miguel tout seul alors que toute la famille est réunie! Il dormira bientôt de toute façon. » Fait-elle preuve d'un optimisme pas tout à fait ancrer dans la réalité? Peut-être. Elle laisse Nate prendre la direction des opérations et lui retourne son clin d'œil, soulagée de savoir qu'il est là et saura aider à trouver un fragile équilibre. L'aînée fait mine de glisser un coup de coude à sa petite sœur et de réprimander Alej en riant légèrement « Commencez pas à forcer sur le champagne vous deux, on sait comment ça finit! »

Tout le monde s'installe à table et se fait servir l'apéritif. La mère de famille remercie Nathaniel, déjà de retour et réplique « Oh oui, je suis sûre que ça sera délicieux, comme toujours! » Elle donne un carnet de coloriage et quelques crayons à son fils, qui semble s'être décidé à coopérer et griffonne en babillant joyeusement. C'est alors qu'Arturo décide de se prendre pour le Père Noël et sort de son sac plastique monts et merveilles, emballés avec un soin qui émeut étrangement Marisol. Plusieurs chose se passent alors simultanément. La benjamine des Paredes s'éclipse, un peu brusquement, pour répondre au téléphone. Miguel est détourné de son dessin par les paquets scintillants et se met à chantonner un mélange hasardeux de Feliz Navidad et Joyeux Anniversaire, tendant les bras vers les présents.

Prenant son fils sur ses genoux, Marisol sourit à son père, émue et confuse par la scène. « Oh merci Papa, c'est très gentil! » Lançant un regard vers la maison, où sa sœur vient de disparaître, elle ajoute d'un ton se voulant rassurant « Tu sais, elle a des appels à n'importe quelle heure, avec le boulot. » Elle prend alors le cadeau qui lui est destiné, proposant à son fils de l'aider à le déballer et faisant un signe de tête à Sofia pour qu'elle récupère discrètement le sien. Cette dernière remercie évidemment son grand-père, allant jusqu'à se lever pour l'enlacer rapidement. Elle aurait été très attendrie, si elle n'était pas occuper à éviter l'esclandre et les cris de Miguel. « Qu'est-ce que Papi a offert à Maman, tu me le montres? » Son fils semble suffisamment s'amuser avec l'emballage, qu'il déchiquète joyeusement. Il faudra s'assurer qu'elle aide Nate et Alej à nettoyer tout ça en partant.

Le cadeau s'avère être un livre, une biographie de Christiane Amanpour. Un choix simple mais touchant, preuve de bonne volonté. Elle échange un regard avec son frère, qui semble avoir lui aussi reçu un livre. La brune se tourne vers son père avec un sourire. « C'est super, merci beaucoup, je ne l'ai pas lu en plus. » Elle préfère lire les articles des journalistes que des ouvrages sur elleux, mais nul doute que la vie d'Amanpour ne peut être que palpitante. Miguel recommence alors à s'agiter et Marisol regarde l'assemblée d'un air un peu coupable. Le petit garçon n'apprécie clairement pas d'avoir été lésé, mais elle parvient à le calmer en sortant de son large sac un de ses jouets préférés. Fort heureusement, à cet âge là, on oublie vite et se contente de pas grand chose pour pardonner. Malheureusement, ce n'est pas le cas de toutes les personnes autour de la table.

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