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find your way back home - ft. blai

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Dim 19 Juil - 0:54
Cet enfoiré était toujours en vie, et Morgana était tellement en colère. Ça faisait huit ans, qu’elle essayait de vaincre la douleur. Ça faisait huit ans, qu’elle était en deuil et que la tristesse rongeait ses tripes. Chaque jour, il lui manquait. Chaque jour, elle voyait ou entendait quelque chose qui la ramenait à lui. En allant au travail, en écoutant une musique, en observant les gens, dans le regard de ses enfants. Tout était si douloureux, si destructeur. Et tout lui brisait le cœur, encore et encore. Elle s’effondrait, petit à petit. Elle ne s’était jamais remise de sa mort. Enfin, sa « mort ». C’est ce qu’il avait prétendu être, pendant huit ans. Il l’avait laissé souffrir tout ce temps, mais tout ce qu’il trouvait à faire, c’est de lui écrire une lettre et de partir sans explication. Rien que ça. Merde, quoi. Morgana avait un milliard de question, parce qu’elle savait que ça venait de lui. Il était le seul à l’appeler « nena », surnom qu’elle tenait d’un de ses petits frères et que seul son père utilisait, jusqu’à Liam. « mio caro », c’est celui qu’elle lui donnait. C’était affectueux, doux. Très tendre, s’échappant toujours de ses lèvres avec amour. Elle l’avait toujours aimé de toutes ses forces, mais ça avait changé. Ça avait changé depuis qu’elle avait appris qu’il était en vie. Et qu’il s’était caché, la laissant souffrir et la laissant avec beaucoup d’interrogations, à cause d’une pauvre lettre sans explication. Pauvre con.

Il y a quelques semaines, elle s’était écroulée en voiture. « Just give me a reason » de P!nk était passée à la radio et elle s’était arrêté sur une place, pleurant toutes les larmes de son corps en pensant à Liam. C’était la chanson qui avait ouvert le bal, à leur mariage. Une chanson très chère à son cœur, puisqu’il l’avait emmené au concert de P!nk cette année-là. Elle chérissait ces moments, jusqu’à sa mort où ces souvenirs étaient devenu un poignard qu’on plantait dans son cœur, encore et encore. Elle manquait de s’effondrer à chaque fois qu’elle y pensait. Et ce jour-là, le front contre le volant à pleurer, elle ne s’était jamais imaginée qu’il était encore en vie.

La lettre. D’abord, elle avait cru à une mauvaise blague. Sauf que c’était son écriture…et les surnoms. Personne ne les connaissait, c’était impossible qu’une personne extérieur ne les sache. Et le camélia qu’il avait laissé. C’était sa fleur préférée, depuis longtemps et il devait être l’une des seules personnes à savoir à quel point elle chérissait « La dame aux camélias », d’Alexandre Dumas. C’est à ce moment, qu’elle se rendit compte qu’il était en vie. Et qu’il n’avait rien laissé d’autre qu’une lettre, un camélia, un ballon pour leur fils et un déguisement de policier pour leur fille. Avec un ticket, pour l’échanger. Parfait. S’il ne laissait aucun moyen de le retrouver, elle remontrait à lui. Il lui devait des réponses.

Elle était remontée jusqu’à un certains Blai Gavigan. Hm. Intéressant. Un détective privé, qui habitait 6th Street, East Village. Quel lien avait-il avec Liam ? Pourquoi le déguisement avait été acheté à son nom ? Qui était-il ? Tant de question, qui s’ajoutaient à toutes celles qu’elle avait déjà. Elle s’était décidée à aller lui rendre une petite visite, peut-être qu’il lui donnerait des réponses. Peut-être qu’il savait quelque chose. « Bonjour, je cherche Blai Gavi… ». Elle ne terminait pas sa phrase, ses yeux s’inondant de larmes. Liam était devant elle. Il était là et elle ne s’y attendait sûrement pas. « Li…Liam… ? », murmura-t-elle d’une voix tremblante, un peu fébrile. Ses jambes étaient cotonneuses, ne semblant pas vouloir la soutenir aussi bien que d’habitude, à cause du choc. Il lui fallu quelques secondes, pour qu’elle se précipite sur lui et lui frappe le torse, d’une force ridicule à cause de l’émotion. Elle craqua, pleurant de toutes ses forces. « Je te déteste ! », hurla-t-elle alors qu’elle continuait à le frapper. « Tu m’as abandonnée, tu nous as abandonnés pendant huit ans ! Gabriel il était effondré sans toi, Angela n’a jamais connu son père et moi…et moi je ne m’en suis jamais remise ! J'avais besoin de toi et tu nous as laissé pendant huit ans, sans rien nous dire ! Et tu reviens avec une stupide lettre, sans une explication ! Je te déteste tellement ! ». Et pourtant, elle l’aimait si fort, encore. Des sentiments tellement contradictoires se bousculaient dans sa tête. Tout comme ses paroles.

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Dim 19 Juil - 1:41
Find your way back homeft. Morgana Weston-Rhodes

La journée avait commencé comme toutes les autres journées. À un détail près, je n'étais pas allé au bureau. J'avais suffisamment de travail à la maison. Enfin maison... Entre les indemnités que j'avais reçues et le fruit d'un travail acharné en tant que détective à Chicago... Travail très lucratif quand on savait s'y prendre... Ce n'était plus vraiment une maison, mais un penthouse que j'avais. Bref, j'avais suffisamment de travail à faire pour ne recevoir personne ce jour-là. Les affaires se ressemblaient toutes. Des femmes riches soupçonnaient leur mari de les tromper. Ou des maris voulaient savoir s'ils étaient le père de leur enfant. Parfois cela variait. Est-ce que l'enfant prodige consommait de la drogue ? Quels étaient les terribles secrets du concurrent pouvant les faire tomber ? Oui, on était bien loin du travail de policier. Sauf pour les interrogatoires... Enfin les discussions musclées, comme je les appelais. Petit à petit j'avais perdu les principes que je respectais dans mon ancienne profession. À quoi bon ? Liam était mort et je n'avais plus rien qui me raccrochait à cette vie. Absolument rien. Ma femme était avec un autre, mes enfants seraient élevés par un autre homme, sans doute le père de leur demi-frère ou demi-sœur. Je n'avais plus ma place comme Liam. Visiblement il était réellement mort. Et cela me déprimait rien que d'y penser. On se promettait lors du mariage une fidélité éternelle, jusqu'à ce que la mort nous sépare. Dans mon cas, Morgana avait respecté sa part du marché vu que selon elle, la faucheuse nous avait séparé. Je ne devais pas lui en vouloir. Oh... Je lui en voulais, mais je savais que c'était injuste.

Heureusement, il y avait bien des moyens pour oublier ce genre de choses. Prenant une nouvelle gorgée de whisky, je sentais peu à peu le poids de la culpabilité me quitter. J'aurai bien dit que je n'avais pas de problème avec l'alcool, mais c'était une phrase de personne ayant un problème avec l'alcool. La vérité était tout autre. Je ne savais pas si j'avais un problème ou non, je m'en moquais. Personne n'était là pour voir l'état dans lequel j'étais. Aucun enfant à qui montrer l'exemple. Juste moi et des dossiers. Dossiers peu intéressants qui n'étaient là que pour financer la maison et l'oubli de Morgana, Gabriel et Angela. Le travail... C'était finalement ça ma réelle drogue, plus que l'alcool ou la cigarette. Oui, je m'étais mis à fumer. Il n'était pas rare que je sente le tabac... Alors qu'avant jamais je n'aurai touché à une cigarette. Cela coûtait de l'argent pour pas grand chose. Pourtant, j'avais découvert son effet anti-stress assez addictif. Mais pas autant qu'une montagne de dossier. Debout devant mon bureau je regardais un peu les photos que j'avais prises les semaines passées. Un professeur avait une liaison avec son élève. Pas très discret... Ils allaient dans une chambre d'hôtel, chaque vendredi après les cours. L'élève était encore mineure. Le professeur disait à sa femme chaque soir qu'il rentrerait tard à cause d'une réunion ou de cours particulier. C'était un peu vrai dans les deux cas... Juste pas ce à quoi s'attendait la femme. Enfin si... Elle s'y attendait, sinon elle ne m'aurait pas embauché. Elle voulait juste des preuves. Sans doute pour un divorce lucratif, seule raison pour laquelle elle aurait épousé cet homme qui visiblement comptait d'avantage sur une position sociale que sur un physique avantageux ou une intelligence visible pour "séduire". Voilà, il suffisait de regarder mon bureau pour tout oublier. Malheureusement, je fus tiré de mes pensées par quelqu'un ayant sonné à ma porte. Passablement agacé, je pris une nouvelle gorgée de mon verre que je reposais sur le bureau avant d'aller ouvrir.

C'était Morgana. Je fus comme foudroyé quand je la vis. Incapable de parler. Que faisait-elle là ? J'avais pourtant été discret... Je n'avais rien laissé derrière... Le costume. Merde. Je savais que je n'aurai pas dû prendre cette précaution. Avec de la chance, j'avais peut-être changé en huit ans... Ah non, visiblement non. Les larmes étaient montées aux yeux de Morgana, une première depuis que je la connaissais. Cela avait eu pour effet de me paralyser un peu plus, incapable d'avoir le moindre mot, d'avoir le moindre geste. J'étais à peine présentable, les cheveux en batailles, mal rasé, avec ma chemise noire ouverte. Toutefois, cela elle s'en moquait, elle me fit une pluie de reproches tout en frappant contre mon torse. Heureusement, j'étais résistant ou l'émotion l'avait trop submergé. Elle me détestait... Elle disait que je l'avais abandonné... C'était donc ça qu'elle avait en tête ? L'image de quelqu'un qui serait parti sans rien dire ? Sans aucune raison ?! C'était vraiment la première chose qui lui venait en tête. Je ne savais pas quoi dire. Je sentais une colère monter en moi. Une colère froide, contre elle, contre moi... La simple idée de l'avoir perdu pour toujours avec cette image qu'elle avait de moi... Tout cela m'était insupportable. « Tu n'aurais jamais dû venir, Morgana. » Les mots avaient été décochés avec une froideur extrême, jamais je ne lui avais parlé sur un ton si glacial. Toujours notre relation avait été chaleureuse. Parfois trop explosive, jamais dans des températures négatives. M'en voulant immédiatement, je pris ses mains qui frappaient mon torse afin de la calmer. « Je n'aurai sans doute jamais dû t'écrire, tu as raison. Je pensais juste que je te devais au moins cette partie-là de la vérité. » Un petit silence se posa avant que je n'ajoute « C'était sans doute égoïste. Mais j'ai tenu huit ans sans entrer en contact avec toi. J'avais besoin de te parler ... Tu me manquais. Tout comme Gabriel. Et Angela.. Tu ne sais pas ce que je ressens Morgana. Tu viens ici comme si tu étais en droit de déballer ta haine contre moi. »

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Mar 21 Juil - 13:02
Morgana resta immobile, durant de longues secondes. Le contact de ses mains dans les siennes, ça avait totalement stoppé son hystérie. Seules ses larmes continuaient de couler, avec abondance. C'était rare, qu'elle craque devant quelqu'un. Y compris devant Liam. C'était une femme forte, avec beaucoup de fierté, qui avait du mal à montrer sa faiblesse. L'accident de voiture quand elle était adolescente, l'avait rendu comme ça. Elle s'était fermée, s'enfermant dans sa carapace. Liam avait réussi à la sortir de ça, mais sa fierté était restée malgré tout. Jusqu'à ce qu'il "meurt". Et aujourd'hui, elle se sentait trahie. « Tu t'attendais à ce que je ne te cherche pas, après cette lettre ? », demanda-t-elle en reposant ses yeux clairs dans les siens, d'un ton plus calme et plus posé. Elle était toujours en colère, elle voulait toujours lui hurler dessus, mais elle avait dépassé ce stade hystérique pour laisser à un calme froid et glacial. Elle retira ses mains des siennes, refusant qu'il ne la touche plus longtemps. Il avait perdu ce droit, lorsqu'il était partit sans un mot et qu'il les avait abandonné. C'est comme ça qu'elle le ressentait. De l'abandon. Il les avait laissé tomber, créant un trou béant et une souffrance énorme.

Morgana essuya les quelques larmes qui coulaient sur ses joues, avant de croiser ses bras sur sa poitrine. « Je suis en droit de déballer ma haine, Liam », répondit-elle d'un ton neutre, néanmoins, il y avait une pointe de colère et de tristesse mélangées à sa voix tremblante. « J'ai géré la peine de Gabriel, tout en essayant de gérer la mienne et ma grossesse. Il faisait autant de cauchemars que j'en faisais, il avait des crises de larmes et de colère qui duraient plusieurs heures. J'étais malheureuse et fatiguée, je n'avais aucune idée de comment aider notre petit garçon a se reconstruire. Ça a mis des années, Liam. Des années. Il a eu le coeur brisé par ta perte. Et moi aussi ». Elle prit une nouvelle inspiration, sentant son coeur serré. C'était des mauvais souvenirs, une mauvaise période qu'elle aimerait oublier et effacer de sa mémoire. Gabriel était tellement malheureux, tellement détruit. Elle avait eu beaucoup de difficultés à l'aider et elle avait passé des nuits entières à veiller sur lui, au lieu de dormir. « Et plus tard, Angela m'a demandé pourquoi elle n'avait pas de papa. Essaie d'imaginer la douleur que ça a été pour moi, quand elle m'a posé cette question. Je... ». Elle étouffa un sanglot, qu'elle essayait de contrôler. A cet instant, elle lui en voulait beaucoup. Elle le détestait, autant qu'elle l'aimait. Il aurait toujours une place dans son coeur, malgré tout. « Tu m'as manqué à chaque minute, Liam. Encore aujourd'hui, je n'ai jamais réussi à faire ma vie, malgré ce que tu as l'air de penser ». Il avait évoqué William, dans sa lettre. Il n'y avait rien, entre eux. Si ce n'est, qu'une attirance physique. Et des parties de jambe en l'air.

Une lueur de tristesse brillait dans ses yeux clairs, elle se sentait tellement triste. Voir Liam la renvoyait à beaucoup de souvenirs, bons et mauvais. Ça se mélangeait. « Je ne dis pas que je sais ce que tu ressens, au contraire. Mais ne néglige pas ce qu'on a pu ressentir ». Elle était d'un calme monumental, ce qui était rare venant d'elle. Lorsqu'elle était en colère, elle explosait. Elle semblait anesthésiée par la douleur, par la peine. Un peu amorphe. « Maintenant, je veux de vraies explications. Je veux tout savoir », exigea-t-elle. Et elle ne repartirait pas sans qu'il lui ait tout dit.

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Jeu 23 Juil - 14:09
Find your way back homeft. Morgana Weston-Rhodes

J'avais vraiment déconné à plein régime. Non, pas sur ma simulation de mort, pour cela je n'avais pas vraiment eu le choix. Je l'avais fait pour protéger ma famille, il m'était impossible de le regretter. Je savais que pour beaucoup on avait toujours le choix, mais ce n'était pas une idée que je partageais. En réalité on avait surtout l'illusion du choix encadré par nos principes. De ce fait quelqu'un ayant réellement le choix sur tout était quelqu'un avec peu de principes. C'était pour cela que j'avais fait ce que j'avais fait, pour mes valeurs. Néanmoins, là où j'avais déconné c'était en envoyant une lettre à Morg... A priori cela n'avait pas été l'idée du siècle. À peine étais-je revenu à New York que je n'avais qu'une idée en tête, la retrouver. Pourtant, je ne pouvais pas débarquer à sa porte et dire que j'étais en vie après huit ans sans la voir... Je devais savoir si j'avais encore une place dans sa vie et celle de mes enfants. Et... Visiblement ce n'était plus le cas. Je la vis avec un autre homme et certains éléments me laissaient à penser qu'elle était enceinte. Comment ? Je connaissais Morgana. Elle avait été ma femme. Du coup je savais bien qu'elle ne faisait certains achats que sous le coup des hormones... Cliché certes, mais je ne pensais pas me tromper. D'ailleurs si je m'étais trompé elle me l'aurait dit de but en blanc juste pour le plaisir de me donner tort.

J'aurai dû m'arrêter là et faire ma vie. Du moins celle de Blai. Cependant, il n'était pas humain de demander à un mari, à un père, de renoncer à tout sans un regard en arrière. Alors j'avais été égoïste. J'avais écrit cette lettre, prenant un présent pour Morg, Gabriel et Angela. J'avais même laissé le ticket d'échange pour l'uniforme de ma fille. Une grossière erreur. J'étais détective et je n'avais pas pensé au fait qu'elle pourrait remonter la piste... La seule pensée qui m'avait animée dans ce geste était ma volonté de faire plaisir à mon petit ange que je n'avais jamais vu. Une idiotie que je ne regrettai pas, même si cela avait lâché une furie devant ma porte. Une furie qui ne mâchait pas ses mots. Elle exigeait des explications après avoir décrit en détail ce qu'elle avait traversé. Encore une fois, elle avait un ressenti qu'elle avait le droit de me dire, mais moi je ne devais pas lui dire le mien, juste des explications. Cela m'exaspérait, car je savais Morg intelligente. Si je ne lui avais rien dit c'était peut-être parce que je ne pouvais pas. Smouth était toujours en procès, je ne pouvais pas risquer qu'il s'en prenne à elle après qu'il se rende compte que Liam Rhodes était toujours en vie. « Ne t'avise pas de te servir de Gabriel et Angela contre moi. » La voix avait été glaciale. Pas seulement parce que j'étais en colère contre elle. J'étais aussi en colère contre moi. Mes principes m'avaient poussé à renoncer à mes enfants... Et Dieu seul savait à quel point ils m'étaient chers. J'aurai aimé rester avec eux. Je me souvenais encore du soir où j'étais parti... Morgana était à l'hôpital alors que j'étais rentré prendre des dossiers avant de disparaître... J'avais réveillé Gabriel sans le vouloir... Je l'avais alors pris dans mes bras, lui disant adieu. Je me souvenais encore de sa voix... Cela ne me quittait pas la nuit.

La colère que je ressentais se mélangeait à de l'amertume et de la tristesse. J'aurai aimé la prendre dans mes bras, mais j'avais perdu ce droit à chaque balle que j'avais reçu le soir de ma mort. Il n'était pas raisonnable de se laisser aller à ses sentiments. J'aurai aimé... Mais c'était impossible. « Tu n'es pas en position d'exiger quoique ce soit, Morgana. Je n'aurai pas dû envoyer cette lettre, tu as raison...Mais si j'ai pris une nouvelle identité ce n'est pas pour rien. Si je ne t'ai rien dit c'est que j'avais mes raisons. » Ma voix n'était plus glaciale, elle était juste lasse. Lasse de ce combat qui se profilait, lasse de devoir subir les conséquences d'une situation que je n'avais pas choisie. J'aimais ma femme ou ex-femme. Il n'y avait eu qu'elle, même pendant ces huit longues années. Néanmoins, l'amour ne faisait pas tout et elle n'avait rien à faire devant ma porte. Elle ne devait pas être là. Pour son bien et celui de nos enfants. Pas maintenant... Que faire pour qu'elle parte ? « Liam est mort il y a huit ans, tu ne trouveras pas ce que tu cherches ici. Même si ça me fait plaisir de te voir... Même si j'aimerai que les choses soient différentes... Tu devrais rentrer, profiter de l'homme dans ta vie. Car il y a bien quelqu'un qui t'a mis enceinte je crois. » Cela n'était pas dit sur le ton du reproche ni du jugement, j'espérais qu'elle me connaissait encore assez pour savoir quand c'était le cas. C'était juste souligner qu'elle avait beau me dire que ce n'était pas ce que je croyais... Si elle était bien enceinte... Elle avait quelqu'un.

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Mer 29 Juil - 23:27
Morgana regardait son ex-mari d'un air de défis, ses yeux clairs brillants d'une envie intense de savoir ce qu'il s'était passé. Qu'est-ce qui l'avait emmené à disparaître, pendant huit années et à se faire passer pour mort ? S'il ne voulait rien lui dire, elle irait chercher les réponses par elle-même. Elle sentait, qu'il ne voulait pas qu'elle connaisse les secrets et aboutissants de cette affaire. Peut-être qu'il ne voulait pas qu'elle se mette en danger, mais rien ne pourrait l'arrêter. Elle avait besoin de savoir. « J'irai chercher les explications par moi-même », dit-elle d'une voix calme et posée. Ses yeux ne quittaient pas les siens. Elle n'abandonnerait pas, pas tant qu'elle n'avait pas ses réponses. C'est ce qui faisait d'elle, une bonne flic. C'était une personne droite, têtue et bornée. Elle était toujours en quête de la vérité. Travailler des semaines, ne pas beaucoup dormir, négliger sa santé ? Ça ne l'arrêtait pas. Sa quête de la justice, de la vérité, ça la poussait loin. Peut-être trop loin, parfois.

Morgana passa une main sur son visage, en soupirant, avant de la glisser sur son ventre plat. « Je suis enceinte, c'est vrai », avoua-t-elle d'une voix tremblante. C'était encore très stressant, mais William semblait investi et elle lui faisait confiance. Elle savait qu'il ne l'abandonnerait pas. « Mais je ne suis pas avec le père du bébé. William est un ami, avec quelques bénéfices en plus, mais aucun de nous deux n'a la force d'engager quelque chose de sérieux. Ce bébé est un accident, mais on l'assume. On a le coeur brisé, tous les deux, alors il n'y aura rien de plus que de l'amitié ». Même si William l'attirait beaucoup, même si ça pouvait changer. Ce n'était pas son plus gros problème, pour l'instant. Il y avait le bébé à gérer et le retour de Liam, qui allait engendrer beaucoup de recherches.

Quand elle entendit son téléphone sonner, l'attrapa tout en gardant un oeil sur Liam. Il n'allait pas s'enfuir, celui-ci. Gabriel. S'il l'appelait, c'était urgent. Il gardait sa petite soeur. Elle fit un signe à Liam, s'excusant de devoir répondre. « Gab, qu'est-ce qu'il y a ? », dit-elle en décrochant. Elle fit un léger sourire, dans le vide, en écoutant son fils parler. « Oui, oui, tu peux. Tu fais attention à ce que ta soeur ne se brûle pas, par contre » (...) « Ok, je te fais confiance. A toute à l'heure, mon coeur ». Elle raccrocha, sentant son coeur lourd. S'il savait, qu'elle avait son père en face de lui. Il serait dévasté, mais il ne montrerait rien. Lorsqu'il s'agissait de Liam, Gabriel s'enfermait dans une coquille. Il n'aimait pas aborder ce sujet. « Qu'est-ce que tu compte faire, à propos des enfants ? ». Elle savait qu'elle ne pourrait pas mentir très longtemps à Gabriel et Angela. Ils avaient le droit de savoir et la petite avait le droit de connaître son père. Elle savait que ça serait dur de comprendre la situation pour sa princesse, parce qu'elle se sentirait probablement abandonnée par Liam, mais elle n'avait pas le droit de lui enlever le droit de voir son père.

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Dim 30 Aoû - 0:25
Find your way back homeft. Morgana Weston-Rhodes

Je voulais pouvoir m'imaginer la prendre dans mes bras. Sentir son odeur, la chaleur de sa peau contre la mienne. J'aurai tant aimé que les choses soient différentes. Ne pas perdre de temps. Pourquoi avais-je ces pensées en boucle ? Ah oui, car j'arrivais à ne pas y penser que par une éternelle fuite vers l'avant. J'avais fait une fixette sur Morg... C'était ce qui m'avait poussé à faire mes recherches. Car même si je savais que je faisais le bon choix, elle ne voulait pas sortir de ma tête. Ni les enfants... Encore moins les enfants. Une fois, j'avais attendu dans une voiture que Gabriel sorte de l'école... Il avait bien grandi. Là encore j'aurais voulu sortir de la voiture, le prendre dans mes bras, tel un militaire qui revenait de mission. Néanmoins, je n'étais pas un militaire. J'étais un policier qui avait refait sa vie. Je n'étais plus son père même s'il restait mon fils. Le seul moyen que j'avais trouvé d'arrêter cette fixette avait été d'en avoir une autre. Le travail... Pourtant, je n'arrivais pas à penser travail actuellement. Je n'arrivais pas à penser à la montagne de dossier que j'avais à faire pour mes clients. Je n'arrivais pas à penser à ces maris dégoûtants qui trompaient leurs femmes. Non, je ne pensais qu'à la mienne actuellement. Du moins, celle qui l'avait été.

Et maintenant elle se justifiait par rapport à son amant. Comme si j'avais envie de le savoir. Comme si j'avais envie de les imaginer nu l'un contre l'autre... Arg... Maintenant j'avais une nouvelle fixette à fuir... Qu'attendait-elle de moi ? Je me moquais pas mal de son amant, elle avait le droit de refaire sa vie. Après tout, même si elle était seule, je ne pourrai revenir. Tant que le procès n'était pas fini... Je ne pouvais pas me montrer au grand jour en tant que Liam. D'ailleurs... Il fallait vraiment que je trouve un moyen de la dissuader de faire ses petites recherches, cela n'allait rien amener de bon. Pas du tout même. Soit elle ne trouvait pas et ça la frustrait et j'allais payer les pots cassés. Soit elle trouvait et on risquait tous les deux de payer les pots cassés... Sans oublier les enfants. D'ailleurs en pensant au loup... Gabriel appelait. Meilleur timing. Il devait tenir de moi, je n'étais pas vraiment doué pour arriver au bon moment. Non. Ma spécialité c'était plus de mettre les pieds dans le plat. Un peu comme avec son amant où elle était forcée de me décrire les choses. Oui, je restais sur ce point. Mais sérieusement, pourquoi elle m'avait dit tout ça ? La prochaine étape aurait été de me décrire les positions, ses mensurations et les petits surnoms qu'ils se donnaient. Est-ce que moi je faisais ça ? Non. Déjà parce que je n'avais personne dans ma vie. Et ensuite parce que cela ne servirait à rien de détailler. L'imagination était parfois trop fertile en la matière.

Puis vint la question à un million de dollars. Les enfants... Maintenant qu'elle savait que j'étais en vie... Qu'elle m'avait vu... Que dire aux enfants ? J'avais pensé aux deux options... Je ne savais même plus ce que j'avais écrit dans la lettre à ce sujet... je ne me souvenais même pas avoir abordé le sujet... En vérité après l'avoir écrite je l'avais directement déposée... Et je m'étais saoulé pour oublier. Tout oublier. Néanmoins, je ne devais pas montrer le doute qui me rongeait... Si elle voyait la porte entrouverte elle s'y engouffrerait. Et je devais être responsable. Pas seulement pour elle. « Je te l'ai dit, Liam est mort... Il n'y a rien à leur dire... » J'avais fait de mon mieux pour être convaincant. Mais Morg me connaissait, elle devait savoir que j'avais ce pincement au cœur. Le même que quand j'étais tiraillé entre le devoir et mon cœur. « Fais ce que tu veux avec ta vie, Morg... Vraiment... Cela ne me regarde pas. Peu importe mes sentiments pour toi... Cela ne change pas la situation. » Je lui saisis le bras. J'étais ferme. Je ne voulais pas qu'elle parte avant je ne puisse la mettre en garde. « Néanmoins Morgana, ne met pas ton nez dans mes affaires, cela ne regarde que moi. Ce sont mes problèmes. Je ne veux pas te voir interférer. » Avec de la chance elle allait me gifler, me détester et me dire : Très bien, si c'est comme ça, démerde-toi, je te déteste. Avec beaucoup de chance... Car encore une fois, elle ne me connaissait que trop bien...

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