are u really that movie's writer ? ft. Reece & Blaise
@ Invité
@Reece Erwing
La dernière fois que j'avais été à l'Eglise, ce n'était pas pour une joyeuse cérémonie. L'enterrement de ma soeur avait été un réel choc pour moi, et je n'avais pas mis les pieds dans une église depuis. C'était un dimanche matin que je décidais de refranchir le pas, après tant d'absence. Je n'avais jamais passé autant de temps sans me rendre dans la maison de Dieu, mais je ne jugeais pas pour autant les personnes qui ne pratiquaient pas leur religion. Je pense que chacun a ses croyances, et je suis sûre que toutes les religions sont en réalité les mêmes, avec plus ou moins de ressembles les unes aux autres. Si c'est le catholicisme que je pratique, c'est tout simplement parce que j'ai été élevée par une famille de catholiques qui m'ont passé leur croyance, mais je suis sûre que je penserais pareil si j'étais née dans un autre contexte. Dire que toutes les religions prient le même Dieu n'est pas forcément une pensée courante au sein de la communauté catholique, mais je ne me cache pas lorsque j'en parle.
J'avais assisté à une jolie cérémonie, pour la première fois depuis que j'étais à New York. Mon frère m'avait appelé pendant que j'y étais, mais je n'avais pas répondu, décidant de le rappeler à la seconde même où j'eus mis un pied en dehors de la paroisse. On a dû parler deux minutes avant qu'il ne mentionne un film qu'il avait vu la veille au soir. Il me demandait de le regarder, car c'était un drame qui parlait de la perte d'un proche, je suppose qu'il a aimé se reconnaître dans les personnages qui ont perdu leur ami. « Oui, Oliver, je suis sûre que c'est un bon film... Oui, je sais que c'est Reece Erwing qui l'a écrit, mais ça n'empêche que je ne veux pas être confrontée à ça... Oliver c'est beaucoup trop tôt pour moi. Non, arrête... » Mon frère et moi aimions beaucoup les films et les séries de ce scénariste, à chaque fois, il ne nous avait pas déçu. Mais être confrontée au deuil, même dans un film, était bien trop compliqué à gérer pour moi. Je raccrochai à son nez, c'était certainement pas la meilleure chose à faire, mais je ne voulais pas en entendre un mot de plus. Je faisais quelques allers-retours en marchant en face de l'Eglise, qui se vidait peu à peu. Je faisais de mon mieux pour ne bousculer personne, la main droite posée sur mon front. Tous les souvenirs de l'enterrement d'Iris me revenaient, les gens qui venaient nous souhaiter leurs condoléances après la cérémonie, le cercueil devant l'autel, les textes et poèmes que plusieurs personnes avaient récité... Merde, Oliver. Je venais de passer un agréable moment, et il a fallut que tu vienne tout gâcher en me parlant d'un film sur le deuil.
@ Invité
Aussitôt l’office terminé, Reece était allé remercier le prêtre, puis avait un peu discuté avec des personnes qu’il commence à connaître. S’il avait un peu perdu contact avec la religion pendant plusieurs années, depuis qu’il est à New York, il est beaucoup plus investi. Sans aller à la messe tous les dimanches, il essaye d’y aller régulièrement, et il participe à des groupes de parole. Cette connexion lui fait du bien, le ramène à celui qu’il était, il y a longtemps. Il n’y voit que des avantages, et petit à petit, il se crée une réelle communauté, comme celle qu’avait sa famille quand il était encore à la Nouvelle Orléans. Et le pire, c’est qu’il n’avait même pas réalisé que ça lui avait manqué, sans doute trop pris par la vie de tous les jours et dans le glamour d’Hollywood. Un temps qu’il regrette de moins en moins, alors que sa vie à New York lui plait de plus en plus.
Il sort de l’église quelques minutes plus tard, parce qu’il a besoin d’un peu d’air frais. Il ne pense pas rentrer immédiatement, ce n’est pas dans ses habitudes. En général, il trouve toujours quelqu’un avec qui discuter. Face au froid extérieur, il remonte la fermeture de son manteau, lorsqu’il entend son prénom. Il se retourne, pour voir une femme qu’il ne connait pas, et qui est au téléphone. Pourtant, c’est bien elle qui a dit son nom, il en est quasiment certain. Reece s’approche, un peu hésitant, puis quand elle voit qu’elle a raccroché, il se dit qu’il ne devrait pas la déranger. Peut-être a-t-il rêvé, mais il veut en avoir le cœur net. « Excusez-moi… ? » Il s’assure d’abord d’avoir son attention. Elle semble perturbée par quelque chose. Il s’en veut de la déranger pour si peu finalement. Mais à côté de ça, Reece se dit qu’il peut peut-être l’aider. « Je m’appelle Reece. Vous avez dit mon nom, tout à l’heure ? Non pas que j’écoutais votre conversation, mais il m’a semblé entendre ça. » Il est presque certain de ne jamais l’avoir rencontrée, mais il se dit qu’elle parlait peut-être d’un de ses films. Ou bien ils ont une connaissance en commun. Dans tous les cas, Reece est surtout intrigué par cet air triste qu’elle avait quand elle s’est retournée vers lui.
@ Invité
Je devais avoir l'air fine, à faire les cents pas devant cette église. Les gens allaient probablement penser que j'étais folle, mais je m'en fichais. Je n'avais pas la tête à m'en soucier. Mes pensées étaient ailleurs, plus loin, plus importantes. Je ne mis pas longtemps à remarquer l'homme qui s'approchait de moi, et j'avais l'étrange impression qu'il venait me parler, ça n'avait pas loupé. Je cessais de m'agiter lorsqu'il m'adressa la parole. Il s'appelait Reece et m'avait entendu prononcer son nom. Je fronçais les sourcils en observant l'homme, soit il était le scénariste de ce film qu'Oliver avait tenté de me conseiller, soit il n'avait entendu que son prénom. « Vous... » je soupirais légèrement, comme pour relâcher la tension qui avait envahit mon corps au coup de téléphone de mon frère. « Vous êtes Reece Erwing ? » Je forçais un sourire sur mon visage, et observai le trentenaire en face de moi. « Parce que si c'est le cas... j'adore ce que vous faites. » J'étais loin d'être la fanatique folle qui avait suivit toute sa filmographie, mais j'avais vu plusieurs de ses œuvres, et je savais, quand je me lançais dans l'une de celles-ci, qu'elle allait être bonne. Ses histoires étaient bien écrite, la réalisation maîtrisée à mon goût. Oliver et moi avions aimé chacun des films d'Erwing. « J'avais mon frère au téléphone. Il me parlait de l'un de vos films, justement. C'est ça que vous avez dû entendre. » Ne sachant pas trop si ça l'avait dérangé, je m'excusais ensuite. « Je suis désolée. » Peut-être qu'il était l'une de ces célébrités qui détestaient discuter de leur travail. Après tout, je ne le connaissais pas.
@ Invité
Si ça devait être une technique de drague, il aurait clairement déjà fait mieux. Mais ce n’est aucunement le cas. Juste un brin de curiosité. D’abord par rapport à son nom, puis à la tristesse qu’il peut lire dans le regard de la jeune femme. Reece se sent presque désolé de la déranger pour si peu finalement, mais maintenant qu’il l’a abordée, autant poser la question. Peut-être même lui changer les idées, sait-on jamais. Elle semble étonnée, puis comprend qui il est et sourit. Ce à quoi Reece répond également par un sourire, surtout quand elle lui fait un compliment « Oui, c’est moi. Je ne sais pas si je suis le seul et l’unique, mais bon… » Petit trait d’humour. Il n’est pas tout à fait à l’aise, parce que la jeune femme ne semble pas l’être non plus. « Merci beaucoup, ça me fait très plaisir que vous aimiez mes films. » Il ne va pas dire le contraire. Un écrivain – et par corrélation, un scénariste – aime qu’on apprécie ce qu’il fait. Dans ce genre de métier, l’avis du public compte forcément beaucoup. Il hoche la tête en l’entendant dire que c’était son frère qui parlait de lui au téléphone, et c’est pour ça qu’elle a dit son nom. Sacré hasard qu’il ait justement été à portée d’oreille à ce moment-là. « Oh mais vous n’avez pas à vous excuser. C’est moi qui viens vous déranger pour pas grand-chose. » Et pour ça, il se sent un peu coupable. Mais maintenant qu’ils ont engagé la conversation, il se dit qu’il peut essayer de continuer. « De quel film est-ce qu’il parlait ? Je vous dirais s’il vaut vraiment le coup, si vous voulez. » Il sait être critique après tout, et il n’a pas pu faire exactement ce qu’il voulait sur chacun de ses films. Ainsi, il a ses préférences parmi son propre travail.
@ Invité
L'homme en face de moi n'avait pas l'air de mal le prendre, au contraire, puisqu'il me disait que ça lui faisait plaisir que j'aimais ses films. Mots auxquels je souris, je me doutais bien qu'un scénariste, réalisateur ou autre créateur avait besoin d'un avis positif sur ses créations, cela semblait logique. Mais je vois bien qu'il n'est pas très à l'aise non plus, et ça me rappelle qu'il est humain lui aussi, et qu'il est peut-être nerveux lorsqu'il rencontre des fans ou des simples spectateurs. « Vous ne me dérangez pas, » je lui répondais, un soupçon de mensonge dans mes paroles. Il m'avait sortit la tête des nuages, certes, mais une partie de moi se disait que c'était pour le mieux, puisque je n'avais pas les pensées les plus joyeuses à la suite de ce coup de téléphone. C'était toujours le cas, à la suite d'une discussion avec mon frère depuis l'incendie. « D'après ce que j'ai compris, c'est un drame où un groupe d'ami perdent l'un d'entre eux dans un accident. Je n'en sais pas beaucoup plus j'ai... » je ris légèrement, toujours aussi peu à l'aise, « raccroché au nez de mon frère. » Je baissai brièvement les yeux avant de les reposer sur l'homme et m'éclaircis la gorge. Mais je tentais de garder le sourire malgré tout. « Disons qu'avec ce qu'il s'est passé dans ma vie ces derniers temps, je ne suis pas prête à regarder un film sur le deuil. » Non, je ne l'étais pas. J'évitais tout ce qui parlait de deuil, d'acceptation, de destinée. Tout ça, c'était du bullshit. Je voulais penser à autre chose, me concentrer sur les moments présents sans penser à l'horreur de l'incident du mois d'octobre.
@ Invité
Reece sourit en l’entendant dire qu’il ne la dérange pas. Ça le soulage un peu, parce qu’elle n’avait pas l’air bien quand il était arrivé. Maintenant, elle est un peu plus souriante mais il sait très bien qu’un sourire peut toujours cacher quelque chose. Enfin si elle voulait qu’il parte, elle le lui aurait dit. Après tout, ils ne se connaissent pas, elle ne lui doit rien. Mais d’un côté, Reece se dit que parler peut aider la jeune femme à se changer les idées, à ne plus penser à ce qui avait rendu son regard si triste. Pour lui, ça lui a toujours fait du bien. Pour un temps, certes, mais au moins il se sentait bien pendant quelques instants. Ce qui n’est pas négligeable quand on a parfois l’impression qu’on ne peut être que malheureux. Il l’écoute décrire le film dont elle parlait avec son frère, et même si elle n’a pas tous les détails, Reece le reconnait facilement. Il faut dire que quand on a bossé des mois et des mois sur un film, on ne l’oublie pas. Certains projets ont été moins mémorables pour lui, mais pas celui-là. Il s’étonne de l’aveu qu’elle fait ensuite. Mais si elle en parle à un parfait inconnu, c’est qu’elle doit avoir besoin. « C’est normal. Certains films, ou même livres, ne sont pas du tout adaptés à ce qu’on vit parfois. Il faut savoir faire le tri, et au bout d’un moment, on y revient, quand on est prêt. » Et de toute façon, Reece ne compte pas lui en vouloir si elle ne veut pas regarder son film. Lui-même a du mal à les revoir après leur sortie. « Si ça peut vous rassurer, je ne pense pas qu’il soit si bien que votre frère le dise. Enfin j’aimais beaucoup l’histoire de départ, mais elle a été beaucoup modifiée pour les besoins du cinéma, et je pense qu’il aurait pu être meilleur. » Au fond, c’est un peu l’un des projets qui a commencé à raviver son envie d’écrire plus librement, pour un livre et non plus pour l’écran. « Donc vous n’avez pas à être désolée de ne pas vouloir le voir, du tout. »
@ Invité
Je pourrais croire que ce qu'il me dit c'est juste pour me rassurer, pour me montrer qu'il ne se sent pas vexé. Mais je sens qu'il est sincère dans ses paroles. Je sens que ce qu'il dit, il le pense vraiment, et ça m'intéresse. Je fronce les sourcils un peu, et les mauvais souvenirs du Minnesota se dissipent peu à peu alors que je porte mon intérêt sur Reece. « Ca doit être frustrant, non ? » je lui demande, sans me rendre compte que ma question peut être un peu trop personnelle. Mais c'est une habitude que j'ai, quand je me fais une réflexion à moi même, quand je me pose une question, je l'énonce toujours à voix haute, sans réfléchir ou sans se demander si c'est approprié ou non. Mais ce qui est sûr, enfin, je l'espère, c'est que je reste bienveillante quand même. « De devoir changer ses idées, parce que ça ne plait pas à une personne ou à l'industrie en général. » Je me détends peu à peu, oubliant la conversation téléphonique avec Oliver, me concentrant juste sur le moment présent. Et tant mieux. Ca me fait du bien, même si j'espère ne pas froisser l'écrivain avec mes remarques. « En tant qu'artiste, ça doit pas être évident ce genre de situation. » A sa place, je ne sais pas comment je réagirais. Devoir modifier ses idées, prendre d'autres directions, c'est comme s'il devait se fier à une censure, alors qu'on est en 2020. C'est vraiment pas normal, je trouve, mais je suis sûre que ça arrive encore plus souvent qu'on ne le pense. On n'y réfléchit juste pas vraiment, en tant que simple spectateurs.
@ Invité
Reece n’aurait pas pensé qu’en se rendant à l’église ce matin, il se retrouverait en train de discuter cinéma avec une parfaite inconnue, et encore moins de ses propres films. C’est loin de le déranger. Ayant quitté Hollywood depuis quelques temps maintenant, il n’est plus envahi par ce genre de conversations et donc ça lui fait même plaisir. Mais surtout, il a l’impression de faire quelque chose de bien en permettant à cette jeune femme de se changer les idées. Elle semble déjà moins triste, et Reece espère pour elle que ça durera un peu. Il hoche doucement la tête quand elle lui demande si c’est frustrant. Elle a sans doute dû l’entendre dans le ton de sa voix, quand elle parlait de ce film. Un ton qu’il aurait pu utiliser pour pas mal de ses œuvres. Il avait accepté le compromis pendant des années, parce que c’était le pendant du succès, de la richesse. Et puis ça n’avait plus suffit. « Ce n’est pas idéal… c’est clair. » Enfin ça ne l’avait pas dérangé tout de suite, il avait fallu des années pour qu’il le réalise. « C’est une des raisons pour lesquelles j’ai mis de côté le cinéma pour l’instant. J’avais besoin d’une pause. » Pause qui sera sans doute définitive s’il réussit dans sa voie. Mais il ne veut pas présumer, ou se porter la poisse. « Vous êtes artiste, vous aussi ? » Après tout, si elle peut comprendre le point de vue d’un artiste qui doit modifier son œuvre, elle pourrait l’être aussi. Et puis il ne faudrait pas que la conversation ne tourne qu’autour de lui.
@ Invité
Je hoche la tête aux mots d'Erwing. Cela ne doit pas être facile pour lui, et d'ailleurs, il le dit lui-même, puisqu'il avoue que c'est pour cela qu'il a voulu s'éloigner du cinéma quelques temps. « Oh, non... » et je souris un peu nerveusement, comme à chaque fois que je dois parler de moi, « pas du tout même ! » Et pourtant, je suis poisson, et on dit souvent de ce signe astrologique que ce sont des artistes. Mais là non, rien à voir, j'aime l'art, les arts en général, mais je ne suis pas une artiste pour autant. « A moins que vous considérez ma manière de tuer des zombies dans un jeu vidéo comme de l'art, alors non. Je travaille dans un escape game, en réalité. » Ca me fait toujours un peu bizarre de le dire, quand on y pense, quelques mois auparavant j'étais encore institutrice dans une petite école maternelle du Minnesota. Mais tout à changé depuis l'accident, ma vie entière à changé de chemin. Oh, je ne m'en pleins pas, je l'ai voulue, cette situation. Je ne m'y suis juste pas encore complètement accommodée, voilà tout. « Vous venez souvent ici ? » Je jette un coup d'oeil à l'Eglise qui se trouve derrière nous. Je passe peut-être du coq à l'âne dans cette conversation avec le scénariste, mais c'est en réalité quelque chose que je fais souvent. C'est un trait de ma personnalité que certains diront "étrange".
@ Invité
Reece n’a jamais été très à l’aise quand on lui parle de son travail. Heureusement qu’il n’est pas acteur, il n’aurait pas été capable de recevoir autant d’attention. Scénariste, il était un peu caché derrière son script tout de même. Auteur, il l’est d’autant plus. Mais même si c’est lui qui a engagé la conversation avec cette inconnue au sujet d’un de ses films, il ne souhaite pas parler que de lui. Alors il tourne la conversation vers elle, lui posant une question sur ce qu’elle fait. Loin du domaine de Reece effectivement, elle doit simplement être capable de beaucoup d’empathie. « Certains en font de l’art, même si ce n’est pas mon genre de films préféré. Mais ça doit être intéressant. » Jouer avec la peur n’a jamais été tellement son truc, préférant les émotions, mais il imagine qu’effrayer les gens dans l’escape game doit être assez amusant. Il faudrait qu’il y participe, à l’occasion. Un petit défi personnel. Il sourit quand elle lui pose une nouvelle question. Il ne doit pas la déranger, elle ne se trouve pas de raison de partir. Parfois, même discuter avec un inconnu peut faire un peu de bien. Il ne le sait que trop bien. « Oh oui, très souvent même. C’est ma paroisse depuis que je me suis installé à New York. Je n’habite pas vraiment dans le coin pourtant, mais on me l’avait recommandée. » Trouver une communauté religieuse avait été important pour lui après avoir quitté Los Angeles. Des personnes sur lesquelles s’appuyer. « Et vous ? Il ne me semble pas vous avoir déjà vue ici, mais je ne scrute pas les gens pendant toute la durée de la messe. » Pour le coup, ça serait assez étrange. Mais il ne l’aurait sans doute pas remarquée si elle n’avait pas prononcé son nom au téléphone. Ce qui lui fait penser… « Au fait, je ne connais même pas votre prénom. »
@ Invité
« Ca l'est ! » que je réponds à l'homme en face de moi, car oui, bosser dans un escape game est quelque chose de plutôt intéressant. On rencontre du monde, il n'y a pas vraiment de routine car chaque journée est différente, aucune d'entre elles ne se ressemble. C'est la raison pour laquelle j'ai voulu cette nouvelle vie. Je voulais de la nouveauté, et j'ai été servie. « Comme vous, je n'habite pas dans le quartier. Je suis passé devant un peu par hasard un jour, et j'ai eu envie de venir assister à une messe. » Je lui avoue, une main tenant la sangle de mon sac à main. « Oh pardon, vous devez penser que je suis impolie à ne pas m'être présentée. Blaise, enchantée de faire votre connaissance. » Ce n'est pas dans mes habitudes de discuter avec des inconnus, même si on dirait bien que depuis que je suis à New York, cela m'arrive plus que je ne l'aurais imaginé. C'est pourtant logique, vivre dans une grande ville comme celle-ci, on croise le chemin de beaucoup de nouvelles personnes. « Mais je ne veux pas vous déranger plus longtemps, vous avez probablement pleins de choses à faire... » Et je souris une nouvelle fois à Erwing, avec qui j'ai aimé discuter ces quelques minutes. « Je suppose que je vous recroiserai dans le coin, si je reviens régulièrement dans cette paroisse ? » Chose que je compte faire, puisque j'ai passé un bon moment, à me recentrer avec moi-même et ma foi, qui a été pas mal chamboulée ces derniers temps. Et les différents paroissiens m'ont parus accueillants, je n'ai pas eu l'impression d'entrer dans un cercle de personnes fermés, loin de là.
@ Invité
A discuter ainsi, de choses et d’autres, elle semble déjà un peu moins triste que quand il était sorti de l’église. Reece est conscient que ce n’est pas une solution durable mais, ne connaissant pas la jeune femme, il ne peut pas faire grand-chose de plus à son échelle. Et s’il se réfère à sa propre expérience, ça lui fait du bien en général, de parler d’autre chose et d’ainsi chasser ses idées noires. D’autant qu’il s’avère qu’ils ont des points communs. Ses films. Leur foi. Et peut-être qu’ils pourraient en avoir d’autres, mais ils ne se connaissent pas, ils ne vont pas entrer dans des détails trop personnels. Au moins, il connait son prénom maintenant, alors qu’elle connait le sien depuis le début. « Enchanté aussi. » Il sourit, pas du tout vexé qu’elle ne l’ait pas dit avant. Après tout, son prénom n’était pas obligatoire pour qu’ils puissent discuter. Mais s’ils sont amenés à se revoir, il se sentirait idiot de ne pas connaître son nom alors qu’ils ont eu une conversation agréable. Lorsqu’elle dit ne pas vouloir le déranger plus longtemps, Reece se demande ce qu’il a prévu de faire pour le reste de la journée. Rien de précis. Peut-être qu’il pourrait aller écrire un peu. Mais rien d’urgent. Enfin il devine que Blaise doit vouloir rentrer chez elle, ce qu’il comprend. Il s’est déjà invité après sa conversation téléphonique, il ne va pas s’incruster davantage. « C’est très probable qu’on se recroise, oui. Je ne viens pas tous les dimanches, mais quand même souvent. » Et il serait content de la revoir. De pouvoir l’aider à sa façon. Et peut-être qu’elle l’aide aussi, sans le savoir. « N’hésitez pas à venir vous assoir avec moi en tout cas. Je pourrais vous présenter à d’autres paroissiens. »
@ Invité
- hrp:
- c'était super cool, merci pour ce rp
je m'occuperai de demander l'archivage
On ne se rend pas assez compte du bien que peut faire une simple rencontre ou une discussion rapide avec un inconnu. Reece m'a fait sourire après un coup de téléphone compliqué, il m'a fait pensé à autre chose, m'a changé les idées quelques instants. L'homme dégage une aura bienveillante, rien qu'à sa présence, sa manière de se comporter, de regarder autour de lui, il semblerait qu'il en ai vécu, des choses. « Ce sera avec plaisir, » j'acquiesce sa proposition, car j'ai sincèrement aimé discuter avec l'écrivain. New York est une grande ville, dans laquelle résident des gens aux personnalités en tous genres. Alors, tomber quelqu'un comme Erwing, qui m'a l'air foncièrement gentil et qui partage la même foi que moi, ça ne peut être qu'une bonne rencontre. « Merci en tout cas. » Je déclare en affichant un sourire sincère. Je le remercie de m'avoir abordé, car il a dû voir l'humidité dans mes yeux lorsqu'il m'a approché. Il a dû voir la détresse dans mon regard au début de notre discussion. Je ne suis pas souvent à l'aise face aux personnes que je ne connais pas, et pourtant, il a discuté avec moi, et m'a aidé un peu, d'une certaine manière. Et c'est après l'avoir remercié, que je rebrousse mon chemin, pour rentrer chez moi directement. Sans être bien sûre de ce que je vais bien pouvoir faire. Un peu de ménage, et peut-être passer le reste de la journée devant mon ordinateur, qui sait. Ce qui est sûr, c'est que j'ai besoin de distraction, pour garder les mauvaises pensées ailleurs, bien loin de moi. Des pensées, qui ont été chassées par Reece Erwing.