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How to ruin a party - Neal

@ Invité

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Dim 1 Nov - 14:19
Lorsque Wes débarqua ce soir-là, la soirée était déjà bien entamée, il devait être aux alentours de 22h30. Il y avait du monde, les gens étaient entassés, les uns sur les autres. Le volume de la musique était beaucoup trop élevé pour qu’il soit possible de tenir une conversation sans hurler. La fête se tenait à l’occasion de l’anniversaire d’un ami, d’un ami, d’un ami. Wes avait participé au cadeau commun par courtoisie, mais il n’était même pas sûr de connaître le prénom de la personne en l’honneur de qui la fête était donnée.

Wes évoluait parmi les invités. Il dénotait un peu, il était le seul à n’avoir fait aucun effort vestimentaire. Il avait vingt-huit ans et le look d’un ado, alors que tous les invités de son âge étaient habillés comme des cadres d’entreprise. Mais malgré son léger décalage, Wes était un convive relativement agréable. Il avait de la conversation, faisait marrer les gens, même si, de temps à autres, il lâchait une blague un peu trop sarcastique qui jetait un petit froid. Il appréciait les soirées appart, celles où l’on peut discuter dans la cuisine, rencontrer de nouvelles têtes et se montrer sous son meilleur jour. Certains le reconnurent, cela facilitait la sociabilisation. C’était l’âge d’or de Spleen Code et l’apogée de leur notoriété. En plus, la plupart des gens présents touchaient de près ou de loin au monde de la musique.

Wes était en train de se servir une bière lorsqu’il aperçut Neal à l’autre bout de la pièce. Il ne s’attendait pas à le voir ici et fut tout de suite beaucoup moins à l’aise. Pour être parfaitement honnête, Wes avait conscience qu’il avait déconné. Sérieusement déconné, même. Ne pas se pointer au mariage de Neal, l’un de ses meilleurs potes, n’était pas le truc le plus glorieux qu’il ait fait. Surtout qu’il n’avait aucune excuse. Si ce n’est qu’il haïssait les mariages, il avait toujours l’impression de faire tâche au milieu des gens endimanchés. La solennité des cérémonies lui collait une angoisse, tout comme la symbolique de l’engagement. Au dernier moment, sur un coup de tête, Wes avait décidé de ne pas honorer son invitation, prétextant un empêchement obscur auquel personne n’avait cru.

L’idée de s’éclipser lâchement lui traversa l’esprit, mais malheureusement, son regard croisa celui de Neal avant qu’il ne détourne la tête. C’était trop tard pour choisir la fuite, donc. Wes décida, par défaut, d’agir comme un adulte. Il inspira et, prenant son courage à deux mains, avança à sa rencontre. Peut-être qu’après tout Neal ne lui en voulait pas tant que ça et qu’il réussirait à sauver les meubles.

@ Invité

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Mar 3 Nov - 9:46
La soirée aurait pu se passer sous les meilleurs auspices, après tout, Neal n’a pas eu l’occasion de voir ses amis depuis son retour en fanfare aux États-Unis. Tout au plus, il a eu le temps de rendre visite à son père, subissant ses airs chagrinés voire consternés quant à ses choix de vie. Si ce retour n’est pas aisé sur bien des points, Neal tente cependant tant bien que mal d’afficher son bonheur tel qu’il se l’imagine : sans ombre, sans rien pour venir le perturber. Et jusqu’à présent, il s’en sortait plutôt bien. Déni, sourires, projets, ambitions, mariage, tant de choses qu’il pouvait alors exhiber avec fierté pour se donner l’impression (et la donner à ses proches surtout), que le garçon turbulent qui a abandonné l’université de Yale pour suivre un homme en Angleterre à finalement réussi à entrer dans les rangs. Pour la première fois depuis, longtemps il se sent même comme l’un d’entre eux. Son verre à la main, à raconter ses aventures londoniennes, vantant l’ouverture d’esprit européenne, enrobant sa vie britannique dans du joli papier doré, rien ne pourrait venir troubler son humeur et pourtant...

Perdu dans la masse, un peu paumé comme à son habitude, Wesley semble avoir décidé de se pointer, mais aussi de l’ignorer toute la soirée. Un comble vu son comportement des dernières années, le grain sable dans son bonheur affiché. Il aurait pu tenter des excuses en papier mâché, même ce geste poli et un poil pitoyable aurait été mieux reçu que la scène qui est en n train de se jouer. Après-tout, c’est Wesley qui lui doit des excuses non ?

Neal reprend un verre, puis un autre, puis encore un autre. Et alors que son regard se pose régulièrement sur son ami, il n’arrive pas à retrouver la tranquillité d’esprit qui l’habitait quelques heures plus tôt. Quand leurs regards se croisent inévitablement, Wesley croit cette fois-ci judicieux de venir lui adresser la parole. La décision aurait été plus pertinente quelques heures plus tôt et la mine fermée mais expressive de Neal le lui confirme rapidement. Adoptant une posture de défi, bras croisés, Neal finir par lancer, non sans sarcasme.

- Tu viens aux anniversaires, c’est gentil de ta part.

@ Invité

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Sam 7 Nov - 23:08
Wesley encaissa la pique avec une grimace. Fair enough, songea-t-il. Et en même temps, l’air revanchard de Neal l’agaça un peu. Wes avait merdé, mais il n’avait pas non plus commis un acte gravissime. Rien qui ne méritait selon lui autant d’animosité, il ne fallait pas non plus exagérer. Il prit sur lui, de toute façon il n’était pas venu pour se battre, il n’était pas du genre à chercher volontairement la bagarre. Tout dans la gestuelle de Neal lui indiquait qu'il valait mieux prendre des pincettes et pourtant il se sentit obligé d'ironiser. « Ok, j'étais pas sûr, mais là visiblement tu m'en veux toujours. »

Il se décida enfin à présenter ses excuses, toujours dans un espoir vain de sauver les apparences. Malheureusement, il avait trop attendu, son mea culpa ne pouvait sonner totalement juste après des mois de silence. Wes s’en rendait compte, mais il tenta quand même le tout pour le tout. « Je suis désolé, Neal. » Wes resta sobre, il ne voulait pas non plus en faire des caisses, mais il était sincère et ça se voyait. Ça aurait d’ailleurs pu suffire s’il s’était tu après ces quelques mots. Hélas, fidèle à lui-même et à sa façon de considérer que rien n'est jamais grave, il ne put s'empêcher de rajouter un petit commentaire, sur un ton léger. « Après faut avouer, que je sois là ou pas, ça n'a pas changé grand-chose à ton mariage. »

Il ne réalisa qu'après avoir refermé la bouche que c'était la phrase de trop, qu'il aurait dû se limiter à ses excuses, qu'encore une fois il venait de louper une belle occasion de la fermer. Mais il avait bu quelques bières, suffisamment pour être légèrement désinhibé, et il n’en était plus au stade où l’on réfléchit avant de parler. Wes regretta soudain de ne pas avoir choisi l’option de la fuite, il était plus du style « guerre froide » que « conflit armé », or là, c’était bien parti pour dégénérer.

Spoiler:

@ Invité

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Jeu 12 Nov - 16:46
Pas sûr ?? Alors que son visage exprime l’indignation la plus complète, Neal n’est visiblement plus en mesure de discerner ce qui relève du second degré et du premier. Pas certain, qu’il tolère bien mieux l’ironie d’ailleurs et Wesley aurait probablement bien mieux fait de s’abstenir de prendre un pari aussi risqué avec son ami d’enfance.

- Bien sur que je t’en veux toujours je t’ai pas invité à un putain de barbecue non plus...! Et les félicitations, elles étaient en options elles aussi, comme les excuses.

L’idée l’aurait sans doute séduit davantage, et rien que de le fait de l’imaginer une brochette à la main l’enrage encore plus. Certes, le mariage impliquait un voyage à Londres, mais un voyage que Neal avait gracieusement offert de payer à son peu d’entourage américain invité à la cérémonie. Par chance, il a eu la présence d’esprit de choisir Nate comme témoin, quel embarras dans le cas contraire ! Wesley le connaît bien et depuis le temps, il a quand même une idée assez précise du chaos que représente la famille de Neal, alors l’abandonner ainsi en sachant pertinemment qu’il n’aurait pas grand monde avec qui partager son bonheur... une belle preuve d’amitié vraiment !

Il s’excuse cela dit et si ce n’est pas suffisant, les mots ont tout de même le mérite d’être entendus et intégrés. Un début prometteur. Seulement la délicatesse et Wesley faisant bien plus de deux, la seconde partie de sa phrase lui arrache une grimace et une remarque passive agressive.

- Non du tout, ton absence n’était absolument pas remarquée sur le plan de table, ni celle de mes parents d’ailleurs. Je n’ai pas invité toute l’Amerique Wes, seulement les gens sur j’aime. Heureusement que la famille de Sam était là, où on aurait fini à cinq.

Neal s’était assuré que tout soit parfait, en faisant trop comme d’habitude et pour pallier au fait que sa guest list serait limitée, mais il s’est donné du mal, ce qui n’a pas servi à grand chose. Ses parents n’ont même pas pris la peine d’annuler poliment, laissant de jolis espaces vides sur les tables. Ce n’est pas arrivé du côté de chez Sam évidemment.

@ Invité

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Mar 24 Nov - 21:51
Wes agissait comme un gamin. Pourtant, ironiquement, il détestait qu'on le dispute comme s’il avait six ans. Il s'agaça, sans toutefois élever le ton. Il n’était pas colérique, il ne s’emportait que rarement. Mais son intonation s’était faite acide, et à vrai dire, c’était presque plus désagréable qu’un cri. « D'accord, j'ai merdé, je le reconnais. Qu'est-ce que tu veux que je te dise de plus, maintenant ? Que j'implore ton pardon à genoux ? »

Bien sûr, les mots de Neal firent culpabiliser Wes. Il n’avait pas réalisé – et c’était bien là tout le problème. Son irritation redescendit d'un cran, mais ne disparut pas pour autant. « Je ne me suis pas rendu compte de l'importance que ça avait pour toi. » Wesley était du genre à trouver que les cérémonies relevaient de la mascarade, il oubliait que d’autres leur accordait une grande valeur symbolique et sentimentale. « Avec le groupe, on était dans le rush à ce moment-là, ça m'a absorbé. Complètement absorbé. Mais bien sûr, tu vas me dire que ça n’excuse rien. » Wes se demanda si ça valait encore le coup d’essayer de se justifier. Hasard de calendrier, le mariage de Neal était tombé au moment de la sortie du deuxième album de Spleen Code. Un album moins bien reçu par la critique que le premier, mais cependant encensé par les fans. Wes avait dû se plier au jeu infernal de la communication. L’effervescence l’avait complètement déconnecté de la réalité, à tel point que plus rien d’autre n’avait de place dans sa tête. Mais s’il s’était donné un peu plus de mal, il aurait tout de même pu se libérer pour le mariage. Ça n'avait rien d'impossible, au contraire. Il n’avait pas fait l’effort, lui l’expert dans l’art de se trouver des excuses, et ça, Neal l’avait bien compris. Donc, en effet, ça ne le dédouanait en rien.  

Et puis, encore une fois, il n'était pas extrêmement fin de sa part de mettre sur le tapis le sujet de son groupe, étant donné que Neal ne s'entendait pas avec eux. Pas du tout, même. De fait, Wes s’était souvent retrouvé dans une position délicate. Obligé de jouer les arbitres, il avait parfois choisi le mauvais parti. Peut-être, c’est vrai, qu’il n’avait pas assez pris la défense de Neal. Qu’il avait laissé couler des remarques inacceptables.

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Mer 25 Nov - 16:34
Neal secoue vivement la tête. Wes a le don de retourner la situation, lui donner l’impression qu’il est une fois de plus la personne qui surréagit alors qu’il s’estime en droit d’être offensé. Tout ce que Neal aurait voulu, c’est qu’il réalise l’impact de cette absence, qu’il admette sans chercher à minimiser la chose, qu’il ne s’est pas montré à la hauteur de cette amitié qui compte tant pour le producteur. Alors oui, peut-être, qu’il ne peut pas faire grand chose en dehors de lui présenter des excuses, mais Neal n’aurait pas du avoir a les réclamer en premier lieu. De plus son pardon n’est pas un dû. Avouer être désolé, n’a rien avoir avec le fait de demander pardon, encore moins lorsque les dites excuses sont le fruit d’une demande et non d’un geste naturel.

- Que tu le demandes peut-être déjà ? Il me semble que c’est la base, mais je peux me tromper.

Neal grince des dents. Il déteste avoir la sensation d’être pris un fou. Il sait pertinemment qu’en souffrant d’un trouble de la personnalité, les limites risques d’être plus floues pour lui qu’elles ne le sont pour Wes. Pire, Neal est parfaitement conscient qu’il peut facilement vriller et s’enfermer dans une interprétation aussi erronée qu’elle est manichéenne de la situation. La colère s’emparant d’ailleurs rapidement de lui, il n’est déjà plus question de rationaliser quoi que ce soit.

- Ah oui, ton groupe. Fallait que tu le ramènes sur le tapis. Vu qu’ils décident tout sans toi, je devrais pas m’étonner qu’ils décident aussi de ton emploi du temps !

Neal secoue la tête, cela n’a aucun intérêt de continuer à discuter. Le verre qu’il avale avec rage ne risque pas d’améliorer la communication entre les deux de toute façon. Il faudrait partir, limiter les dégâts, mais quand les derniers mots percent la barrière de ses lèvres, c’est déjà trop tard.

- T’es pitoyable Wes, un ami pitoyable, qui ne pense qu’à sa petite personne, mais pas suffisamment pour s’affirmer non plus, l’ironie. Je te souhaite tout le bonheur du monde avec ton super groupe. T’as peut-etre du talent, mais tu le gâches en étant mal entouré.

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Ven 4 Déc - 14:52
Wes n’était pas un fin diplomate. Hélas, cela ne joua pas en sa faveur auprès de Neal. Demander pardon et présenter ses excuses, à ses yeux, c’était du pareil au même. Il ne voyait même pas vraiment le problème : pour lui, le producteur jouait sur les mots. Et plus Neal insistait, plus il avait envie de dédramatiser. De nier l’ampleur de sa faute. C’était tellement plus simple de minimiser.

La dispute n’était pas passée inaperçue, ils étaient en train de se faire remarquer. Les invités autour d’eux s’étaient écartés en entendant le ton monter, comme si leur colère était contagieuse. Mais tout de même, ils laissaient traîner une oreille indiscrète, afin de pas perdre une miette de l’altercation. Wes serra les dents. Neal avait raison et c’est sans doute ce qui le vexa le plus. Effectivement, il se laissait un peu marcher dessus par le reste de son groupe, mais il refusait d’en prendre conscience. Il préférait simuler la désinvolture, faire comme si le fait d’être mis légèrement à l’écart était un choix de sa part. « Je n’ai jamais compris ce que tu leur reprochais, ni pourquoi tu affiches tant de mépris à leur égard. » Conscient de se montrer injuste, il ne put s’empêcher d’ajouter : « À mon égard aussi, apparemment. » Car Wes avait trouvé sa ligne de défense : jouer les incompris, se complaire dans cette position marginale à laquelle il tenait tant. C’était la solution de facilité, celle qu’il choisissait toujours lorsqu’il se sentait en difficulté.

C’était d’autant plus facile que la soirée mondaine à laquelle ils étaient conviés lui offrait le cadre idéal pour se positionner en outsider. « C’est moi qui suis pitoyable, donc. Au moins, je n’essaye pas de fabuler, d’enjoliver ma vie. Je ne mets pas toute mon énergie à lisser les apparences, histoire de bien montrer à tout le monde que je suis très heureux d’être rentré dans le moule. D’être comme eux, bien sous tous rapports. » C’était gratuit et blessant. Wes avait eu le loisir d’observer le petit manège de Neal. Ce dernier virevoltait d’invité en invité, contant ses mésaventures européennes en les enveloppant d’une très légère couche de vernis. Mais le reste des invités en faisait tout autant, à croire que c’était l’objectif de la soirée : plaire, briller, se faire valoir. Wesley lui-même profitait de l’occasion pour amuser la galerie en étalant ses anecdotes de concert. Reprocher à Neal d’essayer de se mettre en valeur était donc d’une infinie mauvaise foi.

@ Invité

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Dim 20 Déc - 20:58
Neal secoue la tête, incapable de retenir la colère qu’il éprouve suite aux propos de Wesley. Ce qu’il reproche aux membres de son putain de groupe ? Trop de choses pour être listées, à commencer par les blagues vaguement homophobes qu’il a pu subir à travers les années. Toléré tout au plus pour être l’ami de Wes, il faudrait être complètement idiot ou delusional pour ne pas se rendre compte que les relations entre Neal et le reste du groupe de Wes sont tendues. Si Neal a pris sur lui, c’est uniquement par amitié et non par estime pour les collègues de Wes, cela va sans dire. Seulement même ça, il n’est pas fichu de le remarquer et sa dernière remarque sonne comme une provocation aux oreilles du producteur.

- Peut être que ce serait plus évident pour toi de le voir si tu arrêtais cinq minutes de minimiser l’impact que peuvent avoir certains de leur comportement sur tes propres amis. Mais peut être que c’est ce qui t’aide à trouver ta place parmi eux après tout. Il en faut toujours un pour rire aux blagues et suivre le troupeau sans jamais rien remettre en question.

Neal est injuste lui aussi, mais excédé comme il est, retenir le venin qu’il souhaite déverser est mission impossible. Il est l’extrême inverse de Wes et il lui est d’autant plus difficile de comprendre son comportement. Toujours dans la mitigation, jamais un mot plus haut que l’autre, Neal doit l’avoir vraisemblablement piqué pour qu’il s’énerve à son tour.

Le résultat est loin de lu plaire cela dit, et seule sa capacité incroyable à rester dans le déni le préserve de la vague de reproches qu’il prend désormais en pleine face. Le poing de Neal se serre, son rythme cardiaque s’accélère. Il pourrait exploser telle une bombe à retardement. Pris au dépourvu par la violence inattendue de Wes, Neal claque son verre sur le rebord de la table.

- Très bien, si c’est ce que tu penses, je ne vois pas bien pourquoi tu as fait l’effort de te déplacer. Si tes amis lisses ne te conviennent pas, avec leurs mariages et anniversaires, peut être que tu devrais en changer ? De ce que j’ai compris, tu vaux mieux que ça non ? Wes l’underdog, mets tes couilles sur la table, dis leur ce que tu penses et casse-toi !



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Lun 28 Déc - 13:02
Wes se sentit obligé de défendre son groupe, parce qu’il leur vouait une loyauté complètement naïve, quitte à se trimbaler avec des œillères. « Tu sais très bien qu’ils n’ont rien contre toi et qu’ils sont seulement parfois un peu maladroits. » Maladroits. L’euphémisme. Wes ne voulait pas comprendre, il n’essayait même pas de comprendre. Comme si le milieu du metal était parfaitement safe alors que tout le monde savait qu’il n’en était rien. Comme s’il n’y avait jamais rien eu d’autre qu’une franche camaraderie à l’égard de Neal. Mais il lui était beaucoup trop difficile de questionner cet environnement dans lequel il avait vaguement le sentiment d’être à sa place. Enfin, « à sa place »… Disons plutôt pas complètement à la ramasse.

« Je comprends mieux pourquoi tu tenais absolument à ce que je vienne au mariage. Avoir un invité qui rit bêtement aux blagues et qui suit le troupeau, c’est bien, c’est pratique, ça permet d’avoir une potiche pour combler les trous dans le plan de table. »
Souligner le fait que Neal ait eu du mal à réunir les gens qu’il aimait pour la cérémonie, c’était un coup bas. Wes le savait. Mais ses remarques l’avaient blessé. Au point qu’il en occultait presque le fait qu’à la base, dans toute cette histoire, c’était lui, le fautif.

Il eut un rire nerveux. « L’avantage de cette putain de soirée, c’est qu’au moins, maintenant, je sais ce que tu penses vraiment de moi. » Et comme s’il n’avait pas fait preuve d’assez de violence, Wes persiffla : « Donc ouais, t’as raison, je devrais peut-être changer d’amis. Me tourner vers des gens un peu moins faux-culs. » Un frisson glacé parcourut sa colonne vertébrale. Le musicien savait qu’il aurait été plus intelligent d’écouter Neal et de partir. De ne pas envenimer les choses plus qu’elles ne l’étaient déjà. Pourtant, il en était incapable, comme figé sur place par la colère. Il se rappela soudain la raison pour laquelle il détestait les conflits. L’altercation n’était pas encore terminée qu’il se sentait déjà minable. Il était allé trop loin, il le voyait dans les yeux de Neal, dans ce mélange de rage et de douleur au fond de son regard. Wes se souvint un peu trop tard de l’affection qu’il portait au producteur. Malheureusement, il lui était impossible de faire machine arrière, pris comme il l’était dans l’engrenage de la dispute.

@ Invité

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Dim 4 Avr - 0:45


- Maladroits...

Neal laisse échapper un rire mauvais. Il se demande comment il est possible pour Wes de se voiler la face à ce point. Ses amis ne sont pas maladroits, ou s’ils le sont cela ne change en rien leur capacité à blesser les autres sans jamais se remettre en question. Et surtout, ça ne change en rien le fait que Wes, son ami de longue date n’a jamais eu le cran de les reprendre sur ce sujet pourtant sensible. Si d'autres auraient pu accepter l’excuse de la maladresse, c’est en demander beaucoup trop pour Neal Murray qui a tendance à voir les choses en noir et blanc. Il a beau avoir conscience de ce défaut, l’heure n’est pas à la remise en question.

Quand Wes à son tour dépasse le fond de sa pensée il est déjà trop tard pour réparer les pots cassés et Neal secoue la tête las de subir ces répliques basses qui ne servent qu’à cacher la véritable raison derrière toute cette colère. Si Wes souhaite penser ainsi, très bien.

- C’est ça, insulte tout le monde au passage, tu arranges ton cas ! Je vais te faciliter la tâche, c’est moi qui me casse.

L’organisateur de la soirée semble peiné, fâché aussi sans doute. La fête d’anniversaire n’était sans doute pas ce qu’il avait en tête. Neal s’excusera le lendemain, quant à Wes, s’il souhaite détruire toutes ses relations a cause de son complexe d’infériorité, Neal lui laisse tout le loisir de le faire. En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, il claque la porte.

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