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Damn it, Janet. I love you ! (Aidan)

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Mer 6 Nov - 16:28
Alors que Harry rentre d'une nocturne particulièrement courte, son regard à peine pompette est attiré par une affiche de bar à moitié écornée. Putain. Sa grand-mère en string panthère, sale enfoiré. Non ? Ça ne peut pas être lui. Ses yeux se rabattent sur sa montre. Début à vingt-et-une heures, ils doivent en être à quoi ? A peu près vers le milieu, si c'est aussi long que le film.

C'est l'air de rien qu'elle rentre dans le bar miteux (tout est miteux, à New York, en dehors de l'Upper East Side) qui accueille la fameuse troupe de théâtre. Le spectacle en fond, elle prend le temps de commander un cocktail sanguinolent et de se rapprocher du devant de la scène. Sur le côté. Dans la pénombre. Pour qu'il ne la voit pas. Elle scrute les protagonistes un à un, tombe finalement sur celui qu'elle a reconnu sur l'affiche. Aidan. Ses doigts se resserrent autour du gobelet. Petit con. Il a l'air de bien s'amuser, là-haut, en plus, dans son slip doré et sa sueur pailletée. Le sourire de Harry se crispe mais ne s'efface pas. Elle va attendre, sagement. La fin. Et il va morfler. Depuis quand on se permet de ghoster la grande, l'incroyable, la majestueuse Harriet Mayfair ? Ouais, vous avez la bonne réponse, depuis jamais. Elle le tolérerait encore d'une conquête (encore que c'est davantage elle, qui ghost que l'inverse), mais d'un ami ?... L'un de ses seuls amis. Pourquoi ? Elle veut au moins des explications. Et des bonnes. Parce que le coup de "j'étais sous champignons", ça marche pour douze heures, pas douze jours.  

Blessée dans son orgueil, elle n'admet pas qu'elle apprécie le spectacle.
Ni même qu'Aidan est bonne. Et bon. Il a du talent.
Mais ça aussi, elle ne l'admet pas.
Parce que ça fait mal. Mal qu'il avance sans elle. Mal qu'il s'en sorte peut-être même mieux, sans elle. Peut-être que c'est pour ça, qu'il a voulu couper les ponts ? Bah oui. Sa vie a l'air si parfaite. Sur insta. Sur scène.

Alors que le show touche à sa fin, Harry bouge vers le milieu de la foule pour prendre un bain de lumière. Aux remerciements et à la présentation/au salut des comédiens, c'est la première à applaudir, suivie rapidement par la foule. Elle voulait juste s'assurer qu'on la voit, qu'on l'entende. Que lui la voit. Et quand ses pupilles accrochent les siennes, un sourire irrité ourle dangereusement sa bouche. Ça veut dire qu'elle et lui auront une conversation. Ça veut dire qu'il lui doit des explications. Ça veut dire qu'elle reviendra chaque soir à chaque représentation si il le faut... D'après l'affiche, ils se produisent ici tous les weekends pour les deux prochains mois, ça tombe bien. 

Harry n'attend d'ailleurs pas que la cohue se dissipe pour se diriger vers la partie "staff" du bar. Le barman aura essayé de l'en empêcher, mais c'était sans compter sur sa tendance à acheter son droit de passage. Un billet de cinquante et c'est réglé. A peine traverse-t-elle la porte et dix mètres du couloir qu'elle voit les comédiens arriver en face, sûrement de l'entrée qui donne sur scène. Ses yeux fusillent Aidan. Et avant qu'il n'ait le temps de fuir dans l'autre sens, elle le somme de ne surtout, surtout pas le faire.

« T'as même pas intérêt à y penser, sale con ! Si tu veux pas que je te foute la honte devant tes petits copains, t'as plutôt intérêt à t'expliquer. »

La voix a traversé le couloir pour le poignarder. On dirait une ex jalouse, ou abandonnée comme une vieille chaussette. Tout le monde la dévisage, d'ailleurs. Elle s'en tape.  

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Jeu 14 Nov - 21:35
C'est que tu prendrais presque du plaisir sur scène. Presque, parce qu'il ne faut pas exagérer non plus. Et puis quand bien même tu finirais par apprécier jouer Rocky (si ce n'est pas déjà le cas), ce n'est qu'une passade. Ton objectif n'est pas de finir dans des pièces de théâtre pour le restant de ta vie. Non, toi, tu dois à tout prix retrouver ton ancienne vie. Alors certes, être acclamé, être exposé sur scène, c'est quelque chose qui te satisfait mais pas assez. Parce que derrière tout cela, tu vis dans un foutu appartement que tu partages avec d'autres personnes – en passant outre le fait que tu dois faire ta propre machine pour laver tes fringues toi-même et même le ménage. Est-ce que tu mérites cela ? Non, pas le moins du monde. Cela ne t'empêche pas de jouer le jeu à fond, de te donner pour jouer le rôle de Rocky à la perfection. Autrefois remplaçant, tu prouves par tous les moyens que tu as ta place ici peu importe ce que tes collègues peuvent penser. Certes, ce bar n'est pas le meilleur endroit pour représenter la pièce mais il y a quand même un public assez conséquent. Alors à la fin, lorsque la lumière s'allume pour laisser apparaître les personnes venues vous voir, un grand sourire sincère apparaît sur tes lèvres. Sourire qui s'efface aussitôt lorsque ton regard croise celui de... Harry, bordel de merde. Est-ce que c'est Esteban qui lui a balancé que tu es là ? Tu n'es même pas certain que ces deux-là se soient déjà croisés une fois dans leur vie mais tu ne peux pas t'empêcher d'être légèrement parano sur ce coup-là, ne voulant pas croire à un heureux hasard. Quand tu quittes la scène pour te diriger vers les loges, tu préviens la troupe que tu ne finis pas la soirée avec eux ce soir et que tu dois à tout prix rentrer chez toi. Et une seconde à peine plus tard, te voilà devant Harry. Fuck it. Tu t'apprêtes à fuir car c'est devenu ta spécialité, n'est-ce pas ? Pas courageux pour un sou, le Blackson. Mais le ton de sa voix t'arrête aussitôt dans ton élan. Tu pourrais menacer d'appeler la sécurité, faire comme si tu ne la connaissais pas mais si elle est là, c'est qu'elle a réussi à passer de sa propre manière. Et c'est une des rares personnes que tu as porté dans ton cœur, Harry. « Je ne sais pas ce qu'il t'a fait mais il était à deux doigts de se pisser dessus en sortant de scène à cause de toi. » lance celle qui joue Janet avec un sourire narquois en s'adressant à Harry avant de continuer son chemin comme si de rien n'était avec le reste de la troupe. Connasse. Tu fulmines. Comme si ton cas n'était pas assez désespéré, voilà qu'elle en rajoute une couche. « C'est faux. J'ai juste des choses à faire chez moi et tu me retardes avec... la scène que tu viens de me faire devant tout le monde. Bravo. ». C'est que tu l'accuserais presque d'être là. Tu es juste touché, Aidan. Touché dans ta fierté, touché de te retrouver face à une amie.Alors tu mens. Tu n'as rien à faire chez toi, personne ne t'attend. Tu ess tout seul, comme un con. C'est la dure réalité depuis que tes parents t'ont viré de chez toi et tu ne sais même pas comment le dire à Harry. « Si tu veux des explications, laisse-moi au moins m'habiller. Je n'ai déjà plus beaucoup de crédibilité alors merci de m'en laisser un peu. » lances-tu en serrant les dents, une certaine animosité dans le ton de ta voix. Mais elle n'est pas destinée à Harry, non. Si tu es en colère, c'est uniquement contre toi. Et d'un geste de la main, tu lui montres la loge où se trouve tes affaires, à quelques pas de vous deux.

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Lun 18 Nov - 15:02
Mignonne, Janet. Pour peu (s'il ne l'avait pas ghosté, à tout hasard), Harry aurait presque demandé à Aidan de la rencarder. Mayfair lui adresse une œillade subtile avant de retourner à ce qu'elle est vraiment venue foutre dans ce bar crasseux. Aidan Blackson. Elle n'est même pas un peu touchée ou égratignée par les paroles plaignantes. D'ailleurs, elle l'aurait allumé de mille putain feux si il n'avait pas proposé de s'expliquer. Et il a intérêt d'avoir une bonne explication, parce que rien ne justifiait qu'on coupe les ponts... Rien ne justifiait qu'il la fasse pleurer ! Ouais, elle a pleuré. Voila. La honte. Pas non plus un torrent. C'était l'affaire de quelques larmichettes face à son téléphone silencieux. Parce qu'avec les temps pourris qui courent, elle aurait eu besoin d'un ami, ou d'une centaine. Et sans vraiment se le figurer, parce qu'il lui manquait. Qu'elle est blessée qu'on l'ait zappée si vite.

Ouais, ok. Peut-être qu'elle sonne un peu comme une ex jalouse.

Pourquoi faut que ça soit lui qui la transforme en ex jalouse ? Bordel. Ce petit con l'aura fait passer par toutes les émotions. Et elle connaît. Elle connaît la technique de la fuite par les loges. Dans aucun monde elle ne le laisse s'échapper à nouveau.

« Ok. Je viens avec toi. »

Il y a une certaine détermination dans le fond de la voix. Elle veut qu'il comprenne qu'il ne pourra pas s'y soustraire, qu'il va devoir se la coltiner pour le reste de la soirée, et plus encore. Et puis, d'un côté plus trivial, elle l'a déjà vu à poil, il l'a déjà vue à poil... Il n'est quand même pas devenu pudique en plus d'être devenu un lâcheur.

« Et je t'interdis de prendre ce ton avec moi, Aidan Blackson. » Elle se garde de rajouter un espèce d'abruti, car elle vient là de servir sa meilleure imitation du père Blackson. Qu'est-ce qu'ils ont pu s'amuser, à moquer leurs parents. L'espace d'une seconde, elle oublie presque qu'elle est en colère. Mais c'est trop fugace pour que ça prenne le pas sur le reste. Ouais, pour l'instant, elle est juste en pétards. « T'as jamais eu de crédibilité, au passage. » Elle essaye tant bien que mal de paraître incisive, rien à faire : ça a l'air d'une blague entre deux potes qui ne se sont jamais quittés. Elle a toujours eu un soft spot amical pour ce connard.

Faut croire qu'entre connards, ça marche mieux, Harry.

Et les voila dans la loge. Harry est assise en face du miroir, entrain d'attendre que l'autre diva soit présentable. Entrain de guetter si il ne tente pas la fameuse technique de la fuite vers l'avant. Elle tripote deux ou trois bidules suspendus par on ne sait trop quel miracle pour s'occuper les mains.

« Comment t'as fait pour atterrir dans un endroit pareil ? » Et quand elle dit endroit, elle est bien gentille. Ce qu'elle veut surtout mettre en exergue, c'est que c'est loin des endroits qu'ils fréquentent habituellement. « J'savais pas que t'avais une passion pour le théâtre. Si j'étais pas vexée que tu m'aies ghosté pour la vivre, j'aurais presque avoué que t'es doué. » La voix est aussi emprunte de reproches que l'était celle du Blackson. A ce jeu là, Harry est plutôt douée. Et si c'est le seul moyen de lui faire retrouver sa langue, elle se fera un plaisir de le provoquer sur tous les domaines possibles et inimaginables.  

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Mer 20 Nov - 16:20
Bien sûr qu'elle vient avec toi, c'est une évidence. Tu te doutes bien qu'après ce qu'elle vient de te balancer, elle ne va pas te quitter d'une semelle. Et toi, comme un con, tu lui promets des explications alors que tu n'as pas du tout envie de dire à voix haute ce qui t'est arrivé. La seule personne qui connaît la vérité, c'est ta cousine et cela te suffit amplement. Pas besoin de la pitié de qui que ce soit, encore moins de tes véritables amis. Mais Harry... C'est Harry. Même si tu es certain que si c'était Sam qui s'était ramené, tu n'aurais pas fait le malin non plus. Bordel, pourquoi as-tu choisi de t'entourer de deux folles furieuses dans le genre ? Parce que tu les apprécies. Tu les aimes même. Voilà la vérité. Alors tu te contentes de lever les yeux au ciel tandis que tu te diriges vers la loge avec Harry à tes côtés, celle-ci enfonçant le clou en te disant que tu n'as jamais eu de crédibilité. C'est que tu es presque à deux doigts de répliquer. Presque. Car tu préfères prendre sur toi pour cette fois et surtout, il reste encore quelques personnes dans les loges pouvant entendre votre discussion et tu refuses que cela arrive. Tu as une image à garder, Blackson ! Enfin dans ta loge, tu fais ta petite routine démaquillage et surtout enlevage de paillettes sur tout le corps. Une horreur. Et il fallait que ce soit Harry qui y assiste pour la première fois... « Je suis doué ? » répliques-tu immédiatement en jetant un regard dans le miroir à la jeune femme, avec cet espèce de sourire narquois insupportable qui peut donner envie à quiconque de te mettre une baffe. Toi, tu montes sur scène pour l'argent, pas par passion. Malgré ta haute estime de toi-même et ton égo surdimensionné, tu n'as jamais pensé être doué pour ça. « Je pourrais te dire que c'est tout ce que je vais retenir de notre discussion à partir de maintenant mais personne ne peut échapper à Mayfair, n'est-ce pas ? Pas même moi. ». Pas besoin d'une réponse de sa part, tu la connais déjà. Harry est redoutable. En voilà encore la preuve aujourd'hui : même par hasard, elle arrive à ses fins. « Je n'ai qu'une seule passion dans ma vie et ce n'est pas le théâtre. C'est moi-même. ». Le pire, c'est que tu es à moitié sérieux. Mais la chose dont tu prends le plus soin et que tu aimes le plus dans ce bas monde, c'est bien toi. Tu détournes alors ton regard d'elle, passant la lingette le long de ton bras tandis que tu te décides enfin à lui donner une réponse à peu près correcte. « Mes parents... » commences-tu tandis que ton visage se crispe immédiatement. On pourrait croire à un drame, à ce que quelque chose de grave soit arrivé à tes parents. Tu laisses un silence s'installer. Même pas pour ajouter du côté dramatique à la chose, simplement parce que cela te fait réellement chier de l'avouer. « Ils m'ont viré de chez eux. ». Et dés que tu prononces ces quelques mots qui te paraissent honteux, tu fusilles Harry du regard. « Ose me regarder avec une once de pitié et je te jette mon slip de Rocky à la gueule. Et crois-moi qu'après un show, ce n'est pas conseillé. ». Menace à peine réelle, mais une menace quand même juste histoire de lui faire comprendre que tu n'as pas besoin de cela.

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Mer 20 Nov - 17:40
« Surtout pas toi. Glisse-t-elle dans un semi-silence. » La grande Harriet Mayfair au cœur de roche ne voudrait quand même pas avouer qu'elle tient autant à ses amis. Et pourtant, elle en a si peu. Si peu de vrais qu'ils sont plus importants que ses propres frère et sœurs. Aidan, Rhys, Samara, Mel... Lyz. C'est le saint pentagone de sa vie. Un côté s'écroule et son monde tient bancal. Et il était bancal, ces derniers temps. A cause d'Aidan. Evidemment, des choses comme tu m'as trop manqué ne sont pas des courtoisies qu'ils s'échangent, même si elles sont suivies d'un espèce de blaireau. Mais c'est là, palpable, entre eux.

Son regard ne le quitte plus tellement. Ses yeux suivent la lingette, dissèquent le corps et le défroquage de paillettes. Elle n'a pas tant envie de lui qu'elle est en fait heureuse de constater qu'il n'a pas l'air d'avoir changé d'un seul poil. Toujours aussi égocentrique, toujours aussi fier, toujours aussi elle. Dans le lointain, elle ne se souvient même plus d'une époque où il n'a pas été son alter-égo masculin, son compagnon de chasse, et son plus grand confident marital. C'est qu'il comprend des subtilités mécaniques qui leurs sont propres, et qu'elle ne se voit causer avec personne d'autre. Ce qui fait le plus mal, dans cet abandon, c'est qu'elle croyait (et veut encore croire) qu'elle était également ça pour lui. Ta naïveté a atteint un seuil digne d'une Melissa Lowe, Mayfair, sois fière

Sa curiosité est piquée lorsque son ami se met à la fuir visuellement. Quoi ? Elle a un truc sur le nez ? Et la révélation tombe comme un couperet sur sa nuque. Foutu à la porte. La pression fait éclater les soupapes. Bordel. C'est un truc qui aurait pu lui arriver aussi. Elle n'imagine même pas sa vie sans fric. Elle aurait crevé dans un caniveau dans la semaine.

« Hein ? Répète ça pour voir ? Tes parents t'ont viré ? » 

Il n'y a pas une once de pitié dans le ton, au contraire. Si elle a d'abord l'air choqué, un fin sourire perce les lèvres, puis explose totalement. Rire nerveux. Ça aurait pu lui arriver. Ça peut toujours lui arriver. A être honnête, Harry admettra volontiers qu'elle préfère que ça soit Blackson plutôt qu'elle. Du reste, elle compatit sincèrement (juste, ça ne se voit pas du tout). Elle fait pivoter la chaise pour rentrer en contact visuel direct avec Aidan. Un soupçon d'amusement bouscule encore quelques traits du visage. « Putain de bordel de merde. » Elle passe une main sur son visage pour mieux réaliser l'ampleur de la révélation. Une part d'elle est en colère qu'il ne lui ait rien dit, une autre le comprend complètement. Comme statué plus haut, si elle s'est imaginée canner dans un caniveau, c'est probablement parce qu'elle aurait préféré ça que demander de l'aide. Que de le dire. A vrai dire, elle ne sait pas trop. Elle n'a jamais envisagé que son père puisse un jour la répudier.

« Putain de bordel de merde ! » 

Elle se lève d'un seul bond, et arrive à niveau d'Aidan. Finalement, maintenant que le rire névrotique est retombé, elle décide qu'elle est en colère. « Pourquoi t'as rien dit, espèce de blaireau ? T'as cru qu'on allait te tej parce que t'as plus une thune ? Putain, t'es Aidan Blackson, tu claques des doigts et tu te fais entretenir par vingt meufs différentes, tu rentres dans un carré vip et le dancefloor est à tes pieds... » Ça veut surtout dire que ses potes l'auraient aidé. Ouais. Ils l'auraient aidé. Son index s'enfonce dans son torse. On dirait qu'elle l'accuse de mille torts. Et pourtant... « T'es en galère. On est tes potes. Tu nous dis. On t'aide. Et tu sais quoi ? Le pire... » Elle a du mal à déterminer si elle est plus blessée par son absence ou par le fait qu'il n'ait pas osé leur en parler. Tu connais son égo, Harry, tu as le même, c'est pas perso. Elle soupire de tout son long. « C'est que je crois que j'ai compris. Pourquoi t'as rien dit. Je peux même pas t'en vouloir. » En rogne, elle le pousse à deux mains, mais passe ensuite ses deux bras autour de son cou pour l'attirer dans une étreinte. Un câlin. Amical. Après lui avoir tapé dessus. Tout va bien. Ça a toujours été passionnel, entre eux. « T'sais que tu peux compter sur moi, hein ? J'ai quatre chambres, à la maison. En plus, je suis sûre que chacune d'elle fait au moins deux fois la taille de ta poubelle actuelle. » Welcome to New York babe, la ville aux loyers exorbitants.

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Lun 9 Déc - 11:52
Aucun risque que tu répètes ce que tu viens de lui avouer. Peut-être que tu pourrais le faire plusieurs fois de suite, cela te permettrait de l'assimiler complètement. Même après tous ces mois passés loin de la villa familiale, tu n'arrives pas à te faire à l'idée que tu as été viré par tes propres parents comme un malpropre et que tu ne mènes plus ta propre vie comme tu l'entends. C'est humiliant. Et encore, le mot te semble bien trop faible pour exprimer ce que tu ressens depuis cet instant. Tes sourcils se froncent lorsque Harry éclate de rire sous tes yeux. Bien, voilà une réaction à laquelle tu ne t'attendais pas mais tu préfères cela plutôt que d'être pris en pitié d'une façon ou d'une autre. Tu as beau vivre dans un monde qui n'est pas le tien, ce n'est pas une raison pour avoir perdu ta fierté... au contraire. « Ouais, tu peux le dire. » que tu lui lances d'un ton presque résigné lorsqu'elle répète son fameux « Putain de bordel de merde ». C'est une bonne façon de résumer les choses après tout, tu ne peux pas le nier. Un bordel sans nom dans lequel tu te retrouves alors que tu n'as rien demandé. Tes parents ont beau t'avoir dit que c'était pour ton bien, pour t'apprendre la vraie vie, toi tu commences petit à petit à croire que cela a surtout été une façon pour eux de se débarrasser du parasite que tu es. Bouffeur d'argent. Bouffeur de vie. Un élément à barrer de chez les Blackson. Car ils sont loin de s'inquiéter pour toi – oh non, surtout pas. Ils n'ont jamais cherché à savoir ce que tu fais, où tu es. Et tu pourrais presque leur cracher au visage, leur demander s'ils sont fiers que leurs fils se retrouvent dans un appartement miteux à partager avec des abrutis, à jouer un foutu rôle tous les soirs pour espérer avoir du fric à la fin du mois. Mais non, tu préfères faire le mort. Chose que tu faisais plutôt bien avant que Mayfair débarque de nouveau dans ta vie. Tu sais qu'à présent le compte à rebours est lancé et que tu vas devoir avouer ce qui s'est passé à Sam et Rhys aussi. Si tu imagines Rhys réagir plutôt bien ou en tout cas ne pas vouloir t'étriper sur place, tu appréhendes la réaction de Sam. Mais pour l'instant, c'est face à Harry que tu te trouves et c'est surtout devant elle que tu dois assumer. Alors quand elle te prend dans ses bras, tu restes peut-être une seconde ou deux figés – pas vraiment habitué à recevoir de l'affection d'une façon ou d'une autre ni même d'en donner – avant de lui rendre son étreinte un peu maladroitement. Tu ne l'avoueras pas, mais tu en avais besoin bordel. « Deux fois la taille, t'es gentille. Déjà que j'ai dû me battre pour avoir la chambre avec un lit double... La vie de pauvre, c'est vraiment de la merde. ». Un constat évident pour les personnes qui galèrent dans la vie, surtout à New-York. Mais toi, dans ton petit monde doré, tu n'as jamais connu cela auparavant. « Mais pour ta gouverne, je n'ai pas besoin d'être entretenu par qui que ce soit. Je reste un Blackson, peu importe si mes parents m'ont raillé de leur foutu testament. » précises-tu tout en prenant un air dédaigneux. Beaucoup trop de fierté pour demander de l'aide, mais surtout beaucoup trop de connerie pour avoir balancé ton argent dans des hôtels de luxe au départ au lieu d'en profiter pour mettre de côté. Ton comportement t'a mis dans une belle merde mais tu n'es pas prêt de l'assumer devant qui que ce soit, persuadé que ton nom te donne encore un peu d'importance. « Seule ma cousine a été mise au courant pour tout... ça. Je ne voulais pas être traité différemment. J'ai une réputation à tenir, Harry... Tu peux le comprendre. ». Le ton est sarcastique. Réputation qui ne vaut plus rien, vous le savez très bien tous les deux. Mais tout revient au même point : ce que les autres peuvent penser de toi – tout faire pour sauver les apparences. Habitué aux relations superficielles, sûrement que tu ne t'es pas rendu compte que ta vraie bande d'amis en avaient peut-être quelque chose à faire de toi. « Je t'ai manqué, n'est-ce pas Mayfair ? Je suis sûr que tu aurais préféré te faire ghoster de la sorte par un plan cul. C'est plus fort que moi, il faut toujours que je fasse mieux que les autres. ». Et voilà qu'il revient sur tes lèvres, ce sourire insupportable. Sale con que tu es. Mais toi, c'est ta façon de lui faire comprendre que tu es content de la retrouver même si les conditions ne sont pas comme tu l'espérais.

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