Entretien #3 Ariadne Pickford
@ Invité
Ça faisait parti du job quand il l’a accepté et c’est surement une des raisons pour laquelle Isaie a dit oui. Pouvoir enquêter dans ses propres unités, comprendre pourquoi les faits du Miranda Heigh se sont déroulés ainsi et savoir si oui ou non, les forces du NYPD sont réellement inclusives. Comprendre aussi cette histoire de plainte déposée contre un des membres du corps de police, le sergent McFayden. Insultes racistes et usage de la violence pour interpellation. Isaie pensait sincèrement, qu’en 2020, c’était fini. Ça l’agace déjà de devoir penser le contraire et il sait pertinemment que certaines personnes n’oseront pas dire ce qu’ils ont à dire devant lui. Il faut être logique, qui aurait des propres racistes envers le commissaire ? Celui capable de vous mettre à pied ? Alors ceux dont il avait des doutes, il les a mis en entretien avec son second. Un homme blanc, cisgenre, hétéro et surtout, ici depuis longtemps et apprécié pour garder des secrets. Isaie le sait de son côté et si un mot glisse lors d’un de ses entretiens, il le saura. Plus qu’à espérer que tout se passera bien et qu’il ne s’agit là que d’une personne en particulier. Étrangement Isaie n’y croit pas.
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Il est 8h quand le premier entretien débute. Isaie est déjà assis dans un fauteuil, les lunettes sur le nez, un café en main et quelques feuilles sur le bureau. Il a la fois hâte que ça se termine et hâte que ça commence. Il les a entendu, les rumeurs de certains comportements dans son service et il n'acceptera pas que ça continuera plus longtemps. La porte s'ouvre finalement.
Le ton est sympathique, l'homme souriant et avenant. Il veut que tout se déroule parfaitement bien que le début de carrière d'Ariadne prouve qu'il n'a pas à s'inquiéter.
Explications a écrit:Suite à une plainte déposée contre le sergent Henry McFayden du district de brooklyn pour insultes racistes et usage de la violence sans aucun besoin lors d'une interpellation contre un homme noir, Isaie Mihigo organise des entretiens avec la plupart des officiers en poste. Pour faciliter, tout se déroula au commissariat du district de Brooklyn. Certains n'y sont pas mais ont pu être témoin de comportement dans leur district.
Il s'agira d'un petit topic par personne sous le mode "questions/réponses". Vous pouvez sans soucis écrire un peu plus mais essayez d'avoir pitié de moi quand je vais devoir jouer un commissaire de police Je rigole, le but est d'avoir un échange le plus naturel possible et d'avancer "assez" vite pour ensuite embrayer sur un topic commun de debrief ! Votre 1er post sera sans question vu que c'est l'introduction
Il y a 7 entretiens en cours, vous aurez tous les mêmes questions mais pas dans le même ordre et bien sûr, vos réponses changeront les réactions de mon personnage Si vous avez des questions, go dans le flooood des poliiiiciers.
@ Invité
Ariadne n’est pas officier de police depuis des années. Elle n’a quitté son titre de recrue depuis pas très longtemps non plus. Les ressources humaines connaissaient son nom. Et pourtant, si les premières plaintes avaient provoqués quelques soupires, la plupart aimaient bien voir apparaître son nom sur les plaintes contre les collègues. Après quelques explications avec ses supérieurs, ils avaient cessés de la prendre pour une petite pimbêche qui se plaignait pour rien et avaient envisagé son point de vue. Elle avait démontré avec assez de raison qu’elle était capable de faire la différence entre une taquinerie et une moquerie et que si elle n’avait rien contre les taquineries, elle devenait toutefois intolérante envers les moqueries. Alors oui, Ariadne est intolérante envers les crétins, elle ne s’en cachait pas. Le nom de McFayden ne lui est pas étranger. Bien qu’elle n’ait pas beaucoup d’ancienneté et qu’elle soit majoritairement attitrée au Bronx, elle avait fait quelques remplacement un peu partout, dans les différents arrondissement. Et une des plaintes qu’elle avait fait avait été contre McFayden, pour sensiblement la même chose qu’on lui reprochait aujourd’hui, violence en moins, du moins pas physiquement. Mais c’est tout de même calme et avec la ferme intention d’être patiente, compréhensive et le plus calme possible qu'elle se présente à l’heure demandée par l’invitation.
- Bonjour, Commissaire. Ravie de vous rencontrer, dit-elle, sincère, parce que bon, c’est la première fois quelle le rencontre, effectivement, outre la présentation générale. Elle montre son thermos en souriant. J’ai déjà tout ce qu’il me faut, merci.
Elle s’assoit à la place désignée par le commissaire et attends sagement qu'on lui expose la marche à suivre.FEAT @ISAIE MIHIGO
@ Invité
Le nom de la jeune Ariadne Pickford ne lui était pas inconnu : elle faisait partie de ceux et celles qui avaient osé élever un peu la voix contre Mcfayden. Mais sans de grandes réussites. La plupart des plaintes avaient été soit mises à la poubelle à peine avaient-elles été déposées soit passées sous silence. Isaie ne savait pas ce qui était le pire.
Lui adressant un large sourire en voyant son thermos, le commissaire se nota d'apporter le sien la prochaine fois ! C'était bien plus simple que de se balader avec sa tasse et d'en renverser la moitié au sol à chaque pas de travers.
De quoi bien lui faire passer le message qu'il était en total accord avec la plainte qu'elle avait déposé malgré un sans-suite.
Une pause de quelques secondes avant de reprendre, d’un ton plus personnel.
@ Invité
L‘agent Ariadne Pickford a toujours été franche, bien que pas très bavarde. Elle est discrète sur tout ce qui concerne sa vie privée. Elle ne se mêlait pas vraiment aux autres, restant distante. elle ne participait pas aux verres de fin de soirée, elle ne sortait pas avec les collègues. Les seuls collègues qu’elle pouvait voir hors heures de travail, c’était ceux qu’elle croisait à l’Outpost. Et même là, on arrivait difficilement à faire le lien entre l’Agent Pickford et la pétillante Ariadne de l’Outpost. Ariadne aimait bien compartimenter sa vie. Sa vie privée et son boulot de flic. Peut-être qu’un jour, si elle montait en grade, elle ferait les choses autrement, mais pour le moment, pour ce début de carrière, elle prenait la devise de la police New-Yorkaise au mot et à coeur.
- Je suis surtout étonné que mon nom sorte du lot quand je ne fais que respecter la devise de la NYPD. Courtoisie. Professionnalisme. Respect.
Un jugement sévère, mais en tant qu’à moitié représentante d’une minorité qui souffrait généralement d'un déficit ou d’une absence de ces trois aspects, sa sévérité avait toute légitimité. Et elle y croyait à ces trois mots. C’était la base de toute choses à son avis. Surtout pour des flics. Sinon comment on pouvait protéger les gens si on ne possédait pas ces trois qualités ?
- Je ne crois pas que le manque de suivi soit une erreur, mais non, je n’ai pas eu d’autre insultes de sa part. J’ai été transféré dans le Bronx, parce que ce serait plus facile pour moi au vu de mes origines. Ce qui est un peu ridicule parce qu’il n’y a qu’environ le tiers de la population qui est afro-americaine. Ce qui à mon sens est tout aussi ridicule de me qualifier d’afro-américaine puisque ma mère est à peine moins métissée que moi et mon père est blanc. Je ne connais absolument rien à l’Afrique, je suis née dans le Queens et j’habite à Manhattan. Je suis américaine, point, dit-elle avec une pointe de ressentiment dépité.
Elle s’emballe un peu et s’éloigne sur sergent McFayden. elle se recentre.
- Le sergent McFayden est un gros con, dit-elle avec peut-être un peu trop de franchise, ce dont elle se rend compte tout de suite, mais il est surtout raciste envers les immigrés parce qu’il est convaincu que les immigrés arrivent avec les problèmes et que ça peut les contaminer. Elle est mitigée au sujet du Sergent McFayden. Je ne cautionne en rien sa violence et son racisme, mais je crois surtout qu'il est influençable et profondément croyant. Le petit Jésus était blanc aux yeux bleus, selon lui, dit-elle en roulant des yeux, parce que c’est ce qu’on lui a apprit. Il a été nettement moins insultant quand il a compris que mes origines immigrés dataient d’avant que les États soient unis. Et que je suis à moitié blanche, ajoute-t-il avant de rouler des yeux une seconde fois. C’est un patriote convaincu, mais il n’a pas une très grande ouverture d’esprit. Mais ce qu’il a fait est impardonnable pour un policier. C’est dommage, parce que s’il respectait les gens qu’il doit protéger, il serait un bon flic.
Ouais, ok, elle s’est un peu emballée, mais tout ça lui tient à coeur. Elle n’a jamais compris comment on pouvait voir des préjugés au l’apparence de quelqu’un. Parce que tout ça n’est qu’une question d’apparence. Elle-même en a des préjugés. Elle est bourrée de préjugés, mais il sont tous axés sur la morale et non sur l’apparence. Un connard est un connard, peu importe la couleur de sa peau, son genre ou ses croyances.FEAT @ISAIE MIHIGO
- Spoiler:
- Sorry pour la longueur, Ari s'est emballée
@ Invité
Il avait déjà un crayon en main quand l’officier Pickford prit la parole. Elle avait des choses à dire, ça se sentait dans son ton et sa façon de réagir. À peine Ariadne eut évoqué son transfert dans le Bronx car « plus facile au vu de ses origines », Isaie tiqua intérieurement mais n’en montra rien. Il avait vécu le même transfert qu’elle lors de ses premières années et ne l’avait clairement pas aussi bien pris que la jeune femme. Revenue sur le sujet Mcfayden, le commissaire eut du mal à ne pas étouffer un rire en entendant l'insulte proférée. Il ne devait pas réagir, ça n'était pas son rôle mais il n'en pensait pas moins ce qui rendait la situation... Amusante et rassurante. Mais il préféra ne pas révéler l'excès de zèle de l'officière.
Il prit une pause pour prendre une gorgée de café avant d’ajouter sur son carnet « vérifier transfert ».
Ça ne pouvait être rien, qu’une habitude un peu stupide, un mauvais classement de Pickford dans ses derniers examens ou une obligation pour question de parité et de nombre d'officiers sur place. Mais Isaie ne pouvait s’empêcher de vouloir fouiller plus loin que ce qu’on lui avait autoriser. Il voulait comprendre et faire au mieux pour les prochaines recrues. Et si empêcher que les noirs américains soient envoyés systématiquement dans les quartiers les plus pauvres sans que jamais on leur propose d’autres alternatives, ça serait déjà un pas en avant.
- Spoiler:
- Aucun soucis, si ça t'a inspiré, j'en suis content
@ Invité
Ariadne n’a pas vraiment hésité à traiter McFayden de gros con et elle n’a aucun soucis à le dire ouvertement. elle ne le clame certes pas sur les toits, ni à la ronde, mais si on lui pose la question, elle répond avec sincérité. Et elle est tout à fait à l’aise, parce que généralement, si elle insultait quelqu’un en parlant à quelqu'un d’autre, la personne visée était au courant. Et s’il ne se souvenait pas de cet épisode, elle ne serait pas intimidée à le lui répéter avec autant d’assurance et d’aplomb, parce qu’elle le pense.
- Oui, non, ça n’excuse rien. Du coup, je suis bien contente que des mesures disciplinaires soient prises. Et un psy, ce serait peut-être pas superflu, parce ce que vraiment, McFayden serait du genre à ne pas comprendre son problème et en quoi c’est un problème si on lui explique pas. Et surtout, il pourrait éprouver de la rancoeur envers les pas comme lui si la « punition » ne s’accompagne pas d’une prise de conscience.
Sa mère est psy, alors du coup, elle comprenait ces choses là. Et elle savait que dans le cas de McFayden, un blâme ne ferait qu’accentuer son mépris et sa rancoeur. Il serait du genre à croire que c’est lui la victime dans tout ça.
- Euh… oui, à peu près. Je ne me souviens pas des mots exact, mais c’était ça. Elle hausse les épaules. Au départ ça m’a un peu emmerdé, enfin, surtout vexé, mais bon, maintenant, ça va. Et J’aurais pas aimé aller dans le Queens, ma mère y habite. Même si un jour je deviens commissaire général, elle va encore me dire que j’ai 《 beau avoir une plaque, je suis toujours ta mère jeune fille 》. C’est terrifiant, je vous assure. elle sourit, amusée. Elle exagère, mais bon. J’aime bien le Bronx, le Secteur de la Paroisse St-Luke est super ! Je sais que je vais surement finir par me faire changer de place, mais pour l'instant, ça me va très bien, dit-elle en espérant qu’on ne la change pas de place à court terme. C’est l’an dernier, alors bon, c’est encore le même.FEAT @ISAIE MIHIGO