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exiting boredom (Alejandro)

@ Invité

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Mar 17 Sep - 21:58
La salle est vide, désertée, comme d'habitude quand les aiguilles approchent dangereusement de vingt-trois heures. Phil insiste de manière incessante pour que l'établissement ne ferme jamais avant une heure du matin, mais si quelques valeureux soldats se risquent encore à passer la porte après le dîner parce que le bar est situé dans leur quartier, plus l'heure avance, moins les gens s'y risquent. L'endroit n'est pas très attirant, ni de l'intérieur, ni de l'extérieur, et malgré tous les efforts d'Oscar et d'Eddy, la fille de Phil, peu de gens parviennent encore à trouver l'endroit plaisant pour déconnecter à la fin d'une journée de travail. Lui il s'en fiche un peu, mais la fatigue habille ses traits et l'ennui mortel qu'il ressent, planté là derrière son bar, ne l'aide pas à relativiser le temps qui s'égoutte dans une lenteur désolante. Une fois de plus, il s'est fait avoir comme un débutant - Eddy devait fermer ce soir, mais ses yeux de biche ont eu raison du coeur d'Oscar. Elle abuse de lui, il le sait. D'une manière charmante, en pleurnichant un peu, parce que son père est un con et que sa vie est merdique. Et lui, il ne peut pas s'empêcher de ressentir une infinie tendresse pour les âmes écorchées. Alors il accepte, il ferme, il se couche trop tard. Irene l'engueule en lui disant qu'il devrait songer à prendre un peu soin de lui, parce qu'il vieillit. Il connaît la chanson par coeur, une éternelle rengaine qu'il se joue tous les soirs ; mais dès le lendemain, la routine reprend ses droits et sa gentillesse le perd à nouveau. Autrefois, il prenait de bonnes résolutions - maintenant, il ne se fatigue même plus.

Il observe du coin de l'oeil deux types qui sont installés en silence dans le coin droit du bar. Sur sa gauche, il y a Dolores. Dolores n'a nulle part où dormir - en tout cas, elle n'a pas d'endroit avec un toit pour dormir. Elle passe toutes ses soirées ici, en attendant que l'injustice la remette dans la rue pour six heures d'enfer. Elle ne prend jamais rien, insiste pour qu'on ne lui donne rien, sauf un verre d'eau. Oscar glisse des paquets de gâteaux dans son gros cabas en plastique quand elle a le dos tourné.

Les quelques âmes qui peuplent l'endroit ne sont pas bavardes, et la musique qui grésille ne suffit pas à occuper l'esprit du barman. Fort heureusement pour lui, par une ironie étrange du destin qui a semble-t-il décidé de lui montrer un peu de compassion, voilà que la porte du bar s'ouvre à nouveau sur des traits familiers. Il ne retient pas son sourire - un mélange de soulagement et de satisfaction, aussi.

- Hey, mon sauveur.

Il se redresse, quitte le plan de travail sur lequel il était nonchalamment appuyé, et s'approche du bar comme Alejandro s'avance.

- Quel bon vent t'amène ? Une envie irrésistible de t'offrir un verre raffiné dans l'endroit le plus chic du Bronx ?

Il rit - en faisant sursauter Dolores qui relève les yeux du vieux bouquin qu'elle lit en boucle.

- J'ai cru que j'allais mourir d'ennui, il confesse. Qu'est-ce que je te sers ?

@ Invité

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Jeu 19 Sep - 20:08



EXITING BOREDOM
feat @oscar adler

Il vient de fermer la porte de l’association. La journée n’a pas été facile, il s’est retrouvé à devoir gérer une petite crise entre deux adolescents qui ne se supportent pas à l’extérieur d’el Halito. Du genre à appartenir à deux groupes distincts et à se chercher des noises minuit passé. Jan a du faire preuve de sang froid pour ne pas exploser, pour ne pas se retrouver submerger par les émotions que ce type de bagarre fait remonter.  Il a pris sur lui, a réussi à calmer cette colère qui rongeait ces gosses sans lui-même s’embraser. Mais ça l’a épuisé, vidé de toute énergie. Alors en voyant l’heure, il se dit qu’il devrait rentrer et se pelotonner dans son lit, Cala contre son torse, le ronronnement comme mélodie pour s’endormir. Mais… Ça ne lui suffira pas, il le sait. Ce soir, il a besoin de sociabiliser, de parler pour penser à autre chose, de se sentir homme pour oublier les souvenirs que les mots « gang » lui rappellent. Il a besoin de ne plus penser. Alors, c’est au McDermott qu’il échoue, le regard fatigué mais le sourire bien présent. Y’a qu’Oscar pour le moment, qui est capable de le faire se sentir humain et pas seulement pantin de ces cauchemars lancinants.
Ils se voient depuis pas mal de temps maintenant, c’est simple entre eux et c’est surement ce qui permet que ça fonctionne. À vrai dire, Jan ne se rappelle même pas comment ça a commencé. Quelques blagues du barman surement, un petit courant électrique, peut-être aussi de la mauvaise tequila du côté du mexicain qui avait fini par le faire tanguer plus que de raison. Dans tous les cas, quelque chose s’était créé, un lien qui avait permis à Jan de faire confiance à Oscar, tellement confiance qu’il lui avait laissé le droit de le déshabiller et de le faire sien au creux des draps, sans trop paniquer. Dans le noir, sans lumière aussi mais ça reste un premier pas vers la réalité.
- J’aurais plus dit une envie irresistible de venir parler au plus raffiné des barman du Bronx mais si tu proposes…
Jan avait toujours été un séducteur mais le massacre de Tepito l’avait détruit. Pourtant, avec Oscar, quand les vêtements étaient encore présents, il retrouvait parfois cette facilité à séduire.
- Une tequila sauf si vous avez reçu du Mezcal depuis.
Un sourire, simple, solaire, du pur Alejandro Estrella. Oscar le mettait à l’aise, lui faisait déjà oublier le bordel de l’après midi. Car avant d’être amants, ils étaient aussi amis. Pas les meilleurs du monde, pas à se voir tous les jours. Mais les discussions avec le barbu étaient surement ce que le mexicain préférait dans ce qu’ils avaient construit.
- Pourquoi vous ne fermez pas plus tôt ? Vu la température dehors, je ne pense pas que vous aurez plus de monde ce soir…  
Il trouve rapidement sa place sur le tabouret, le visage ancré dans les paumes, coudes posés sur le bar. Il faisait froid pour le mois de septembre et même lui avait du enfiler une petite veste. Les gens restaient chez eux et le McDermott n’était clairement pas le lieu où les étudiants venaient se rejoindre. Ce n’était qu’un lieu parmi d’autres, où les âmes venaient échouer, celles les plus abimées ou qui cherchaient simplement à se faire oublier.

@ Invité

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Jeu 19 Sep - 22:29
Alejandro apparait comme le sauveur de sa soirée difficile, et il ne se prive pas de lui offrir un sourire chaleureux, comme pour le remercier. Il ne se souvient pas depuis combien de temps ils se fréquentent. Parfois, ils ne se voient pas pendant plusieurs semaines, et parfois ils se voient - le rythme varie. Oscar n'est pas très regardant, il se laisse porter par les occasions, par le temps, par le vent. Des conquêtes, il en a quelques unes. Des hommes qu'ils voient de temps en temps, des hommes qu'il ne revoit jamais. Il est plutôt du genre volage, sauf quand il s'accroche pour la énième fois à la mauvaise personne. Un homme trop jeune, une relation à distance, un homme marié... Bref, des relations qui ne fonctionnent pas. Il termine inlassablement tout seul, et retrouve inlassablement le chemin de ses conquêtes d'un soir ou de quelques soirs. Avec Alejandro, les choses sont simples. Pas fondamentalement simple, parce que le mexicain cache des cicatrices qui rendent leurs moments intimes particuliers, même si Oscar a toujours pris un soin particulier à le faire se sentir le plus à l'aise et le plus naturel possible - mais simple parce qu'ils ne se prennent pas la tête, ni l'un, ni l'autre, se contentant pour la plupart du temps de vivre les instants passés ensemble simplement. C'est reposant.

- Raffiné, vraiment ?

Il s'offre le luxe d'un léger éclat de rire et lève les yeux au ciel. Raffiné n'est pas vraiment le temps qui lui serait venu à l'esprit pour se qualifier lui-même, pour être tout à fait honnête.

- Tu dois bien être la seule personne sur terre à croire que je suis un serveur raffiné.

Oscar sort une bouteille de Mezcal - c'est lui qui s'occupe des commandes du réassort mensuel, et il ne peut pas dire qu'il n'a pas fait exprès d'y ajouter quelques bouteilles. Il aime avoir des attentions pour les gens, même si ça n'est pas grand chose - et d'autant plus quand ça n'implique pas son argent. Il sort deux verres qu'il remplit et en pousse un vers lui, puis attrape le sien pour trinquer.

- Mon imbécile de patron maintient que l'on doit rester ouverts au cas où. J'ai essayé de lui expliquer quinze fois que ça ne sert à rien, mais il se croit plus intelligent, alors je m'exécute. Au moins il me paie plus, comme ça. Allez, santé.

@ Invité

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Ven 20 Sep - 10:41



EXITING BOREDOM
feat @oscar adler

Raffiné, peut-être qu’Oscar ne l’est pas réellement mais c’est aussi ce qui plait à Jan. Il ne se sent pas de trop à ses côtés, pas comme le mexicain immigré dont l'accent ressort parfois un peu trop. Il n'a pas besoin de surjouer avec Oscar, de se cacher et même au lit, il lui arrive de ne plus penser à ce que le barman doit s'imaginer en percevant ses brûlures et cicatrices. Ça lui fait du bien de déconnecter ses pensées de ses émotions, ça le fait avancer.
En tout cas, la remarque aura fait rire Oscar, ce qui entraine à son tour Alejandro a continuer sur le même comportement. Oui, venir ici était une vraie bonne idée, l’après midi sera vite oubliée.

En voyant la bouteille de Mezcal sortie, il ne peut s’empêcher de siffler légèrement, surpris par la nouveauté du McDermott. C'est obligé qu’Oscar soit en cause de cet achat, le mezcal n'est clairement pas dans l’univers du bar.
- Merci pour le mezcal…
C’est murmuré, un petit sourire aux lèvres, attentif à l’attention du barman. Même s’il ne doit pas être le seul à en réclamer, il aime à se dire qu’Oscar y a penser un peu grâce à lui. Le verre en main, l’oreille attentive à ce que raconte Oscar, la gorgée suit juste après un « salud ! » lancé en espagnol. La gorge brûle en une seconde, se réchauffe sous le liquide d’agave qui lui plait terriblement. Posant le verre à moitié vide sur le bar, Estrella ayant une sacré descente depuis tout jeune, le regard virevolte de droite à gauche. Il n’y a clairement personne, il est 23h, Oscar vient de lui dire qu’ils resteront ouvert jusqu’à la fermeture officielle…
- Donc tu ne fermeras qu’à 1h ?
Les cils battant comme ceux de Bambi en pleine tentative de séduction, il se recule subitement, le dos bien calé dans le tabouret. Parfois, des traits de ce qu’il était auparavant ressortent et se font écraser quelques instants plus tard, comme si lui-même s’empêchait d’agir ainsi. Finalement, la tentative de lui faire rentrer dans le crâne que tout ce qui s’était passé à Tepito était à cause de sa sexualité avait peut-être fonctionné.
Sa rabrouant intérieurement, les yeux flirtant avec le comptoir plutôt qu’avec Oscar, le verre fut terminé en une seconde.
- Si je m’endors ici, tu me raccompagneras ?

@ Invité

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Sam 21 Sep - 0:27
Oscar avale une gorgée du verre qu'il s'est servi et s'offre le luxe d'une grimace. Heureusement qu'il ne conduit pas dans les rues de New-York - depuis qu'il travaille ici, tous les prétextes sont bons à boire un verre. La tristesse, la fatigue, l'angoisse, une chose à fêter, une autre à regretter... Les occasions ne manquent pas. Un peu et il pourrait presque s'inquiéter d'une consommation trop régulière, trop machinale. Mais il n'en n'est pas encore là. Il sait mettre des limites, il sait se freiner quand il en a besoin. Il offre un sourire à Alejandro, qui, peu dupe, le remercie pour la bouteille, et hausse une épaule modeste.

- Je t'en prie. Le patron devrait savoir que c'est une mauvaise idée de me confier les commandes...

Léger rire taquin - il adore prendre son patron pour un con. Il faut dire que le vieux Phil ne se prive pas pour lui rendre largement la pareille, ce qui rend l'exercice bien plus aisé pour lui. C'est une personne âpre, peu sympathique, qui n'a de compassion pour personne, pas même pour sa propre fille quand elle lui fait les yeux doux.

- Je peux peut-être faire une exception, en prenant le risque évident de me faire engueuler demain matin... Mais si j'ai une bonne raison...

Il s'en fiche un peu, à dire vrai. Il prétextera une urgence, Phil bougonnera qu'il est important de rester ouvert jusqu'à l'heure indiquée sur la devanture, au cas où quelques verres tardifs pourraient se vendre. Il balaiera l'affirmation d'un coup d'épaule et passera à autre chose. Il y a bien longtemps que son patron ne l'impressionne plus - il le respecte à peine, seulement parce qu'il est, précisément, celui qui le paie à la fin de chaque mois.

Oscar note le changement dans l'attitude d'Alejandro mais n'émet pas la moindre remarque. C'est étrange, on dirait qu'il est sans cesse tiraillé entre deux versions de sa personnalité - ce qui est sans doute un peu le cas, quand on analyse la situation. Oscar serait bien mal à l'aise de mettre le sujet sur la table, il semble que le naturel des gestes soit, à ce jeu-là, bien plus efficace.

Le barman remplit le verre déjà vidé de son ami et ricane à sa question.

- Il n'est pas question que tu t'endormes ici, tu as le devoir de me tenir compagnie maintenant que t'es là. Mais oui, si besoin, je te raccompagne, tu sais bien.

Il sourit, inlassablement, et laisse la bouteille sur le comptoir pour qu'il puisse se servir s'il le souhaite - lui passe au whisky, la bouteille un peu chère qu'il ne commande que pour lui. Une boisson d'occasion - ou de soirées détendues, en tout cas.

- T'es si fatigué, pour avoir eu envie de venir faire une sieste dans le bar le plus glauque du Bronx ?

@ Invité

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Mar 24 Sep - 11:48



EXITING BOREDOM
feat @oscar adler

Une exception serait une bonne idée, le mexicain a réellement du mal a garder les deux yeux ouverts et a ne pas flancher. Plus que physiquement, c’est psychologiquement que la fatigue lui tombe dessus et qu’il ne réussit pas à la gérer. Peut-être qu’il aurait du appeler Alej pour lui en parler et… Non, ce n’est pas une bonne heure pour déranger un couple marié qui a surement eu aussi, une sacré journée. Ça ira, Oscar est là, le mezcal est plutôt bon et l’ambiance calme. Ça ira, il doit s’en convaincre. Et puis, voir son verre se remplir aussi rapidement, ça le motive a garder les yeux grands ouverts pour la suite de la soirée.
- À ce rythme, tu vas devoir commander une autre bouteille.
Un coup de menton, une autre rasade de mezcal, le corps continue de se réchauffer, l’après-midi, d’être oubliée. Oscar est souriant, toujours à vrai dire. C’est surement ce qui a attiré Jan la première fois, cette facilité a être de bonne humeur malgré une vie pas plus simple qu’une autre. À vrai dire, le mexicain se demandait constamment comment le bar ne se remplissait pas plus, Oscar étant un hôte qu’on pouvait rapidement apprécier. Peut-être que tout le reste faisait pencher la balance du mauvais côté.
- Je m’endors sur la table qui a servi aux gamins à faire de la pâte à sel. Alors ton bar glauque, c’est une chambre cinq étoiles !
Car tous savent, que des gamins de 4ans qui s’amusent à créer des personnages en pâte à sel font autre chose que modeler avec leurs dix doigts. Le cadet a un léger rire en y repensant, la main passant dans ses cheveux pour les remettre rapidement en place.
-Y’a eu une altercation entre deux ados de… bandes rivales
Le mot gang ne passera plus jamais ses lèvres, c’est une promesse tacite qu’il s’est fait depuis Mexico.
- Ça a été assez violent, j’ai du gérer et les calmer et…
Les sourcils relevés, le coude posé sur le bar et le menton calé dans la main, l’air qu’il prit était une fin en soit. Ça se suffisait pour ne pas avoir à tout expliquer à Oscar.
- C’était un peu compliqué mais ça s’est réglé. Et toi, la journée ?
Lui aussi a-t-il du lever la voix pour calmer quelques clients désabusés ?

@ Invité

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Ven 4 Oct - 18:04
Oscar ne méprise pas complètement son patron - ce serait lui porter trop d'importance - disons simplement qu'il s'en fiche pas mal qu'il ne soit pas satisfait. De toute façon, il finira bien par prendre sa retraite, et avec un peu de chance, par céder l'endroit, même si le barman doute de ne pas avoir à faire le moindre sacrifice pour pouvoir continuer à profiter de l'endroit. Il préférerait travailler ailleurs, c'est certain, mais le poste est un peu confortable. Ici, il fait ce qu'il veut, la colère de Phil ne l'impressionnant que très peu - et comme personne d'autre ne veut travailler ici...

- J'en commanderai d'autres, t'en fais pas.

Il sourit un peu et traîne un tabouret sur lequel il s'installe. Personne n'a besoin d'être servi en salle, et de toute façon, les quelques clients qui restent encore ne vont pas tarder à partir. Il offre une oreille attentive à Alejandro, dont le corps se tend légèrement sous l'impact du stress, semble-t-il. Et Oscar comprend rapidement pourquoi, mais s'atèle à conserver son air neutre et bienveillant.

- Dure journée, alors. Raison de plus pour ne pas traîner.

Il acquiesce lentement et avale une gorgée de son verre à son tour. Il préfère ne pas poursuivre la conversation si Jan n'a pas envie d'en parler plus que ça. Les souvenirs apparemment traumatiques qui sont liés à ce genre d’événements n'ont pas besoin d'être remués par Oscar Adler. Il se contente d'être là - et d'écouter ce qu'on lui dit. C'est déjà ça.

- Moi rien de spécial, tu sais. J'ai passé la matinée à rechercher un appartement tout en réalisant qu'il fallait que je me résolve à vivre dans un trou à rats si je veux quitter le canapé d'Irene, et ensuite je suis venu bosser. Toujours la même clientèle, le même patron un peu con. Pour le reste... Same old. Si j'avais un peu de courage, je chercherai un autre boulot, mais le courage ne m'étouffe pas...

Il s'offre un rire léger, terminant le verre posé devant lui sans ménagement.

@ Invité

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Dim 13 Oct - 18:47



EXITING BOREDOM
feat @oscar adler

Trainer ici lui convient, même s’il est épuisé et que son lit lui dit bien, être dans ce lieu, à discuter avec Oscar, ça ne lui fait pas de mal. Au contraire, le barman l’apaise par sa façon de concevoir la vie, le présent mais aussi l’avenir. Il est simple, ne se prend pas la tête, réussi toujours à trouver le positif dans des situations qui parfois, n’ont rien de plaisantes. Oscar est de ces hommes qui inspirent Jan, qui lui prouvent que la gentillesse n’est pas honteuse, que ce n’est pas problématique d’avoir le sourire à longueur de journée. L’homme n’a pas une vie facile, dort chez une amie et pourtant, il réussi à éclairer certaines existences sans même s’en rendre compte. Alors non, trainer ici, même encore deux heures, ne posera pas de problème au mexicain. Il resterait avec plaisir aux côtés d’Oscar Adler, tant que la conversation reste simple et facile pour les deux, et tant que les sourires se répondent.

La tête se relève un peu quand le barbu commence à lui expliquer sa journée. Jan écoute attentivement, n’est même pas distrait par l’éternuement sur sa droite. Surement la vieille dame de tout à l’heure. Une gorgée est prise alors qu’Oscar finit par lui parler de courage. C’est toujours délicat de quitter une situation qui nous permet de vivre correctement. Même si le correct ici, à New York, n’a pas tout le temps la définition officielle du dictionnaire. Les mains se posant sur la table, un petit sourire apparait sur le visage fin d'Alejandro, les yeux légèrement plissés.
- Tu as essayé d’aller voir au Outpost ? Ils ont pas mal de monde, j’ai entendu dire qu’ils recrutaient. Ce n’est pas une scène de théâtre mais… Tu serais mieux payé, et tu pourrais rencontrer des gens du milieu peut-être ?
Car Jan se souvient, qu’Oscar lui avait un peu parler de ses envies de théâtre, de ce rêve qu’il avait tant essayé de vivre durant sa jeunesse sans jamais le toucher des doigts.
- Je bosse un peu avec eux parfois, je peux leur filer ton CV si tu en as envie.
Et seulement si ça lui donne envie. Il servira toujours de l’alcool mais aura plus e contact avec la clientèle, une clientèle plus artiste et ouvert qu’ici et surtout… Il pourrait même peut-être monter sur la scène ouverte !
Les doigts passant dans ses cheveux, l’éducateur s’est toujours dit que c’était dommage, de voir un homme comme Oscar ne pas être totalement heureux. Il le méritait, peut-être pas avec lui, Jan étant parfaitement conscient que leur relation était plus une amitié améliorée qu’un grand amour futur, mais être heureux devait être la finalité de l’existence d’Oscar Adler. Avec quelqu’un peut-être mais surtout, dans un domaine qu’il chérissait.
- Ils font scène ouverte deux soirs par semaine aussi…
Le dernier argument est important, c’est celui dont on se souvient. C’est pour cette raison que Jan l’accompagne d’un petit sourire en coin, de celui qui illumine les gens comme le soleil en plein moi d’été.

@ Invité

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Sam 26 Oct - 23:34
Oscar n'entretient ni le rêve ni l'intention d'aller travailler dans un théâtre - certainement pas pour jouer les ouvreurs ou les barmen de l'entracte. C'est trop douloureux, certainement. Les raisons qui le lient au bar sombre sont un peu bancales, un peu inexplicables, aussi. Cet espoir fou d'avoir un jour un endroit à lui dont il pourrait bénéficier, qu'il pourrait arranger, dans lequel il pourrait créer une atmosphère cosy dans ce quartier qui manque de chaleur - toutes ces choses ridicules qui risquent de ne jamais se produire mais qui l'attachent à l'endroit sans qu'il ne s'explique pourquoi. Oscar est un éternel optimiste, voilà tout.

- C'est gentil, Jan, mais le théâtre, pour moi, c'est terminé. Et bosser dans un endroit où travaillent des comédiens, ça me renvoie un peu trop facilement à mes propres échecs. Le fait que je reste travailler ici n'est pas complètement anodin, et ce n'est pas que du masochisme non plus. Le patron m'aime bien, il est proche de la retraite, j'ai bon espoir de pouvoir récupérer le lieu un de ces quatre - sa fille n'en veut pas. C'est la jolie serveuse qui bosse avec moi de temps en temps... Bref. J'aimerais bien faire de cet endroit un endroit plus sympa, avoir un truc à moi plus tranquille... C'est optimiste, hein ? Naïf, peut-être, même. Mais c'est comme ça...

Il hausse une épaule et offre un sourire à son ami.

- En attendant, à moi le canap d'Irene et la vie économe.

Il rit un peu, et remplit leurs verres respectifs à nouveau.

- Et puis faut bien que quelqu'un te fournisse en Mezcal, nan ?

@ Invité

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Dim 27 Oct - 19:31



EXITING BOREDOM
feat @oscar adler

Sans l’avouer, il comprenait un peu Oscar, lui-même ayant eu cette appréhension en remettant sur pied un projet d’association. Même si à la différence de l’homme, il n’avait pas eu réellement d’échec, Jan restait persuadé que la fin de l’association à Tepito avait été de son ressort, qu’il était responsable en ayant été trop visible, trop connu, sur trop de fronts, incapable de s’arrêter à un unique combat. Quand il y repensait, ça lui faisait peur comme s’il s’attendait à refaire les même erreurs ici. Mais c'était impossible, New York n'était pas Mexico.

Les yeux dans le vague, il ne vit même pas son verre être rempli une nouvelle fois, releva juste la tête quand il entendit parler de mezcal, comme un chat à qui on montre le paquet de croquettes.
- Je n'trouve pas ça naïf, tout le monde dit qu’il faut se pousser et vivre à 100 à l’heure mais… Je préfère une vie simple et sans danger qu’une existence où tu sais jamais où tu seras le lendemain… Je considère que c’est une preuve de maturité, que t’as assez vécu comme ça pour te permettre maintenant de… souffler ?
Peut-être qu’il disait ça pour eux deux, pas que pour Oscar. Reprenant une gorgée, un petit sourire réussit à fendre son visage, réveillant un peu son air endormi.
- Et au pire, je passerai derrière le comptoir pour me servir si tu n’étais pas là ! Maintenant que je sais que tu as une bouteille…
Il prit un air faussement malicieux, s’inspirant de ceux des gosses quand ils tentaient de lui faire croire qu’ils n'étaient pas responsables de telle ou telle connerie.
- Tu… tu as envie de venir à la maison ce soir ?
Cette fois-ci, les yeux furent un peu baissés, il ne savait jamais trop comment proposer à Oscar de venir chez lui. Son appartement c’était un peu son cocon, sa safe place et il avait fallu des mois pour qu’il accepte de l’inviter. Même si leur histoire n’avait rien d’une relation amoureuse, qu’il s’agissait surtout de quelque chose de simple entre deux hommes consentants et qui se faisaient confiance, ça ne restait jamais simple pour Jan, d’ouvrir les portes de son chez lui.

@ Invité

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Dim 27 Oct - 23:36
C'est un peu ce qui règlemente la vie d'Oscar désormais. Après avoir vécu de relations étranges, intenses, de rêves poursuivis jusqu'à l'autre bout de New-York, et dans d'autres Etats des Etats-Unis, après avoir fait la fête, fait un enfant, et tant d'autres choses, il est temps pour lui de se ranger. De vivre une vie plus calme et plus tranquille, même si cela implique de faire le constat, à son âge, qu'il n'a rien construit qui lui survivra. Il laissera bien un enfant, mais un enfant qui n'est le sien que par l'effet de la biologie. Son nom ne sera pas transmis, il n'aura pas fait carrière, et sa vie n'aura été faite que de moments disparus. L'idée, parfois, le rend triste, puis il se trouve égocentrique et se reprend.

- Oui, on a bien mérité un peu de calme, non ?

Il offre un sourire tendre à son ami et jette un oeil aux clients qui restent encore attablés, qui somnolent pour la plupart, cherchant sans doute un peu de chaleur, ou le courage de rentrer chez eux malgré l'alcool qui coule dans leurs veines et le froid qu'il fait dehors.

- Laisse moi foutre tout le monde dehors et on y va ?

Il sourit de plus belle et acquiesce lentement - une telle proposition ne se refuse pas. Il fait le tour du bar pour aller agiter les clients, les prier de sortir, met les tabourets sur les tables puis repasse déposer les verres dans le grand évier qu'il retrouvera tout aussi plein demain matin.

- On marche ou tu préfères prendre un taxi ?

Il demande en enfilant sa veste, glissant une écharpe autour de son cou et s'emparant des clés de l'établissement pour le fermer derrière eux, en sortant.

@ Invité

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Lun 28 Oct - 14:54



EXITING BOREDOM
feat @oscar adler

Un peu de calme, d’intimité aussi, pour discuter, se sentir plus à l’aise aussi. Bien que Jan apprécie le bar d’Oscar, être entouré d’inconnus, même pas très réveillés, ça le mettait plus mal à l’aise pour parler de certaines choses privées. Attendant qu’Oscar ait fermé le lieu, enfilant sa veste et la petite écharpe qu’il avait piqué à l’association, ne s’attendant clairement pas à un tel froid à peine l’automne était arrivé, jan releva la têt quand l’homme lui posa une question.
- On marche, ça nous réveillera un peu !
Surtout lui à vrai dire, qui avait réellement cette moue d’enfant qui n’avait qu’une hâte, retrouver son lit et s’endormir. Au final, lui et Oscar ne se voyaient pas tant que ça, mais la confiance mise entre les doigts du barman permettait souvent à Jan de mieux dormir quand il était là. Sa présence, sa gentillesse et sa compréhension faisaient que le mexicain ne se sentait pas en danger quand il s’endormait à ses côtés.
Commençant à marcher, les mains dans les poches, il n’y avait pas énormément de voiture dans la rue, le quartier n’étant pas le plus touristique ni le plus dynamique lors des froides soirées. Le silence était presque apaisant, même si parfois, un klaxon venait lui rappeler qu’ils étaient à New York et pas dans une petite bourgade tranquille du fin fond du Connecticut.
- Dis, notre relation comme elle est, ça… Te convient ? Enfin , j’veux dire…Euh… ce qu’on… euh….
Il s’arrêta, incapable de trouver les mots en anglais pour faire comprendre le fond de sa pensée mais espérait qu’Oscar le sauve de ce trou dans lequel il venait lui-même de plonger.

@ Invité

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Mer 30 Oct - 23:07
Ils se mettent en route, et Oscar accueille l'option marche avec un soulagement non déguisé. Parfois, il a l'impression d'étouffer dans le bar humide et sombre. La nuit New-Yorkaise, pour une raison qu'il ignore, est une chose qui lui plait assez. Il remonte le col de sa veste pour se protéger de la brise de vent glaciale qui souffle en ces heures tardives, et se met en marche d'un pas habitué. Il est content que Jan soit venu le trouver ce soir. Oscar est toujours heureux d'avoir un peu de compagnie, au fond, la solitude rythmant habituellement ses soirées. Même Irene, qui pourtant, lui prête son canapé le temps que sa situation financière s'arrange, n'est pas souvent chez elle. Ils se croisent, en général, mais son emploi de nuit la prive de soirées cocooning qu'ils pourraient partager tous les deux.

Le silence de la nuit est bientôt troublé par Jan qui reprend la parole, et Oscar tourne la tête pour le regarder du coin de l'oeil, sans trop savoir de quoi il retourne, ni ce qui va découler de cette conversation qui, à priori, promet d'être un peu étrange.

- Hein ?

Il ravale sa surprise en réalisant qu'elle pourrait sembler manquer de délicatesse ; en réalité, il ne s'attendait juste pas à ce tournant. Il ne sait pas trop à quoi s'attendre, non plus, ce qui lui crée une légère vague d'angoisse.

- J'imagine, oui ? Enfin, je me pose pas la question, mais j'aime le fait que l'on puisse partager ce qu'on a envie de partager, dans tous les sens du terme et sans... se prendre la tête ?

Il espère que sa réponse n'est pas trop maladroite, ni trop décevante - à dire vrai, il ne sait pas ce qu'il est censé répondre à ça.

@ Invité

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Jeu 31 Oct - 12:24



EXITING BOREDOM
feat @oscar adler

Il écoute attentivement Oscar,  ne le coupe pas, attend d’avoir la suite, sachant petitement que ce "hein" n’est que le fruit de la surprise. Jamais ils n’en ont parlé, jamais des mots ont été utilisé pour leur relation et c’est aussi ce qui leur convenait. Simplicité et partage, Jan en avait besoin quand ça a débuté, Oscar aussi surement et depuis, ça n’avait jamais posé problème. Continuant de marcher, le cadet acquiesce à l’explication, se rendant vite compte que la question pouvait paraitre étrange à cet instant. Il n’a clairement pas choisi son moment, ce n’est pas comme si ils se dirigeaient vers son appartement…Son appart. Merde, s’ils croisaient Aran ?  Même si Alejandro n’avait clairement pas le profil d’un homme qui ramène tous les soirs des personnes chez lui (est ce que ça existe déjà, ce type de profil ? Surement pas, ça peut arriver à tout le monde et ce n’est pas un mal), s’il voyait Aran dans l’escalier, il aurait du mal à expliquer qui était Oscar et ce qu’il venait faire chez lui à 23h passée…
- Oui, je suis d’accord, euhm…
Il était mal à l’aise et Oscar devait assez le connaitre pour s’en rendre compte. Pilant net dans la rue, relevant la tête pour regarder son ami, Jan savait qu’il ne pouvait y aller pas quatre chemins mais ne voulait pas non plus ennuyé Oscar. Il faisait froid, ils n'allaient pas pouvoir rester longtemps sans bouger.
- J’ai rencontré quelqu’un…. Enfin, quelqu’un qui me plait, je crois.
Il se sentait stupide, n’était même pas sûr de ce qu’il avançait alors qu’au fond, il appréciait beaucoup Aran Perez. Leur soirée au bar, puis la seconde, et les sms. Il ne savait pas où ça allait les mener mais qu’importe, il ne voulait pas continuer ainsi avec Oscar. C’était irrespectueux, pour les deux hommes, pour lui aussi, un peu. Ils étaient adultes après tout, amis peut-être, ça ne signifiait pas la fin de tout, juste de quelque chose. D'une confiance offerte, d'une aide qui avait été parfaite.

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Jeu 31 Oct - 23:32
Oscar, qui n'était pas vraiment prêt à faire face à une déclaration, accueille cette révélation avec une pointe de soulagement - et une pointe de nostalgie, aussi. Il offre un sourire réconfortant, s'autorise un rire léger, pas moqueur, optimiste. C'est tout lui, ça. Optimiste en toutes circonstances. Il comprend bien ce que Jan lui dit cela dit. Il ne sait pas vraiment où il en est, avec Esteban, mais il sait que si les choses devaient devenir sérieuses, il mettrait logiquement un terme aux relations charnelles ou éphémères. Alors il acquiesce, sans se départir de son sourire.

- C'est bien, je suis heureux pour toi. Tu l'as rencontré comment ? Si tu veux en parler, évidemment.

Il met ses mains dans ses poches et lui prête une oreille attentive - mais avant de le laisser parler, clarifie néanmoins la situation :

- Tu viendras quand même boire le Mezcal, j'espère ?

Une façon pudique d'admettre la fin ; la fin d'une époque, le début d'une autre, il l'espère. Jan est un ami, au delà de ce qui pouvait se produire à la fin de leurs soirées communes.

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Mer 6 Nov - 14:46



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Le sourire resta, Oscar n’avait pas l’air gêné ou agacé et ça rassura beaucoup Alejandro. Il comprit alors qu’il avait pris la bonne décision, en en parlant de suite avec son ami. Leur relation avait beau être différente de celles simplement amicales, ça ne signifiait pas qu’il devait y avoir des non-dits entre eux. Aran et lui… Ça n’était rien pour le moment et peut-être que ça ne changerait jamais, qu’ils resteraient de simples connaissances avec un bon feeling. Mais le mexicain sentait son coeur battre un peu plus fort quand le venezualien descendait l’escalier et qu’il le croisait. C’était un indice qu’il ne pouvait pas ignorer. Et même si c’état de l’ordre du coup de coeur ou simplement la saison qui faisait qu’il avait le palpitant un peu déreglé, ce n’était pas correct envers Oscar.
Commençant à répondre à la question, il fut pris de court pas la voix du barman. Le mezcal, quel… Ah oui !
- Pourquoi je ne viendrais plus ? Tu restes un de mes amis les plus proches et… Le seul gringo qui connaisse les différents types de mezcal ! Et si je t’invite ce soir, c’est aussi parce que j’en ai reçu un et que j’aimerais que tu le goutes !
Gringo, venant de lui, c’était un surnom tendre bien que parfois perçu comme une insulte pour certains. Mais il n’y avait pas plus gringo qu’Oscar, c’était un fait ! Rigolant légèrement, il avait le le rouge aux joues, dû au froid et à la gêne d'en parler si aisément. Ça aurait du être plus difficile mais surement que le fait qu'Oscar l'ait vu nu arrangeait la chose.

- Je lui ai acheté une alarme de sécurité et j'ai des dettes envers lui...

Il se rendit compte trop tard de ce que ça pouvait peut-être signifier. Relevant le menton , il reprit aussitôt.

- Enfin, on s’est rencontrés comme ça mais c’est juste… Il me plait je crois, il arrive du Venezuela, il est nouveau dans le quartier et je me sens… en confiance avec lui.

Comme avec Oscar même si tous les deux savaient que leur relation n’allait pas durer éternellement. Amis et amants, pas amoureux, pas faits pour finir leur vie ensembles.

- Et… toi, enfin on n’en a jamais parlé mais vu que… Le sujet arrive sur le tapis, enfin... Dans la rue...

Parfois, son humour le laissait silencieux.

-Je n’sais pas, t’as peut-être des vues sur quelqu’un et…

Et il ne se serait pas senti légitime d’en parler, vu la sensibilité de Jan, vu ses difficultés à s’ouvrir, à se laisser approcher. Vu le respect d’Oscar envers lui aussi.

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Jeu 7 Nov - 22:31
Oscar continue d'avancer, les mains dans les poches et les idées qui vagabondent. Il ne sait pas lui-même ce qui va advenir dans sa vie, dans les semaines à venir. Ose à peine exprimer à Alejandro ce qu'il pense, ce qu'il ressent en ce moment. Tout le monde le jugerait, sauf Irene, peut-être, qui subi lentement mais surement la moindre de ses folies sentimentales, toujours présente pour tenter de réparer avec lui les pots cassés, et son coeur qui en prend régulièrement un coup. Il aimerait savoir mettre des barrières dans son esprit, mais il est très mauvais, à ce jeu là.

- Je vois, il répond quand Jan lui raconte comment ils se sont rencontrés. Il ne demande pas plus de précisions, pas parce que ça ne l'intéresse pas, mais parce qu'il n'a pas envie de mettre son ami mal à l'aise. Le laisse pas filer, alors. Y'a aucune raison pour que tu ne lui plaises pas, toi aussi. N'oublie pas.

Oscar offre un sourire encourageant, rassuré à l'idée qu'ils continueront de se voir régulièrement quoi qu'il arrive. Jan est un ami, une figure habituelle de sa vie, et ça lui ferait mal au coeur de perdre son amitié.

- Moi j'ai... Rencontré quelqu'un, oui. Mais je ne crois pas que ce soit raisonnable que je me projette avec cette personne, il est beaucoup trop jeune pour moi.

Il ricane un peu quand il y pense. Si Esteban n'était pas si insistant, il aurait sans doute réussi à prendre ses distances de manière beaucoup plus efficace - mais il n'y arrive pas, parce que le jeune homme le relance, qu'il aime leurs conversations. Et aussi parce qu'Esteban est beau.

- Majeur, hein. Mais jeune.

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Mar 12 Nov - 15:44



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Le laisser filer ? Jan ne savait même pas si Aran était de son bord ou s’il aimait les hommes. Peut-être qu’il était hétéro et qu’il serait gêné d’apprendre que Jan avait eu un léger crush sur lui et qu’il…. Non, il devrait arrêter d’y penser. À vrai dire, il n’arrêtait pas la relation avec Oscar seulement pour tenter avec Aran. Il ne se sentait juste plus capable de continuer en sachant qu’il avait un autre homme dans ses pensées. Qu’il réussisse à accepter ses propres émotions et à aller vers Aran était une chose mais se sentir en paix avec lui même sur ses choix de relation en était une autre. Ça aurait été irrespectueux envers Oscar de ne pas lui en parler, le barman avait tant faire pour lui que Jan ne se voyait pas continuer ainsi.

Il eut un regard amusé en entendant les premiers mots d’Oscar. Qu’il ait rencontré quelqu’un, ça faisait plaisir au mexicain, Oscar méritait d’être heureux. D’être aimé aussi, il méritait plus que ce que Jan était capable de lui donner. Puis la suite le laissa légèrement mal à l’aise. Jeune. Trop jeune. L’âge n’était pas très important, du moins, leur différence d’age à eux ne l’était pas mais… Il y avait différence et différence. Mais peut-être que ce n’était pas ce qu’imaginait Jan, que cette personne était juste un peu plus jeune que lui. vers 35ans par exemple, c’était correct dans le sens où c’était une personne adulte, comprenant la vie et tout ce qu’un relation amoureuse impliquait. Mais la vingtaine... Il devait se tromper, c'était évident qu'Oscar n'irait pas vers un gamin de 25ans.

- Mmh…

Mais la suite ne le rassura pas. Au contraire. Le fait qu’Oscar évoque la majorité signifiait simplement que cette personne était proche de la majorité. Voir même tout juste majeur. Oscar n’était pas loin de la cinquantaine et même si Jan ne considérait pas ça comme vieux, un homme de son âge n’avait juste rien à faire avec un gamin de 21ans, maturité ou pas. Surement que son passé, ce qu’il avait vu aussi à Tepito, sur le trafic d’être humain n'aidait pas le mexicain à réfléchir correctement, mais tout de même. Bordel.

- Si tu le sais, pourquoi tu continues alors ? Enfin… J’veux pas te paraitre emmerdant mais je ne sais pas, la façon dont tu m’en parles ça signifie bien que ce gosse est très proche de la majorité, non ? Si ça te pose problème, pourquoi continuer ?

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Mar 12 Nov - 22:10
Oscar regrette presque instantanément de s'être trop ouvert de sa nouvelle rencontre. S'il est totalement objectif, lui aussi trouve ça ennuyeux. Esteban est très jeune - en réalité, quand il l'a rencontré, il n'était même pas encore majeur, ce qu'il tait car cela n'arrange en rien son cas. Il ne sait pas pourquoi il a cette fâcheuse tendance à toujours s'attendrir pour des hommes plus jeunes. C'était moins flagrant et moins inquiétant quand il avait 30 ans, c'est certain. Il a bien conscience du fait que c'est une folie de songer, ne serait-ce qu'un instant, qu'il pourrait avoir quoi que ce soit en commun avec un si jeune homme. Qu'ils pourraient avoir un futur ensemble. Et pourtant, il n'arrive pas à se défaire le brun de l'esprit.

L'air de Jan achève de le convaincre qu'il aurait mieux fait de se taire. Il voudrait faire un bon dans le temps, pour retourner quelques instants auparavant, et garder ça pour lui. Il n'y a qu'Irene pour ne pas le prendre pour un dégénéré quand il lui explique qu'il est allé voir une exposition main dans la main avec un gamin de 21 ans.

- Il a 21 ans.

Oscar glisse ses mains dans ses poches et regarde devant lui, fuyant avec soin le regard plein de jugement de Jan. Il ne sait pas à quoi il s'attendait ; bien sûr que les gens normaux trouvent ça choquant ?

- Ce n'est pas si simple. Il est très attachant, et très insistant. Et moi je suis seul, tu vois ? C'est flatteur et réconfortant de savoir qu'on plait toujours malgré les années. Et puis, il s'intéresse vraiment aux gens, aux choses, tu sais ? Plus que les gens de mon âge que j'ai rencontrés. Il pose des questions, retient des détails insolites, fait des propositions étonnantes. C'est rafraîchissant, même si c'est sans doute une folie.

Il soupire un peu, son souffle laissant une grande nuée de brume blanche face à lui.

- J'dis pas qu'on va se marier. Mais il me fait du bien au moral, et je crois que moi aussi, je lui fais du bien.

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Jeu 14 Nov - 14:00



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21 a….?! Jan essaya tant bien que de mal de résister à la colère qui commençait à se hisser au creux de son ventre. Il appréciait Oscar, énormément, le respectait tout autant mais là... Il n'arrivait pas à le comprendre. Peut-être était-il coincé, juste incapable de sortir d'un carcan que la société lui avait imprimé dans le cerveau. Peut-être qu'il jugeait sans connaitre, qu'il prenant des grands airs alors qu'il aurait simplement du acquiescer du menton et ne pas relever ce qui le dérangeait. C'était pas son rôle d'avoir cette réaction, c'était pas lui d'être énervé ainsi pour une info qui ne le concernait même pas. Mais bordel, 21 ans, c'est l'age d'Esteban ! Esteban avec un homme de 48ans ? Non, jamais. C'était inconcevable, son filleul était bien trop sensible pour ça. Jan le savait, Esteban était une boule d'émotions qu'on pouvait aisément faire exploser. Jan ne voulait pas revenir à cette période où Alej lui avait appris que l'adolescent avait failli se tuer. Jamais. Plus jamais.
21ans, c'est l'age de l'aventure, des émotions violentes, de la passion qu'on apprend à connaitre sans savoir comment ça fonctionne. Bordel, même quand Jan avait 21ans, il avait le quotient émotionnel d'une petite cuillère, incapable de tout comprimer dans sa tête alors qu'il avait vu bien plus que beaucoup de jeunes de cet age. Et là, il ne savait pas quoi dire, ni quoi faire et ce n'était pas son rôle. Il n'avait pas le droit d'exploser contre Oscar qui osait lui en parler. Oscar n'était pas un de ces hommes qui profitait de l'innocence. S'il faisait ça, il savait que ce n'était pas correct mais que... Dans un sens, ça lui apportait tellement que l'idée de refuser une telle aventure aurait été sutpide... Pour lui, pas pour Jan. Jan, ça le dégoutait mais il n'irait pas l'avouer à son ami. Il était mal placé pour ça, et même lui, ça l'énervait de penser ainsi.

-Je vois.

Sa voix était glaciale, il aurait voulu y mettre plus d'émotion, d'amitié. Oscar était son ami, il n'avait pas à le juger. Le garçon était majeur, le garçon... Mais 21, putà. S'arrêtant brutalement dans la rue, Jan hésita un instant avant de reprendre la parole.

-Ça te dérange si on remet la soirée mezcal un autre ce soir, j'ui desolé mais... Là je... j'ai besoin d'aller marcher un peu.

Seul. Sans Oscar. C'était une réaction démesurée, Jan le savait, ce n'était pas ses affaires mais... il était comme ça. Quand on était émotif, on en contrôlait ni les aspects positifs ni les négatifs. Et là, à cet instant-précis, Jan avait juste envie d'engueuler l'homme à ses côtés, de lui faire comprendre que ce comportement ne pouvait continuer. Que ce n'était juste pour le gosse de 21ans. Aucun gamin de cet age n'était capable de comprendre les relations amoureuses attendues par un homme de 48ans. Au feu la maturité ou l'immaturité, au diable les conneries de ce genre. Ce garçon ne comprenait pas ce qu'il faisait et Oscar ne se rendait pas compte du pétrin dans lequel il se foutait. Quand le mexicain y repenserait, il se trouverait horrible d'avoir eu ces pensées et ce comportement envers son ami, surtout après avoir stoppé leur relation. Mais ça, il y penserait plus tard. En attendant, il serait le mec en colère, incapable d'écouter un ami qui lui avouait quelque chose avec difficulté. En attendant, il allait être un ami merdique, qui oublie simplement d'accepter.

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Jeu 14 Nov - 22:38
Le changement s'opère en quelques secondes infimes. C'est comme si le monde avait décidé de s'accorder à l'humeur de Jan ; ou qu'Oscar prenait soudainement conscience de l'obscurité qui va s'abattre sur sa soirée. Tout à coup, il y a le vent qui lui gèle les muscles, et sa gorge qui se serre. Tout à coup, une espèce d'angoisse sourde qui s'insinue jusqu'à son coeur, pour le faire battre plus vite. La culpabilité se mêle progressivement à la tristesse qui le gagne quand il réalise le jugement que celui qu'il considère comme un ami est en train de porter sur lui. L'égo d'Oscar est une chose fragile, qui a été mise à mal à de très nombreuses reprises tout au long de sa vie ; il a fait son possible pour s'entourer de personnes apaisantes, attentionnées. Il pensait pouvoir faire confiance ; il réalise qu'il s'est trompé.

La sentence tombe, sèche, distante, et sans appel. Sans commentaire sur ses explications, sans conseil pour son dilemme, sans égard pour ses états d'âme ou ses ressentis, ses sentiments. Oscar ne peut prétendre qu'il comprend ; l'attitude de Jan n'est pas compréhensible pour lui. Les réserves, les doutes, ça oui. Le départ brutal, le jugement sans déguisement, tout ça l'est nettement moins, et il se sent soudainement comme un criminel. Comme si leur passif n'avait pas la moindre importance. Ils ont traversé des choses ensemble pourtant, et Oscar en était arrivé à la conclusion que Jan le connaissait sans doute mieux que d'autres personnes. Quand il repense à la tristesse qui l'a gagné, il y a quelques minutes, à l'idée qu'ils allaient cesser de se voir, il se trouve maintenant bien ridicule ; le départ de Jan sonne comme un terme définitif à une amitié qui a à peine eu le temps de commencer en tant que telle.

- Bien sûr, d'accord.

Il acquiesce, n'ajoute rien. Parce qu'il n'y a rien à ajouter, parce que sa gorge est trop serrée pour qu'il puisse parler trop longtemps. Il glisse ses mains dans ses poches, après avoir remonté le col de son manteau, et s'arrête pour voir le mexicain s'éloigner ; lui, il doit rebrousser chemin pour regagner l'appartement d'Irene.

- Bonne soirée.

La phrase sort dans un murmure qui s'échoue bien trop loin de Jan, qui s'est déjà largement éloigné dans la nuit fraiche. Oscar soupire et fait volte-face, attrapant son téléphone portable pour appeler Irene et la prévenir qu'il va rentrer, finalement, misérable à l'idée qu'il ne pourra même pas bénéficier d'une soirée de solitude pour cuver son désarroi tout seul.

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