La nouvelle version a été installée cute ! Pour découvrir les nouveautés c'est par ici & pour commenter c'est ici
S'intégrer sur un gros forum, le mode d'emploi excited A découvrir par iciii avec toutes les initiatives mises en place !
Le Deal du moment : -50%
-50% Baskets Nike Air Huarache Runner
Voir le deal
69.99 €

[TC] Manoir El Jaamil - Gotha throw a party

@ Invité

avatar
   
#
Mar 7 Avr - 11:26
POST PNJ


Gotha throw a party

Paint a picture of the perfect place
They've got it better than when anyone's told ya
They've got all the right friends in all the right places
So yeah, we're going down


La grande salle de réception était fin prête. Des tables de buffet aux nappes blanches, prêtes à être décorées de mets exquis. Les serveurs étaient en train de recevoir leurs instructions dans l'arrière cuisine, déjà parés de leurs plateaux où coupes de champagne gazouillaient de bulles alcoolisées. Quelques bouquets de lys blancs nimbaient les tables. De son plus beau costume, costard bleu marine et mouchoir en soie, chemise de lin blanc et montre à 18 carats, il trônait là, immobile sur la balustrade. Osir El Jaamil était un riche entrepreneur, géant de l'immobilier en Egypte qui s'est exporté à New-York avec sa famille, en 2013. Occupant un sublime manoir dans Manhattan, il faisait partie de ces hommes et femmes qui contrôlaient l'économie locale. Par leurs actions. Par leurs spéculations. Par leurs alliances. Et des opportunités comme celles-là, déguisées en parfaites réceptions dont leurs invités se délectaient, il y en avait quelques-unes. Chaque fois que l'un d'eux dénichait un contrat juteux, un marché prometteur, une relation de confiance, l'heureux élu tenait une réception de la sorte, invitant le gratin de la haute, le beau monde des plus grandes fortunes de New York. Et cette fois, c'était lui, qui avait une annonce à leur faire.  Et pour changer un peu, il avait décidé de tenir leur réception loin de Soho, ce splendide et pourtant si morne hôtel. Non, il n'avait jamais été au goût de l'égyptien, lui préférant de loin son riche manoir. C'était subjectif. Et alors que les minutes défilaient, les invités commencèrent à affluer. Tous se virent réserver le même traitement : une poignée de main énergique, un sourire cordial, et de son accent roulant, ensoleillé de dunes, il leur demandait comment se portaient les affaires, ou leur famille pour les plus jeunes d'entre eux. Il attendait que tous soient présents, pour faire son annonce.


Regles:

@ Invité

avatar
   
#
Mar 7 Avr - 11:27

If all of the kings had their queens on the throne
We would pop champagne and raise a toast
Can't live without me, you wanna' but you can't
Think it's funny, but honey, can't run this show on your own
In chess, the king can move one space at a time
But queens are free to go wherever they like


L'horloge tourne, les minutes sont des heures. Et Dahlia rêve, de remonter le temps. Les verres s'entrechoquent, à la lueur des diamants. Les bulles de champagne fanent dans les gueules d'argent. Sourires hypocrites et faux semblants, la brune ne connaissait que trop bien ces soirées mondaines où elle se faisait inviter. Qu'elle essayait de fuir, d'échapper. Fausses amitiés, ragots à bon train, les soirées rimaient avec drames, amourettes et faux compliments. N'ayant que faire de ce monde pailleté, désillusionné, la jeune femme répondait à cette escroquerie par la plus vilaine des moqueries ; l'ignorance. Perdue dans le temps, sur son petit nuage, les cheveux emmêlés par des nattes mal terminées, le regard charbon rêvassait entre les lignes de Freud, scrutant le moindre de ses mots avec intérêt, buvant la moindre de ses hypothèses goulûment, comme une assoiffée. Voilà ce qui agitait la soirée de la cadette El Jaamil, alors que le jour fondait à l'horizon, attiré par l'ombre de la nuit. L'homme est rarement tout à fait bon, ou tout à fait mauvais, lut-elle silencieusement, accrochée à ces pages de savoir qui la ravissaient, faisant chavirer ce cœur tendre qui rêvait toujours un peu plus d'apprendre, exilée dans un monde tantôt philosophique, tantôt romancier, tantôt historique ou encore policier. Avare de tout genre, elle aimait changer ses registres. Mais plus que tout, elle aimait la quiétude et le paisible de ces moments où, seule, elle pouvait penser par elle-même sans être importunée.

La porte s'ouvrit avec fracas, claquant contre le mur, la faisant sursauter. Le livre tressaillit avec elle, lui volant des mains pour s'échouer sur le parquet. Le regard horrifié, choquée de cette intrusion, elle vit alors sa belle-mère, furieuse, lui jeter un regard noir. Meurtrier. Sanglant. C'était comme voir sa propre punition et ses milles abominations lors de votre visite en Enfer, bref aperçu. Déglutissant, elle esquissa un regard vers l'horloge. Grave erreur. Grinçante, l'autre lui répliqua qu'en effet, elle était en retard. Comme toujours. La pressant, lui gueulant presque de prendre une douche avant que les invités n'arrivent, elle marqua un temps d'arrêt, la main toujours crispée sur la poignée dorée, la silhouette lugubre et gracieuse, perfide harpie, toujours encastrée dans l'entrebâillement. Si ta mère te voyait.. Elle hocha négativement la tête, avant de refermer la porte, sans plus de délicatesse que la première fois, faisant tressauter les épaules de la brune. Serrant les dents, fermant les poings, elle se retint d'hurler à sa suite comme une poissonnière. Elle n'avait aucun droit de dire ça. N'avait jamais aimé sa mère, de toute façon. Son père non plus. Tentant de faire abstraction de l'immonde déserteuse, elle récupéra de ses doigts fins le livre, jonchant le sol d'un air mortifié. Le posant sur la table de chevet, elle repensa à Freud. « L'homme est rarement tout à fait bon, ou tout à fait mauvais.. mais il existe toujours une exception pour confirmer la règle. » marmonna-t-elle entre ses dents, en revanche à cette intrusion. Se préparer, oui. Il était déjà tard, et elle était loin d'être prête. Pourvu qu'Ahmed n'arrive pas parmi les premiers, elle s'en voudrait de le faire poireauter, entouré de vipères et de goujats. Il ne méritait pas ça.


recap:

@ Invité

avatar
   
#
Ven 10 Avr - 18:43
[TC] Manoir El Jaamil - Gotha throw a party 071dd669054d4ff0a44584fc94ebf4498390c2bc

gotha nightUne soirée, Jules n’a pas vraiment envie d’y aller mais elle doit y aller elle ne sait pas pour quelle raison. Peut-être parce qu’elle a envie de faire la fête et que dans deux jours, c’est l’anniversaire de son frère. Peut-être parce qu’elle a envie de se changer les idées avant la date fatidique, elle sait que ça va faire mal, à l’intérieur. Elle a toujours dit avoir fait son deuil, mais c’est compliqué à certaines périodes de l’année. Elle le sait Jules, comme une piqure rappel mesquine, qui revient en avril et en septembre. Mais ils s’en foutent ses parents, sa mère qui convole avec sa femme, son père qui fait en sorte d’oublier ces moments là, en restant avec sa nouvelle femme. Et Jules, elle reste là, comme elle est, plus peste que jamais, plus fêtards que jamais. Parce qu’au fond, elle n’a pas vraiment quelqu’un a qui se confier, personne a qui elle fait réellement confiance et surtout, elle n’a pas envie de payer un psychologue qui n’en a rien à secouer, qui préfère accumuler les zéros sur le compte plutôt que de s’occuper réellement ses patients. Devant son dressing, Jules sent son coeur qui se serre et elle enfile cette robe rouge qui trône depuis cent ans dans son armoire, les chaussures de la même couleur et elle passe une main dans ses cheveux pour les dompter avant d’envoyer un message à son chauffeur qu’elle est prête, elle descend par l’ascenseur et sort de l’immeuble, sa pochette et son téléphone au bout de la main. Elle donne l’adresse à son chauffeur et elle retouche son maquillage dans son miroir de poche, elle ne sait même pas si Castiel va se pointer, mais elle a déjà l’excuse toute tracée, il travaille, il a eu un accouchement de dernière minute. Elle répète la phrase intérieurement et elle n’a pas le temps de remarquer que la route était déjà terminée. Elle sort de la voiture, et regarde le manoir qui se dresse devant ses yeux, avant de repasser une main dans ses cheveux. Elle monte les marches et salue le portier d’un signe de tête, elle donne sa veste au majordome avant de récupérer une coupe de champagne, saluant les invités déjà présent, peu de personne qu’elle connaît et c’est pas plus mal, pour une fois, elle pourra être elle-même. Et pas la fiancée amourachée, pour une fois.

Spoiler:

@ Invité

avatar
   
#
Dim 12 Avr - 13:47
Ce soir, Ahmed retourne dans cet univers qu’il n’a plus côtoyé depuis quelques années. Quoique le monde dont il se souvient doit être très différent de celui dans lequel Dahlia évolue. Il y avait des cacahuètes, en tout cas. Il ne se rappelle pas avoir absolument voulu en échapper, au contraire de la brune qui lui donne souvent l’impression d’étouffer. C’est sans l’ombre d’un doute pour cette raison qu’il a accepté l’invitation de Dahlia. Depuis qu’il connait la jeune femme, le marocain se fait un malin plaisir à la sauver de l’ennui. S’attirer les bonnes grâces d’Osir El Jaamil est devenu une sorte de jeu pour Ahmed. Malgré toute sa (prétendue) grande intelligence, le riche homme est incapable de voir que le marocain se moque allègrement de lui. Ahmed rigole toujours beaucoup quand Dahlia l’appelle au secours, quand il se pointe en prétextant une belle soirée culturelle alors qu’en réalité, il la traîne dans un bar à shisha. Peut-être qu’un jour, Osir comprendra. Ou peut-être qu’Ahmed se paiera à jamais sa tête.

La brune lui a expressément indiqué qu’il devait sortir ses plus beaux vêtements. Quelques heures avant le début de la soirée, Ahmed se poste donc devant sa grande armoire et sélectionne avec soin un pantalon noir ainsi qu’une chemise blanche. Il se prépare avec minutie, veillant à ce que ses cheveux soient particulièrement bien coiffés. Le marocain se parfume, agrémente sa tenue de quelques accessoires discrets, puis se rend à la soirée en temps et en heure. Une pointe d’impatience l’anime lorsqu’il arrive au pied du manoir El Jaamil. Sans plus tarder, Ahmed remonte les marches en haut desquelles quelques invités discutent tranquillement. Le marocain les salue d’un signe de tête, par simple politesse. Contrairement à d’habitude, les portes du manoir sont ouvertes et à défaut d’être accueilli par le père El Jaamil lui-même, un homme se propose pour le désencombrer de sa veste. Ahmed s’exécute, puis part à la découverte des lieux, mains dans les poches. Bien qu’il soit déjà venu ici, il a l’impression de visiter un tout nouvel endroit. La décoration, spécialement mise en place pour la soirée, donne une toute nouvelle dimension au manoir. Yeux levés vers le ciel, il s’émerveille de tout cet éclat. Les soirées mondaines dont lui se souvient ne sont en rien similaires à celle qu’il est en train de vivre. Ahmed est dérangé par un serveur, qui tend vers lui un large plateau sur lequel sont disposés des coupes de champagne. Le marocain refuse gentiment et continue son exploration. Il finira bien par trouver Dahlia. Ou des cacahuètes.

Spoiler:

@ Invité

avatar
   
#
Ven 17 Avr - 15:50

gotha night Castiel dit rarement non à une soirée. Surtout celle qui sont composés de pizza, de bière et d'un très bon canapé sur lequel poser son popotin. Il avait bien envie de répondre qu'il avait une urgence au boulot, qu'il ne pourrait finalement pas venir. Néanmoins, il avait reçu une invitation de la part de Dahlia, la reine de la soirée. Aucun doute qu'il se devait d'être présent, surtout pour elle. Il savait aussi que Jules serait présente et qu'il devrait donc porter la casquette du fiancé éperdument amoureux. Lui qui n'aime pas se faire remarquer, sera sous les feux des projecteur aux bras de la flamboyante rousse. Castiel jette un coup devant son miroir : sa chemise blanche et son pantalon de smoking dénote sur son corps. Peu importe. Ça ne lui ressemble pas tellement. Il devra faire avec. Il remet une mèche de cheveux rebelle en place et s'empare de ses clés de voiture et de sa veste. Il roule calmement de sa maison jusqu'au manoir, bohemian Rhapsody en boucle dans l'habitacle. C'est que le garçon, il n'arrive pas à écouter autre chose que Queen en ce moment. Il se gare lui-même, à contre courant des autres invités. Castiel ne comprendra jamais cette manie qu'on les gens de faire faire quelque chose à quelqu'un qu'ils peuvent eux même réaliser. Un sourire sur le minois, il se dirige vers l'entrée, salue poliment et discrètement les invités déjà présents et en pleine conversation. Le brun est toujours surpris de la manière dont Dahlia arrive à changer les lieux en si peu de temps. La décoration est sublime, sans fioriture. Inconsciemment, il retrouve des petites notes d'Egypte par-ci, par-là. Des vestiges du passés de la El Jaamil. Un serveur lui propose une coupe de champagne. Il s'en empare pas d'une, mais de deux et le remercie. Il sait que Jules est déjà présente : toujours à l'heure. D'ailleurs, il la voit. Difficile de la manquer avec cette robe rouge qui met ses formes en valeur. « Je suis en retard. » qu'il annonce, en se positionnant face à Jules, sa coupe de champagne en trop. Puis, histoire d'être directement dans son rôle, il dépose un baiser sur le coin de ses lèvres avant de boire une gorgée. Il a réussi à trouver sa fausse-fiancée mais pas la maîtresse des lieux, encore.

Spoiler:

@ Invité

avatar
   
#
Sam 18 Avr - 1:31



There's blood on your lies
Disguise opened wide
There is nowhere for you to hide
The hunter's moon is shining
I'm running with the wolves tonight


« Et c’est pour que tu sortes comme ça que j’ai attendu aussi longtemps ? » Il la lorgna de haut en bas avec une moue hautaine. Il lui semblait avoir patienté des jours que sa cavalière finisse de se préparer, et quand bien même l’attente en aurait valu la peine, il lui fallait signifier son mécontentement. « T’façon ça sert à rien de jouer les princesses, surenchérit-il, T’as beau avoir un prénom de déesse, même une grenouille voudrait pas de toi. » Il acheva son compliment par un sourire moqueur et une oeillade pétillante. C’était ainsi qu’ils avaient pris coutume de se montrer de l’affection, depuis toutes ces années.
Athénaïs avait pour ainsi dire toujours fait partie intégrante de son monde. Les frères et soeurs des deux familles s’étaient rencontrés durant l’enfance, à Cleveland. Dû à leur écart d’âge significant, Kenneth n’avait jamais trop fait attention à la gamine. Cependant il avait fait du frère aîné l’un de ses meilleurs amis, si ce n’était le meilleur, mais lorsque ce dernier partit étudier à l’étranger, Athénaïs autant que Kenneth se retrouvèrent esseulés à New-York. C’est là qu’ils se rapprochèrent, apprirent à se connaître, et qu’une amitié nimbée de rudesse vit le jour. Il lui jeta un regard par dessus l’épaule, songeant à tout ceci, et sonna leur départ. « Allez vilaine, en route. »

Le patriarche El Jaamil avait convié les membres du Gotha à une soirée festive en son manoir. C’était un évènement inédit, un rassemblement que Kenneth n’aurait loupé pour rien au monde. Il savait que les plus grands noms de New-York seraient tous là-bas, au même titre que sa propre personne. Que ce serait une occasion inédite de compléter son carnet d’adresses, de dégoter quelques pistons pour se relancer professionnellement. Il ne l’admettait pas de bon coeur, mais la discussion véhémente qu’il avait eu avec Sheru Kapoor lui avait rafraîchi l’esprit, et il voyait d’un oeil nouveau sa situation. Il escomptait bien rebondir au plus vite, et chasser l’origine de tous ses problèmes récents.  
Certes, Kenneth était sur la sellette. La santé de son compte en banque ainsi que certains incidents l’avaient mis dans le collimateur des hautes instances, et il ne doutait pas qu’il finirait bientôt par se faire rayer des listes du groupuscule élitiste. Aussi cette soirée serait-elle peut-être la dernière, lui tiendrait lieu d’adieu à l’association dont il avait fait part intégrante depuis sa sortie d’études, de son ascension fulgurante jusqu’à sa descente aux enfers. Il savait que ce serait une chance unique, dont il ne bénéficierait peut-être plus jamais, alors il avait demandé à la cadette Turner de l’accompagner. Il avait beau se moquer, la gamine attirait les regards, même si son visage d’ange jurait avec ses regards assassins. Et en entrant à ses côtés, Kenneth espérait capter peut-être l’attention de quelque gros poisson.

Les grilles du manoir se refermèrent derrière eux alors qu’il pénétraient sur la propriété. Les gens affluaient, et en ce lieu plus dégagé que le Soho, Kenneth prit conscience du nombre d’affiliés au Gotha. L’habitation tant que la décoration était exquises, aussi les yeux du jeune homme brillaient de mille feux. Voilà un luxe dont il souhaitait jouir, voilà le faste après il courait tant ! Il parcourut les convives du regard et chercha le propriétaire des yeux. Le vieil homme égyptien était sa cible numéro. Le businessman se pavanait de ci de là, allait de groupes en groupes, serrant des louches avec de grands sourires affables. Pour lui aussi, ce devait être une soirée importante ; il avait l’occasion de se montrer, et de faire comprendre à tous à quel point il les dominait de sa richesse.  
Kenneth eut un rire déplacé pour lui-même. « Hé. La moche. Retiens-moi, où je sens que je vais faire une connerie. » Ce n’était pas qu’une façon de parler ; il trépignait littéralement, à deux doigts de s’élancer au travers de la foule pour cirer les pompes du nanti.
Sans savoir que cette joie qui le tenait serait éphémère, et que son univers, dont il recollait les morceaux tant bien que mal, allait à nouveau se briser dans les minutes à venir.


Spoiler:

@ Invité

avatar
   
#
Lun 20 Avr - 14:48

If all of the kings had their queens on the throne
We would pop champagne and raise a toast
Can't live without me, you wanna' but you can't
Think it's funny, but honey, can't run this show on your own
In chess, the king can move one space at a time
But queens are free to go wherever they like


Les boucles brunes volettent dans les airs, les cheveux de jais resplendissants dans un asymétrique faussé. L'écho d'une musique douce, suave résonne à ses oreilles. Et la rhapsodie se rapproche, à mesure que les pas la mènent vers le grand hall, salle où se tenaient les réceptions. La robe rouge se démarque face aux couloirs de marbre blanc, aux dalles d'albâtre. Les statues d'ophite et de jaspe suivent la traîne carmin du regard, muettes. Et finalement, le grand escalier emprunté, elle passe sous cette arche de pierre, les portes grandes ouvertes sur la grand salle, emplie de monde. Elle ravale son malaise, le transforme en un sourire radieux, avançant d'une démarche assurée parmi les convives. Le regard alerte, elle quête la silhouette de celui qui risque d'être moins enchanté par son retard. Et elle l'avise finalement, ses iris charbons se posant sur l'homme à la voix forte, aux accents du sud. Son sourire faiblit quelque peu, son regard se voile un instant. Elle n'a pas envie. Mais elle prend son courage à deux mains, inspirant un grand coup, et s'approche de son père, ignorant les regards tantôt interloqués, tantôt de convoitise que son arrivée facile à ses côtés amènent. Elle ne connaissait pas tout le monde. Mais elle savait que bientôt, tous auraient son visage ancré dans un coin de la mémoire, sachant vers qui aller mendier l'attention du riche homme.

Celui-ci lui accorde un demi regard, alors qu'il lui présente deux hommes d'affaires, semblants chacun plus imbu de leur personne que l'autre. Où était-ce le reflet du champagne sur leurs bagues d'or et leurs cœurs de diamant qui lui faisait cet effet ? Du champagne. Voilà ce qu'il lui fallait, si elle voulait tenir la soirée. Faisant une rapide courbette, leur servant un sourire ravageur, le regard charmeur, elle souffla : « Enchantée, messieurs. J'espère que votre visite ne sera pas que passagère, mon père m'a parlé en bien de vos affaires... bien que je dois admettre confusément que toute leur teneur m'échappe. Des affaires d'homme, en soi. » rit-elle jaune, la voix pourtant nimbée de cristal, tentant de ne pas être grinçante en prononçant ces derniers mots. Quelques échanges de sucre syntaxique, et le menu texte docilement répété pour l'occasion eût l'effet escompté, son père la congédiant avec une fausse amabilité. Voilà. Son rôle était joué. Finalement, elle avait réussi à être à l'heure pour saluer les riches investisseurs qu'il lui avait mentionné. Du moins espérait-elle que ce fut eux. Désormais, elle n'avait plus qu'à assurer deux tâches : être belle, et se taire. Finalement, qu'ils soient à New-York ou au Caire, son rôle dans cette famille n'avait pas changé d'un pouce. Et ses doigts volèrent brièvement une coupe de champagne à l'un des serveurs, l'engloutissant d'une traite pour combler cette mascarade. Et tant pis si on l'avait vue ; elle n'était que la jolie idiote qui servait de fille - et de vitrine - aux El Jaamil. Elle n'avait plus rien à leur dire.

Son regard tomba sur Castiel, et ses yeux pétillèrent avec joie ; avant de s'éteindre tout aussi vite. Harnachée à son bras, une belle rousse dont elle avait déjà entendu parler par le brun, trônait fièrement à ses côtés. Elle comprit que lui aussi, était empêtré dans de beaux mensonges, une sublime et lugubre illusion de vie. Lui souriant un peu tristement, ne voulant pas les importuner, elle s'éclipse alors, cherchant du regard celui qu'elle convoitait. Y avait-il des cacahuètes ce soir ? Elle n'en était pas certaine. Mais s'il y en eût, elle savait où serait son comparse. Dépassant un petit groupe de convives, elle l'aperçut finalement, et son cœur explosa avec joie, sortant paillettes et trompettes. « Enfin je te trouve ! » soupire-t-elle, trop heureuse d'en avoir enfin fini avec les hypocrisies. « Tu es là depuis longtemps ? » ose-t-elle, se mordillant les lèvres, appréhendant sa réponse. Mais le regard contris laisse finalement place au sourire, le regard pétillant de malice comme à son habitude. « Dis donc.. tu as vraiment fait un effort on dirait ! » glousse-t-elle, ses soucis envolés. Et ses doigts attrapent avec audace une deuxième coupe d'alcool, prête à profiter de cette soirée comme elle peut. Comme elle veut.


recap:

@ Invité

avatar
   
#
Lun 4 Mai - 22:25
Pourquoi est-ce qu’elle est là déjà ? Ah oui, pour faire bonne figure, pour se montrer, ne pas montrer que sa famille s’étiole, s’effrite, les frasques de l’ex-épouse Ainsworth qui font parler les langues de vipères homophobes du Gotha -elle est avec une femme, vous vous rendez compte ?, elle est là, habile, le sourire aux lèvres alors qu’elle récupère une coupe de champagne, son regard se perdant un peu partout pour voir si elle ne connaît pas quelqu’un, puis Castiel arrive, son coeur se serre, elle ne pensait pas qu’il allait être là ce soir. Elle se redresse, ne montre pas qu’elle est un peu gênée parce qu’elle ne sait pas s’il savait qu’elle allait être là, elle. Peut-être voulait-il un peu de répit. Elle ferme les yeux quand Castiel dépose ses lèvres contre le coin de sa bouche et elle hausse les épaules « Ce n’est rien, je préfère ne pas être la dernière dans ce genre de réception. » Oui parce qu’elle ne voulait pas avoir à dire bonjour à tout le monde, enfin à tout ceux qu’elle connaissait du moins. Elle s’accroche aux bras de Castiel en prenant une gorgée de champagne, les yeux pétillant de malice. « Je suis désolée, je ne savais pas que tu venais, peut-être que je me serais abstenue pour te laisser une soirée pleine de tranquillité. » prononce t-elle, ne quittant pas les autres convives du regard et elle se figeait quand elle apercevait Kenneth, elle se mordait la joue avec violence et détournait le regard, avant de passer une main dans ses cheveux, est-ce qu’elle devait aller le saluer ? Sûrement pas, ce n’était pas elle qui ferait le premier pas en tout cas. Elle restait sans bouger au bras de Castiel et elle le regardait « Tu peux aller voir les gens que tu connais si tu veux, il n’y a pas de soucis. » Elle sourit et embrasse doucement sa joue avant de croiser le regard de Kenneth. Elle ne bougeait pas d’un poil et pourtant, elle a envie d’aller le voir, mais quelque chose la retient, peut-être le fait qu’elle est au bras de celui qui devrait être son fiancé, peut-être qu’elle ne pouvait pas parce qu’ils étaient comme deux aimants l’un et l’autre et que ça finirait sûrement par péter et que l’image de la famille Ainsworth serait encore plus entaché, alors elle allait s’abstenir, mais peut-être pas pour longtemps.

Spoiler:

@ Invité

avatar
   
#
Ven 8 Mai - 18:14
Bien que très sociable, Ahmed opte pour le camouflage. Il se range dans un coin où il ne dérangera personne, et joue les grands observateurs. Son regard, rempli d’amusement, se balade de personne en personne. Des petits groupes se forment ici et là, autour de discussions probablement fortes d’intérêts. Ahmed n’a absolument aucune idée du but de cette soirée. C’est le genre d’information que Dahlia ne lui a pas donnée, au même titre que la liste des invités. Il ne s’en formalise pas pour autant, assez indifférent quant à tout ce qu’il se passe autour de lui. Trouver Dahlia est tout ce qui l’importe vraiment. Même si, qu’on se le dise, il ne la cherche pas activement. À force de côtoyer la brune, il se doute qu’il l’aurait déjà croisée depuis longtemps si elle était dans les parages. Dahlia ne passe jamais inaperçu. Alors en attendant qu’elle ne se manifeste d’une quelconque manière, Ahmed continue son jeu d’observation. Le père de Dahlia est celui qui retient toute son attention. Ahmed a toujours trouvé cet homme fascinant. Un léger sourire vient étirer le coin de ses lèvres, tandis qu’il tente de comprendre la conversation qu’il entretient avec l’un des nombreux invités. Yeux plissés, il essaye même de déchiffrer la gestuelle de l’homme. Evidemment qu’il échoue, incapable d’entendre quoi que ce soit depuis l’endroit où il se trouve. Puis aux dernières nouvelles, Ahmed ne sait pas lire sur les lèvres. L’arrivée de Dahlia parmi les hommes d’affaire attire son regard, dans sa somptueuse robe rouge. Ahmed sourit franchement, agréablement surpris par cette beauté naturelle que la brune dégage. Son intervention est brève, trop brève pour qu’Ahmed puisse se montrer à son tour. Elle s’enfuit bien vite, obligeant le marocain à sortir de son coin. Il se heurte à quelques invités, s’excuse aussi poliment que gentiment. Le buffet coupe sa trajectoire. Ne jamais mettre de la nourriture sous les yeux d’Ahmed, c’est la règle. Le brun utilise son odorat pour repérer ce qu’il peut manger. C’est qu’il n’a pas envie de finir en enfer, notre musulman. Il s’empare d’un petit-four au fromage pour y goûter avec prudence. La première bouchée étant sans danger, il engloutit l’amuse-bouche sans plus d’hésitation. Ahmed sursaute légèrement à l’entente de son amie. Enfin, dit-elle ? « C’est à moi que tu dis ça ? » Il lâche ça d’un ton détendu et rieur, comme à son habitude. « Figure-toi que j’étais à l’heure moi, madame. » Ahmed secoue la tête de gauche à droite, l’air faussement mécontent. Les compliments de Dahlia ne tombent pas dans l’oreille d’un sourd. Fier de lui, Ahmed bombe le torse. « Et encore… J’ai l’impression d’être ridicule à côté de toi. C’est vraiment toi dans cette robe ? Je vais finir par tomber amoureux de toi, Dahlia. » Ahmed est sensible aux jolies femmes. Il ne s’en cache pas, ne se prive jamais pour complimenter celles qu’il trouve à son goût. En l’occurence, Dahlia a sorti le grand jeu et les yeux d’Ahmed brillent face à autant de charme. « Encore ? Elle est passée où la première ? » Demande-t-il en parlant de la coupe de champagne que Dahlia vient de subtiliser. Il se souvient l’avoir vu en prendre une aussi, quand elle était en compagnie de son père. « C’est quoi cette soirée au juste ? Elle te rend nerveuse pour que tu prennes autant de champagne ? » Il aimerait bien savoir à quoi s’en tenir, Ahmed. Ça ne le dérange pas d’être ici, mais s’il doit sauver Dahlia de quoi que ce soit, il aimerait bien le savoir. « Eeeh, mais… Kenneth !? » Ahmed fronce les sourcils alors qu’il repère son meilleur ami au loin. Il attrape Dahlia par le bras (maintenant qu’il l’a enfin trouvée il ne va plus la lâcher) et l’entraîne à sa suite. Le marocain ne pensait pas croiser quoi que ce soit de familier ici. Comme quoi, cette soirée promet de belles surprises.

Spoiler:

@ Invité

avatar
   
#
Mar 2 Juin - 0:06


There's blood on your lies
Disguise opened wide
There is nowhere for you to hide
The hunter's moon is shining
I'm running with the wolves tonight


Il parcourut des yeux les convives, et son regard croisa soudain celui de Jules. Il se sentit idiot de ne pas y avoir pensé avant ; bien évidemment qu’elle était invitée, puisque c’était même à l’une de ces soirées qu’ils s’étaient rencontrés! Ses yeux furent happés par la robe rouge qu’elle portait ce soir là ; histoire d’être sûre de ne pas passer inaperçue aurait-il jugé d’un air amusé, s’il n’y avait eu la silhouette d’un homme pour voler une embrassade à la femme et s’octroyer son bras. Kenneth fronça les sourcils, les lèvres pincées, tâchant de deviner qui était cette personne qui lui tournait le dos. Il était persuadé de la connaître, mais ne put le savoir sans prolonger son oeillade et finir par paraître indiscret. Il hocha brièvement la tête à l’égard de Jules, sans rien laisser transparaître de sa curiosité, et son regard se porta ailleurs. Néanmoins, son coeur s’était quelque peu serré. Si elle lui avait pardonné son méfait, une part de lui se demandait si elle n’avait pas déjà cherché à le remplacer.

Ses yeux noirs glissèrent sur le reste de l’assemblée, reconnaissant ça et là des figures du Gotha avec qui il avait déjà conversé en diverses occasions. Il tâchait d’enregistrer tous les visages, tout en se demandant lesquels seraient les plus susceptibles d’être intéressés par ses conseils financiers. Il étudia ainsi tous les invités jusqu’à ce que ses yeux ne rencontrent une autre robe carmin, qui le laissa sans le souffle. Il écarquilla les yeux, se demandant s’il était victime d’illusions, se pinça la joue, et, confirmant ses soupçons, se sentit défaillir.
Cette robe! Cette satané robe ! Elle hantait ses pires cauchemars! Si dans son souvenir, celle qui la portait était une jeune femme blonde, c’était ce soir une brune qui se drapait du tissu. Kenneth étudia son visage, et superposant ses souvenirs à l’image qu’il avait devant lui, il sut qu’il ne se trompait pas. La coïncidence était trop grande pour qu’il ne puisse se fourvoyer. C’était Rosa ! cette maudite femme qui l’avait arnaquée au casino ! Elle était là, sous ses yeux, alors qu’il avait tout tenté pour oublier comment il s’était ridiculisé par sa faute, et comment il avait perdu tant d’argent en une soirée à cause d’un appétit trop prononcé pour le jeu et la chair.
Des convives passèrent devant Kenneth, lui masquant la vue, et comme s’il on avait rompu un charme, il s’aperçut qu’il avait oublié de respirer ces dernières secondes. Il inspira un grand coup, et fit mine d’avoir avalé de travers pour répondre au regard inquisiteur de sa cavalière. Lorsque la femme revint dans son champ de vision, il crut halluciner à nouveau et faillit réellement s’étrangler cette fois avec la poignée de cacahuètes qu'il venait d’ingurgiter. Elle était désormais accompagnée d’un de ses meilleurs amis, Ahmed. Par quelle odieuse farce du destin se retrouvait-il ici ? Le Gotha n’était certainement pas son milieu, et ce n’était pas Kenneth qui l’avait invité.

S’il subsistait ne serait-ce qu’une once de l’excitation qui l’avait animé en arrivant ici, elle s’était vue totalement douchée à cet instant précis. En lui se débattait l’envie de courir sur eux, de confronter la femme, et de la conspuer devant toute la communauté à l’envie de prendre ses jambes à son cou, de fuir très loin pour ne plus jamais avoir à fouler la même terre que cette engeance du démon. Tandis qu’il hésitait, son ami le reconnut et lui fit un signe au loin. Il ne sut répondre à la béatitude qu’il lisait sur les traits d’Ahmed, sonné par cette découverte. Sans lui laisser le temps de réfléchir, Ahmed se dirigea droit sur lui, avec cette femme à son bras. Kenneth était pris au piège, incapable d’échapper à la colère qui le gagnait et qui risquait fort d’éclater dès lors que son ami arriverait à sa hauteur. Son meilleur ami, qui allait au devant d’un cataclysme sans même le savoir. Kenneth serra les dents, réprimant l’envie de tout casser. Il puisa le courage d’avancer de quelque pas, pour aller à la rencontre de son ami, non sans s’excuser auprès d'Athénaïs. Il était au Gotha, et ici, il se devait de sauver les apparences. Il prit une grande inspiration et recouvra un semblant de calme. « Athé, je te laisse cinq minutes. Je vais saluer quelques connaissances. » Il attrapa une coupe alcoolisé au passage, avant de saluer son ami d’une accolade et d’un sourire guindé. « Ahmed! Que fais-tu ici ? » Il biaisa vers celle qui avait dit s'appeler Rosa. « Accompagné d’une si jolie demoiselle, qui plus est... » roucoula t-il faussement à son intention, alors qu’il rêvait plutôt de lui sauter à la gorge. Il lui décocha un regard torve, et ne doutait point qu’elle saurait lire entre les lignes : il l’avait reconnue. « Tu nous présentes ? » Il ajouta, certain que son ami lui dévoilerait l’identité de la femme.
Il lui fallait au moins savoir qui elle était vraiment.


Spoiler:

@ Invité

avatar
   
#
Mer 3 Juin - 20:00
Monty est en retard. Enfin, selon l'heure sur son carton d'invitation, pas tellement selon les codes de la bonne société. Ou plutôt, son interprétation tout à fait personnelle de ces codes. Il sait d'expérience qu'arriver à l'heure ne veut rien dire de plus que de se faire tenir la jambe par les lèches-bottes qui veulent faire bonne impression et importuner les hôtes, qui doivent toujours finaliser quelque chose. Non, en arrivant quinze à trente minutes après le coup d'envoi, on s'assure que les ami·e·s sont déjà là et que l'alcool a commencé à circuler. De ce côté là, l'antiquaire a pris une petite longueur d'avance, savourant une bonne bière avec un copain de fac, avant d'enfiler son costume. Se devant d'être un semblant excentrique dans cet océan de pingouins, il opte pour une veste de smoking à imprimé fleuri. Un peu de couleurs n'a jamais fait de mal.

Enfin, son taxi le dépose au Manoir El Jaamil, tout en splendeur et décadence. Autant, le jeune Wood sait apprécier ce que l'argent peut offrir, autant, il n'aurait pas forcément choisi de le manifester ainsi. Les goûts, la nature, tout ça. Il laisse un généreux pourboire derrière lui et se faufile dans ce qui est, en somme, une salle des fêtes personnelle. Là, il peut comprendre la dépense. Il sourit à une jolie serveuse, qui lui tend une coupe de champagne. Le brun scrute la foule du regard, repérant les sorties comme les visages familiers. Force de l'habitude. L'organisateur de la soirée est en pleine conversation avec de vieux dégoulinants qui lui rappelle un peu trop son propre paternel, aussi, il s'esquive rapidement. Dans la famille El Jaamil, je voudrais la fille. Et Monty ne tarde pas à la repérer, entouré de deux beaux mâles, dont un qui lui est parfaitement inconnu. Etrange, l'antiquaire est plutôt physionomiste et il sait qu'il a croisé bon nombre des invités présents. Mais, il adore faire de nouvelles rencontres. Et sa maman lui a appris à toujours saluer la maîtresse de maison.

Le brun ne se prive donc pas et en quelques enjambées, rejoint le petit groupe. Il sourit largement, ayant étrangement l'air un peu moqueur. Mais il n'y peut rien, c'est juste sa tête. « Bonsoir chers amis. Dahlia, tu es resplendissante comme toujours. » Il dépose une bise légère sur sa joue, ne la touchant même pas. Il tend la main vers son acolyte du Gotha, bien qu'il ne le porte pas dans son coeur et qu'il le lui rend bien. « Kenneth, toujours un plaisir. » Il bifurque vers le jeune inconnu, ses dents bien alignées étincelant toujours. « Et enchanté... » Il laisse plané la phrase dans l'air, lui laissant le soin de la compléter de son nom. « Bien, qu'est-ce que j'ai raté? » Vaste question, si seulement il savait.

Spoiler:

@ Invité

avatar
   
#
Ven 5 Juin - 12:01

Oh, oh, when I'm 'bout to celebrate
Oh, oh, you're the snake pulling my arm
I'm all out of salt
I'm not gonna cry
Won't give you what you want
'Cause I look way too good tonight


Heureuse, elle l'est, alors qu'elle rejoint son ami. Il lui parle d'heure, soulignant le retard de la brune avec subtilité. La tête plongée dans sa coupe de champagne, sourcils froncés, elle chasse ses mots d'un tourniquet du poignet, agitant sa main pour balayer tout conflit. Oh, pas qu'il y ai vraiment conflit avec Ahmed. Même si l'autre la traitait de chamelle, elle ne le prendrait pas au sérieux. Elle manque recracher son verre, s'étouffant à moitié à sa propre blague. Ou bien est-ce le fait d'entendre Ahmed tomber amoureux qui la perturbe ? Peut-être un peu des deux. Elle rit doucement à sa blague, son sourire s'étirant plus grand, ses yeux pétillants. Il avait le don pour l'amuser, faisant s'envoler tous ses soucis - Hakuna Matata - et elle savait le petit jeu entre eux aussi enfantin que dangereux, repoussant chacun les limites de l'autre. « Je croyais que tu l'étais déjà ? » s’offense faussement la brune, prenant des airs de oh-mon-dieu-je-suis-vexée. S'approchant de lui, elle souffle discrètement à son oreille : « Moi, je le suis. » Nouveau petit rire, alors qu'elle reprend sagement sa place. Ses épaules se font légères, déchargées de ce fardeau qu'amène son nom, qu'entraîne le poids de l'entreprise familiale. Elle ? Elle préfère les soirées au bar. L'alcool y est plus divers, en plus grande quantité ET, chose non négligeable, elle peut rire fort et raconter des blagues salaces sans avoir peur qu'une oreille indiscrète ne la juge, ne l'entende. Un ambiance sans faux-semblants et sourires crispés. Mais lorsque son ami pointe du doigt son verre, sous-entendant sa descente et sa contrariété, elle s'en défend. « Pfff ! N'importe quoi, c'est une soirée comme les autres, pour moi. Une énième soirée où mon cher papa et ses acolytes aux yeux en dollars vont se pavaner pour exhiber leur fortune. Non ? » lui rétorque-t-elle, n'ayant aucune idée de ce qui pouvait se tramait entre eux, dans les coulisses de ces soirées. Elle s'en fichait bien d'ailleurs. Le plus loin elle restait de l'Enfer, le mieux elle se portait. Et si Perséphone s'était laissée charmer par le Diable, elle ne ferait pas la même erreur, ne se retournerait pas lorsqu'elle quitterait l'Antre familiale. Jamais. Mais.. ne l'avait-elle pas déjà fait ? Pourquoi restait-elle cloîtrée dans cette prison dorée, si ses ailes pouvaient la mener ailleurs ? Chassant ces divagations amères, elle s'offusque finalement contre les propos de son ami, les ramenant au cœur du sujet : le champagne. « En fait, la première coupe de champagne s'est enfuie.. pfft! Disparue. J'ai donc du trouver sa petite sœur.. » explique-t-elle, hochant la tête pour affirmer ses propos sans queue ni tête. « D'ailleurs, celle-là aussi commence à se vid.. eh ?! » Elle n'a pas le temps de terminer sa phrase, que le brun l'entraîne à sa suite, traversant d'un seul coup la salle en aboyant un prénom qu'elle ne reconnaît point. Perplexe, ils se campent alors devant un jeune homme qu'elle ignore, occupée à terminer sa coupe de champagne, ne lui jetant qu'une demie œillade distraite. Et si ses compliments, flatteurs, sonnent faux, c'est la voix qui les porte qui fait se serrer son cœur.

Désenchantée, elle le devient, tandis que les mots du brun quittent les lippes empoisonnées. Ses lèvres s'échappent du verre qu'elle tient, son visage se tournant finalement vers le dénommé Kenneth. Ou plutôt Ken, fantôme en chair et en os, souvenir de cette fameuse nuit au Casino. Il est là, devant elle, celui qui a touché ces courbes avant même d'entendre son deal. Cet homme qui, violant la pureté de ses lèvres, s'en ai emparé juste pour se donner un courage qui ne lui seyait point. Tout comme la victoire, qui l'eût à cet instant quitté. Les avaient tous deux quittés. Elle lui avait proposé un deal, qu'il avait non seulement accepté, mais s'était assuré de ruiner. Sa faute. Tout était de sa faute à lui, si elle avait perdu ce soir-là. Et si le démon avait tiré sa révérence, elle, était passée de Charybde en Scylla, chutant de son piédestal d'assurance pour s'écrouler en larmes devant les forces de l'ordre. L'Enfer, son regard en est pavé, alors que le courroux de la brune laisse entrevoir cette autre vérité : elle l'a reconnu, elle aussi. Et le miel de sa voix ne cache en rien les pensées assassines qu'elle devine dans ses yeux sombres. Qu'il les reprenne ! Elle ne le tient pas en estime non plus. Et si elle s'étonne de voir cet homme, fauché, se tenir dans pareille réception - est-il entré par effraction ? - elle est plus verte encore de l'entendre ami avec Ahmed. Quelle déception. Elle ouvre la bouche, prenant de vitesse son ami pour cracher à l'autre qu'elle jouait à domicile, qu'elle est l'occupante de ces lieux. Mais elle n'en a pas le temps. Une voix chaleureuse, un brin moqueuse, fait alors son entrée. Et avant qu'elle n'aie le temps de faire un geste, le parfum entêtant de celui qui vient stopper leur guérilla muette, emplit ses poumons. « Monty.. » bafouille-t-elle, les cils papillonnant, comme chassant toutes les mauvaises ondes qui l'avaient alors assaillies. Pas qu'elles soient oubliées, une œillade vers l'autre énergumène suffisait à raviver cette flamme infernale de haine qui l’étreignait. La bienséance, Dahlia. L'autre l'a bien compris, en lui servant des propos aussi mielleux que faux. Se reprenant, elle salue alors son ami. « Merci » rougit-elle faussement au compliment du jeune homme. « Tu n'as rien raté. A vrai dire, on vient juste d'arriver, avec Ahmed. Tu connais Ahmed ? » lui demande-t-elle, lâchant la main de celui-ci pour se cramponner doucement à son bras, voulant échapper au regard de Kenneth, trouver quelque part un peu de réconfort, se rassurant. « C'est un grand ami à moi ! On pourrait aller prendre un verre un jour, tous les trois. » Elle snobe complètement l'autre, ignorant les ondes meurtrières qu'elle devine à son encontre. Foutus faux semblants. Fichue soirée. Et en plus, sa coupe de champagne est vide. A défaut de celle de la brune qui est pleine, plus que tendue. Vivement que tout ça se termine, car l'égyptienne n'en menait pas large.


recap:

@ Contenu sponsorisé

   
#

Poster un nouveau sujetRépondre au sujet

permissions de ce forum

Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum