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another love. (wyatt)

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Mar 8 Mar - 20:46

I wanna take you somewhere so you know I care but it's so cold and I don't know where. I brought you daffodils, in a pretty string But they won't flower like they did last spring -- @Wyatt Gunn 



Tout a changé.
Leurs relations ont changé,
leurs journées ont changé,
lui, il a changé.

Et il lui manque, Wyatt. Leur amitié lui manque. Relation à peine entamée, déjà volatilisée, parce que trop brusquée, parce qu’inopinée, parce qu’il y en a un autre qui est arrivé le premier. Les jours ont passé, l’héritière espérait voir le temps tout alléger. Mais c’est toujours aussi froid, aussi glacial. Chaque fois qu’ils se voient, ils s’évitent du regard. Chaque fois qu’ils sont dans la même pièce, ils peuvent sentir cette gêne. Pas capable de maîtriser très bien ses émotions, Jade préfère rester professionnelle et sérieuse, plutôt que casser le mur qui s’installe doucement mais sûrement. Comme si, elle voulait s’en ficher, comme si, elle voulait oublier.

Mais elle n’arrive pas à oublier.

Elle se souvient de tout. Le moindre détail de ce fameux jour. De cet instant où tout a éclaté, la vérité qui a tout bousculé. Prise au dépourvu, prise d’un profond trouble, Jade s’est sentie confuse. Perdue. Elle a fait ce qu’elle avait de mieux à faire. Elle a réfuté les sentiments qu’il avouait avoir pour elle. S’est tournée vers le prince. Celui qui la connaît, celui qui sait l’apaiser, celui qui sait le moindre fragment de sa personnalité. Elle s’est tournée vers lui comme une évidence. Mais ce qui n’est pas évident, c’est le manque. Le manque encore ancré dans son palpitant. Peut-être que c’était trop tard, peut-être que Wyatt en avait déjà capturé un morceau au passage, sans que personne ne le sache, sans qu’elle-même ne s’en aperçoive. Il s’avère qu’elle ne devrait pas ressentir le poids si fort de son absence. Mais c’est ce poids même qui la pousse à préserver cette distance. À ne pas tout gâcher, tout briser. À ne pas le blesser, encore, après l’avoir trop fait. C’est pourtant difficile de continuer à avancer, à faire comme si de rien n’était, comme si sa déclaration d’amour ne l’avait pas profondément bouleversée. Difficile, intenable aussi. Les journées au travail sont de plus en plus laborieuses. Car Wyatt n’est pas de ceux qu’on peut éviter, astre solaire qui vient tout embraser. Il enchante l’entreprise tout entière depuis qu’il est arrivé.

Trop brillant pour être ignoré,
trop étincelant pour ne pas se laisser illuminer.

Elle essaie, pourtant, mais c’est impossible en cette journée. Des rumeurs entendues, ici et là, des bruits qui courent, que d’ordinaire elle n’écoute pas. C’est quand elle a entendu le nom de Wyatt, que l’oreille s’est tendu naturellement dans un besoin irrépressible de savoir. Savoir ce qui ne va pas. Car il y a quelque chose, c’est certain. Sa petite sœur, elle décèle, sans trop comprendre exactement le problème. Le cœur attaché, inexorablement, trop pour se détourner, cette fois, pas quand il y a quelque chose qui ne va pas. La journée pourtant entamée, la princesse ne l’a pas croisé. Loin de se manifester comme à son habitude, loin d’avoir l’attitude qu’il a toujours eue. Et ça l’inquiète, encore plus. La préoccupe. Plus que son dû. Fin de sa journée, prête à s’en aller, c’est là qu’elle arrive enfin à le retrouver. Dans le studio, alors qu’il n’y a plus personne, il semble trier quelques fils et engins en tous genre, quand timidement, elle approche. – Bonsoir, Wyatt. un brin mal à l’aise, car ils se sont à peine adressé la parole depuis qu’elle connaît ses sentiments pour elle. Des sentiments qu’elle a voulu enfouir, oublier trop vite. Même si le simple fait de porter ce pendentif si précieux qu’il lui a offert, en dit long sur ce qu’elle éprouve au fond d’elle. La femme d’affaires, toujours si sûre d’elle, se mordille la lèvre, un peu fébrile, cherche ses mots avant de lâcher enfin. – Que fais-tu, dis-moi ? et de prétendre, encore, toujours, et de prétendre que rien n’est arrivé. Après tout ce temps passé. Maladroite, Jade, comme souvent quand il s’agit de ses émois. Elle a peur qu’il la rejette, Wyatt. Comble de l’ironie, n’est-ce pas ?

(c) calaveras.

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Dim 20 Mar - 21:02
Another LoveJade & Wyatt

Il fallait bien continuer.

Faire comme si tout allait bien. Que tout cela ne m’avait rien fait. Après tout, je suis le bon Wyatt. Le clown qui fait rire plus d’un. Je me devais de garder le rythme. De ne rien faire paraître aux autres.

Quelques uns ont été témoins, plusieurs l’ont vu sur le web. Nombreux sont ceux qui m’ont posé des questions, mais j’ai tenu bon. Je n’étais que le bon garde du corps qui voulait défendre sa patronne de celui que je croyais être une nuisance. Rien de plus. Il fallait garder ce discours pour éviter les problèmes. Les ennuies pour elle, surtout. Moi, c’était déjà perdu.

J’avais merdé. Je me suis laissé conduire par mes sentiments voulant la protéger. Voulant jouer les héros. Montrer combien je tenais à elle étant prêt à foutre ma job, ma libération en l’air. Croire que cela aurait pu me permettre d’être clair avec elle. Apporter ce présent et lui déclarer ce que je cachais depuis un bon moment.

Cacher, c’était un bien grand mot. C’était difficile pour un nigaud comme moi d’empêcher de sourire en la voyant, de vouloir la faire rire quand je la sentais si tendue. Lui offrir mon épaule quand elle tremblait par le stress. J’étais incapable de faire autrement. Quand je tiens à quelqu’un, j’agis par pulsion. Ne voulant que son bien; ne voulant pas la perdre. Qu’elle reste auprès de moi.

Mais, maintenant, je ne faisais plus rien pour elle.
Non, elle ne me le permettait plus. Dès que j’arrivais à la voir. Que je tentais d’avancer, je la sentais reculer. M’éviter…Alors, moi aussi je tourne la tête. Terriblement touché par son attitude.

Moi qui lui avait dit que j’étais prêt à rester près d’elle.
Que je voulais que son bien; sentir ce rejet me faisait encore plus mal.

Comme si j’étais la peste…comme si je n’existais plus.

Après tout ce que j’ai fais…ce que j’ai dis; je n’arrivais pas à croire qu’elle recommençait à jouer ce jeu de l’indifférente avec moi.

Essayer de la voir quand même. Ne pas perdre espoir. Refuser d’abandonner cette relation avec elle. Tenter de lui donner des billets pour mon combat. Me cacher derrière un mur pour espérer la croiser. Qu’elle s’oblige à s’arrêter…

Mais rebrousser le chemin entendant qu’elle a un dîner avec Aladdin le même soir. Me rendre compte que je ne compte peut-être plus vraiment…pour elle. Que je n’ai été que de passage...dans sa vie de Princesse. J’avais bien des collègues qui sont venus me voir, mais je ne souhaitais qu’une personne y assiste…

C’était cela qui était le plus frustrant. Que tout ceci ne comptait plus. Qu’elle semble tout faire pour ne plus y penser.

Alors, j’avais vraiment tout gâcher. Je devais me rendre à l’évidence que je retournais au poste de simple employé à ces yeux.

Et je travaillais. De plus en plus, je me consacrais à mes tâches me permettant d’oublier. D’éviter tout le bordel qui m’entoure. La triste réalité qui m’avait frappé de plein fouet. Je descendais…

Je descendais bien bas…retournant dans mes vieilles habitudes pour sortir la tête hors de l’eau.
Je tenais bon. Je ne voulais pas abandonner la seule chose qui me restait sacrifiant un peu de mon état physique.

J’avais recommencer à combattre dans la grande ligue, mais être au bas de l’échelle ne rapportait pas énormément…
Alors, je l’ai fais…espérant gagner assez pour me trouver un bon avocat.

Je n’avais plus choix, m’obligeant à me faufiler aujourd’hui. D’éviter de discuter trop longtemps avec mes collègues. Garder mes verres fumées et prétendre que les nouveaux set d’éclairage était dérangeant pour mes yeux. Porter une chemise manche longue surprenant plusieurs de paraître si propre…

J’avais besoin de ces heures supplémentaires. Un peu plus pour mes économies. J’en ferais jamais trop, même si c’était plus pénible en ce moment. J’avais de la difficulté à soulever un spot dont je parvenais de lever d’un bras, habituellement. C’était frustrant de me voir incapable d’accomplir convenablement ma job.

Bonsoir, Wyatt.

Je poussais un soupir redéposant le troisième spot sur le comptoir. Il ne manquait plus que cela…

Je venais d’entendre sa voix derrière moi.

C’est en ce moment qu’elle se décidait de venir me voir ?!  Quand il n’y a plus personne pour la regarder discuter avec un bon à rien comme moi ?!

Je l’ignorais. Je me donnais un élan continuant de monter dans l’échelle pour soulever le spot. Il fallait que je l’accroche à son support. Je grinçais des dents refusant de lâcher prise devant elle. Je me devais de l’installer du premier coup.

Je poussais un gémissement de soulagement d’avoir réussi. Je serrais ensuite la vis pour m’assurer que le spot était bien placé.

Que fais-tu, dis-moi ?

« Tu ne vois pas ? Je suis en train de jouer au bingo. Je viens de faire une diagonale. » disais-je d’un ton moqueur terminant de visser le spot.

Ce n’est qu’en descendant d’un saut que je lui faisais face, ajustant mes gants.

« Le studio était en bordel. J’ai demandé à faire des heures supplémentaires pour ranger tout cela. Il faut bien que quelqu’un le fasse. »

Je jetais un coup d’oeil rapide à ma patronne avant de me diriger vers le quatrième spot.


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Sam 26 Mar - 18:25

I wanna take you somewhere so you know I care but it's so cold and I don't know where. I brought you daffodils, in a pretty string But they won't flower like they did last spring -- @Wyatt Gunn 



Ignorance totale,
c’est la douche froide,
même, glaciale.

Mais tu t’attendais à quoi, Jade ?


À être accueillie bras grands ouverts, sourire jovial sur les lèvres ?
À ce qu’il soit souriant et enthousiaste comme il a toujours su l’être ?
À ce qu’il agisse comme son ami alors qu’elle l’ignore depuis des semaines ?

Elle ne sait pas ce qu’elle attendait. Mais l’ignorance lui serre le cœur avec une violence loin d’être préméditée. L’impression qu’il vient de lui offrir l’un de ses coups qu’il lui a enseignés. Désarçonnée, la princesse, elle en a le souffle coupé. Pendant qu’il continue de travailler, pendant qu’il termine tranquillement, ou non, ce qu’il est en train d’installer. Temps qui ne lui fait pas de bien, mais temps nécessaire, peut-être, pour qu’elle retrouve un peu d’oxygène. Et lui qui réagit enfin. Virulence qui sort de ses lèvres, les mèmes lèvres qui lui ont murmuré tant de tendresse, les mêmes lèvres qui lui ont dit je t’aime. Elle a du mal, soudain, à les reconnaître. Gorge un peu nouée, la femme d’affaires ne prend pas la peine de rétorquer, laisse la provocation passer. Enflammée, c’est vrai, lui la connaît assez pour savoir ce trait voilé de sa personnalité. Mais tempérée, tout de même, tant qu’elle parvient à se contrôler. Tant que ses émotions ne sont pas brusquement secouées. Elle ne relève pas l’ironie ni l’amertume avec laquelle il a choisi de lui répondre, attend un peu plus d’explications. C’est toujours avec ce froid douloureux qu’il finit par les donner. – Tu sais que ce n’est pas urgent. Je n’ai pas de shooting prévu demain. elle explique calmement. La douce assurance habituelle, parce qu’elle joue encore le rôle de l’employeure, de cette femme qu’elle se doit d’être, à la tête d’un empire bien plus grand qu’elle. Il a affaire à la Jade Monroe si professionnelle.

Mais ce n’est pas la patronne qui a eu envie de le retrouver
pas la patronne qui a besoin de lui parler.

Non, elle se cache derrière ses fonctions, purement et simplement. Parce que c’est tellement plus facile ainsi, plutôt que d’admettre qu’elle s’inquiète pour lui. Et mille fois plus facile encore que de s’avouer comme elle a besoin d’un instant avec lui. Princesse ne sait pas faire, elle apprend tout doucement, mais elle est loin encore d’ouvrir son cœur en grand. Loin encore de mettre des mots sur ses sentiments. Et pourtant. – Wyatt, je… Il y a tellement de choses qui lui viennent à l’esprit. Tellement de confessions qu’elle voudrait lui dire. Mais les mots ne viennent pas, car ils sont confus dans son encéphale, ils se mélangent tous au point qu’elle soit incapable, de savoir par où commencer, par où terminer. Incapable de savoir ce qu’elle a le droit de lui confier, ce qu’elle devrait s’interdire d’éprouver. Non, une fois de plus, elle choisit la facilité. – J’ai entendu dire que… tu avais un souci… est-ce que tout va bien…? et la voix se fait soudain moins assurée, plus intimidée. Plus l’employeuse cette fois, mais Jade. Vraiment Jade. Elle se mordille la lippe, comme elle le fait seulement quand elle est fébrile, quand la nervosité prend le pas sur la confiance qui, habituellement, l’anime. – Wyatt, je sais que… il y a cette distance qui s’est créé entre toi et moi mais… je suis là, tu sais. Je peux être là pour toi. comme tu l’as été pour moi ; comme tu l’as été tant de fois ; comme tu l’as été au point que cela me manque, maintenant.
(c) calaveras.

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Lun 28 Mar - 5:02
Another LoveJade & Wyatt

On ne prend pas soin de ce studio. Il a fallu que je m’absente deux, trois jours pour comprendre qu’ils se fichent bien de mon poste.

Ils ne savent pas que quand ils ont terminés avec les mannequins, les produits des clients, le petit Wywy ici, doit tout ranger pour que les grands puissent continuer à se pavaner et se féliciter d’être une entreprise exceptionnelle.

Non, peu de gens semblent s’en préoccuper. Enfin, pas tous. On sait bien quand je n’ai pas passé dans chaque département pour dire ma bêtise de la journée. On le remarque par la pression dans l’air qui ne s’est pas dissipé l’espace de quelques minutes; le temps que ma face de bouffon apparaisse dans le cadre de porte.

Non, je n’avais pas la tête à la comédie. De moins en moins, d’ailleurs. J’avais le couteau sous la gorge depuis plus d'une semaine. Une terrible nouvelle. Un stress immense me pesait tentant l’impossible pour avoir ma chance. Ne pas abandonner. Ne pas l’abandonner même si pour cela je dois me taper des heures de fou…

Ou je dois de taper ou me faire taper…pour me rapprocher de mon objectif. De la bonne ou de la mauvaise façon. Je m’en foutais, maintenant. Je prenais le risque…

« Demain, j’aurais certainement d’autres trucs surprises sur mon pad de tâches à faire…Et j’ai besoin de ces heures supplémentaires. » disais-je froidement en soulevant le quatrième spot.

Même si pour cela, je me devais de me cacher sous des verres fumés ou des chemises, me faufiler pour éviter les questions. Je sentais bien que cela devait surement surprendre quelques uns…

…Mais elle. C’était la dernière que je voulais voir ici. J’aurais tant aimé la voir bien avant cela. Mais pas aujourd’hui. Non, surtout pas aujourd’hui. Pourquoi pouvait-elle pas m’ignorer comme elle le faisait si bien depuis quelques temps, merde ?!

Trop occupé ou simplement trop frustré pour m’attarder à elle, je continuais malgré tout, lu tournant le dos pour monter dans l’échelle. Je serrais des dents combattant la douleur pour accrocher ce gros spot à sa place; bien rangé sur son socle comme je le voulais qui soit.

Je la laissais patiner. Oh que oui, elle patinait. Jade, la grand Princesse de la belle apparence semblait avoir du mal à se sauver la face, en ce moment précis. Non, je n’allais pas l’aider, cette fois-ci. Elle devait s’expliquer, me faire comprendre pourquoi elle se présente que maintenant à moi.

Elle me devait, au moins, ça.

Je poussais un fort soupire et serrant ce boulon dans le creux de ma main. J’aurais pu le casser tellement cela me faisait mal de l’entendre me questionner de la sorte. Si banal entre ces lèvres.

Un soupir de découragement. De déception que je voulais qu’elle entende. Je ne pouvais pas m’empêcher de secouer la tête, totalement désillusionné de mon importance à ces yeux.

Mais ça…Me dire cela…Qu’elle était là pour moi; le couvercle venait d’exploser.

J’arrêtais tout me tournant d’un coup sur cette échelle. Juché bien au-dessus d’elle, je ne perdais pas de temps à jouer le bouffon, mais un bouffon qui ne s’entendait pas à rire.

Je regardais ma montre que je n’avais pas au poignet;

«  Et bien dis donc, il t’a fallu tout ce temps pour te soucier de moi ? Non, même pas…; il faut que tu entendes des ragots à mon sujet pour te rappeler que j’existe et que tu décides de venir me voir ? »

Je m’accotais avec beaucoup d’aisance sur la rembarre. Je me penchais même le tronc pour la fixer au travers de mes verres fumes, insulté;

« Bien entendu, ça sans témoin…Non, il ne faut pas que les gens me voient avec lui. Ça nuirait à ma réputation. Il a déjà assez foutu le bordel comme ça. Alors, pas question de rester un moment de plus près de lui. »

Je me redressais aussitôt secouant encore la tête, affecté par mes propres paroles que je venais de balancer comme si c’était ce qu’elle pensait de moi.

Je reprenais mon boulot bougeant un peu le spot pour m’assurer qu’il était bien vissé;

« J’ai pas besoin de ta pitié. Je me suis toujours démerdé seul. »


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Mar 5 Avr - 12:46

I wanna take you somewhere so you know I care but it's so cold and I don't know where. I brought you daffodils, in a pretty string But they won't flower like they did last spring -- @Wyatt Gunn 



Violence froide,
sèche, brutale,
dans sa voix,
dans toute son aura,
dans tout ce qu’il n’est pas,
tout ce auquel elle n’a plus droit.

Elle encaisse, Jade, quoiqu’elle n’apprécie pas. Leur relation a certainement dépassé le stade du professionnel, ne l’a jamais vraiment été peut-être. Mais il demeure son employé, de ceux qu’elle traite avec respect, de ceux auxquels elle attend autant de respect. C’est agaçant de le sentir aussi irrité, aussi contrarié… aussi glacial, oui, avec elle. Personne n’oserait. Personne n’oserait, elle, la contrarier. Ou peut-être ne serait-elle pas aussi contrarié, si c’était un autre que lui. Si ce n’était pas Wyatt qui la traitait avec autant d’indifférence et de mépris. Et c’est quelque chose que tu ne t’avoues pas, cette manière de le voir, le considérer à part. Il te rend à fleur de peau, Wyatt, et ne tu sais pas vraiment pourquoi. Tu ne sais pas pourquoi ça te touche autant. Pourquoi il effleure de si près ton palpitant. Car elle n’accorderait pas autant d’importance à l’attitude austère d’un autre. Elle ne s’en rendrait sûrement même pas compte. Mais lui, elle l’analyse, elle le scrute l’air de rien de ses rétines, observatrice, étonnamment attentive.

Alors que tu devrais juste le fuir,
alors que tu devrais partir,

mais tu n’y arrive pas, pas avec lui.


Incapable de rester aussi inatteignable qu’elle l’est en temps normal. Elle le regarde. Ne le quitte pas de ses opales. Retient même, un brin de colère, ses mots avant que tout ne dégénère, avant que la conversation ne devienne plus conflictuelle. À la place, elle fait un pas vers Wyatt. Un pas considérable. Un pas évidemment notable. Mais il ne s’en préoccupe pas. Lui, détourne le regard, occupé à sa tâche, occupé à tout sauf à Jade. Soupir parfaitement audible, il ne cache pas même combien elle l’irrite. L’impression de marcher sur des œufs avec lui. Le calme désagréable avant la tempête qui arrive. Et elle éclate bien vite. – Arrête… tu es injuste…  et méchant. Blessant. Elle n’aime pas quand il est comme ça, Wyatt, quand il est dans la provocation, alors qu’il pourrait parler librement, alors qu’ils pourraient avoir une réelle discussion.   – Comment peux-tu dire une chose pareille ? C’est faux, et tu le sais. se défend-elle, s’offusque-t-elle, même, de l’entendre affirmer qu’elle a attendu que les lieux se vident de tout témoin. Comme si elle avait honte de lui alors que… non. C’est faux. La seule chose qui l’a poussée à en rester écartée, c’est son tempérament réservé ; c’est le fait que, effectivement, elle ne soit pas du genre à s’afficher ; encore moins lorsque ses sentiments sont aussi… compliqués, qu’ils le sont avec lui. Mais il n’essaie pas de comprendre. Il est juste… méchant. Le cœur qui se serre, devant ses mots si amers, devant un Wyatt aussi acerbe. L’héritière secoue la tête, le contredit en silence, juste avant de trouver le courage de reprendre. – Ce n’est pas de la pitié, tu es mon ami ! Toi, tu as été là pour moi ! elle avance, finalement, récupère un peu d’assurance. Ses prunelles qui chercher à capter les siennes, tâche complexe, avec la présence de ses lunettes. – Je sais que je n’ai pas été très présente ces dernières semaines, mais tu ne crois pas que c’est normal ? Tu ne crois pas que n’importe quelle femme, à ma place, ne saurait pas comment s’y prendre ? bon sang, il lui a dit qu’il l’aimait. Il lui a dit qu’il l’aime, et elle, elle doit faire avec, elle doit faire comme si ce n’était rien, comme si cela ne l’avait pas autant atteint… – Est-ce que cela signifie pour autant que je doive me détourner de toi quand je SAIS que tu vas mal ? Est-ce que tu pourrais mieux me détester, comme ça ? c’est peut-être ce qu’il voudrait, au fond, peut-être ce qui l’arrangerait. Parce qu’il a des raisons de la détester, Wyatt, mais qu’elle ne lui donnera pas celle-là.

(c) calaveras.

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Jeu 21 Avr - 7:22
Another LoveJade & Wyatt

Qu’est-ce qu’elle s’attendait ?

Que j’allais lui dérouler le tapis rouge ? Faire retentir les trompettes et l’attendre les bras ouverts ? J’aurais bien aimé, mais ce serait mentir. Cacher mon véritable sentiment face à tout cela.

J’en ai assez de me cacher, justement. De jouer le clown et d’amuser tout le monde. Parce que j’ai cette qualité de faire rire et rendre le sourire à ceux qui en ont besoin. J’ai besoin que les gens autour de moi se sentent bien.

Mais qui s’occupe de moi quand tout va de travers ? Qui prend le temps de me rendre visite ou de me poser la question en retour ?

Personne. On préfère raconter des ragots à mon sujet. Prétendre des trucs sur moi, sans venir me voir. Venir à la source pour avoir des réponses; la vérité.

La psy m’a dit que si je me comporte comme un bon samaritain c’est parce que j’espère être accepté; éviter le rejet à tout prix…

Difficile de m’ouvrir aux gens quand on ne soucie pas de moi. Je donne, donne et donne encore…, mais j’attend toujours le retour.

Je sais qu’il ne faut pas s’attendre à recevoir. Que c’est un plaisir de d’apporter du bien aux autres. Seulement, si on pouvait m’accorder un peu de temps…

Si elle aurait pu m’accorder un peu de son temps…que je lui explique; que j’apaise l’ambiance tendu entre nous. Même ça; je ne l’ai pas eu.

Elle m’a évité comme la peste. Alors, c’est évident que je me sens comme une merde. Le responsable de ce sentiment désagréable qui s’installe à chaque fois qu’on se retrouve dans la même pièce.

Les bras tendues pour serrer le boulon avec une clé anglaise; je continuais à faire mon boulot comme si de rien était;

«  Si j’ai appris quelque chose vivant dans le Bronx; c’est que la vie est injuste, ma belle. Surtout les mêmes qui ont tout; les autres ont rien. Tu n’es pas la première qui tente de me faire disparaitre de sa vie comme tu le fais. Je ne suis qu’un fouteur de merde.» disais-je sèchement, avec ce goût désagréable en bouche.

Ce n’est pas amusant du tout de se sentir rejeté. De ne pas se sentir à la hauteur de gens qu’on apprécie. Avoir l’impression d’être un boulet pour eux.

C’est pourtant juste cela que j’aimerais moi; qu’on m’apprécie au-delà de mon rang et mon manque d’éducation. Qu’on me donne une chance…

Je ne suis pas qu’un clown…qu’on peut jouer avec ces sentiments.

Ces sentiments même qui me freine alors que je descendais les escaliers.

Je secouais la tête fixant l’horizon un moment avant de la regarder au travers de mes verres. Je suis son ami. Et bien; si c’est comme cela qu’elle traite ces amis; je ne voudrais pas être son ennemi.

Je devais me concentrer sur mon boulot; ce pourquoi on m’a engagé ici.

Mais elle persistait, ma Princesse. Tout comme moi, elle a un sale caractère ne lâchant pas le morceau. Même de dos à elle, en me penchant sur un spot brisé j’entendais ces propos qui me rentraient dans les oreilles. Des propos qui me pinçant le coeur.

«  Je ne te déteste pas ! » 

Au point de balancer la clé sur la table, incapable de continuer. Mes mains contre mon plan de travail, je laissais tomber ma tête entre mes épaules poussant un soupir…

«  Je serais incapable de te détester, même si on me l’ordonnerait…Je suis juste…déçu. » soufflais-je doucement.

Je n’avais pas l’habitude de parler de moi. Comme si le dire tout bas allait alléger la situation. Au contraire, je m’ouvrais tout bonnement.

Toujours de dos, mon réflexe de prendre le premier objet sous la main. Un tournevis que je faisais tourner entre mes doigts pour essayer de diminuer mon stress.

« Une amie; c’est de l’amitié qu’elle ressent…Donc, elle est capable de mettre ça de côté après quelques jours pour arrêter ce malaise de cul voulant le bien de son ami. Surtout si elle croit qu’il ne va pas bien. Moi, je n’ai vu qu’une fille qui n’arrivait même pas à me regarder en face, qui quittait dès que j’arrivais dans la même pièce. J’avais…j’étais même prêt à t’inviter…te donner des billets pour mon combat, la semaine dernière. Venir encourager ton ami. Tu m’as ignoré…Comme si tu avais peur de moi…Tu es allé te réfugier auprès d’Aladdin en allant dîner avec lui. »

Puis, je me redressais, reniflant un bon coup. Je ne pouvais plus m’écraser comme cela, me laisser envahir par son aura; sa capacité à me rendre si…honnête.

«  Une amie aurait pas peur de moi…Donc, il y a quelque chose chez moi qui te fait peur; que tu ne veux pas voir en face en me regardant… »

Je me retournais appuyant mes hanches sur le rebord de la table. Le tournevis entre mes mains.

«  Donc, dis-moi ce qui te fait peur chez moi pour que tu m’évites autant ? »

Je le sais bien, au fond de moi ce qui se passe et c’est ce qui me déçoit le plus…
Qu’elle n’arrive pas à le voir ou plutôt qu’elle refuse de le voir.



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Ven 29 Avr - 13:21

I wanna take you somewhere so you know I care but it's so cold and I don't know where. I brought you daffodils, in a pretty string But they won't flower like they did last spring -- @Wyatt Gunn 



Incompréhension qui se devine,
se reflète dans ses iris,
elle le fixe, sans saisir,
sans déceler ce qui lui traverse l’esprit,
sans déceler les sentiments qui l’animent.

Elle n’aime pas le ton condescendant avec lequel il lui affirme que la vie est injuste. Comme si elle n’en savait rien du tout, qu’elle n’avait rien vécu. Comme si, sous prétexte qu’il est né dans le Bronx et elle à Manhattan, elle ne peut pas le comprendre. Comme si, sous prétexte qu’elle avait l’argent, elle ne peut pas connaître ses propres tourments. C’est lui qui médisant, c’est lui qui est méprisant. Et de surenchérir, en prétendant qu’elle veut le faire sortir de sa vie, alors que c’est totalement faux. – Tu te trompes… tu te trompes complètement. Si je voulais te faire sortir de ma vie, je pourrais le faire en cinq secondes, Wyatt. peut-être pas la meilleure manière de le rassurer, mais c’est vrai. Elle aurait pu le renvoyer, sans état d’âme, si c’était réellement ce qu’elle voulait. Elle aurait pu le faire sortir définitivement de son existence en un seul claquement de doigt, mais non. Elle a seulement pris ses distances. Elle a pris ses distances parce qu’il lui fallait du temps ; il lui fallait le temps d’encaisser ses sentiments. Il lui fallait le temps de retrouver un semblant de normalité, un équilibre aussi sans doute avec Hassan, avant de pouvoir redevenir réellement amie avec Wyatt. Mais c’est comme s’il ne voulait pas comprendre. Comme si c’était plus arrangeant, plus facile pour lui de se dire qu’elle est un monstre.

À se demander si c’est son souhait, pour mieux la détester.

Des mots qui, enfin, semblent le faire réagir. Opalines rivées sur lui, elle garde le silence quand son regard veut déjà tout dire. Jade, aussi douce soit-elle, aussi forte soit-elle pour se taire, ne sait pas mentir avec ses prunelles. Il ne la déteste pas, peut-être, mais alors il fait très bien semblant. Le silence, pourtant, le silence face à l’aveu de la déception. Elle a le cœur serré, la princesse, parce qu’elle a conscience de ne pas avoir été à la hauteur de leur amitié. Mais comment peut-il avoir autant de mal à comprendre combien cela peut être difficile pour elle aussi ? Comment peut-il croire qu’il peut lui faire un tel aveu sans qu’elle n’ait besoin de temps pour encaisser tout ce qu’il lui a dit ? – Mais c’est ce que je fais ! Je reviens vers toi, là, justement parce que je viens d’apprendre que ça ne va pas ! elle veut bien entendre qu’elle n’a pas été très présente. Qu’elle a même été distante. Mais elle est là pour lui s’il en a besoin, elle essaie de l’être. Laissant échapper un soupir alors qu’il commence à parler de Hassan, elle détourne le regard, justement quand lui se tourne pour lui faire face. Le minois qu’elle relève, alors qu’il affirme qu’elle a peur… peur de lui ? C’est insensé. – Je n’ai pas peur de toi, Wyatt… elle souffle sans le quitter des yeux. Elle passe la main dans sa chevelure, l’air fébrile, l’air pensive, comme si elle voulait être partout plutôt qu’ici.

Pourquoi est-ce que c’est si difficile, tous les deux ?
Pourquoi est-ce que c’est toujours aussi tendu entre eux ?
Pourquoi ne peuvent-ils pas simplement s’entendre,
comme avant, sans toutes ces complications ?

– Je sais que je n’ai pas été la meilleure des amis qui soit mais… tu te rends compte de tout ce qui s’est passé ? Ce que tu m’as dit ? Tu crois que je pouvais, du jour au lendemain, faire comme si rien ne s’était passé ? comme s’il ne lui avait pas avoué, qu’il l’aimait ? Qu’il l’aimait, bon sang. – J’avais besoin de temps, Wyatt, parce que j’avais peur de t’avoir blessé, parce que je ne savais pas comment me comporter avec toi, parce que… je suis comme ça, quand on me brusque, je me renferme, et je croyais que tu l’avais compris depuis le temps ! Mais ça ne change en rien le fait que, en apprenant que tu ne vas pas bien, j’ai voulu être là pour toi ! alors peut-être qu’elle n’est pas parfaite, peut-être même qu’elle est très loin de l’être. Mais une amie, une vraie amie, elle essaie de l’être.

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Lun 2 Mai - 6:01
Another LoveJade & Wyatt

Ce n’était pas agréable du tout.
Cette ambiance de merde qui se tramait ici.
Et dire que je suis en partie responsable.
Ou totalement responsable ?

«  Ouin, te cacher derrière ton rôle de patronne avec moi… » disais-je en secouant la tête.

J’étais juste…complètement désemparé, je crois.
Au bout du rouleau. Complètement marre qu’on se joue de moi.
Peu importe la façon; qu’on me plante une lame froidement dans le dos ou dans le coeur.
J’en sais rien. Je sais juste que cela me faisait du mal.

Je ne dis pas que c’est ce qu’elle m’a fait directement, mais c’était comme cela que je le prenais.
Avoir l’impression qu’elle s’est amusé avec moi. Qu’elle m’a laissé croire à quelque chose qui n’existait pas.
Me laisser rêver d’une vie plus belle avec quelqu’un comme elle.
Trop beau pour être vrai…

C’est ça, je crois, qui me fait plus mal. J’ai été trop fou de croire à l’impossible, mais…elle n’avait pas mis le frein, non plus. Enfin, je n’ai rien vu, rien sentie qu’elle voulait mettre les choses au clair là-dessus. Alors, le coeur du crétin se remplit d’espoir et ose même se procurer des vêtements propres. Casse son cochon de réserve pour trouver un cadeau idéal pour elle. Montrer mon affection avec ce que je peux.

Ça été un vrai bordel. J’avais merdé.

D’accord, j’étais surtout en colère contre moi de m’être laissé mener de la sorte. Par mes sentiments. Je n’avais toujours pas apprit ma leçon avec les femmes. C’était pourtant pas compliqué. Je me devais de ne pas m’emporter dans le romantisme et les fausses perches qu’elles me lancent. Ne pas croire à ce que je voudrais.

Je hochais de la tête refusant de croire qu’elle n’avait pas peur de moi. Non, il y avait quelque chose. Quelque chose qui l’empêche de vraiment s’ouvrir à mon sujet. Ça se voit dans son langage corporel. Son regard. Son hésitation avant de prendre la parole. Ça, ça, par contre, je crois être capable d’analyser.  

C’est difficile…Je ne crois pas qu’on est nombreux à vraiment les comprendre. Comprendre leur langage. Je fais, peut-être un drôle de similitude avec la boxe, mais l’adversaire nous faire croire qu’il veut cogner à gauche pour nous frapper à droite…Tenter de nous dire quelque chose, qui est, totalement le contraire…

Ça se voit. Ça se sent…

Je lui tournais le dos afin de reprendre mes outils et m’attarder au spot qui était défectueux. Il fallait que je sois doux et délicat, mais ce n’était pas évident avec elle derrière et ces propos qui me rentraient dans le crâne.

Qui me piquait durement le coeur…

«  Si tu était vraiment indifférente envers moi, oui… » disais-je brusquement en serrant les dent tout en tentant de dévisser le boulon.

Pour que cela la secoue à ce point, elle doit, peut-être, avoir un léger intérêt, non ? Enfin, je le crois. Je ne pouvais pas croire que tous ces moments, ces instants ensemble, ce n’était purement amical, sans arrière pensée, platonique.

Je la laissais continuer son discours. Ces explications. Je les écoutais attentivement, même si je paraissais plus préoccuper par ce foutu boulon qu’elle.

Malgré le gant, je sentais ma peau de ma paume se déchirer forçant trop avec le manche de la clé à molette. Je laissais tout tomber d’un coup. Je ne criais pas. Je ne faisais que faire quelques pas le long de la table, essoufflé, exténué.

Ras-le-bol de tout cela…

Je ne la regardais toujours pas, non. Je fixais ma main endolorie que je tentais d’atténuer avec mon autre main ganté; mon pouce frottant ma paume. D’une voix basse, se voulant autant réconfortante que poignante;

«  C’est aussi blessant de te voir m’ignorer, tu sais ?…Je sais bien que j’ai…j’ai bousillé bien des affaires autour de toi ayant cru a quelque chose entre nous, mais…je..je..supporte pas le rejet. Pas envers quelqu’un qui compte pour moi...J’y arrive plus à supporter ça, ok ? Mais je suis capable d’en prendre, de comprendre si tu m’expliques, même si ça fait mal. Au moins, je ne panique pas en cherchant ce qui ne va pas chez moi… »

En disant tout cela, tout remontait à la surface, envahit par une pulsion; une bombe sur le point d’exploser;

«…Parce que…s’il y avait, au moins, quelque chose, quelqu’un dont je pouvais m’appuyer pour pas m’enfoncer encore plus, c’était toi. Être encore capable de sourire en venant ici, même si tout foire ailleurs, je me disais qu’il y avait encore quelqu’un qui me permet de croire que je suis peut-être pas…qu’une merde. Qui semblait m’aimer pour ce que je suis. Et tu vois, même ça, j’arrive à tout foutre en l’air. Un vrai crétin. Je me fait avoir…parce que j'aimerais…»

La honte, l’inconfort, la peine. J’enfonce mon poing dans ma paume blessée pour transférer la douleur sentimentale à une douleur physique. Je posais doucement le dos contre le mur à coté de la table de travail. Je détournais la tête, comme si cela allait me cacher de mon mal-être dans cette situation.


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Dim 8 Mai - 15:24

I wanna take you somewhere so you know I care but it's so cold and I don't know where. I brought you daffodils, in a pretty string But they won't flower like they did last spring -- @Wyatt Gunn 




Lassitude soupirée du bout des lèvres.
Elle comprend qu’il en ait assez de la voir jouer la carte de l’employeur,
mais elle, aimerait qu’il comprenne.

Elle aimerait qu’il saisisse que non, elle n’essaie pas de le sortir de son existence. Elle voudrait qu’il se mette à sa place, ne serait-ce qu’une fois, au lieu de constamment lui reprocher le moindre de ses actes, tout ce qu’elle fait et surtout tout ce qu’elle ne fait pas. Silence comme réponse, la femme d’affaires cherche à s’y prendre autrement. Le rassurer sur ses intentions. Sur leur relation. Elle tient à lui, quoi qu’il en dise. Sans doute n’agit-elle pas toujours à merveille, mais Jade n’a jamais prétendu être parfaite. Elle essaie seulement de coïncider son tempérament, les responsabilités qui lui incombent, ses envies et ses sentiments, et sa raison, toujours sa raison. Loin d’être une tâche aisée, moins encore pour celle qui n’a jamais laissé ses sentiments influer sur les choix qu’elle fait. Mais Wyatt s’obstine, persuadée qu’elle a peur de lui, comme si cela pouvait justifier la distance qu’elle a établie. – Mais je ne suis pas indifférente, je tiens à toi, combien de fois devrais-je le dire pour que tu me crois ? l’impression qu’il mélange tout, ou qu’au contraire il sépare tout, comme s’il ne pouvait pas concevoir qu’elle soit déstabilisée, que tout ce qu’il a pu lui confier ait pu la dérouter. Jade, elle n’est pas une femme qui a l’habitude de jouer. Pas une séductrice dans l’âme, la princesse plutôt connue pour rester de marbre, pour être de glace, face aux tentatives d’hommes qu’elle ne regarde même pas. Mais Wyatt, ils étaient proches, ils le sont encore, même si tout est si compliqué en ce moment. Alors, comment, comment pourrait-elle être indifférente ? Comment pourrait-elle faire si facilement abstraction ? Elle n’est pas effrayée par lui mais par l’idée de perdre la relation qu’ils ont créée. Leur amitié. Tout ce qu’il a fait pour elle, tout ce qu’elle essaie de faire en retour pour lui. C’est ce dont se persuade l’héritière en tout cas, peut-être car elle préfère se dire que c’est normal, qu’elle soit remuée comme ça, plutôt qu’envisager qu’il se passe quelque chose de plus profond au fond  de son myocarde.

Parce que ça, elle n’en a pas le droit,
ni pour Hassan, ni pour Wyatt.

Perdue dans ses songes, alors qu’il paraît enfin s’ancrer pour de bon, dans la conversation. Elle garde le silence tandis qu’il se met, enfin, à se confesser, expliquer tout ce qu’elle n’a pas su deviner. – Je ne voulais pas te rejeter, juste… remettre de l’ordre dans mes idées… elle murmure, sa main qui glisse fébrilement dans sa chevelure. Elle ose enfin croiser son regard, ces yeux qui laissent entrevoir tout ce mal, celui qu’elle lui a fait, encore, quand c’est ce qu’elle voulait éviter. Elle acquiesce lentement de la tête alors qu’il expose ce qu’il ressent, enfin prête à l’entendre, à le comprendre. Il aurait voulu qu’elle ne prenne pas ses distances, que peut-être, ils agissent normalement. Elle aurait dû savoir le faire, elle aurait dû être capable de le faire. Mais loin de se douter des mots qui suivent, déclaration qui fait battre son cœur un peu plus vite. – Je ne le savais pas… je ne savais pas que tu préférerais ça, j’avais l’impression qu’en restant auprès de toi, je te ferais encore plus de mal… et c’est tout ce qu’elle voulait empêcher. Timidement, elle finit par s’approcher, s’adosse contre le même muret. – Tu n’es pas un crétin… et il y a beaucoup de personnes, ici, qui t’apprécient pour ce que tu es. Pas seulement moi. c’est même douloureux de l’entendre parler de lui de cette manière. Wyatt, c’est quelqu’un de bien, c’est quelqu’un d’exceptionnel. Et ce n’est pas parce qu’ils ne sont pas ensemble qu’elle ne le pense pas. – S’il-te-plaît, dis-moi ce qui t’arrive… Laisse-moi te prouver que je peux être ton amie. Que je peux en être digne.

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Jeu 30 Juin - 6:46
Another LoveJade & Wyatt

J’ai peur, voilà.

Peur de ce qui va se passer, parce que je sens que je suis en train de tomber, et de très haut.

C’était, pourtant, si beau et agréable, il y a quelques semaines à peine. J’arrivais à croire que les choses s’améliorait pour moi. Un bon boulot, une meilleure crédibilité, ma boxe qui me ranimait le corps, de bonne nouvelle de mon agent de probation, ma Ruby qui avait un meilleur comportement et une Jade qui me comblait le coeur de par sa présence. J’avais tout; tout ce que je voulais, j’espérais que la vie me donne, enfin.

Pourquoi tout foire quand on se croit tiré d’affaire ? Ça complètement dégringolé. Une connerie à entraîner les autres dans une merde pas possible. Je suis complètement coincé. Je ne vois pas d’issue qui pourrait m’aider à éponger un peu les choses. Et c’est moi le coupable.

Moi et ma tête d’imbécile. Quand tout est trop beau; c’est que quelque chose de pire va te fracasser le crâne et le coeur…

Je l’avais près de moi cette blessure.

« …Difficile d’y croire quand on s’est fait faire souvent le coup. On m’a dit tellement de mots doux et des promesses… » osais-je dire. Je venais d’ouvrir une valve enfouit depuis trop longtemps. Ça remontait à la surface me donnant la nausée. Je grimaçais regrettant d’avoir dit cela.

Ce n’est pas de ma faute si je suis aussi, insécure. J’ai toujours cette crainte autour de moi. Constamment me demander si je suis à la hauteur pour que ces gens qui semblent m’apprécier allait rester auprès de moi. Qu’ils ne vont pas partir, eux aussi. La peur de me retrouver encore plus seul. Risquer de m’attacher à des personnes qui peuvent tout autant disparaître, sans me donner de raison.

De plus en plus inconfortable. Par cette blessure à la main, mais également la situation et cette proximité qui s’installaient entre nous. Jade était tout près et j’essayais de ne pas craquer. Je détournais la tête, ayant du mal à la regarder.

Ma réplique en tête, j’en riais de par mon culot de vouloir lui dire. À vrai dire, je m’en foutais. J’étais déjà bien au fond du trou. Je ne peux pas aller plus bas…

«  Mais, c’est toi qui compte le plus à mes yeux…qui fait toute la différence. Je me fous des autres; du moment que tu veuilles bien de moi…Merde, j’aimerais que tu puisses entendre tout ce que j’ai peur de te dire… »

Ça allait de plus en plus mal. Je redevenais un enfant. Le gamin qui avait la frousse. Mes yeux paniqués se promenaient dans cette zone que je me donnais de regarder, toujours détourné de Jade. Je croisais les bras, comme si cela allait me protéger; de me fermer la poitrine.

Elle était là, tout près. Je sentais son aura…qui me glaçait le sang. Le rythme de ma respiration s’accélérait. Mes pensées prenaient de plus en plus le contrôle de moi voyant bien qu’il fallait bien que je parle. Que je ne pouvais plus jouer le grand gaillard contre le monde entier.

Jade voulait comprendre…
Je me mordais les lèvres hésitant encore un bref moment:

«  Je suis entrain de tout perdre…Tout perdre ce que je tiens le plus…On ne veut pas que je m’en sorte. Que je sois enfin heureux, putain ! Les juges me voient comme une merde qui n’arrive à rien; ils…ils….ils veulent me prendre ma Ruby; ma petite soeur... »

La gorge nouée, je n’arrivais plus à émettre un son. Je m’en pliais le torse de douleur contre ce mur. Je gémissais essayant de retenir mes larmes.



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Sam 16 Juil - 16:57

I wanna take you somewhere so you know I care but it's so cold and I don't know where. I brought you daffodils, in a pretty string But they won't flower like they did last spring -- @Wyatt Gunn 



Deux contraires,
tout les oppose depuis qu’ils se connaissent,
depuis qu’ils se sont retrouvés,
quand elle ne pensait plus jamais le croiser,

deux contraires,
et pourtant,
la symbiose se décèle.

Mais elle ne voit pas, Jade. Ne voit pas ce qui se déroule juste sous ses opales. Focalisée sur leurs différences, sur le fait qu’elle a tant de mal à le comprendre, plutôt qu’à s’intéresser à ses émotions, à ses sentiments. Elle l’écoute parler, elle essaie, elle est à ses côtés. Pourtant, si elle écoute Wyatt, elle ne l’entend pas. Ou peut-être qu’elle a trop peur de deviner ce que ses mots laissent entrevoir. Elle ne peut assimiler ce qu’elle éprouve, ni à l’amour, ni à l’amitié, juste, ce truc particulier, cette chose qui ne cesse de les lier. Le cœur serré dans la poitrine, quand il admet les raisons qui le poussent à se méfier de ses dires, alors qu’ils sont authentiques. Pas parfaite, Jade, pas modèle, beaucoup de défauts peut-être, mais elle n’est sûrement pas une menteuse. Elle ne peut pas mentir en se prétendant des sentiments. Non, son problème à elle, c’est plutôt l’inverse. Non les inventer, plutôt les nier. – Tu ne peux pas me faire payer ce que d’autres t’ont fait. Je ne dirais pas une chose pareille si ce n’était pas la vérité. même plutôt du mal à admettre ce qui est vrai, la poupée, il la pousse à se dépasser, se surpasser pour lui prouver, lui crier, ce que d’ordinaire elle aurait déjà du mal à chuchoter. Peut-être devrait-elle faire preuve de plus de compréhension à son égard ; peut-être qu’elle devrait l’interroger davantage. Mais Wyatt, il ne se confie pas. Et elle, première à se montrer aussi réservée que secrète, elle, n’envisage pas même, de lui forcer la main.

Peu à peu, cependant,
il échappe quelques confidences.

Il la met au centre de ses sentiments.

Il bouscule son palpitant.

Et les battements s’accélèrent, et le souffle se perd, alors qu’elle se noie dans ses prunelles. Silence, un instant. L’hésitation. Et, timidement, porte qui s’entrouvre, alors qu’elle murmure. – Mais je t’apprécie autant qu’eux… si ce n’est plus. ne le voit-il pas ? Comme elle s’est laissée approchée de lui alors qu’on la dit inatteignable ; comme elle l’a laissé prendre de l’importance, là où elle surveille scrupuleusement, la moindre personne qui entre dans son existence. Comme elle s’est attachée à lui ; comme elle a besoin de lui.
Comme il a besoin d’elle, lui aussi.
Mutique, la princesse se sent presque soulagée quand il confie, enfin, la souffrance qui l’anime. C’est de sa petite sœur qu’il s’agit. Prise au dépourvu par l’information qui arrive, mais surtout par la détresse qui l’envahit, celle qui la touche elle aussi, celle qui heurte en plein l’organe dans sa poitrine, l’entrepreneuse reste mutique. Seulement ses lippes qui s’arrondissent, le besoin de dire, quelque chose, n’importe quoi, quelque chose qui le réconfortera ; qui l’aidera, aussi, parce qu’elle peut l’aider, Jade, elle peut essayer. Elle a ses relations, elle a le prestige d’une famille respectée et admirée sur les épaules. Elle peut l’aider. Elle va l’aider. Mais, d’abord. Le corps déjà proche, alors qu’il est toujours plié de douleur, brisé de ces fissures dans le cœur, elle s’avance un peu plus encore. Et elle le prend dans ses bras, lui grand gaillard, elle le blottit contre elle, dans une étreinte pleine de tendresse. Le minois niché contre le cou de Wyatt, elle le serre encore davantage. – Tu n’es pas seul, Wyatt… je suis là. et une promesse qu’elle tiendra, Jade, elle ne le lâchera pas, ne le lâchera plus. – Je suis avec toi.

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