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Je t'en prie, dis-moi. [pv Jade]

@ Invité

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Jeu 24 Déc - 6:33
Je t'en prie, dis-moi.Jade & Wyatt
C’était bien la première fois que je rentrais dans ce genre de café. Ceux qui prônent la décoration plutôt que la qualité de son service à la clientèle. Ceux qui foutent des sirops de toutes sortes aussi sucrées avec des noms ridicules. En vérité, leur café est de la pure merde, mais en ajoutant toutes ces cochonneries, en ayant ce logo sur le gobelet, on est tendance. On est au goût du jour, digne de se prendre en photo pour Instagram.

Et oui, je me retrouvais bien dans ce café, au aurore. Le gamin qui me servait semblait encore être dans son lit ayant du mal à enregistrer ma commande. Probablement que c’est la première fois qu’il voyait un quelqu’un aussi tôt. Habituellement, les gens de première classe arrivaient plus tard lui laissant le temps d’ouvrir adéquatement. Je venais carrément de chambouler sa matinée.

J’étais aussi étonné que lui de me retrouver ici. Moi qui prend un simple café noir, le matin, avec un shake de protéine,me voilà avec trois gobelets avec un sac de pâtisseries des plus réputés. Je n’ai pas parlé du prix qui m’a fait presque regretter mon coup. Des gens viennent ici presque tous les jours pour ce prendre ces trucs et dépensent autant ? Je ne comprenais pas comment ces gens puissent apprécier alors que presque la totalité de mon budget de dépense personnel venait de passer en quelques secondes. Tout cela pour…

Enfin, je souhaitais juste de ne pas m’être trompé dans les doses. J’avais pris la peine de le retenir l’ayant entendu de nombreuses fois au travers des conversations de bureau.

Non, je ne voulais pas me tromper…d’une quelconque façon…

Encore plus tôt qu’à mon habitude, dans ce corridor désert de l’entreprise. Il n’y avait que cette charmante concierge dont je saluais souvent le matin. Au début par simple politesse, mais c'est devenue, ensuite, de belles conversations avec cette dame. Toujours le sourire aux lèvres, remerciant le ciel d’avoir cet emploi. Un emploi qui lui permet de payer les études à son fils. Le genre de mère dévouée…Un mère dont j’aurais aimé avoir…

Elle remarquait mon avance et mon accoutrement qui était, encore, pas adéquat à ces yeux.

“ Encore plus matinal, Wyatt, chou. Je vais commencer à croire que c’est pour me voir plus longtemps…Tu vas devoir retirer ta casquette, tu sais ? Ce n’est pas la première fois que je te le dis. Mais…depuis quand tu bois ces trucs ? Tu vas perdre ton corps de dieu grec dans ce t-shirt si commence ça…”

“ Ne t’en fais pas, Anna…Tu sais bien que j’aime quand tu me regardes avec ces jolies yeux. Non, je ne veux que rendre service, tu vois. Faire une bonne action. C’est…c’est pour la patronne. Tu pourrais m’ouvrir la porte de son bureau, stp ? Tu peux faire cela pour moi ?…”

Je voyais son hésitation. Elle connaissait la patronne depuis très longtemps. Assez pour éviter les ennuis et détourner des règles établies. Ce bureau est un sanctuaire. Rares sont ceux qui y entrent…sans le consentement de Mademoiselle Monroe…

Je voulais être l’exception, ce matin…

J’usais de mon charme devant la douce haïtienne. Un sourire…

“ Et puis…, tu ne vas pas me refuser ce gobelet que je t’ai apporté, hein ? Oui, celui-ci est pour toi…Crème fouettée et sirop d’érable…Il te regarde avec beaucoup de désir, Anna…Il faut juste…que tu ouvres cette porte…Tu sais que la patronne en aura besoin, ce matin.”

Elle savait ce que je voulais dire.

Enfin, tout le monde savait…Tout ceux qui ont cette fichue tendance à lire les potins et raconter des bobards.

Je n’y croyais pas, au départ…

Pas après…ce qui s’était produit dans le studio...la veille.

Un baiser…si passionnée, si...agréable que je n'avais pas pu me ressaisir à temps. Elle s'était aussitôt envolée comme un ange...comme un rêve.

Ne pas dormir. Repasser ce moment tendre en boucle dans ma tête...Sourire...Croire que...peut-être....je n'étais si bas de gamme, après tout...

Pour découvrir, 12h plus tard, sa relation avec un Prince…

Il avait fallu que la maquilleuse du studio me balance ce magazine merdique dans le visage pour abdiquer.

“ Puisque je te dis qu’elle fréquente un Prince, Wyatt. Un riche type, tu te rends compte de la chance qu’elle a…! Je ne comprends pas sa réaction. Elle semble pourtant si heureuse sur cette photo…”

Me rendre à l’évidence. Non, il n’y avait pas de trucage. Pas de photoshop. C’était bel et bien elle, avec lui. Enlacés et souriants…

Je vais pas mentir; cela m’a fait tout drôle de voir cette photo…Je la voyais autrement que les autres. Avec dédain ou plutôt…envie.

Un Prince...Wow, elle avait tiré le gros lot pouvant lui offrir tout ce dont elle rêvait...

Mais…

Alors, pourquoi ce baiser entre nous…? Et son regard troublée avant de fuir…

Je ne comprenais pas…Je n’y comprenais rien. Elle semblait perdu…tout comme moi. À ne pas dormir encore la nuit suivante. À réfléchir. Troublé et même…jaloux…

Mais…

Je ne pouvais pas l’être, alors que..que je ne savais même pas ce qui s’était passé entre nous.

Je n’avais pas pu le savoir. Non, tout le monde en avait que pour Jade, hier. Je n'avais même pas pu l'approcher. Non, je ne parvenais que la voir de loin, complètement déboussolée.

" Non, Wyatt. Pas aujourd'hui. Tu n'es pas une priorité, en ce moment. Tu ne peux pas prendre de rendez-vous avec elle...On est dans une merde pas possible..."

Cette photo était un scandale qui fallait rectifier au plus vite. Coller le pot cassé. Ce pot dont la paparazzi ont eu le plaisir de saccager.

Je suis juste un employé de seconde zone, peut-être, mais j'avais du mal de la voir comme cela. Et puis, je devais la voir. Je devais faire quelque chose…

Alors, quoi de mieux que m’enfermer dans son bureau, attendant son arrivé. Comme cela…elle n’avait pas le choix de me voir. Il fallait qu'on se parle en face…et qu’elle puisse prendre une pause dans tout ce raffut.

Je déposais doucement ce grand latte et ce sac de pâtisserie sur le bureau.

Je prenais place confortablement dans ce siège réservé à ces clients pour siroter mon café noir de première classe. Je regardais patiemment ce fameux magazine qui avait foutu une merde pas possible depuis 2 jours. Plus j’avais le nez dedans, plus je réalisais l’idiotie de la chose; de considérer ce chiffon comme un source assez puissante pour détruire une réputation, l’existence d’une personne…

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Mer 30 Déc - 1:13

we all stumble around in the dark -- @Wyatt Gunn

Vingt-quatre heures.
Vingt-quatre heures qu’elle vit l’enfer sur Terre.
Son téléphone portable sonne constamment.
Il suffit qu’elle raccroche un appel pour en recevoir un autre, c’en est éreintant.

Vingt-quatre heures que la planète entière – au moins le monde people – est au courant de sa liaison avec Hassan. Mais il s’agit pas seulement de Hassan bien que c’est ce qu’il est aux yeux de l’auto-entrepreneuse. Non, pour le reste du monde, il est Hassan El-Fassi, le prince. Cette relation découverte par le grand public a pris des allures de mariage royal alors que… ils ne sont qu’amants, tous les deux. Ou c’est ce qu’ils sont censés être. Mais elle ne sait plus, Jade. À chaque fois que ses prunelles se sont posées sur ces clichés d’eux dont elle connaît désormais le moindre détail, à chaque fois, le constat état flagrant. Ils ont l’air terriblement heureux sur ces photos. Comme deux amoureux, deux êtres épris l’un de l’autre en pleine lune de miel.

Ils ont l’air de filer le parfait amour.

C’est sur cette idée que son équipe de communication s’est réunie la veille, presque durant toute la journée. Cinq, ils étaient les cinq personnes en lesquelles elle a le plus confiance dans sa vie professionnelle à décider ensemble de son avenir personnel. Jade, elle est restée étrangement silencieuse alors que l’un décrétait qu’ils devraient mieux laisser l’histoire se faire oublier d’elle-même. L’idée d’un démenti a elle aussi été formulée mais vite mise aux oubliettes. Les photos à l’appui, l’évidence est de mise. Alors, ce qu’ils ont décidé, ce que tous les cinq ont décidé, c’est qu’il vaut mieux prétendre à cette idylle. Qu’ils pourraient même mettre cette histoire à profit. L’influence n’est pas certaine que ce soit une bonne idée. Elle n’a pas le temps de prétendre vivre une belle et grande histoire d’amour… ce n’est pas sans raison qu’elle n’en vit aucune. Elle n’en a pas le temps. Et puis, il y a Hassan aussi… la pression familiale est plus grande encore pour lui que pour elle. La femme d’affaires n’est même pas certaine que le prince ait réellement le droit d’avoir une petite-amie américaine. Ses origines orientales joueraient probablement en sa faveur mais… elle reste une starlette, une influenceuse, loin de l’image qu’il doit renvoyer dans son pays.  

Et elle est perdue, Jade.

Elle ne sait pas que faire, Jade.

Cela fait vingt-quatre heures déjà mais elle est toujours aussi déroutée. Elle tente de garder en tête les conseils de la seule personne dont elle écoute constamment les conseils… son agent. Jay la supplie de faire semblant, au moins le temps de trouver une solution. Qu’il s’agisse de la mise en avant de son couple avec Hassan ou bien de la création d’une fausse séparation. Ce qui est risqué également, étant donné que… elle n’a pas tant envie d’interrompre cette liaison. Hassan n’est peut-être pas son petit-ami mais il n’empêche qu’elle tient véritablement à lui. Ou peut-être qu’elle devrait saisir cette occasion pour s’éloigner de lui. Ah… bon sang, elle ne sait plus.

Perdue, oui, totalement perdue.

Ce matin encore, la belle héritière se réveille à l’aube. Elle a très peu dormi mais masque les marques violacées sous ses yeux sous une sacrée dose de maquillage. Elle doit préserver son image, en ce moment plus que n’importe quand. Elle arrive au studio relativement tôt. Il n’y a personne à cette heure-là et c’est tant mieux. La veille, elle n’a pas eu une seconde pour son travail. Ne serait-ce que pour consulter ses mails. Alors elle arrive, déjà bien réveillée, ses deux cafés matinaux peuvent en témoigner. Le premier chez elle au réveil, le deuxième en passant devant un café. Elle a toujours le gobelet -déjà vide - à la main quand elle arrive à son bureau. Sa main libre pousse la porte, persuadée d’être seule… et c’est là qu’elle le voit, Wyatt. – Wyatt ? elle lance en guise de salut, un peu prise au dépourvue. Étonnée de le retrouver si tôt mais, surtout, dans son bureau. Personne n’y pénètre sans qu’elle ne l’y ait invité. Sauf Jay peut-être, mais même lui ne le fait jamais. Elle approche pour poser son sac à main sur le bureau, en profite pour se débarrasser du gobelet complètement vide. Elle retire élégamment le manteau griffé qu’elle a sur les épaules et, enfin, repose ses iris sur son visiteur impromptu. –  Écoute, je ne sais pas ce que tu fais ici mais si tu as une réclamation, je te prie de t’adresser à Lina ou bien Kelly quand elles arriveront. Lina, son assistante, Kelly, sa secrétaire. Son personnel. Tout comme lui. Jade, elle n’a pas le temps pour voir l’un de ses employés en ce moment. Elle est venue justement aussi tôt pour pouvoir rattraper un peu de son retard sans rien ni personne cette fois pour l’importuner.  Elle ne voit même pas le café, ni le petit sac posé à côté. Jade, elle est tellement préoccupée en ce moment qu’elle ne passe à rien. Et peut-être aussi qu’elle a trop l’habitude que tout tourne autour d’elle. Autour de ses problèmes. Autour d’elle, elle, elle, toujours elle.

Pourtant, si tu réfléchissais,
si, juste une seconde, tu y songeais,
tu réaliserais,
que c’est la première fois que tu le retrouves depuis ce baiser,
depuis que toi, tu l’as embrassé,
et depuis qu’il a appris pour un autre à cause de ces clichés,

si tu y pensais, Jade,
tu réaliserais,
comme c’est cruel, ce que tu fais.

(c) calaveras.

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Ven 15 Jan - 6:25
Je t'en prie, dis-moi.Jade & Wyatt
Il y a vraiment des gens qui payent pour ce genre de torchon ? Gober la moindre parcelle de texte aussi stupide qu’inutile….?

Non, mais…

Entre vous et moi; en quoi cela peut me foutre que Madonna prend son bain dans du lait ? Qu’Angelina Jolie devienne végétarienne ou que…qu’Elvis soit, en réalité, sur une île en train de manger un sous-marin ?

Quelle importance ? En quoi cela va changer ma vie ?! En rien ! En rien du tout. Nada ! Niet et…tous les autres façons de le dire.

Au contraire, cela ne fait qu’illustrer que j’ai une vie de merde. Que je me casse le cou à tout payer, pendant que d’autres se plaignent le ventre plein…

Car, on s’entend bien; leur calvaire n’est pas le même que le nôtre. Ils n’ont pas à ce demander; quelle facture je ne paie pas ce mois-ci ? Non, leur ennuis est le choix de la couleur de leur prochaine Lamborghini ou la destination de leur prochain voyage dans un hôtel cinq étoiles. Quelle torture pour ces gens de première classe !

Et nous, pauvres gens, on idolâtre ce genre de personnalité ? On se rue à la première tabagie pour obtenir le dernier potin sur Tom Cruise. Vous vous foutez de moi ?!

Cela ne fait qu’imaginer une vie qu’on a pas. Nous transporter dans un monde de jet set qui nous appartient pas. C’est beau de rêvasser, mais ce monde est terriblement malsain et dégradant…

La preuve…, je l’avais sous les yeux.

Cela rend la vie impossible pour ces gens qui se font un devoir de se montrer parfait 24h/24…

Mais la vie n’est pas parfaite…Loin de là.

C’est difficile de se rendre à l’évidence, mais nous avons pas le choix de le voir ainsi et de faire ce qu’il faut pour la rendre la plus agréable possible.

Même si elle a quelques crevasses de temps en temps…Des crevasses qui peuvent faire mal…tant à nous-même qu’aux autres. Tout dépend comment on veut voir les choses.

Elle ne voyait rien…Rien du tout.

Pas même un bonjour ou un sourire…

Tout de suite cette déduction…

Cette croyance que je…suis exigeant. Que je veux la déranger.

Moi qui avait eu la politesse de me lever lorsqu’elle venait d’entrer. J’allais même retirer ma casquette si ce n’était de cette manière de m’adresser la parole…

De m’éviter…me demandant d’aller voir ailleurs.

Je la regardais, troublé de son attitude envers moi. Mon sourire se détériorait d’un coup, me trouvant de plus en plus ridicule.

D’avoir cru qu’elle aurait la gentillesse de s’arrêter un moment et apprécier ce que je lui avais apporter. Ma bonne volonté de lui offrir un instant de répit. Baisser ma garde…

Et qui sait…discuter convenablement. Reprendre cette discussion que nous avions eu, il y a à peine 48 heures. L’avait-elle complètement oublier ?

Je peux comprendre que ce scandale pouvait la rendre irritable, mais de là à me montrer directement la sortie ?

Elle n’avait même pas remarqué son latte et les pâtisseries…

Au point de vouloir lui obéir et fuir le plus loin possible ayant cette sensation désagréable au travers le corps…

Je m’y attendais pas. Pas comme cela. Aussi froidement…

Devais-je accuser ce potin de l’avoir transformé ou était-ce vraiment la manière dont elle me voyait…? Un être qui la dérangeait, dont elle souhaitait le voir disparaître de sa vue ?

Déçu, mais ayant encore de la volonté, je la regardant s’installer pour une autre journée d’angoisse…

Le sarcasme et mes pitreries étaient rendez-vous dans le but de lui dévoiler mes intentions cachant ainsi ma sensibilité de son attitude terne envers moi.

“ Bon matin Wyatt ! Comment vas-tu aujourd’hui ?”

“ Ohhhh, mais je vais bien, Jade ! C’est très gentil à toi de me le demander. “

“ Mais dis-moi, Wyatt ; pourquoi es-tu dans mon bureau, si tôt ce matin ?”

“ Bonne question, Jade ! Et bien, je m’inquiétais à ton sujet depuis 2 jours, vois-tu ? Au point d’avoir du mal à dormir…Alors, je voulais juste bien faire…Je me suis dit qu’un bon latte et des petites pâtisserie de ton café préféré te remonterais le moral t’obligeant à t’asseoir un moment et relaxer en ma compagnie…Prêt à t’écouter…” disais-je en glissant rapidement le latte. Pour, ensuite, me pencher sur ce bureau de luxe pour prendre le petit sac dans ma main avant de le laisser tomber tout près de la boisson chaude.

“ Je ne voulais rien d’autre que cela, Mademoiselle Monroe....mais si ma présence vous dérange...” ajoutais-je sèchement devant son visage au-dessus de ces deux petites attentions dont j’avais l’impatience de lui offrir, il y a quelques instants à peine…

Je me redressais d'un coup. Je reprenais aussitôt mon café noir et mon sac, prêt à franchir cette putain de porte, insulté, mais surtout blessé…

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@ Invité

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Ven 22 Jan - 15:06

we all stumble around in the dark -- @Wyatt Gunn

Toute sa vie ne tient qu’à un fil,
et le fil est fébrile,
fragile,
à la merci,
d’un simple article,
d’un pauvre magazine.

Toute sa vie,
tout ce qu’elle a construit,
tout ce qu’elle a pu réaliser,
durant toutes ces années,
tout peut partir en fumée.

C’est le revers de la médaille. Le danger de tous les châteaux de cartes. Une simple brise inhabituelle peut prendre des allures de tempêtes. Et, en rafales, tout peut s’effondrer d’un seul éclat. Tout ce qu’elle a développé, tout ce qu’elle a créé, peut s’écrouler. Elle n’a pas un métier banal, Jade. Son métier, c’est son image. C’est l’impression qu’elle renvoie. C’est celle qu’elle paraît,  aux yeux de tous ces gens qui peuvent l’aduler, puis subitement la détester. On pourrait croire que, depuis tout ce temps, l’empire qu’elle a bâti est solide. Mais ce serait naïf, ce serait même stupide. La vérité, c’est qu’elle joue les funambules depuis toujours sur ce fil. Et qu’elle risque, à tout moment, de perdre l’équilibre.

Mais ils ne savent pas,
ils ne réalisent pas,
ils ne soupçonnent pas.

Les gens ne se rendent pas compte que le cadeau qu’elle semble avoir de la vie est empoisonné. Infecté de tous les dangers qui pourraient la faire plier. Infectée, peut-être l’est, elle aussi, trop submergée par une folie devenue sa vie. Elle n’a aucun recul, elle est sous-tension, elle est surtout perdue. Elle a peur de tout perdre. Peur de perdre sa réputation et son prestige, peur de décevoir sa famille, peur de le perdre, lui. Elle est incapable de mettre de l’ordre dans ses idées. Avec Hassan, quand l’article est tombé, elle y est un peu plus arrivée. Mais depuis cette réunion, tout est remis en question. Elle ne sait plus, si elle doit mentir ou avouer. Si elle doit admettre, juste, la vérité. Non, tout sauf cela. Jade Monroe ne peut pas prétendre à une simple liaison avec un amant. Sa communauté a une vision bien trop lisse, bien trop pure, de l’influenceuse. Elle est suivie par des mômes, des gamines qui la prennent comme modèles. Elle se doit, rien que pour elle, d’être parfaite. Irréprochable en tous points. Mais, pas prête pour autant, à faire semblant. Elle ne sait pas ce qu’elle doit faire, elle ne veut plus se torturer. Elle ne veut plus y penser. Juste, pour quelques heures, elle veut s’enfermer dans son bureau et travailler. Travailler, c’est la seule chose qu’elle n’a jamais demandé. Travailler pour évacuer. Travailler pour oublier.

Mais elle ne s’attend pas à une présence.

Elle ne s’attend pas à sa présence.

L’intrusion de Wyatt dans son espace personnel ne l’enchante pas. Déjà, en temps normal, elle n’apprécierait pas. Son bureau, il est à elle. Il regorge de ses idées, ses envies, ses projets prochains. Il est aussi son lieu d’accalmie, celui où elle trouve refuge. Mais peut-être que, un autre jour, elle aurait pu l’encaisser. Elle aurait pu se contenter de lui faire une remarque sur cette effraction inopinée, puis lui demander en quoi elle peut l’aider. Mais pas aujourd’hui. Vraiment pas aujourd’hui. Ses nerfs sont mis à rude épreuve depuis vingt-quatre heures. Elle n’a pas avalé quoi que ce soit, l’appétit déjà fluctuant d’ordinaire, se révélant encore plus amoindri. C’est tout juste si elle a pu trouver le sommeil cette nuit. Alors… non, elle n’a ni la patience, ni l’envie de discuter avec un employé qui s’immisce dans son bureau sans qu’elle ne l’y ait invité. Sans attendre, tout en déposant ses affaires dans un geste automatique, la femme d’affaires fait comprendre à son interlocuteur qu’il n’est pas le bienvenu. Toutefois, elle ne s’attend pas à une réaction aussi impertinente, aussi irrévérencieuse que celle de Wyatt. Les prunelles sombres de l’ébène le fixent alors qu’il se lance dans son petit numéro. – Tu es en train de dépasser les limites, Wyatt. Il l’imite, il la provoque, il s’offusque alors qu’il n’a rien à faire dans ses bureaux. Mais, poursuivant sur sa lancée, il lui apprend s’être inquiété. Avoir emmené des pâtisseries, un café. Si l’attention aurait pu la toucher, la princesse est cette fois agacée. Irascible, sur les nerfs, elle n’a pas le temps pour ces gamineries. Elle a la sensation de se trouver face à un enfant en plein caprice. – Je crois rêver. elle laisse échapper en le voyant agacé. Il oublie à qui il s’adresse, il oublie qu’il est face à son employeur. Il oublie qu’il se trouve dans son bureau sans qu’elle ne l’y ait autorisé. Et, surtout, il oublie qu’elle ne lui a rien demandé. Mais, n’en faisant qu’à sa tête, le téméraire ne lui laisse même pas l’occasion de véritablement rétorquer. Il tourne les talons, avec impolitesse, sans qu’elle ne puisse répondre. – Oui, tu as raison : il vaut vraiment mieux pour toi que tu t’en ailles. elle siffle, le timbre qui pique. Déjà dans un piteux état, il vient de la mettre en colère. Elle allume son ordinateur sans rien ajouter, prête à le laisser s’en aller. Elle n’a pas la moindre envie de le retenir. D’une conversation, là tout de suite, ne ressortirait certainement que le pire.
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Dim 31 Jan - 4:35
Je t'en prie, dis-moi.Jade & Wyatt
J’ai un caractère de cul.

Je ne m’en cache pas. Je l’admets…

J’ai tendance à foncer et dire ce que je pense. Ce qui me dérange et ce pourquoi je me défends. Je n’ai aucun problème à être une personne de type sans filtre. Quoi qu’il est souvent facile d’avoir une gifle en retour.

Des gifles, j’en ai eu et la plupart, je peux comprendre pourquoi.

Toutefois, il y en a quelque unes dont je me demande la raison…Ce pourquoi il y a autant d’injustice ou de méchanceté envers moi.

Je m’étais simplement assis là, sur cette chaise l’attendant impatiemment. Prêt à lui offrit cette boisson chaude et ces pâtisseries que j’avais choisie avec minutie. Moi qui n’était pas aussi méticuleux dans la vie, pour une princesse, j’avais pris le temps de m’informer sur chacun de ces trucs dans la vitrine. Prendre celui qui allait lui faire plaisir…

Car, je…je voulais lui faire plaisir. La faire sourire…

Retrouver ce sourire étincelant que j’avais eu la chance de voir dans ce studio, il y a deux jours à peine.

Mais, on dirait que cette soirée n’avait jamais existé. Que tout n’avait été que mirage, étant le seul à m’en rappeler. Le seul à en avoir apprécier ces doux instants…

Surtout ce regard sur moi. Cette hésitation qui s’est conclue à un pure baiser passionné. Ces bras se serrer autour de moi. La possibilité de la toucher. Sentir son parfum de si près. Il fallait être fou pour l’oublier…

Dire que j’avais même mis ma plus belle chemise pour être sur de ne pas paraître trop…négligé dans ce bureau de luxe.

Et pourtant, la princesse s’en foutait royalement de moi…m’accordant aucune attention.

Que du mépris et des reproches…

Oui, j’ai pété un câble usant de sarcasme…ne voyant qu’un mur devant moi. Un mur terne qui faisant exprès de paraître aussi dure et méchant avec moi.

Elle avait donc tout effacé. Elle avait remis sa couronne et reprit ces manières me regardant de haut. Elle voyait cela comme une intrusion dans son intimité, alors que je voyais simplement une bonne action dans ce temps gris…

Décidément, pour elle, j’étais rien…qu’un être nuisible dans sa matinée, dont il fallait se débarrasser le plus vite possible. Moi qui s’était inquiété pour elle, j’étais le roi des idiots…

Si stupide…d’avoir cru que…

J’étais fait dure, mais cette attitude de princesse me faisait quand même du mal…voulant quitter son royaume au plus vite…

Mais ayant un caractère de cul…

“ …Alors, je…je dépasse les limites ?…Et ce tendre baiser, l’autre soir, c’était quoi ? “ osais-je dire, le regard droit sur elle et hochant la tête refusant de me mettre toute cette culpabilité sur le dos.

Silence…je le laissais planner dans la pièce attendant une réaction de sa part. Qu’elle se rend compte de sa bévue d’oser me reprocher cette intrusion alors qu’elle avait fait pire selon ces soit disant règles établies…

Tenant mon café et mon sac, j’avais entrepris quelques pas en direction de sa porte, ne voulant pas en ajouter d’avantage. J’avais peut-être gâché sa matinée, mais je ne voulais pas gâcher la mienne d’avantage…

Par contre, ayant la possibilité de lui parler, d’avoir ce moment de solitude avec elle, je ne pouvais pas en terminer là.

Et pour cela, je me devais de baisser ma garder et lui parler franchement.

Tout bas, presque dans un murmure:

“ Écoute…je…Je voulais juste…Je voulais juste bien faire, tu sais ?  Tu sembles passer un sale quart d’heure à cause de ce magazine de mensonge de merde. Alors, je… je croyais que…qu’en venant tôt…t’offrir un petit réconfortant…te ferait plaisir, même du bien…“

Je baissais la tête plongeant mon regard dans la noirceur de mon café encore chaud. J’essayais de m’en sortir sentant la tension qui s’installait entre nous.

“ J’ai…j’ai été capable de retenir le nom compliqué de ta pâtisserie préférée…Euh…tu l’avais mentionné quelque fois à ton assistante… J’avais…j’avais jamais vu autant de confiserie dans une boulangerie…(petit rire).” disais-je tentant de feigner un sourire.

Tenter de me rattraper avec l’humour était un peu risqué…

“ Voilà…Alors, ne sois pas fâchée contre Anna…, d’accord ? C’est moi qui a insisté pour qu’elle m’ouvre la porte…”

Je hochais la tête comprenant rapidement que c’était déjà de trop tard. Que je dépassais le temps qu’elle pouvait m’accorder. Je me dépêchais donc de quitter cette pièce…


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Ven 5 Fév - 20:37

we all stumble around in the dark -- @Wyatt Gunn

Peut-être qu’il voulait être présent pour elle,
peut-être qu’il voulait seulement lui offrir son soutien,
peut-être qu’il voulait aussi lui apporter son aide,

Peut-être qu’il était bien attentionné envers elle, Wyatt, mais elle est sur les nerfs. Trop éreintée, trop ravagée par tout ce qui est en train de lui arriver pour penser. Pour voir les choses avec clarté. Pour remarquer, même, les douceurs qu’il a pu lui apporter. Elle n’est pas en état, pas en état de le recevoir. Mais, la lassitude asséchée par toutes les heures qui viennent de s’écouler se transforme vite, trop vite, en colère insoupçonnée. Elle n’est pas une fille calme, Jade. Elle en a l’air, elle en a l’image, l’image de la princesse, bien sous tous rapports, quand la vérité est tout autre. Elle s’emporte facilement, ses émotions peuvent la submerger au point de la faire imploser. C’est bien pour cette raison qu’elle cherche la solitude dans le réconfort de son travail. Parce que, aujourd’hui, elle est encore dans un bien pire état. Les nerfs à vif, elle est à fleur de peau. Comme un incendie qui pourrait prendre vie, elle est ce brasier prêt à s’enflammer.

Et Wyatt est l’allumette qui pourrait tout déclencher.

Elle ne comprend pas comment il peut oser. Comment il peut oser s’adresser à elle, de cette manière. Comment il peut oser lui faire ce petit manège. Comment il peut lui en vouloir, même, de réagir avec agacement quand il prend autant de libertés. Plus que son intrusion première, c’est cette colère qui émane du technicien qu’a bien du mal à encaisser la femme d’affaires. Elle oublie le baiser, elle oublie le rapprochement inopiné. Il est cet employé qui dépasse les limites qu’il n’est pas autorisé à franchir. Rien de plus, rien de moins. Elle ne s’attend pas à l’entendre évoquer soudain, cet instant qu’ils ont partagé ; ce baiser qu’elle a initié. Les lippes pourpres de la Turque s’entrouvrent de surprise, alors qu’il rappelle comme ils ont déjà dépassé les limites. – Je te parle de la manière dont tu t’adresses à moi. Tu me manques de respect. Il oublie qui elle est. Croit-il que, parce que leurs lèvres se sont scellées, il a le droit d’omettre un quelconque respect ? Croit-il qu’il est devenu intime avec elle, suffisamment pour venir s’immiscer dans son bureau, lui apporter de l’aide, et se mettre en colère quand elle lui rappelle qu’ici n’est pas sa place ? Croit-il, simplement, qu’elle a besoin de ça ? Là, maintenant, tout de suite.

Et tu commences à vriller,
tu commences à sentir le feu s’échapper,
tu sens que tu vas t’embraser,
quand il continue de te provoquer.


Les noisettes se sont naturellement assombries alors qu’elle le fixe. Sans ciller, elle soutient les prunelles de son interlocuteur alors qu’elle l’invite à s’en aller. Elle ne veut pas discuter avec lui, elle n’a pas le temps ou l’énergie. Elle n’a vraiment pas la force d’éviter un conflit. Et son but n’est pas de se quereller avec lui. Mais elle a encore moins envie d’évoquer ce baiser.

Ce baiser… il était une erreur.
Un égarement.
Une absurdité.

Une envie.

Aussitôt achevée, aussitôt réprimée. Elle veut juste l’oublier. Mais il ne semble pas décidé à s’en aller. Il s’évertue à lui expliquer qu’il voulait juste être à ses côtés. Une inspiration qu’elle prend, la beauté Orientale essaie de garder son calme. Elle ne passe pas seulement un mauvais moment, elle vit l’enfer depuis deux jours entiers. Elle pourrait tout perdre, tout ce qu’elle a passé sa vie entière à construire. Le silence qui s’installe, elle le laisse pourtant terminer. Il paraît prêt à s’en aller quand, enfin, c’est elle qui choisit de réagir. – Je ne peux rien avaler quand je suis angoissée. Constat loin d’être anodin, chez la princesse, victime de troubles alimentaires, de cette anorexique qu’elle ne contrôle guère. Mais c’est aussi sa façon de lui faire comprendre qu’elle ne va pas si bien. Un soupir qu’elle échappe, elle recule lentement son siège pour se lever à hauteur de Wyatt. – Je ne voulais pas te blesser. Je suis à cran depuis deux jours. Je ne suis pas en état pour être courtoise avec qui que ce soit. Et c’est pour cette raison qu’elle s’isole autant depuis la veille ; pour cette raison qu’elle vient travailler, si tôt,  s’enfermer dans ce bureau, dans l’espoir de ne croiser personne. Elle passe fébrilement la main dans sa chevelure impeccable, avant d’oser relever ses opales vers Wyatt. – Il ne vaut mieux pas me parler dans ces moments. Et pourtant. C’est la solitude qu’elle cherche tant à obtenir qui la bouffe. Qui la tue. À petits feux, ça la tue.
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Ven 12 Fév - 21:23
Je t'en prie, dis-moi.Jade & Wyatt
Moi et mes idées…

Emporté par une vague trop grande qui m’a complètement noyé dans le désir de…de la rendre heureuse.

Personne n’aime sentir une tension. Une mauvaise énergie qui plane et qui rendent les gens imprévisibles. Devoir constamment marcher sur des oeufs n’aident en rien à amélioré la situation. Au contraire, on a tendance à empirer les choses par le stress ou la maladresse.

C’était ce qui se passait depuis 2 jours. Sa majesté à reçue une mauvaise nouvelle et tout le royaume en payait le prix. Des employés stressés courant dans tous les sens cherchant un moyen d’atténuer la pagaille dans le studio.

Et pourquoi ? Pour une simple et stupide article dans un magazine à potin.

Je ne suis pas au courant de tout. Je ne veux pas trop m’immiscer, non plus. Ce n’est pas mon univers. Et à vrai dire, je ne voudrais pas y entrer.

Un monde faux où la parure et l’argent les dirigent ou plutôt; les contrôle. Quand la réputation est compté au nombre de sourire et au chiffre dans le compte en banque. Monde où la moindre erreur vous ruine à tout jamais.

C’est terriblement beau en apparence. On souhaiterait tant y participer, mais une fois à l’intérieur, c’est la jungle. Tous veulent le part du gâteau et n’hésiteront pas à pousser, trahir, anéantir qui que ce soi pour l’atteindre. Car, on peut tenter de garder ces valeurs et le respect d’autrui. Bien des gens semblent, au premier plan, y arriver avec cette carte, mais je crains, qu’encore là, ceux-ci nous cachent bien des choses. Nous faire croire que la vie est belle, alors qu’ils fondent en larmes dès la fermeture du rideau.

Mon univers n’est pas mieux, je l’admets. Même qu’il est similaire. La seule différence est qu’il est sans filtre, sans glamour…Pas de surprise.

Dans la vérité toute cru…

Et la vérité est que je m’inquiétais pour elle.

De la voir aussi atteinte, aussi perturbée sans vouloir en discuter…

Elle était complètement fermée sur elle-même, me voyant comme élément perturbateur. Alors, qu’au fond, je ne voulais que la soutenir.

“ …C’est pas à la patronne avec qui je tiens à discuter…”

Difficile de la saisir quand on constate qu’on s’adresse à deux personnes. Deux personnalités. L’une tient tête à l’autre. La personnalité entrepreneuse. Celle qui veut mener à bien à sa réputation, par tous les moyens l’obligeant à garder une distance de toute nuisance.

Et l’autre, celle dont j’ai eu la chance ce voir, il y a 2 jours à peine, lumineuse, souriante et amusante. Celle dont je voudrais tant voir plus souvent. La libérer de cette prison du monde de l’apparence.

Elle a peur de sortir, de se montrer. Peur de tâcher cette réputation qu’elle a tant travailler; mais est-elle heureuse ? Qu’est-ce que cela lui rapporte si arrivé au sommet, elle est aussi…triste ?

Ce n’était pas la patronne qui m’avait arrêté dans mon élan…

Cette sensibilité venait d’ailleurs…montrant cette partie d’elle qu’elle cache à bien des gens. Déjà avouer son état était un grand pas en avant. À moi, en plus…

“ Et pourtant…on veut tous simplement ton bien...”

Étrangement, en me retournant, en voyant son regard, j’observais quelque chose...

De l’aide…Elle avait besoin d’aide. Évacuer tout ce stress, cette mauvaise énergie qui l’écrase et qui la rend aussi…irritée.

Je ne disais rien. Je ne faisais qu’hocher la tête afin de pardonner sa mauvaise réaction en mon égard. Ma main tambourinait sur le dossier de cette chaise de cuir pour combler ce silence malaisant. Disons que je cherchais une façon d’être utile, de l’aider sans nécessaire agir en psychologie.

Agir à ma manière…Je posais mes yeux sur mon sac.

Une étincelle. Une idée de génie me venait…

“…On est pas obliger de parler, tu sais…, mais tu ne peux pas rester tendu comme cela. Faut que ça sorte.”

Deux gants de boxe sur le coin du bureau. Je venais de les sortir de mon sac.

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Dim 28 Fév - 19:16

we all stumble around in the dark -- @Wyatt Gunn

La patronne.
C’est ce qu’elle est, Jade,
la patronne de ce royaume,
de ce château de cartes,
de ce bel empire qui pourrait dégringoler,
de tout ce monde qui pourrait s’effondrer.

Jade, contrairement à ce que l’on pourrait croire, ne pense pas qu’à elle. Il n’y a pas que la couronne qu’elle pourrait perdre. Non, dans sa tête, il y a encore tant d’autres préoccupations, autant qu’il y a de personnes qui comptent sur elle. Tous ceux qui travaillent avec elle, depuis peu ou depuis des années, tous ces gens qui ont misé sur elle et qui pourraient le regretter. Des plus fortunés, aux plus aguerris, des   maîtres de leur branche aux plus petits employés. Qu’elle perde son prestige, et c’est autant de photographes, techniciens, maquilleurs, stylistes ou avocats qui pourraient en pâtir. Elle a toute cette responsabilité-là sur ces épaules aussi. Et cela peut faire beaucoup. Cela peut faire trop, pour une seule personne.

Même si cette personne est Jade Monroe.

Agacée dans un premier temps par le manque de respect de son employé, la belle héritière finit par se sentir déroutée. Déroutée quand il évoque ce baiser. Déroutée quand il évoque, à demi-mots, cette autre personne qu’elle est. Plus que l’employeur, elle le devine, il parle d’elle, elle tout entière. Elle, quand elle n’est pas qu’une image, la Jade qui est elle-même. Seulement elle n’est pas prête à se révéler si facilement, moins encore en ce moment. S’il lui est déjà difficile de se livrer d’ordinaire, c’est encore plus compliqué de le faire, alors qu’elle est submergée par cette peur de tout perdre. – C’est pourtant ce que je suis, Wyatt. elle fait remarquer, candidement, comme si elle ne comprenait pas ce qu’il veut lui signifier. Comme si elle ne saisissait pas, qu’il fait appel à celle qu’il a pu tout juste entrevoir. Glissant d’un geste fébrile la main dans sa chevelure impeccable, elle laisse retomber une mèche de cheveux alors qu’elle tente de lui expliquer, comme elle peut, que ce n’est pas le moment de lui parler. Pas le moment pour elle de se confier. Pourtant c’est ce qu’elle fait, légèrement, sans en avoir l’air. Elle laisse apparaître cette fragilité qu’elle réfute au commun des mortels. Un instant, devant les mots bienveillants mais si naïfs de son employé, elle se perd dans le silence. Autant que dans ses grands yeux envoûtants. – Si seulement c’était vrai. elle murmure, la voix à peine audible, presque davantage pour elle-même que pour lui. Non, tout le monde ne veut pas son bien. Même dans son équipe, elle le sait, elle s’en doute, certains n’attendent que sa chute. La jalousie ou bien l’envie, la haine pour celle qui – ils pensent à tort – les méprise, ils ont mille raisons de vouloir la voir vaincue. Mais elle sait, elle est persuadée, que ce n’est pas le cas de l’homme qui lui fait face.

Il n’est pas comme ça, Wyatt.

Elle pense que c’est terminé ; qu’il va s’en aller. Mais, au dernier moment, il la surprend, avec cette proposition étonnante. Les prunelles sombres s’écarquillent de surprise quand elles se posent sur ces deux gants de boxe posés sur son bureau. C’est ce qu’il lui propose… de la boxe ?   – Je ne suis pas sûre que… Mais il la coupe dans son élan, dans son refus sans doute anticipé par son interlocuteur. Pour la première fois, il déclenche un sourire de la part de l’influenceuse. – Tu es plutôt têtu, toi. elle remarque, simple constat qu’elle se fait à haute voix. Un brin déboussolée, elle ne sait pas réellement quelle réaction adopter. – Et tu veux faire cela… ici ? Je ne suis pas certaine que ce soit l’endroit approprié. Ni même, qu’elle soit la personne appropriée. Elle n’est pas du genre à se salir les mains, Jade, elle a les mots tranchants mais pas les gestes. Et, peut-être aussi, il lui est trop difficile de manifester ses émotions d’une quelconque manière.
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Mer 10 Mar - 5:07
Je t'en prie, dis-moi.Jade & Wyatt
Le retour de Wyatt; le clown.

Je hochais de la tête avec un grand sourire. Malgré la situation tendue, j’osais même rajouter cette index qui valsait de gauche à droite appuyant mon refus de croire à cette affirmation de sa part.

Elle avait le nez collé sur son oeuvre se concentrant que sur une zone précise: le patronat. Si sa majesté arrivait à reculer de quelques pas, elle constaterait l’ampleur de ce qu’elle est. De tout le royaume qui lui appartient en tant que personne. Pour le moment, c’était difficile de voir autrement lorsque quelqu’un ose s’attaquer à sa réputation.

Mais, je ne croyais pas que c’était la bonne attitude à employer. De s’enfermer comme cela et rester avec soi-même. Je le savais très bien, car cela m’arrivait souvent de le faire et…je n’ai jamais eu de bon résultat. Il avait fallu que quelqu’un s’en mêle…

Donc, j’osais m’en mêler en retour…

“ …Oh non, non, non…Tu n’es pas juste cela. Tu es beaucoup plus que cela, ma chère…” gardant ce sourire sur mon visage taquin, mes mains appuyés sur le rebord du bureau.

Même si cela pouvait dire bien des choses, que je venais peut-être de glisser subtilement une douceur en son égard, je ne bronchais pas de ma volonté à la sortir de cette noirceur. Je la regardais afin de voir sa réaction. Espérer que cette demoiselle comprenne qu’elle a une équipe derrière elle.

Pour cela, il faut qu’elle y fasse confiance…

J’ai été peut-être trop rose dans mes paroles. Elle n’avait pas tord.

À ces mots, je changeais totalement de posture en prenant place confortablement sur la chaise de l’invité.

“…D’accord, j’exagère peut-être…, tu as raison. Il faut être réaliste. Ce n’est pas tout le monde qui veut ton bien…Il y a sans doute de tes employés qui ne sont pas très ravies de se lever le matin et venir travailler pour toi, parce que probablement que tu ne leur a jamais adressé la parole depuis qu’ils sont ici. Peut-être des concurrents qui sont jaloux de ton succès et n’attendent la moindre erreur de ta part pour saisir ta place. Ou encore des putains de paparazzis ringards qui se font un plaisir de créer des torchons comme cela dans le seul but d’avoir l’attention se foutant du mal qu’ils font.” disais-je en montant légèrement le ton, tout aussi mécontent de l’attitude de ces profiteurs. J’avais même pris ce magazine dans mes mains pour le balancer d’un coup sur le bureau.

J’étais dure, voir vulgaire d’un coup, mais il fallait bien réveiller la conscience de sa majesté qui était littéralement en train de sombrer.

“ Des trous du cul, il y en a partout et il en aura toujours qui hésiteront pas à te descendre pour se remonter. C’est chiant, mais c’est dans le monde dans laquelle on vit…Rien est facile. Sois on se couche et on accepte la défaite, sois on se bat pour leur prouver qu’ils ont eu tord d’avoir oser se frotter à toi. Ne te laisses pas abattre pour un torchon qui ne veut rien dire. Tu sais, toi, que c’est faux tout cela, non ? Alors, on va se battre…et les faire chier en retour en te montrant plus forte qu’eux. Tu vas passer au travers.”

Je n’ai pas été à l’école très longtemps, mais j’ai eu bien des leçons de vie. Et, j’étais très fier d’avoir été capable de dire ces mots pour l’encourager, essayer remonter le moral. Mes gants de boxe sur le bureau ne faisant que mettre la cerise sur le sunday l’invitant vraiment à se battre, à sortir tout ce “méchant” qui lui embrouille l’esprit.

Je m’avançais sur le rebord de la chaise, le regard droit, directement sur elle avec ce sourire diabolique.

“ …Très…têtu. Surtout quand je sais que j’ai raison et….que je veux ton bien.”

Mon sourire malicieux disparaissait tout bonnement, devenant drôlement sérieux tout à coup. Ma réplique était spontané et tendrement sincère. Une petite timidité qui me prenait de toute part m’obligeant à me lever et espérer retrouver mon côté clown qui me permettait d’agir avec autant d’aisance.

“ Je ne vois pas d’autre endroit, à moins que vous connaissez un gym tout près pour vous permettre de vous changez et vous pratiquer en toute aisance, ma chère ?”

Je lui tendais mes gants et mes bandes de boxes. Je tenais quand même à la santé de ces mains.

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Mer 17 Mar - 22:32

we all stumble around in the dark -- @Wyatt Gunn

Tu n’es pas juste cela,
tu es beaucoup plus que cela.


Les mots la troublent. Plus que de coutume. Elle ne sait pas, Jade, si c’est la lassitude, l’épuisement à force de se battre pour un empire que trop de personnes rêvent de voir déchu. Elle ne sait plus où elle en est. À trop devoir constamment garder les apparences intactes, elle en a oublié qui elle est, Jade. Ou peut-être juste qu’elle est trop éreintée par les derniers jours qu’elle vient d’endurer. Elle n’a plus les idées claires, c’est certainement cela. C’est ce qu’elle a envie de croire en tout cas. Mais c’est sans compter sur le double-sens qu’elle entend dans les paroles de son interlocuteur. Elle se demande s’il évoque réellement la personne qu’elle est en règle générale… ou bien ce qu’elle représente pour Wyatt. Elle pense encore une fois, une fois de trop, à ce baiser qu’ils ont partagé. Elle sent ses joues s’enflammer mais détourne les opales sans rien ajouter, le silence pour se protéger, quand il veut seulement la taquiner.

Elle n’est pas facile à approcher,
la princesse,
elle est comme un animal blessé que l’on essaie d’apprivoiser,
et Wyatt, il essaie,
pour de vrai.

Il tente même de la réconforter. Un petit sourire en coin sur les lèvres, la poupée orientale apprécie ses efforts pour la soulager. Mais il ne tarde pas à admettre la vérité. – Ça fait quand même beaucoup de personnes. qu’elle ne peut s’empêcher de relever, quoique plus amusée qu’affligée. Elle connaît les travers de la célébrité, l’influenceuse, il y a longtemps qu’elle les a acceptés. Elle survivra, elle le sait. Il n’est nul question de craquer psychologiquement, elle se doit d’affronter les choses avec calme et assurance. Mais peut-être justement les affronte-t-elle trop posément, peut-être devrait-elle céder pour de bon à ses émotions, pour en espérer la libération. Elle n’est simplement pas prête à l’admettre, la femme d’affaires, trop habituée qu’elle est à garder tout pour elle. En cet instant, c’est sur son technicien qu’elle se concentre alors qu’il se met en colère, une colère plutôt saine, bien plus que son mutisme à elle, bien trop perpétuel. Les iris obscurs le scrutent, sans un mot, le cœur qui se fait plus lourd. Elle ne sourit plus, Jade, elle encaisse la réalité, aussi douloureuse qu’elle puisse se révéler. Elle se mordille la lippe, l’air un peu fébrile, toujours mutique tandis que lui poursuit. Les mots tranchants de Wyatt la mettraient mal à l’aise s’ils n’étaient pas si proches de la vérité. Elle déglutit difficilement avant d’avouer d’un timbre un peu moins assuré, moins confiante qu’à l’accoutumée. – Je sais tout ça, Wyatt, c’est ce que j’essaie de faire, figure-toi. Elle continue d’aller travailler, affronter les regards inquisiteurs ou réprobateurs, elle continue de tout supporter sans flancher. N’est-ce pas bien assez ? Visiblement pas pour son aventure d’une nuit qui choisit de la défier. C’est dans un combat de boxe qu’il veut l’entraîner. L’a-t-il seulement bien regardée ? Le sourcil qui se relève, la belle héritière le fixe avec cet air circonspect, pas prête à si facilement céder. Mais il insiste et poursuit, si sûr de lui. Elle lève un instant les yeux vers le ciel, songeuse, avant de les reposer sur ses prunelles. Elle se perd un bref instant dans les deux océans purs qui lui font face, tentant de se faire à l’idée de lâcher du lest, pour enfin lui faire confiance.

C’est, plus que ses mots,
ce regard si tendre, qui a raison de la Monroe.

– Bien. qu’elle accepte, sobrement, enfin. Elle se redresse sans rien ajouter, saisit les deux gants pour se diriger jusqu’à la porte, avant de tourner la tête vers son employé. – Suis-moi. C’est sans davantage d’explication que l’auto-entrepreneuse commence à avancer dans les couloirs. Le bâtiment est immense, plus encore qu’il n’en a l’air. La plupart des personnes engagées par son entreprise n’ont pas conscience de tous les lieux qui s’y trouvent. C’est dans un coin privilégié, réservé à son équipe de proximité, qu’elle entraîne son plus récent employé. Une dernière porte qu’elle ferme après leur passage, les voilà dans la salle de sport de l’entreprise. Il y a plusieurs machines, de quoi s’entraîner, le matériel de musculation, et toutes ces autres choses dont elle a l’habitude. Mais il y a aussi ce coin reculé, où elle ne met jamais les pieds. Plusieurs sacs de boxe à leur disposition, elle ne les a même jamais essayés. Elle retire ses escarpins quand ils arrivent sur le sol en mousse. – Alors, tu me montres ce que je suis censée faire ? qu’elle demande, de cette voix assurée, ce sourire confiant, alors qu’elle se sent si peu à l’aise en vérité dans cette ambiance. C’est l’un de ses jardins secrets, l’une de ses antres cachées, qu’elle choisit de lui dévoiler ; pour mieux les partager, mieux en profiter, à ses côtés.
(c) calaveras.

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Mer 24 Mar - 5:36
Je t'en prie, dis-moi.Jade & Wyatt
Au diable les gants blancs…

Ce n’est pas le moment d’employer la courtoisie pour voir l’heure juste face à cette situation. Il fallait être clair et précis. J’avoue que j’ai utilisé des mots très vulgaires pour faire valoir mes points, mon opinion face au problème, mais je ne le regrettais pas de l’avoir fait.

Tout simplement parce que c’était la vérité. La manière dont je pensais de ces gens malhonnêtes qui ne pensaient qu’à provoquer, voir insulter des gens qui ont du succès; qui ont réussis.

«  Peut-être, mais sois que tu les ignores ou tu les confrontes pour les faire taire… »

Jade n’était peut-être pas blanc comme neige. J’ignore si elle avait des tords face à cette merde, mais peut importe, ce n’était pas une manière décente de d'agir envers cette entrepreneuse…

En quoi la vie privée de cette demoiselle est nécessaire de dévoiler au grand jour ? Notre quotidien, à nous, reste le même. On continue de mener notre vie et elle la sienne. Qu’elle a des goûts particuliers, des manies ou des relations de tout genre; on s’en fou. Mon père m’a toujours enseigné à ne pas souhaiter le mal des autres, alors c’est encore plus dégueulasse de se servir de la vie des autres pour s’enrichir. Faire vendre des putains de magazine.

Agissant toujours en pitre, j’osais m’accroupir devant le bureau pour y poser que mon menton sur le rebord. Je lui murmurais tout bas, tel un secret:

« ….Hummm, ce que je vois, en ce moment, c’est une ravissante demoiselle qui est sur le point de craquer parce qu’elle en a beaucoup sur ces épaules. Sauf qu’elle garde tout cela en dedans, en parlant à personne…et ne veut que personne l’aide, croyant qu’elle peut faire tout, toute seule…Il faudrait qu’elle fasse confiance un peu à ceux qui lui tendent la main, tu ne crois pas ? »

Pour en être arriver jusqu’ici, elle a, sans doute, affronter d’autre tempête, mais celle-ci semblait être rude. Celle où, pour elle, tout s’écroule. Ne pas toucher à sa vie professionnelle, mais sa vie privée. La goutte de trop. Un point sensible où peut de gens osent toucher. Seuls les irrespectueux, les langues sales s’amusent. Ceux qui ne méritent pas notre admiration.

Ce pourquoi il fallait s’opposer et se battre. Ne pas s’écraser.

Il fallait être idiot pour ne pas remarquer son état. Cette énergie noir qui était en train d’aspirer la moindre lumière dans son regard. Le peu d’espoir de voir la fin de cette saga. De retrouver le calme.

Il y en avait trop. Trop dans son être, dans son esprit…Comme la parole ne semblait pas être sa tasse de thé, je ne voyais donc qu’une solution…

Une solution que je connaissais bien étant, moi-même un expert du silence…, mais aussi de l’empathie.

Je n’aimais pas ce que je voyais. Cet air si triste et découragée comme si elle voulait tout abandonner. Lâcher prise de son succès, alors qu’elle atteignait la reconnaissance qu’elle désirait tant. Allait-elle vraiment tout jeter pour un stupide éditeur de torchon…?!

Non…

Ne pas la laisser seule dans ce marasme. Avoir l’intention de l’en sortir…Avec une manière peut-être drastique, mais efficace.

C’était totalement improvisé de ma part. L’idée farfelue faisait dessiner une interrogation de sa part. Elle ne voyait peut-être pas le lien avec son découragement, mais il y en avait un.

Expulser cette noirceur pour ramener l’énergie positive par l’exercice. Ramener sa confiance par une nouvelle activité. Ramener son sourire par la fierté d’avoir accomplie un défi.

J’allais l’entraîner…du mieux que je pouvais le faire, parce que je voulais le faire.

Il suffit qu’elle accepte...

La surprise de la voir prendre mes gants, mais aussi m’inviter à la suivre à l’extérieur de son bureau. C’était maintenant moi qui avait un doute me demandant bien où elle allait me conduire. Me réservait-elle une surprise…Bonne ou mauvaise, il n’était pas question que je refuse. Après tout, je suis le responsable de cette idée d’entraînement.

Je prenais rapidement mon sac et mon café pour me rendre dans des corridors dont je n’avais encore jamais mis les pieds. Une section isolée du reste du bâtiment. Je regardais attentivement tout autour de moi, étonné de cette zone inconnue, mais aussi très bien décoré, voir luxueuse. Je comprenais qu’après que c’était réservé à un groupe restreint. Qu’un employé comme moi n’y serait pas le bienvenue.

Mes yeux grandissaient alors que je franchissais cette porte; celui de son gym privé.

«…Nom d’un chien…Merde… » soufflais-je voyant tout le matériel d’entrainement à sa disposition.

Des appareils de qualité qui sentaient presque le neuf. J’étais comme un véritable gamin dans une confiserie. L’extase sur mon visage, je poussais un rire découvrant la caverne d’Alibaba.

Je scrutais avec attention remarquant l’étendue des possibilités qui s’offraient sous mes yeux, mais je n’étais pas ici pour moi.

C’était pour elle. Je me calmais la voyant prendre le chemin de son vestiaire privé afin d’enfiler des vêtements plus adéquat.

Pour ma part, je n’avais pas de vêtement de rechange. Tout était au gym.

J’avais, malheureusement, des vêtements propres, les seuls pour la journée. Je prenais donc le risque de retirer ma chemise, de m’afficher torse nu. Il fallait bien que je l’entraîne; lui montrer les mouvements adéquats, être capable de bouger et ne pas suer dans ma chemise propre.

Et sachant qu’une demoiselle qui se change pouvait prendre du temps, j’enfilais rapidement mes bandes autour de mes, phalanges, mes jointures et mes poignets pour m’avancer sur ce sac neuf.

Un immense sourire, je marchais autour de cette beauté qui n’avait encore, jamais été touché.

Un premier coup, et puis un autre, pour ensuite faire des combinaisons, ne voyant pas le temps passer. J’enchainais de plus en plus vite mes coups dans l’art du réchauffement. Je poussais de léger gémissement dans les élans. Mes poings et mes pieds frappaient ce sac, qui se balançaient selon la force que j’employais. Moi aussi je voulais évacuer un stress; celui de me retrouver seul avec elle…

Alors, tu me montres ce que je suis censée faire ?

La surprise de la revoir aussi vite, alors que j’avais, pourtant passer un bon moment à me défouler. J’étais même honteux d’avoir oser « jouer » en premier avec ce sac...

Essoufflé, je me retrouvais dans cette fâcheuse posture, devant elle, essayant de trouver les mots pour justifier mon comportement et ma tenue. Exposer mon haut de corps tatoué et légèrement marqué par des altercations de prison à ma patronne. Il avait changé depuis la dernière fois qu'elle l'avait vu.

« …Désolé…En attendant que tu…tu te changes, j’ai juste…enfin…essayer ce…C’est vraiment top qualité ce sac. Il…il est encore neuf…Alors…je..je…avant toute chose… »

Je me penchais aussitôt pour prendre mes gants. Encore là, en avait-elle des neufs à sa disposition ? Je n’en savais rien, mais mieux vaut abréger ce malaise.

Je lui tendais un des deux gants afin qu’elle l’enfile doucement.

«…Tu sais que…que je ne pourrais pas faire de toi une Rocky en une session…Je tiens à ma tête, quand même...Mon but dans tout cela…est que tu décompresses un peu...et que tu sortes le méchant sur ce sac neuf. »

Après avoir pris bien soin de bien attaché le premier gant, je lui présentais le deuxième gant. Toujours les yeux concentrés sur le gant:

« …Je ne veux pas encourager ta haine et ta colère, mais bien…encourager ta confiance et ta maîtrises de soi. Que tu es capable de faire face à ce sac autant que les gens qui osent t’attaquer...As-tu déjà suivis des cours de boxe, de kickboxing ou tout autre arts martiaux ? »

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Jeu 8 Avr - 15:53

we all stumble around in the dark -- @Wyatt Gunn

Les ignorer,
ou les affronter,
elle ne sait décider,

les deux options l’effraient,
les deux options la font douter.

Les paparazzi, les fausses rumeurs, les vérités galvaudées, l’influenceuse connaît. Elle a pris l’habitude, en montant les échelons de la célébrité, de les supporter. Elle sait que, bien souvent, le mieux à faire est d’ignorer. Laisser les scoops glisser pour qu’ils soient mieux oubliés. Seulement c’est différent quand il s’agit de petits on-dits sur son comportement autoritaire avec ses employés, ses tensions avérées ou non avec d’autres personnes du métier et… sa vie privée. C’est bien cet aspect-là que la jeune femme a besoin de protéger. Pour elle mais, aussi, pour les êtres qui peuvent l’entourer ; ceux qui peuvent l’aimer. C’est là que lui vient ce besoin de faire taire les rumeurs à son sujet. Elle n’est pas la seule touchée, il y a Hassan… il y a ses proches, sa famille. Ses parents, aussi. Ils misent trop sur elle pour qu’elle puisse se permettre de laisser les journalistes affabuler sur sa vie intime. Mais il a raison, Wyatt. Elle est lassée, épuisée. Éreintée, même, de devoir se confronter à ses détracteurs quand elle a seulement envie de faire le travail qui l’a toujours passionnée. C’est bien cela, la vérité : Jade, elle ne demande qu’à faire son métier. Elle prend une profonde inspiration devant les réalités énoncées par celui qui ne devrait être que son employé. C’est douloureux à entendre car elle a du mal à mêler plusieurs aspects de sa vie. Elle a toujours pris bien soin à compartimenter chaque chose à sa place. C’est même la raison pour laquelle il lui est si difficile de voir sa vie privée étalée dans son milieu professionnel. Ce n’est pas ordinaire, ce n’est pas quelque chose qu’elle aime, c’est même quelque chose qu’elle déteste. Seulement Wyatt, si différent soit-il d’elle et si éloigné de son milieu qu’il puisse être, fait preuve d’une clairvoyance à laquelle elle ne peut se dérober. – Je ne suis pas comme ça… qu’elle répond seulement dans un murmure comme pour se justifier. Se livrer aux autres n’a rien de facile, pour celle à qui l’on a appris toute sa vie à ne compter que sur elle-même et se méfier d’autrui. Elle a grandi dans l’idée que chaque personne qu’elle rencontre peut tenter de la nuire. Qu’elle doit faire preuve de précautions à chaque mot qu’elle peut dire, à chaque confidence qu’elle confie. Alors, indéniablement, faire confiance est un luxe qu’elle ne connaît pas.

Et pourtant,
c’est ce que tu tentes,
tu saisis la main qu’il te tend,
prête à lui donner ta confiance,
prête à te donner cette chance.


C’est l’esprit un peu inquiet, mais le cœur étonnamment léger, qu’elle entraîne son aventure d’un soir dans un lieu reculé. Dans l’entreprise, rares sont ceux qui ont connaissance de cette salle de sport pourtant indispensable à l’auto-entrepreneuse. Le seul fait d’y emmener Wyatt est un signe de la confiance qu’elle lui témoigne. Mais il l’a cernée, trop vite, trop bien, pour qu’elle se contente de le remercier. Elle réalise, surtout, qu’il a raison sur toutes ces émotions qu’elle ne sait plus comment contenir mais qu’elle ne veut pas voir imploser. Le seul moyen de s’en libérer, c’est peut-être bien d’évacuer. Évacuer cette énergie sombre, toutes ces préoccupations, toutes ces inquiétudes sans nom. Se délivrer de ses maux par le sport, c’est ce qu’elle espère quand ils entrent dans les lieux. L’esquisse d’un sourire, un brin fier mais surtout amusé, apparaît sur le minois de la beauté orientale quand elle entend la réaction de Wyatt. Elle est ravie du petit effet sur le sportif de cet endroit caché aux yeux de tous. Elle pourrait, sans doute, en faire profiter tous les employés, si elle le voulait. Mais Jade est une personne difficile à approcher, beaucoup trop pour qu’elle laisse n’importe qui pénétrer dans son espace vital.

Pourtant, aujourd’hui, elle a bien décidé d’y emmener Wyatt.

Alors qu’elle s’excuse, pour aller enfiler une véritable tenue, le temps de quelques minutes, elle voit dans les iris du jeune homme qu’il l’a tout juste entendue. Toute son attention semble totalement focalisée sur le décor et, surtout, sur le matériel de sport. Elle revient quelques instants plus tard, assez vite, vêtue d’une brassière et d’un pantalon de fitness noir. Ses prunelles se posent, non sans surprise, sur Wyatt en train de s’adonner à la boxe. Plus que l’activité, qu’elle avait bien devinée qu’il débuterait, c’est sa tenue dénudée qui vient la troubler. Le voir torse nu, ce torse qu’elle a connu, ce torse qu’elle a embrassé le temps d’une nuit, cela la chamboule. Lui, il la déroute. Elle se mordille la lèvre inférieure, marquant une brève hésitation, avant de rappeler son existence de quelques paroles. Le bellâtre s’arrête instantanément, quelque peu essoufflé, alors qu’elle a le loisir d’admirer son corps de plus près. C’est à peine si elle ose le regarder dans les yeux, Jade, alors qu’elle évite comme elle peut de bifurquer. – Oh, ne t’en fais pas. Je ne t’ai pas emmené ici seulement pour que tu regardes. qu’elle affirme avec un faible sourire. Elle détourne ses opalines de lui, un brin soulagée de pouvoir prétendre observer le matériel mis à leur disposition. La belle finit par enfiler le premier gant, puis le second, tout en l’écoutant. – Oui, je comprends… tu veux que j’évacue. Et cela semble être une idée logique. Qu’il s’agisse pour autant d’une bonne idée, par contre, elle l’ignore encore. Un petit signe de la tête aux propos suivants, elle retient une moue grimaçante face à sa question. – Non, pas vraiment… sauf si tu considères la danse classique comme un art martial. elle déclare d’une voix amusée, un peu fébrile aussi, alors qu’elle sent qu’ils vont arriver au vif. Elle ne sait pas comment se comporter, elle n’a jamais boxé, elle n’a même jamais tenté un seul geste violent de sa vie, pour se défouler comme se protéger. – Donc… je dois taper sur ce sac avec mes poings, c’est tout ? Ce ne doit pas être bien difficile après tout… n’est-ce pas ? Et tu te demandes pourtant, soudain, dans quoi m’as-tu embarquée, Wyatt ?
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Mar 20 Avr - 6:11
Je t'en prie, dis-moi.Jade & Wyatt
L’étendue de cette salle. L’odeur du caoutchouc neuf. Rien ici n’avait servit. Je semblais être le premier à frapper dans ce sac. Je devrais être fou comme un gamin à Noël. Avoir ce grand sourire aux lèvres appréciant chaque seconde.

Non, ce qui devait être un moment agréable était complètement terrorisant. Je n’avais rien laissé paraître jusqu’ici jouant le jeu. Toutefois, mais au fond de moi, au fond de mon coeur, c’était le tremblement de terre.

J’avais douté un moment. Je dirais même que je souhaitais pas que cela m’arrive, mais c’est une chose qu’on ne peut pas contrôler. Cela arrive comme cela. On le ressent. On devine et subit…

Cette inquiétude qui m’habitait depuis quelques temps à son sujet. Ce besoin de la voir. Cet intérêt de m’en approcher. Je m’attachais. Je m’attachais dangereusement à elle.

Qu’elle retrouve ce sourire, entendre son rire. Tout faire pour qu’elle retrouve ces esprits. Cette énergie folle qui me rend…fou.

Fou d’elle…C’était bien cela ?

Merde…

Ce truc qui me pèse dans le crâne, dans la poitrine. Me retrouver ici à vouloir soulager cette souffrance qui la terrassait résumait à une seule chose.

Son mal était devenu contagieux pour moi. Tant qu’elle baignait dans le noir, je ne serais pas tranquille…

Je ne serais plus tranquille…

Je savais fort bien ce qui m’arrivais mais je…je ne savais rien en fait.

Elle était difficile à saisir…Difficile à comprendre. Toujours sur la corde raide entre…son devoir et…ces…désirs.

Alors, comment…comment agir maintenant ? L’employé courtois ou celui qui…souhaite son bien, son bonheur ?

Une succession de coup porté à ce sac essayant de sortir de ce brouillard. Je n’étais nullement concentré.

Au point de me faire surprendre par l’apparition de celle qui troublait mes songes.

Dans une tenue légère…de sport. Ces courbes d’avantages exposées ne m’aidaient en rien à reprendre le contrôle et garder mon sérieux. Je me ruais sur ces gants évitant de m’attarder à cette poitrine, ces hanches que j’avais eu le…plaisir de toucher, caresser, presser contre moi. Seigneur…je serrais les dents le priant pour m’empêcher de faire une connerie. Je pouvais excuser cette montée de chaleur par ma brève expérience avec ce sac.

«  Oui, que tu sortes le méchant te foutant du reste. Personne ici pour te juger de quoi que ce soit. Tu n’as pas à penser à la qualité de ta performance ou de quoi tu as l’air. Il y aucun emmerdeur de paparazzi à la con pour te déranger. »

Heureusement que mon esprit bouffon me permettait de l’utiliser pour m’échapper sans être vraiment ridicule. Je terminais de lacer mes deux gants. Un léger sourire sur mes lèvres entendant l’expérience sportive de notre chère Princesse. Et pourtant, je me moquais pas d’elle; loin de là:

«  C’est un art, le ballet. Cela demande beaucoup de concentration, de coordination, et de flexibilité. Toutes des choses dont tu as besoin pour performer en boxe. C'est une danse, en quelque sorte. Des enchaînements de pas, de coups. Tu serais surprise des exercices que j’ai dû faire en commençant ma carrière…Je suis très sexy en collant. Oui, j’en ai porté, une fois, pour accompagné ma petite… Je…Enfin, on s’égare… » disais-je troublé prenant Jade par les deux gants et lui faisait un baise-gants…voulant à tout prix enchaîner.

Il était hors de question de que je parle de ma Ruby. Pas ici. Pas avec elle…

On s’approchait du sac. Je tenais un gant de Jade la laissant se placer devant. Je la sentais si petite, si soucieuse devant ce truc énorme. Entendant ces propos balancés comme cela sur mon sport, je me sentais insulté. Bien sûr, je jouais la carte du clown pour atténuer le tout.

«  Ohhhh, mais qu’entend-je dans mes oreilles en choux-fleurs ?!…C’est tout ?! Ohhh que cela fait mal à mon coeur d’entendre cela !…Ma chère boxeuse de ballet…La boxe c’est pas juste de taper sur un sac. C’est un art aussi complexe et artistique que le ballet. Cela demande une posture adéquate, une attention aiguisée sur l’environnement autour et une technique parfaite pour exécuté tous les mouvements pour arriver à notre objectif. C’est une mode de vie, un cheminement. Une thérapie, un moyen d’expression. C’est toute ma vie… » disais-je lui montrant quelques coups portés sur le sac ayant prit la position de base, auparavant.

Je laissais le sac se balancer un moment avant de le prendre contre moi pour arrêter son mouvement. Je me retournais vers Jade avec une attitude plus sérieuse:

«  J’en fais depuis que je suis gamin et, malgré tout, je ne suis pas un des meilleurs. Je le veux, par contre. Je reprends du service dans peu de temps. Le temps de me replacer. Enfin, c’est un sport qui m’a tellement apporté, qui me fait tellement de bien quand ça ne va pas et je…je pense que cela peut te faire du bien aussi.. Ça…ça me fait vraiment plaisir de te montrer les bases. »

Je m’approchais lentement avec un sourire pour, ensuite, me placer en face d’elle, en position de départ. Les poings près du visage afin de lui montrer les rudiments. Garder les poings près du visage pour se protéger la tête de toute tentative de l’adversaire. Par la suite, quelques mouvements au ralentis afin qu’elle les exécute à son tour, lentement, contre le sac. Je m’assurais de sa posture, des angles, mais surtout de son maintient et sa sécurité. J’osais même la corriger, quelques fois, agissant avec courtoisie et douceur. Lever un peu son coude, son gant ou le menton. Je n’étais pas dure, mais professionnel. Elle devait s’attendre à rien de moins de ma part…Quoi que, je me prenais au piège quand son regard rencontrait le mien après qu'elle est fait un uppercut bien placé sur ce foutu sac.

« Impressionnant..Alors, on…on passe aux choses sérieuses…? »

Face à face. Le sac se balançait étant le seul bruit dans la salle...

Il fallait que je recule. Je prenne ce sac contre moi afin qu'elle puisse se défouler, mais je...j'étais cloué sur place, complètement perdu et terriblement tenté de flancher.

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Mer 28 Avr - 19:41

we all stumble around in the dark -- @Wyatt Gunn

Elle ne sait pas, Jade,
pourquoi il fait une chose pareille,
elle ne sait pas, Jade,
pourquoi il en fait autant pour elle.

Ils ont partagé une nuit, il y a si longtemps, ne se sont jamais revus. Il a ensuite été embauché dans le cadre de ce projet de réinsertion dans son entreprise. Elle ignorait alors qu’en réalité, déjà, ils se connaissaient. Relations froides, d’abord, distantes, de la part de Jade, surtout. Toujours Jade. Reine aux allures inatteignables, maîtresse d’un empire qui la rend moins encore accessible au commun des mortels, elle aurait pu passer une éternité, sans jamais s’en rapprocher. Sans jamais, avoir l’air de se rappeler, qu’elle l’avait déjà rencontré. Mais, elle ne sait trop comment, elle ne sait pourquoi, il a franchi toutes ces barrières une à une, Wyatt. Avec adresse, il s’est faufilé au sein de l’entreprise, se rendant peu à peu indispensable à tous ceux qui en font partie. Il s’est rendu remarquable, et puis, finalement incontournable. Même pour elle. Surtout pour elle. La femme d’affaires ne pourrait s’expliquer, comment il parvient au miracle de l’atteindre comme il le fait, elle qui a toujours fait si attention entre sa vie professionnelle et sa vie privée. Elle ne sait pas davantage pourquoi il en a envie, s’il veut juste faire bonne impression à celle qui l’a engagé, ou si c’est qu’il l’apprécie, peut-être un peu, malgré tout ce qu’elle est. Elle n’a pas l’habitude de la gentillesse gratuite, Jade. C’est même tout le contraire en vérité, elle a toujours dû faire ses preuves pour montrer ce qu’elle valait. Ses propres parents ne l’ont jamais épargnée.

Alors elle ne peut s’empêcher de se poser des questions quand elle se retrouve loin de Wyatt.
Des questions qui se volatilisent dès l’instant où elle retrouve ses opales.

Le trouble premier aussitôt écartée, elle se focalise sur ses recommandations comme l’élève attentive qu’elle est. L’auto-entrepreneuse a cette attitude d’étudiante modèle, celle qui veut bien faire, celle qui veut être parfaite. Elle a toujours été ainsi, Jade, prête à dépasser ses limites. Prête à atteindre le sommet, ou rien du tout. L’échec est quelque chose qu’elle n’envisage pas, jamais, elle s’y refuse. Même quand il s’agit de quelque chose d’aussi… loin de ses préoccupations. Même s’il s’agit d’une séance de boxe. Ses pupilles focalisées sur son professeur, elle l’écoute sans perdre une miette de ses conseils. Et Wyatt, comme s’il savait lire en elle, met en lumière, toutes ses craintes. Toute cette peur de mal faire, cette obsession d’être toujours la meilleure. Ou, non, pas la meilleure. Juste, parfaite. Un petit sourire déstabilisé se dessine sur les lippes de la belle, avant qu’elle ne baisse un peu la tête. – Je vais essayer de m’en rappeler. qu’elle promet, incapable d’en être persuadée, elle qui passe l’entièreté de son existence à surveiller ce qu’on pourrait penser. Ce qu’on pourrait énoncer. Ce qu’on pourrait, ô, pire que tout, la juger. Il n’est pas facile de perdre une habitude aussi ancrée dans sa personnalité, dans ce qu’elle est. Le poids de toutes ces années sous la pression pèse continuellement sur ses épaules dorées. Mais l’héritière est prête à essayer. Une inspiration qu’elle prend, comme pour trouver le courage qui lui manque. Elle est nerveuse, plus fébrile qu’elle n’ose le montrer. Par chance pour elle, son enseignant parvient à la détendre quand il allège soudain l’atmosphère. L’image de lui, en collants, ne peut que déclencher un sourire sur ses lèvres. – J’aurais bien aimé voir ça. qu’elle affirme avec malice. Non seulement rassurée par ses paroles, mais aussi amusée par cette vision qu’il lui propose. Elle n’a pas manqué de relever cette phrase qu’il n’a jamais terminé… se demande, malgré elle, ce dont il peut bien parler. L’idée qu’il ait une fille finit même par submerger son esprit, idée qui la trouble, la déroute, lui qui sait tout de sa vie, est finalement si mystérieux sur la sienne en retour.

Ou peut-être est-elle qui ne s’est jamais intéressée suffisamment à lui,
peut-être est-ce elle qui est trop égocentrique,
trop égoïste.

Une pensée obscure qui fait naître une vague de culpabilité, qu’elle essaie en vain de réprimer, alors qu’il dépose contre sa main gantée un doux baiser. La culpabilité, soudain multipliée. L’impression désagréable d’être au-dessus de lui, impression qu’elle n’a pas d’habitude, ou bien elle n’y prête guère attention. Mais, là tout de suite, elle n’a pas envie d’être au-dessus de Wyatt. Il n’est pas son employé, elle oublie même qu’elle se trouve face à un employé. Tâchant de retrouver sa concentration, la Turque se mordille la lèvre fébrilement avant de se mettre en position sans un mot. Encore préoccupée, non moins stressée de devoir commencer, elle fait preuve d’une nouvelle maladresse qui, s’il la cache sous couvert de l’humour, a l’air de le blesser. Décidément, elle est au-dessous de tout. – Je ne voulais pas dénigrer ta passion… vraiment pas. Je suis désolée, c’est juste que… je ne sais pas réellement comment m’y prendre. qu’elle explique comme elle peut pour se rattraper, tentant timidement la carte de la sincérité. Car c’est vrai, elle ne sait absolument pas comment s’y prendre. Mais si c’est un sport qu’elle méconnaît, elle n’en abaisse pas le niveau de rigueur exigé. C’est même avec intérêt qu’elle vient l’écouter, lui expliquer combien la boxe peut compter, combien il peut l’aimer. Contente, enfin, d’en apprendre un peu plus sur lui, la délicatesse de ses traits ressurgit, elle retrouve cette douceur tout en harmonie. – Tu pourrais en faire ton métier ? qu’elle suggère, foutue déformation professionnelle, à toujours tout transformer en carrière. Loin, aussi, de connaître, tout le passé du boxeur jusqu’à ce qu’il travaille pour elle. Mais elle tâche de se rattraper, Jade, doucement mais sûrement. – Je suis contente de voir cette facette de toi aussi.  et un autre sourire. Ils se multiplient, alors qu’ils étaient invisibles, voire inexistants depuis le scandale qu’elle subit. Mais il est temps pour elle de se lancer. Tenter. Oser. L’un en face de l’autre, elle écoute scrupuleusement chacun de ses mots, alors qu’il lui explique les rudiments.

C’est plus difficile de se concentrer,
quand il vient la toucher,
quand elle sent parfois sa main replacer un de ses gestes,
ou bien sa peau qui frôle la sienne,
sa chaleur corporelle
et lui qui demeure si… professionnel.

C’est perturbant, oui, mais Jade possède une capacité de concentration maximale. Et, enfin, vient le moment redouté et attendu à la fois. – Oui, je crois que je suis prête. elle accepte tout en se rapprochant à nouveau du sac. Mais lui, toujours si près, il ne paraît pas prêt à bouger. Toute distance évaporée, toute concentrée qu’elle est, Jade plante ses opales dans les siennes avec cette lueur mi-intriguée, mi-amusée. – Tu veux me montrer autre chose, peut-être ? proposition innocente, aux allures indécentes. Cette lumière dans ses iris, cette malice qu’il peut y lire, elle est déjà bien plus détendue qu’au début.
Peut-être l’est-elle même un peu trop.
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Mer 12 Mai - 19:50
Je t'en prie, dis-moi.Jade & Wyatt
Ma faute. J’ai commencé à en parler et c’était remonté à la surface. Mon aisance et ma bonne volonté m’avait joué un tour.

Son image dans ma tête, contre mon coeur. Il avait fallu que mes lèvres s’agitent pour provoquer ce choc.

Ma panique à l’intérieur. Avoir l’impression de m’être démasqué, d’ouvrir une porte interdite à tous.

« …Je…je n’ai pas peur de ce qu’on peut penser de moi. Si cela peut faire sourire ceux que j’aime…c’est moi qui gagne. »

Je tentais aussitôt de la refermer. De pousser cette lourdeur dans le creux de ma gorge, multiplier les clignements de mes yeux pour éviter l’avenue de l’humidité. C’est dans ce genre de situation que l’on constate la puissance des souvenirs, de notre cerveau. Tout est connecté et notre corps subit ce qu’ils nous évoquent. Ce n’était vraiment pas le temps de me sentir atteint.

Je…je me devais de prendre soin de quelqu’un d’autre. De quelqu’un qui en avait, probablement plus besoin que moi.

Sentir cette mauvaise énergie autour d’elle. Ce sentiment de panique. De perte de contrôle. Tenter de reprendre les reines sur des choses qu’on ne peut pas contrôler.

Non, il y a des choses que votre Majesté ne peut décider dans la vie. Cela arrive et c’est comme cela. Il faut juste encaisser, combattre ou répliquer.

Décompresser…Juste vider cette pression dans notre être, ce terrible nuage noir qui nous embrouille, nous empêche d’avancer.

Il y a plusieurs façons de l’éliminer.

Je désirais lui faire connaître la mienne…Ce que je connais le mieux; ce que je peux lui offrir comme aide.

Pour une Princesse, ce n’était, peut-être pas, la façon idéale. On doit laisser de côté les talons pour les espadrilles et la robe de bal pour une tenue sportive. Que dire des gants gonflés qui cachent une manucure fraîchement fait. Non, la boxe n’a pas besoin de ce genre de futilité pour exister…

Donc, ces propos ne m’avaient pas nécessairement fait du mal. Je la taquinais d’avantage observant le clash la propreté de la demoiselle versus mes gants vieillis et écorchés qu’elle avait entre mains. Une magnifique image dont je venais de marqué au fer rouge dans ma mémoire.

« …Ne t’en fais pas. De l’extérieur, cela ressemble à un sport de gaillards sans cervelles, donc je peux comprendre le malaise. Mais, il y a un début à tout, il faut juste…ne pas hésiter et…se laisser aller. Faire confiance. Je vais t’apprendre. »

Cela ne devait pas être évident de partir de zéro. De se montrer vulnérable devant moi. Ce sentir « inférieur » à moi. Je pourrais y trouver mon compte et la narguer avec cela. Pointer ces erreurs et en profiter.

Mais, je ne suis pas comme cela. Ce n’est pas une façon d’agir pour transmettre ma passion de la boxe et obtenir sa confiance. Déjà que je jouais avec le feu. Que je pouvais la perdre à tout instant, je me devais d’agir avec douceur et précaution. Je n’y pensais même pas en fait. J’agissais par impulsion…

…Par admiration.

« …Ce serait le rêve, en fait. Faire de ma passion un métier, mais…ce n’est pas facile et…il y a des risques. Habituellement, la carrière est courte. Il…il faut éviter de faire des conneries si on veut en profiter, mais je veux continuer ma lancée. Alors, oui…j’aimerais en faire un métier. Je croises les gants. » disais-je à la blague ayant les doigts recouverts de bandage, prêt à lui enseigner les premiers mouvements.

Je me surprenais…Je nous surprenais à être aussi cordiale, ouvert comme si cette pièce avait éliminer tout l’aspect boulot et rang sociale. Entendre ce compliment avec une telle douceur qu’elle me figeait presque sur place ne pouvant que lui sourire en retour.

J’arrivais encore à observer professionnellement. Sa posture. Sa respiration. Son regard.

Elle était nerveuse, instable devant ce sac, comme si elle s’apprêtait à faire une compétition. Je peux comprendre l’envie du dépassement de soi et du demande de concentration après avoir ingérer autant d’enseignement, mais connaissant les habitudes de la demoiselle, j’en concluais qu’elle était toujours dans le désir de la perfection et de la bonne réputation.

Elle ne comprenait donc pas le but de cette séance…mon but de cette séance.

Alors, quand elle me posait cette question…amusée par mon silence, je me suis permis de faire un pas vers elle.

Son ton dans la question, son regard sur moi qui en suivait…je retrouvais cette Jade.

Ma Jade…

Face à face, allant jusqu’à frôler mon front contre le sien…

Ma voix douce et basse…tel un murmure.

«  Tu cherches encore la perfection…Tu as peur de mal paraître devant ce sac. Je te sens terriblement tendu, comme si j’allais t’évaluer sur ta performance. C’est pas cela que tu dois penser. Tu dois prendre tout ce qui te frustre, qui te fait rager, qui te fait chier; peine, colère, angoisse, stress…que tu vas balancer en coup sur ce sac. Ouvre la valve. On s’en fou de quoi tu auras l’air. Comment tu frapperas sur ce sac…L’important c’est que t’arrêtes de vouloir tout contrôler, même ton esprit, ton état d’âme…Parles-moi...Amuses-toi...Fais ce qui te fais plaisir. Il faut que tu lâches prises sur ce que tu ne peux pas contrôler... »

Ce n’était pas de la colère contre elle, mais de la compassion. Quand on a probablement passé toute sa jeune existence à garder la tête haute et le coeur ferme, difficile de lâcher la corde. De se laisser tomber…devant un simple employé…

C’était, pourtant, ce qu’elle avait besoin de faire. Sinon, j’avais terriblement peur pour la suite.

Lâcher prise.Tant pour elle que pour moi…

Alors, je suivais mes envies allant chercher une mèche de ces cheveux pour la placer derrière son oreille, me permettant ainsi, de toucher sa joue. Doucement, mais toujours hésitant…

« Ne cherche pas à vouloir la perfection…Tu es merveilleuse, telle que tu es. Tu...tu m’as déjà conquis.»

Mes yeux s’illuminaient d’avoir oser prononcer ces mots qui illustraient subtilement mes sentiments sur la ravissante Jade. Mon petit sourire s’ajoutait à la beauté du moment.

Mes doigts, à moitié gantées, caressaient le long de sa mâchoire me laissant toujours guidé par cette force d’attraction envers elle. Mon regard s’attardait sur ces lèvres dont mon pouce frôlait lentement sa surface inférieur. Une peur s’annonçait espérant de ne pas me jeter dans un gouffre douloureux….

Je baissais ma garde allant délicatement poser mes lèvres sur les siennes.

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Dim 23 Mai - 20:40

we all stumble around in the dark -- @Wyatt Gunn

Le sourire fébrile,
ses lippes esquissent,
un peu prise au dépourvu,
un peu perdue,
elle a du mal à accepter,
du mal à ne pas vouloir tout maîtriser,
quand pourtant il lui faudrait,
cesser de se contrôler,
apprendre à se libérer,
apprendre, à ses côtés.

L’allure embarrassée, mais les prunelles amusées, l’héritière écoute avec intérêt les paroles de son employé si particulier. Wyatt, il est compréhensif avec elle, plus qu’elle ne l’aurait imaginé. Plus qu’elle ne l’aurait cru alors que, finalement, elle n’a pas osé se confier à lui. Mais ses mots la font sourire, elle sent qu’il fait tout pour la soutenir… et pour cela, Jade le remercie. – C’est très gentil à toi d’en faire autant pour moi. Car, après tout, il n’y est pas obligé. Rien ne le contraint à l’aider. Elle a toujours agi avec une telle distance avec lui, éclipsant volontairement la nuit qu’ils ont partagée, le traitant comme un simple employé, allant jusqu’à l’ignorer. Et lui, choisit pourtant de l’épauler. Reconnaissante, la belle Orientale ne sait pas tout à fait comment exprimer ce qu’elle ressent. Alors elle se promet d’essayer de suivre ses conseils, comme, pour lui témoigner de la confiance qu’elle lui a offert. Ce n’est pas tant la tenue de sport, ni la boxe, qui l’effraie davantage. Non, Jade, ce dont elle a si peur, c’est de lâcher du lest. Perdre ce contrôle sur elle-même. Mais elle tente d’oublier ses craintes, les mettre de côté, pour se focaliser sur celui qui lui confesse son rêve. – J’espère que tu y arriveras… tu pourrais même l’enseigner, visiblement. qu’elle constate à haute voix. Démagogue, il s’y prend bien avec l’influenceuse, tout en douceur, mais en même temps il ne manque pas de la reprendre à l’ordre. Elle commence à se sentir plus à son aise, ses gestes se font plus naturels. Mais, plus que ce sport, c’est avec Wyatt qu’elle parvient crescendo à se laisser aller. D’ordinaire si encline à tout gérer, tout décider, elle arrive à lui laisser le pouvoir entre les mains. Elle oublie totalement qu’elle est sa patronne, lui son employé, elle oublie la hiérarchie et les rangs sociaux si opposés. Mais, surtout, elle laisse tomber les barrières qu’elle instaure habituellement, non pas entre elle et son équipe de travail, mais entre elle et le monde tout entier. Pour autant, Wyatt n’est pas dupe et semble deviner qu’elle prend bien soin d’agir exactement comme il le faudrait, comme, elle pense, il le voudrait. Sans qu’elle ne s’y attende, le jeune homme la positionne face à sa fâcheuse tendance à vouloir paraître si parfaite. Les apparences, les belles et foutues apparences parfaites. Elle se mordille la lèvre, un peu nerveusement, comme une criminelle prise sur le fait. – Si tu crois que c’est facile… Mais la princesse ne finit pas sa phrase, parce qu’elle le voit qui s’avance. Il se rapproche d’elle, tant et si bien, que son front finit par effleurer le sien. Le cœur qui manque un battement, la voilà plongée dans le silence. Incapable de dire une seule parole, trop focalisée sur ses mots, ses mots à lui qui la mettent à nu sans qu’elle ne l’ait voulu. Sans qu’elle ne l’ait prévu. Elle n’a pas l’habitude qu’on lui parle de cette manière, Jade, surtout si directe, si vulgaire. Tout le monde fait si attention à lui plaire que, non, ce n’est pas ordinaire. – C’est plus fort que moi… qu’elle admet dans un souffle, souffle qui se mêle à son amant d’un jour, alors qu’il est toujours si proche, trop proche.

Elle devrait s’éloigner,
elle devrait reculer,
elle va reculer.

Mais elle ne bouge pas, Jade.

Le palpitant à l’arrêt un instant, les battements recommencent. Rapidement, trop rapidement. Il y a son cerveau qui lui intime de tout arrêter avant de commettre l’irréparable mais non, elle ne bouge pas. N’y arrive pas. Il y a cet autre fragment d’elle qu’il lui est impossible de détacher de Wyatt. De ses grandes opales, ses yeux d’azurs qui la regardent. De ses caresses contre son derme, de ses phalanges tout en délicatesse contre sa crinière. Les derniers mots révélés, pas le temps de rétorquer, les lèvres finissent par s’effleurer. Une vague d’électricité lui parcoure l’échine alors que ses paupières se ferment avec instinct. Baiser qu’il lui vole, baiser qu’elle n’empêche pas. Elle ne l’arrête pas. Ou, déjà trop tard. – Wyatt, je… Des bribes de phrases lui viennent, toujours commencées, jamais terminées. Trop déboussolée, par son baiser, par tout ce qui est en train de se passer, par le fait qu’elle ait tout initié, elle, avec le premier. Mais, aussi, par tout ce qui lui est arrivé. – Je ne peux pas faire ça… parce qu’il est son employé, parce que sa vie s’est soudain (déjà) trop compliquée, parce qu’elle a suffisamment de soucis à régler, parce qu’elle est incapable de s’engager, parce qu’il y a également un autre dans ses pensées, parce qu’elle a trop peur de voir sa vie lui échapper. Parce qu’elle en trouverait, des raisons par milliers.   – Je suis désolée, je sais que… l’autre soir, c’est moi qui… mais je… la phrase n’est pas achevée, l’émotion venue la submerger. Elle prend une profonde inspiration pour s’efforcer de retrouver contenance. Retrouver le contrôle, aussi, en toutes circonstances. Mais dans ses opales, se lit surtout l’indéniable, l’irrémédiable souffrance. – Je n’essaie pas de chercher la perfection, j’essaie d’agir comme il faut et… visiblement, je m’y prends très mal. culpabilité serrée, la gorge est nouée, les pensées torturées, et l’envie de tout dégueuler. Ce mépris d’elle-même, ce dégoût qu’elle garde pour elle. Ses paupières se ferment, une seconde brève, alors qu’elle se rêve ailleurs. Le lieu qui n’a rien d’une merveille, elle se voudrait enfermée dans ses toilettes, à vomir toute sa haine, seule avec ses désirs mortuaires et ses envies de se foutre en l’air. Elle ne peut pas craquer, surtout pas maintenant, surtout pas après si longtemps, passé à résister. – S’il-te-plaît… tu m’as dit que tu m’aiderais, j’ai… besoin d’évacuer. Besoin d’oublier, besoin de m’évader, besoin de toi à mes côtés.
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Mar 29 Juin - 6:59
Je t'en prie, dis-moi.Jade & Wyatt
J’ai du mal. En fait, j’y arrive rarement…

Car, je sais que, cela peut mal tourner; contre moi.

Je ne veux pas de ce regard; celui de la pitié. Chacun de nous à son histoire avec ces particularités. Certains sont plus élevés que d’autres et la plupart du temps, on y est pour rien. On a atterri dans cette vie et on doit s’y faire. S’y faire ou tout faire pour en sortir…

Comment s’ouvrir quand on a apprit à ce taire ? Cacher ce qu’on redoute…?

Tous ces questions que cette psychologue me balance chaque fois que je la vois. Cette pression que je sens quand elle veut que je parle, que je me dévoile. Sortir le méchant comme on dit…

Apprendre à parler, parler de soi, de nos intérêts, nos envies, nos peurs…

Au fond, nous étions tous les deux dans ce dilemme: Jade et moi.

Parler. S’exprimer. Ne pas ce cacher derrière un masque. Elle; celle de la princesse et moi, celui du clown. Ainsi, on fait diversion. On évite les questions, les inquiétudes. On se montre plus fort qu’on ne l’est en vérité.

Néanmoins, je suis en train de comprendre que…enfin, c’est en parlant qu’on devient plus fort. Quand on admet ce que l’on est. Ce que l’on vit…

Ce qu’on ressent. Ne pas avoir peur de le dire; cela n’est que libérateur…

C’est ce que nous devions faire…Elle et moi.

Un exercice difficile, mais à deux…avec le soutien de l’autre; c’est plus agréable.

«  Je pourrais faire plus, tellement plus…si tu me donnais la chance… » disais-je tout bas en m’assurant de la solidité de ces gants.

Un sous-entendu, je le sais. Cela pouvait dire bien des choses, mais je m’attardais pas plus à cela. Elle se doutait bien qu’elle avait tout mon attention. Mon intérêt à son bien-être…, mais pas seulement en tant que employé.

« Un jour, peut-être, mais c’est plus payant pour moi d’être sur le ring,…pas à côté. Je suis encore jeune et en forme pour le faire. »

C’était surtout plus payant d’être le combattant, pas l’entraîneur. Les gains peuvent être très imposants et ce serait, pour moi, l’objectif de retourner sur le ring et reprendre ma place. Offrir le meilleur à ma soeur…

Être quelqu’un de meilleur aux yeux des autres. Aux yeux de Jade…

Paraître comme un paumé, manque de classe, de culture…

Non cela se voit. Je ne suis loin derrière. Très loin. Je n’ai pas l’allure d’un homme riche et galant avec un dialecte à quatre épingle. Sauf que, le langage de la rue est, souvent, plus direct, plus franche et sincère.

«  J’ai dis cela ? Non, ce n’est pas facile…Crois-moi; j’en sais quelque chose de se montrer plus fort qu’on ne l’est vraiment… »

J’étais sincère avec elle. Ce n’était pas une corvée d’être là, devant elle. Au contraire, ces papillons qui s’envole dans mon estomac, les deux spots de lumière dans mes yeux et l’immense sourire n’étaient que sincère…

Tout comme mes paroles. Un exercice difficile, mais sincère…Qui venait du plus profond de moi.
J’avais peur…Qui ne l’est pas quand on est sur le point de s’ouvrir envers l’autre ? De casser ce mur qu’on a forgé depuis des lustres.

Mais de la voir à l’aise avec moi, naturel…Son regard sur moi. Son sourire… Et ce long baiser de l’autre soirée...

Alors, je me disais…que peut-être elle aussi…Elle se cache…Elle se s’empêche d’avancer…

Si j’emboitais le pas…Je baissais ma garde en retirant mon nez de clown. Montrant mon véritable visage envers elle; celui d’un gars épris…

Même si je ne suis pas…Je ne suis pas tellement….comme un Prince Charmant…

…..

Mais…je ne suis pas un Prince Charmant…Loin de là. J’ai sauté des pages du livre. Des bonnes manières…

J’ai été trop vite. J’ai espéré trop vite…

Elle se fermait…Des phrases saccadées, désordonnées mais qui voulaient tout dire pour moi…
Je connaissais cette chanson…Cette triste chanson…

L’inconvénient d’ouvrir son coeur c’est que le poignard y entre plus vite pour le tailler causant plus de dommages.

Je tombais encore plus bas…Je me refermais comme une huître. Je détournais la tête ne faisant que la secouer. J’aurais pu crier et donner des milliers de coups de poings sur ce sac…

Je devais me concentrer…J’avais agis en égoïste, prenant cette occasion pour me dévoiler, moi. Mais c’était pour elle qu’on était ici…

Avant de tendre la main à quelqu’un d’autre, il fallait qu’elle le tende pour elle-même…

« …Il n’y a….il n’y a pas de bonne façon d’agir; tant que tu…tu es en paix avec ta décision…Que tu n’as pas de regret. » disais-je avec un petit sourire blessé. Bien paraître, malgré le choc.

Je m’éloignais pour prendre ma place près du sac. Une marche presque funèbre avalant difficilement ma salive. Je ne pouvais pas rester comme cela. Alors, le clown revenait au galop, essayant d’écraser l’ambiance triste et tendue…

Je reculais vers elle comme si je conduisais un chariot élévateur.

« J’y penses…. Tu sais qu’il y a des revues près des toilettes ?…Ça m’arrive de prendre plus de temps prévue pour…tu vois. Je me suis surpris à lire les trucs maquillage. Enfin, j’ai lu une phrase vraiment top dans un article sur la confiance en soi qui disait:… « A trop vouloir plaire..on fini par se déplaire… » »

Silence…Je la regardais plus sérieusement tenant toujours le volant de mon chariot invisible.

« …Penses-y pendant que tu vas frapper dans ce sac, s’il-te-plaît…Vois-le comme tous ces trucs qui te bloquent dans ta liberté…de faire ce qui te plaît vraiment… »

Et puis j’avançais la laissant se concentrer. Le regard braqué sur ce sac. Dos à Jade, mon sourire se dissipait ayant toujours cette boule dans la gorge…

Je me positionnais derrière le sac. Je plaçais mes mains gantés de chaque côté et mon corps contre lui afin de servir d’appuie aux coups que Jade allaient lui donner. Éviter qu’il ballotte et qu’il va dans tous les sens.

« Montre-lui qui tu es, Jade. »

Même si cela faisait mal, je l'abandonnais pas.

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Mer 7 Juil - 22:55

we all stumble around in the dark -- @Wyatt Gunn

Se taire,
c’est ce qu’elle a fait sa vie entière,
pour être parfaite,
digne héritière,
de la famille modèle,
de cette vie qui n’est pas la sienne,

princesse, elle en a tout l’air,
mais elle se retient,
de mille et une manières,
elle se retient,

c’est encore ce qu’elle s’apprête à faire.

Elle essaie, pourtant, elle essaie de se laisser aller. Baisser la garde pour avancer. Pour donner à Wyatt les clés, pour mieux la comprendre, mieux la cerner. Il est fin psychologue en vérité, plus qu’elle ne l’aurait pensé. Elle a la sensation déroutante qu’il parvient à lire en elle, à l’intérieur d’elle, tous ces travers qu’elle cache au commun des mortels. Encore un peu bouleversée, l’entrepreneuse entend les mots murmurés, échappés comme s’il ne pouvait pas les contrôler. Je pourrais faire plus, tellement plus… si tu me donnais la chance. Des paroles qui en disent beaucoup, des paroles qui la chamboulent. Ses iris le fixent quelques secondes sans rien ajouter, tentant de déceler, ce qui en même temps peut tant l’effrayer. Elle ignore ce que représente pour eux leur relation. Aussi impénétrable soit-elle, Wyatt est difficile à cerner, lui aussi. Il se cache derrière un masque, comme elle. Peut-être pas le même. Peut-être qu’il pointe l’humour et la légèreté quand elle garde cette distance invétérée. Peut-être qu’il a appris, lui, à se donner un peu, à défaut de se livrer tout en entier. Elle, ne donne rien, jamais, ou presque.

Peut-être qu’en fin de compte, ils se ressemblent plus qu’ils en ont l’air.

Elle ne l’a jamais soupçonné, jamais réalisé. Mais, ce soir plus que les autres fois, elle se sent connectée. Liée à lui, sans que ce soit voulu, ni prémédité. Sans, surtout, que ce soit contrôlé. Il a le don, Wyatt, pour ça, pour tout faire chavirer. C’est tellement plus aisé, alors, de parler de lui plutôt qu’elle. Ses rêves, ils l’intéressent. Qu’il les réalise, c’est tout ce qu’elle lui souhaite. – Je suis sûre que tu y arriveras, ça a l’air si important pour toi, et tu es quelqu’un de déterminé. Même si un fragment d’elle redoute de le voir sur un ring, se faire blesser. Ou, juste, de ne plus l’avoir, tous les jours, à ses côtés. Wyatt a su se rendre indispensable au fil du temps. Partout, dans chaque recoin des locaux, il a disséminé un peu de lui que se plaisent à retrouver les autres employés. Ils s’y sont attachés, à lui et son humour si particulier, à lui et sa bienveillance si marquée, à lui et ses sourires qui ont le don de tout apaiser.

Et tu te caches sous le voile de tes employés,
mais c’est peut-être bien toi qui t’es attachée,
sans le réaliser, sans l’imaginer,

au point que tu sois celle à qui il manquerait,
bien plus encore que tu ne voudrais te l’avouer.


Mais elle n’avoue pas. Elle ne laisse rien transparaître, Jade. Elle n’est pas comme ça. De celles qui refoulent, de celles qui n’admettent pas, de celles qui, peut-être, n’assument pas. Elle n’est personne pour lui indiquer que, non, elle n’a pas envie qu’il parte. Qu’elle le veut, ici, auprès d’elle. Égoïste, la princesse, mais pas à ce point. Elle préfère se réjouir de sa présence en cet instant, plutôt que redouter déjà les au revoir qui ne sont pas encore prévus. Petit sourire sur les lippes, elle finit par confier le fond de la pensée qui l’anime, depuis déjà quelques minutes. – Oui… j’ai l’impression qu’on se ressemble beaucoup à ce niveau. Car il semble la comprendre, vraiment. Sans jugement, ni faux-semblants. Comme s’il avait déjà été à la même place, comme s’il était encore à cette place. Une connexion qui naît, ou bien qui renaît, elle sent la même proximité, que cette autre soirée. Seulement, cette fois, c’est lui qui vient l’embrasser. Et elle qui finit, doucement, par le repousser. Désorientée par un baiser loin d’être prémédité, la belle en perd son vocabulaire si posé. Ses mots se font fébriles, ponctués de cette nervosité  qu’elle a dû mal à voiler. Elle se sent mal, Jade, extrêmement mal. Pas sûre, non plus, de faire le bon choix. Moins encore quand elle entend sa remarque. Les regrets, ils commencent déjà à s’immiscer. Mais le souci, c’est qu’ils s’ajoutent au remord de l’avoir blessé. Car elle le sent bien qu’elle l’a blessé, même s’il fait tout pour le masquer. C’est la dernière chose qu’elle voulait.
Elle oscille, Jade, entre remord et regret.
Entre peur et culpabilité.
Entre envie et retenue.

Et tu ne sais comment lui avouer,
tu ne sais comment exprimer,
combien tu es désolée,
combien tu es déboussolée,
combien tu te sens égarée,
et ce baiser n’a rien arrangé,
ce baiser te tourmente un peu plus que tu ne l’es,

t’es paumée, Jade.


L’étau qui se resserre, elle a la sensation que son cœur se comprime en elle. La sensation de tout gâcher, toujours, chaque fois qu’elle se risque à avancer. Chaque fois qu’elle prend le risque de vivre, elle échoue tout aussi vite. Le besoin d’évacuer, et pas d’une manière aussi saine que celle que le combattant lui a proposé, le besoin de se vider, de la plus obscure façon qu’elle connaît. Le besoin de se débarrasser un peu d’elle et de tout ce qu’elle a de travers. Mais elle ne peut pas simplement s’excuser auprès de Wyatt et s’échapper. C’est lui, tout compte fait, qui lui offre une porte de sortie. C’est lui qui tente de la faire rire, alors même qu’elle l’a sans doute fait souffrir. L’influenceuse ne veut pas omettre ce qu’il doit éprouver, elle ne veut pas faire comme si de rien n’était. Mais quand il lui sort cette phrase venue tout droit d’un magazine féminin, elle ne peut retenir un sourire sur ses lèvres. – C’est une belle leçon de vie. qu’elle affirme, presque taquine, en retrouvant un brin de malice. Mais sincère, aussi. Une phrase qui pourrait lui ressembler, qui serait même parfaite pour décrire ce qu’elle est ; sa manière d’exister.

Jade, toute sa vie, a tout fait pour plaire,
jusqu’à se détester elle-même.

Mais ce n’est pas une chose qu’elle pourrait confesser si facilement ; même pas à Wyatt en qui elle commence à avoir réellement confiance. Mais il a l’air de le deviner, elle ne sait trop comment, il semble avoir percé en elle cette obscurité, cette part d’elle, si laide, qu’elle s’évertue à cacher. D’un petit hochement de tête, à sa demande, elle acquiesce. – D’accord, c’est ce que je vais faire. Déterminée, quand elle se met à avancer jusqu’au sac pour commencer. De ce regain d’énergie qu’il lui a soufflé, elle se met à taper. Plus fort que lorsqu’elle s’est entraînée, plus en intensité. Les coups viennent des tripes et si, au début, elle se sent un brin ridicule, elle oublie bien vite. Elle oublie ce qu’elle peut ressentir, elle oublie  l’image qu’elle véhicule, elle oublie même qu’elle n’est pas toute seule dans cette salle. Il n’y a plus qu’elle et ce sac. Plus qu’elle et ses tracas, dont elle se débarrasse, ses angoisses dont elle se décharge. Elle sent les affres la quitter de plus en plus alors qu’elle continue de taper, presque, jusqu’à se faire mal en vérité. C’est quand elle est essoufflée, pourtant si sportive, qu’elle réalise, et finit par s’arrêter. Elle ne sait pas combien de temps a passé, elle a l’impression d’avoir été un moment… déconnectée. C’est difficile de retrouver le chemin de la réalité. La respiration saccadée, elle relève enfin ses rétines vers l’homme toujours à ses côtés. – Wow, je… je ne pensais pas que ça me ferait un tel effet… Nullement embarrassée, cette fois, la princesse se sent libérée. Plus légère qu’elle ne l’était ces derniers jours et, même, qu’elle ne l’est jamais en vérité. Les opalines qui brillent, d’une drôle de manière, alors qu’elle lui sourit, d’un air presque timide. – Merci Wyatt… je crois que… je me sens mieux, et c’est grâce à toi. Car il a été là,. Il l’a soutenue et épaulée. Il est là, tout le temps, à ses côtés.

Et il n’imagine pas, comme il peut lui faire du bien,
il n’imagine pas, combien elle en a besoin.
(c) calaveras.

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Mar 13 Juil - 6:56
Je t'en prie, dis-moi.Jade & Wyatt

«  Quand tu n’as pas le choix. Quand c’est pour ta survie et le bien de tes proches; tu le fais et c’est tout. Tu te moques des blessures que tu auras. »

***

Je ne sais pas combien de temps j’attendais à la fenêtre. Mes petites mains d’enfant de cinq ans essayaient de me soulever pour que je puisse voir au-delà de la haie de cèdres devant le bloc appartement. Le propriétaire s’en foutait bien. Je crois même qu’il ne s’en ai jamais vraiment occupé. C’était mon père qui le coupait deux ou trois fois par été.

Le soleil disparaissait tranquillement, mais je ne bougeais pas. J’avais tellement hâte. Très hâte qu’elle revienne. Elle m’avait promis une surprise…si j’étais sage.

Mon père était arrivé du boulot…avant elle:

« Wyatt ?! Mais qu’est-ce que tu fais là ? Pourquoi tu n’es pas au lit ? Maman ne t’a pas lu ton histoire ? »

« Elle est partie chercher du pain. J’aurais une surprise si je suis sage… »

Elle voulait faire des sandwichs aux fromages grillés pour le déjeuner. C’est ce que je préférais, car ils étaient chaud et on jouait avec les filaments de fromage…On faisait même des courses; celui qui les avalaient le plus vite…

Mais, il y avait du pain dans le frigo…

Je n’ai jamais eu ma surprise…

Elle n’était jamais revenue, même si j’avais attendu sagement pendant plusieurs jours devant la fenêtre.

«  Non, Wyatt. Fils, il ne faut pas pleurer, d’accord ? Regardes-moi. Ne pleure pas pour elle, d’accord ? Elle ne comprend pas ce qu’elle a perdu en nous abandonnant comme cela. Nous, on est fort, tous les deux, mon gars. On…on va se battre. On va continuer de rire ensemble. On va prendre soin l’un et l’autre, d’accord ? Moi, je ne t’abonnerais pas. Jamais. »

Certains diront que mon père venait de faire une gaffe en refusant de me voir triste, mais c’est aujourd’hui que je comprends pourquoi il avait agit de la sorte. Pour nous protéger, tous les deux. Panser notre blessure, tous les deux le plus vite possible et tout de suite, passer à autre chose…


***

Mais…cela ne se règle pas comme cela. Pourtant, je ne lui en voudrais jamais. Cela me sert encore…

J’essaie de me protéger, de me fermer face à ce genre de situation. Des amitiés, des amours qui disparaissent…sans me prévenir. Amber, @Edge Sunderland , Darcy, @Stefan Keddle.....@Reagan Schuyler Quand on a une réputation de merde, une vie pas très bien rangée, un statut social à deux balles; il suffit qu’on ajoute la prison pour que tout sèche…qu’on m’évite.

J’essaie de les comprendre, même si cela fait mal…

J’essaie de la comprendre…de m’avoir repoussé.

Par contre ça…ça je ne le comprenais pas. Je ne voulais pas le comprendre…et cela me faisait mal.

J’avais, enfin, laisser parler mon coeur. Ouvrir cette trappe que je gardais fermé depuis si longtemps. J’ai trouvé le courage, la confiance de parler…Ma psy aurait été fier de moi.

Mais, je ne devais pas m’attarder à cela. Agir le plus vite possible pour passer à autre chose. Me refermer aussitôt.

Je le regrettais tellement. Nous avions une belle connexion. C’était de plus en plus fluide entre nous. Elle se livrait même à moi…et voilà je…me suis livré aussi, d’une certaine façon. J’avais tout gâché.

Je me trouvais si con. Si…trop romantique. Ça ne marche jamais…On m’abandonne…

Quand je lâche la corde. Quand je me livre derrière ces muscles; c’était comme…si on ne me croyait pas. Être capable d’être à la hauteur pour quelqu’un…Que j’en suis pas digne.

Un sourire, une plaisanterie et vite…Ne pas garder cette atmosphère et rendre les choses plus difficile. Pour elle…pour moi…

Mais une fois le dos retourné, alors qu’elle ne voit plus mon visage, celui-ci se brisait sous la pression. Je grimaçais me serrant les lèvres. Je me cachais même derrière le sac prenant une grosse respiration avant de reprendre mon rôle. Mon sourire de bouffon…tenant ce sac.

Je me consolais en la voyant s’approcher du sac, fonceuse. Elle semblait prendre cela au sérieux et vouloir en finir avec cette pression sur ces épaules. Dès qu’elle frappait le premier coup, que j’encaissais le choc, je voyais bien qu’elle avait saisie. Qu’elle avait compris le but de mon intervention. De décompresser…

Lâcher son fou. Ne plus être Mademoiselle Monroe, mais Jade.

Un sourire sincère se dessinait sur mes lèvres alors que je la regardais performer. Je poussais même des commentaires d’encouragement voulant qu’elle augmente la cadence, qu’elle ne garde rien de noir en elle.

C’était…vraiment beau à voir. Savoir qu’elle se permet, enfin, de penser à elle. À son bien…et…que j’en sois témoin. Qu’elle me donne la permission de la voir faire…

J’en étais touché. Tout ce mélangeait dans mon être étant sentimental…

Alors, qu’elle s’arrêtait. Qu’elle sentait les bénéfices, j’écrasais ma douleur en poussant un crie de victoire en sautillant de derrière le sac;

«  Woaaaa ! Non, mais vous avez vu la guerrière aux poings de feu !!! »

Je me ruais sur elle, voulant la prendre dans mes bras…et je l’avais fais la levant même légèrement dans les airs. Trop fier de par sa performance. Je la serrais contre moi, me préoccupant pas du reste. Ne constatant pas ce que je causais…J’étais juste…content pour elle.

Ce n’est qu’après…Ayant son corps contre le mien; sentant sa chaleur qui s’en dégage. Son odeur me frôler le nez, le coeur…si agréable. Apprécier sa présence près de moi; contre moi, lui murmurant dans son oreille:

«  Je suis fier de toi… »

Une autre connerie…Je m’enfonçais dans un rêve.

Je me détachais lentement ne voulant pas causer d’autres malaises. Timide, j’excusais même mon comportement de coach du jour. J’enchaînais rapidement;

« Non…j’ai..rien fais. C’est toi qui lui a foutu une raclée à ce sac…Je ne sais pas à qui tu pensais, mais…Ouuuuuuuuuuuulaaaaa, je ne voudrais pas être ton ennemi… »

Silence…

Je savais que je devais la quitter un moment ou un autre…Le boulot allait commencer. La vie normale allait nous remettre en rang…En rang social.

«  Et bien…je…je vais te laisser avec ce sac, alors…Tu sais, maintenant comment faire…Tu…tu n’as plus besoin de moi...Hésites pas à venir te vider le crâne ici. À reprendre le contrôle de toi…pour toi… »

Je reculais frappant mes mains gantés ensemble...Je fuyais en quelque sorte. Je commençais à étouffer. Cela se serrait dans ma poitrine. Je ramassais ma chemise au passage.

Toujours dans l'humour...

«  Et bien moi…je vais retourner en studio….Je ne veux pas que ma boss m’engueule…parce que je suis en retard. Tu la connais, peut-être…? Elle arrive tôt , le matin. Châtaine, brune…des yeux d’enfers, un sublime sourire quand elle passe une belle journée. Tout un caractère, mais quand on l’a connait réellement, on ferait tout pour elle ? Non, ça te dit rien ? "

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Dim 1 Aoû - 19:35

we all stumble around in the dark -- @Wyatt Gunn


Petit animal sauvage,
Jade n’est pas simple à apprivoiser,
elle se laisse difficilement approcher,
mais, parfois, certains parviennent à cet exploit,
franchir les limites farouchement posées,
briser les murs bâtis pour se protéger.

Wyatt, tout doucement, il y arrive. Peu à peu, sans prévenir, il brise les barrières une à une. De l’aventure d’un soir retrouvé avec embarras, il est devenu cet employé qu’elle a évité un maximum pendant les premiers mois. Puis, finalement, un allié. Une épaule sur laquelle elle peut se poser. Un ami, peut-être, et c’est déjà beaucoup pour l’âme insaisissable. Mais la dernière frontière, Jade, elle ne la dépasse pas. Elle ne peut pas. Parce que sa vie est déjà un chaos sans nom, elle ne ferait que compliquer la situation. Parce qu’il y a déjà un autre homme à l’horizon. Parce qu’elle n’est pas prête, simplement, à donner davantage de place. Ni à Wyatt, ni à personne. Pas le moment, pas l’esprit en disposition. Trop accaparée qu’elle est, par d’autres préoccupations, d’autres priorités. Mais la connexion, elle est là. Plus forte qu’elle ne l’a ressenti jusqu’à présent. Plus intense, aussi, qu’elle ne se l’admettrait réellement. La princesse essaie d’oublier, elle lui demande même égoïstement d’oublier. Juste, de se focaliser sur cet instant partagé. C’est de cela dont elle a besoin en réalité, son amitié. Qu’il soit à ses côtés, sans rien exiger, sans rien espérer. Juste, pour l’aider à se libérer.

Et c’est ce qu’il fait.

Wyatt, il lui donne tout,
son attention, son écoute,
son soutien, son aide,
sa présence à toute épreuve,

Wyatt, il oublie son cœur,
juste pour elle,
toujours, pour elle.

Jade, elle ne mesure pas sa chance. Alors qu’elle se défoule sur ce sac, alors qu’elle évacue ses sentiments. Elle se délivre de tous ses maux, sans penser à ceux qu’elle inflige à son confident. Quand elle termine, essoufflée, mais le sourire sur les lippes, elle se sent plus libre. Un petit coup d’œil amusé, elle ne tarde pas à le remercier. C’est qu’elle ressent, cette osmose. Ce lien qui se forme. Plus à l’aise à ses côtés, Jade a baissé les armes, enfin en confiance. Même, mieux, en sa présence. Se révéler devant lui, de cette manière, elle ne pensait pas être capable d’y arriver. Elle n’a jamais montré cette facette de sa personnalité. C’est à Wyatt qu’elle le doit, et elle ne sait pas comment lui exprimer son émoi. Sa reconnaissance. L’intensité de ses sentiments. Lui, semble moins mesuré, plus spontané, alors qu’il se précipite jusqu’à elle pour la saisir. Dans ses bras, elle laisse échapper un léger rire, avant de retrouver son sérieux, en croisant ses iris. Toujours blottie contre lui, ses mains contre son cou, leurs peaux se retrouvent en contact malgré elle, malgré eux. Effluves qui se disséminent, leurs parfums s’unissent, alors qu’elle se noie dans ses rétines. - Je n’y serais pas arrivée sans toi.  qu’elle murmure, dans un souffle, avant qu’ils ne se reculent.

Les corps qui se détachent,
encore légèrement étourdie par toutes les émotions,
ou peut-être par la proximité entre eux qui revient si facilement.

Elle se reprend, comme elle peut, par chance aidée de Wyatt qui détend l’ambiance. Le sourire malicieux sur les lèvres, elle lui jette un regard empli de mystère. Trop d’angoisses, qui l’accaparent, pour qu’elle les dévoile. Il en a déjà entendu beaucoup, trop, il en a fait suffisamment pour l’influenceuse. Petit hochement de tête, à ses propos, elle acquiesce. - Si j’oublie comment faire, je sais vers qui me tourner. qu’elle suggère, comme si ce n’était pas la dernière, pas l’unique fois où ils se retrouveraient, peut-être. Du mal à imaginer, maintenant, pouvoir se passer de sa présence. Elle ne devine pas le malaise engendré chez Wyatt, encore loin de se douter des sentiments qui prennent place. Elle se sent mieux, elle, et c’est grâce à lui. Alors si loin d’imaginer comme elle peut blesser celui qui l’a tant aidée. Les compliments se mettent à fuser, attendrissants à souhait. Il arrive de plus en plus à la toucher, à la pousser à oublier de se méfier, à juste prendre ses mots comme ils peuvent arriver, avec beauté, avec pureté. Un sourire espiègle, quand il évoque son caractère, son rôle d’employeur qui revient. Pourtant, pour la première fois, Jade n’a pas la sensation du tout d’être face à un employé. - Je suis sûre qu’elle ne t’en voudra pas.  Comment le pourrait-elle, hein ? Elle se mordille la lèvre, ses prunelles dans les siennes. Presque mélancolique, triste, de le voir déjà partir. - Alors je te dis, à plus tard ? J’espère que… on pourra le refaire.  qu’elle ajoute timidement juste avant qu’il ne s’échappe.

Les liens qui se resserrent,
le cœur un peu plus ouvert,
aujourd’hui plus qu’hier,
sûrement moins encore que demain.
(c) calaveras.

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