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god save the prom queen. (khaled)

@ Invité

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Jeu 21 Jan - 15:43

god save the prom queen-- @Khaled Byers

C’est une mauvaise idée,
c’est même la pire des idées,
c’est incongru, insensé,
impossible à réaliser.

Mais elle a accepté, au moins, de le rencontrer. Rencontrer cet homme venu d’une entreprise d’escorting, pour qu’il puisse jouer les petits-amis. Elle ne croyait pas un jour devoir se rabaisser à une telle chose, Jade. Ce n’est pas comme si elle était ignoble, comme si elle n’intéressait personne. Mais elle réfute l’idée d’avoir un vrai homme dans sa vie. C’est ainsi que son équipe de communication a pensé à cette alternative. À la possibilité qu’un inconnu puisse jouer l’amour de sa vie, juste quelques temps, juste pour faire oublier Hassan. Un soupir s’échappe des lèvres de l’héritière rien qu’en pensant à celui qui la hante. Ce serait plus facile, tellement plus facile que ce soit lui. Elle le connaît, il la connaît, ils ont bien cette complicité. Seulement elle ne peut pas lui imposer une chose pareille. Il demeure un prince. Il ne peut pas prendre le risque que son père apprenne. Que son peuple apprenne… pour leur liaison. Liaison qui risque d’être encore plus difficile à entretenir si elle doit simuler l’amour avec un autre. Non, vraiment, elle le sent, Jade, elle le sait.

Ce n’est pas du tout une bonne idée.


Pourtant elle est bien ici,
dans ce café,
prête à le rencontrer,
prête à essayer.

C’est son agent qui l’a convaincue de tenter le coup. Jay lui a assuré que, si elle ne sent pas l’alchimie dont elle a besoin, elle pourra changer d’avis. Mais que lui restera-t-il ? Rencontrer un autre homme, recommencer tout à zéro, avec encore cette gêne qui ne s’en ira pas de sitôt ? Non. Au fond, la princesse espère seulement que la complicité soit au rendez-vous. Qu’en rencontrant cet homme, elle se sorte du piège dans lequel elle est est coincée. Elle espère, qu’ils se plaisent. Au moins un minimum. Au moins assez pour que ce plan fonctionne. Installée à cette table, affublée d’une jolie robe, elle s’est rendue présentable. Mieux, elle est belle, Jade. Figure emblématique des réseaux sociaux, elle a l’habitude de faire attention à son image. C’est plus vrai encore pour un tel rencard. Un faux rencard. Quand, finalement, elle voit un beau brun approcher, elle se dit que c’est lui. C’est certainement lui. C’est Jay qui l’a choisi, et Jay connaît ses goûts. Il avance jusqu’à elle, semble la reconnaître. Elle espère, au moins, qu’il ne s’agisse pas d’un fan. Ce serait encore plus difficile à gérer, encore pus délicat. – Bonjour… Khaled, c’est bien cela ? elle demande, ponctuant sa question d’un léger sourire sur ses lèvres. Elle le contemple, malgré elle, de haut en bas. Tente de se faire à son apparence. À son image. Il a un charme incontestable même si… même s’il n’est pas Hassan, assurément. – Enchantée, je suis Jade. Je crois que… nous pouvons nous tutoyer. Probablement. S’ils vont devoir faire semblant d’être un couple qui s’aime démesurément. Nerveuse, Jade, elle est fébrile. Elle est hésitante, ça ne lui ressemble pas. Non, définitivement, elle ne le sent pas. Pourtant, c’est certainement trop tard. Trop tard pour s’enfuir puisqu’il est là, maintenant.

(c) calaveras.

@ Invité

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Mar 9 Fév - 3:35
Lorsque Jevanna – ou plutôt Lady Brina dans ce cas – m’a parlé d’un nouveau contrat différent de ceux que j’ai déjà fait, je m’attendais à tout sauf à ça. Jouer les faux petits-amis, qui l’eut cru ! Jevanna m’a assuré que si le contrat se concrétise, je pourrais toujours faire d’autres contrats, mais sans que ceux-ci soient d’être vu au bras d’une personne pour ne pas nuire à l’image du couple que je formerais avec Jade bien sûr. Ce qui me surpris réellement dans toute cette histoire de contrat, c’est que ce n’était pas sûr que ça se fasse réellement. Ça aussi c’est une première. Habituellement, quand Lady Brina me parle d’un contrat, c’est que c’est sûr qu’il va avoir lieu. Je n’ai pas de rencontre à faire avec le client pour savoir si oui ou non on se lance dans cette aventure. Pourtant, j’aimais bien cette façon de faire pour ce type de contrat. Tout compte fait, c’était très logique comme procédure. Après tout, si le courant ne passe pas avec la cliente – avec Jade, jouer son petit-ami risque d’être tellement compliqué et pénible alors c’est bien parfait comme ça. Lady Brina m’a légèrement mis au parfum de la situation dans laquelle cette cliente se trouvait, ce qui expliquait cette demande auprès de moi. J’ai aussi fait de petites recherches de mon côté pour bien comprendre le problème. Je n’avais jamais fait ça auparavant, mais là je trouvais que c’était important pour arriver bien préparer à cette rencontre… ou plutôt rencard, faux rencard. Entre la princesse de son empire new-yorkais et le vrai prince de Jordanie, je comprends un peu pourquoi ça semble si problématique. Pour eux du moins parce que sur les photos, ils semblent si amoureux que je ne vois pas où est le réel problème en fait. Mais ce n’est pas à moi de juger, donc je vais simplement faire ce que ma patronne me dit de faire. Donc je vais me rendre à cette rencontre.

Après une bonne balade à moto, je suis enfin arrivé au restaurant le Jojo’s. Un très beau restaurant français dans lequel je n’irais jamais manger par moi-même. Bien trop élégant et sophistiquer pour moi en fait. Mais je suis là pour le boulot alors autant en profiter même si je me sens complètement à côté de la plaque dans ma tenue. Un simple t-shirt couleur beige, sous un pull en blanc, avec des pantalons noirs et des Adidas blanc et or. Bien sûr, j’ai ma veste de cuir d’hiver pour faire de la moto par-dessus mon pull blanc. Mais rien de tout ça ne semble être une tenue adéquate pour ce lieux et je le vois bien par tous ses regards qui se tournent vers moi alors que je marche jusqu’à la table où je trouve Jade. Du moins, je crois y reconnaître Jade. Elle est très belle dans cette robe et même en règle générale, elle est très belle. Si mon cœur n’appartenait pas déjà à Ezekiel, je pourrais peut-être me laisser tenter par elle. Mes soupçons s’envolent lorsqu’elle me salue en prononçant mon nom, ce qui me fait tout bizarre parce que, habituellement, lorsque je travaille, je donne mon deuxième prénom : Ashton. Comme ça, je peux vraiment faire la distinction entre ma vie professionnelle et ma vie privée. Mais, avec Jevanna, on a convenu que, au vue de la nature du contrat, ça pourrait être plus logique si elle connait mon vrai prénom.

- Qu’est-ce que ça fait étrange d’entendre ce prénom dans ces circonstances, mais oui c’est bien moi.

Je dis en rigolant avant de prendre place face à elle après avoir enlever mon manteau et avoir remonter les manches de mon pull et ainsi laisser paraître mes bras tatoués. Non, vraiment, je ne me sens pas à ma place dans ce restaurant élégant. Et pourtant, ce n’est pas la première fois que je mets les pieds dans ce type de resto – j’ai même mangé dans des restaurants encore pire, mais je n’étais jamais vraiment en « moi ». Mais, là, comme je donnais mon vrai prénom, c’était logique que je m’habille comme je le fais dans mon quotidien non ? De toute façon il est trop tard maintenant.

- Enchanté, Jade. Je crois que c’est une excellente idée en effet.

Je lui fais un doux sourire pour accompagner mes dire.

@ Invité

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Dim 14 Fév - 20:15

god save the prom queen-- @Khaled Byers

La boule au ventre, le nœud à l’estomac,
elle n’est pas dans son état normal,
elle se sent patraque,
pas à sa place.

Peut-être que c’est tout à fait logique. Compréhensible, dans une situation aussi unique. C’est la première fois qu’elle s’apprête à avoir un faux rendez-vous, Jade. Mais, même les vrais, elle n’y est pas habituée. Elle n’a pas l’habitude de côtoyer des hommes, pas à des fins sentimentales. Elle ne se souvient même pas de la dernière fois qu’elle a eu un véritable rendez-vous galant avec un homme. Ce n’était pas cette année, sûrement pas la dernière non plus. Et elle se rend compte, soudain, comme elle est irrécupérable. Vingt-huit ans et une vie de nonne, c’est désespérant. Elle a bien eu quelques aventures, quelques histoires aussi. Et puis… puis, il y a Hassan. Hassan qu’elle ne met dans aucune catégorie. Hassan pour qui elle ne saurait dire, ce qu’elle peut exactement ressentir. Elle chasse le beau prince de son esprit pour être prête à accueillir celui qui va prendre à sa place ce rôle de petit-ami. Il arrive, la démarche plutôt assurée, le charme incontesté. Il a un visage magnifique bien qu’elle relève son style très… à l’opposé du sien, classe et glamour. Bien moins chic, le jeune homme n’est pas dépourvu de charisme mais… non, il n’est pas tout à fait tel qu’elle l’imagine. Peut-être car c’est un autre que tu imagines. Un autre que tu voudrais pour jouer cette comédie. Un autre, que tu exiges, te rappelle, il faut que tu l’oublies. Brève inspiration pour la beauté Orientale, elle accueille son potentiel sauveur de sa voix la plus courtoise. Il détonne quelque peu dans l’atmosphère sophistiquée qui règne au restaurant. Peut-être aurait-elle dû choisir quelque chose de moins guindé, plus avenant. Mais c’est son milieu, à Jade, son monde à elle. Il va devoir s’adapter à elle… pour que cela fonctionne. Si cela fonctionne. Le ventre noué, elle sait qu’elle sera incapable d’avaler quelque chose. Déjà, d’ordinaire, elle a du mal à se nourrir, c’est encore plus le cas ces derniers jours. Mais, sortant des méandres de son esprit tourmenté, l’héritière se force à retrouver la réalité. L’étrange, et inédite, réalité. Devant la remarque de Khaled, elle esquisse un sourire en demi-teinte. Encore mal à l’aise, pas tout à fait au point avec cette idée qui lui paraît si dingue. – Et qu’est-ce que c’est étrange d’être dans ces circonstances. elle surenchérit avec un petit air mi gêné, mi amusé, sur les lippes. Elle est toujours angoissée, Jade, mais elle a la sensation qu’il est gentil. Rien qui l’inquiète, qui la mette mal à l’aise. Elle le contemple prendre place à ses côtés, l’encéphale déjà submergé de mille pensées. Elle se demande, surtout, par où commencer. Peut-être par la vérité. – Je t’avoue que… je ne suis pas tout à fait à l’aise dans cette démarche. Alors si je suis maladroite, ou quoi que ce soit, il faut me le dire. Elle fait ce qu’elle fait toujours, la femme d’affaires en elle retrouve l’art et la manière, le contrôle entre les mains. Elle a besoin de savoir quel chemin elle prend, besoin d’évaluer la situation, à son rythme assurément. Les prunelles sombres se posent sur la peau tatouée de l’escort mais reviennent aussitôt retrouver ses orbes. – Je me retrouve dans une situation plutôt compliquée. Il y a… ces rumeurs entre un homme et… moi. Nous avons essayé de l’empêcher mais… personne ne semble croire à une amitié entre nous. Et pour cause. Mais elle épargne les détails à son interlocuteur. Ne retient que l’essentiel. – C’est là que… mon agent a eu cette idée. D’avoir un faux petit-ami le temps que tout se calme et… évidemment, on finirait par rompre mais, au moins, les journalistes l’oublieraient.

lui, le vrai,
lui, celui qui peut vraiment compter,
lui, celui à qui tu t’es réellement attachée,
c’est ta vie privée que tu tentes de préserver,
la tienne, ainsi que celle, du prince héritier.

(c) calaveras.

@ Invité

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Ven 12 Mar - 5:06
Ce rendez-vous ou rencontre, peu importe comment on l’appel, est étrange. Tellement loin de ce que je suis habitué à avoir comme contrat. Bien sûr, ce n’est pas la première fois que je joue les faux petits-amis. Je l’ai fait même à quelques reprises, mais c’était tellement différent de maintenant. Habituellement, je rencontre la fille ou le gars et on se bâtit une histoire sur ce qu’elle ou il a déjà raconté à sa famille. Puis, on part directement pour l’événement et quand ce dernier est terminé, le contrat aussi. C’est au gars ou à la fille de dire à sa famille que c’est terminé entre nous ou à continuer d’alimenter notre fausse histoire si elle ou il veut. Et si elle ou il a besoin que je revienne et bien… c’est un nouveau contrat. Là, avec cette Jade, le fond du contrat est le même. Je vais jouer les faux petits-amis pour l’aider dans une situation. Ce qui est différent est tout le reste. Juste cette rencontre par exemple, je n’ai jamais ce genre de rencontre pour voir s’il y a un feeling entre nous et pour décider si oui ou non le contrat va aboutir. Puis, ensuite, le fait que ce soit un contrat sur le long terme avec pas vraiment de date de fin, c’est tellement étrange. Mais j’aime bien. Ça fait changement et c’est un défi de plus, mais surtout un nouveau défi. J’ai bien hâte de voir ce que ça va donner. Je rigole doucement en hochant la tête à sa réplique. Exactement ce que j’étais en train de me dire.

- En effet, c’est très loin des contrats de ce type que j’ai d’habitude.

Je réplique, un sourire amusé sur les lèvres. Habituellement, je serais un peu plus… professionnel ? Dans le sens où je m’en tiendrais au contrat sans vraiment plus. En revanche, cette fois-ci, on était là, dans ce restaurant trop sophistique pour ma tenue, pour apprendre à se connaître alors autant que je reste moi-même non ? Et ces contrats font parti de ma vie, même si je ne le dirais pas à tous les passants. Ce n’est pas pour rien que j’utilise mon deuxième prénom lorsque je travaille. C’est juste que… c’est fois-ci, je trouve que tout est vraiment plus différent, donc je ne me sens pas vraiment être en train de travailler alors je suis vraiment moi, décontracté et blagueur. En plus, j’essaie vraiment de mettre Jade à l’aise, elle semble tellement tendue qu’elle pourrait être la corde d’un arc à flèche prêt à relâcher la flèche. Je lui fais un doux sourire, en venant poser ma main tatouée sur la sienne un instant, dans un geste qui se veut rassurant, lorsqu’elle m’avoue ne pas être totalement à l’aise dans cette situation.

- Y’a pas de stress, d’accord ? Vois-moi comme un ami que tu n’as pas vu depuis longtemps et qu’on veut rattraper le temps perdu. Je suis là pour apprendre à te connaître, c’est tout. Le reste, c’est pour après ce repas. No stress.

Après tout, c’est vrai, pourquoi faire de cette rencontre tout une histoire ? On est là juste pour apprendre à se connaître et voir si on s’entend bien. Le reste, l’histoire de faux couple, c’est pour après tout ça.

Je l’écoute, un air concentré sur le visage, m’explique le pourquoi du comment de cette demande de contrat alors que Jevanna m’a déjà tout expliqué et que j’ai moi-même fais mes propres recherches, entre autres en regardant lesdits magazines et articles. En effet, y’a pas grand monde qui croit à une amitié entre eux, même moi ! En même temps, j’avoue que… Hassan, il me semble, est très beau gosse. Moi non plus je ne serais pas capable de lui résister. Et son sourire ! À faire fondre le cœur le plus glacé du monde, j’en suis certain. Si le mien n’était déjà pas totalement épris par Zeke, je pourrais me laisser aller à des scénarios plus improbables les uns que les autres. Cependant, sur la fait, mes sourcils se froncent légèrement. Ça, c’est complètement illogique selon moi.

- Pourquoi vouloir un faux petit-ami si vous semblez si proche ? Puis, tu vas bien continuer par le voir non ? Ou par le revoir alors ça sera à recommencer à chaque fois que vous allez sembler un peu trop proche. Et, c’est rare que les journaliste ou juste le monde lambda oublie ce genre de rumeur, surtout quand l’un des deux est connu. Et là vous êtes les deux connus alors je veux pas te décourager, mais je crois pas qu’une histoire de faux couple arrange toute la situation. J’ai déjà eu un client dans ce genre de situation et dès qu’on a rompu officiellement et qu’il a été revu avec cette personne, les rumeurs ont repris aussitôt.

Je me sens réellement désolé pour elle. Cette situation semble la toucher énormément et, moi, j’arrive et je fous un coup dans ses plans pour le protéger, de ce que je comprends.

- Je veux te forcer à rien, mais réponds-moi honnêtement, tu l’aimes non ? Je crois que, oui, tu l’aimes, sinon tu ne seras pas ici à vouloir que les journalistes l’oublient et à être autant mal à l’aise pour rien.

Après tout, ça fait de nombreuses années que je côtoie des personnes qui essayent de cacher leur secret avec ma présence, donc j’ai finis par réussir à décortiquer tous les détails que les clients me donnaient, sans même le savoir, pour mieux les comprendre. C’est tout un art d’être un très bon escorte, je vous le dis !

@ Invité

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Mer 24 Mar - 20:02

god save the prom queen-- @Khaled Byers

C’est une mauvaise idée,
C’est saugrenu,
du jamais-vu,
inattendu.

C’est pourtant bien en train de se dérouler. Elle, si contrôlée, si… coincée, se retrouve en tête à tête avec un escort pour l’aider. Elle n’aurait jamais imaginé devoir en arriver à une chose pareille, Jade. Mais elle n’a aucune autre solution, rien pour les sauver, elle et Hassan. Elle mise beaucoup sur cette rencontre, assurément, elle en espère peut-être même trop. Elle se sent fébrile, angoissée, prise au bord d’un précipice où elle pourrait tomber. Mais la présence de Khaled, contre toute attente, l’aide. L’apaise. Lui fait du bien. Il paraît, à son inverse, si tranquille et serein. Bien plus à l’aise qu’elle ne pourrait l’être. La princesse observe malgré elle ce bel homme qui arrive à la détendre. Il déclenche même un timide sourire sur le coin de ses lèvres, quoiqu’elle reste néanmoins sur la réserve. Monroe n’est pas femme que l’on peut approcher si facilement, non, il faut du temps pour apprivoiser la belle et ses manières. Elle se sent soulagée, rassurée même, qu’il semble aussi à l’aise avec son métier. Elle, ne l’est pas du tout en réalité. Mais l’air paisible sur le visage du jeune homme lui donne le courage de parler ; s’informer ; s’intéresser, surtout, à celui qu’elle est venue rencontrer. C’est le but de cet échange, après tout, converser avec lui pour savoir si elle se sent à l’aise avec lui. Suffisamment à l’aise pour en faire un faux petit-ami. – Ah oui ? Je suppose que ma demande est un peu… particulière. Mais j’avais besoin de te connaître avant tout. qu’elle avoue sans difficulté. La princesse est sincère, plus franche qu’elle ne paraît. Elle n’a pas l’habitude de voiler ce qu’elle peut penser. Ce sont ses sentiments qu’elle a bien plus de mal à livrer. Pour autant, elle choisit de se montrer transparente avec Khaled, par égard pour lui en premier lieu mais aussi pour éviter un impair ; ne pas dire quelque chose qui le gêne ; ne pas aller trop loin. L’attitude légère, sans pour autant être insouciante, de son interlocuteur, tranquillise son esprit bien trop tourmenté. Elle le contemple même avec un petit air espiègle dans ses prunelles, amusée qu’elle est par sa manière de lui présenter la situation. Un ami de longue date, des retrouvailles, c’est quelque chose qu’elle peut concevoir. Sa main contre la sienne, elle laisse ses opales s’y perdre, puis les relève vers les siennes. Et d’un bref hochement de tête, à ses propos, elle acquiesce. – C’est très gentil à toi de vouloir me mettre à l’aise. Tu as raison, je vais tâcher d’écouter ton conseil. elle ne promet rien, car elle se connaît, la princesse. Ses angoisses ne sont pas simples à oublier, et elle, n’a jamais su bien se relaxer. Il y a de rares exceptions, quand elle fait du sport, quand elle est avec Hassan également… mais le reste du temps, elle a bien du mal à se détendre. Résolue à garder maîtrise de la situation, l’auto-entrepreneuse commence à expliquer comment elle en est venue à faire appel à ses services. Elle ignore totalement ce qu’il sait, ce qu’il ne sait pas. Il connaît peut-être sa célébrité mais n’en a rien laissé paraître. Quant à l’idée de prétendre avoir un petit-ami, elle n’est sûrement pas la seule. Mais elle a besoin de se justifier, besoin de lui expliquer, qu’elle ne veut pas juste faire plaisir à ceux qui peuvent l’entourer. Ou même les faire taire à jamais. Non, Jade, elle désire seulement une chose, c’est de retrouver sa vie. Ses explications terminées, c’est à son tour de l’écouter. Elle sait déjà quoi répondre à ses premières paroles mais, plus il poursuit, plus elle sent son assurance flancher. Chaque mot prononcé est comme un coup porté à cette affreuse idée. Quand il a enfin fini, la belle Turque a étonnamment pâli. Il paraît sûr de lui, sur de ce qu’elle peut ressentir. C’est à se demander, bon sang, si c’est si flagrant.  Mais Khaled a le mérite d’être franc. Il semble dire les choses telles qu’il les pense, sans jugement, sans non plus taire sa vérité pour espérer avoir le travail pour lequel il est venu la rencontrer. Alors elle se doit bien de prendre son avis en considération. Elle a besoin d’un laps de temps pour retrouver l’usage de la parole. Si bien qu’il reprend, en fin de compte, pour lui poser cette question. Celle qu’elle ne s’est jamais posée, celle qu’elle refuse de se poser. Aime-t-elle Hassan ? – Non… non, pas du tout !  Ses joues s’empourprent malgré elle. Des plus mal à l’aise, l’héritière se sent à nouveau nerveuse. Elle ne veut pas… elle ne peut pas admettre qu’elle pourrait être amoureuse. – C’est un prince. Il a une réputation à préserver, bien plus que moi. et, pour la première fois, elle laisse entrevoir, ce qu’elle-même ne soupçonnait pas jusque-là. C’est à Hassan qu’elle a pensé, quand elle a accepté cette idée. Hassan qu’elle voulait protéger. Posant les mains sur son visage, comme pour le cacher, la beauté semble dramatiquement désespérée. Un soupir finit par s’échapper de ses lippes, avant qu’elle ne relève le minois pour retrouver ses iris. – Tu penses sincèrement que c’est une mauvaise idée ? Mais alors, que suis-je censée faire ? Dire qu’on a rompu alors qu’on… est incapables de se passer l’un de l’autre ? – On continuera de se voir, donc on continuera d’avoir les journalistes à nos trousses… on ne s’en sortira jamais. qu’elle lâche d’une voix plaintive, consternée, sans issue.

Khaled,
la connaît depuis quelques minutes à peine,
et entrevoit déjà la drama queen en elle,
c’est bien plus que presque tous ceux de son cercle,
mais c’est ce qu’il souhaite,
apprendre à la connaître.

(c) calaveras.

@ Invité

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Jeu 13 Mai - 3:08
Dès que je suis arrivé, j’ai pu comprendre que Jade n’était pas des plus à l’aise face à cette rencontre. En même temps, c’est rare qu’une personne soit totalement à l’aise lorsqu’elle rencontre une nouvelle personne pour la première fois. Alors je peux bien imaginer que cette situation apporte plus de malaise qu’en temps normal. C’est pourquoi je fais de mon mieux pour être le plus naturel possible dans le but de la mettre à l’aise le plus possible. Après tout, j’ai l’habitude de rencontrer de nouvelles personnes dans des contextes pour le moins étrange alors autant profiter de mon expérience, si je peux dire. C’est pourquoi je suis plutôt fier de moi lorsque je vois son petit sourire timide sur ses lèvres. Ça prouve que j’ai réussi, même si ce n’est qu’un petit peu. C’est déjà un bon début. Ce constat m’arrache même un sourire alors que je m’installe plus confortablement sur ma chaise. Je sais que mon métier en mets plus d’un mal à l’aise en plus. Après tout, une grande partie de la population mélange prostitution avec le fait d’être escorte. Pourtant, c’est deux mondes différents. Ça fait dix ans que je fais ce métier et je dois avoir coucher avec… trois, quatre clients et simplement parce que j’en avais envie moi aussi. Alors, oui, c’est deux mondes totalement différents. Ça explique surement pourquoi je suis si à l’aise avec le métier que je fais. Je sais exactement en quoi ça constitue et, aussi, ça fait longtemps que je l’exerce, donc j’ai plus de gêne à dire que je suis escorte. Sauf avec ma famille, mais ça c’est une autre histoire.

- En effet, c’est la première fois que je rencontre une possible cliente avant qu’un contrat ne soit signé, mais c’est rafraîchissant, j’aime bien. Et je comprends parfaitement ce besoin, ne t’en fais pas.

Je lui fais mon plus beau sourire pour appuyer mes dire. Je me repenche vers la table, appuyant mes avant-bras sur cette dernière. Ce n’est pas classe ? Je m’en fou. Ils me regardent déjà tous de haut alors autant leur en donner pour leur argent. Puis, j’essaie de lui amener la situation d’une autre façon pour qu’elle soit plus à l’aise, moi… coincé dans un rôle professionnel. Oui, si le courant passe, un contrat va nous lier, mais il n’aura pas de patron et d’employé alors autant être déjà dans cette relation d’égal à égal. Surtout que j’ai autant mon mot à dire qu’elle sur ce peut-être futur contrat. Je lui fais un sourire en coin lorsqu’elle affirme que j’ai raison.

- Si tu l’oublies, je vais te le rappeler, t’en fais pas.

Je lui lance un clin d’œil, totalement amusé. Une petite voix me dit que je vais avoir besoin de le lui rappeler justement. Bien vite, je lui lance reprendre les rennes de la rencontre alors qu’elle m’explique le pourquoi du comment elle en est arrivée là, à demander à un escorte d’être son faux petit-ami. Je la laisse parler, même si je sais déjà en grande partie ce qu’elle me dit. Mais, si ça peut l’aider à être plus à l’aise alors pourquoi pas ?  Puis, je viens lui exposer mon point de vue face à cette situation. On pense que se sortir de ce genre de rumeurs, c’est facile, mais je crois bien que ce sont les compliquées en fait. Alors même si je risque de la décourager, je ne peux pas faire autrement que lui parler de mon expérience dans ce genre de situation. Et je me sens d’autant plus mal lorsque je vois à quel point mes paroles viennent la toucher. Je ne voulais pas la mettre dans cet inconfort, mais c’est surement moins maintenant que dans quelques mois lorsqu’elle aurait pensé que les rumeurs étaient du passé pour finalement qu’elles reviennent de plus belles. En plus, j’ai appris toute mon enfance à être honnête alors j’ai gardé cette habitude en vieillissant. C’est au moins un des bons points que mes parents m’ont inculqués. En plus, ce n’est pas comment si j’avais désespérément besoin de ce contrat. Oui, ça pourrait être bien de l’avoir, ça me ferait des sortes de vacances et je pourrais passer plus de temps avec Zeke, même si ça serait à l’abri des regards dans notre appartement. En même temps, ce contrat amènerait quelques complications alors… Qu’est-ce qui serait le mieux au final ? Je ne sais pas trop. Je ne lui laisse pas trop le temps de répliquer à mes paroles que j’enchaîne directement avec le sujet qui se cache derrière tout ça : aimes-t-elle Hassan ? Selon moi et selon ce que j’ai pu voir et entendre de sa bouche, c’est certain qu’elle l’aime. C’est pour ça qu’un petit sourire en coin amusé et non moqueur se dessine sur mes lèvres lorsqu’elle affirme que non malgré ses joues rouges. Lorsqu’elle enchaîne, je reprends un air plus ou moins neutre pour ne pas la mettre plus mal à l’aise et nerveuse qu’elle semble l’être à nouveau. En plus, ces paroles me confirment qu’elle pense au prince dans toute cette démarche et non à elle en premier. Je me sens presque mal de la voir si désespérée et désemparée. Je supporte malgré tout son regard pour lui montrer que je suis là pour elle, même si ça ne fait que quelques dizaines de minutes qu’on se connait. Après une brève respiration, je me replace un peu plus droit en reprenant la parole lorsqu’elle a terminé.

- Je ne pense pas que ce soit une mauvaise idée, ce n’est juste pas la meilleure. Il faut juste commencer par se poser les bonnes questions. Pourquoi veux-tu avoir un faux petit-ami ? C’est quoi la vraie raison. Il faut pas que tu aies peur des vrais raisons qui te poussent à agir parce que si tu as peur, c’est là que tu vas faire des choses que tu vas regretter. Avec ce que tu m’as dit, je suis pratiquement sûr que c’est pour le protéger lui que tu veux te sacrifier. Il est prince, c’est vrai. Mais, il est tout de même à New-York pour faire des études, ce n’est pas très princier à mon avis.

Je prends une courte pause pour lui laisser un instant pour digérer tout ça avant de reprendre.

- Ensuite, pourquoi il faudrait que vous disiez que vous avez rompu ? Pourquoi ça vous dérange tant que ça ces rumeurs de couple ? Pourquoi ça vous dérange autant d’avoir les journalistes après vous ? Oublie pas, les vrais raisons à tout ça, c’est les meilleures réponses.

Je ne sais pas si ce que je fais va l’aider ou non, mais je crois qu’il est important qu’elle se questionne sur les vrais motivations qui la pousse à faire oublier ces rumeurs avec un faux petit-ami sorti de nulle part.

@ Invité

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Mar 25 Mai - 18:32

god save the prom queen-- @Khaled Byers

Une première,
pour lui comme pour elle,
elle n’est pas une cliente ordinaire,
et ça lui fait du bien.

Un petit sourire sur les lippes, elle est comme soulagée par ses dires. Réaliser que, même pour lui, cette situation est inédite, cela la rassure. Elle a, depuis le début, cette sensation désagréable de l’utiliser ; comme un pantin dont elle se servirait. Rencontrer Khaled lui fait prendre conscience que, non seulement c’est son métier, mais qu’il est réellement à ses côtés. Qu’il est tout disposé à l’aider ; même à outrepasser les raisons de ce rendez-vous organisé, pour mieux lui apporter ce qu’il lui faut réellement au fond d’elle ; une oreille, un soutien. – J’avais l’impression que ma demande était totalement saugrenue mais tu en as sûrement entendu d’autres… qu’elle suppose en fin de compte. Quelque peu intriguée, soudain, par cet homme qui dégage un brin de mystère, elle se pose des questions qui ne lui étaient pas du tout venues avant de le rencontrer. Elle se demande depuis combien de temps il fait ce métier, comment il a commencé, si… il l’a décidé ? S’il l’aime ou s’il le déteste, peut-être. Se retrouver face à lui met la princesse devant une réalité et un monde qui lui étaient encore voilés. S’interroger à son sujet, au moins, à le mérite de lui faire oublier ses propres inquiétudes alors que, peu à peu, elle se sent plus sereine.

Plus à son aise,
grâce à Khaled.

Le sourire aux lèvres, elle ne répond pas à ses paroles, bien qu’elle n’en doute guère. Il arrive lentement à calmer ses nerfs. Pas comme le fait Hassan, lui, il semble carrément avoir un pouvoir, un effet instantané sur elle et ses songes tourmentés. Non, chez cet homme, c’est plus tempéré, une tranquillité qu’il distille, petit à petit, lentement mais sûrement. Justement, ils en viennent à parler de Hassan. Le sujet dont elle se doutait, Jade, qu’elle l’aborderait, ne serait-ce que pour tout raconter. Expliquer ses attentes et comment tout avait commencé. Mais elle ne s’attendait pas à se retrouver confrontée à ce qu’elle ressent. À ses sentiments, ceux qu’elle fuit aveuglément, pour ne pas dire obstinément. Elle se sent quelque peu prise au dépourvu mais, face à lui, elle a la sensation qu’elle peut se montrer sincère. Parler à cœur ouvert. En réalité, c’est envers elle-même que l’héritière ne parvient pas à être honnête. Sûrement qu’elle n’est pas prête, sûrement qu’elle a peur de voir son cœur se retourner contre elle. Soulagée qu’il n’insiste pas au sujet de ce qui se passe réellement entre elle et son amant, Jade l’écoute avec grande attention quand il lui confie son opinion. Plus elle se met à l’écouter, plus elle se sent paumée. Désemparée. Perdue dans ce qu’elle devrait faire ou non, perdue dans les décisions qu’elle doit prendre. Elle n’est jamais comme ça, Jade, elle a l’habitude de savoir exactement ce qu’elle veut, et comment elle le veut. Mais il y a trop de facteurs en jeu cette fois… il y a Hassan, surtout, qui n’a rien demandé. Hassan qu’elle ne veut surtout pas voir lui échapper. – D’accord… laisse-moi réfléchir… Elle a besoin de quelques instants pour remettre de l’ordre dans ses pensées. Retrouver ses idées. Pourquoi a-t-elle accepté cette idée ? De quoi est-elle si effrayée ?  C’est par là qu’elle doit commencer. – Quand cet article est arrivé, ça… ça m’est tombé dessus brutalement. Je ne savais pas du tout ce que j’étais censée faire, ce qui était le mieux, pour moi, pour ma marque, pour mon image… et pour Hassan, surtout. Je crois que… j’ai eu peur de le perdre. l’évidence enfin prononcée, derrière l’hésitation elle sent soudain la vérité la frapper.

Oui, c’est ce qui l’a fait agir si violemment.
Ce qui lui fait le plus peur au fond.

Perdre Hassan, à cause de ces histoires, de quelques paparazzi, elle ne le supporterait pas. Déboussolée par ce constat si brusquement énoncé, la belle se sent emplie de nervosité. Elle glisse la main dans sa chevelure parfaite d’un geste fébrile, plus si parfaite à cet instant, Jade. – Du coup, j’ai… j’ai voulu le préserver de tout ça. L’éloigner un maximum de toute cette histoire pour… pour éviter qu’il n’en subisse des conséquences… Car il pourrait partir, il pourrait recevoir l’ordre de retourner dans son pays. Et elle, elle pourrait le perdre par la même occasion. Elle se sent terriblement égoïste de penser de cette façon. Mais son cœur parle plus que sa tête, peut-être pour la première fois de son existence. – Je ne veux pas qu’on subisse cette pression, ni lui ni moi, je… on a toujours eu l’habitude d’être… rien que tous les deux. J’ai peur que notre relation pâtisse de tout ça. Elle se sent tellement… différente de d’habitude. Vulnérable. Jade, elle déteste ça. Car c’est la première fois qu’elle fait un tel constat. Pas seulement à haute voix.

Même au plus profond d’elle-même,
elle n’a pas un instant osé se révéler cette crainte,
celle qui gouverne tout le reste.

Plus que sa réputation ou son prestige,
plus que les rumeurs et les on-dit,
tout ce dont elle a peur, c’est de le perdre, lui.

(c) calaveras.

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Ven 2 Juil - 4:04
C’est vrai que cette situation est nouvelle. Je n’avais jamais rencontré ma cliente (ou mon client, mais bon) avant d’avoir signé quoique ce soit. Je la rencontrais une fois arriver sur le lieu où se déroulait ledit contrat et on apprenait à se connaître à partir de ce moment. Bien sûr, grâce à un dossier, j’en savais un peu sur elle, comme elle en savait un peu sur moi, mais ce n’était que des informations basiques. Bref, tout ça pour dire que je suis content de la voir se détendre un peu lorsqu’elle réalise que nous sommes tous les deux faces à du nouveau. Puis, même sans ça, il n’y a pas de quoi se stresser, ce n’est qu’une rencontre de deux inconnus qui apprennent à se connaitre. Rien de plus, rien de moins. Aussi simple que ça. À ses paroles, un petit rire m’échappe alors que j’hoche la tête. Sa demande est très loin d’être totalement saugrenue.

- Oh oui ! J’ai vu bien pire ! Je pourrais t’en parler pendant des heures et toujours trouver encore plus étrange. Alors, avec toi, c’est presque normal. Puis, j’aime bien l’idée de te rencontrer avant, surtout pour quelque chose d’aussi important. En fait, c’est presque juste logique qu’on se rencontre avant de commencer quoi que ce soit.

Un doux sourire et je prends une gorgée d’eau du verre qui se trouve devant moi. Je suis certain que j’ai activé le bouton « curiosité » avec mes paroles et ça m’amuse. Je ne fais pas un métier des plus connus, donc il y a pleins d’idées déjà toutes faites à ce sujet, ce qui fait que je suis sûr qu’elle doit se poser mille et une questions à ce propos. En fait, même son métier à elle m’intrigue. Elle est auto-entrepreneuse, ok, mais c’est quoi son entreprise ? Pourquoi elle a autant de paparazzi après elle ? Qu’est-ce qu’elle fait dans la vie pour mener cette vie ? Pour avoir rencontrer un prince et qu’il se passe… ça entre eux ? Malgré le fait que je côtoie des riches depuis des années, ce monde m’intrigue toujours autant. C’est tellement un monde mystérieux pour moi malgré ses dix ans où je travaille avec/pour eux. Ah le monde de l’Élite…

Encore une fois, j’arrive à la détendre et je suis fier de moi, ce qui se voit sur mon sourire qui s’agrandit un peu plus. Je n’aime pas la voir nerveuse de cette rencontre puisqu’il n’a pas de raison de l’être. Puis, je lui donne mon opinion lorsqu’elle finit de m’expliquer la situation. Et je la laisse réfléchir à mes paroles le temps qu’elle a besoin. Ce n’est pas pour savoir si elle doit partir à Bali ou au Mexique, c’est bien plus important que ça, donc c’est important de bien réfléchir. J’en profite pour reprendre une gorgée de mon verre d’eau. Je l’écoute parler en hochant de la tête quelques fois pour lui montrer que je l’écoute toujours. Et j’arrive à faire un constat : Hassan est la raison de tout ça. Ça ne peut pas être plus clair que ça maintenant. Elle l’a avoué à moi, mais surtout à elle. C’est déjà un pas énorme.

- Donc, tu voudrais que je sois ton petit-ami aux yeux du grand public pour ne pas perdre Hassan à cause des journalistes et que votre relation en pâtisse ? Est-ce que tu lui as parlé de tout ça ? Tu lui as demandé ce qu’il pense ? Ce qu’il serait prêt à faire ? Selon moi, si tu as peur de le perdre à cause de cet article, c’est pas avec moi que tu devrais discuter et ce n’est pas avec ton équipe de communications que tu devrais trouver une solution, mais bien avec lui. Il est autant impliqué que toi dans cet article, dans cette histoire. Puis, si je peux me permettre, une relation ça évolue, ça ne peut pas toujours rester pareil, même si on le voudrait plus fort que tout.

Je termine en venant poser ma main sur son bras pour montrer physique mon soutient pour elle. Peu importe ça décision, je la respecterais. Même si elle veut que je sois son faux petit-ami. Je m’arrangerais après avec la notoriété s’il le faut et avec Zeke. Mais, je vois bien qu’elle a besoin d’un allié pour l’aider à voir ce qu’elle veut vraiment et non ce qu’il a de mieux pour sa marque, son image, son nom. Alors s’il le faut, je serais cet allié qui lui rappellera qu’elle a le droit de penser à elle avant de penser à son nom et sa marque.

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Dim 1 Aoû - 19:33

god save the prom queen-- @Khaled Byers

La situation est tellement particulière,
tellement extraordinaire,
qu’elle ne se l’imaginait guère,
devenir aussi naturelle,
comme deux êtres qui se connaissent,
deux amis qui se réapprennent,
et non comme deux âmes étrangères,

Khaled, elle a la sensation de déjà le connaître.

Il est vrai que la poupée n’a pas l’habitude, de se sentir si vite proche d’un inconnu. Elle est de ceux qui prennent des distances, ceux qui font attention, ceux qui ont besoin de temps, avant de se dévoiler véritablement. Mais Khaled, peut-être à cause de sa fonction si particulière, sait parfaitement la mettre à l’aise. Il a certainement l’habitude de devoir le faire, avec quelque âme réfractaire, comme elle. Ou bien, c’est sa personnalité qui engendre la confiance, elle ne sait pas vraiment. Mais Jade a conscience d’être bien mieux en sa présence, qu’elle ne l’était plongée dans ses tourments.  Il arrive à la détendre, il arrive même à devenir intéressant, là où – un brin égocentrique – elle était focalisée seulement sur ses propres ennuis. Attentive devant ses confidences, elle tente de comprendre sa profession. Elle lui adresse un sourire complice, amusée de réaliser qu’il l’intrigue. – Oui, je crois que c’est mieux. J’en avais besoin pour être rassurée mais… même sans ça, c’est important d’avoir un minimum de feeling. d’autant plus qu’elle n’est guère facile, Jade. Sur la réserve constamment, elle a cette allure un peu froide, un peu distante, ce mur qu’il est difficile de franchir généralement. Mais il y arrive, lui, si bien qu’elle est persuadée qu’il est bien présent, le feeling. Elle se rend compte que, si elle accepte cette idée du faux petit-ami, ce sera sans aucun doute avec lui. Ou, si elle ne le fait pas, ce ne sera sûrement pas lui le responsable. Le feeling se crée, il a même ce goût de complicité, alors qu’elle ne tarde pas à ajouter. – En tout cas, j’espère que tu as conscience qu’il faudra m’en dire plus, parce que tu as réussi à attiser ma curiosité. elle se saisit de son verre pour en boire une gorgée, l’esprit plus apaisée, pour entrer dans le vif du sujet. Et heureusement, car ce qui suit n’a rien de facile. La conversation devient plus laborieuse, au fur et à mesure qu’elle approfondit le fil de ses pensées. Et, surtout, ce qu’elle peut éprouver. Elle aurait préféré de loin parler du métier de Khaled, du sien, échanger des anecdotes et apprendre à se connaître.

Mais faire le point,
peut-être qu’elle en a bien plus besoin.

La princesse n’aime pas évoquer ses sentiments, moins encore quand ils sont si peu évidents. Elle ne sait pas tout à fait ce qui l’unit à Hassan, elle sait juste qu’elle a terriblement peur de le perdre à cause de toute cette histoire. Elle laisse aller, pourtant, elle finit même par tout avouer. Du début à la fin, tout ce qu’elle a éprouvé, tout le cheminement qui a fini par l’entraîner, ici, aujourd’hui, face à Khaled. Le jeune homme l’écoute avec une attention qui lui fait du bien. Elle sent l’écoute et la bienveillance, mais pas seulement. C’est à elle qu’il pense, finalement, bien plus qu’au travail qui lui permet peut-être d’avoir une vie décente. Elle baisse la tête, les opales qui se détournent soudain, quant à la possibilité qu’elle en ait parler au principal intéressé. C’est la douceur du jeune homme dans sa voix, dans sa manière de poser sa main contre son bras, qui lui donne la force d’affronter à nouveau son regard. – Je n’en ai pas parlé avec lui, non, parce que… notre relation a toujours été si simple, j’aurais l’impression de la compliquer… mais elle s’est déjà compliquée. Elle s’est compliquée à l’instant où des journalistes s’en sont mêlés. – Hassan est un ange, il ferait ce que je lui demande, vraiment… mais tu ne crois pas que ce serait égoïste d’exiger une telle chose de lui alors que… il n’a rien demandé dans toute cette histoire…? qu’elle l’interroge, le timbre un peu fébrile, juste avant de se mordre la lippe. – Je suis désolée, je suis ridicule mais… je ne veux pas le perdre. qu’elle confesse, enfin.

La vérité, c’est qu’elle a juste peur, Jade.

Peur qu’il se lasse,
peur qu’il se détache,
peur qu’il préfère tout arrêter à cause de tout ça.  

(c) calaveras.

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