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A découvrir That's what friends are for (Ari)
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| | | That's what friends are for. ; @Ariadne Pickford |
— En arrivant à New York City, Clem abandonnait sa vie de vagabonde pour se sédentariser. Après des années passées sur la route dans un minivan, Clem troquait sa couchette pour un véritable lit. La transition avait été difficile : l’immensité de la ville avait déboussolé Clem. Fort heureusement pour elle, elle avait fait la rencontre d’une jeune femme policière sur qui elle avait pu compter pour l’orienter, puis ensuite lui faire découvrir la Grosse Pomme toute entière. La suite des évènements prit une tournure imprévue, et cette femme policière, Ariadne, devint une amie. C’est la première personne qu’elle a rencontrée ici à New York, sa première amie dans cette métropole gigantesque, et malgré les années et les épreuves -dont certaines encore récentes- leur amitié reste solide.
Depuis un bien triste évènement, les sourires se font plus rares. Clem s’est donné pour mission d’être toujours présente pour celle qui a perdu sa meilleure amie. Jamais elle ne prétendra remplacer Aly cependant. Sa disparition avait aussi affecté Clementine, mais dans une moindre mesure.
« Salut toi ! » dit-elle en apercevant la jeune femme débarrassée de son uniforme pour l’après-midi. Elle se précipita dans ses bras et ne la libéra de son étreinte qu’une bonne dizaine de secondes plus tard. « Prête à faire des folies ? » demanda-t-elle en agitant son petit porte-monnaie couleur arc-en-ciel. Clem ne roulait pas sur l’or : comment souvent, elle se limitera probablement dans ses achats. De toute façon, dépenser son argent n’était pas sa priorité : c’était de voir son amie qui prévalait.
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Une journée shopping, c’était pas vraiment dans ses habitudes. Elle préférait commander en ligne. Ça prenait moins de temps. Mais Clementine lui avait assuré que ce serait amusant. Elle aurait préféré rester chez elle. Enfin, c’est ce dont elle a tenté de se convaincre quelques minutes, puis elle s’est rendu compte que c’était pas vraiment ce qu’elle préférait, de rester toute seule. Alors elle a accepté. Évidemment, tout le temps qu’elle se prépare, elle se dit que c’est une mauvaise idée de gaspiller une journée de congé en shopping. Mais franchement, est-ce qu’elle avait mieux à faire ? Oui. Vraiment ? Peut-être pas. Elle passe tout près de rebrousser chemin à quelques reprises. Et elle manque de le faire une dernière fois, lorsqu’elle aperçoit Clementine, mais celle-ci se retourne et la voit avant qu’elle n’ait eu le temps. Trop tard. Alors elle sourit et avance vers son amie.
Elle se retrouve brusquement serrée fort fort pendant un temps qui lui paraît une éternité. Elle lui tapote le dos, pas très à l’aise avec cette étreinte chaleureuse. Ariadne n’est pas tellement démonstrative, en général. Réservée serait le principal qualificatif, bien que ses collègues disent plutôt qu’elle est froide. C’est pas faux. L’enthousiasme de Clementine est rassurant et réconfortant. Elle se détend un peu. Et lorsque Clementine lui demande si elle est prête à faire des folies, Ariadne sourit et ce sourire est sincère.
- Oh que oui, répond-t-elle en montrait son sac à main tout simple.
Parce que bon, malgré le penthouse, Ariadne n'est pas, ou du moins, n’est plus très très à la fine pointe de la mode. Ni même du style. Un t-shirt, un jeans, c’est tout simple pour elle.
- Et ça va, toi ?
Parce que c’est important de le demander. Elle même ment assez souvent, mais ça rassure les gens.FEAT @CLEMENTINE LONG
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| | | That's what friends are for. ; @Ariadne Pickford |
— La pétillante Clem sautilla sur place lorsqu’Ari lui confirma qu’elle était prête pour faire quelques folies. Elle s’habillait souvent très sobrement Ari, et Clem essayait parfois de lui faire essayer de nouvelles choses, un nouveau style… Mais Ari ne se sentait pas forcément à l’aise dans ce que Clem lui faisait essayer, alors elle n’insistait pas. « Ça va être cool ! » dit-elle.Son amie lui demanda si elle allait bien. Clem haussa les épaules avant de hocher doucement la tête. « Oh bah oui, tout va bien ! » dit-elle en jetant un œil à son porte-monnaie. « Olala, je suis un peu bête de le montrer comme ça à tous les gens dans la rue ! Oh, de toute façon, pour ce qu’il y a dedans… » dit-elle en esquissant un sourire. Parler d’argent avec Ari, c’était toujours un peu délicat, et Clem ne voulait surtout pas qu’Ari la prenne en pitié. C’est sans doute pour ça qu’elle préféra changer de sujet rapidement.
Elle se colla à Ariadne, passa son bras autour de son cou et l’entraina avec elle dans le centre commercial. « Alors, alors… quoi de beau pour toi ? T’sais que moi, j’ai de nouvelles idées de projets artistiques ? J’ai envie d’essayer des collages, tu vois... tu vois à quoi ça ressemble un peu ? » demanda-t-elle en souriant.
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Ah oui, évidemment, agiter un portefeuille, plein ou non à la vue de tous, c’était pas très prudent. En tant que policière, Ariadne avait du mal à ne pas repérer tous les gestes maladroits et risqués que les gens faisaient, la plupart du temps innocemment. Personne ne souhaitait vraiment se faire voler leur portefeuille quand ils l’agitaient, mais c’était souvent très aidant pour ceux qui avaient de mauvaises intentions.
- Malheureusement, ils ne le savent pas et ce serait dommage de te le faire voler pour rien. Enfin, pas qu’on puisse se faire voler pour quelque chose… enfin, j’espère que les gens tiennent trop à leur bras pour tenter quoique ce soit. Je suis flic, j’ai le droit d'user de la force pour rattrapper un voleur. Et je vais pas m’en priver.
Autant Ariadne pouvait être adorable et gentille, autant pour ceux qui commettent des actes criminels ne tiraient d’elle que mépris et agressivité. elle disait souvent que si tu fais quelque chose de mal, en le sachant très bien, et bien mieux vaut pas se plaindre si l’autre en face réagit mal. Malheureusement, ça finissaient souvent par un cercle vicieux.
- Un collage ? Non. Le nom semble indiquer que c’est de coller des trucs, mais non, au premier abord je sais pas trop. C’est quoi ?
Ariadne est ravie que Clem ait prit l’avantage de la conversation. Parce que bon, franchement, les trucs de flics, c’est pas très intéressant. Ça pourrait l'être, mais elle ne peut pas raconter grand chose, c’est généralement confidentiel. Et puis bon, outre le boulot, elle ne fait pas grand chose de très intéressant. Elle bricole ses ordinateurs, ses circuits, fait grincer son violon et quelques jeux en ligne, mais bon. Elle trouvait les essais artistiques de Clem nettement plus intéressant à raconter.FEAT @CLEMENTINE LONG
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| | | That's what friends are for. ; @Ariadne Pickford |
— Clementine fit une petite moue embarrassée en mettant de côté le précieux porte-monnaie. Elle esquissa ensuite un sourire. « Roh dit ! Ça, c’est trop badass ! J’me sens trop en sécurité ! Haha ! pouffa-t-elle de rire. Nan puis ça serait trop triste de se faire voler ce porte-monnaie, il est trop beau quoi. Puis c’est un cadeau. Oui c’est un cadeau que je me suis fait à moi-même, mais c’est un cadeau quand même ! » dit-elle fièrement.L’artiste ne put s’empêcher de lui parler de ses projets du moment, ne laissant aucune chance à Ariadne de répondre à sa question : quoi de beau pour elle. Si l’art n’était pas spécialement sa tasse de thé, avec le temps, Ariadne avait appris à apprécier certaines choses, reconnaitre certains peintres… Elle apprenait sans s'en rendre compte, juste en fréquentant Clementine.
« Oh ben c’est exactement ça. Je remplace la peinture par des objets divers et variés… Et je fais des compositions avec ça ! expliqua-t-elle avec enthousiasme. Comme une toile en relief un peu… » Elle espérait avoir donné suffisamment d’informations afin qu’Ariadne puisse se représenter à peu près convenablement un collage dans son esprit.
« Hm, t’as besoin de quelque chose en particulier ? On commence par quoi ? » demanda-t-elle en se balançant sur ses chevilles. Si ça ne tenait qu’à Clem, elles iraient immédiatement faire un tour au magasin d’art plastique… Ou alors, à l’animalerie. Non, peut-être une boutique de bijoux… Ah, finalement, c’était peut-être pas un choix si évident.
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Ariadne rigole, sincèrement, quand Clementine prétend se sentir en sécurité. Exactement, c’est le but, mais mieux vaut pour ça de cacher le portefeuille. Elles sont à New-York après tout. C’est pas Chicago, mais bon, mieux vaut ne pas tenter le diable. Elle n’était pas certaine d’avoir envie de venir, même après avoir accepté l'invitation de Clementine, mais tout de suite, là, à rigoler avec la jeune femme, ça lui fait un bien fou. Clementine est lumineuse et artistique, c’est vraiment ce dont Ariadne a besoin là, maintenant. Un cadeau de^^el-même à elle-même. C’est bien cette manière de penser. Qui de mieux que soi-même pour savoir ce qui fait plaisir. Mais bon, même actuellement, Ariadne est pas très douée pour se faire plaisir.
Ah, alors elle semble avoir saisi la base du collage, mais franchement, elle ne sait pas trop ce que ça donne au final. Elle se débrouille mieux en musique qu’en art plastiques en fait. C'est bien Aly, ça, de s’entourer d’artiste de tout horizon. Alyson n’était pas très artistique. Elle connaissait bien la théorie de l’art et de la musique, mais elle ne pratiquait aucun art en particulier. Mais elle connaissait ds tas de gens et s'intéressait à tout. Alyson se renseignait aussi sur tout, ce qui faisait qu’elle avait d vastes sujets de conversations, bien que la plupart étaient superficiels. De base elle était surtout une organisatrice, donc pour bien organiser, il faut en savoir un peu sur tout. C’est ce qu’elle disait tout le temps.
- Hum… je ne suis pas certaine tout bien comprendre, faudra que tu me montres quand tu en auras un de terminé, dit-elle, franche et aussi intéressée par cette idée.
Il aurait été facile d’aller voir sur son téléphone sur ce que c’est pour vrai, pour tout comprendre, mais elle préférait que Clementine lui explique ou lui montre. C’est plus marrant quoi. Et surement plus agréable pour Clémentine que si Ariadne va voir l’oeuvre d'une autre personne pour comprendre le contexte. Ce dont elle a besoin ? Commencer par quoi ?
- À vrai dire, j’ai pas d’idées précises... j’ai pas fait de shopping depuis un an presque… je sais même plus ce qui est à la mode ! Tout ce que j’ai de nouveau en fringue, ce sont des uniformes neufs, alors du coup, voilà. J’ai besoin de… tout… Elle a surtout besoin de compagnie et Clementine est d’une compagnie exquise. J’aurais peut-être besoin d’une nouvelle robe pour la scène… les miennes commencent à être un peu vieillotte... dit-elle, pensive en se remémorant ses quelqus vêtements de scène. Toi, tu voulais quoi ? Elle sourit. Des trucs pour tes futurs collages ?
Autant en profiter pour en savoir plus.FEAT @CLEMENTINE LONG
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— Clem pense qu’elle a vraiment un don : celui de parler de sa passion pour les arts sans ennuyer les autres. Peut-être que certains n’osaient rien dire, mais elle avait vraiment l’impression de ne jamais agacer les autres en parlant de ses peintures, ses projets. « Oh j’en ai déjà terminé ! Ah, j’en ai pas en photos sur mon tél, 'fin je pense pas, je… Ah, merdouille ! fit-elle en faisant tomber son téléphone. Faudra que tu passes à l’appart’ un jour ! » dit-elle en ramassant son téléphone avant de le dépoussiérer et le ranger comme si de rien n’était. Clem n’était peut-être pas spécialement à cheval sur la mode. C’est-à-dire qu’elle faisait sa propre mode en se basant ce qui était à la mode. Elle cultive un look particulier, ne serait-ce que ces cheveux roses, elle le sait que ce n’est pas au goût de tout le monde ; d’ailleurs, elle ne cherchera pas à transformer Ariadne de manière à en faire une copie d'elle-même. « Oh, je vois ! Ben, je peux t’aider ! dit-elle avec enthousiasme. Ne t’inquiète pas, je vais pas te faire acheter ce que j’achète moi ! De toute façon, je suis quasiment sûre que cette épaisse tignasse ne rentrerait pas sous un béret ! » dit-elle amusée en passant sa main dans les cheveux de son amie.
« Nouvelle robe, d’accord… » dit-elle machinalement en hochant la tête en même temps qu’Ariadne parlait. « Oh, ben, non j’ai ce qu’il me faut. J’veux dire, j’ai les toiles, la colle… Après, ce que je colle sur la toile, c’est que des vieux trucs. J’pense pas coller des trucs neufs sur un tableau ! Ça ferait bizarre… Je trouve… dit-elle pensive en essayant de se représenter mentalement ce que donnerait un article encore emballé collé sur une toile : peut-être qu’il y avait un concept. Puis, c’est pas cool pour la planète quand même ! Autant coller des trucs qui servent plus, hein ! déclara-t-elle avec entrain. Allez, on se fait une boutique de vêtements ! J’en connais une bien ! Tu me suis ? » demanda-t-elle alors qu’elle avait déjà commencé à marcher.
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Et non, écouter Clementine parler de son art ne l’ennuie pas du tout. C’était même très intéressant. Et franchement, ce qu’elle avait vu des oeuvres de Clementine était sublime. Alors en effet, elle aurait bien aimé voir ce que ça donnait un collage par Clementine. Mais Clementine affirme ne pas avoir une de ses oeuvres sur son téléphone. Téléphone qui lui glisse d’ailleurs des mains et même si Ariadne esquisse un mouvement pour tenter de le récupérer, ça ne sert à rien. Mais Clementine le récupère et le range sans s’en soucier. Elle n’a même pas regardé vraiment s'il fonctionne toujours. Ah bon, d’accord.
-Oh… euh… ou, bien sûr, avec plaisir !
C’est plus agréable de voir en vrai, après tout. Les courses d’Ariadne ne sont pas très complexe sur la forme, mais en pratique, ça l’est, parce que concrètement, elle ne sait pas du tout ce qu’elle veut. Elle est même complètement larguée, elle doit bien l’avouer, au moins à elle-même. Tout de suite, Clementine affirme qu’elle peut l’aider, tout en tentant de la rassurer qu’elle ne lui fera pas acheter ce qu’elle même porte. Ariadne hoche la tête. Elle ne dément pas à haute voix, mais pourquoi pas ? Ça ne lui ferait pas de mal de tenter quelque chose de plus éclaté, de plus coloré. Mais effectivement, un béret n’a que peu de chance de tenir sur ses cheveux, à moins de le fixer. Ou qu’elle se coupe les cheveux très court. Ce qui ne serait pas trop mal. Ou alors qu'elle les lisse…
-Ouais, non, t’as raison, ça ne tiendra pas longtemps. Oh, des collages avec des vieux trucs. Intéressant. Elle hausse les épaules lorsque Clementine s’interroge.Tu vois, j’y connais rien. Ariadne hoche la tête.Oh, alors c’est de l’art écologique. Oui, t’as raison, c’est bien. En fait, j’y avais pas vraiment réfléchit… la preuve que je sais pas ce que c’est , dit-elle en ricanant.
Évidemment que Clementine connait une boutique de vêtement bien. Elle connaît un tas de trucs bien. Généralement un brin excentrique une fois sur elle, mais bon, Ariadne n’a aucune idée, là, tout de suite. Elle ne connaît pas vraiment de boutiques…
-Oui, bien sûr ! dit-elle en s’élançant sur les traces de Clementine.Je vais vraiment avoir besoin de toi pour trouver quelque chose de bien. Je suis tout à fait nulle pour tout ça…
Ouais, les boutiques, c’est pas vraiment son truc. Elle se fiait à Aly, pour les trucs cool…FEAT @CLEMENTINE LONG
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— Intérieurement, Clem priait pour qu’elle n’ait pas à acheter un nouveau téléphone. Peut-être qu’elle devrait vérifier maintenant avant qu’elle ne commence à dépenser de l’argent pour des vêtements. Oh, plus tard, la flemme. « Mais oui, ça sera mieux que des photos, là tu pourras mieux te rendre compte de la profondeur de la toile. Une peinture en 3D ! » surenchérit Clem comme si elle avait besoin de prouver la supériorité du réel par rapport aux images. Ariadne semblait être d’accord avec la remarque de Clem concernant ses cheveux. « Mais j’les adore tes cheveux, hein ! » dit-elle comme pour la rassurer. Entre temps, elle lui avait demandé si elle avait besoin d’articles pour ses collages, ce à quoi Clementine lui répondit qu’elle préférait composer avec des matériaux recyclés et des objets usés. « C’est pas grave, tu peux pas tout savoir ! Puis j’explique mal aussi ! répondit l’Asiatique pour que son amie ne se sente pas mal. Tu comprendras tout quand tu auras mon travail en face des yeux ! » déclara-t-elle tout sourire.
Enfin, elle emboita le pas et incita Ariadne à la suivre : il était temps de faire des emplettes. « Génial ! » dit-elle en se passant mentalement en revue toutes les boutiques qu’elle connaissait si celle où elles se rendaient ne faisait pas l’affaire. « Oh, mais dis donc, tu te rabaisses beaucoup aujourd'hui ! s’exclama Clem en tournant brièvement la tête par-dessus son épaule. T’en fais pas, super Clem est là. » affirma-t-elle en levant le poing droit devant elle pour imiter la posture de Superman lorsqu’il se mouvait dans les airs.
Avant Clem, il y avait Aly. Elle était branchée mode elle aussi, Clem se souvenait parfaitement des longues discussions qu’elles pouvaient avoir toutes les deux. Aly n’était plus là… Mais il fallait bien continuer de s’habiller ! Si jamais elle ne prétendra remplacer Aly, Clem se disait cependant qu’elle faisait un bon substitut pour des conseils de mode. « Là, nous y voilà ! Ici, c’est chic, mais décontracté, plus ton genre ! » dit-elle en hochant la tête alors qu’elles pénétraient dans l’enseigne. « Oh, regarde-moi ça ! C’est… c’est pas bien du tout, oublie, j’avais mal vu. Clementine enchainait les articles à une allure folle. Tiens, ce petit pull pour l’automne, il est cool. Non ? Essaye-le, je vais te trouver des robes ! » ordonna-t-elle avant de disparaitre dans les rayons, laissant Ariadne seule un instant.
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C’est agréable d’être avec Clem. Elle est si pétillante, si pimpante. Mais pas agaçante, comme quoi on peut être enthousiaste sans lui taper sur les nerfs. C’est rare ces derniers temps. Tout l’agace, actuellement. Enfin, presque tout le monde, surtout. De toute évidence, Clem fait partie des exceptions. Ou peut-être que c’est parce qu'elle avait envie de la voir, en fait. Elle se doutait qu’avec la fille en rose, ce serait effectivement pas mal tout rose. Ça fait du bien, même si elle ne comprend pas tout ce que Clem raconte au sujet des collages. C’est pas grave.
Non, un béret, c’est vraiment pas une bonne idée. Elle rigole lorsque Clementine affirme tout de suite qu’elle adore ses cheveux. Oui, non, personnellement, elle n’a pas vraiment à s’en plaindre. Elle peut en faire pas mal ce qu’elle veut, sauf avoir de longues boucles soyeuses. mais bon, après, même la plupart des femmes avec des longues boucles soyeuses ont du fixatif ou autres trucs du genre pour tout faire tenir comme elles le veulent. Du coup, Ariadne est plutôt du type relevé et très statique. Mais elle envie un peu les long et fins cheveux de clémentines. Enfin, peut-être pas rose, c’est pas son genre. Quoiqu’elle ne sait pas trop quel est son genre, à vrai dire. À son avis elle est plus du genre flic.
-Ah bon ? Tu crois ? demande-t-elle, sincèrement surprise.Je ne me rendais pas compte…
Elle n’avait pas remarqué qu’elle se rabaissait. Ouais, elle dit la vérité quand elle dit qu’elle n’est pas très doué, mais effectivement, elle en met peut-être un peu trop par la répétition. Elle ferait mieux de faire attention à cela. Elle n’a jamais été du genre très négative et elle ne tient pas à le devenir. Le devient-elle sans s’en rendre compte ? Elle sourit en voyant Clementine imiter Supergirl… ou plutôt Superwoman. Elle suite Clementine jusqu’à ce qu’elles entrent dnas une boutique et se met à regarder les trucs. Évidemment, elle regarde tout d’abord les couleurs qui lui font de l’oeil. Les premiers morceau qu’elle regarde sont de couleur sombre ou terne. Elle s’en rend compte. Elle secoue la tête. Bon sang, elle avait l’habitude de chercher du plus coloré… elle regarde le vêtement que Clementine présente, mais celle-ci semble changer d’idée. Dommage, c’était coloré. Mais elle ne va pas contredire son amie après l’avoir traînée ici. Et elle ne la contredira pas non plus quand elle lui présente un pull qu’elle qualifie d’automnale et lui dit d’aller essayer et qu'elle lui trouvera une robe. Elle a bien failli protester qu’elle préfèrerait voir avant d’essayer, mais elle se ravise.
-Ok , dit-elle en prenant le pull et elle se dirige vers les cabines, puis elle s’arrête et revient vers Clémentine.Heum… j’aurais envie de trucs… un peu coloré… tu sais, mes uniformes sont bleu flic, quoi et la plupart des mes quelques vêtements encore portable à l’extérieur de mon appart, on s’entend, ben ils sont genre… classique… tsé, un noir et blanc, classique… j’aurais envie de quelque chose de coloré… je crois que j’ai besoin d’un peu de couleur, tu vois ?
Et elle sourit, pour éviter que Clem s’inquiète, puis elle fait demi-tour et retourne dans la cabine. Et elle s’y précipite en fait, comme si elle devait craindre quelque chose. Mais quoi ? Bon, wo, wo, calme-toi, Ari. Une grande inspiration et elle se recentre un peu. Ok, ok, c’est juste du shopping avec Clementine. Elle ne sait même pas pourquoi elle réagit comme ça. elle retire son blouson et son t-shirt, et essaie me pull d’automne. C’est vrai qu’il fait automne. Elle aime bien l’accent orange brûlé au centre, asymétrique. Oh bon sang… elle se fixe un instant. Elle se trouve pâle et cernée. Très cernée. Eh merde, elle aurait du se maquiller.FEAT @CLEMENTINE LONG
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— Oups, peut-être qu’elle pourrait mal prendre ce qu’elle venait de dire. À l’entendre, elle semblait être surprise : Clem pouvait s’être trompé après tout, ça arrivait aux meilleurs… Et même si c’était pas le cas, peut-être que c’était pas super délicat comme manière de lui faire comprendre ! « Bah, c’est pas bien grave ! » dit finalement Clem. C’était dur pour une fille stricte comme elle d’arriver à lâcher du lest et dire « ouais, ça j’ai réussi, ça je sais faire. » Elle ne voyait que les défauts…Pour elle, tout devait être à perfectionner et à améliorer. C’est noble quelque part : ça veut dire qu’elle veut être irréprochable, aussi bien dans son job que dans la vie de tous les jours.
Elle n’était pas parfaite, tout n’avait pas été parfait. Elle n’avait pas été assez parfaite pour sauver Aly… Clem eut un frisson à cette pensée avant de se reconcentrer sur la session shopping.
La barista venait de tendre un pull à Ari et s’apprêtait à partir à la recherche d’une robe sympa, l’objectif principal de cette sortie lorsqu’elle entendit son amie l’interpeller de manière légèrement hésitante. Posant son index sur son menton, Clem écouta soigneusement Ari décrire ses envies. « Hm hm hm, on est d’accord. » fit-elle en hochant la tête. Un peu de couleur dans sa vie… L’image était belle, évidemment… mais tellement lourde de sens. Du noir et du blanc : sans peut-être réellement s’en rendre compte, elle portait encore le deuil. « J’vais t’trouver ça ! » s’exclama-t-elle
Elle revint quelques minutes plus tard, pénétra rapidement dans la cabine où se trouvait Ari. « Tada ! Hé dis donc, c’est que ça te va bien ça ! s’exclama-t-elle en tirant légèrement sur le pull que portait Ari. J’avais peur qu'avec tes épaules musclées ça serre un peu, mais… ça va, quoi ! Tu te sens bien dedans ? » demanda-t-elle avant de lui tendre une robe. La robe ? Peut-être bien, sinon, ça sera une autre, et si c’est pas dans cette boutique, ça sera dans une autre. Et ainsi de suite.
« Alors celle-là… Je pense qu’elle va être superbe sur toi. Ça va bien coller à ta peau hâlée, et c’est coloré ! C’est bleu ! dit-elle en écartant les bras et en se cognant les mains sur les parois de la cabine. Houla, on est serrées aussi là-dedans. D’ailleurs je vais te laisser, pour te changer. Ça sera mieux ! » dit-elle en pouffant de rire avant de laisser Ari seule en cabine.
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