25 décembre 2020
un peu avant minuit

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La journée n'avait pas été aussi catastrophique qu'elle le pensait, ses parents étaient arrivés vers onze heures, elle avait été ravie de voir dans leur yeux cette sorte de fierté qu'elle ait réussi à ne rien brûler en préparant la cuisine. Dgee était douée dans certains domaines mais s'il y en avait bien un dans lequel elle n'excellait pas c'était pour préparer à manger, bon elle s'était nettement améliorée depuis quelques années grâces aux précieux conseils d'Angie, mais aujourd'hui elle avait voulu faire les choses dans les règles et tout faire elle-même. Heureusement qu'ils n'étaient que trois et pas tout un régiment comme la soirée de la veille. Elle s'était surprise à bien profiter de sa soirée, à part quelques moment ou elle se sentait plus tristes mais elle ne l'avait pas montré, il était impensable pour elle de ruiner la soirée de Noël de son filleul. Seul Karl avait été témoin de quelques bribes d'humeur maussade lorsqu'ils s'étaient retrouvés tous les deux à fumer sur la terrasse, il avait lâché qu'il passerait le lendemain, mais avec Karl, elle ne savait pas s'il s'y tiendrait ou si cela sortirait de son esprit.

Après avoir mangé, s'être échangé des cadeaux, elle avait passé du temps avec son père qui était plus que ravie du résultat du projet musical qu'il lui avait confié. Au final, une belle journée en famille, avec bien sûr quelques larmes en pensant à sa sœur, en évoquant des souvenirs des Noëls de leur enfance, mais que des bons souvenirs. Il était plus de dix-sept heures lorsqu'ils étaient partis, son père devait retourner à Los Angeles et sa mère l'accompagnait quelques jours. Remontant à l'étage du salon, elle sourit en posant ses yeux sur sa harpe, elle avait fait plaisir à sa mère en jouant un des morceaux qu'elle préférait, un solo de Donizetti tiré de l'opéra Lucia di Lammermoor. À part pour ses parents, il n'y avait que lorsqu'elle était seule qu'elle jouait des morceaux classiques sur son instrument, une sorte de jardin secret. S'installant derrière l'instrument elle joua seule le même morceau, enchainant ensuite sur des pièces de Smetana qu'elle aimait plus que tout. Elle passa près de deux heures à faire résonner les cordes dans la pièce. La musique, pour Dgee il n'y avait rien de mieux pour s'évader et ce encore plus depuis qu'elle était clean.

C'est quand tout redevint calme qu'elle ressenti ce vide, la journée s'était bien passée, mais désormais elle était seule avec ses pensées et elle savait qu'elle risquait de se morfondre, comment pouvait on passer une soirée aussi agréable et rempli de joie un soir et presque déprimer le lendemain soir ? Après avoir lézardé dans sa baignoire une bonne partie de la soirée, c'est vêtue d'un de ses nombreux t-shirt bien trop large à l'effigie d'un groupe avec qui ils avaient sans doute partagé une scène en festival, et d'un pantalon de flanelle rouge à motifs écossais qu'elle se rendit dans la cuisine, faisant chauffer de l'eau pour un thé, et sortant du frigo le reste du gâteau que sa mère avait apporté. S'installant à la table de la cuisine, elle y planta sa fourchette en jetant un œil sur l'horloge lorsque l'on sonna à la porte avant qu'elle n'entende des pas dans l'escalier. Peu de personne pouvaient entrer de la sorte chez elle, ses, parents, Alfred et Angie avaient une clé.

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PIVETTE

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Il lui avait promis qu’il serait là, qu’il passerait la voir en cette supposée belle journée. Il savait que pour elle, ça pouvait être aussi dur que pour lui. C’était le genre de moment de l’année qui aurait très bien pu cesser d’exister et ça aurait été bien ainsi.  Karl était bien connu pour ses sautes d’humeur, mais jamais atteignait-il un état au dépressif qu’en ce temps des fêtes. Il avait beau tenter de paraitre aussi jovial qu’à son habitude et ça fonctionnait face à 99% de la population, mais le 1% que représentait son groupe, sa famille, savaient très bien comment il était réellement ; dénué de motivation d’être. C’est pour ça qu’il a bien passé proche d’abandonner l’idée de se présenter chez Dgee, mais il savait qu’elle avait autant besoin d’elle qu’elle pouvait avoir besoin de lui. Il était donc sorti pour se motiver un peu. S’il était déjà en dehors de chez lui, ça allait peut-être le convaincre de faire la distance qui les séparait.

À environ dix-huit heure, il avait enfilé ses bottes ses et son manteau pour aller marcher au-travers de Manhattan. Il déambulait sous la neige à regarder les gens s’amuser et profiter de la vie. Il enviait bien l’insouciance et le bonheur que les gens pouvait ressentir durant le temps des fêtes. Karl lui avait perdu cette chance il y a bien longtemps. La magie des fêtes que jadis il avait pu ressentir s’était effacée brutalement et même si beaucoup d’années s’étaient écoulées depuis, il n’avait pas réellement réussi à remplir ce gouffre. Avait-il assez essayé ? Avait-il abandonné trop vite ? C’était dur à dire. Mais c’était ainsi qu’il était rendu et il avait cet impression qu’il ne pouvait pas y changer grand chose. Alors il acceptait tout simplement son état d’esprit et ne faisait pas grand chose pour changer la donne. Les heures s’étaient écoulées lentement, mais rapidement avant sans qu’il ne s’en rendent compte. Son corps était glacé par le vent du nord, sa chevelure était trempée par la neige. Il était peut-être temps qu’il tienne sa promesse et aille rejoindre Dgee. Il soupira longuement, soupire qui était rendu visible par la fraicheur de la nature. Il n’avait qu’une envie, se rouler en boule dans son lit et ne plus en sortir. Tu feras ça, mais dans son lit à la place. Ça lui semblait être un bon compromis.

Il se rendait donc vers la demeure de la jeune femme sans trop y réfléchir. Valait mieux laisser son esprit libre et vide plutôt que l’empire de mille et une pensées. Il mit une bonne heure à s’y rendre, s’étant plus tôt éloigner de sa destination. Lorsque rendu, il sonnait pour annoncer son arrivé, mais utilisa la clé laissée à Angie pour entrer. Il enleva ses bottes et son manteau pour ensuite gravir les escaliers. Bien que démuni de son attirail hivernal, la rougeur causé par le froid sur ses joues et les gouttes d’eau qui coulaient de ses cheveux pour tracer leur chemin le long de son visage venaient trahir son état, donnant une idée du nombre d’heures qu’il avait pu passer dehors. Il s’était arrêté à l’entrée de la cuisine où il aperçu Dgee. Il la regarda un moment avant de décider d’aller s’installer au-près d’elle. Désolé du retard… lui dit-il d’une voix affaiblie par le froid, comme si ses cordes vocales avaient commencées à se paralyser en ayant trop froid.

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Lorsqu'elle voit Karl apparaitre à l'entrée de la cuisine, un large sourire illumine son visage le temps qu'il vienne s'installer en face d'elle, s'excusant pour son retard. "J'ai cru que tu m'avais oubliée …" Savoir qu'il était venu, représentait plus qu'il ne pouvait l'imaginer, surtout qu'elle savait à quel point cette période était pénible pour lui aussi. Ne le voyant pas venir elle s'était dit qu'il avait changé d'avis et avait voulu rester seule, elle était d'autant plus touchée qu'il vienne la rejoindre. En l'observant elle remarque immédiatement ses cheveux mouillés, et les rougeurs sur son visage, laissés par les morsures du froid.  À cause de ses particularités il ne sentait rien, ça pouvait sans doute avoir du bon de temps en temps mais le plus souvent il se mettait en danger pour rien et là à voir son état il avait du marché un moment dans le froid avant d'arriver chez elle. Posant sa main sur la sienne elle pu rapidement découvrir qu'elle était glacée, vérifiant également son visage en posant le revers de sa main sur sa joue elle soupira doucement. "Reste pas comme ça tu vas geler sur place, va prendre une douche chaude, pendant ce temps j'regarde si j'ai pas des fringues à toi qui trainent quelque part, j'nous prépare à boire et j'te rejoins." De son regard, et pointant du doigt les escaliers qui montait aux étages supérieurs elle lui fait comprendre qu'il n'était même pas la peine de discuter sur ce point.

Après l'avoir vu disparaitre dans l'escalier, elle se lève à son tour et ouvrant les placards elle sort du miel, du citron qu'elle met à chauffer dans une casserole avec un peau d'eau, fouillant dans le fond du placard elle attrape une mignonnette de rhum, une fois le mélange chaud, le répartissant dans deux tasses, elle verse quelques gouttes uniquement dans sa tasse et le reste dans celle de Karl. Posant la mignonnette vide à côté des tasses, elle en envoie une photo à Alfred, il sait mieux que personne ce qui se trouve dans ses placards et elle ne veut pas subir un interrogatoire lorsqu'il verra que la mini bouteille a disparu, alors autant prendre les devants. Seulement pour le grog, promis. Joyeux Noël !!

Montant les étages, elle entendit l'eau couler dans la salle de bain, posant les deux tasses sur la table de nuit. Elle fouille dans le dressing pour voir ce qu'elle trouve lui appartenant, ce n'est pas rare qu'il oublie des choses que ce soit chez elle ou en loges après les concerts. Déposant le peu qu'elle trouve à l'entrée de la salle de bain, ajoutant une des nombreuses robe de chambre volées dans une chambre d'hôtel, elle revient dans la chambre et s'emmitoufle dans un grand plaid avant s'allume une cigarette qu'elle fume la fenêtre ouverte. Elle laisse les volutes de fumées s'échapper dans la nuit et frisonne à la simple idée d'imaginer Karl marcher dans ce froid. Entre sirènes et bruits caractéristiques de la nuit new yorkaise, elle entend les cloches de l'église sonner minuit. Le temps de finir sa cigarette et prendre quelques gorgées du grog, elle referme la fenêtre est voit Karl sortir de la salle de bain quelque minutes plus tard, se levant le plaid toujours sur les épaules elle lui tend la deuxième tasse. "À la tienne birthday boy !" Ça y est cette fois Noël était terminé, il était temps de passer à d'autres célébrations.  

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PIVETTE

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Karl lui fit un léger sourire, toujours engourdi par le froid. Lui-même ne pensait pas être au rendez-vous en ce soir de Noël. Il se demandait encore ce qui l'avait poussé à faire tout ce chemin jusqu'à chez elle. Mensonge. Il savait très bien ce qui l'avait poussé en fait. Il navait juste pas encore réussi à se convaincre de se fait, à se faire entendre la raison. C'était bien plus facile pour lui de rester dans l'ignorance que de voir la vérité en face.

Un soupire se faufilla entre ses lèvres. Il n'avait pas senti les effets du froid certes, mais il savait bien que ça n'avait rien de bon pour son corps... Il hocha lentement la tête à l'ordre qu'elle lui donna. Il se leva donc et traina les pieds sans entraint jusqu'à l'escalier. Il regardait les marches avec un grand manque de motivation. C'était plutot rare que ça arrivait, mais là, il pouvait sentir la fatigue dans ses muscles. Le froid avait commencé à les gruger, il avait bien fait de finalement rentrer.

Il monta enfin les escaliers pour se rendre à la salle de bain. Il alluma l'eau et ajusta la temperature pour en faire émaner la vapeur. Il avait pris un instant pour observer son visage dans le miroir, celui-ci était rouge, on pouvait y voir l'effet du froid. Tu devrais faire plus attention a toi Quentin... Il se défit de ses vêtements et entra dans la douche. Il n'y resta pas longtemps, juste assez pour se rechauffer et se perdre dans ses pensées l'espace de plusieurs minutes. Ce qu'il détestait se sentir ainsi, triste, détruit et inutile. Il avait cette impression de ne rien pouvoir faire pour se sentir mieux. Faux.. En fait, il y avait une chose qu'il pouvait faire, mais il n'arrivait pas à s'y resoudre. Il avait trop peur que s'il se décidait à le faire et que c'était un échec, ça détruirait tout ce qu'il avait bati. C'était trop risqué à son avis pour le faire.

Apres de longues minutes de réflexion, il s'était enfin décidé à sortir de sous l'eau. Il s'arma d'une serviette pour se sécher et l'enroula autour de sa taille. Dgee devait lui trouver des vêtements à mettre alors il devait bien voir si elle avait trouvé quelque chose. Connaissant l'habitude de Karl à toujours oublier quelque chose partout, il se doutait bien qu'elle lui en trouverait. Comme de fait, en ouvrant la porte, il vit des vêtements lui appartenant posés devant la porte, ainsi qu'une robe de chambre. Il prit donc cette offrande et s'habilla. Il alla ensuite rejoindre son hotesse dans la chambre de cette derniere. Il avait haussé un sourcil à ce que lui avait dit Dgee.. Alors Noël était officiellement fini? Il ria silencieusement en prenant la tasse qui lui était offerte et leva brièvement cette dernière avant d'en prendre une gorgée. Merci bien. Je dois t'avouer que je suis bien content que Noël soit fini. Meme si ca veut dire que je vieillis. Alors, c'est quoi mon cadeau? Il demandait ça sans vraiment s'attendre à quoi que ce soit. Bien qu'il aurait une certaine chose qu'il aimerait avoir...

Il mordilla légèrement sa lèvre inférieure, comme à chaque fois que quelque chose le tracassait. Pour quelqu'un comme lui qui avait pour habitude de toujours dire tout ce qui lui passait par la tête, pourquoi était-ce si difficile de laisser aller sa grande gueule et étaler le fond de sa pensée en ce moment même? Le brun s'était assis sur le lit, au pied de celui-ci et observait son double. Oui son double, car il avait entièrement conscience qu'elle était une réplique de lui, c'était lui, mais en femme. Il était la version homme de cette personne. Il la regardait d'un air pensif, l'incertitude et une touche de stress dans ses yeux était à peine visible, mais assez pour qu'une personne qui le connaissait si bien puisse s'en rendre compte. Il faut de lancer, il te faut en avoir le coeur net. Il passa une main dans ses cheveux pour dégager ceux-ci de son visage et inspira un bon coup. Il tapota la place à côté de lui pour inciter sa comparse à y prendre place. Je m'excuse d'avance si ça paraît trop sérieux et que ça te stresse, mais je crois qu'il faut qu'on parle.

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L'observant prendre la tasse et en avaler une gorgée après un haussement de sourcil lorsqu'elle lui avait souhaité son anniversaire, c'était à son tour de sourire, il avait cet effet sur elle et elle ne savait pas comment le prendre. Sa présence, le fait qu'il soit venu ce soir pour beaucoup ce n'était rien, qu'une preuve d'amitié de plus mais il y avait quelque chose qui n'était pas comme d'habitude depuis quelque temps et elle ne se l'expliquait pas. Ou plutôt elle ne voulait pas se l'expliquer. Répondant simplement à sa question elle tenta de le rassurer. "T'inquiète, le froid ça conserve tu vieillis pas ! Et pour Noël, on est tranquilles pour un an maintenant que c'est passé !" Elle ne répondit pas lorsqu'il lui demanda quel était son cadeau d'anniversaire, elle en avait envie pourtant de lancer l'une de ses phrases équivoques qui était devenu un véritable jeu entre eux, mais elle ne le fait pas, pas aujourd'hui, elle n'avait plus envie de jouer, Dgee se contentant de lever les yeux au ciel alors qu'il se dirigeait vers son lit et s'y assit sur le bord.

Elle ne mit pas longtemps avant de remarquer que quelque chose semblait le tracasser, plus que le simple fait d'avoir marché des heures dans le froid en plein mois de décembre. Elle le connaissait et savait que lui demander ce qu'il y avait n'était pas la bonne méthode avec lui. S'il veut parler il parle et si ce n'est pas le cas, bon courage à celui qui arrivera à lui faire cracher quelques mots. Avalant quelques gorgées de son breuvage, restant inhabituellement silencieuse elle l'observait, la douche semblait lui avoir faire du bien son épiderme n'était plus aussi rougi que lors de son arrivée, quand il était là c'était plus fort qu'elle, même s'ils ne disaient rien, elle l'observait comme quelqu'un qui cherchait les différences entre eux. Ils étaient pareils, combien de fois avaient ils entendus que ce soit par les fans, les médias ou mêmes leurs amis, qu'ils se ressemblaient presque trop, qu'ils étaient la version masculine et féminine d'une même personne. Elle aimait ça, ils le cultivaient presque, mais depuis quelques temps cela faisait son chemin d'une autre manière dans ses pensées.

Si elle avait le moindre doute quant à un quelconque malaise elle pouvait s'en convaincre en le voyant se mordre doucement la lèvre inférieure, ce geste elle l'a vu le faire des milliards de fois, mais là, elle sait que c'est parce que quelque chose le tracasse, elle ne dit rien et s'installe à ses côtés quand il tapote le lit pour qu'elle le rejoigne. Elle a envie de le prendre dans ses bras, de le serrer contre elle mais elle sent que ce n'est pas le moment. Lorsqu'elle entend ses paroles, son sang de fait qu'un tour et c'est désormais elle qui stresse à l'idée de ce dont il veut parler. Ça fait longtemps qu'elle ne l'a pas vu si sérieux, elle se contente de poser sa tasse sur la table de nuit, prendre celle de Karl de ses mains et de faire de même avant de prendre sa main dans la sienne, la serrant doucement, posant son regard sur lui elle attend, anxieuse. "J'suis là, je n'irai nulle part, dis-moi ce qui se passe dans ta tête !"

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PIVETTE

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Un petit rire se laissa entendre de la par de Karl.  Elle avait ce certain don de mttre une petite touche de bonne humeur dans son esprit préoccupé. Oh j'en déduis que les promenades hivernales sont à garder dans mes bonnes habitudes ? Il savait très bien qu'elle ne l'encourageait pas à continuer de se promener ainsi sans être bien vêtu, loin de là. Il savait lui-même que ce n'était pas la plus intelligente de ses idées, mais parfois, c'était plus fort que lui. Une fois qu'il prit place sur le lit, son stresse semblait ne faire qu'augmenter. Pour une quelconque raison, la voir là, devant lui, semblait lui amener une certaine motivation, sans pour autant le rassurer. Il faut qu'il parle. Plus il y pense, plus il a cette impression que garder le silence va le tuer à petit feu et ça, il n'en a pas envie. Mais serait-il vraiment prêt à ruiner quelque chose d'aussi important juste pour en avoir le coeur net? Il n'en est même pas sûr. Il prit deux ou trois gorgées de son breuvage, comme pour se donner du courage, et invita son interlocutrice à s'asseoir à côté de lui. Il prononça cette phrase qui ne lui donnait plus aucune possibilité de faire marche arrière.

Il poussa un soupir quelque peu saccadé par le stress alors qu'elle lui enleva sa tasse pour prendre sa main et la serrer doucement. Il se permit de serrer la sienne à son tour. En l'entendant lui dire ce qui se passait dans sa tête, les pensées de Karl se chevauchaient sans vraiment faire de sens. Par où commencer ? Il n'en avait aucune idée. Il avait toujours été meilleur pour s'exprimer avec la musique, bien plus qu'avec ses paroles. Et pourtant, en ce moment précis, seuls ses mots allaient pouvoir servir pour exprimer ce qu'il ressentait. Il leva les yeux pour plonger son regard dans celui de Dgee. La regardant ainsi, plusieurs pensées longtemps refoulées refaisaient surface. Je.... J'ai aucune idée de par où commencer.. Il était perdu comme il ne l'avait jamais été, pas depuis plusieurs années. Il ferma brièvement les yeux en tentant de se calmer un peu et ajouta ; Le fait est que j'ai peur de la réaction que tu pourrais avoir... Il était bien rare pour Karl de faire par de ses sentiments, de ses peurs surtout. Mais là, cette peur de la faire fuir et de tout perdre était bien trop présente pour qu'il ne puisse l'ignorer. Elle le grugeait de l'intérieur et ne faisait que grandir. Dis moi que peu importe ce qui arrive, tu ne m'abandonneras pas... Il avait vraiment besoin de l'entendre le dire avant de pouvoir continuer. Sa peur d'être n'était pas nouvelle, ce n'était pas un secret pour qui que ce soit dans son entourage après tout, mais cette fois, c'était différent qu'à son habitude.

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En un peu plus de quinze ans, Dgee avait vu passé Karl par tous les états et pourtant le voir aussi stressé que ce soir était une première. Ils en avaient vu de toutes les couleurs ensemble, les hauts, les bas, les plus grands succès du groupe et les pires frasques, c'est comme si tout ce qui comptait dans leur vie devait se faire avec l'autre dans les parages. Mais le voir comme ça, aussi insécure disant en la regardant dans les yeux ne pas savoir par où commencer, avoir peur de sa réaction lorsqu'il lui aurait parlé, elle commençait sérieusement à s'inquiéter. Tant de pensées lui traversaient l'esprit lorsqu'elle entendait ses mots quelle avait presque peur qu'il lui annonce qu'il veuille tout arrêter, qu'il veuille quitter le groupe, la quitter elle, intérieurement elle bouillonnait elle avait envie de hurler de ne pas partir si c'était ce à quoi il pensait. Mais lorsqu'il détourna le regard et lui demanda le lui promettre que quoi qu'il arrive elle ne l'abandonnerait pas, elle cru perdre pied. Comment est-ce qu'il pouvait imaginer une seule seconde qu'elle pourrait le laisser, le connaissait la peur de l'abandon dont il pouvait souffrir depuis longtemps elle l'avait toujours connu comme ça. Combien de fois elle l'avait rassuré à ce sujet, que ce soit quand Edge composait de son côté pour des films et qu'il avait peur qu'il décide de ne plus bosser avec eux. Quand Tony a disparu après son overdose et qu'il a fallu lui faire comprendre qu'il reviendrait, même si elle aussi avait besoin d'être rassurée mais ne le montrait pas. Quand elle-même était partie en désintox et qu'elle avait été privé de communication au début, ce qui lui avait été le plus pénible c'était de ne pas pouvoir parler à Karl et lui assurer qu'elle reviendrait.

Depuis quelques temps elle ne l'avouait pas mais c'est elle qui avait besoin d'être rassurée, elle se sentait vraiment bien quand il était là que ce soit lorsqu'ils n'étaient que tous les deux et que le reste du monde ne semblait plus exister, ou qu'ils étaient avec le reste du groupe, à faire ce qu'ils faisaient de mieux, créer, composer, jouer et faire rêver avec leur musique. Elle ne sait pas quand ces pensées s'étaient insinuées dans son esprit et surtout s'étaient frayer un chemin jusqu'à son palpitant, elle avait peur d'y faire face, elle avait peur de parler et de le regretter, elle préférait se taire et garder pour elle ce qu'elle n'était pas certaine de vouloir laisser éclater au grand jour. Serrant la main un peu plus fort dans la sienne, elle posa son autre main sur le menton du musicien, le forçant à tourner le visage vers elle. Se forçant à lui parler de la manière la plus calme et douce qu'elle pouvait, malgré cette inquiétude qui lui rongeait les entrailles elle lui répondit. "Regarde-moi !" Portant la main qui tenait celle de Karl jusqu'à son visage elle y déposa un baiser sur le dos de la main de son double avant de continuer. "Tant que tu m'abandonnes pas, je ne t'abandonnes pas ! Tu comptes beaucoup trop pour moi, je serais incapable d'avancer si t'es pas avec moi…" Elle s'arrêtait là, trop inquiète de se laisser dépasser par les mots qu'elle pourrait vouloir lui dire, après tout c'est lui qui avait quelque chose à lui dire, impatiente de savoir ce qu'il avait en tête, même si secrètement elle espérait que cela puisse avoir la même teneur que ce qu'elle se refusait à lui confier.

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PIVETTE

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Il savait qu'il pouvait compter sur elle pour ne jamais le laisser derrière, elle avait toujours été là pour lui, dans les hauts comme dans les bas. Elle avait toujours été là pour le rassurer, lui rappeler que cette famille qu'était devenu le groupe pour lui ne le laisserait jamais tomber, qu'elle ne le laisserait jamais tomber. Il savait pourtant qu'il avait son importance à leurs yeux, il savait que jamais le groupe pourrait s'effacer du jour au lendemain, mais il ne pouvait s'empêcher d'avoir cette peur agrippée à lui. Il avait toujours eu cette impression qu'il ne serait jamais à la hauteur de leurs attentes, qu'ils trouveraient quelque chose de plus important que lui et qu'il finirait aux oubliettes. Ça, c'était le vestige de sa relation avec ses parents. Ils ne sont pas comme eux, ils sont vrai, ils sont là pour toujours. Il avait souvent dû se le répéter.

Son regard était fixé sur elle tel qi'elle lui avait demandé. Il l'écoutait partager sa pensée à propos de lui et l'impossibilité de l'abandonner. Sans qu'il ne s'en rende compte, les larmes s'enchainaient lentement, mais surement, sur ses joues. Elle n'avait probablement pas conscience de ce que ces paroles pouvaient représenter pour lui. Plus qu'elle ne le pensait probablement. Une seule envie le tenait, celle de lui dire tout ce qu'il avait sur le coeur. Mais encore, il avait cette reticense au fait qu'elle puisse ne pas voir les choses du même point de vue que lui. Il hocha donc simplement la tête en restant complètement silencieux. Quand bien même voudrait-il tout avouer, les mots semblaient rester pris dans sa gorge. Il posa alors sa main libre sur la joue de la jeune femme, caressant celle-ci de son pouce et approcha son visage du sien. Il posa ses lèvres contre les siennes dans un baiser qui se voulait bien différent des autres qu'ils avaient pu partager. Il était délicat, sans arrière pensée, presque pur, représentatif de ce qu'il ressentait pour elle. L'espace d'une seconde, son stress avait disparu, ses pensées c'étaient calmées. Ce n'est que lorsqu'il rompit ce baiser après un court instant qu'il revint à son état de doute, étant pourtant étrangement déterminé. J'en peux plus d'ignorer ce que je ressens, de faire comme si de rien n'était. Ça m'a pris beaucoup de temps avant de m'en rendre compte et de m'y faire. J'ai douté un bon moment, mais je crois qu'il faut que je me fasse à l'idée... Ce que je ressens pour toi, c'est plus qu'une simple affection, c'est... Le reste de sa phrase, il n'arrivait pas à la prononcer, elle resta bloqué aussitôt qu'il réalisa tout ce qu'il venait de dire. Il se contenta de rester silence en attendant de voir ce qu'elle oserait lui répondre.

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Ce qu'elle voit, elle n'en a pas l'habitude, voir Karl se laisser aller et apercevoir des larmes couler le long de ses joues ce n'est pas quelque chose qu'elle pensait observer, pas aujourd'hui. Passant le revers de ses doigts sur sa joue pour les chasser délicatement. Dgee est presque surprise lorsqu'elle sent la main de son ami se poser sur sa joue et s'approche d'elle pour échanger un baiser qui n'a rien de commun à tous ceux qu'ils ont pu partager jusqu'ici. Ce qu'elle ressent est aussi étrange qu'agréable et lorsqu'il met fin à ce tendre baiser c'est comme si elle revenait à la réalité, elle aurait donné n'importe quoi pour prolonger cet instant.

Dgee ne s'attendait assurément pas à ce que Karl lui parle de la sorte, c'était une surprise et chaque mot qu'il prononçait se gravait dans sa tête et dans son cœur, elle avait envie de lui dire tellement de choses mais le fait qu'il ne termine pas sa phrase l'en empêchait, elle ne voulait pas se livrer s'il était sur le point de lui dire quelque chose du genre qu'il l'appréciait comme une sœur et que tout allait être différent entre eux, elle sentait que ce n'était pas ça. Cette sensation au creux de son estomac lui disait que cette soirée risquait de marquer un tourant dans leur relation et dans leur vie. Elle se retenait, elle s'empêchait de laisser un large sourire éclairer son visage, elle en mourrait d'envie mais c'était plus fort qu'elle, elle avait trop peur de mal interpréter, de se planter et de finir déçue et détruite. Entremêlant ses doigts à ceux de Karl, elle s'approcha à son tour et appuyant son front contre celui de son double, elle murmura. "Dis le … par pitié arrête de me torturer, je veux te l'entendre dire !" Elle ne pouvait pas lui dire ce qu'elle ressentait, elle ne pouvait pas le verbaliser avant d'être certain de savoir si ce qu'il lui disait était bien ce qu'elle avait en tête elle aussi.

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PIVETTE

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Il avait peur de continuer d'étaler ses émotions, il ne voulait pas ruiner ce qu'ils avaient déjà entre eux. Mais à sa réaction, il avait l'impression qu'il pouvait se laisser aller,dire cequ'il a à dire. Il était temps qu'il se libère de cette pression qu'il s'imposait. Lorsqu'il sentit le front de Dgee contre le sien, ses yeux se fermèrent lentement. Un léger sourire vint prendre la place de son air stressé. Il avait soudainement ce sentiment qu'il ne regretterait pas de passer aux aveux. Avec chance, il apprendrait qu'elle pense la même chose de lui. Il sentit un frisson le parcourir en l'entendant murmurer de lui dire. Il espérait vraiment, de tout son coeur, qu'elle pensait vraiment à ce qu'il avait en tête. Autrement, ça le détruirait. Il laissa sa main glisser jusqu'à l'arrière de sa tête, caressant sa chevelure. Il lui vola un autre baiser avant de finalement reprendre la parole. Je t'aime, Dgee. Je sais pas pourquoi ça m'a pris tant de temps pour m'en rendre compte... Cela étant dit, il se fit par la suite des plus silencieux. Il avait réussi à dire ce qui lui pesait sur le coeur, il n'osait plus rien dire. Il avait une boule dans l'estomac. Putain, t'as l'air d'un adolescent qui son premier amour S'il n'avait pas déjà le front contre celui de sa double, il se facepalmerait. Mais il se contente de rester immobile, silencieux, en attente d'une réponse.

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L'attente, l'incertitude, ce stress qu'il lui avait transmis sans même s'en rendre compte lorsqu'il lui avait dit vouloir lui parler elle avait tout passé sous silence, ne voulant pas augmenter le stresse de Karl. Elle avait gardé tout ce qui se bousculait dans sa tête alors que depuis quelques temps déjà des sentiments inhabituels se battaient en duel avec sa raison au sein de son esprit. Les paupières closes elle en crèverait presque tant l'attente de ce que Karl allait lui dire la rongeait, lorsqu'elle sent ses doigts glisser dans ses cheveux et ses lèvres lui voler un nouveau baiser, elle se sent bien. Elle se sent merveilleusement bien lorsque les paroles de Karl parviennent à ses oreilles. Ces mots si simple et dit si souvent prennent pourtant une toute autre dimension aujourd'hui.

Elle avait envie de hurler, de crier et de laisser exploser cette sensation de satisfaction qui l'inondait, pourtant elle n'en fit rien, pour le moment du moins. Elle voulait savourer cet instant, graver ses paroles dans sa mémoire à tout jamais. Elle savait que dès qu'elle prendrait la parole, tout changerait pour eux, tout serait désormais différent et cela signerait le début de quelque chose, une nouvelle aventure, elle ne savait pas comment et où cela les mènerait mais elle embarquerait avec lui. Elle le lui avait dit quelques instants plus tôt, tant qu'il ne l'abandonnait pas, elle n'était pas près de l'abandonner elle non plus, tant qu'ils seraient là l'un pour l'autre elle avait l'impression de se sentir invincible.

Tout en posant ses mains de part et d'autre du visage de Karl, passant ses mains dans ses cheveux, elle se déplaça doucement, venant s'installer face à lui, assise à califourchon sur ses genoux alors qu'elle glissait ses bras autour de son cou et capturait ses lèvres entre les siennes dans un baiser aussi tendre que passionné. Le libérant de cette étreinte elle plongea son regard dans le bleu glacé des yeux de Karl avant de lui répondre enfin. "Je t'aime Quentin Karlson !" En prononçant ses mots, en l'appelant par son véritable prénom qu'elle n'avait pas utilisé depuis des années sans doute, elle voulait qu'il sache à quel point elle était sincère.

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En sentant les mains de Dgee passer de son visage à ses cheveux, Karl ouvrit les yeux pour la regarder. Il avait cet air incertain, mais aussi quelque peu surpris. Il ne la quittait aucunement du regard alors qu'elle se déplaçait pour prendre place sur lui. Il se détendit quelque peu sous le baiser qu'elle lui offrait. Au moins, il ne l'avait pas fait fuir, c'était déjà un bon début.! Lorsqu'il l'entendit finalement prendre la parole, il figea, contre son gré. Il ne s'attendait même pas à se faire dire que ce soit réciproque. Alors l'entendre lui dire qu'elle l'aime et surtout, qu'elle emploi son nom complet, la sincérité était très évidente. Encore une fois, les larmes s'étaient perdu sur ses joues. Il ria presque nerveusement en essuyant celles-ci, il se sentait con de pleurer de la sorte, mais il ne pouvait pas le contrôler. Il baissa la tête en ce faisant, cachant ainsi ce sourire qu'il était incapable de retenir. Je dois avouer... C'est le plus beau cadeau de fête que je pouvais avoir.. Il de sentait vraiment retomber dans l'adolescence l'espace d'un instant. Être seul, il sauterait probablement sur place en ce moment. Il redressa la tête en passant les bras autour de sa taille pour la serrer contre elle. Non Mais t'as pas honte de me faire pleurer comme ça ? Il alla nicher sa tête dans le cou de la brune pour se cacher, en quelque sorte. Et pour se faire silencieux. S'il continuait de parler, il dirait du n'importe quoi, tellement ça se bousculait dans sa tête. Il était pris au dépourvu, en quelque sorte, alors faire du sens de tout ça, ça lui était difficile. Alors il allait se contenter de laisser s'échapper le stress par ses yeux, profitant par le fait même de cette proximité avec elle.

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Elle devait l'avouer elle se sentait légère, comme si les pensées qui la travaillaient depuis quelques temps venaient de s'envoler, libérés par ces mots si forts et si sincères qu'ils venaient d'échanger. Elle ne voulait pas le lâcher, comme si en le faisant elle se réveillerait et découvrirait qu'elle avait tout simplement rêver. Elle ne pouvait s'empêcher de sourire, même lorsqu'il baissa la tête, le regardant elle devinait que lui aussi souriait en lui disant que ses mots étaient son plus beau cadeau d'anniversaire. Elle n'avait pas pensé à cela, dès le moment où il lui avait dit qu'ils devaient parler, elle avait totalement occulté de son esprit où ils étaient, quelle date c'était, elle ne faisait qu'attendre ses paroles. "J'pensais pas être capable de t'dire ça, mais c'est le cas, ça fait un moment que j'me torture l'esprit à savoir si j'devais garder ça pour moi ou t'en parler. J'avais tellement peur de tout foutre en l'air …" Alors qu'il posa ses mains autour de sa taille, la serrant contre lui, elle resserra son étreinte autour de lui, laissant une de ses mains jouer dans ses cheveux alors qu'il riait en l'accusant de le faire pleurer de la sorte.

Le sentir contre elle, Dgee réalisa enfin ce qu'il venait de se passer, c'était bien réel et ce fut à son tour de laisser quelques larmes rouler le long de ses joues. Elle éclata de rire à son tour en s'en rendant compte "Si c'est des larmes de joie, j'vois pas pourquoi on s'en priverait !" Plus tôt dans la journée, les larmes n'avaient pas été les mêmes, c'était de la nostalgie, de la tristesse, si elle avait su que l'un des soir de l'année qu'elle haïssait le plus allait se transformer en l'un des plus beaux qu'elle aurait pu souhaiter, elle n'y aurait pas cru. Le serrant encore contre elle quelques secondes elle le relâcha, caressant son visage elle embrassa ses joues au goût salé, soupirant doucement en le regardant droit dans les yeux elle l'interrogea avec un sourire au bord des lèvres. "Pourquoi on a mis autant de temps à le réaliser ? J'veux plus perdre une seule minute avec toi !"

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Il ne peut être que découragé, mais avec amusement. Plus semblable que ça, c'était impossible. Ils avaient tous deux été dans la même situation pour un bon moment, aucun des deux n'avaient osé se lancer. Après, c'était compréhensible de ne pas vouloir risquer de perdre ce qu'ils ont. Après toutes ces années qu'ils ont partagées, ça serait regrettable de mettre fin à cette relation spécial qu'est la leur. Chose certaine, de l'entendre dire qu'elle avait été dans la même situation que lui le soulageait à un haut point. Il rit en redrassant la tête. Certes, il s'agissait de larme de joie, une sorte de larme que Karl n'avait pas versé depuis si longtemps mais. Il releva la tête pour la regarder de nouveau et lui fit un sourire. Tu sais quoi ? T'as bien raison. Mais c'est une bonne chose que je me suis pas maquillé.! Il ajouta un rire à ses paroles. Il aurait l'air d'un raton ou un truc du genre. Il laissa son regard plonger dans le bleu des yeux de Dgee et haussa les épaules. Parce qu'on est des imbeciles comme ça ? Aveugle et peureux ? Son sourcil s'était légèrement arqué. Elle disait ne plus vouloir perdre de minutes avec lui. Alors quoi, elle allait le suivre partout ? Il retient un rire. Quoi, tu veux me suivres partout et m'accompagner dans toutes mes activités? Allait il avoir le droit d'aller aux toilettes seul au moins ? Cette fois, il n'avait su se retenir de rire en y pensant.

S'étirant pour reprendre son verre, il garde tout de même un bras entourant la taille de Dgee. Il faudrait pas qu'il la fasse tomber. Il reprit bien sa place et bu quelques petites gorgées. Si je peux continuer avec l'honnêteté, il y a un autre sujet que j'aimerais aborder.. Une chose qui lui trottait dans la tête depuis un petit moment. Il en avait rapidement glissé un mot à Angie, mais ils n'avaient pas continué sur ce sujet. Principalement parce qu'il n'était pas sur de son choix et n'avait pas envie de faire des promesse qu'il ne pourrait pas tenir. Mais s'il en parlait, il aurait cette petite motivation de plus. Surtout si c'est à Dgee qu'il en parlait. Ça fait un p'tit moment que j'y réfléchi. Bon, disons plutôt plusieurs mois. Peu importe. Ce que j'veux dire c'est que je veux arrêter toute cette consommation.. J'ai bien conscience que la drogue n'a rien de bon pour la santé déjà de base et que techniquement, vue ma condition, j'aurais jamais dû commencer tout simplement. Il poussa un long soupire, comme pour s'arrêter de parler. Elle comprenait le principe, il s'en doutait bien. Mais pour lui, c'était étrange. Il s'était souvent dit qu'il ne voyait pas l'intérêt de tout arrêter pour le bien de sa santé. Après tout, tout être humain est voué à mourir un jour ou l'autre. Il ne savait pas quand son tour viendrait alors ne se devait-il pas de profiter de chaque instant de la vie ? Il s'était longtemps dit ça, oui, mais depuis un temps, il s'était petit à petit mis à réaliser qu'il y avait daitre moyen de profiter de la vie. Dgee, Angie et Tony le faisaient tous, alors pourquoi lui ne le ferait pas ? Il était peut-être rendu à l'âge où il devait plus prendre soin de lui. Cette dernière pensé l'amusait bien. Hm... Ça pourrait être ta résolution pour 2021, te reprendre en main. Belle façon de commencer l'année.

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Des imbéciles, aveugles et peureux, elle sourit, d'une certaine manière il avait sans doute raison, elle préférait penser qu'elle avait misé sur la prudence de ne pas briser une relation qui était aussi importante pour elle, et peut-être avait-elle voulu être certaine de ses sentiments avant de le lui avouer, sans doute parce que des sentiments aussi forts elle n'en avait ressenti qu'une ou deux fois tout au plus au cours de sa vie, elle ne voulait pas se lancer sans être sûre d'elle à quoi bon si c'était pour tomber plus bas que terre lorsque ces sentiments ne sont pas partagés. "Peut-être … peut-être qu'on a juste voulu être sûrs de ne pas se faire de mal inutilement…" Elle roula des yeux lorsqu'il lui demanda si elle allait le suivre dans toutes ses activités, riant ensuite à sa propre phrase. Elle le connaissait suffisamment pour imaginer à quoi il pensait, le poussant un peu elle le regarde en haussant les sourcils. "Tu sais très bien que c'est pas ce que j'voulais dire ! J'ai envie d'être avec toi c'est tout, j'suis bien quand on est que tous les deux !"

Elle le sent la serrer un peu plus alors qu'il se penche pour attraper sa boisson et lui dire qu'il souhaitait continuer à parler d'autre chose. Elle était curieuse de savoir ce qu'il voulait dire et, ses mains posées sur la nuque de Karl elle l'écoute attentivement et ne peut cacher sa surprise face à cette révélation. Karl qui prend conscience qu'il devrait arrêter sa consommation de drogue, c'est bien la première fois qu'elle l'entend parler de ça. Un sourire aux lèvres elle quitte sa place sur ses genoux et s'installe au fond de son lit, le dos bien caler contre le mur, les bras croisés sur sa poitrine. "Qui êtes-vous et qu'avez-vous fait de Karl ?" Elle lui tend sa main pour l'inviter à venir s'installer près d'elle, une fois assis à ses côtés elle se blottie dans ses bras avant de redevenir sérieuse. "J'suis fière de toi, rien que pour m'en parler c'est un premier pas super important." Elle savait que s'il voulait vraiment le faire, cette première étape était cruciale, ce ne serait pas facile, pour être passée par là elle en savait quelque chose mais elle ne voulait pas être négative, surtout pas face à une décision aussi importante que celle qu'il lui partageait. "J'te l'ai dit, j't'abandonnerai pas, tu sais que je serai là pour toi si tu prends cette décision. Tu pourras compter sur moi, j'te lâcherai pas." S'il décidait vraiment d'arrêter elle savait dans quoi elle s'engageait et elle en avait envie, elle l'aimait, alors pas question de ne pas être là pour le soutenir dans un chemin aussi sinueux, elle savait très bien qu'il y aurait des clashs, qu'ils s'engueuleraient quand cela n'ira pas, mais elle était prête à signer pour ça aussi. "Ce sera bon pour ta santé, mais … ce sera bon pour nous aussi, tu sais que chez moi il n'y a pas le droit d'y avoir de drogue, et être avec un consommateur pour une ex addict comme moi, c'est pas simple tous les jours. Je la sens bien pour nous cette nouvelle année."

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Il leva les yeux au ciel, semblant à la limite ne pas être d'accord avec elle. En réalité, elle avait totalement raison. Certes. Ça aurait été bête de se faire mal hein ? Bien que l'aîné ne ressentait pas la douleur physique, il pouvait très bien sentir les blessures émotionnels, ça il n'y en avait aucun doute. Il hoche la tête à plusieurs reprises. Je suis entièrement d'accord. Je dois avouer que j'aime bien ce temps qu'on passe juste toi et moi. C'est... Différent. Mais dans le bon sens.! Ça lui faisait du bien de se retrouver seul avec elle. Personne pour les déranger, personne pour venir les remettre à l'ordre. Karl reprend sa tasse pleine de courage avant de passer aux aveux. La surprise sur le visage de Dgee était bien attendu, quelle autre réaction aurait elle pu avoir ? Mais par contre, la voir se lever, malgré son sourire le fit questionner  ce qui se passait. Jusqu'à ce qu'elle prenne place au fond du lit, bras croisés. La question qu'elle lui posait par la suite le fit éclater de rire. Il aurait dû au attendre, surtout considérant qu'il sortait de ses habitudes. Il reprit drastiquement un air sérieux, un regard assassin rivé sur elle. Du ton le plus sérieux et cynique, il répondit à sa question. Tu sais que je ne pourrai pas te laisser partir ? Maintenant que tu as découvert mon secret. Il la rejoignit plus loin dans le lit et, en regardant sa main, décida de doucement la mordre. Pas trop fort bien-sûr, il devait y faire attention. Il prit finalement place à ses côtés, passant un bras autour de ses épaules pour la serrer contre lui et prit sa main dans la sienne. Il ramena cette main vers son visage pour embrasser le dos de celle-ci.

Bien franchement, ça pas été facile à prendre comme décision.. Et il avait peur de regretter cette décision. Il savait très bien que c'était la meilleure chose à faire pour sa santé, c'était une évidence. Mais connaissant son caractère de merde, ça promettait d'être affreux. Il savait bien qu'elle ne l'abandonnerait pas, Dgee était une femme de parole, ça il le savait très bien. Je sais mais.. Eh, c'est pas un secret, j'ai un sataner caractère de merde et Let's be honest, si je m'enligne vraiment sur cette route, ça va juste être pire. Ses propres paroles le fit rire. Elle l'a vu dans le meilleur comme dans le pire, du moins c'est ce que se dirait son entourage. Et pourtant.. Les substances illicites ne faisait pas parti de sa vie pour rien. Bon certes, c'était dans le cliché du quotidien d'une Rockstar, mais aussi parce que ça l'a toujours aidé. Les narcotiques servaient à apaiser, les psychostimulant étaient pour lui rendre une certaine bonne humeur. Avant qu'il ne tombe là-dedans, il était une montagne russe d'émotions incontrôlable. C'était une facette de lui que personne ne connaissait, sauf ses parents et le staff de l'époque. Cette pensée eu pour effet de faire démonter une certaine panique en lui. Et si découvrir cette part de lui faisait fuir Dgee ? Et si ça faisait fuir ceux qui se tenaient si proche de lui ? Soudainement, il se faisait tout pleins d'idées, et pas des bonnes idées. Il serait d'ailleurs sûrement partie dans ses pensées un long moment si ce n'avait pas été de la voix de la raison qui le ramenait à la réalité. Il tourna légèrement la tête vers elle, tentant tant bien que mal d'effacer l'inquiétude dans son regard. J'en doute pas.. T'es forte quand-même de réussir à dealer avec tout ça comme tu le fais. Il embrassa sa tempe avant d'enchaîner. J'espère que ce sentiment ne sera pas trompeur. Ça pourrait faire du bien une belle année, non ?

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Des moments qu'ils passent lui et elle et qui étaient différents, elle ne pouvait qu'approuver cette idée, c'est vrai qu'ils étaient différents lorsqu'ils étaient avec le reste du groupe que lorsqu'ils se voyaient, rien que tous les deux. Bon généralement quand ils se retrouvaient tous les deux ce n'était pas uniquement pour discuter ça se finissait de manière plus active. Mais il y avait tout de même plus que ça, une alchimie qui s'étaient développée au fil des ans et qui faisait que tous les deux se connaissaient pratiquement par cœur. Maintenant que les choses changeaient entre eux, ces moments rien qu'à eux, il allait y en avoir bien d'avantage, c'est en tout cas ce qu'elle espérait. Elle n'avait pas l'intention de l'accaparer et de lui prendre tout son temps, mais elle pensait que désormais elle serait sans doute moins seule chez elle. "On trouvera un équilibre entre nos vies de dingues et nos moments à nous." Ce qui l'inquiétait le plus en se lançant dans une telle relation avec Karl c'était de voir le regard des autres membres du groupe changer sur eux, sur elle. Comment ils le prendraient, est-ce qu'eux avaient vu venir les choses ou avaient-ils été aveugles comme eux ?

Lorsqu'il attrapa la main qu'elle lui tendait et la mordit doucement, avant de venir s'installer à ses côtés, la prenant dans ses bras et embrassant le dos de sa main. Elle le regarda en souriant. Une morsure et un baiser, c'était typique de Karl, le feu et la glace, les extrêmes et c'est ce qu'elle aimait chez lui, les nuances il ne connaissait pas trop, c'est ce qui faisait que cela pouvait être autant explosif entre eux, enfin entre Karl et n'importe qui surtout. "Tu vas me séquestrer dans ma propre maison, rien que ça ?" Elle fit mine d'être terrifiée avant de se serrer davantage contre lui en l'écoutant parler de la difficulté de se décider à se lancer dans le processus de désintox, qu'avec son caractère, sans la drogue ça allait être pire. À ces derniers mots elle ne put se retenir et éclata de rire avant de se pincer les lèvres comme si elle venait de dire une belle connerie. Son caractère elle y était habituée depuis quinze ans et ses excès de colère elle les connaissait, elle les gérait depuis longtemps, elle lui tenait tête et elle n'avait pas peur des engueulades qu'il y aura entre eux. Quand elle l'entendit lui dire qu'elle était forte d'y arriver, qu'il déposa ses lèvres sur sa tempe elle ferma les yeux et sourit. Gardant sa main dans celle de Karl elle se laissa glisser, s'allongeant sur le dos et posant sa tête sur les genoux du musicien, le regardant quelques instants en silence avant de lui répondre. "Si j'suis forte c'est parce que t'es là, que vous êtes tous là. Quand j'suis sortie de désintox j'ai cru que j'y arriverais jamais, on m'a dit que rester avec vous ça me ferait replonger, j'ai eu envie de leur montrer qu'ils avaient tort, et tu sais à quel point j'peux être bornée ! Mais c'est parceque j'vous avais vous que j'ai pu m'en sortir, je vous aime mille fois plus que la drogue !" L'attirant par le col elle le força à se pencher vers elle pour lui voler un baiser avant de le relâcher juste assez pour mettre fin au baiser mais en le gardant proche de son visage, murmurant en souriant. "T'as un caractère de merde, ça c'est un fait, mais ça fait quinze ans que j'le supporte, tu penses vraiment que tu vas réussir à te débarrasser de moi aussi facilement ?"

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PIVETTE

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Trouver un équilibre allait peut-être être un sacré défi. Entre leur devoir envers le groupe et celui qu'il avait envers Teddy et Angie, ça allait être question de gestion de temps. Mais les connaissant, ils allaient trouver moyen de faire. Restait juste à voir comment ça allait être pris par les autres. Bien franchement, s'il fallait que quelqu'un ose dire quoi que ce soit, s'opposer à leur relation, il aurait affaire à Karl. Il n'y avait personne qui avait un quelconque droit de lui dire ce qu'il pouvait ou ne pouvait pas faire. J'en doute même pas. C'était évident qu'ils trouveraient cet équilibre. Ils n'étaient tout de même pas pour tout s'avouer et ne rien faire pour que ça fonctionne. Ça serait bête de faire ça, non ? Et puis, maintenant qu'il avait réussi à passer aux aveux et qu'il avait eu cette réponse à laquelle il ne s'attendait pas, il n'était pas question qu'il ne la laissé lui filer entre les doigts.

Il fit mine de réfléchir à la question qui lui était posée. Ça pourrait être une option.! Je pourrais commencer par ça et voir ce que je fais de toi ensuite. Il avait bien des idées qui lui venait en tête, mais pas tout de suite. Pas pendant que la discussion était plutôt sérieuse. Il fronça les sourcils à ce rire. C'était quoi ce rire ? Elle doutait peut-être de ce qu'il disait peut-être? Sûrement qu'elle se disait qu'elle avait déjà vu le pire avec lui, mais en réalité, ce n'était pas le cas. Il se contenta de la regarder changer de position sans commenter. Il laissa aller sa main caresser son visage en toute délicatesse, aussi doux qu'un Karl sauvage peut être. Il la regardait en l'écoutant partager ce qui l'avait motivé, pousser à ne pas lâcher. Il ne pu faire autrement que de sourire. Il n'aurait pas pu imaginer comment ça aurait été pour lui, pour eux si elle était partie.. Il n'osait même pas essayer de se l'imaginer en fait. Déjà que Tony les ait ghosté de la sorte, ça lui avait fait péter les plombs, sans surprise. Alors s'il avait fallut qu'elle en fasse de même... Il ne sait pas s'il aurait été capable de lui pardonner. Il se laissa entraîner vers le bas pour un bref baiser et plissa les yeux en constatant qu'elle le gardait proche. De sa langue, il poka le bout du nez de Dgee. Tu sais, c'est avec des paroles comme ça que je peux dire que ça paraît que tu ne m'as pas connu il y a 20 ans, avant que je commence à consommer. Sinon, tu saurais que même avec ce caractère de merde, j'ai l'air d'un ange comparé à comment j'étais. C'est vrai, à l'époque il pouvait faire fuir n'importe qui. Me les têtes les plus dures. Mais avec chance, je serai pas aussi pire, mais espères pas trop.

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Quand il agissait de la sorte, comme un grand gamin joueur et taquin comme lorsqu'elle senti un bref instant sa langue sur le bout de son nez, cela contrastait totalement avec le caractère qu'il décrivait. Il avait sans doute raison en partie, lorsqu'elle l'avait connu il consommait déjà, c'est avec lui, Tony et Edge qu'elle avait commencé, au début elle s'était dit que c'était juste pour voir ce que ça faisait et ce fut vite l'engrenage parce qu'elle avait l'impression que sa créativité était décuplée, et c'était peut-être vrai à certaines périodes où elle était moins productive. Mais aujourd'hui elle avait compris que son talent était déjà bien présent avant et l'est toujours même si c'est de manière différente depuis qu'elle est clean, ils ont tous un talent indéniable dans leur domaine et ce, même sans drogue, elle les voyait tous comme des génies, quoi que le reste du monde puisse en dire. Elle ne savait pas quelle était la raison première pour laquelle lui avait plongé là-dedans, mais elle sait qu'un jour ou l'autre elle le saurait, parce que ça faisait partie du processus de désintox, mais aussi parce que si désormais ils étaient ensemble il faudrait qu'ils communiquent sur beaucoup de choses et parler, ça en ferait partie. Profitant du fait qu'il était toujours proche d'elle, elle passa ses bras autours de son cou et plongea son regard dans le sien. "Je t'aime et j'suis prête à te supporter même si t'es pire que ce que j'ai pu connaître jusqu'à maintenant. Ça va pas être facile, on va s'engueuler, mais au moins je connaitrai la raison de ce qui causera tes crises de colère ou de frustration, mais je décide d'être avec toi dans cette galère. J'te lai dit, je suis bornée et j'ai envie que ça marche !" L'attirant pour capturer ses lèvres une nouvelle fois elle l'embrassa tendrement comme pour signer ce contrat tacite qu'elle voulait passer avec lui. Elle le pensait sincèrement, elle était passée par là et elle savait que bien que chaque désintox était différente, elle en connaissait les diverses étapes qu'il allait traverser et elle serait à ses côtés pour l'accompagner sans le juger. Elle avait réussi et elle savait que même s'il pouvait en douter ou ne pas le formuler, il était beaucoup plus fort qu'il n'en avait conscience. "Merci de m'accorder ta confiance et me parler de tout ça, ça compte beaucoup plus que tu le crois !" Il avait eu les tripes de lui avouer qu'il envisageait d'arrêter la drogue et ça, rien que de lui en avoir parlé c'était une étape des plus importantes. Reconnaitre que l'on a un problème, en parler et chercher des solutions, c'est déjà un pas énorme dans la bonne direction, alors même s'il ne le mettrait pas en pratique rapidement, elle serait là pour lui quand il déciderait de se lancer. Elle ne voulait pas qu'il se sente obligé de trop parler de cela, elle ne voulait pas lui mettre la pression, elle savait que ce n'était pas la bonne méthode. Elle avait envie de rendre l'atmosphère plus légère et elle avait une idée pour cela, se mordant doucement la lèvre inférieure, un sourire en coin elle reprit. "J'dois moi aussi faire preuve d'honnêteté, j't'ai menti tout à l'heure, enfin je n'ai pas répondu pour être plus précise, j'crois qu'en fait j'ai un cadeau d'anniversaire pour toi…" Elle ponctua sa phrase d'un clin d'œil, l'invitant à essayer de deviner.

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Il n'avait jamais vraiment compris pourquoi il avait commencé à consommer à la base.. La raison pour laquelle il avait continué était assez évidente ; il était plus vivable quand il était sous l'effet de la drogue. Quant au pourquoi qu'il serait embarqué là-dedans, c'était probablement dû à ses merveilleuse fréquentation. Dans son jeune temps, il n'avait pas le don de choisir les meilleurs amis pour le garder sur le droit chemin, bien au contraire. Après, il trouvait des gens à son image, c'est à dire fauteur de trouble, toujours à trouver bagarre et à s'amuser à apeurer les plus jeunes. Il était loin d'être le genre de jeune que les parents voulaient voir avec leur enfant quoi. C'était donc presque sur que sa dépendance avait commencé là. Mais c'était son passé ça, il avait envie de changer de mode de vie. Mieux vaut tard que jamais. Il resta penché, bien sagement, caressant ses cheveux, il sourit en restant dans le silence. Je t'aime Ça lui faisait étrange de l'entendre lui dire. Il aimait savoir que ce n'était pas un je t'aime comme les autres, il voulait dire plus qu'un simple je t'aime qu'ils avaient pu d'échanger dans le passé. Il soupira doucement et se laissa attirer dans ce baiser qu'il lui rendit avec tendresse et sincérité. Tu vas sûrement regretter ce choix, ne serait-ce que l'espace d'un instant. Mais je suis sur qu'on va réussir à faire fonctionner ça. Je t'aime bien trop pour te laisser filer entre mes doigts. Il avait un très léger sourire en coin, un mix de bonheur et d'une émotion qu'il n'arrivait pas à nommer. Il avait peur de se rendre compte que finalement, ça ne fonctionnerait pas ou qu'encore, ce n'était qu'un rêve. Tu mérites cette confiance, tu m'as prouvé depuis tout ce temps que je peux avoir une confiance aveugle en toi... Elle était bien l'une des rares en qui il faisait vraiment confiance. Il avait bien hâte de voir s'il allait vraiment trouver le courage de le faire et si oui, comment ça allait tourner cette histoire. Ça faisait déjà 22 ans qu'il consommait, c'était rendu naturel pour lui. À la limite, il n'y réfléchissait même plus, ça se faisait tout seul. Il sentait déjà qu'il allait regretter son choix. C'était avec curiosité qu'il la questionnait du regard. Alors elle le lui avait caché.. Il se redressa en se défaisant de l'étreinte mis à son cou. Qu'est-ce qu'elle pouvait bien avoir pour lui ? Alors là... Si c'est pas ton corps que t'as à m'offrir, je peux avoir un indice? Il ajouta un rire à sa question.

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Qu'il était bizarre de désormais lui dire ces simples mots en les pensant de manière encore plus forte qu'avant. Dgee était du genre à être forte émotionnellement mais elle n'était pas de ceux qui ne disent pas les choses qu'ils ressentent. Elle avait grandi comme ça, ses parents leur disaient souvent qu'ils les aimaient elle et sa sœur, en grandissant c'était rester, certaines personnes pensent peut-être que lorsque l'on dit trop souvent aux gens qu'on les aime, cela peut perdre de sa puissance. Mais pour elle c'était le contraire, elle ne le disait qu'aux gens qui avaient une place à part dans son cœur, mais à ces personnes-là, elle ne se gênait pas de le leur dire. Cela l'avait même à aider un peu à faire son deuil parce que sa sœur savait qu'elle et ses parents l'aimait, et eux aussi. Elle aurait beaucoup moins vécu tout cela si elle avait eu le regret de ne jamais avoir dit à sa sœur à quel point elle l'aimait. Alors même si ce n'était pas la première fois qu'elle le disait à Karl, dès ce soir ces mots là prenait un sens beaucoup plus profond.

Si elle ne le connaissait pas aussi bien, elle pourrait presque penser qu'il voulait la dissuader de rester avec lui s'il entrait en désintox, mais il savait très bien qu'elle avait la tête dure et que lorsqu'elle décidait quelque chose, Dgee était la plus bornée et ne lâchait pas l'affaire. Peut importe l'enjeu, alors si là la finalité était une relation avec Karl, elle serait plus têtue que jamais. Et qu'il lui dise trop l'aimer pour vouloir la laisser filer, elle ne pouvait que sourire à ces mots. "J'suis contente qu'on soit d'accord sur le fait de faire en sorte que ça marche nous deux." Au niveau de la confiance elle savait que malgré la réputation de Karl, ses excès, ses sauts d'humeurs, elle serait prête à remettre sa vie entre ses mains et ce déjà bien avant qu'elle ne s'avoue les sentiments qu'elle avait pour lui. Lorsqu'elle lui parla de son cadeau d'anniversaire, elle tenta de le retenir quand il se dégagea de son étreinte mais ce fût sans succès, se redressant à son tour, elle s'assit et se tourna vers lui, haussant les épaules et souriant lorsqu'il lui demanda si c'était autre chose que son corps, demandant un indice. "Si j'te le dis, où est l'effet de surprise ? Tout ce que je peux te dire c'est que tu n'as pas à chercher bien loin…" Il n'aurait même pas besoin de chercher ailleurs que sur le lit, ou sur elle, mais ça, elle n'allait pas le lui dire.

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Je t'aime , il avait appris que récemment à le dire. Certes, ça faisait partie du vocabaire de Dgee depuis longtemps avec lui, mais inversement, il avait eu beaucoup de misère à l'intégrer dans le sien. Étant jeune, ce n'était pas le genre de chose qui lui était dit souvent, voir pas du tout dans la sincérité. Ça lui avait pris beaucoup de temps à le dire un minimum. Mais chaque fois qu'il le disait, c'était avec 100% de sincérité. Jamais il prononcerait ces paroles sans le penser. Et là, le dire ainsi, avec une signification plus fort, il adorait ça. Il avait cette impression qu'il ne se tanerait jamais de lui dire. C'était pour cette raison qu'il espérait tant qu'elle puisse endurer la personne qu'il redeviendra quand le temps viendra. Mais ça le stressait quand-même énormément.

Un petit rire s'échappa de sa gorge. Ça serait stupide de se lancer dans une relation sans vouloir la faire fonctionner. Ça serait de perdre leur énergie et leur temps. Mais surtout, ce serait les torturer pour rien. Sur une autre note, il se redressa en réfléchissant à ce qu'elle pouvait avoir comme cadeau pour lui. Karl n'avait jamais été très patient et avait toujours détesté les devinettes et les surprises. Mais il décida d'essayer, ne serait-ce que pour lui faire plaisir. Mais bien franchement, il n'avait aucune idée de ce que ça pouvait être. Il resta silencieux un moment en la fixant du regard. Il avait cet air presque piteux et découragé. Il n'a pas envie de chercher. Ce n'est pas vraiment un indice ça... Il se glissa lentement pour finir assis au sol. Dos appuyé contre le lit, il pencha la tête vers l'arrière pour la déposer sur le dessus du lit. Il croisa les bras en soupirant. Même rendu à 37 ans, il avait l'air d'un enfant. Ce genre d'enfant roi qui n'avait pas ce qu'il demandait, boudeur.

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Les surprises mêmes agréables n'étaient pas ce que Karl aimait le plus et elle le savait, mais elle avait envie de le faire mariner un peu et de ne pas tout lui révéler tout de suite. Après tout, elle avait eu cette idée il y a un moment déjà, elle l'avait mise en pratique et s'était dit qu'elle le lui montrerait ce soir. Cela dit elle n'avait pas anticipé le fait que ce soir ils se seraient tous les deux avoué les sentiments qu'ils partageaient l'un pour l'autre. Ce qu'elle était sur le point de lui faire découvrir, qui était presque partie sur la base d'une blague pourrait prendre une signification plus forte. Elle avait hésité un peu mais au final elle avait trouvé l'idée on ne peut plus originale. C'est suite à la nuit qu'ils avaient passée après que Dgee n'ai été le récupérer au poste de police que cette idée avait germée dans son esprit. Lorsqu'au matin, les quelques traces de morsures de Karl sur sa peau étaient encore bien visible, elle avait photographier la marque la plus nette à l'intérieure de l'une de ses cuisse et avait proposé l'idée à son tatoueur qui n'avait absolument pas été surpris, après tout, les nombreux tatouages de Dgee n'avaient pas forcément tous une signification particulière ou n'allaient pas toujours ensemble mais au fil des ans, ils avaient noué une relation de confiance presque d'amitié et il ne posait plus trop de question. La jeune femme ne regrettait jamais aucun de ses tatouages, c'était une manière de marquer tellement d'événement ou de moments de sa vie, de gens à qui elle tient, alors là cela faisait partie du jeu.

Le voyant glisser au bas du lit pour s'asseoir sur le sol, après avoir râler que ce qu'elle lui disait n'était pas un indice, croisant les bras et laissant sa tête s'appuyer contre le lit. Il n'y avait jamais de demi-mesure avec lui c'est pour cela qu'elle ne s'ennuyait jamais avec Karl. Elle n'avait pas envie d'abandonner non plus mais elle allait lui donner d'avantage d'indice, se débarrassant de son t-shirt et retirant le pantalon de flanelle qu'elle portait, elle se glissa sous la couette, envoyant ses vêtements au bas du lit à côté de Karl. "Tu cherches trop loin … tout ce que tu dois faire c'est faire preuve d'observation …" Appuyée sur son coude, la couette remontée jusqu'au-dessus de sa poitrine elle se demande combien de temps cela lui prendra pour découvrir le nouveau motif que son tatoueur a encré sur la peau de sa cuisse il y a environ un mois.

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D'un geste presque brusque, lorsqu'il l'a vit se dévêtir, il se retourna pour lui faire face. il la regarda, les yeux plissés, comme s'il avait compris la subtilité de l'indice qu'elle lui avait donné. à vrai dire, ses paroles mixé à ce geste, ça avait pour effet d'éveiller sa curiosité. il se leva donc et, d'un geste franc, retira la couette cachant le corps de dgee. il laissa son regard se promener long de son corps, de haut en bas, de bas en haut. il analyse le corps de sa bien aimée. un rire silencieux s'échappe à cette pensée, bien aimée, ça lui faisait bien étrange de se dire ça. son regard fit finalement attiré par les marques d'encre plutôt fraîches qui se démarque des autres. les mains de karl s'étaient posées sur les genoux de la femme pour écarter ses jambes. un sourire satisfait s'était étampé sur son visage alors que sa main gauche se glissa doucement le long de la jambe droite, jusqu'à effleurer le tattoo très clairement récent. il releva son regard vers elle, la regardant droit dans les yeux. t'as vraiment fait tatouer ma morsure sur ta cuisse ? il ne comprenait pas trop pourquoi, mais il aimait beaucoup le fait qu'elle aie pris cette décision. il était à la fois amusé et flatté. et de plus, il voyait en quelque sorte ce tattoo, cette marque comme quelque chose de spécial. ce n'était pas n'importe quoi, non, c'était la marque de ses dents, sa morsure. il déposa un baisé sur cette marque qu'il voyait comme un signe d'appartenance, en quelque sorte, puis se plaça pardessus elle pour l'embrasser avec tout l'amour qu'il portait pour elle. ah c'que je t'aime dgee !

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Elle savait qu'en envoyant ses vêtements au bas du lit, l'indice serait plus qu'évident et lorsqu'elle le vit se relever et d'un geste retirer la couette elle éclata de rire sans pour autant tenter de se couvrir ou de cacher son corps presque totalement nu. Dgee n'était pas particulièrement prude mais avec Karl encore moins et maintenant que leur relation évoluait, cela ne risquait pas de changer. Elle le laissa parcourir son corps des yeux et ne dit rien, attendant de voir combien de temps il mettrait pour trouver la nouvelle marque d'encre qu'elle avait sur la cuisse. Elle le regarde poser ses mains sur ses genoux et sourit lorsqu'elle sent sa main glisser doucement le long de sa jambe jusqu'au nouveau tatouage qu'il effleure du bout des doigts. Un geste des plus doux qui contraste avec la nature du motif récemment encré sur sa peau.

Lorsqu'il la regarde droit dans les yeux en lui posant la question qui est pourtant évidente, elle se contente de lui faire un clin d'œil avant de lui répondre. "J'en ai eu l'idée après les quelques jours qu'on a passé ensemble en automne, j'aimais l'idée mais …" Elle est interrompue par un frisson qui la parcourt lorsqu'il pose ses lèvres sur le tatouage avant de venir se placer au-dessus d'elle, venant l'embrasser. Elle passe un bras autours de son cou, son autre main se perdant dans ses cheveux tout en lui rendant ce baiser passionné. L'entendre lui dire qu'il l'aime, elle sens qu'elle ne s'en lassera jamais, et elle adore ça, son visage tout proche du sien elle termine sa phrase laissée en suspend quelques instants plus tôt. "… j'pensais pas que ce soir en te le montrant il prendrait une signification encore plus forte, j'aime encore plus le fait d'avoir eu cette idée !" Capturant ses lèvres à son tour, le serrant contre elle comme si c'était la première fois qu'ils se retrouvaient tous les deux seuls dans cette chambre. C'était plus ou moins vrai dans une certaine mesure, c'était la première fois qu'ils s'y retrouvaient depuis qu'ils avaient décidé de faire évoluer leur relation. "J'crois que jamais j'me lasserai de te dire que je t'aime !"

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