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I don't know what to say, but what a shame ✻ WESTHEART

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Sam 2 Jan - 23:56


I don't know what to say
WESTHEART ☽ Girl, said he keeps on playin' games, and his lovin' ain't the same. I don't know what to say, but what a shame. If you were mine you would not get the same. If you were mine you would top everything, suicide in the drop switchin' lanes


Ian ne tient plus en place. Il n'y a pas plus impatient que lui et clairement, l'attente est insupportable. Il se contente de se souvenir de l'appel qu'il a eu avec Victoria, il y a quelques heures, juste avant qu'il n'embarque dans cet avion. Elle ne se doutait de rien. Personne n'était au courant, sauf Charlie et Rhys. Son séjour en Angleterre était - enfin - terminé. Il pouvait retrouver sa petite vie tranquille de New-Yorkais. Enfin, presque. Comme annoncé par haut-parleur, il remet sa ceinture, colle son nez au hublot pour observer sa ville natale brillée dans la nuit. Il est heureux de retrouver le quadrillage parfait de la ville qui ne dort jamais, ses foutu écureuils qui volent la bouffe des voyageurs, le bruit incessants des voitures, l'accent américain qui lui avait tant manqué. Ian se dépêche de récupérer sa valise, de prévenir qu'il a bien atterri et vole, non sans une grande gêne, le taxi de deux français venu probablement fêter Noël ici. Promis, il fera deux bonnes actions demain pour combler ce drame. Il donne l'adresse au conducteur, parle avec lui de tout et de rien. Il lui refile un billet de 50$ à la fin de sa course pour qu'il puisse utiliser le surplus pour un café ou un chocolat chaud et il file gravir les marches de l'immeuble. Avant de sonner à la porte, il ouvre rapidement sa valise et en sort deux paquets. Des cadeaux pour Victoria. Un immense sourire sur le visage, il appuie comme un fou sur la sonnette et attend qu'on vienne lui ouvrir la porte. La poignée à peine actionner, il hurle un magnifique : « JOYEUX NOEL ! » Et il ajoute, plus doucement, « Papa Noël m'a déposé avec son traineau. » Ian a les yeux baissés, persuadé que c'est Victoria qui va lui ouvrir. Perdu. « Evidemment que ce n'est pas Vic. A quoi tu pensais ? Bonsoir Alix. » qu'il souffle, pour lui-même, surtout. Il se défait de son sourire, se balance d'un pied à l'autre pour essayer de voir l'intérieur. « Je peux entrer ? » qu'il se tâte tout de même à demander à Alix. Cette dernière n'ayant pas encore dit un seul mot. « Je suis là uniquement pour ma fille, pas pour foutre la mer-mercredi. » Il s'est repris juste à temps de dire un gros mot. Manquerait plus qu'il fasse banqueroute à cause de cette mauvaise habitudes. D'ailleurs, il risquerait de devoir souvent déposer un dollars dans la boîte à gros mot car ses 4 mois en Angleterre ne l'avait pas aidé sur ce point. « Vic ? » Il hurle presque, en mettant les pieds dans l'appartement, sa valise le suivant jusqu'au bout du couloir. Il entend les pas feutrés d'une personne qui s'approche. Il a juste le temps de se souvenir qu'il ne faut pas faire tomber les cadeaux et de les déposer à terre, qu'il se retrouve à soulever sa petite fille dans les airs. « S'lut Princesse ! » « Papa ! » Il ne la relâche pas, la sert dans ses bras, laisse son parfum vanillé lui chatouiller les narines. « Tu m'as manqué. » qu'il lui murmure dans le creux de l'oreille. « Tiens, papa noël m'a donné tes cadeaux à l'avance. » Il lui tend les deux paquets. « Mais il existe pas, le père noël, papa. » qu'elle lui rétorque, s'emparant quand même des cadeaux pour aller les ouvrir dans le fauteuil. Ian tourne la tête vers Alix, lui lance un regard noir. Elle a osé casser ce mythe ? « Je ne reste pas longtemps. Je viendrais chercher Victoria demain, si ça te convient ? » De toute manière, il n'avait pas grand chose à lui dire. Et même si ça lui brisait le cœur de devoir se séparer de sa fille qu'il venait à peine de retrouver, il ne pouvait pas l'emmener chez eux sans avoir remis le chauffage et remplie de frigo au préalable. Et non, il n'allait pas sortir le fameux "merci" qu'attendait peut-être Alix après qu'il soit parti. Elle-même n'avait pas pris la peine de le faire, quand elle était réapparu dans leur vie.

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Dim 3 Jan - 13:56


I don't know what to say
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« Bien sûr que ton papa t’aime Vicky » prononce Alix alors qu’elles rentrent toutes les deux, main dans la main, d’une séance intensive de courses pour le réveillon de Noël. Alix sait que ses parents passeront sûrement le jour de Noël ou alors ils lui demanderont de passer avec la petite pour lui offrir ses cadeaux. Mais les parents Blackheart, elle n’en a aucune nouvelle et elle n’en veut pas. Elle n’a pas envie qu’il se force à faire semblant d’être heureux qu’elle est revenue dans la vie de sa fille, qu’elle a réussi à la sauver. A arrêter des nuits interminables de souffrance. Alix ne leur doit rien et ils ne lui doivent rien non plus. Elle chasse les pensées qui lui font un peu de mal et sourit quand Vicky lui demande de s’arrêter pour prendre un chocolat chaud. Alors Alix s’arrête et pousse la porte du petit café pour satisfaire l’envie de sa fille. Elles s’installent et laisse Vicky choisir alors qu’elle jette un oeil discret sur son téléphone, aucun message d’Ian. Encore heureux qu’il l’a appelé ce matin. Ça aurait été un drame s’il ne l’avait pas fait. Et elle laisse Victoria mettre autant de chamallow qu’elle veut sur son chocolat avant de la prendre en photos et de garder cette photo de sa fille souriante tout contre son coeur. Dans son esprit de Maman comblée. Une fois les boissons chaudes terminées, Alix laisse Vicky déposer les tasses vides sur le comptoir avant de regagner l’appartement. Quand elles rentrent, Alix déshabille sa fille, lui donne un verre d’eau et la laisse vaquer à ses occupations de petite fille pendant qu’elle fait un peu de rangement. Ce n’est que quand la sonnette s’active, qu’elle s’essuie les mains et qu’elle se dirige jusque la porte, se demandant bien qui ça peut bien être. Elle n’attend personne et Erwin n’est pas là pour les fêtes. Peut-être la petite voisine. Quand elle ouvre la porte, son coeur manque un voir deux ou trois battements et heureusement qu’elle se tient à la poignée sinon elle se serait sûrement écroulé. « Salut. » répond t-elle simplement, le souffle coupé de le voir ici. Elle ne s’y attendait pas. Et quand bien même elle savait que ça finirait par arriver, elle aurait voulu que ça n’arrive pas là. Pas maintenant. Elle aurait, égoïstement, voulu garder Vicky pour elle encore un peu. « Oui, entre. » Elle se décale pour le laisser entrer. « Je n’attendais pas à ce que tu rentres pour moi, ne t’en fais pas. » Après tout, il s’était promis une seule soirée. Alors pourquoi serait-il revenu pour elles deux. Non, bien évidemment qu’il rentre pour sa fille et uniquement pour elle. Quand il appelle Victoria, le coeur d’Alix se serre encore. Et elle est heureuse d’avoir pu faire plaisir à Victoria en lui offrant ce chocolat chaud cet après-midi. Tout va trop vite, Alix les laisse profiter de leurs retrouvailles alors qu’elle va se servir un tasse d’eau chaude pour se faire un thé et elle revient vers eux quand Vicky s’échappe avec les cadeaux. Et elle voit le regard d’Ian, elle voit qu’il lui en veut. Mais ils ne pouvaient pas lui cacher ça, ils ne pouvaient plus, Vicky lui avait demandé si le père Noël existait vraiment. Et Alix avait été obligé de lui avouer la vérité, un matin, alors qu’elles étaient toutes les deux au lit. Et la question qu’il lui pose, Alix secoue la tête négativement « Pas demain, s’il te plaît. On doit aller chez mes parents. C’est prévu depuis des semaines et Vicky se fait une joie de voir son oncle qu’elle n’a pas vu depuis longtemps. Et demain soir, Vicky a une soirée pyjama. » Elle ne va pas lui mentir, mais elle aurait aimé être prévenue. Elle aurait aimé qu’il lui dise qu’il comptait revenir. « Et pour le père Noël, j’ai été obligé de lui expliquer. Elle m’a demandé. Elle m’a demandé pourquoi quand on fait des voeux, ils ne s’exaucent pas. Elle voulait que tu reviennes. Et elle ne comprenait pas pourquoi son voeu ne se réalisait pas. » explique Alix d’une voix monotone, tandis qu’elle regarde sa fille qui déballe les cadeaux et qui s’exclame de bonheur. « Est-ce que tu veux rester manger avec nous ce soir ? On avait prévu de faire des pizzas. » Et Vicky qui court dans les jambes de son père pour lui enserrer, le regarde toujours accroché à ses jambes « Dis oui Papa s’il te plaît, avec Maman on va faire notre pizza spéciale. » Et Alix aimerait qu’il refuse, qu’il s’en aille, qu’il reparte pour toujours mais elle sait qu’il restera parce qu’au fond, c’est ici sa place, près d’elle, près de Vicky. « Tu fais comme tu veux. » ajoute t-elle, pour lui prouver qu’elle ne le force en rien, après tout, elle n’a aucunement le droit de faire ça.

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Mar 5 Jan - 21:16


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Ian n'accorde guère d'importance à la femme devant lui. La seule chose qui lui importe, à ce moment t, c'est de voir sa fille. De pouvoir prendre Victoria dans ses bras, de lui dire à quel point ses quatre derniers mois ont été une véritable torture, qu'il ne partirait jamais plus aussi longtemps sans l'avoir à ses côtés, et encore moins après ce qu'elle avait vécut. « Je n’attendais pas à ce que tu rentres pour moi, ne t’en fais pas. » Tant mieux. Les choses semblaient claires pour chacun d'entre eux. Il le valait mieux. Il était désormais un cœur pris et casé, mieux valait ne pas remettre le couvert. Et bien que la présence d'Alix face tambouriner un peu plus rapidement son coeur, il préfère l'ignorer. « Pas demain, s’il te plaît. On doit aller chez mes parents. C’est prévu depuis des semaines et Vicky se fait une joie de voir son oncle qu’elle n’a pas vu depuis longtemps. Et demain soir, Vicky a une soirée pyjama. » Il a envie de hurler que mécontentement mais il se retient, fait preuve de sang froid. « C'était à prévoir... » qu'il souffle, la mine assombrie par l'effet de la nouvelle. Premier noël sans elle. Première fois qu'il devait se montrer aussi conciliant. Il ne rejetait la faute sur personne, bien qu'il sache qu'il en avait commis une en décidant de ne pas annoncer sa venue. « Et pour le père Noël, j’ai été obligé de lui expliquer. Elle m’a demandé. Elle m’a demandé pourquoi quand on fait des vœux, ils ne s’exaucent pas. Elle voulait que tu reviennes. Et elle ne comprenait pas pourquoi son vœu ne se réalisait pas. » C'est l'hôpital qui se fout de la charité là. Bien qu'il se morde la joue pour éviter de sortir une phrase qu'il regrettera surement, ses lèvres se mettent naturellement à bouger. « C'est sûr qu'avec une mère qu'elle cherchait à chaque noël, elle a eu un exemple concret que les vœux sont des foutaises. » Pour autant, Ian avait toujours trouver un moyen de déguiser cette absence. Et, merde, il s'était promis de ne faire aucune remarque. Les oreilles encore chastes de Vicky devait le rester. Les problèmes de ses parents ne la regardaient pas. Ian s'en voulu presque aussitôt d'avoir déverser sa colère sur elle, lâchement. Elle venait tout de même de subvenir aux besoin de sa fille, - leur fille, devrait-il plutôt dire - sans même poser de questions et sans avoir la moindre peur. Il lui avait fait confiance et il la remerciait bien méchamment. « Excuse-moi, je ... » Il inspire une grande goulée d'air frais et parfumé. « Le décalage horaire ne m'aide pas. » L'insupportable attente dans l'avion avait fait souffrir sa patience. Il n'en avait plus aucune. « Est-ce que tu veux rester manger avec nous ce soir ? On avait prévu de faire des pizzas. » Et bien... Il n'avait pas prévu de rester ici, pensant que les Westmore allait profiter du 24 pour festoyer. Victoria se retrouve rapidement accrocher à ses jambes. « Dis oui Papa s’il te plaît, avec Maman on va faire notre pizza spéciale. » « Tu fais comme tu veux. » Mais comment refuser une telle offre quand une petite fille le regarde avec des yeux de chiens battus. Pourtant, dans un coin de sa tête, il se souvient parfaitement de comment à terminer le dernier "vrai" diner qu'ils ont partager. Certes, Vicky n'était pas là, mais rapidement ses yeux se fermeront. « D'accord. », qu'il s'entend dire. Vicky exulte de joie et se met à courir partout. « Mais je dois partir juste après. » Victoria ne semble pas comprendre ce qu'il vient de dire et tant mieux. Ian n'aurait pas été capable de supporter encore une seule fois le regard du Chat Botté que sa fille arrive à faire et qui le fait succomber à chaque fois. « Il faut juste que j'envoie un SMS à Rose. » Rose. Un prénom qui fait partie de son vocabulaire depuis plusieurs mois maintenant. Il lui avait promis de venir chez elle ce soir, après avoir pris soin de profiter de Vicky. Il sort son téléphone portable et pianote rapidement des excuses pour dire qu'il viendrait demain. Finalement, tenir ses promesses ne faisaient pas partie de ses qualités. Quand il appuie sur le bouton envoyer, il se rend compte de la bombe qu'il vient de lâcher. Il regarde autour de lui, souffle de soulagement de ne pas voir la petite autour de lui, préférant déjà jouer avec les cadeaux qu'il lui avait offert un instant plus tôt. « Uhm. Je ne voulais pas te l'annoncer ainsi. » La gêne se lit sur son visage. Il est tendu. Ian fait exprès de baisser d'un ton pour être sur que Victoria ne l'entende pas. Sa curiosité était si grande qu'elle aurait posé un milliard de questions sur Rose. « Je, J'ai trouvé quelqu'un. Rose. » qu'il avoue avant d'ajouter : « Ca fait quelques mois qu'on est, tu sais.. » Son coeur se serra légèrement à cette annonce. Au fond de lui, il avait la désagréable impression de commettre une immense erreur. Laquelle ? Là était la question qui valait des dollars. Ou du flouzzzzzzz. Sa tête se sentait libre, son cœur se sentait emprisonné, privé de sa drogue. « Je peux faire quelque chose pour les pizzas ? » qu'il demanda, surtout pour changer de sujet.

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Sam 9 Jan - 22:22

Qu’imaginait-il ? Qu’elle n’allait pas prévoir quelque chose, qu’elle n’allait pas prévoir le lendemain dans l’espoir qu’il revienne ? Non, Alix n’était pas comme ça et surtout, elle partait du principe qu’elle aurait pu ne pas avoir sa fille avec elle à Noël, elle aurait ne pu jamais avoir sa fille si jamais elle n’aurait pas été compatible, si jamais la santé de Victoria s’était dégradée. Encore et encore. Alors non, elle n’allait pas l’attendre comme une pauvre femme éplorée qui attend que son mari rentre d’on ne sait où. « Tu m’aurais prévenu, j’aurais essayer d’arranger tout le monde, mais Vicky se fait une joie d’aller à sa soirée pyjama de Noël, désolée. » Elle est réellement désolée Alix, elle voudrait être arrangeante pour lui, parce que ça fait 4 mois qu’il n’a pas vu sa fille, parce que ça fait 4 mois qu’il l’appelle une fois de temps en temps, 4 mois qu’elle attend, espère un appel et qu’il ne vient pas. Qu’il vient une fois de temps en temps. Alix peut comprendre les deux côtés, Victoria qui a envie de passer du temps avec ses copains et Ian qui a envie de voir sa fille mais elle n’a pas envie de faire des concessions aujourd’hui, pas ce soir. Pas maintenant alors qu’elles avaient trouvé toutes les deux, une harmonie parfaite pour vivre ensemble et qu’elle allait devoir la partager de nouveau. Son coeur de maman saigne un peu mais elle prend conscience que tout ça c’est de sa faute. Comme il vient si bien de lui dire, et le coeur d’Alix se serre un peu, si seulement il savait. Si seulement elle avait le courage de lui dire tout ce qu’elle pense, tout ce qu’elle pensait à l’époque. Si seulement elle avait le courage de lui donner ses lettres, dont le papier a certainement jauni. L’encre a sûrement disparu à certains endroits mais elle aimerait lui donner, un jour. Comme ça il comprendra. Un jour peut-être, il aura enfin tout les pans de l’histoire, la dernière pièce du puzzle pour qu’ils soient heureux. Tout les trois. Comme une vraie famille. Elle hausse les sourcils et souffle un peu « On va dire que ce n’est pas grave. » Après tout que pouvait-elle dire d’autres ? Lui cracher des obscénités au visage ? Lui dire qu’elle le déteste, qu’elle le hait ? Et supporter le regard triste de Victoria ? Elle ne peut pas lui dire toutes ces choses parce qu’elle ne les pense pas et puis surtout, elle n’a pas envie de rendre sa fille triste avec des mots qui ne sont pas réels. Elle ne peut rien dire de plus, elle lui propose simplement de rester manger avec elles. Parce que c’est comme ça qu’on fait, quand on est un minimum poli. Et quand on veut que les choses se fassent bien. Victoria n’a pas réclamé ses grands-parents côté paternels, alors Alix n’a pas fait un effort surhumain pour leur proposer de voir la petite fille le soir du 24 décembre, donc elles ont décrété qu’elles resteraient toutes les deux en amoureuses pour passer le réveillon, mais visiblement, deux se transforme en trois quand Ian accepte la proposition, ce qui réchauffe un peu le coeur d’Alix, parce qu’elle voit bien que sa fille est heureuse. Alors elle le serait aussi. Elle regarde sa fille qui court partout et elle se met à rire un peu avant de reprendre une gorgée de thé. Jusqu’à ce qu’il prononce un prénom et Alix manque de s’étouffer avec son thé, elle tousse, fait semblant que c’est trop chaud alors que le thé est bien trop froid avant de s’avancer un peu plus dans l’appartement. Elle ne peut pas, non. Rose ça doit être le nom d’une cousine éloignée. Alix cherche où poser son regard, partout, nul part. Et quand elle entend ses explications, elle ferme les yeux et lève un index en l’air « Ne dis plus rien. » murmure t-elle avant de reprendre une contenance, de se redresser, droite comme un I en le regardant. « Tu peux faire ce que tu veux après tout. » Mais quelques mois, ça remonte à quand ? Quand ils ont fini par s’envoyer en l’air comme si la nuit leur était comptée ? Avant, après ? Les questions tournent dans la tête d’Alix et elle se sent coupable, affreusement coupable. Elle regarde Vicky qui joue avec ses jouets et elle passe deux mains derrière sa nuque avant de souffler un bon coup. Là n’est pas le temps pour les questions, ce n’est pas le moment. Cependant, elle sait que la soirée va être longue, trop longue. « Oui, tu peux étaler la pâte sur la plaque si tu veux. » explique Alix après quelques longues minutes, avant de sortir tout les ingrédients nécessaires à leur pizza de fille. « Vicky, tu viens te laver les mains et préparer la pizza ? » demande Alix à sa fille, bien trop occupé à faire des dessins avec ses nouveaux tampons encreur. « J’arrive dans cinq minutes Maman, ça pourrait être la pizza de notre famille, si tu la prépare avec papa, on en fera une nouvelle de filles. » propose Victoria, innocemment. Et Alix la laisse faire, après tout, c’est Noël. Alix attrape alors le pot de sauce tomate qu’elle ouvre et prépare dans un bol avant de se tenir aux côtés d’Ian « Ne me dis pas que je suis devenue comme l’une de ses femmes qui couchent avec un homme déjà casé s’il te plaît. » rétorque t-elle à voix basse de façon à ce que Vicky n’entende rien. Parce que Vicky, avec sa tête pleine de rêves d’enfants, ne doit pas savoir que le monde est pas beau quand on grandit, que les grands se déchirent et tentent de faire semblant devant les enfants. Victoria est intelligente, Victoria fait preuve d’une hypersensibilité qui inquiète Alix parfois, mais sa fille sera forte, sa petite fille solaire deviendra grande et elle comprendra toute seule que le monde est moche mais que quand on veut garder des couleurs dans sa vie, on fait tout pour y parvenir, comme a tenté de faire Alix, au grand dam de sa vie familiale, au point de perdre le plus grand amour de toute sa vie.

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Jeu 14 Jan - 12:28


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« Tu m’aurais prévenu, j’aurais essayer d’arranger tout le monde, mais Vicky se fait une joie d’aller à sa soirée pyjama de Noël, désolée. » Loin de lui l'intention de lui faire croire qu'elle était la grande fautive dans cette histoire de mésaventures. « Non. T'en fais pas, je comprend. » Il est juste .. Déçu ? Oui, c'est le terme approprié. Ian s'était imaginé tant de chose lors de son retour, une sorte de "rêve" qui le positionnait en haut d'un nuage étincelant. Un nuage fort irréel qui a bien vite perdu de la hauteur. « Je ferai avec. » qu'il finit par répondre, avec un léger sourire compatissant. Après tout, Alix avait fait beaucoup pour lui ces derniers mois et il se devait d'être un gentleman #MerciBridgerton. Il n'allait pas kidnapper Vicky pour la simple perspective de son plaisir. La petite pourrait, pour la première fois, profiter de sa maman lors d'un réveillon de Noël. Il n'avait clairement pas envie de voir la gaieté de son visage disparaitre à cause de son égoïsme. Pourtant, et bien que ses intentions de départ n'ont rien de mauvaises, la situation est si étrange que des mots durs dépassent de ses pensées. Il s'en veut immédiatement. « On va dire que ce n’est pas grave. » Il se pince l'arrête du nez, soupire un bon coup. La prochaine fois, il se mordrait la langue pour éviter de ruiner le moment. « Uhm. » L'air est désormais palpable et bien que la bonne humeur de Vicky se propage dans la pièce, elle n'arrive pas à atteindre suffisamment les deux parents. Bien au contraire. La proposition que fait Alix est tentante et Ian accepte sans même penser que la suite de ses propos puissent engendrer d'autres malaises. Rose. La jeune femme qui partage désormais quelques unes de ses nuits. La jeune femme qui lui permet de relancer sa vie, d'oublier la brune en face de lui. Cela faisait des années qu'il s'était interdit toute forme d'amour, si ce n'est celui de Victoria. Mais ses amis lui avaient fait prendre conscience que lui aussi, il avait le droit au bonheur, il avait le droit de passer l'éponge sur le passé. Il semblait qu'il ait réussi. « Ne dis plus rien. » Ian se tait immédiatement. « Tu peux faire ce que tu veux après tout. » Il fronce les sourcils. Heureusement a-t-il envie de répondre. « Fais pas ça. » Il connait bien cette tête, ce regard. Elle est entrain de se refermer comme une huitre et il lui sera bientôt impossible de pouvoir savoir ce qu'elle pense. « Oui, tu peux étaler la pâte sur la plaque si tu veux. » Bien. Il souffle, déjà grandement dépassé par ces quelques évènements. Si la soirée commence ainsi, il n'ose pas imaginer ce qui adviendra à la fin. Vont-ils se disputer devant Vicky ? Dire des mots trop bruts, trop durs, trop violents pour que leur cœur ne le supporte ? Les scénarios ne font que s'empirer dans son esprit et il se dépêche de sortir la pâte reposant dans un coin de la cuisine pour focaliser ses pensées sur autre chose. « Vicky, tu viens te laver les mains et préparer la pizza ? » Ian ouvre plusieurs tiroirs avant de mettre la main sur le rouleau pâtissier. « J’arrive dans cinq minutes Maman, ça pourrait être la pizza de notre famille, si tu la prépare avec papa, on en fera une nouvelle de filles. » Sa mâchoire se contracte. « Famille ... » qu'il souffle, secouant la tête de droite à gauche, comme si ce mot était devenu le plus laid terme de l'univers. Ils n'ont clairement rien d'une famille. Pourtant, Vicky continue de croire, d'espérer que tout revienne à la normal. Peut-être croit-elle même que ceci est "normal". Ian note dans un coin de sa tête de lui expliquait un peu mieux cette situation. Il ne souhaite pas qu'elle soit déçue, qu'elle tombe des nues. Il ne veut pas que son sourire se transforme en pleur à cause de lui, à cause d'Alix, à cause d'eux, et cela pour une relation qui n'a eu qu'un jolie début mais qui semble être voué à ne pas avoir de fin heureuse. Du moins, pas jusqu'à ce qu'ils aient une grande conversation qui, du point de vue de Ian, n'est pas prête d'arriver. « Ne me dis pas que je suis devenue comme l’une de ses femmes qui couchent avec un homme déjà casé s’il te plaît. » Ian reste concentré sur sa pâte à pizza qu'il aplati lentement. Mentir est-il une bonne chose ? Il sait qu'il risque un scandale en lui annonçant que si. Oui, il l'a laissé faire en sachant très bien que sa relation avec Rose n'était qu'au commencement. Mais c'était lui qui avait proposé cette nuit de répit. C'est lui qui a fait le mal, pas Alix. Pour ce coup là, il est l'unique fautif. « Alix. », murmure-t-il. « C'est ma faute. Je suis désolée. Ce soir là ...» qu'avait-elle de si particulier cette soirée pour qu'ils en arrivent à se perdre l'un dans l'autre ? Cette nuit semble entourée d'un brouillard tant cela semble irréel. « Je savais ce que je faisais. Pas toi. Tu n'as pas à t'en vouloir. » C'est lui qui devrait se sentir au fond du trou. Il est un menteur, quelque peu manipulateur au vue de sa relation avec Rose. Aurait-il tant changé depuis le départ d'Alix ? Ou est-ce plutôt le retour de celle-ci dans sa vie, qui le rend si vulnérable. « Je ne le regrette pas. » Anormal, dans le fond. « Jamais. » Il se tourne pour enfin se mettre en face d'Alix et la regardait dans les yeux. « Tu sais bien qu'une partie de moi sera toujours à toi. Ceci ne changera pas. » Les années pourront passer, Alix détiendra toujours une partie de son cœur. Ce n'est pas pour rien que Vicky fait partie de leur vie respective désormais. Elle n'est que le fruit de leur amour, ancien, certes, mais un amour qui avait été sincère, pour sa part. Il fait un pas vers la brune. « Mais c'est tout ce dont tu auras. Je me suis suffisamment bruler les ailes pour avoir compris la leçon. J'avais besoin d'un dernier adieu pour pouvoir avancer et je compte bien avancer désormais. » Il espérait qu'elle pouvait comprendre. Il s'était suffisamment perdu dans les méandres des sentiments pour ne plus avoir envie d'y refaire un tour. Pourtant, ça lui manquait. Cette ivresse, ce manque de l'autre, tout était une privation qu'il s'était faite par peur. Il était en carence d'amour et Rose se révèle être la personne qui sait le mieux réparer les blessures. « Hiiiiiii ! Vous êtes en dessous du gui ! » Ian lève les yeux vers le plafond. En effet, la branche se balance bien au dessus d'eux.

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Jeu 21 Jan - 18:38

Comment deux âmes qui avaient formés une si belle entité pouvaient désormais n’être qu’étrangères, peu sûre d’elle et si véhémente l’une envers l’autre? Alix n’en revient pas mais elle sait bien que tout cela c’est de sa faute, lorsqu’elle est partie. Elle est partie loin de sa famille, et maintenant, elle s’en mord les doigts. Et pourtant, elle s’en mord les doigts mais elle essaie aussi d’arrondir les angles, sauf que dans certaines situations c’est impossible, comme maintenant. Elle ne peut et ne veut pas annuler la soirée pyjama de Victoria parce qu’elle se fait une joie d’y aller et jamais Ô grand jamais, Alix ne retirerait ce plaisir à sa fille. Et quand il lui dit qu’il fera avec, son coeur se serre mais elle n’abdique pas, elle n’a pas envie d’abdiquer. La fougue des esprits reprend place et Alix n’était pas préparée pour cela. Non, elle n’a pas envie de se prendre la tête avec lui, qu’il soit revenu pour la simple et bonne raison de pouvoir lui faire du mal et faire des commentaires ou des sous-entendus abjects, très peu pour elle. Elle déglutit et enserre un peu le plan de travail de ses mains jusqu’à tenter un dernier coup de fortune et lui proposer de rester. C’était sans compter l’expression éternelle de Vicky qui dit toujours trop ce qu’elle pense. Qui exprime sa joie avec allégresse, ou même la tristesse avec laquelle elle tente de combiner, parfois. Alix est éternellement sur le qui vive pour savoir les réactions que pourrait avoir sa fille, de peur qu’elle ne fasse une crise de larmes ou qu’elle ne puisse pas interpréter la ride de lion qui peut parfois naître entre ses yeux, quand son nez est retroussé, signe d’une contrariété. Alix ne veut pas la contrarier, elle préfère préserver sa fille, son enfant contre les dangers de ce monde. Et Alix se renferme peu à peu, quand il lui avoue tout. Quand il lui avoue comme si ce n’était rien, comme si c’était une information que l’on envoie comme ça, simplement au détour d’une conversation « Ne fais pas quoi ? » siffle t-elle entre ses dents en posant tout les ingrédients sur la table. Et ça tourne et retourne dans sa tête comme une girouette, elle fait craquer sa nuque et continue de s’affairer alors qu’elle l’entend repousser les propos de sa famille et ça lui fait mal au coeur à Alix, tout ça c’est de sa faute. Encore et toujours, elle se flagelle, se fait du mal mentalement parlant. Elle ouvre le pot de sauce pour garder les mains occupées, pour ne pas le gifler, lui asséner des obscénités et elle ne parvient pas à garder les tremblements de ses mains « Tu pensais que je ne le saurais jamais ? » demande t-elle, l’a t-il vraiment prit pour une idiote à ce point ? Et quand il lui dit ne pas regretter, elle ne veut pas le regarder dans les yeux parce qu’elle sait qu’elle finira par sombrer. Elle déglutit difficilement et le regard capte celui d’Ian. Est-ce qu’elle regrette elle ? Non. Jamais. Elle le regarde encore et toujours et elle sent sa lèvre inférieure qui tremble. « En même temps, on a notre fille qui est à deux pas d’ici qui nous rappelle que ce que l’on a eu était beau. Et ce qui fait que tu auras toujours une part de toi en moi. Qu’on le veuille ou non. » Alix déglutit à ses mots et pourtant, elle ne peut pas se reculer, elle reste figée. Stoïque, elle ne parvient pas à avancer ou même se reculer loin de lui. Elle n’a pas envie. Elle a envie de rester près de lui, elle capte l’odeur de ce parfum qui n’a pas changé après toutes ces années et elle se pince la lèvre « Parce que c’était un adieu…? Pardon. Tu as raison il faut qu’on avance. » Et pourtant, au creux de son coeur, au fond de son corps, elle sait que ça ne changera rien de se dire que c’est un dernier adieu. Parce qu’elle ressentira toujours ses picotements quand il sera près d’elle et rien de tout cela ne changera. Quoiqu’ils disent, quoiqu’ils fassent. Elle le sait Alix. Mais elle veut le laisser espérer que tout changera. Elle n’entend pas Victoria qui revient jusqu’à ce qu’elle s’exclame, Alix en fait tomber la cuillère qu’elle avait dans les mains et elle relève la tête. Quelle idée d’avoir accroché du gui un peu partout dans l’appartement. Elle ramasse l’ustensile qu’elle balance dans l’évier avant de se rapprocher de Vicky pour se mettre à sa hauteur « Tu sais, Vicky, ton papa et moi, on t’aime très fort. On s’aime très fort aussi, mais différemment. » Son coeur se serre un peu et elle déglutit avant de continuer « Le gui c’est pour les personnes amoureuses qui ont besoin d’une petite touche de bonheur dans leur vie, et nous, on t’a toi. D’accord ? » elle ne sait pas si elle fait bien, mais elle prend sa fille dans ses bras en fermant les yeux. Elle la garde contre elle, en regardant Ian d’en bas. « Moi je vous aime tout les deux pareil. » explique Victoria avant de s’éloigner, Alix essuie une larme solitaire qui vient de rouler contre sa joue et elle attrape une nouvelle cuillère pour étaler la sauce sur la pâte à pizza en regardant Ian « Il faudra lui expliquer. Un jour. Qu’on l’aime. Qu’on l’aime depuis le premier jour. Et que ce n’est pas grave que ses deux parents soient séparés. Je veux bien endosser le mauvais rôle si tu veux. Mais par pitié, ne laisse pas ta … copine avoir un quelconque avis sur notre fille. C’est notre fille. C’est le fruit de notre amour. Et ça, c’est quelque chose qui ne changera jamais. »

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Dim 7 Mar - 11:36


I don't know what to say
WESTHEART ☽ Girl, said he keeps on playin' games, and his lovin' ain't the same. I don't know what to say, but what a shame. If you were mine you would not get the same. If you were mine you would top everything, suicide in the drop switchin' lanes


« Ne fais pas quoi ? » Cette question aurait eu le don de l'agacer si la situation n'était pas déjà aussi tendue. « Ca. » qu'il dit en la montrant de la main. « Te barricader dernière je ne sais quoi pour éviter la suite de la discussion. » Ils ont partagés tant de choses que le Blackheart reconnait les signes : le changement de l'expression sur son visage, la raideur de son corps, l'éloignement entre elle et lui. C'était justement ce qu'il voulait éviter. Il n'y avait pas réussi et il en était le principal fautif. Pourquoi était-ce si compliqué pour eux de parler à cœur ouvert ? De quoi pouvaient-ils bien avoir peur, dans le fond ? « Tu pensais que je ne le saurais jamais ? » Bien-sûr que non. Il secoue négativement la tête. Son but n'avait pas été de le lui cacher. C'était bien la peine de se montrer honnête aujourd'hui pour entendre de pareilles pacotilles. « Non. Je voulais juste éviter que tu l'apprennes d'une mauvaise façon. » Cela sous-entend : en les croisant à deux dans la rue, en rencontrant Rose chez lui par inadvertance, de la part d'une tiers personne. Alix devait l'entendre de sa bouche à lui et à lui seul. « En même temps, on a notre fille qui est à deux pas d’ici qui nous rappelle que ce que l’on a eu était beau. Et ce qui fait que tu auras toujours une part de toi en moi. Qu’on le veuille ou non. » Exactement. Il remerciera toujours Alix de lui avoir fait ce cadeau, le plus beau de toute son existence. Victoria est la prunelle de ses yeux, son diamant brut, sa véritable raison de vivre. « Parce que c’était un adieu…? Pardon. Tu as raison il faut qu’on avance. » Pour lui, oui. Ca l'était. C'était sa manière de clôturer leur relation. Malheureusement, il a la désagréable intuition qu'Alix n'était pas sur cette même longueur d'onde. « Je t'aurai tout donner Alix. Tout. Mais je suis plus en capacité de faire ça maintenant. Déjà parce que je me dois de protéger Vicky, mais moi-même aussi. » Dans un coin de sa tête, il y a toujours une petite alarme qui se met à sonner de temps en temps. Et si Alix refaisait ses valises et repartait loin d'ici ? Et si elle prenait Vicky avec elle, qu'elle l'emmenait loin de lui ? Et s'il se remettait à l'aimer trop fort, qu'est-ce qu'il deviendrait ? « J'ai tenu le coup pendant toutes ces années pour ma fille, parce qu'il était hors de question qu'elle soit abandonnée à nouveau. Essaie de te mettre à ma place, au moins une fois, à tous les efforts que j'ai du fournir pour éviter de sombrer. Ca n'a pas été facile Alix, ça ne l'a jamais été. » Il en a passé, des soirées, à attendre que Vicky tombe de fatigue pour pouvoir pleurer, en silence afin d'essayer de tirer un trait sur sa vie de couple d'avant. Il en a passé aussi, des heures entières, à se demander pourquoi elle était partie. « Alors, oui, c'était un adieu pour moi. J'ai mis fin à l'histoire, définitivement. » Non sans difficulté. Putain, il pourrait faire preuve de délicatesse. Il devrait prendre des pincettes. Son corps est encore tendu de leur échange, l'image que voit Victoria à cet instant précis doit être bien étrange. Pourtant, elle seule arrive à détendre un peu tout le monde. « Tu sais, Vicky, ton papa et moi, on t’aime très fort. On s’aime très fort aussi, mais différemment. » Ca veut dire quoi, dans le fond, aimer différemment ? Lui-même n'est pas capable de l'expliquer. « Le gui c’est pour les personnes amoureuses qui ont besoin d’une petite touche de bonheur dans leur vie, et nous, on t’a toi. D’accord ? » « Moi je vous aime tout les deux pareil. » Ian serre les poings, se retourne vers la pâte à pizza qu'il avait commencer à travailler. S'il reste, c'est pour Vicky, parce qu'elle le lui a demandé et qu'il ne veut pas la décevoir ou l'attrister. Mais l'envie n'est plus là. « Il faudra lui expliquer. Un jour. Qu’on l’aime. Qu’on l’aime depuis le premier jour. Et que ce n’est pas grave que ses deux parents soient séparés. Je veux bien endosser le mauvais rôle si tu veux. Mais par pitié, ne laisse pas ta … copine avoir un quelconque avis sur notre fille. C’est notre fille. C’est le fruit de notre amour. Et ça, c’est quelque chose qui ne changera jamais. » Il inspire profondément, se mord la langue pour ne pas sortir l'horrible pensée qu'il vient d'avoir. Mais son corps parle pour lui-même, ses muscles se contractent et il finit par donner un coup de poing dans la pauvre pâte qui n'avait rien demandé à personne. « Putain, Alix. » Il se tourne vers elle, les yeux emplis de larmes. C'est bien l'une des rares fois où il est aussi émotif. « Tu sais pourquoi ça semble si facile pour Vicky d'être avec toi ? Parce que je t'ai toujours, TOUJOURS, fait passer avant tout le monde dans sa vie. » Il a trouvé toutes les excuses possibles et inimaginables pour expliquer les raisons de sa non-présence. Il ne lui a jamais caché qui était sa mère. Il a toujours répondu à toutes ses questions, même celles qui brisaient un peu plus son cœur. Il voulait qu'elle ait une belle et jolie image de sa mère et c'est ce qu'elle a eu. Pourtant, il aurait très bien pu faire l'inverse. « Alors, s'il-te-plait, viens pas me dire maintenant comment je dois éduquer ma fille. J'ai fait ce qu'il y a de mieux pour elle et c'est ce que j'essaie de continuer de faire. Alors si je juge que Rose doit jouer un rôle dans la vie de Vicky, elle en jouera un. » Mais il ne faut pas être con pour voir que sa petite-amie aurait déjà un certain statut s'il l'avait vraiment souhaité. Au contraire, il fait bien attention à ne pas mélanger Rose et Vicky. « Foutu décalage horaire, ça me rend fou ! » La fatigue ne lui va pas. Il finit par abandonner la pâte à pizza, le regard d'Alix et s'assoit sur l'une des chaises présentent dans la cuisine pour souffler un bon coup. « Vas-y, dis-moi de partir. » C'est une punition qu'il mérite amplement.

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Dim 14 Mar - 21:12
Alix se renfrogne et rentre la tête dans ses épaules, ne serait-ce qu’un peu. Elle sait qu’il la connaît par coeur, elle sait qu’il parvient à remarquer les sourcils froncés, les mains qui se lient entre elle, les doigts qui jouent entre eux de façon nerveuse. Ses soupirs quand elle ne parvient pas à faire quelque chose. Il connaît tout d’elle, comme elle connaît tout de lui malgré les années qui sont passées, malgré l’eau  qui a coulé sous les ponts. Elle le connaît, elle sait lire en lui comme dans un livre ouvert. Ce qu’elle n’avait pas prévu par contre c’était qu’il lui annonce ça. Et son coeur se brise un peu mais elle n’a pas le droit de ressentir cette sensation, elle n’a pas le droit de lui dire qu’elle est blessée -même si elle l’est- parce qu’elle a perdu le droit de se plaindre dès lors qu’elle a foutu le camp, elle s’humidifie les lèvres, déglutit un peu et ferme machinalement ses mains en forme des poings avant de les rouvrir « C’est sûr que je préfère l’apprendre de ta bouche que de te croiser avec elle quand je te ramène Victoria. » Parce qu’elle ne se leurre pas, la routine va revenir, une semaine chez maman, une semaine chez papa. Le mardi soir chez l’un, le mercredi chez l’autre. Les vêtements oubliés, les cahiers délaissés, les peluches en double, les jouets en double à Noël. Tout va revenir et Alix, ça lui brise le coeur. De savoir que sa fille grandira, évoluera dans un monde étrange à cause d’elle. Adieu, elle n’aurait jamais pensé qu’ils se quitteraient de cette façon, elle n’aurait jamais pensé qu’ils auraient à se dire adieu. Mais elle était naïve de croire que tout aurait recommencé comme avant. Elle qui avait étouffé, elle qui se sentait emprisonné dans leur relation, elle qui avait l’impression que tout allait de travers, qu’ils finiraient par s’entretuer, par se détester. Pourquoi auraient-ils recommencés là où tout s’était arrêté ? Protéger Vicky ça lui sonne étrange à l’oreille, elle s’humidifie les lèvres et sent ses muscles qui se contractent alors qu’elle pose ses mains à plat sur le plan de travail « Protégez Vicky de quoi exactement ? » D’elle ? Du monstre qu’elle est parce qu’elle l’a abandonné il y a des années ? Du monstre qu’elle est parce qu’elle a osé lui donner un rein ? Alix ne supporte pas de l’entendre parler de protection alors qu’elle a tout fait pour la protéger, c’est elle qui a subi les hauts et les bas de Vicky, c’est elle qui est allée au rendez-vous, la boule au ventre de peur que sa gamine fasse un rejet. Elle a tellement mal au coeur de l’entendre dire ça, mais elle ne montre rien, ses mains qui continuent de s’appuyer sur le plan de travail. Et vicky arrive une fois de plus à détendre l’atmosphère à sa façon. Alix tente de lui expliquer mais les mots sont maladroits, trop de maladresse, le coeur qui manque de bondir de la poitrine à chaque fois qu’elle pose le regard sur sa fille. Et quand elle repart, elle a l’impression de respirer de nouveau. Elle ne peut s’empêcher de lui dire ce qu’elle pense de la personne qui partage sa vie, quand bien même elle peut être très gentille, elle n’a pas envie qu’elle interfère dans la vie de sa fille, dans leur vie de parents entre parenthèses. Et elle l’écoute déverser sa haine, elle l’écoute d’une oreille attentive mais elle ne le regarde pas, elle n’a pas envie de le regarder. Le regard qu’elle baisse sur le sol de sa cuisine pour ne pas poser son regard sur lui. Quand il lui demande partir, elle secoue la tête et elle lui répond sèchement « Je t’ai jamais dit de me faire passer devant tout le monde dans sa vie. Je t’ai jamais demandé de me glorifier devant Victoria. Tu aurais pu lui dire que je suis partie parce que j’étouffais, parce que j’étais une connasse sans coeur, je ne t’en aurais pas voulu. Mais je suis revenue maintenant. » Elle souffle un peu, tente de ne pas trop élever la voix. « Tu peux donner le rôle que tu veux à Rose, Marguerite, Jacinthe quoi que soit son nom, mais je suis la mère de Victoria. C’est moi qui prend les décisions quand je dois en prendre. C’est moi qui l’ait porté pendant neuf mois, moi qui ait supporté les contractions, les coups en pleine nuits, les nausées le matin. Pas elle. » Elle le regarde et regarde la pâte à pizzas. « Tu pars si tu veux, tu vas la retrouver si tu veux mais ce n’est certainement pas moi qui explique à Victoria pourquoi tu dois t’en aller. » Elle regarde autour d’elle et elle se dirige jusqu’au frigidaire pour aller attraper du fromage qu’elle se met à couper en tremblant avant de lâcher les couteaux sur le plan de travail, ses deux mains qu’elle pose sur ses yeux pour s’éviter de pleurer « Victoria n’a pas besoin qu’on se déchire ainsi. Elle a besoin de soutien, elle a besoin qu’on l’aime. Alors reste s’il te plaît. Faisons cette pizza et on en parle plus. » murmure t-elle en essuyant la larme solitaire qui s’est frayé un chemin le long de sa joue. Si seulement elle avait su.

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Dim 21 Mar - 11:24


I don't know what to say
WESTHEART ☽ Girl, said he keeps on playin' games, and his lovin' ain't the same. I don't know what to say, but what a shame. If you were mine you would not get the same. If you were mine you would top everything, suicide in the drop switchin' lanes


Rose. Pourquoi avait-il amener Rose dans toute cette conversation ? Il savait qu'il devait en parler à Alix et à sa fille, mais finalement, le réveillon de Noël ne semblait pas le moment idéal. « C’est sûr que je préfère l’apprendre de ta bouche que de te croiser avec elle quand je te ramène Victoria. » Ian se retient de lever les yeux ciel. Alix se trompe totalement sur lui. Il n'est pas ce genre d'homme. Rose viendra chez lui uniquement quand la situation sera claire avec tout le monde et cela implique donc en grande partie Vicky. Or, pour le moment, il ne voulait pas ajouter ce nouvel élément dans la vie de sa fille. Il n'était pas prêt pour cela, et Victoria non plus. Et puis, ils avaient vécut dans de temps ensemble, rien qu'à deux, que casser cette dynamique l'effrayer grandement. Ian ne voulait pas briser la relation privilégié qu'il a avec son enfant. « Protégez Vicky de quoi exactement ? » Les yeux de la brune deviennent luisants, sa voix chevrote un peu. Il l'a blessé. Il s'en rend compte. Mais c'est la vérité. « Des sales coups que la vie peut faire. », qu'il commence à dire avant de s'embrancher un peu plus dans le sujet. « T'as plus le droit de partir, maintenant que tu fais partie de sa vie. » Voilà, de quoi il veut protéger Victoria. Non pas de sa mère de manière générale, mais des désillusions que la vie offrent, des abandons, de la méchanceté des autres, de ces foutus tarés sur la route qui lui font faire des cauchemars horribles. Malgré la venue de Vicky dans la cuisine, tout finit par déraper. Ian explose. Il vide une partie de son coeur. Il sait qu'il brise celui d'Alix au passage, mais le sien en fait de même. Il y a tant de choses qu'il a gardé enfoui au fond de lui qui voudraient désormais sortir. Cependant, ce n'est jamais le moment et le manque de délicatesse du jeune homme n'aide en rien. « Je t’ai jamais dit de me faire passer devant tout le monde dans sa vie. Je t’ai jamais demandé de me glorifier devant Victoria. Tu aurais pu lui dire que je suis partie parce que j’étouffais, parce que j’étais une connasse sans coeur, je ne t’en aurais pas voulu. Mais je suis revenue maintenant. » C'est vrai. Il avait fait cela de lui-même. C'est lui qui l'avait voulu, et c'était lui qui méritait une baffe. « C'est pas à moi de lui dire les raisons de ton abandon. » C'est pas à lui de payer les pots cassés. « T'es revenue... Pour combien de temps Alix ? » Elle ne pourra jamais promettre que se sera pour toujours. Ian n'y croira jamais. Il a et aura toujours une partie de doute en lui. Elle est partie parce qu'elle étouffait. Peut-être qu'elle ressentira la même pression dans un mois, un an, dix ans. « Tu peux donner le rôle que tu veux à Rose, Marguerite, Jacinthe quoi que soit son nom, mais je suis la mère de Victoria. C’est moi qui prend les décisions quand je dois en prendre. C’est moi qui l’ait porté pendant neuf mois, moi qui ait supporté les contractions, les coups en pleine nuits, les nausées le matin. Pas elle. » La colère de Ian bouille en lui. S'il devait se métamorphoser, il serait actuellement une cocotte-minute, prêt à imploser. Il a même l'impression d'entendre son coeur battre dans ses tympans. « Et c'est moi qui me suis levé chaque nuit pour lui donner le biberon, qui lui ai changé ses couches, qui lui ai appris à marcher, à faire du vélo, qui l'ai inscrite aux cours de danse, qui lui ai appris à écrire et à lire, qui l'ai bordé chaque soir dans son lit ! T'as peut-être porté un enfant pendant neuf mois, t'as rien fait d'autre que de lui donner un rein pour elle vivre jusqu'ici. » Ian a été le seul à prendre des décisions avant qu'Alix ne revienne. Il sera toujours reconnaissant à la brune d'avoir  sauver sa fille. Mais le voilà le gros problème : à ses yeux, c'est sa fille. Pas celle d'Alix, pas celle de Rose. « Tu pars si tu veux, tu vas la retrouver si tu veux mais ce n’est certainement pas moi qui explique à Victoria pourquoi tu dois t’en aller. » Désormais assis sur une chaise, Ian utilise ses maigres connaissances en zenitude pour essayer de retrouver son calme. Putain... Pourquoi ne pouvait-il tout simplement pas profiter de Vicky et essayer de faire abstraction de toutes ces émotions tempétueuses envers Alix ? Eh merde, elle a raison en plus. « Victoria n’a pas besoin qu’on se déchire ainsi. Elle a besoin de soutien, elle a besoin qu’on l’aime. Alors reste s’il te plaît. Faisons cette pizza et on en parle plus. » Il inspire une grande goulée d'air, se redresse, ravale ses larmes. « Ok. » On en parle plus. « Je vais dire à Vicky de t'aider. Je suis meilleur à préparer une table. » Finalement, la présence de Victoria toujours autour d'eux aura réussi à calmer un peu les maux. « C'est le premier noël qu'on fête, ensemble, en famille. C'est trop bien ! » Ian n'avait pas réussi à sourire face à cette phrase pourtant douce et mignonne. Il s'était simplement contenté de lui déposer un baiser sur le front et de lui ordonner d'aller se coucher, avant de partir, les mains dans les poches et l'esprit embrouillé par cette soirée.

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