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Terreur en couche-culotte [Aleksej]

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Lun 26 Juil - 14:19


Terreur en couche-culotte

Aleksej & William


Fin juillet. L’université de Columbia est toujours ouverte, pour donner quelques cours de soutien aux étudiants qui le souhaitent ou qui en ont besoin. C’est la raison pour laquelle je me retrouve ici, dans le hall principal. Sur l’épaule, un sac à langer. Dans un bras, Rose qui gigote en riant. Et de l’autre main, je tiens mon téléphone portable, étant en pleine conversation avec Morgana.

- Vraiment ? Personne ne peut garder Rose ? Tu m’expliques comment je fais pour donner mon cours ?

Je sens que cette situation amuse grandement Morgana qui doit m’imaginer sans mal en train de galérer. Je raccroche le téléphone en râlant et le plonge dans la poche arrière de mon jeans. Rose gazouille, ce qui m’arrache, malgré moi, un sourire. Ce petit ange va déjà avoir cinq mois et je m’extasie devant chaque petit changement la concernant, chaque petite évolution. Il est désormais aisé d’avoir des interactions avec elle. D’ailleurs, elle passe beaucoup de temps à sourire et à faire entendre son doux rire.

J’ai besoin d’un café. Rose fait ENFIN ses nuits. Mais j’attends les vacances avec impatience. A cette période de l’année, l’université de Columbia paraitrait presque vide, tant, en temps normal, les allées affluent d’étudiants. Je me dirige vers la machine à café et mon regard se pose aussitôt sur Svendsen. Parfois, j’ai vraiment l’impression qu’il passe sa vie à cet endroit-là. Cette pensée me fait sourire.

Je n’ai que peu croisé le danois depuis ce qu’il s’est passé chez Alice, il y a maintenant plusieurs mois. Mais il doit savoir que Solveig et moi avons eu une discussion concernant la fausse couche de cette dernière, lorsque nous avions prévu de nous mariés, il y a de cela maintenant de nombreuses années. Ces aveux nous m’auront permis de comprendre certains comportements de l’italienne et elle, a fini par vider son sac pour se sentir plus apaisée. C’est comme si, finalement, nous avions été capables de mettre nos rancœurs de côté et de prendre chacun du recul sur la relation que nous avions pu partager, mais aussi sur nos vies respectives actuelles. Oui, Aleksej était forcément au courant. J’imagine même sans trop de difficulté qu’il puisse être à l’origine de cette discussion. Il l’a certainement poussé à me faire ses révélations. Et si je le pense, c’est parce que Solveig aurait probablement été capable de conserver ce secret, jusque dans sa tombe.

Est-ce que cela signifiait que Svendsen et moi pouvions enfin enterrer la hache de guerre ? J’étais prêts à faire des efforts depuis un certain temps. Disons que ce qui a pu se passer chez Alice m’avait clairement vexé et laissé penser qu’il était inutile que je fasse le moindre effort. Maintenant que toutes les pièces du puzzle étaient rassemblées, chacun allait pouvoir appréhender plus sereinement la suite.

- Ca t’arrive de quitter cette machine à café, parfois ?, lui demandais-je, non sans parvenir à effacer le sourire taquin sur mes lèvres.

J’insère une pièce dans la machine et appuie sur l’un des boutons. Aussitôt, un gobelet se rempli. Et déjà, Rose fait un grand sourire charmeur à Svendsen.


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Lun 26 Juil - 21:23


Terreur en couche-culotte

Aleksej & William



L’été était déjà bien entamé et l’accalmie qui régnait dans les couloirs de l’Université de Columbia était inhabituelle. Le campus qui était généralement bondé était à présent d’un silence de mort. Seuls quelques pas isolés résonnaient parfois à travers les couloirs déserts. Ce n’était pas pour déplaire au Danois. Il avait toujours apprécié le calme qu’il préférait au tumulte de la vie universitaire. Déjà étudiant, il avait pris l’habitude de s’isoler dans les coins les moins fréquentés de la bibliothèque de l’Université de Copenhague.

On l’avait sollicité pour intervenir dans le cadre des programmes de rattrapage de l’été. En réalisant que travailler pour le bureau du procureur et donc pour la fonction publique signifierait que la plupart de ses collaborateurs partiraient en congés pendant l’été, il avait accepté. Le bureau tournait au ralenti et il fallait bien occuper ses journées. Solveig n’avait pas prévu de lever le pied dans l’immédiat et ils n’avaient pas fait de projet de vacances. Ils avaient Montauk, c’était comme des vacances. En plus cours. En moins loin. En plus pratique. Ce n’était évidemment pas ses mots, même s’il appréciait toujours ces quelques jours en dehors de la Grosse Pomme.

Alors pourquoi pas utiliser ce temps-là pour se rendre utile, au moins. Il avait booké tous les créneaux disponibles et intervenait quasiment tous les jours. Les élèves qui assistaient à ses prises de paroles n’étaient pas nombreux ce qui changeait de ses interventions habituelles. Certains avaient la pression des crédits à rattraper et d’autres étaient juste passionnés par leur cursus. Au fil des semaines, le Danois prenait de plus en plus de plaisir à interagir avec ces petits groupes dans lesquels l’échange et la discussion étaient plus aisés.

Aleksej était penché sur la machine à café pour récupérer sa tasse quand il reconnut la voix familière qui l’interpellait. Il n’avait pas vraiment reparlé à William depuis l’altercation chez Alice. Avec aucun des amis de Solveig à vrai dire. Ils s’étaient salué poliment aux détours d’un couloir l’une fois ou l’autre. Il était profondément désolé de la manière dont avait viré la situation. Pour Solveig évidemment. Mais également pour William et Morgana. Il releva la tête en souriant à la taquinerie de l’Irlandais lorsque son regard se posa sur la petite fille qui n’était déja plus un nourrisson. À cet âge-là, les enfants grandissaient et changeait jour après jour.

“Ohhh mais regardez qui voilà ! Bonjour petite Rose. Je reconnais bien là l’ambition de ton papa de vouloir te mettre sur les bancs de l’université avant même d’avoir mis un pied à la crèche…”

Il adressa à son tour un sourire taquin à William. S’il s’agissait d’une plaisanterie, il savait également quel genre de relation liait un père et sa fille. Il pouvait s’imaginer sans mal que l’Irlandais serait capable de tout pour assurer le bonheur de son enfant.

“Écoute… Je sais que toi et Solveig avez eu l’occasion de discuter. Mais… enfin… Je n’ai pas eu l’occasion plus tôt, mais je tenais tout de même à m’excuser. Ce n’était pas notre intention de vous gâcher ce moment-là. Enfin, vous en avez discuté tous les deux. Je suis désolé, quoi qu’il en soit.”

Aleksej avait compris la réaction de Solveig. Il ne l’avait peut-être pas assez anticipé. Lui s’était réjoui de voir ce nouveau-né. Il se réjouissait toujours quand il s’agissait d’enfant. Comme une manière de revivre les souvenirs du passé. Par procuration.
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Mar 27 Juil - 10:12


Terreur en couche-culotte

Aleksej & William


A presque cinq mois, Rose aime déjà plusieurs choses, comme le fait d’avoir l’attention, mais aussi qu’on lui parle. Alors, quand Aleksej s’adresse à elle, elle gazouille et se met à rire en s’agitant. J’arquais un sourcil, en récupérant mon gobelet de café, buvant une gorgée en me tournant de l’autre côté, pour ne pas que Rose s’amuse à vouloir attraper la boisson brulante.

- Si elle avait déjà mis un pied à la crèche, ça m’aurait arrangé, crois-moi., répondis-je, sur un ton exaspéré mais tout de même amusé. Oui, si cela était le cas, je ne serais pas en train de porter Rose et tout son attirail de terreur en couche-culotte, là, à l’université de Columbia. Bon, je dois bien avouer que de toute façon, je n’étais pas très rassuré à l’idée de la mettre en crèche. Mon côté papa-poule certainement. Elle est beaucoup trop petite pour cela, non ? Et puis, nous avons de la chance que Morgana ait une famille nombreuse. En temps normal, il y a toujours sa mère ou des frères et sœurs qui sont disponibles pour garder Rose. Oui, en temps normal… sauf aujourd’hui.

Je reportais mon attention sur Aleksej qui reprenait la parole afin de me demander pardon pour ce qu’il s’était passé chez Alice et Mark. Je me pinçais les lèvres, sans m’en rendre compte. J’étais touché qu’il cherche à s’excuser même si, clairement, lui n’avait pas eu un mauvais comportement. Il s’était rangé du côté de Solveig, même s’il ne lui donnait probablement pas raison sur toute la ligne. Mais il y avait de la solidarité entre eux, et j’étais heureux de la percevoir aussi forte. C’était la preuve qu’il chercherait toujours à la soutenir, quoi qu’il arrive, même si tout se retournait contre elle.

- Oui, nous avons discuté et… c’est gentil de ta part, mais moi aussi je vous dois des excuses. Je n’aurais pas réagi aussi brutalement si j’avais su.

Oui, brutalement était le mot. Je suis un homme qui a tendance à chercher à faire mal, lorsqu’on le blesse. Et ce soir-là, Solveig m’avait profondément blessé. Je n’avais donc trouvé d’autres solutions que de taper là où je sais qu’elle aurait mal. Je connais ses cordes sensibles et elle connaît les miennes. Nous sommes capables de nous faire souffrir avec une facilité déconcertante. Mais maintenant que j’étais au courant de toute la situation, je comprenais mieux sa réaction, même si je ne lui donnais pas plus raison. Cela me permettait de mieux appréhender les choses.

- Et je te remercie. J’imagine que c’est toi qui l’as poussé à me parler de cette fausse-couche. Je sais que c’était difficile pour elle d’aborder ce sujet, mais très honnêtement, je pense que ça va nous aider à prendre du recul sur tout ce que l’on a pu se reprocher.

Je lui adressais un fin sourire. Je sais qu’Aleksej n’a pas toujours la place la plus évidente. Il se retrouve sans cesse à devoir jongler entre le fait qu’il soit le petit nouveau dans notre groupe d’amis, le nouveau compagnon de Solveig, celui qui doit accepter ma présence et le fait que Solveig et moi restons importants dans la vie de l’autre. Et il fait tout ceci, sans rechigner, alors que j’imagine sans mal, qu’au fond de lui, cette situation doit être pesante. Malgré tout, il tient bon, parce qu’il est amoureux de l’italienne. Visiblement, cet amour était plus que partagé, puisque la jeune femme avait osé sauter le pas en le demandant en mariage. Et rappelons que le mariage est probablement l’un des pires souvenirs de Solveig.

- D’ailleurs, je me dois de te féliciter.

Aleksej est-il au courant que Solveig m’en ai parlé ? Aucune idée. Mais je lui adressais un sourire, plus que sincère.

- Tu es prêt à t’unir avec une Lazzari ? T’es sacrément courageux. Peut-être un peu masochiste, sur les bords aussi. Je me mordillais la lèvre inférieure pour ne pas rire. « Je plaisante. C’est une superbe nouvelle. »

Qui aurait cru que je dirais ça un jour ? Même moi, je me surprends.



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Sam 31 Juil - 20:31


Terreur en couche-culotte

Aleksej & William
Ce n’était pas quelque chose d’évident pour Aleksej que de parler de Solveig avec William. Si l’enquête sur laquelle ils avaient travaillé les avaient en quelque sorte rapprochés, à l’époque, ils n’abordaient jamais leur vie personnelle. Il était néanmoins soulagé que les consciences s’apaisent. Aleksej n’était pas un homme de conflit. Ce qui était assez paradoxale étant donné sa profession. En privé, il était plutôt du genre à vouloir aplanir les angles. Un bon gros cercle, sans coins contre lesquels se cogner. Il avait eu une adolescence conflictuelle que ce soit avec ses sœurs ou avec son père. Arrivé à l’âge adulte, il avait simplement décidé qu’il n’avait plus le temps pour ça.

Solveig n’était pas rentrée dans les détails de la discussion qu’elle avait eu avec William. S’il s’était permis de lui donner son avis quant au fait de révéler la vérité à l’Irlandais, il n’avait jamais eu l’intention de s’immiscer dans cette histoire plus en profondeur. Il s’agissait là de leur passé. Évidemment, il n’était pas très à l’aise à l’idée qu’elle fréquente son ex mais il respectait le fait qu’ils avaient partagés une histoire commune. Tout comme il avait sa propre histoire. Une ex-femme avec qui il avait également enterré la hache de guerre. Et peut-être bien que si Lena était plus souvent dans les parages, il serait amené à passer plus de temps avec elle. Le cas échéant, il savait que Solveig respectait le lien qui les unissait.

“Solveig tient beaucoup à votre amitié. Je pense effectivement que c’était nécessaire de mettre le passé derrière vous pour que chacun puisse prendre un nouveau départ. On mérite tous notre petite part de bonheur, pas vrai ?”

William était un type bien et il méritait de pouvoir refaire sa vie sans avoir à traîner des casseroles implicites. Ces paroles étaient également adressées à lui-même. Il espérait que maintenant que la jeune femme s’était débarrassée de ce poids, ils pourraient envisager l’avenir plus sereinement. Il ne savait pas si cette révélation avait un lien ou pas avec l’évolution de leur couple, mais le pas avait été franchi. Et tout c’était accéléré. Les joues du Danois virèrent au cramoisi quand William fit allusion à leurs fiançailles. Rien n’avait été annoncé officiellement. À vrai dire, Aleksej appréhendait un peu de se retrouver face à William. Le fait qu’il soit au courant était un soulagement en quelque sorte. On ne pouvait pas non plus dire qu’il était surpris. Solveig avait dû vouloir annoncer la nouvelle à William elle-même plutôt qu’il ne l’apprenne par hasard au détour d’une conversation.

Les paroles du policier semblaient sincères ce qui toucha profondément Aleksej. Qui sait, peut-être qu’un jour ils seraient capables d’oublier la rivalité et le contexte dans lequel ils avaient fait connaissance et lier une relation affranchie de leur lien réciproque avec la jeune femme. Peut-être qu’un jour, ils pourraient en rire. Aleksej lui rendit son sourire, tout aussi sincère.

“Merci. Je… Je ne vais pas nier que ça me fout une frousse incroyable. On ne peut pas dire que mon expérience du mariage soit un franc succès… Mais c’est excitant aussi. Et l’idée de passer le restant de mes jours avec elle… c’est grisant.”

Un air bienheureux s’installa sur son visage. Il poussa un soupir de contentement avant de sourire une nouvelle fois à l’Irlandais.

“Et de votre côté ? Comment se passent la vie de jeunes parents ? Je me souviens que les premiers mois après la naissance de Rebecka étaient épuisants. Mais malgré la fatigue, on était sur un petit nuage.”




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Lun 9 Aoû - 10:52


Terreur en couche-culotte

Aleksej & William


Avoir ce genre de conversation avec le fiancé de mon ex-compagne, c’est assez surprenant et déroutant. C’est un peu comme marcher sur un fil, à des dizaines de mètres de hauteur : il fallait ne pas avoir la parole de trop. Par exemple, je n’allais pas rajouter une parole du genre : « Ne t’inquiète pas, Solveig aussi a eu une expérience du mariage désastreuse. », puisque j’étais celui qui en était à l’origine. En y pensant, je ne pouvais m’empêcher de me dire qu’il avait fallu qu’elle fasse un sacré travail sur elle-même pour que l’italienne accepte de sauter le pas, à nouveau. Et étrangement, cela me faisait du bien. Solveig est et sera toujours importante dans ma vie. La savoir heureuse était finalement le principal. Elle l’était avec Svendsen, ça crevait les yeux. Alors oui, je mentirais si je disais que cela ne me rendait pas quelque peu jaloux. Je pense finalement que tout le monde l’est, lorsqu’il s’agit d’un ex, même si nous n’avons pas du tout pour désir de retourner avec cette personne. De même que Solveig avait été touchée de voir que j’avais finalement fondé une famille avec une autre femme.

Je me retenais également de répondre à Aleksej que je comprenais, car moi aussi, treize ans plus tôt, l’idée de m’unir à Solveig et passer le restant de mes jours avec elle, m’avait rendu extrêmement heureux, même si j’avais fini par partir. Une chose est certaine, c’est que mes sentiments avaient toujours été sincères. Pendant presque quinze ans, mon amour pour l’italienne n’avait pas faibli. Oui, l’ironie du sort avec été que j’étais celui qui avait eu les sentiments les plus puissants. Aujourd’hui, enfin, j’étais parvenu à l’oublier. Alors oui, à l’époque, j’avais réellement voulu de ce mariage. Mais ça, je préférais bien évidemment le garder pour moi et ne pas rappeler au danois que moi aussi, j’avais connu cette même excitation à l’idée de me marier avec cette même femme.

- Pour qu’elle t’ai demandé ta main, c’est que l’envie de passer le restant de ses jours avec toi est réciproque., lui répondis-je en lui adressant un sourire qui devint quelque peu amusé. « Et elle aussi, elle doit être en train de se stresser bien comme il faut. »

La consolation que je pouvais avoir, dans cette histoire, c’était de voir le regard d’Aleksej lorsqu’il parlait de Solveig. Il était fou amoureux d’elle, ça sautait aux yeux. Il déplacerait des montagnes pour elle. Il ne se foutrait jamais de sa gueule, ou ne lui manquerait de respect.

Lorsque le danois me demanda comment se passait la vie de parents, c’est moi qui eu un sourire quelque peu niais. Oui, c’était épuisant. Mais j’étais clairement le plus heureux. Et il ne s’agissait pas seulement de la naissance de Rose, mais aussi de la présence de Stan, Saeed, Gabriel et d’Angela. Cinq enfants. Cinq sources de bonheur absolu. Cinq sources d’amour intense.

- Pour le coup, nous concernant, c’est un gros nuage, avec cinq enfants. Mais c’est vraiment du pur bonheur. Finalement, avec Morgana, on s’y retrouve parfaitement bien. , lui répondis-je, non sans retenir un sourire, jusqu’à ce que je me rende compte qu’il n’était pas très respectueux d’étaler ainsi mon bonheur d’être père, alors qu’Aleksej avait connu le plus grand drame qu’un parent puisse subir. Alors je me ravisais pour donner quelques points négatifs. « Bon après, c’est fatiguant aussi, et pas toujours simple au niveau de l’organisation. La preuve, je me retrouve avec Rose alors que j’ai cours dans… cinq minutes. », repris-je, en jetant un coup d’œil à ma montre. Finalement, une idée me passa par la tête et je posais mon regard bleu dans celui d’Aleks qui dû comprendre en une fraction de seconde ce à quoi je pensais. « Dis-moi, c’est quand ton prochain cours ? » Et comme si Rose avait compris qu’elle devait faire preuve de séduction, elle posa ses yeux rieurs sur le danois en gazouillant.




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Lun 9 Aoû - 13:34


Terreur en couche-culotte

Aleksej & William


Aleksej ne pouvait nier que s’entendre dire que Solveig avait passé un cap avec lui était gratifiant. Peut-être même plus parce que cela venait de William. Il savait que l’Irlandais avait les intérêts de la brunette à coeur et même s’il ne lui demandait pas sa bénédiction, c’était toujours agréable de la recevoir. Et si la bande d’amis qu’ils fréquentaient resteraient toujours les amis de Solveig, l’ambiance dans le groupe était désormais plus sereine. Les deux ex-compagnons menaient à présent une vie chacun de leur côté dans laquelle ils s’épanouissaient.

Paradoxalement, William était probablement celui avec lequel Aleksej se sentait le moins mal à l’aise. En dehors d’Alice, évidemment, qui avait tout de suite fait son sacerdoce de prendre le Danois sous son aile. Il s’était rapidement trouvé des points en commun avec la meilleure amie de sa compagne et tous n’avaient pas directement attrait à Solveig, ce qui était plutôt étonnant. Quand le Danois et l’Irlandais se retrouvaient en société, ils avaient toujours fait des efforts pour rester courtois. À force de vouloir donner le change, de vraies discussions avaient vu le jour. Elles restaient anecdotiques mais il s’agissait tout de même d’échange entre les deux hommes.

Ils comprenaient les contraintes de leur boulot respectif et étaient souvent confrontés aux mêmes problèmes de bureaucratie. Et comme disait l’adage : “L’ennemi de mon ennemi est mon ami.” C’était au moins un point sur lequel il pouvait tomber d’accord et ils étaient assez intelligent pour s’en servir le plus souvent possible. Arrondir les angles avec l’ancien compagnon de sa future femme n’était pas ce qu’il y avait de plus naturel pour Aleksej mais le fait que William et lui soient souvent sur la même longueur d’onde facilitait les choses. Et depuis la naissance de la petite rose, Aleksej découvrait une nouvelle facette du policier, celle de père de famille dans laquelle il se reconnaissait nécessairement.

L’Irlandais semblait aux anges quand il parlait de ses enfants et de sa famille ce qui ne pouvait que faire sourire le Danois. Il réalisa tout de même que William mit un frein à son enthousiasme. Ce dernier connaissait un peu l’histoire d’Aleksej, la perte qu’il avait enduré et qu’il endurait toujours. Mais partager ces sentiments sur la paternité ne le blessait plus comme cela avait été le cas pendant longtemps. Au contraire, même si une part de lui était toujours prise de nostalgie, une autre part se réjouissait du bonheur des autres. Le Danois lança un regard suspicieux au policier quand celui-ci lui demanda quand avait lieu son prochain cours. Il le voyait venir avec ses gros sabots. Mais après tout… Pourquoi pas ? Il inspecta sa montre tout en regardant William avec circonspection.

“Je n’ai plus de cours jusqu’au déjeuner. Je pensais profiter de ce temps pour faire quelques recherches à la bibliothèque mais il semblerait que mes plans soient sur le point de changer…”

Ils aimaient bien se chambrer et ce qui avait d’abord été de l’insubordination et de la défiance entre eux deux tendait à se transformer en taquineries bon enfant.

“Mais tu es sûr ? Non pas que je ne m’en sente pas capable. Mais… enfin si tu penses que tu peux me faire confiance.”





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Jeu 12 Aoû - 12:27


Terreur en couche-culotte

Aleksej & William


Lorsqu’Aleksej m’avoua qu’il n’avait pas cours jusqu’au déjeuner, dans mon esprit, ce fut un putain de soulagement. D’accord, dans le cas contraire, j’aurais emmené Rose avec moi dans l’amphithéâtre, mais soyons honnêtes, je n’avais pas envie que des étudiants s’amusent de la situation, et à me prendre en photo discrètement, avec ma fille dans les bras. Sans parler du fait que je n’aurais l’attention de personne avec un bébé qui rit tout le temps. Car oui, Rose a très bien assimilé le rire, ce qui donne des scènes très amusantes.

- Oh tu peux toujours l’emmener à la bibliothèque, elle est très silencieuse., lui répondis-je sur un ton sûr de moi. Au même moment, Rose gazouilla et lâcha un « Bababaaaaaa » en agitant les bras et en riant, ce qui me fit prendre une mine décontenancée. Un soupir s’échappa de mes lèvres. « Quand elle dort, elle est très silencieuse. », tentais-je de me rattraper.

Alors que le danois repris la parole, je levais les yeux au ciel. « Si je peux avoir confiance en quelqu’un pour garder ma fille, là, maintenant, c’est bien à toi. », lui lançais-je en lui mettant Rose dans les bras. Oui, si nous avions pu être en désaccord sur bien des points, si nous avions pu être les meilleurs ennemis, je savais qu’Aleksej s’occuperait à merveille de ma fille, parce qu’il adore les enfants, que ces derniers vont instinctivement vers lui, ce qui me laisse penser qu’il a dû être un excellent père. « Tiens, le sac à langer. Il y a tout dedans. Mais je m’absente même pas une heure, je vais finir mon cours plus tôt. Merci, tu me retires une épine du pied là. » Je lui adressais un sourire de remerciement, déposais un baiser sur le joue de Rose et m’éloignais pour aller donner mon cours.

Alors que Rose se trouvait dans les bras d’Aleks, elle mâchouillait l’oreille de son doudou en forme de lapin, tout en l’observant de ses grands yeux bleus. Et là, elle devint toute rouge, visiblement en train de pousser. Et quand sa couche fut pleine et odorante, elle s’agita en riant de bien-être. Visiblement, comme son père, Rose se plaisait à embêter le danois.


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Dim 15 Aoû - 9:43


Terreur en couche-culotte

Aleksej & William


Aleksej secoua la tête en entendant William essayer de le convaincre que le fait d’emmener un bébé dans une bibliothèque ne présentait vraiment aucun inconvénient. Un sourire narquois se dessina sur ses lèvres. L’Irlandais aurait du mal à lui faire gober cela malgré tous ces efforts. Il n’était pas né de la dernière pluie. Mais puisqu’il avait accepté de rendre ce service au policier, il avait également consenti à toutes les contraintes que cela engendrait. Ce qui n’était pas réellement un problème en soi. Comme il le lui avait dit, il n’avait pas d’obligation jusqu’après le déjeuner.

Aleksej réceptionna la petite fille en lui adressant une mine réjouie. Pour lui, il ne s’agissait pas réellement d’une corvée. Il adorait la compagnie des enfants. Et il fallait bien dire que ses après-midi de baby-sitting lui manquait cruellement depuis que Callie s’était envolée pour le pays des Vikings. Il prenait toujours des nouvelles de sa meilleure amie et de ses garçons mais ce n’était pas pareil. Il se sentit flatter par les paroles de William et par la confiance qu’il était prêt à mettre en lui. Et il prenait sa mission avec tout le sérieux du monde.

“Tu peux aller en cours tranquillement. Je ne suis pas à dix minutes près. Je te l’ai dit, je n’ai pas d’autres impératifs ce matin. Rose et moi allons en profiter pour faire plus ample connaissance et explorer un peu les environs, pas vrai petit coeur ?”

Si Rose n’avait jamais côtoyé Aleksej auparavant, elle ne semblait pas particulièrement dérangée par le fait que son père l’avait catapulté dans ses bras sans plus de séance. Au contraire, elle répondait volontiers aux risettes que lui faisait le Danois et tentait déjà de saisir les poils de sa barbe pourtant relativement courts avec un naturel déconcertant. Aleksej adressa un sourire bienveillant à William et acquiesça d’un signe de tête pour lui faire comprendre qu’il avait la situation en main.

“Envoie-moi un message dès que tu auras fini et on pourra se retrouver quelque part sur le campus.”

William sauta sur l’occasion, embrassa sa fille et décampa sans trop d’hésitation. Avant qu’Aleksej ait pu décider quoi faire avec la petite fille, le moment sembla opportun pour elle de se délester de quelques superflus. Ce qui provoqua le rire du Danois qui se dit que parfois la vie ne se privait pas lui rappeler l’ironie des choses.

“Et bien j’imagine qu’on va commencer par te débarrasser de ce gros caca, hein ?”

Rose lui adressa un nouveau grand sourire qui ne pouvait que faire fondre le coeur du Danois en s’attaquant à l’une de ses cordes sensibles. Contrairement à bien d’autres émotions, la tendresse qu’il pouvait avoir pour les enfants n’était pas un sentiment qu’il tentait d’étouffer ou de réprimer. L’université étant quasiment déserte, il n’avait pas eu de mal à trouver un endroit calme et discret pour s’occuper des petites affaires de mademoiselle.

Pour le reste de l’heure, Aleksej s’engagea dans un tour de présentation des lieux, commentant les choses qu’ils rencontraient et répondant aux réactions de la petite fille. Après un peu plus d’une demi-heure de marche, il devait bien admettre que porter un bébé plus un sac d’affaires encombrant devenait moins aisé avec l’âge. Il se dirigea donc vers l’esplanade de l’Université où il savait pouvoir trouver un stand où il pouvait s’acheter un café.

Si s’adjoindre une boisson chaude dans ses bras déjà relativement chargés était une mission périlleuse, le gymnastique ne s’avéra pas si compliquée. Il avait encore de bons restes. Il repéra un coin d’herbe à quelques pas et décida de s’installer au pied d’un arbre pour le plus grand plaisir de Rose qui trouva dans le gazon un intérêt candide. Il resta là encore un moment, sirotant son breuvage et gazouillant avec la petite fille jusqu’à ce que l’heure finisse par passer.



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Mar 24 Aoû - 12:47


Terreur en couche-culotte

Aleksej & William


Rose est arrivée à un âge où elle adore les interactions sociales. Ce que lui offrait Aleksej sans modération. Si elle ne comprenait pas un traitre mot de ce qu’il pouvait bien lui raconter, la petite fille semblait s’émerveiller d’avoir toute l’attention et de voir les paysages changer constamment. Elle s’agitait, répondant à la voix du danois par quelques rires, des balbutiements ou des soupirs d’aise. L’un et l’autre semblaient si à l’aise ensemble que d’un point de vue extérieur, on aurait pu jurer qu’il s’agissait d’un père et de sa fille.

Dés que l’heure fut passée, Rose s’était retrouvée dans l’herbe, calée contre Aleksej, laissant ses petites mains jouer avec les brins d’herbe. De mon côté, j’étais sorti de mon cours et avais envoyé un message au danois pour lui demander où je pouvais le rejoindre. Lorsque j’eus sa réponse, et vu l’heure, je me décidais à prendre à manger sur le chemin. Quand je rejoins donc Aleksej et ma fille, je déposais le sac en papier qui contenait des denrées alimentaires, pour prendre Rose dans mes bras.

- Tu m’as manqué mon cœur.

Je l’embrassais longuement sur la joue, comme un drogué qui a besoin de prendre sa dose pour se délester d’un manque. La petite fille se mit à rire et à gigoter alors que je m’installais à côté d’Aleksej, des lunettes de soleil sur mon nez.

- Merci encore. C’est sympa de ta part. Du coup… je nous ai pris quelque chose à manger, avant que tu ne commences ton cours.

Oui, c’était le minimum, à mon sens, pour le remercier. Je lui adressais un sourire et reposais Rose dans l’herbe. Alors que la petite s’amusait à jouer avec le sac en papier, je m’attelais à lui préparer un biberon, avant de le lui donner. Elle prit ainsi son petit déjeuner goulument, alors que fouillais dans le sac en papier pour me prendre également quelque chose à manger, laissant Aleksej faire de même. Oui, quand on devient parent, on obtient une certaine gymnastique au niveau de la coordination de nos membres, mais aussi au niveau de la concentration. Ainsi, je pouvais manger, tout en portant mon attention sur Rose et la contraindre à faire quelques pauses pour éviter qu’elle ne vomisse tout son repas dans les prochaines minutes.

- Des fois, elle donne vraiment l’impression de ne pas avoir mangé depuis des jours…, lâchais-je, faussement exaspéré. Mais la vérité, c’est que c’est toujours plus rassurant de voir son enfant manger avec aussi bon appétit, que le contraire.

Quelques minutes plus tard, un groupe d’étudiantes passèrent devant nous. « Bonjour Professeur O’Connor. Professeur Svendsen. Vous avez une très jolie petite fille. » Ce n’est qu’une fois le groupe passé que je compris que le compliment avait été adressé aussi bien à moi, qu’à Aleksej. Je comprenais ainsi les regards échangés entre certaines étudiantes, entre l’amusement et un brin d’excitation. Mes sourcils se froncèrent alors que je prenais un air outré. « On vient vraiment de nous prendre pour un couple gay avec un bébé ? »



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Jeu 30 Sep - 20:51


Terreur en couche-culotte

Aleksej & William


Aleksej n’avait pas réalisé à quel point le temps passait vite et l’heure qu’il avait passé avec la petite fille arrivait déjà à son terme. C’est peut-être avec une pointe de déception qu’il répondit à William lorsque celui-ci lui envoya un message pour le prévenir de la fin de son cours. Il se trouvait bien là, assis dans l’herbe, les rayons du soleil qui venaient lui lécher les joues et la jolie Rose qui gazouillait à ses côtés.

Quand l’Irlandais les rejoint c’est avec une infinie tendresse qu’il récupéra sa fille pour l’embrasser. Cela ne faisait qu’une heure mais pour William il semblait que ça faisait un siècle. Aleksej connaissait ce sentiment. Du moins il l’avait connu. Il réalisa qu’il les observait avec une certaine insistance et se contenta de sourire en hochant la tête, légèrement mal à l’aise. Voir l’amour qui liait l’homme et son enfant lui serra un instant le coeur.

“Je t’en prie. Pour être tout à fait honnête, ça m’a fait beaucoup de bien de déconnecter. Parfois on se fait prendre par le rythme de la vie et on oublie… C’est ce que j’apprécie le plus avec les enfants. Ils te ramènent dans le moment présent.”

Aleksej ne protesta pas en entendant William lui dire qu’il leur avait pris de quoi casser la croûte. C’était sa manière de le remercier et il acceptait avec plaisir. Il déjeunait en général sur le pouce dans un coin tranquille de la bibliothèque pour pouvoir se plonger dans ses recherches et autres lectures. Le Danois lâcha même un petit rire en entendant l’Irlandais plaisanter à propos de sa fille. À cet âge-là, manger était probablement l’activité la plus intéressante pour un bambin.

Quand il réalisa que les étudiantes qui les avaient croisé les avaient pris pour un couple, un sourire en coin vint fendre ses lèvres suivi rapidement par un large sourire en voyant l’air qu’avait pris William.

“Au moins les jeunes ont l’esprit ouvert. Ça ne me dérangerait pas de représenter un exemple de mixité. Enfin, sur le principe évidemment…”

Parce que dans les effets, Aleksej n’avait jamais été attiré que par deux femmes dans toute son existence. Il avait épousé la première. À présent, il était fiancé à la seconde. Tout comme l’avait été William. S’il appréciait réellement l’homme qui se tenait à côté du lui, il était difficile d’oublier ce détail. Il observa le policier et sa fille quelques secondes.

“Tu es heureux n’est-ce pas ? Je veux dire… Toi, Morgana, les enfants…”

Il fallait qu’il s’en assure. Même si ça ne changerait rien. La réponse l’importait tout de même. Il espérait que c’était le cas. William méritait d’avoir une vie remplie d’amour et de bonheur. Mais quoi qu’il en soit, Aleksej ne reviendrait en arrière pour rien au monde. Il était profondément amoureux de Solveig envers et contre tout.




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Lun 4 Oct - 18:22


Terreur en couche-culotte

Aleksej & William


La façon dont Aleksej nous observait, Rose et moi, ne m’échappa pas. Et je me sentis un instant stupide de montrer avec autant d’insistance, malgré moi, que ma fille m’avait manqué, même si une seule heure s’était écoulée. J’imaginais sans trop de difficulté que cela lui rappelait des souvenirs. De magnifiques souvenirs qui, aujourd’hui, se trouvaient être excessivement douloureux. Je ne pouvais imaginer ce qu’il avait vécu. Je restais persuadé que si, pour ma part, je devais perdre l’un de mes enfants, je mettrais fin à mes jours, car je n’aurais probablement pas la force d’Aleksej pour parvenir à vivre malgré la douleur. On dit toujours qu’il n’y a rien de pire au monde que d’enterrer son propre enfant. Et je restais intimement persuadé que ceci était effectivement le cas.

Je m’étais donc installé dans l’herbe avec Aleksej, prêt à casser la croûte, si bien que nous ressemblions tous les deux à un couple en train de pique-niquer avec notre bébé. Un détail qui sembla amuser grandement le danois alors que, pour ma part, je me rendais compte de la scène avec un air outré. La remarque de Svendsen, finalement, m’amusa. Je me mordillais la lèvre inférieure en tournant la tête vers lui et l’observais. « Ouais, seulement dans le principe alors. T’es peut-être vu comme l’un des profs les plus sexys de Columbia, t’es pas tout à fait mon genre. », répliquai-je avec amusement. Oui, Svendsen est un bel homme qui attire bon nombre de regards et d’étudiantes à son cours. Et si j’étais capable de l’affirmer sans aucune gêne, c’est parce que j’étais au clair sur mon identité sexuelle. Je n’ai jamais été attiré par les hommes, pas un seul. Et si finalement, même ce danois n’était pas capable de m’émoustiller, aucun homme n’y parviendrait.

Mes yeux bleus se posèrent sur Rose qui commençait à s’endormir sur son biberon qu’elle n’avait pas encore terminé. Je stimulais doucement sa bouche avec la tétine pour qu’elle sorte de sa somnolence et se remette instinctivement à téter. Un sourire stupidement fier se dessina sur mes lèvres. Il était indécent de faire naître en moi autant d’émotions, juste en prenant un biberon. Vraiment. Alors la question d’Aleksej me sortit de mes pensées. Je l’observais un instant, avant d’abandonner l’idée de faire terminer à Rose son repas puisqu’elle s’endormait contre moi. Je la pris dans mes bras pour tenter de lui faire faire son rôt, avant de reporter mon attention sur l’homme.

Je savais que cette question n’était pas vraiment dénuée de sens. Aleks m’a vu dans un mal être immense lorsque ma relation avec Solveig s’est terminée. Face à ma douleur si grande, on pouvait effectivement se demander, à juste titre, si je parviendrais un jour à remonter la pente et à refaire ma vie, si j’arriverais un pour à me sortir de la tête la femme qu’il s’apprêtait à épouser. Il est clair que ma réponse, cependant, ne changerait rien à la situation. Probablement avait-il envie de se sentir rassuré en comprenant que nous pouvions nous apprécier, sans avoir le sentiment que l’un ne vole le bonheur de l’autre ?

- Oui, je suis heureux. Bien plus que je ne l’ai jamais été, finalement.

Je savais que mes paroles pouvaient questionner. Je gardais ma fille dans mes bras, désormais endormie. Machinalement, je laissais le bout de mon doigt dessiner la courbe de son minuscule nez.

- J’en ai longtemps voulu à Solveig de ne plus aimer l’homme que j’étais devenu, et de m’avoir fait croire le contraire. Seulement, avec le temps, j’ai compris une chose : j’ai fait la même erreur sans m’en rendre compte. J’étais resté amoureux de l’étudiante en droit, de ma toute première histoire d’amour. Je n’ai pas voulu voir en face qu’elle s’était terminée il y a plus de douze ans.

Qu’on le veuille ou non, Solveig et moi avions changé pendant toutes mes années d’absence. Nous n’étions plus ces jeunes gens qui avaient encore tout à faire, tout à fonder, tout à vivre ensemble. Aujourd’hui, je comprenais que l’italienne aussi avait cru aimer toujours aussi profondément le jeune policier qu’elle avait rencontré quinze ans plus tôt, mais que finalement, ce William n’était plus qu’un lointain souvenir, un William qui avait disparu le jour de notre mariage. Et moi, j’avais tenté de déplacer des montagnes pour une histoire qui n’existait plus. Aujourd’hui, j’avais enfin ouvert les yeux sur ce point.

- Ce qui est amusant, c’est que Morgana est mon binôme au travail depuis cinq ans, qu’on s’est tourné autour tout ce temps, mais qu’on était tous les deux entêtés à s’accrocher au souvenir d’un amour perdu. On est un peu longs à la détente, tous les deux., murmurais-je avec un sourire amusé avant de reporter mes yeux bleus sur ma fille. « Mais je me dis qu’on a tellement bien fait d’attendre... »



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