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but in the end it doesn't even matter (hazel)

@ Invité

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Dim 2 Fév - 9:38

il en a marre kit. de ses rendez-vous, de cet hôpital, de l'odeur qui se dégage des couloirs. mais, par dessus tout il en a marre de cette jambe kit. ce qui n'en est pas une au final et qui ne possède plus rien "d'humain". pas de peau, pas de poils, aucun reflex. juste un bout de métal présent dans l'unique but de combler le vide en dessous de son genou. et elle lui manque sa jambe. ça fait déjà plusieurs mois et il est toujours incapable de s'y faire, de regarder la vérité en face, d'accepter qu'il est en vie malgré une jambe en moins. kit aurait préféré largement mourir que de se retrouver handicapé. une vérité qui dérange son entourage, sa soeur, le peu d'amis qu'il accepte encore de voir depuis son opération. la dernière chose qu'il désire, c'est de devoir expliquer son absence, devoir admettre qu'il lui manque une partie de lui-même, inspiré de la pitié qu'il n'a jamais demandé. il est très bien tout seul kit. il est surtout habitué à cette solitude que la vie s'acharne à remettre sur son chemin. il se demande toujours combien de temps ça va durer, combien de temps encore une personne va rester dans sa vie avant de s'enfuir, de disparaître ou encore de le laissé tomber. parce que c'est toujours comme ça avec kit. il pousse un long soupir kit. toujours ce même rendez-vous pour s'assurer que le cancer n'est pas revenu. qu'il continue sagement de dormir pour l'instant. il sait kit que ce n'est qu'une question de temps.. avant peut-être de perdre un bras ou qui sait la dernière jambe qu'il lui reste. la vie n'a jamais été assez tendre avec lui pour lui accorder la moindre tranquillité.. pourquoi est-ce que ça changerait maintenant ?

il avance donc à son aise, sans faire attention au monde qui l'entoure. la seule chose qu'il désire, c'est le résultat et en prime de rentrer chez lui. marcher lui fait encore légèrement mal et sa démarche laisse à désirer. la tête dans son portable, il ne remarque pas tout de suite qu'il a déjà dépasser l'accueil ou il est censé signaler sa présence. il marche, tête dans le vide, l'esprit ailleurs. et par miracle relève la tête avant de foncer dans quelqu'un -ce serait un comble de renverser quelqu'un avec sa canne de robocop.- « désolé. » un exploit déjà qu'il arrive à sortir le moindre mot de sa bouche dans ce genre de moment. et dieu -s'il l'écoute vraiment- qu'il aurait préféré se tirer une balle dans la tête, que d'être face à elle manquait plus que de tomber sur une adapte de la cour dans ce genre de moment. kit n'est pas du genre à se voiler la face. il n'a aucune envie d'avoir cette discutions avec elle, aucune envie d'expliquer sa présence au service des cancéreux. pas le temps de réfléchir à un mensonge qu'il lui tourne déjà le dos, essayant au minimum d'accélérer sa marche. même une tortue serait plus rapide dans ce genre de moment. pourquoi, pourquoi, pourquoi ? c'est ce qu'il continue de se répéter sans cesse, l'espoir qu'elle ai oubliée son visage, qu'elle ne sache même plus qui il est. un an sans nouvelle c'est long.. peut-être qu'il est passé à la trappe dans son esprit -et c'est actuellement ce qu'il souhaite- putain manquait plus que la femme de ménage ce soit hazel.

@ Invité

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Dim 2 Fév - 11:10


«  Hazel, je... »
« Sois gentil, Raphaël : ne dis rien. Ce serait encore pire, je pense. »

avait murmuré celle qui, haussant les épaules et se forçant à esquisser l'ombre d'un sourire, laissait son colocataire la guider hors de ce bureau où ils n'étaient que trop demeurés. Alors qu'elle s'accrochait à son bras, Hazel avait senti les muscles sous ses doigts se raidir, ne témoignant que trop bien du trouble de son ami. Il n'avait peut-être pas fait médecine mais Raphaël en connaissait bien assez pour savoir ce que les mots, comme toujours aussi sibyllins du spécialiste, laissaient présager.

«  Tu veux que je parle à Aidan ? »
« Pourquoi ? Tu m'en penses incapable ?»
«  Mais non, ne sois pas bête ! »

Avait-il répliqué dans un soupir aussi gêné qu'agacé et avant de se pencher pour embrasser le bout du nez de la jeune femme. Un doigt à son menton pour mieux relever son visage et plonger dans ses yeux. Pour l'instant l'océan de jade de ses prunelles était encore si limpide ! Jamais l'on aurait pu deviner, en la voyant ainsi, qu'elle n'y voyait plus. Et pourtant, pour qui prenait le temps de regarder, le mal se voyait. Celui qui, si lentement, grignotait le pourtour de ses iris, commençait à déposer son voile hideux. Il aurait voulu soupirer, crier même sa colère, il n'en fit rien. Raphaël savait qu'elle ne l'aurait pas supporté.

«  Je me disais juste que ce serait peut-être trop difficile pour toi... »
« C'est gentil, vraiment, mais je peux le faire. Je dois, et surtout, je veux le faire ! »
«  Entendu. »

Puis, s'assurant qu'elle n'avait besoin de rien, il l'avait laissée. Il devait aller voir un patient dans un autre service. Il lui avait proposé de venir avec lui, elle avait refusé. L'envie, si prégnante depuis son accident, de se débrouiller seule, comme toujours. Le besoin, surtout, de se retrouver un peu seule. Pour accuser le coup, c'était une évidence. Alors, il s'était éloigné, se retournant simplement pour la voir remettre sur le bout de son petit nez ces lunettes de soleil qui étaient devenues indispensables pour mieux protéger ses iris d'une luminosité toujours si forte qu'elle en devenait brûlure. Elle se débrouillerait. Non ? Oh oui ! Hazel se débrouillait. Comme elle pouvait, se bagarrant bien plus avec sa fierté et ses peurs qu'avec cette cécité à proprement parler. A sa main, cette canne qu'elle se refusait avec une obstination proche de la stupidité, à utiliser. Et tant pis si, à cause de cela, elle se cognait partout. Quand elle s'y mettait, c'est qu'elle était bornée la gamine !

Là, perdue dans ce milieu qui l'insupportait, elle s'adossa un instant au mur derrière elle. Elle avait passé sa main libre dans ses cheveux, tentant de retrouver un souffle qui lui manquait, d'apaiser les palpitations bien trop furieuses de ce cœur qui tremblait bien trop, saignait sa douleur. Et le souvenir si récent de ces mots qu'elle avait prononcés avec une assurance toute feinte. Oui, elle voulait parler à Aidan. Non, elle ne s'en sentait pas la force. Pas encore... Repoussant cette idée elle s'était remise en marche. Enfin, en marche... Elle avait repris son errance, se fiant à son oreille absolue pour mieux tenter de repérer les obstacles sur deux pattes qu'elle aurait pu croiser. C'était angoissant, frustrant, de ne plus voir... On avait beau lui dire qu'elle parviendrait à surmonter cela, que bientôt sa vue lui serait rendue... Conneries ! Putain de conneries même ! Non, cela n'irait pas mieux ! Hazel le savait maintenant... Des bruits qui la cernaient, la faisant frissonner et presque trembler. C'est fou ce que le monde pouvait sembler hostile quand on ne pouvait plus que le deviner, l'imaginer et l'esquisser par la force des souvenirs. A sa droite elle devina un duo d'infirmières passant en bavardant gaiement et en poussant un chariot de soins. Une tête qu'elle baissa pour ne pas montrer son visage fripé de ces larmes qu'elle avait versées quand le verdict était tombé. Des mots qu'elle murmura d'une voix atone pour mieux répondre à ces salutations et refuser ces offres d'aide qu'on ne cessait de lui faire.

Et puis cette présence juste devant elle. Familière mais qu'elle ne reconnut pas immédiatement. Si proche qu'elle en avait reculé, craignant de se faire percuter et renverser. Une voix qui s'était alors élevée et les sourcils de la jeune femme qui s'étaient haussés quand, en une fraction de seconde, elle la reconnut. Kit ? Kit ?! Un sourire s'était esquissé, sincère celui-là, sur ses lèvres quand, déjà elle se renfrogna en sentant le léger déplacement d'air si significatif. Il se détournait d'elle. Pire, elle entendit le bruit de ses pas qui s'éloignaient. Des pas étranges, comme si sa démarche avait changé, claudiquait presque... Et Hazel se souvint de lui et plus encore de ce service où un hasard bien étrange avaient voulu qu'ils se retrouvent. Oncologie... Un soupir agacé, pour lui comme pour elle, et sa canne qu'elle se décidait à enfin déplier d'un mouvement sec du poignet avant que de se mettre à avancer dans la direction où elle entendait Kit se diriger lui aussi. Et, alors qu'elle pressait le pas, s'étonnant même de son agilité, elle avait réussi à le dépasser et, se mettant sciemment en travers de son chemin, elle avait agité sa main libre et lancé, dans une moue boudeuse mais chaleureuse

« C'est comme cela qu'on dit bonjour à une amie ? » un sourire fané « Bonjour Kit ! » désignant de sa main le monde qui les entourait elle avait grommelé « Je vais éviter de te demander comment tu vas et je te serais reconnaissante de m'épargner la question... Vu le service on va pas se mentir : on ne va apparemment pas bien... » puis, riant nerveusement, elle avait secoué sa canne et ajouté « Et comme c'est pas bien beau de profiter de ma cécité pour tenter de m'éviter je te condamne à me payer un café ! »

Une main qu'elle lui tendait. Pour qu'il la saisisse et la guide. Pour, d'une certaine manière, qu'il fasse le premier pas pour se retrouver. Après tout c'était ça aussi la Cour des Miracles, non ? Ceux qui y étaient passés demeuraient à jamais liés. Hazel n'avait pas oublié. Et Kit ?

@ Invité

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Ven 7 Fév - 9:18

kit, c'est pas le genre de mec à passer par quatre chemins. pas le genre à trouver toutes les excuses du monde pour expliquer son absence, pour justifier son mode de vie. il sait qu'il ne prend pas toujours les bonne décisions, que c'est plus souvent tout le contraire, qu'il s'enfonce toujours un peu plus dans la merde qu'il déclenche mais, c'est comme ça. hazel.. la cour des miracles, ce sont des personnes ou encore même un endroit qu'il a volontairement ignoré. simplement par choix, pour plus de facilité. pour ne pas admettre sa tumeur et encore moins permettre à qui que ce soit de le découvrir. sur le moment.. il est à moitié content. kit n'a pas vraiment d'émotions particulière pour hazel. cette jeune fille à la voix fragile et à son regard pleins d'innocence. c'est une amie.. qu'il aurait préféré à jamais oublier dans son passé, comme la moitié de son entourage. pour ne pas à avoir subir des questions comme "mais, qu'est-ce que tu deviens ?" "pourquoi tu n'es plus là ?" "qu'est-ce qu'il c'est passé ?" parce qu'il n'a aucune envie d'y répondre kit. aucune envie de balancer cette vérité avec laquelle lui même à encore trop de mal à vivre. alors, comme le premier des cons -comme toujours- il détourne son regard de cette amie. continue cette route face à lui, pour ne pas admettre qu'elle était aussi mal en point qu'il l'est dans le fond. pour ne pas être obligé d'en parler. c'est con.. qu'est-ce qu'elle pourrait dire de plus que les autres finalement ? et puis.. il a oublié à quel point elle est têtue quand elle commence. « bonjour ? » qu'il répond d'une voix presque un brin blassé. elle aurait pu penser qu'il n'est pas heureux, peut-être fâché mais, ce genre d'émotions c'est purement dans son caractère. à s'en foutre de tout ou simplement oublier ce qui le rend heureux. il descend son regard -non pas sur son corps, pas comme s'il avait pensé à ce genre de connerie avec elle- mais, bien sur cette canne qu'elle n'a pas eu d'autre choix que de planter devant elle pour le retenir. « même sur la canne ? » parce que c'est plus fort que lui. il n'aime pas parler de lui mais, quand il s'agit de mettre les autres dans des situations embarassantes, c'est le meilleur. « ta cécité ? un peu plus j'perdais une jambe. » en l'occurance l'autre. mais, pas besoin de préciser ce détail. au pire des cas elle n'en sait rien, dans l'autre option elle à entendu la différence quand il marche. il pousse un long soupir kit alors, qu'il passe une main dans ses cheveux. puis merde.. est-ce qu'il a réellement besoin d'aller à ce rendez-vous ? pour entendre quoi finalement ? que c'est bon la tumeur est toujours en vacances ? qu'elle n'a pour le moment pas envie de prendre un autre de tes membres ? autant pourrir son estomac de truc gras à manger et de café. et après une bonne minute à la regarder sans rien dire, il lève les yeux au ciel et attrape sa main qu'il place sur son bras. faut pas déconner.. il est pas prêt à lui tenir la main comme un parfait petit-ami dans tout l'hôpital. pas maintenant, ni même jamais. envisager d'être en couple n'a jamais été fait pour lui.

il l'aide alors, rapidement à descendre jusqu'au rez-de-chaussé, non pas pour partir à la cafétéria de l'hôpital mais, plutôt pour s'arrêter à un petit restaurant boulangerie ou il va pouvoir combler son appétit à peine quelques maisons à côté. les gâteaux de roman on eu l'effet de le rendre encore plus gourmand qu'auparavant. -ce qu'il ne pensait pas du tout possible.- il prend alors, sa commande et ensuite celle de la jeune femme pour doucement s'étirer contre sa chaise. kit n'a jamais été doué pour faire la conversation et après plus d'un an d'absence il ne sait pas vraiment par ou commencer. « tu y vas toujours ? » c'est bien la seule chose qui traversait son esprit. est-ce qu'elle a encore des nouvelles des autres ? lui non, il à des échos grâce à sa petite soeur et surtout.. aucun doute d'entendre à nouveau parler de hayley, bien trop bourge désormais pour poser un pied là-bas.  

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