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Il me faudra plus qu'un mauvais rêve pour me forcer à fuir.

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Sam 15 Aoû - 16:00
Il me faudra plus qu'un mauvais rêve pour me forcer à fuir.
Deux semaines, deux semaines venaient de s’écouler entre l’annonce de la mort de mon abuelita et ce jour. La préparation des obsèques a été longue et palpitante, les derniers souhaits de ma grand-mère étaient de faire cela en grande pompe digne de sa grandeur et de sa passion. Cela pouvait être d’un ennui mortel de vouloir faire rapatrier un corps dans son pays natal, elle voulait être enterré près des siens à São Paulo. La coutume voulait qu’on fasse la fête lors de l’enterrement, cela devait durer des jours pour fêter l’entrer de mon Abuelita au Paradis. Etant donné que ma mère et moi étions sa seule famille présente aux états unis, nous devions faire la fête là-bas à São Paulo. On a eu un vol assez vite et une fois arrivé sur la terre de mes ancêtre, Consuela une de mes tantes avait déjà organisé le plus gros sous les conseils avisés de ma mère qui voulait que cela ressemble à sa défunte Mama. Je suis allez que deux fois à São Paulo, la première était pour le mariage de ma cousine Lydia et la seconde pour l’enterrement de mon Abuelito. Retrouver la maison familiale était étrange, comme si je connaissais le lieu mais pas vraiment, un souvenir étrange mélanger d’une mélancolie incertaine. Il y avait nourriture à foison et de l’alcool, beaucoup d’alcool. Les deux premiers jours, les femmes de la famille ont habillé le corps tandis que les hommes eux préparait la salle et finissait les derniers préparer. Par la suite, l’enterrement eu lieu, en couleur alors que j’ai gardé du noir sur moi pour exprimer mon deuil, l’enseignement catholique gardait souvent des traces indélébiles. Et puis, il est venu le temps de la fête, je n’ai jamais autant bu de ma vie je crois bien. Je n’étais pas triste, j’étais euphorique de part l’alcool et l’ambiance qui régnait dans cette petite maison. Cela était tellement intemporelle que même les morts dansaient avec nous ce soir-là. Les quelques jours passer là-bas sont passer d’une vitesse folle, aussitôt arriver aussitôt dans l’avion du retour pour JFK.

Dans l’avion, je ne réalisais pas encore ce qui venait de se passer, surement une gueule de bois carabiné. Le silence entre ma mère et moi était pesante comme si on se prenait en pleine face la réalité. Elle nous avait quitté, sa joie, son rire, son excentrisme tout c’était bel et bien terminé… En l’ayant quitté, j’ai laissé ma mère seule. Elle voulait simplement vivre son deuil à sa manière. En quittant l’immeuble, j’ai commencé à marché vers mon appartement, mais j’étais perdu dans mes pensées comme si le temps venait de s’arrêter et mes pieds étaient atteint d’un automatisme robotique, j’ai marché des heures quittant Brooklyn, remontant alors dans le Bronx. Quand j’ai réalisé où j’étais, j’ai été perdu j’ai pris un uber pour rentrer chez moi et une fois à l’appartement, j’ai croisé le chemin de mes colocataires, certain était mielleux et je ressentais leurs pitiés et je n’arrivais pas à le supporter, je me suis enfermé dans ma chambre et j’ai dormit deux jours. Ce Coma émotionnel était important, je me souviens d’avoir rêvé et de mes rêves au goût de larmes et d’eau de vie. J’ai rêvé de mon abuelita c’était très étrange comme si elle tentait de me rassurer alors qu’elle n’était plus là.

Je me suis réveillé et la journée était bien passé, le soleil éclairait ma chambre et cela représentait la fin de journée, j’étais en sueur et je ne supportais pas ça, j’avais l’impression d’avoir dormi des mois et quand j’ai vu à la fenêtre que le soleil commençait sa descente en enfer, je n’ai pas pris conscience du jour ni de l’heure vraiment. Mon téléphone était déchargé, en le rallumant après l’avoir branché, il vibra tellement, tellement de notification venant de différentes applications. Entre les messages de soutiens, les nouvelles, quelques notifs grindr ou autres… J’ai soupiré désespérer de tout cela. Il n’y avait pas un bruit dans cette appartement pourtant si bruyant de base, c’était dépaysant. J’ai voulu sortir, prendre l’air et voir quelqu’un. Je voulais me changer les idées, mais avec une personne de confiance. J’ai réfléchi à qui pouvait je voulais voir. J’ai pensé tout de suite à Leone, cependant avec son emploi du temps de ministre. J’ai tenté de l’appeler une première fois sans réponse, il devait surement être au bloc opératoire et je savais qu’il me rappellera donc j’ai décidé de prendre une douche. J’ai dû y penser une bonne vingtaine de minutes, cela m’a fait tellement de bien que j’en ai oublié le temps qui passe. En sortant mon téléphone sonna et je décroche. Sa voix avait don de me rassurer, son accent italien avait un coté chaleureux qui me faisait sourire. Je ne savais plus si je lui avais dit que j’avais perdu ma grand-mère, je voulais éviter de dire ça au téléphone surtout s’il travail. Comme à notre vieille habitude, on prenait souvent un verre après son service, la vie nocturne n’était pas dérangeante pour moi.

On décide de se donner rendez vous à Staten Island, c’est là qu’il travaillait au Richmond Hospital, je n’y suis jamais allé, mais il était connu de réputation. Enfin j’y allais pour retrouver Leone jamais comme patient. L’appel téléphonique était des plus standard, une prise de rendez vous et une possibilité d’annulation s’il avait une urgence. Il me demande s’il passe ou si je le rejoins et je préfère le rejoindre, j’avais envie de marcher et puis prendre le Ferry en fin de journée c’est comme siroté une Piña colada sur une plage tropicale… On se donne finalement rendez vous devant l’hôpital, je finis par raccrocher le remerciant. Je m’habille sobrement, un short en jeans parce que faut pas déconner, mais il fait chaud encore à cette période de l’année et un t-shirt sombre, j’embarque mes papiers, des écouteurs et mon téléphone. En sortant je laisse un mot sur le frigo prévenant mes colocataires que je ne rentrerai surement pas ce soir. Au moins, on ne me posera pas de question avant demain et la nuit pouvait être longue avant ou sans Leone. Je sors en fermant la porte à clé et me voilà en route pour Staten. J’avais environ pour 1h30 de marche, je me dirige alors vers le port du Ferry qui semblait plus près que d’habitude, je prends un billet et monte à bord. Je marche sur le pont pour observer l’Upper Bay. C’était magnifique à voir le soleil se reflétait sur l’eau… Le bruit des vagues, des moteurs et de la musique dans les oreilles me faisait du bien. Une fois arrivé à Staten Island, je tourne en rond tentant de retrouver le chemin que j’ai pris moulte fois par le passé et je repris la marche. J’esquivais les passant avec une aisance que je ne connaissais pas… Le soleil continua a descendre donnant à l’atmosphère une couleur jaunâtre qui me satisfaisait. Arrivant devant l’hôpital universitaire, je m’assois sur un banc à l’entrée. Attendant alors l’arrivé du Docteur tout en chantonnant une musique espagnole qui tourna dans mes oreilles.


(c) AMIANTE

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Sam 22 Aoû - 18:01
« Maintenant, je vais pouvoir réséquer la tumeur en passant par … »

L’explication de Leone fut interrompue par une légère vibration qui brisa la concentration des deux internes qui observaient l’opération à ses côtés. Faisant signe à l’un d’entre eux de vérifier si l’appel provenait de l’hôpital, le chirurgien reprit bientôt ses explications, attentif à montrer les bons gestes, à les décortiquer pas à pas, afin que les futurs médecins qui se trouvaient face à lui puissent apprendre au mieux, pour le moment où ils pourraient pratiquer eux-mêmes ces gestes. Avec précision et flegme, le titulaire travaillait méthodiquement, enlevant petit à petit le corps malin, veillant à ne rien laisser, offrant même le bistouri à ses élèves pour effectuer une manœuvre. En observant le pli de concentration sur le front de celui qui le maniait, l’italien fut transporté quelques années auparavant, quand il se trouvait à cette place et devait contrôler le tremblement de ses mains tant il avait peur de décevoir, de ne pas être à la hauteur de la confiance et de la gentillesse de ses professeurs. Aujourd’hui, il se trouvait à leur place, avec son calot aux motifs ridicules, à distribuer bons et mauvais points et à enseigner. Et cela lui plaisait, plus qu’il ne l’aurait pensé au départ. Il y avait quelque chose de gratifiant à voir grandir ses « poussins », comme il les appelait affectueusement, afin qu’ils deviennent de véritables cygnes étendant leurs ailes dans les blocs, plus tard. Le trentenaire avait conscience d’être considéré comme un professeur relativement coulant, quoique exigeant. Les grands énervements n’étaient pas sa tasse de thé, mais il savait montrer sa déception, tout en ramenant sur le droit chemin ceux qui, parfois, craquaient sous la pression. Cela ne servait à rien de les accabler. A la place, Leone avait fait le choix de leur montrer qu’être chirurgien, c’était aussi avoir cette capacité surhumaine à mettre toute sa vie personnelle de côté pour, une fois avec la vie d’une personne entre les mains, être entièrement focalisé sur la tâche à accomplir. Evidemment, cela s’apprenait, souvent au passage en échouant. La pression, on ne pouvait y résister qu’en ayant manqué plier sous son poids. Mais justement, il ne fallait pas rompre, jamais. Peu importait donc les coups de fil reçus, les urgences potentielles à l’extérieur : s’il ne s’agissait pas d’un appel relatif à l’hôpital, il enregistrait mentalement de rappeler, et continuait. De toute façon, comme il avait coutume de le dire, ce n’était pas avec mains au milieu d’un utérus qu’il allait pouvoir résoudre quoi que ce soit.
Finalement, l’opération terminée, Leone félicita tout le monde avant de permettre à l’interne le plus méritant de refermer, lui-même sortant pour annoncer la famille que tout s’était bien passé. Après avoir manqué de se faire rompre les côtes par un mari visiblement plus que soulagé, il put se changer et récupérer ses affaires de ville, non sans avoir répondu à son appel manqué qu’il serait présent pour prendre un verre. Une fois ceci fait, il passa dans la chambre de sa patiente, réveillée depuis, pour lui faire un compte-rendu, avant de la laisser se reposer. Sac à dos jeté sur l’épaule, le chirurgien quitta donc l’hôpital, heureux de sa journée et d’excellente humeur, donc, pour aborder la partie privée de cette dernière. Bien sûr, vu l’heure, une part de lui-même aurait préféré rentrer chez lui pour se reposer, néanmoins, il se doutait que Matias ne l’avait pas joint pour rien. Non pas qu’ils ne se parlaient plus depuis la rupture, au contraire même, cependant, toutes ses connaissances savaient que Leone était peu joignable en semaine, et surtout en soirée. Et qu’il répondrait toujours favorablement en cas de besoin, mais par égard pour son manque de sommeil déjà prononcé, la plupart évitait, sauf contrainte forte. L’apercevant sur un banc, il lui fit un grand signe de la main pour s’annoncer, un gentil sourire au visage. Puis, une fois à portée, il déclara :

« Me voilà, j’espère que tu n’as pas trop attendu, je suis resté un peu pour voir ma patiente avant de partir. Mais c’est bon, je suis tout à toi pour ce soir ! »

Avant de demander :

« Tu veux aller dans le pub en contrebas près de la plage ? On y sera tranquille pour parler, et les burgers sont à tomber. »

Son estomac gargouilla à cet instant précis, lui rappelant qu’il n’avait pas mangé depuis son petit-déjeuner le matin, et que la faim commençait à l’étreindre. Un peu gêné, Leone se gratta mécaniquement l’arrière du crâne avant de marmonner :

« En tout cas, c’est une donnée importante pour moi, je crois … »

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Ven 28 Aoû - 1:22
Il me faudra plus qu'un mauvais rêve pour me forcer à fuir.
Je profitai de l’air qui circulait sur la terrasse devant l’hôpital, j’écoutai un morceau de l’artiste La Dame Blanche, cette artiste était une icône pour les latinos, elle était célèbre et je me souviens de l’avoir déjà vu en concert quand elle était passée en Floride. J’étais encore en étude et c’est durant le Spring Break… Son morceau Yo Quiero Trabajar était une de mes préférés, cet album était génial. Je savais que je devais attendre après tout j’avais l’habitude et je n’étais pas du genre impatient, après tout vu le moral que j’avais… Je n’allais pas faire un scandale et puis Leone était un Chirurgien de génie dans son domaine, je me souviens quand il me racontait certain de ces cas et sa réputation était connu… J’observe les habitations, j’avais envie de dessiner, cela faisait bien longtemps que je n’avais plus ressenti cette envie viscérale. J’ouvre mon sac à dos et je sors un petit carnet de croquis et un crayon noir. Je commence à l’ouvrir et je commence à dessiner… Le temps passa plus vite ainsi surtout que j’étais dans mon monde et cela me réconfortait en soit. Soudain je vois une présence s’approcher de moi, me faisant des signes je lève le nez observant Leone arrivait avec son sourire tout aussi charmant que la personne. Je range à nouveau mon carnet n’ayant pas fait attention à ce que je dessinais je me lève du banc et je m’approche de lui alors qu’il m’avoua :  « Me voilà, j’espère que tu n’as pas trop attendu, je suis resté un peu pour voir ma patiente avant de partir. Mais c’est bon, je suis tout à toi pour ce soir ! » Je fis non de la tête, il était tellement attentionné avec ses patientes… Cela me rappelle a quel point il a été attentionné avec moi quand on s’est rencontré. Je lui répond alors : « Eh beh Docteur, heureusement que je suis patient ! lui disais-je d’un petit sourire Ne fais pas des promesses que tu pourras sans doute pas tenir… Une urgence est si vite arrivé… En tout cas je suis content de voir… J’avais besoin d’un ami ce soir… » Après tout c’était vrai, j’avais besoin d’un ami. J’ai pensé à Leone alors que Sirius aurait été capable de m’apporter son soutien aussi, mais je me suis dit que je contacterai Sirius demain, connaissant le jeune homme je savais qu’il m’aidera davantage avec son groupe de parole. Leone me propose alors : « Tu veux aller dans le pub en contrebas près de la plage ? On y sera tranquille pour parler, et les burgers sont à tomber. » Je ne me souvenais pas de ce pub… Suis-je déjà allez làbas ? Je ne savais pas surement, mais j’acquièse d’un hochement de tête alors que je suis surpris par le bruit de gargouillis que faisait Leone, je me suis mis a rire alors qu’il se gratta la tête en ajoutant : « En tout cas, c’est une donnée importante pour moi, je crois … » Je lui répondis alors : « Allons y alors ! Je n’ai pas envie d’être responsable de ta malnutrition… Faut te nourrir ce n’est pas sérieux ça ! » Bon mes origines remontent et j’ai l’impression d’entendre ma mère, cela me fait sourire et on commence à marcher côte à côte… Je ne sais pas par quoi commencer, dois-je lui dire tout de suite ? Hum je préfère attendre qu’on soit au calme dans ce pub.  Alors je préfère me concentrer sur Leone « Comment tu vas toi sinon ? Tu as l’air fatigué. » Autant que je me concentre sur lui avant qu’on arrive devant le pub… La plage semblait magnifique on pouvait commencer à l’apercevoir ainsi que le lieu dont il parlait… J’aimais ce coin quand même cela pouvait être dépaysant comparé à la grosse pomme ou bien Brooklyn. On arrive devant le pub et on se fait guider dans un box, on s’asseoit face à face et la serveuse pris nos commandes de boisson en nous donnant le menu. « Hum je prendrai un rhum orange… Oui non je vais aller soft pour l’instant… Hum une bière blanche s’il vous plait. » Je pose mon regard sur Leone en attendant qu’il commande, dans quelques secondes je lui dirai pourquoi j’ai voulu le voir, ma gorge se noue et je ne sais pas si je vais arriver à le dire après tout je ne l’ai jamais dit à voix haute que mon Abuelita était… morte.

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Lun 5 Oct - 18:28
« Promis, je ne suis pas garde ce soir, et à moins d’une immense catastrophe, je serai là. »

Leone savait que ses proches avaient l’habitude de son emploi du temps improbable et de ses départs en vitesse en cas de besoin, mais d’un autre côté, il avait toujours essayé, quand il avait conscience qu’on avait besoin de lui, comme cela semblait être le cas présentement, de dégager du temps. L’avantage d’être au four et au moulin en permanence, c’était que la liste de ceux qui lui devaient un service était suffisamment longue pour inclure pratiquement tous les praticiens de ses services, et même au-delà. Donc quand il demandait à ne pas être dérangé, il ne l’était pas. C’était suffisamment rare pour être pris en compte, du reste. Il espérait donc que Matias le croirait, quand il affirmait qu’il était là pour lui, au moins ce soir. Bien sûr, chat échaudé craint l’eau froide : leur relation avait périclité en bonne partie à cause de ses problèmes d’emploi du temps, alors il comprenait aisément que le jeune homme soit prudent. A vrai dire, l’italien ne pouvait s’empêcher d’y lire une forme de résignation, gentille et sans reproche, mais qui signifiait aussi que son vis-à-vis le connaissait suffisamment pour avoir conscience de son vice principal. Mais il se le promettait : il serait meilleur ami que compagnon. Cela avait, en vérité, toujours été le cas, parce que les attentes étaient différentes. Un ami, on lui envoyait quelques messages, un compagnon, on espérait le voir le soir. Alors, quand le soir tirait vers le matin, puis le lendemain, puis la semaine, puis le mois suivant … C’était long. Et intenable. Au moins en avait-il pleinement pris conscience. C’était déjà quelque chose de positif, non ? Tandis qu’ils cheminaient, et sa faim se faisait entendre gaillardement, le chirurgien expliqua les raisons de son appétit, ainsi que de sa mine un peu cireuse :

« Je suis au bloc depuis ce matin, pour une grosse opération. On y est resté une dizaine d’heures, et les jus qu’on boit sont peut-être spécialement conçus pour combler les apports dont nous avons besoin, mais entre la tension et la concentration, en sortant … c’est toujours là que la fatigue arrive. Avec quelque chose de solide dans l’estomac, je serai comme neuf ! »

Son métier était parfois avant tout une question d’endurance. Après tout, c’était aussi à cela que servait l’internat puis la résidence, à s’endurcir. Ses premières opérations longues, Leone y avait survécu en serrant les dents. Maintenant, son corps s’était habitué à de telles sollicitations, et l’essentiel était après de maintenir un rythme de vie adéquat. D’un autre côté, de tels moments étaient addictifs, en un sens, car ils mettaient le talent et l’intelligence à rude épreuve. C’était une lutte entre le chirurgien et sa cible, quelque chose d’exceptionnel, en un sens. L’adrénaline qui courait dans les veines, au bloc … c’était un sentiment absolument indescriptible, parce que c’était l’expression de la lutte entre la science et les vicissitudes de la vie, voire de la mort. Cela, le trentenaire aurait bien du mal à y renoncer, parce que c’était pour ce sentiment de triomphe, de devoir accompli, qu’il avait choisi cette voie. Pour apporter de bonnes nouvelles à des familles, voir fleurir des sourires sur les visages. Il n’y avait, in fine, pas plus belle récompense. Au moins, il savait pourquoi il se levait le matin. Une fois arrivés à leur destination, ils prirent place et après Matias, Leone s’adressa au serveur pour son éternelle commande :

« Une limonade pour moi, merci. »


On ne le changerait pas ! Leone resterait fidèle à sa chère limonade, envers et contre tout. Le temps d’être servis, il reporta son attention sur son vis-à-vis et demanda finalement :

« Alors, d’où vient ce coup de cafard ? Une rupture amoureuse ? »

Leone le taquinait gentiment, essayant de demander aussi délicatement que possible ce qui les amenait à se voir, alerté tout de même par ce que Matias lui avait dit, le jeune homme n’étant pas particulièrement sujet à la mélancolie. Il y avait donc anguille sous roche, mais mieux valait poser aussi prudemment que possible la question fatidique.

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