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i've got you brother ft. wesley & elior

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Lun 4 Jan - 17:28
wesley & elior / 2 novembre 2020
if i was dying on my knees, you would be the one to rescue me.

Dans la chambre, une commode aux tiroirs grands ouverts, vides. La photo de notre mariage, posée sur la table basse, retirée du cadre. Le bordel, trace d'une panique, et Adam joue dans sa chambre avec ses dinosaures. Adam n'a pas compris ce qu'il se passe, pas tout de suite. Pas avant qu'il me voit m'effondrer sur le tapis du salon. Je pleure, je cris, je ne me rends pas tout de suite compte que mon fils, mon ange, me rejoint. Je sens ses petits bras me serrer, « Pourquoi tu pleures, papa ? » et je pleure, je ne m'arrête pas de pleurer. Je le prends dans mes bras pour toute réponse, n'osant pas prononcer les mots, n'osant rien dire. Comment a-t-elle pu faire ça ? Il doit bien y avoir un mot, un message, quelque chose, quelque part ? Mais j'ai eu beau cherché, je n'ai rien trouvé, juste le cadre vide, la photo délicatement à son pied. Alors je pleure, et les torrents de larmes ne s'arrêtent pas, ils ne se calment pas alors que je tente de me relever pour ramener Adam dans sa chambre, et j'essaye de lui redonner envie de jouer. Mais rien à faire. Il ne dit plus rien, il a pleuré avec moi, et je vois dans ses yeux le sommeil s'installer. Alors je me force. Je souris derrière mes larmes, je calme mes pensées et aide mon petit à se coucher. Je le borde, et il me réclame une histoire. Je me dis que peut-être, quand j'aurais fini de lire son histoire du soir préférée, peut-être que je me retournerai et verrai Janet dans l’entrebâillement de la porte, nous souriant. Je prends sur moi. Lis cette histoire. Elle est si longue cette histoire..., je lui ai pourtant lu la même hier soir. On dirait que quelqu'un a rajouté des pages au livre la nuit dernière. Le petit ange brun s'endort avant la fin, et je me lève doucement, éteins toutes les lumières.
Elle n'est pas derrière la porte.
Et si j'attends bien sagement sur le canapé ? Si je lance un film, elle sera là avant la fin. Elle sera de retour. Elle ne peut pas partir bien longtemps. Mais j'ai beau lancer mon dvd du Rocky Horror Picture Show, je ne peux pas résoudre à me concentrer sur le film. Les minutes passent.
Elle n'est toujours pas là. Je sens mes yeux s'humidifier, encore. Calmes-toi, Elior. Elle arrive.
Je suis en larmes quand je prends mon téléphone et fais le premier numéro qui me vient en tête. Le numéro de la seule personne qui saurait mon réconforter. Un numéro que je connais par cœur, car c'est celui de l'homme que je considère comme mon frère. On a pratiquement grandi ensemble, c'est lui qui me protégeait quand j'avais besoin d'un grand frère protecteur. C'est lui qui m'a accepté comme je suis en premier, qui me consolait quand je me faisait tabasser, rejeter.
Les cheveux ébouriffés, la chemise froissée, l'eye liner noir ayant coulé partout sous mes yeux et sur mes joues, j'ouvre la porte à Wes. Il est venu aussi vite qu'il a pu, pourtant, il n'a pas du comprendre grand chose de ce que je lui ai dit au téléphone. Entre ma voix brisée et mes larmes, il a dû déchiffrer quelques mots puisqu'il est là, au pied de ma porte, et je suis pâle, je suis si pâle. Je m'écarte de la porte, et mon physique prouvant que j'ai passé déjà quelques heures à pleurer dénote avec la musique de la comédie musicale qui retentit au travers des hauts parleurs de la télévision. J'ai jamais été aussi mal de ma vie.
Je m'écarte de l'entrée pour le laisser avancer dans l'appartement, que je n'avais pas pris le temps de ranger. Les placards étaient ouverts, on voyait bien que certaines étagères étaient vides. Comme si Jay n'avait jamais mit les pieds au numéro 13. Je fais les cents pas dans le salon, presque en rythme avec la musique, j'ai les mains qui tremblent. « Pourquoi elle a fait ça ? » Je m'essuie la joue avec la paume de ma main, j'arrive pas à croire qu'il reste encore de l'eau dans mon corps. « Tu crois que je dois appeler la police ? » Et si c'était ça ? Et si il lui était arrivé quelque chose ? Peut-être qu'elle n'est pas partie de son plein gré, peut-être qu'elle a été enlevée par un taré ?
(c) mars.

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Jeu 7 Jan - 23:16
Wes était avachi sur le canapé d'Anneke, comme 90% de son temps, lorsqu'il reçut l'appel d'Elior. Derrière le bruit des larmes, il saisit quelques mots, mais pas suffisamment pour reconstruire la trame de l'histoire. La détresse, en revanche, il la perçut parfaitement dans la voix d'Elior. Une détresse à l'état pur, qui lui retourna l'estomac d'inquiétude. « J'arrive. » Voilà la seule chose que sut répondre Wes. Parce qu'au téléphone, il était impuissant, incapable de suivre le discours décousu d'Elior et de recoller les pièces du puzzle.

Une heure plus tard, nerveux, il sonna chez son ami d'enfance. Wes tomba des nues lorsque celui-ci lui ouvrit. Il ne l'avait jamais vu dans un tel état. Il le connaissait fier, bravache, même quand, ado, il était humilié par des abrutis de son école. C'était précisément ce qui avait donné à Wes l'envie de traîner avec lui : cette façon qu'il avait de ne pas se plier au monde mais de faire en sorte que le monde se plie à lui. Un état d'esprit très punk, finalement. Pour toutes ces raisons, voir Elior effondré serra le cœur de Wes. Sa nervosité augmenta d'un cran.

Le domicile d'Elior ressemblait vaguement à une zone de guerre. En avançant dans l’appartement, Wes songea d'abord à un cambriolage. Mais la télé était bien là, les objets de valeur aussi. C'est quoi ce bordel, putain, qu'est-ce qu'il se passe ? Logiquement, c'est la thèse de l'agression qui s'imposa ensuite à lui. Sa première pensée se dirigea vers son filleul. Bien qu'il ne soit pas franchement habité par l'envie d'être père, il débordait d'affection pour le petit bonhomme. L'idée qu'il ait pu lui arriver quelque chose lui était insupportable. « Adam ? Où est-il ? Comment va-t-il ? »

Wesley assista aux cent pas de son ami, désarmé. Il mourrait d’envie de le supplier de s’asseoir. Mais il connaissait les crises de nerfs, il savait qu’il était impossible pour Elior d’arrêter de s’agiter. Alors il fit un effort surhumain pour rester calme et ne pas se laisser contaminer par l'angoisse de son ami… Même si la ride de préoccupation qui barrait son front le trahissait. Lorsqu'Elior parla d’elle, Wes réalisa tout à coup l'absence de Janet. À cette heure-ci, elle aurait dû être rentrée. Où était-elle ? Avait-elle eu un accident ? Doucement, pour ne pas le brusquer, il demanda : « C'est Jay ? » Avant même qu’Elior ne réponde, Wes comprit. Évidemment que c’était Jay. Ça ne pouvait être qu’elle. Il inspira. Bon, réfléchissons. Il commença par baisser le volume de la musique, beaucoup trop élevé, pour ne laisser qu’un fond sonore presque inaudible. Puis il fit un saut à la cuisine pour remplir deux verres d’eau. En fouillant dans les placards, il trouva une boîte de petits gâteaux, dont il s’empara. Elior était tellement pâle ; il ne manquait plus qu’il fasse un malaise hypoglycémique.

Lorsqu’il revint auprès de son ami, celui-ci évoqua la police. La ride sur le front de Wes se creusa un peu plus. Que venait faire la police dans toute cette histoire ? C'était si grave que ça ? Le musicien n'arrivait pas à saisir l'ampleur de la situation. « Elior, hey, attends, je vais t'aider, on va trouver une solution, mais d'abord, il faut que tu m'expliques exactement ce qu'il se passe. » Il lui fit signe de s’asseoir et lui tendit un verre. Il avait adopté un air patient et encourageant, son air de grand frère, le même que celui qu'il prenait lorsqu’ils étaient enfants et qu’il le réconfortait. Son regard semblait signifier « tout va rentrer dans l'ordre », comme si toute situation de crise finissait toujours par se résoudre d'elle-même. Wes avait ce don incroyable de réussir à faire croire que « tout ira bien ».

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Dim 10 Jan - 18:15
wesley & elior / 2 novembre 2020
if i was dying on my knees, you would be the one to rescue me.

Ma première pensée, c'est qu'il lui est peut-être arrivé quelque chose. On est un couple fusionnel avec Jay. S'il se passait quelque chose, elle me l'aurait dit. Si elle avait des doutes, elle m'en aurait parlé. Je le sais. On ne se cache rien, alors, son départ ne peut pas être prévu. Elle ne nous quitterait jamais, elle ne nous laisserait jamais. Et pour aller où ? Non, jamais Janet ne m'aurait abandonné. « Adam est dans sa chambre. Il dort, il doit pas tout comprendre encore. » Moi non plus je comprends pas. Et ça doit se voir sur mon visage. Ma dégaine est déjà débraillée, et mon regard vide veut tout dire. Je vois Wes baisser le son de la télé, je n'ai même pas fais ça. J'suis égoïste et j'le sais. Je fais du bruit dans l'appart alors que mon fils dort dans la pièce d'à côté, mais je n'arrive pas à rester calme. Janet est plus là, putain.
Je tente de m'asseoir sur le canapé alors qu'il part dans la cuisine, mais mes fesses ne sont restées posées sur les coussins que quelques secondes que je suis déjà debout. Je plaque une main sur mon front, comme si ça va m'aider à comprendre. Comme si mon cerveau fonctionne mieux comme ça. Mais bien sûr, ça ne fait rien. Mes pensées sont en bordel, mes sourcils sont froncés, et je me mords l'intérieur de mes joues pour ne pas crier quand je parle. Lorsque Wes me fait signe de me poser dans le canapé, je retente, une nouvelle fois d'y rester assis. Je soupire un grand coup avant d'expliquer à mon ami, tentant de garder les idées claires pour que mon discours soit moins décousu. « Je sais pas ce- » je marque une pause, me rendant compte que je parle beaucoup trop fort. Je reprends, un ton en dessous. « Je sais pas ce qu'il se passe, justement. J'suis rentré du boulot et l'appart était comme ça. La voisine était avec Adam. Les affaires de Jay sont plus là. » Je porte mon regard sur Wes, un regard plein de détresse. « Elle serait pas partie. » Mes yeux sont désormais concentrés sur la photo de mariage, toujours en dehors de son cadre, posée sur la table basse en face de nous. « Elle répond pas au téléphone. J'lui ai envoyé des messages, j'l'ai appelée... pas de réponse. J'vais pas tarder à saturer sa messagerie. » Je me relève assez soudainement, même moi, je ne réfléchis pas à mes gestes. Je ne me vois tout simplement pas resté là, assis, à attendre. Il faut faire quelque chose. « C'est pour ça que je te dis, est-ce que tu crois que je dois appeler la police ? Et s'il lui été arrivé quelque chose ? » Les larmes me montent une nouvelle fois, je me contrôle pour ne pas m'effondrer. « On entend de d'ces trucs à la télé... imagines si... » Moi, je ne veux pas imaginer. Une vie sans ma Janet, c'est pas une vie.
(c) mars.

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Mer 27 Jan - 22:56
Du tac au tac, Wes répondit : « Je crois que t’as raison, il faut prévenir la police. » Il ne réfléchit qu’après avoir refermé la bouche. Appeler la police, d’accord, mais… Pour leur dire quoi ? « Ma femme a disparu et toutes ses affaires avec elle ». Plus il y songeait et moins il avait l’impression de faire face à une disparition inquiétante. Car hélas, de l’extérieur, la situation ressemblait beaucoup à une rupture. Une rupture brutale et incompréhensible, mais une rupture quand même. Wes avait envie de croire Elior quand celui-ci lui assurait que Janet n’aurait pas pu les quitter. Mais quel genre de criminel prenait le temps de vider les tiroirs de sa victime ? Il craignait que son ami ne soit pas pris au sérieux par les autorités, qu’il se retrouve confronté à un mur (« désolé, monsieur, on a mieux à faire ») et que ça ne fasse qu’amplifier sa détresse. « On va les appeler ensemble. » Wes comptait bien engueuler les flics s’ils osaient montrer ne serait-ce qu’un poil de condescendance.

Mais avant de contacter la police, il y avait plusieurs choses dont il fallait s’assurer. « Elle n’a pas laissé de mot, t’en es sûr ? La voisine n’a rien dit ? Et ses parents, tu les as contactés ? » Ça faisait beaucoup de questions d’un coup. Le musicien fit quelques pas, le temps qu’Elior les digère. Il ne savait que croire. Il avait conscience que son avis était biaisé. Dire qu’il détestait Janet était exagéré, disons seulement qu’elle ne lui avait jamais fait une forte impression. Son tempérament distant et renfermé l’avait toujours mis mal à l’aise. Mais de là à la croire capable d’abandonner sa famille, de délaisser son fils et blesser son mari, alors que ce dernier lui avait tout donné, inconditionnellement... Pour Wesley, ce genre de scénario ne se déroulait que dans les films. Ses yeux croisèrent ceux, embués, d’Elior. Il fut tout à coup pris d’une colère sourde. Si ses suppositions s’avéraient justes, Janet était vraiment la dernière des imbéciles.

Son regard suivit celui d’Elior, pour venir se poser sur la photo de mariage en dehors de son cadre. La nécessité d’appeler la police lui parut encore s’amoindrir. Prudemment, il souffla : « Vous vous êtes disputés ? » La question était maladroite. Elle était intrusive, déjà, et puis Wes ne voulait pas qu’Elior pense être la cause de ce qui arrivait. Il ne manquait plus que la culpabilité au tsunami de sentiments douloureux qui devait le submerger.

Quand, au milieu de sa dernière phrase, la voix d’Elior se brisa, Wes céda. « Hey, hey... » Lui qui n’était pas tactile s’approcha et referma ses bras autour du jeune homme. Démuni, il n’avait pas trouvé d’autres moyens de lui témoigner sa présence. « Elle va bien, j’en suis sûr. » Il aurait aussi pu lui jurer qu’elle allait revenir. Mais ça, plus le temps passait et plus il en doutait. « Je sais que t’as pas faim, mais faut que tu manges un peu, bonhomme. » Le surnom, plein de tendresse, datait de leur enfance. Il lui fit passer le paquet de gâteaux avant d’ajouter : « Demain, Adam va avoir besoin de toi. » Si pour ce soir Wes acceptait de prendre les choses en main, Elior ne pouvait pas s’effondrer complètement. Il allait devoir rassembler toutes ses forces et tout son courage pour son fils.

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Jeu 11 Fév - 19:19
wesley & elior / 2 novembre 2020
if i was dying on my knees, you would be the one to rescue me.

Mon ami d'enfance me pose des questions. Beaucoup de questions. Trop de questions. Elles se bousculent dans ma tête, se mélangent, dansent au rythme de la musique du Rocky Horror Picture Show, ces questions. Chaque geste que je fais, j'ai l'impression de le faire au ralenti. Chaque fois que je pose mon regard sur un nouveau point, j'ai l'impression de le voir se dédoubler. Le mal de tête me guette, le choc, la fatigue, sans doute. Mais je ne dormirai pas ce soir, je le sais déjà. Comment s'endormir tout seul dans le lit ? Et pourtant, je n'ai qu'une hâte, me jeter sous les draps et m'allonger du côté où Jay a l'habitude de se coucher. Avec un peu de chance, son oreiller a imprégné un peu de son odeur. « Non, y'a rien, nul part, j'ai rien trouvé. Ses parents ne me dépondent pas, il est tard de toute façon, et je suis même pas sûr qu'ils savent eux-mêmes où elle est. » Je ferme douloureusement les yeux, tente de prendre du recul sur la situation. Impossible, je le sais, et pourtant, je fais de mon mieux pour faire marcher mon cerveau, ou du moins, la partie de mon cerveau qui n'est pas encore trop submergée par la brume que forment mes pensées. « De toute façon, dans les trucs d'investigations, ils disent toujours qu'on attend 48h avant de porter un adulte disparu. » Je hausse les épaules, lentement, je suis complètement dépassé par les évènements. « Et puis, quelque part, je sais très bien que... » qu'elle est partie. Les mots en trop, que je ne peux pas prononcer à voix haute. Une barrière m'en empêche, parce que c'est impossible. Tout ce qu'il se passe, ça ne peut pas être réel, je n'y crois pas. « C'est un cauchemar, » des mots que je souffle avant tout à moi-même, comme pour me persuader. « je vais me réveiller, c'est un cauchemar. »
Les coudes plantés dans mes cuisses, je place mon visage entre mes mains lorsque Wes me pose une autre question, « même pas, » je réponds simplement, une réponse qui ne nous aide pas à comprendre ce qui a pu pousser Jay à s'en aller. Au contraire, ça ne fait que nous embrouiller. Si ce n'est pas un départ contre son gré, si on ne s'est pas disputé, alors pour quelle raison a t-elle décidé de laisser son mari et son fils, et en plus, sans explication, sans un mot ?
C'est lorsque je sens les bras de mon frère autour de moi, qu'elles explosent à nouveaux. Des larmes, en sanglots, par grosses vagues, sans que je ne puisse les arrêter. Moi qui pensais m'être débarrassé de toute l'eau que mon corps avait produit, il semblerait qu'il nous reste toujours une petite réserve d'eau salée quelque part en nous. Je me laisse aller, porté par les cris de mon cœur qui ne cessent pas. A ce moment précis, j'ai même l'impression qu'ils ne cesseront jamais. Je me calme un peu lorsque je l'entends m'appeler par ce surnom qui m'a suivit toute ma vie, me rappelant un passé où Wes était déjà à mes côtés, quand personne d'autre ne l'était. Et je me redresse un peu, les sanglots ayant enfin cessés. Je prends une grande inspiration alors que je m'empare de l'un de ces gâteaux, en effet, je n'ai pas faim, mas je dois reprendre des forces. « Le pauvre, » je murmure, ma voix brisée, « qu'est ce que je vais lui dire ? » Adam m'a déjà vu pleurer des heures plus tôt, il m'a déjà posé quelques questions, mais ce n'est que le début. Il va vouloir plus de détails, des explications certainement. Mais je n'ai aucune réponse à lui offrir. Je croque dans le cookie, que je mâche avec faiblesse. « Et merci, Wes. » Wesley doit être la personne qui a séché le plus de mes larmes depuis notre enfance, et je ne le remercierai jamais assez d'avoir simplement toujours été présent pour moi quand j'en avais le plus besoin.
(c) mars.

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Mer 24 Fév - 12:11
Wesley ne comprenait ni pourquoi, ni comment, mais l’évidence commençait à se dessiner dans son esprit : Janet s’est tirée. Évanouie, comme ça, sans prévenir, sans laisser de traces, mais pas sans faire de dégâts. Il n’y avait qu’à observer le visage d’Elior, ravagé par les larmes. Son ami avait mis de côté ses ambitions pour les beaux yeux de sa femme, il s’était construit autour d’elle, avec elle, pour elle. Quelle conne, quelle conne. Wes pensait si fort ces insultes qu’en tendant l’oreille, Elior aurait presque pu les entendre. Ça n’était pas très charitable de sa part, pas très constructif non plus. Il aurait au moins pu laisser à la jeune femme le bénéfice du doute. Mais voir Elior dans un tel état avait complètement annihilé l’indulgence du musicien. Sa légendaire demi-mesure était remisée aux oubliettes. De sa colère cependant, il ne laissa rien paraître. Il fit de son mieux pour être égal au Wes calme et indolent que tout le monde connaissait. « Écoute, on en sait rien pour l’instant, tu l’as dit toi-même, la seule chose que tu puisses faire, c’est attendre. » Attendre de recevoir un signe de vie, dans le pire des cas. Dans le meilleur, une explication. « Je sais que c’est le pire des conseils, qu’attendre paraît insupportable, mais t’es pas tout seul, je suis là. Ça vaut ce que ça vaut, mais c’est déjà mieux que rien, pas vrai ? » Wes tenta une plaisanterie hasardeuse. « Et puis ça ne peut pas être totalement un cauchemar puisque tu te trouves dans la même pièce que le plus beau mec de NYC, à savoir moi. » L’imbécile… Évidemment que ça allait tomber à plat, évidemment que ça n’était pas le moment de faire le pitre. Mais avoir du tact ne s’apprenait pas en un jour. Et puis un Wes dépourvu de maladresse ne serait pas vraiment un Wes.

Lorsque le musicien évoqua une dispute potentielle, Elior fit disparaître son visage entre ses mains. Wesley comprit qu’il avait retourné le couteau dans la plaie. Il se sentit stupide et chercha aussitôt à se rattraper. Avec toute l’affection dont il était capable, il serra son ami d’enfance contre lui, le laissant sangloter sur son épaule et mouiller le tissu de son t-shirt. Pour tout un tas de raisons, Wes était déjà une boule de nerfs avant de débarquer chez Elior. Et depuis qu’il était arrivé, il avait l’impression d’absorber les émotions de son ami comme une éponge. Un peu plus et il allait finir par fondre en larmes, lui aussi. « Si tu pleures, je te jure, je vais me mettre à pleurer aussi. Et on sait tous les deux que je chiale de manière pas du tout sexy. Tu veux vraiment t’infliger ce spectacle ? »

Puis le sujet d’Adam revint sur le tapis et Wes n’eut plus du tout le cœur à plaisanter. « Il est malin tu sais, s’il faut il a déjà tout compris. » Et si elle ne revenait jamais ? Qu’allait-il lui arriver, à ce gamin ? Selon Wes, ne pas mess up sa vie était un combat de tous les jours – et ce, même en possédant un schéma familial à peu près stable. Alors comment demander à un enfant d’être équilibré quand sa mère s’est barrée du jour au lendemain ? Wes croisa le regard d’Elior et il comprit que toutes ces questions n’avaient pas lieu d’être. Tout irait bien pour Adam, pour la simple et bonne raison qu’Elior figurait dans le top 3 des meilleurs pères du monde. Au bas mot. Plongé dans ses pensées, Wes entendit à peine le remerciement d’Elior. « Hein ? Ouais, de rien. Je vais nous faire des pâtes. » Il se leva. Ça n’était pas avec un pauvre paquet de gâteaux qu’Elior allait se retaper. Et puis Wes n’avait aucune autre solution concrète à proposer qu’un plat de pâtes au parmesan.

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Dim 7 Mar - 11:03
wesley & elior / 2 novembre 2020
if i was dying on my knees, you would be the one to rescue me.

Attendre. C'est la seule chose que l'on peut faire à l'instant T, et croiser les doigts, je suppose. Une part de moi espère qu'elle reviendra, qu'elle regrette déjà d'être partie, qu'elle est déjà sur le chemin du retour. Si ça se trouve, d'une minute à l'autre, on va entendre les clefs de Jay se tourner dans la serrure, et on se rendra compte que c'est un énorme mal entendu ? L'espoir qui danse dans mon coeur me rappelle celui de mon enfance, quand j'entendais une petite voix dans ma tête qui me soufflait "papa finira par accepter que tu joues avec des barbies", "maman va te défendre la prochaine fois que tu auras mi du gloss". Une lueur d'espoir qui m'a suivie toute ma vie, à chaque fois qu'un malheur m'arrive.
Mais là je n'ai pas le choix. Je n'ai plus le choix. Il me faut le garder, cet espoir, relever le menton et bomber le torse. Je ne peux pas flancher, je dois rester fort. « Oui, tu as raison, il faut que je mange quelque chose. » Je sens que je vais devoir être patient dans les semaines à venir, et la patience, c'est une qualité qu'il va falloir à Wes ce soir. Je craquais dans ses bras quelques secondes plus tôt, et ça ne sera pas la dernière fois de la soirée. Il va me consoler, toute la nuit, tenter de me faire sourire, de me faire rire, probablement en vain. Mais surtout il me soutiendra, comme il l'a toujours fait et comme il le fera toujours.
Il est deux heures passée quand je propose à Wes de rester dormir sur le canapé de l'appartement. Il a tenté de me changer les idées comme il a pu, mais je sais pertinemment que je ne dormirai pas ce soir, même si j'y mets du mien. Demain je travaille, mais heureusement pour moi, je n'ai que rarement des cours le matin. « Il faut que je me repose quand même. » je déclare à Wes, entre des énièmes remerciements, avant de prendre la porte pour aller me coucher dans mon lit, vide, trop vide. Sans fermer les yeux de la nuit, je ne fais que penser à elle, au baiser que j'ai déposé sur son front la veille au soir, au sourire que je lui ai adressé ce matin, sans même imaginer que cette année, je serai seul avec Adam pour fêter Noël.
(c) mars.

@ Invité

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Ven 12 Mar - 19:02
C'est good merci chaton I love you

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