Rencontre fortuite (Ariadne Pickford)

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Sam 7 Aoû - 22:34

TW : mention de meurtre, d'usage d'arme, d'actes criminel, violence verbale et maladie

Frank n’est pas homme à attirer l’attention et pourtant… Ce n’est pas que ce n’est pas un bar pour un homme de son âge. Les jeunes amateurs vieillissent et deviennent de vieux amateurs. À la rigueur, le costume bon marché détonne un peu… C’est d’avantage le journal : une authentique copie papier du Post, un peu fripée, datant d’il y a 3 jours. Le genre de type louche qui utilise encore les cabines téléphoniques alors qu’il possède bel et bien un cellulaire.

- Un thé glacé, au shaker, dans un verre d’une pinte, merci… commanda-t-il en fin connaisseur.

Frank scruta la foule, cherchant manifestement quelqu’un. Il attend sa partenaire, sa fille, Ari.

Leur enquête est sur le point d’aboutir… Plus de 1ans de recherche pour démanteler un réseau de trafic de munition. Non. Pas celles qu’on peut acheter au Walmart, celle dont Vincent leur a fourni un échantillon… Conclure. Dossier classé. Protéger et servir. Une bonne note au dossier de candidature de la future inspecteure Ariadne Pickford.

Le flic accueillit son verre avec un hochement de tête de reconnaissance.

Frank ne s’était pas beaucoup ouvert pendant leur année de collaboration. Il lui avait montré qui il était ici et maintenant mais ne lui avait rien appris de son background. Et afin de couper court à toute curiosité, il avait clairement évoqué le programme de protection des témoins. Elle était trop professionnelle pour enfreindre cette limite. Et c’était ce qu’ils avaient à discuter ce soir.

Il allait lui attribuer tout le mérite. Tout. Il s’effacerait et s’en ferait un écran.

Elle n’allait pas être d’accord.

Il n’allait pas lui laisser le choix.

Elle n’allait vraiment pas être d’accord.

Elle comprendrait pourquoi il n’était jamais monté en grade. Jamais en 25ans de carrière. Parce qu’il adoptait un profil bas. Bas comme un râteau dans l’herbe. Il ne la mettrait pas devant le fait accompli. Elle n’aimait pas les surprises. Mais il ne lui laisserait pas le choix.

Merde, il avait déjà mal à l'estomac... Frank fouilla dans ses poches et y repêcha un flacon d'antiacide... 1 comprimé?

- Ne prend pas les choses à la légère... fit-il en se parlant à lui-même tout bas, C'est une situation pour 2 ou 3...

@ Invité

Lun 16 Aoû - 3:48

RENCONTRE FORTUITE

FEAT @Frank B. Wilcox

TW : mention de meurtre, d'usage d'arme, d'actes criminel, violence verbale et maladie

Mais pourquoi l’Overkill ? Elle aurait préféré l’Outpost. C’est tout près, après tout. Et elle est une habituée de l’Outpost. Elle y va souvent. Mais non, Frank a choisi l’Overkill. Elle n’a rien dit de sa préférence. Parce que de toute manière, c’est pour parler de l’enquête. Alors pourquoi choisir un tel lieu, quand un bureau au poste aurait été plus approprié. Même chez elle ou chez Frank aurait été plus approprié que l’Overkill, où ils devront nécessairement parler fort pour se faire entendre de l’autre. C’est pas un peu contradictoire ? M’enfin, elle ne discute pas souvent… enfin, elle ne discute plus souvent de ce que fait Frank. Parce que depuis qu’elle lui a été attachée, elle s’est rendue compte que le questionner apportait généralement encore plus de questions que de réponses. Généralement parce que Frank ne se souciait pas de donner de réponses claires. Ariadne avait donc pris l’habitude de ne pas poser de questions sur comment il agit ou réfléchit, mais seulement sur ce qu'il voulait obtenir comme résultat. Elle avait aussi rapidement compris qu’il ne fallait pas lui demander comment faire les choses… parce que bon, premièrement, elle n’appréciait pas trop les réponses, parce que c’était pas généralement by the book. Et que deuxièmement, il s’attendait évidemment qu’elle sache tout faire. Théoriquement, c’était vrai, mais elle savait qu’elle manquait d’expérience plus que de théorie. C’est donc pour toutes ces raisons qu’elle n’avait pas contredit le choix de l’Overkill, même si de son point de vue, c’était pas du tout le meilleur endroit pour discuter d’une enquête. Et parce que bon, Frank est son supérieur. On ne discute pas des décisions de son supérieur, sauf si c’est totalement absurde ou illégal… ou trop dangereux.

Donc, pour les lieux, elle avait opté pour autre chose que son uniforme habituel. Ça n’aurait pas été distrait. Et pis bon, s’ils devaient parler de l’enquête qui serait bientôt close, mieux valait le faire discrètement, non ? Alors elle avait l’habit adéquat pour ce genre de lieux. Pas trop parfait, pas trop imparfait. Si Alyson avait pu lui apprendre une chose utile pour son métier de policière… enfin, non, elle lui avait appris plusieurs choses, mais essentiellement, c’était à se vêtir pour chaque situation. Même si chaque situation impliquait de se retrouver dans un bar rock metal avec Frank. Ce qui dans les deux cas la mettait un peu mal à l’aise sans son uniforme. C’est peut-être justement parce qu’elle ne porte pas son uniforme qu’elle réussit à s’approcher assez près avant qu'il ne fixe les yeux sur elle.

- Pourquoi ici ? dit-elle comme salutation, parce que de toute manière, Frank est pas trop salutation. Et puis ils se sont vus il y a quelques heures à peine. Tu fréquentes souvent ce genre de bar ?

Elle fait signe au barman. Bah ouais, autant se fondre dans la masse. Et puis bon, voilà.

@ Invité

Dim 29 Aoû - 3:19

- Non! Mais pourquoi pas? Rétorqua-t-il en jouant l’ingénu. Je n’y avais jamais mis les pieds! Il regarda autour de lui avec une moue appréciatrice. C’est pas mal… Un peu bruyant…

Le niveau sonore était si élevé que la seule manière de se faire entendre était de se pencher à l’oreille de son interlocuteur… Ils pourraient donc partager leur secret en toute discrétion, parce que tout le monde faisait de même… Et puis quand elle commencerait à vouloir argumenter, il pourrait faire la sourde oreille.

Il lui laissa la surveillance de leur arrière et s'accouda au bar...

Frank poussa le journal vers elle, ouvert et replié à la section des petites annonces. Yep! Ça existe encore!

- Des nouvelles de Vincent…

Il ne lui en dit pas d’avantage, la laissant déchiffrer le code tel qu’il lui avait appris, trouvant le message du flic de Boston au travers des annonces de masseuse, d’escorte et des promesses de publication… Une fois la bonne annonce repérée, la première phrase constituait la clef qui indiquait comment lire le texte et y trouver une cohérent. L’enfance de l’art… Mais plus personne ne pratique ce genre de jeu, n’est-ce pas? Peut-être les vieux vieux flics louches…

Il ne pouvait pas étaller l’affaire devant leur collègues…. On n’établit pas un tel traffic sans la collaboration d’un flic. Mihigo l’avait compris. Pourquoi Ariadne? Parce qu’elle était trop nouvelle pour tremper dans des trucs de ripoux.

Il y avait là l’annonce d’un déchargement sur les rives de l’Hudson. L’occasion de prendre à la fois le grossiste et le revendeur. Une belle prise. Porter un coup dur au traffic de munition.

Il lui fit signe de s’approcher et lui annonça : - D’ici la fin de la semaine, tu seras louée pour ce coup de filet! Ce sera un bel accomplissement pour ton dossier! Rien ne fera obstacle à tes projets de carrière! Il leva son verre. Je suis très fier de toi! Félicitation!

Et si elle avait la promotion qu'il escomptait, il prendrait probablement sa retraite...

@ Invité

Jeu 9 Sep - 2:13

Brooklyn, ce n’est plus ce que c’était… Jane y cheminait à pieds, les mains dans les poches, d’un pas confiant, un franc sourire errant sur ses lèvres. Oui, parce que Jane pouvait se permettre de sourire à tout le monde.

Elle souleva son chapeau pour saluer d’une révérence théâtrale le vendeur du kiosque à journaux. S’arrêta un instant pour glisser quelques pièces à cet homme qui quête :

- Comment va votre toux, Simon? S’informa-t-elle de sa santé, tandis que son chien lui léchait les mains. Si vous avez besoin d’aide, n’hésitez pas à venir à la galerie, on vous y trouvera toujours un bon café chaud…

Et poursuivant son chemin, elle s’arrêta chez le fleuriste, sélectionnant un bouquet de chrysantène jaune comme les secrets. Elle attendit pour payer qu’une autre cliente farfouille dans son sac et mis à profit cet intermède pour faire des grimaces aux gamins qui l’accompagnait.

Jane aimait les enfants, d’une certaine manière…

- Alors mademoiselle? Encore des fleurs? Il a dit oui? S’intéressa le vendeur en lui rendant sa monnaie…
- Pas du tout! Il me refuse toujours! Mais j’aurai le dernier mot!
- Quel genre d’homme peut vous refuser quelque chose?
- Le genre très têtu! Badina la métisse… Et allergique… poursuivit-elle en son fort intérieur…

Elle le quitta avec un éblouissant sourire et un geste de la main, puis poursuivit son chemin vers ce bar infect ou Tony sévissait. Comme si un technicien son pouvait faire quelque chose pour arranger ce genre de musique… Misère…

À l’intérieur, il y avait déjà trop de bruit, de gens, et la densité de spectateur irait en augmentant. Elle traversa la salle pour avoir un point de vue sur la régie… Tony n’y était pas… Il ne perdait rien pour attendre… Elle bifurqua donc vers le bar à la fois pour se renseigner et se rafraichir…

Il y avait là un petit homme, âgé, en costume bon marché, accompagné d’une jeunesse tout à fait renversante… Il y avait un journal en papier posé entre eux et c’est cet accessoire qui attira son attention… Non? Si! Eh ben ça alors! Elle pouvait se tromper? Non… Cette vieille canaille était là.

Jane hésita un instant… Il pourrait mal réagir. Quoiqu’il avait du cran… Et puis ici c’était son territoire après tout… Et se dirigea vers le couple mal assorti, elle se demanda combien il valait maintenant sur le marché. Elle tira une fleur du bouquet destiné à son mari et s’introduisit dans la conversation :

- Eric! Tu es bien loin de chez toi… Tant en latitude qu’en longitude… Elle le dévisagea comme un oiseau de proie puis glissa une main sur son épaule d'un étreinte chaleureuse. Je vois que ta santé est bonne...

@ Invité

Sam 2 Oct - 1:11

RENCONTRE FORTUITE

FEAT @Frank B. Wilcox

TW : mention de meurtre, d'usage d'arme, d'actes criminel, violence verbale et maladie

Bruyant tu parles. C’est un euphémisme. C’était horriblement bruyant. Elle ne comprend pas trop comment ce genre de musique peut plaire à qui que ce soit. Tout tellement trop. Elle a toujours eu du mal. Elle préfère le jazz. Et le Blues. Mais surtout le Jazz. Elle sait que Tony travaille ici. C’est un peu pourquoi elle ne vient pas. Parce que si elle adore écouter certains groupes de rock metal, elle apprécie les mélodies et la plupart des groupes ne prennent pas la peine d’en créer une. Pas ce groupe sur scène en tout cas. Elle sent déjà poindre un mal de tête et elle n’est là que depuis moins de cinq minutes.

- Ouais, justement, c’est bruyant.

Alors pourquoi choisir cet endroit pour discuter ? Ok, pour bavarder et prendre un verre, pourquoi pas, mais pour discuter ? Surtout pour bavarder de ça. Mais bon, elle ne discute plus tous les choix bizarres de Frank. Elle choisit ses combats, comme on dit. Ce serait épuisant autrement. Mais elle doit avouer que pour le moment, ça portait ses fruits. Elle fait signe à une serveuse et se commande un manhattan… à Brooklyn. Mwahaharf, c’est marrant. Ah oui, des nouvelles de Vincent ? Oui, parce que tout ce qu’il manque à cette enquête, c’est une intervention. Elle tire vers elle le journal et l’étudie avec attention. De toute manière, Frank ne dira rien tant qu’elle n’aura pas trouvé elle-même. Ça lui prend quand même quelques minutes, au moins le temps que la serveuse met à lui rapporter son verre. Heureusement qu’elle connait le code, sinon elle aurait pu passer la journée à lire et ne jamais rien comprendre.

- Oh, c’est pour bientôt alors !

C’est excitant, elle doit l’avouer. Une grosse frappe comme ça, c’était le rêve de tous les flics qui s,intéressaient aux gangs, cartels et autres groupes de criminels. Et si en plus ça pouvait donner un coup à l’approvisionnement en armes, ce serait merveilleux. Mais Ariadne n’est quand même pas trop optimiste. Ça ne va pas changer le monde après coup. Juste leur faire perdre de l’argent… attends quoi ? Louée pour ce coup de filet ?

- Mais quoi ? J’ai rien fait !

Elle avait suivi le lead de Frank, c’est tout. Sans lui, elle n’aurait pas pu faire grand chose. D’ailleurs, elle n’est toujours que simple agent. Il lui reste quelques examens à passer pour monter de grade. Mais bon, c’est vrai qu’un coup pareil allait aider à monter dans la hiérarchie, mais elle ne comptait pas prendre de raccourci trop facile. Ce n'est pas son genre de s,épargné les difficultés. On devient meilleur, quand on fait face à des difficultés, non ? Et bien sûr, par difficultés, elle ne parle pas nécessairement du caractère difficile de Frank.

- Et toi, tu peux devenir capitaine avec ça.

Elle aimerait bien voir ça, Frank, capitaine, à donner des ordres à un groupe de flics. Ce serait franchement marrant, doit-elle avouer. Avec son air grognon… et soudainement une femme apparait à côté de Frank et… l’appelle Eric ? A-t-elle bien compris ? La musique est tellement forte… c’est pas la femme de Tony, ça ? Elle connaît Frank ? Enfin, Eric ? Mais qui c’est Eric ? Depuis qu’elle est en équipe avec Frank, Ariadne a appris à n’avoir l’air étonnée de presque rien. Vu le nombre de fois où il l’a mise devant une situation à laquelle elle ne s’attendait pas du tout, elle a fini par n’avoir l’air surprise de rien et seulement de dealer avec ce qui se passe. Alors peu importe les prénoms prononcés, elle agit comme si c’était exactement ça.