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in the shallow. (arey)

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Mer 9 Déc - 19:54


@Arey S. Muninnsdottir
Tell me somethin', girl, are you happy in this modern world? Or do you need more? Is there somethin' else you're searchin' for? I'm falling, in all the good times I find myself, longin' for change, and in the bad times I fear myself.


Les pensées sombres, bousculées, qui ne s’effacent jamais, elle se dirige le cœur battant dans les rues Brooklyn. Destination Williamsburg, cet appartement qu’elle ne connait que trop bien, celui d’Arey. Arey, celle qui détient cette place si particulière dans son cœur. Celle à qui elle s’est attachée, attachée si fort, malgré les apparences, malgré leurs mondes aux antipodes l’un de l’autre. Parce qu’en Arey, elle a trouvé cette si belle sincérité. Cette alchimie presque magique entre deux personnes semblant s’être enfin trouvées. Et pourtant, à tes yeux, elle représente l’ombre, Neva. Arey représente l’ombre, celle que tu ne connais que trop bien, celle dans laquelle tu te jettes chaque fois corps et âme. Elle te plait, peut-être parce qu’elle est différente. Sûrement parce qu’elle est différente. Elle aime prendre soin d’Arey, la princesse. Elle aime s’occuper d’Arey, la princesse. Mais à trop jouer, elle risque de se brûler. Encore. De se briser. Encore. Au rythme de sa première histoire, de celle qui, comme Arey, émanait d’un autre monde. D’un monde plus difficile, plus douloureux, mais beaucoup plus réel que le sien. Et t’as peur. T’as la boule au ventre, Neva. Parce que t’es terrifiée à l’idée que ton histoire avec Arey se termine aussi mal que celle avec Shaheen. Terrifiée à l’idée de la perdre et de lui faire mal, définitivement. Elle n’est pas prête àa se lancer, pas prête à s’engager, ne le sera certainement jamais, mais elle tient à elle. Elle tient réellement à elle. Alors après des jours entiers sans nouvelles, elle n’hésite plus. Après des jours sans le moindre mot de la part d’Arey, elle se précipite chez elle, espérant la trouver heureuse et en bonne santé. Apeurée à l’idée qu’il puisse lui arriver quelque chose. À l’idée de ne pas avoir pu être près d’elle, de ne pas avoir pu être présente, de ne pas avoir pu l’aider. Une fois devant la porte, elle frappe, un brin impatiente. Et son visage apparaît. Il apparaît. Enfin. « Arey… Comment tu vas ? » Une inquiétude à peine camouflée. Même pas du tout. Neva s’insère à l’intérieur, en espérant comprendre les raisons de ce silence. Les raisons de son absence si inhabituelle.  

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Ven 11 Déc - 13:40
" in the shallow "
I think we were cursed from the start. second I let you into my heart. do you ever wonder who took the light from our life? the life from our eyes? | @Neva Mizrahi

Bien sûr que tu avais pensé à elle. Elle était même sans doute ce qui t’as tracassé le plus. Ta phase dépressive avait duré deux bonnes semaines. C’était à peu près ta moyenne si tu prenais correctement ton traitement, parfois ça allait jusque trois semaines au pire. Et tu avais fait comme d’habitude ; téléphone coupé, volets fermés, enfermée chez toi et plus de nouvelles de toi. C’était toujours comme ça, c’était pour ta sécurité, et celle des autres. Tu t’effaçais de ce monde le temps que ta maladie cesse de faire ses caprices. Cette fois-ci, durant cette période de dépression, Neva a beaucoup fait partie de tes mauvaises pensées en plus des démons habituels. Est-ce que tu la méritais ? Est-ce que tout ça n’était que des illusions et elle n’était qu’une amie ? De toute façon tu n’étais qu’un monstre et tu finirais par lui faire du mal. De toute façon tu ne seras jamais heureuse et personne ne t’aimera réellement. Voilà un peu ce qui tournait sans arrêt dans ta tête durant ces deux longues semaines. Ca a été dur, long, douloureux, comme à chaque fois. Mais finalement, avec le temps, tu t’habituais aussi et grâce à tes traitements, ton suivi psychologique, tu savais faire la différence entre tes trois phases. Alors même si c’était interminable, tu gérais un peu. C’est pourquoi malgré toutes ces pensées pour la belle brune, tu as réussi à ne pas la contacter. Tu préférais ne pas lui répondre, car tu risquais de laisser ta maladie s’exprimer. Dire des choses qui n’auraient ni queue ni tête, l’embrouiller, et sûrement la faire fuir. Non, il valait mieux attendre et la retrouver dans le calme.

Ca faisait bien 24h que tu te sentais mieux. La veille avait été tranquille, sans pensées sombres, tu avais dormi un peu moins et tu retrouvais l’appétit. Quant à ce matin, tu te sentais définitivement mieux. Tu t’étais levée à une heure convenable, avait pris un bon petit déjeuner et tu t’étais senti à ouvrir les volets et les fenêtres. Ca y est, les démons étaient partis. Alors, tu avais pris le temps de ranger un peu, manger et gérer tes rendez-vous annulés pour le travail avant de réellement répondre à tes messages personnels. Tu t’étais habillée, coiffée, te disant que tu allais sûrement sortir te balader un peu et faire des courses pour prendre l’air plus tard dans la journée. Une fois bien réveillée, midi passé, les idées claires, tu décidais de reprendre ton téléphone portable. D’abord tes deux meilleurs amis qui se doutaient de ce qu’il s’est passé pour les rassurer, puis tu soufflais un bon coup avant de taper sur le nom de Neva. Tu regardais ses messages, tu réfléchissais, assise sur la table de ta cuisine, un thé face à toi. Qu’est-ce que tu pouvais bien dire.. ? Neva savait pour ton trouble mais tu avais toujours réussi jusqu’à maintenant à lui faire éviter de voir tout cela. Sauf qu’avec le temps, vous vous êtes davantage rapprochées et deux semaines sans avoir de nouvelles de toi devaient sans doute être dur pour elle. Tu hésitais, tu te sentais bête. Bien sûr que tu aurais pu lui envoyer un message rapide "peut plus répondre, je reviens quand ça va mieux" par exemple mais tu aurais fait que l’inquiéter davantage et tu aurais pris le risque de lui dire de mauvaises choses car tu aurais touché à ton téléphone en pleine crise. Tu étais fautive sans vraiment l’être mais ça suffisait à te faire culpabiliser et hésiter face à ton écran. Tu soufflais, passais ta main dans tes cheveux bruns lâchés, fraîchement lavés et encore en train de sécher. « Putain… » Murmurais-tu, ne sachant pas quoi faire.

Et alors, ça frappait à ta porte. Tu sursautais sur le coup, lâchait ton téléphone et filait. Tu te disais que c’était sûrement Minerva qui venait voir comment tu allais. Elle passait souvent après tes phases pour ramasser les dégâts s’il y en avait, ou juste t’aider à te remettre en selle. Alors tu n’as pas hésité à ouvrir, t’attendant à voir une petite jeune femme aux cheveux gris et toute vêtue de noir. « Hé ben, t’as été rapide, j’ai à peine eu le temps d’ouvrir les volets et… » Tu te coupais toute seule, tes yeux s’écarquillaient et tu reculais d’un pas en reconnaissant une toute autre femme face à toi. « Neva… ? » Ton cœur ratait un rebond et ton estomac picotait comme d’habitude lorsque tu la voyais. Elle ne faisait pas prier et entrait dans l’appartement tout juste aéré. Tu te sentais mal, tu espérais que l’appartement avait eu le temps de renouveler l’air, que tu n’avais rien laissé traîné, que tu ne ressemblais pas au monstre que tu étais à l’intérieur. Heureusement que tu avais mis ton vieux pyjama au sale, que tu avais eu le temps de te laver le corps et les cheveux. « Que.. Je… » Tu fermais la porte derrière elle, perdue, la regardant bêtement, tout en regardant autour de toi, paniquée à l’idée qu’un bazar traîné quelque part. A sa question, tu essayais de reprendre tes esprits, mais tu restais tout de même paralysée, là, debout à ton entrée. « Ca va, je… Je suis désolée, de pas avoir donné de nouvelles. J’étais en pleine chute, ça va mieux seulement depuis hier. J’étais sur le point de te répondre, je… » Tu montrais ton téléphone posé sur la table, mais tu soufflais. Elle avait de quoi ne pas te croire. Tu espérais qu’elle allait te faire confiance. « J’suis désolée. » Tu regardais le sol, ne sachant plus quoi dire. Tu t’en voulais tellement, et tu pouvais la perdre dès maintenant si elle ne te croyait pas. Ou qu’elle se rende compte à quel point ta maladie est gênante.


code sleipnir.

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Dim 3 Jan - 19:46


@Arey S. Muninnsdottir
Tell me somethin', girl, are you happy in this modern world? Or do you need more? Is there somethin' else you're searchin' for? I'm falling, in all the good times I find myself, longin' for change, and in the bad times I fear myself.


Le souffle coupé, légèrement rassuré de la voir enfin, de l’observer, debout sur ses deux jambes et vraisemblablement en bonne santé. Bêtement, elle s’était mise à imaginer le pire. À penser qu’il avait pu lui arriver quelque chose de mal, que si ce n’était pas le cas, le silence ne se serait jamais installé aussi longtemps entre elles. Deux semaines, ce n’est pas habituel. Deux semaines, c’est même l’opposé de ce qui existe d’habitude, lorsqu’elles sont rarement capables de prendre si longtemps des distances. Tu sais pourtant que c’est certainement mieux pour toi, Neva. Mieux pour toi de t’éloigner, pas qu’avec l’amour, t’es loin d’être douée. Mieux aussi pour elle, parce qu’elle finira brisée, abîmée par tes sacrifices de poupée friquée. L’amour est un piège dans lequel elle est déjà tombée, trop profondément pour en sortir indemne. Mais le pire étant encore concentré dans ses propres actes à elle. Dans ses propres erreurs, porteurs de malheur. Aujourd’hui, qu’à-t-elle de bon à offrir ? Que pourrait-elle donner à une femme ? Qui plus est à une femme déjà blessée, déjà fragile ? Rien. Rien de bon. Si ce n’est l’angoisse, l’inquiétude, et la douleur. Mais t’es pourtant là, Neva. Faisant irruption au domicile de ton amie, inquiète plus que tu ne le devrais. Ses mots ne te rassurent pas, sa réponse ne te rassure pas, parce qu’elle évoque une rechute, parce qu’elle évoque une maladie mentale tellement handicapante qu’elle ne devrait pourtant pas avoir à affronter seule. Pas avoir à combattre seule. Encore une fois, t’es pas la bonne personne, Neva. Pas la bonne pour lui tenir la main, parce que, la dernière fois que t’as eu à mener un combat avec quelqu’un, pour quelqu’un, t’as lâchement abandonné. « Oh… » Sourcils froncés machinalement, sans cacher l’inquiétude palpable qui tourmente son esprit. Et rapidement, l’héritière reprend la parole en s’approchant légèrement d’elle. « Mais, tu… Tu vas vraiment mieux ? » Elle n’ose ni la prendre dans ses bras, ni saisir sa main, ni la toucher. Elle n’ose rien, simplement s’intéresser à elle, à son mal-être. Simplement la rassurer, aussi quant aux excuses prononcées. « Ce n’est rien. Ne t’en fais. » Qu’elle lâche, secouant la tête, au sujet de l’absence de nouvelles. Et tu réalises encore davantage que c’est son état, seulement son état, qui compte pour toi, Neva. Qu’il n’y rien de plus important que sa santé, ses ressentis, ses émotions. Rien de plus important qu’elle.

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