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second time the charm (alfred)

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Ven 15 Oct - 14:00
tw : tension sexuelle, désirs sexuels explicites.

Second time the charm.
'I would never do you wrong. I've known it from the moment that we met. No doubt in my mind where you belong'
@Nicola Schubert
J'ai compris, tout. J'ai réalisé que derrière mon regard insistant, se dissimule - assez mal - le désir d'être contre toi. Je plonge dans tes yeux ébènes, et à cet instant plus rien d'autre ne compte. J'ai l'impression qu'il n'y a que nous et je pourrais rester planté devant toi pendant des heures, simplement à te contempler. Ton sourire me parle, à les regarder, je suis certain que tes lèvres s'emmêleraient parfaitement avec les miennes. Ca fait combien de temps que je n'ai pas eu le ventre positivement noué pour quelqu'un? Ca ne se compte même pas tellement c'est lointain. Les lumières défilent tandis que mon coeur continue de s'illuminer. Je me demande par quelle magie nous avons été amenés à nous rencontrer. Nos pupilles se sont frôlées avant que de s'éprendre de la profondeur d'âme qu'en cachaient les échos. Oh là haut, c'est l'irrespect de la décence,.. Je devrais m'en excuser? Pas quand tu as cette façon de me regarder. Tu es celle qui m'inspire une mélodie, qui me fait réduire la violence et sortir les violons. C'est une bouffée d'air frais qui peut laisser bouche bée. C'est la débauche de la débauche, bienvenue à l'élégance, d'apparence, tellement prude, d'une beauté froide, mais chez qui je viens de déceler le feu. C'est clair, net et précis, j'ai eu le coup de foudre et maintenant ça s'embrase en moi. Petite note importante : Il y a ceux dans le paraître et ceux dans l'être. Tu es dans l'être, tu n'as pas besoin d'essayer d'être belle pour être belle. Tu es différente, et par ce mot j'entends 'mieux' bien entendu. A mille lieu de me douter que chaque lot de grandes choses avait aussi sa part de grandes chutes. L'envers de toi c'est moi dans le décor. Ma main continue de trainer, d'apporter sa chaleur à l'intérieur de ta cuisse. J'ai pas envie de regarder, j'ai envie de te sentir. Tu crois que je peux jouir de la bouche et de mes yeux en même temps sans faire d'arrêt cardiaque? Tu me fais penser de ces trucs... Apprends-moi. N'arrêtons pas, si tu ne le désires pas et que moi non plus. Heureux d'entendre que c'est bien ça, je sens tes doigts quitter l'endroit squatté pour remonter doucement sur mon bras. Si je frissonne, ce n'est absolument pas de froid mais par ce que tu me procures. Une fois logés sur ma joue, tu te rapproches de moi et je ne vacille pas. Mes pupilles toujours fixement accrochées aux tiennes. T'es belle. Je ne te trouve pas belle parce que tu as un beau regard et que j'aime respirer ton odeur, sans bouger, comme anesthésié. Je te trouve belle quand toi tu ne le sais pas. J'aime bien ta façon d'essayer de dissimuler certaines choses, comme si tu avais peur que je les découvre. Regarde comment j'ai pu sourire quand tu t'es asperger du jus de mollusque. Tu as plusieurs visages, plusieurs figures. Tu les caches et tu restes avec ta façade armée, renfermée. Mais ton vrai visage, celui qui est désarmé, est beau. Parce que tes habitudes changent, ta façon de parler change, même tes yeux me deviennent presque étranger. Te vient l'idée d'introduire dans notre relation, un mot de sureté. Vous savez, comme ce film aux multiples nuances. Sauf qu'à la place d'une couleur, tu viens m'étonner en me donnant le nom d'un animal légendaire. Ce qui n'est pas plus mal, car ce n'est pas quelque chose que l'on peut banalement prononcer. "C'est une bonne idée." De vouloir éviter de mettre l'autre à mal. De se sentir forcer, alors que là il y aura comme une issue, une sortie de secours sans que l'autre soit offensé. "C'est parfait comme mot." Comme tout ce que tu fais j'ai l'impression. C'est le moment? Pris d'un saisissement, comme si le sang me montait à la tête, faisant tout vibrer sur ton passage. J'ignore si c'est l'endroit suprême pour un premier baiser, mais ce que je sais, c'est que c'est maintenant qu'il faut sceller nos envies. "Et quel mot dois-je utiliser pour te faire comprendre que je veux t'embrasser?" Embrasse-moi. Canardes moi la bouche de tes baisers, chatouilles mes lèvres des tiennes, parcours mes lippes de ton souffle enflammé. C'est effrayant mais si attrayant. Aimer c'est avoir peur non? L'amour ne touche pas seulement nos sens, mais aussi notre être, notre âme. Aimer c'est prendre un risque car nous devenons peu à peu dépendant d'une personne. On s'engage dans un terrain inconnu, sans savoir ce qui nous attends. Mais c'est une souffrance agréable. L'amour est un sentiment complexe ; on possède le coeur d'une personne, il faut donc faire très attention à ne pas le briser... Mais on donne le notre sans l'entourer de papier-bulle. Et si rejoindre nos visages, c'est le top départ d'une course affolante, terrifiante mais passionnante. Je suis prêt à t'accorder toute ma confiance, à te laisser posséder ce que je n'ai pas donné depuis beaucoup de temps passé. Mes yeux profondément ancrés ne font que le crier.

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Sam 16 Oct - 17:05
Il y a tellement de choses qui se passent dans ma tête, dans mon corps mais aussi dans mon cœur. J’ai l’impression d’avoir huit ans à nouveau et de trouver l’aîné des Forbes vraiment très joli. Je n’en avais parlé à personne à l’époque, me battant contre moi-même à longueur de journée. Un petit garçon malheureux qui ne souhaitait qu’une seule et unique chose : être aux yeux de tous celui qu’il était au plus profond de lui. Ou d’elle. Parce qu’il n’y a aucun doute de mon côté, ce qui pendait entre mes jambes ne faisait pas de moi un garçon. Une petite fille qui passait ses journées à se déguiser pour ne pas se faire embêter. Beaucoup voyaient l’inverse - le petit garçon qui se déguise en fille - alors que moi, je savais que c’était l’inverse. Mais avec la famille, avec les amis, c’était un peu moins stricte que l’école. Mon père ne m’a jamais empêché de porter ce que je voulais quand je n’allais pas à l’époque mais moi, je me restreignais pour éviter les conversations embarrassantes, pour éviter à mon père de perdre plus que ce qu’il n’avait déjà perdu, à savoir ma mère. C’est peut-être pour cela que maintenant, je mets les tenues les plus courtes, décolletées, échancrées que je trouve. Comme pour rattraper ces années volées à me balader en pantalon et tshirts larges. Les tenus de sport ? Mon article de mode préféré. Pourquoi ? Parce que grâce à lui, on ne voyait aucune de mes formes ou plutôt l’absence de cette poitrine que je dégaine avec joie maintenant. Alors même si les Forbes étaient plus ou moins au courant, j’ai toujours rendu les choses claires : on n’en parle pas et puis voilà. Après tout, est-ce qu’on parle sans arrêt du fait qu’Alfred est cisgenre, que Gaby et tout le reste de la fraterie Forbes s’identifie au genre qui leur a été assigné à la naissance ? Non. Alors mon cas, on en parlait pas trop. Ma vie, mon corps, mes choix. Et aujourd’hui, je ne regrette rien de tous ces choix passés que j’ai fait et que je continue de faire. Parce que, de ne rien dire, c’est bien mon choix. Et mes yeux ancrés dans les tiens, ma main sur ta joue, je ne perds pas une seconde du spectacle que j’ai sous les yeux. Parce que c’est ce que c’est : un spectacle. Tu es beau. Indescriptiblement beau. Si on venait à me demander de te décrire, je ne saurais même pas par où commencer. Ces yeux, cette mâchoire, ce sourire. Cette façon qu’ont tes lèvres de remonter doucement de chaque côté de tes joues lorsque tu souris. Cette manière qu’ont tes billes de bouger très rapidement lorsque je ris, comme si tu recevais une dose de drogue. Je ne sais pas laquelle mais ça a le don de faire gonfler mon coeur. Dieu m’en est témoin, j’adore cet homme. Le fait que tu n’ais rien à redire contre le mot de sûreté choisi ne fait qu’alimenter et agrémenter mon envie de ne faire qu’une avec toi. Et bordel, que ça va rendre tout tellement compliqué. Mais il parait que la simplicité, ça ne fait rêver que les badauds et ce n’est clairement pas ce que nous sommes. On a rien de nigaud et bien que je ne peux qu’avancer mon ressenti sur ce moment, je sens que ça va être spectaculaire. À ta question, les papillons qui se sont logés dans mon cœur dansent la samba et pour répondre, je me penche encore plus près de toi. Mes lèvres frôlent les tiennes et pourt sûr, tu dois sentir mon souffle sur tes lèvres tout comme je sens le tien sur les miennes. Juste le faire. Pas besoin de mots, juste des actions. Et comme pour te montrer comment faire, ma main glisse un peu plus sur ta joue, mes doigts se plaçant derrière ton oreille, mon pouce toujours sur ta joue. Une façon d’avoir un peu de poigne, de pouvoir resserrer mes doigts dans tes cheveux et de me laisser aller. Mes lèvres trouvent les yeux. Doucement au début, avec chasteté et pureté. Comme si je voulais être sûr du goût du cocktail avant de m’en enivrer. Et je peux dire que cet avant-goût, il me donne envie de plonger la tête la première dans tout cela. Je m’éclaterais peut-être le crâne mais ça aurait été mon plus beau plongeon alors, rien à regretter. C’est comme cela que mon corps se rapproche du tien, que mes lèvres se font plus fortes, presque pressantes contre les tiennes. L’alcool qui parle et coule dans mes veines me donnant la possibilté de juste profiter de ce moment. Un baiser à marquer dans les anales. Celui qui retourne sur tous les sens du terme. Et Dieu merci - ou pas - que je suis attachée au siège de la voiture sinon c’est sur tes genoux que je me retrouverais. Mes jambes ont carrément glissé sur les tiennes. On pourrait croire qu’on joue à un tic-tac-toe humain et qu’on essaye de faire une croix à nous deux. Puis après quelques secondes, je me décolle de toi, ma main toujours dans tes cheveux, le souffle court et la bouche légèrement entrouverte. Mes yeux dans les tiens, ma poitrine qui se lève en adéquation avec mon souffle, je ne sais pas quoi dire ni quoi faire. Est-ce que le temps s’est arrêté ? Je crois bien oui. Mais je te laisse le temps - et la chance - de dire que t’as clairement envie de voir une licorne. Ou alors est-ce que t'es comme moi ? T'as juste envie de recommencer, encore et encore ?

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Lun 25 Oct - 19:53
tw : tension sexuelle, désirs sexuels explicites.

Second time the charm.
'I would never do you wrong. I've known it from the moment that we met. No doubt in my mind where you belong'
@Nicola Schubert
Mes pupillent ne te quittent pas, je n'ai même pas ce réflexe de vérifier la conduite du chauffeur de taxi. Je ne m'inquiète même pas de ma propre sécurité, parce qu'à tes cotés j'ai l'impression que rien ne pourrait m'arriver. Rien, sauf l'animation de mon coeur. Je t'admire, et j'aimerais trouver les mots pour te décrire. Je te pense constamment dans l'indécision, hésitante entre des choix opposés, à croire que ton esprit baigne dans un lieu étrange. A mi-chemin entre l'église et le bordel. Je pense que tu souffres d'ignorer ce que tu es : un ange démoniaque ou un démon angélique? Mais quelle beauté! Et tous tes gestes sont des naissances et dans tes yeux, la fin du monde. Te regarder, c'est contempler une mer agitée. Pure, profonde, sans me noyer tu m'engloutis et jamais je ne peux - veux - retrouver la surface. Ton parfum, je le bois, le déguste à pleins poumons, comme le bol d'air d'une île inconnue sur laquelle on échoue après avoir fait naufrage justement. C'est dément? J'ai un faible pour les imprévus, ceux dont le coeur souffle : voici la vie, je me plais à surprendre et quelques fois, c'est moi qui suis surpris. Toi, t'es entrain de m'apprendre qui je suis. Sois je veux le découvrir et je saute à pieds joints dans cette occasion qui ne se représentera peut-être plus. Soit je décline l'offre en utilisant le mot et je reste dans l'ignorance. Devinant à l'avance que ca se transformerait en regret. J'annonce mon souhait, dans une demande pour que les choses soient bien faites. Et bien que tu me dises qu'il suffit de m'actionner, c'est toi qui prend les devants. Ta main qui change légèrement de placement, pour se faire plus intense. Elle devient la guide de ma tête, et c'est ainsi que nos lèvres se rencontrent. Sur le départ, c'est timide, on se découvre. Et comme ce qu'il se passe entre nous depuis le départ, il ne faut pas longtemps avant que ça se transforme en quelque chose de plus assuré, plus passionné. Je suis saisi d'une ivresse vibrante, tout frémit en moi. Je suis troublé de l'organe palpitant, mais je n'en perds pas mes moyens pour autant. Cinq de mes doigts sous ta cuisse que je ramène au mieux vers moi, tes jambes prennent la dominance des miennes. Les autres, ils se logent tant bien que mal dans ta nuque. Aucun doute sur la tension qui nous habite, mon manque de confiance en moi ne me fait pas penser le contraire. Putain, que ça fait du bien de se sentir désirer. Je ne veux pas aller trop vite, mais tout sonne comme une évidence ; alors j'ai clairement le désir de faire changer l'itinéraire et laisser tomber les croissants pour rejoindre mon chez moi ou ton chez toi. Là, ce que je veux dévorer, c'est chaque centimètre de ta peau. Sentir la chaleur autre que celle qui s'émane de ta bouche qui vient de s'entre ouvrir comme un mimétisme de la mienne. On se fixe, on pourrait croire que l'on est perdu alors que j'ai plutôt la sensation que l'on s'est bien trouvé. Si tu crois un seul instant que je vais parler de l'animal légendaire, tu te leurres. Je veux juste retrouver un peu de prestance avant de prendre la parole, afin que ça ne sorte pas aussi troublé que mon esprit. Je pince mes lèvres que je parfaire en les étirant. Je savoure encore le goût des tiennes. On ne s'embrasse plus, mais ça ne nous éloigne pas. On maintient cette posture, et vient le moment de te dire "Ou de le refaire." Mon tour d'avancer mon visage pour retrouver le tien. Retrouver cette fougue, que je trouve encore plus puissante que la fois précédente. Nos langues dansent dans un rythme sans faux pas. Comme quoi, je ne suis pas si mauvais. Enfin je crois? C'est bien la première fois que je me montre autant en public; car bien à l'abri dans le véhicule, il y a une paire d'yeux qui peut assister à tout cela. Il peut remercier sa saleté de ceinture - ou pas - car sans elle, il aurait encore plus à visionner. D'ailleurs, est ce qu'il entrain de se racler la gorge? J'ai comme les oreilles bouchées, tout me semble lointain. C'est totalement volontaire de ma part d'avoir foutu le monde sur pause. C'est un effet que tu me fais, nos bouches toujours endiablées, je veux connaitre l'éternité. Sur que ce pas que je viens de faire, il est dans la bonne direction. Et ce n'est pas sur la pointe des pieds qu'il se fait, mais en grande enjambée.   

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Mar 26 Oct - 15:00
C’est fou, tout ce qu’il se passe dans mon corps, dans mon coeur. Il y a cette attraction plus qu’indéniable avec toi et ça m’effraie. Je ne peux même pas expliquer réellement pourquoi. Je suis celle que je suis, un point c’est tout. Mais si cela est vrai pour toutes les relations que j’ai pu entretenir, c’est la première fois que j’ai envie qu’une relation marche réellement. Je ne sais pas où tout cela va nous emmener mais que ce soit professionnel ou personnel, je ne veux rien perdre. Pour cela, peut-être que je devrais me contrôler, garder mon corps le plus loin possible du tien mais c’est mission impossible. Je suis attirée par toi. C’est tout mon corps qui est attiré et même mon âme, pour être honnête. Chaque parcelle de mon être ne demande que ça, que nos lèvres se trouvent, que nos corps se touchent, qu’ils apprennent à se connaître un peu plus. Ça pourrait être petit-à-petit mais avec moi, il n’y a pas de demi mesure et je me retrouve rapidement à l’embrasser, mes jambes sur lui. Mes mains qui s’ancrent contre toi, en toi. Et lorsque je sens tes mains sur moi, qui m’attirent un peu plus, qui me montrent ce que l’on ne peut pas se dire, nos bouches liées l’une à l’autre. C’est doux et fort. C’est sucré et salé. C’est pas fini mais j’ai déjà cette envie de recommencer. Tout et son contraire. C’est mieux que tout ce que j’ai pu imaginer pendant des mois - voire des années - et en même temps, bien moins bien que si nous avions pleinement possession de nos corps. Cette ceinture me casse la tête mais je sais aussi qu’elle est là pour me protéger. Protéger d’un accident mais probablement aussi de ma propre chute. Et je ne sais pas trop ce que j’attends lorsque je me détache de tes lèvres. Reprendre mon souffle, prendre conscience de ce qu’il se passe et être sûre de nous. Enfin, que tu sois sûre de toi parce que, bien qu’alcoolisée, je sais ce que je veux et c’est ça, c’est toi. Je ne peux m’empêcher de laisser un sourire s’étirer sur mon visage à tes mots. Ou le refaire. Que je souffle alors que ton visage s’approche du mien et que nos lèvres se retrouvent à nouveau. Et je sais que si nous étions chez moi ou chez lui, ou n’importe quel autre lieu que ce taxi, je ne donnerais pas cher de notre souffle, de nos vêtements mais une certaine gêne s’installe, surtout quand j’entends le raclement de gorge du conducteur. Mes yeux s’ouvrent doucement et je me détache de toi. Mon regard posé sur le tien, je t’adresse un sourire avant de glisser mes yeux sur le rétroviseur. Oui ? Ce n’est pas sec. Enfin, pas trop sec. J’ai presque envie de demander s’il ne voit pas qu’on est occupé mais il reste très soft et fait un signe de tête vers la droite et je tourne donc le visage dans ce sens. La boulangerie. Ugh. Mais ma pâtisserie est juste là, sous mes doigts. Vous voulez un croissant ? Chocolat pistache ? Que je demande, me redressant légèrement, tirant doucement sur ma robe afin de la faire descendre à nouveau sur mes cuisses. Un refus poli du chauffeur et je te regarde. Une mine désolée, je dis Je jure qu’il y a quelqu’un qui s’arrange pour nous casser les pieds. Je ne sais pas à qui t’as fait du mal ou quel ex ne veut pas que tu fasses quelque chose ce soir mais là; c’est ridicule ! Sortie du taxi après avoir payée, je ne perds pas mon temps pour me glisser auprès de toi. Il fait froid maintenant. J’en ris mais ce n’est pas drôle. Tout mon corps est en ébullition et je dois retourner sur terre, redescendre sur terre. La douche froide, genre littéralement. Tout proche de toi, j’entre dans la boulangerie et commande plusieurs choses, plusieurs pâtisseries plus qu’appétissantes et certaines que je ramènerai probablement chez moi, pour mon père. Mon corps quitte le tien et je m’installe sur une chaise - à une table - de ce petit salon de thé qui vient clairement d’ouvrir. Jambe croisée, une longue inspiration, je regarde la sélection entre nous et souffle Si on m’avait dit que je finirais à manger une tarte au citron à pas d’heure... Je n’y aurais pas cru. Je ne sais pas à quoi je m’attendais mais pas à ça, pas à ce moment agréable mais à des années lumières de ce que je voudrais. Mais il va falloir se calmer parce qu’avant de passer au lit, il va y avoir une jolie petite conversation que j’appréhende plus que de raison… J’habite pas très loin. Que je souffle, plongeant ma cuillère pleine de meringue dans ma bouche. Pas besoin d’avoir fait Saint Cyr pour comprendre ce que cela veut dire. Et le sourire qui va avec en dit long sur mes idées et envies. Mais bordel Nicola, il est l’heure de se détendre !

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Mar 26 Oct - 19:57
tw : tension sexuelle, désirs sexuels explicites.

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@Nicola Schubert
Ce n'est pas le malheur que je crains, c'est le bonheur. Car si les deux font des promesses, le premier au moins, les tient. Le deuxième n'est qu'un mirage, ou trop éphémère. On ne le voit que quand il disparait. Combien de rires n'ai-je regrettés qu'une fois mes larmes écoulées? Pourtant, celui que j'ai entre mes bras, j'ai envie de croire en lui. Nos bouches qui se retrouvent, c'est un peu comme une signature sur papier que cette fois, c'est différent. Peut-être que je me dupe, que je ne suis plus si rationnel? Quand tu souris, je jure devant Dieu que je sens des choses nouvelles naitre en moi. Comme si avant toi, j'étais vide, comme si tu me complétais, remplissais tous les creux de mon esprit  et remplissant mon âme. Nos lèvres se touchent intensément et je m'abandonne complètement à toi. J'engloutis tes baisers, ton toucher, tes souffles. Mes mains trouvent naturellement leurs places sur ton corps. Je prend tout ce tu me donnes et te donne tout ce que je possède. J'ai tellement chaud, j'ai peur, je suis déboussoler mais j'en veux plus. Plus de toi, de nous, de tout ça. Tes doigts tirent sur mes mèches, nos langues dansent ensemble et c'est tellement bon. Dans mon esprit, j'ai la suite, je me vois balader mes lippes sur ta mâchoire, tes clavicules, pendant que ta main se baladerait maladroitement sur mon bas-ventre. D'ailleurs, bordel que ça l'anime. Je veux faire ça avec toi, ressentir ce plaisir en ta compagnie. Malheureusement, le chauffeur m'empêche de réaliser cela, provoquant la fin de mon scénario rêvassé. Tu es plus vif dans la réaction, tu lui parles déjà alors que moi je me contente de pincer ce qui aurait dû se promener sur ta peau. J'ignore ce qu'il veut, mais il mériterait presque une insulte ; voir pire. Je souffle, quelque peu affligé des bâtons que l'on vient foutre dans notre roue du destin. "Si je trouve de qui il s'agit..." Je pourrais le torturer. Le faire marcher sur des légos, se cogner indéfiniment son petit orteil dans un coin de meuble, ou écouter un boucle la pire chanson de l'univers. Pas le temps de prolonger la liste, qu'il faut sortir du taxi. T'es beaucoup plus sensible au froid que moi, je dois même avouer que je trouve le vent doux. "Approche toi." Que je prononce en ouvrant un bras pour te tenir de ce dernier. J'ignore si comme ça, je vais pouvoir prêter de ma chaleur, mais je l'espère. J'aimerais nous voir, de dos, comme une scène de cinéma. Ne rien rater de toi, tes expressions, et pouvoir être témoin du regard que je te porte. Même à l'intérieur de ta boulangerie, mes yeux ne peuvent pas rester plus de dix secondes sur les sucreries sans revenir sur ton profil. Cette fois, c'est moi qui règle! Attablés, j'ai ce sourire tendre, égayé, quelque chose dont je te suis reconnaissant. "Eh! Il n'y a pas d'heure pour manger une tartelette au citron..." C'est ma passion pour ce goût qui parle. Et ma cuillère se plonge pour couper un morceau que je viens rapidement enfourner dans le puit sans fond dont je suis doté. J'aurai pu avaler de travers si tu avais soufflé ta phrase deux secondes plus tôt. J'en toussote d'ailleurs, comme si les dernières miettes me grattaient la gorge. Une gorgée de mon thé pour faire passé, et je replonge mes pupilles dans les tiennes. "Je.. Comment dire... Je euh.." Glousse de rire, troublé et intimidé de devoir avouer que "Je suis désolé, je sais que tu apprécies la subtilité mais là, j'aimerais être certain de comprendre..." Je ne suis pas stupide, seulement, j'ai des instants où ma confiance en moi prend la fuite. Comme maintenant. "C'est une invitation?" Ou une simple information? Je croise les doigts pour que tu me trouves mignon, et que ça ne fasse pas redescendre l'envie qui ne nous a pas quitté depuis la virée en voiture. Si j'entrevois bien ce que tu tentes de me communiquer, je vais me remplir d'extase. Et lorsque le bonheur deviendra trop intense, lorsque je n'arriverai plus à contenir tout ce que tu me fais ressentir, je finirais par exploser de béatitude. Mais je sais qu'une partie de moi ne sera pas fulminée. La partie qui aura déclenché l'explosion restera intacte, et mon cœur tombera à tes pieds.

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Mar 26 Oct - 23:37
tw : allusions sexuelles, désirs sexuels, parallèle nourriture-sexualité.

Tu me laisseras lui faire la peau ? Que je souffle, un sourire en coin sur le visage, ayant très envie de m’occuper du démon qui ne cesse de casser ces moments que l’on créait. C’est un peu comme si on faisait une putain d’oeuvre d’art et juste avant que ce soit sec, que ce soit cuit, quelqu’un venait détruire cette oeuvre d’art. Ça me rend carrément folle mais je tente de ne pas m’attarder sur la chose, préférant profiter de tes yeux pour quelques minutes et de porter mon attention sur le conducteur avec lequel je n’ai aucune envie de discuter. J’ai bien d’autres envies - bien moins catholiques - mais il faut croire que ce ne sera pas pour tout de suite, le lieu ne s’y prêtant pas de toute façon. Et c’est donc avec grâce que je sors du taxi jaune, tentant de retrouver ma contenance légendaire. Je ne veux pas que tu puisses voir l’effet que tu me fais et dans quel état tu me mets aussi, par la même occasion. Enfin, ce moment que nous venons de partager me grille déjà énormément mais je crois que j’ai encore un peu de contenance. Je n’ai pas tout de la groupie, de la nana complètement fan et prête à tout avec le beau mâle que tu es. Enfin, pas tout à fait. Un peu quand même. Je crois que si tu venais à me dire que pour sceller tout ça, il faut se jeter dans la Rivière Hudson et faire nos affaires sous la flotte, tel des marins et des sirènes, je le ferais. Le manque de sommeil me monte à la tête mais je ne perds pas le nord, avec ma réflexion. Le lieu où j’ai envie de me retrouver, il est clair et tu comprends rapidement. Je mords ma lèvre inférieure et ne mets pas longtemps pour me coller à toi, dans tes bras. T’es bien plus grand que moi et si je n’ai jamais aimé le délire de la demoiselle en détresse, là ça me tente beaucoup plus. Il y a tellement de clichés et prédispositions sexistes que je critique et descends en temps normal mais là, avec toi, j’ai envie de tout tenter. C’est fou l’effet que tu as sur moi et j’essaye de me ressaisir lorsque je choisis une sélection de pâtisseries digne de ce nom. Il y en a plus que nous ne pourrons manger sans être malade mais j’ai envie d’avoir du choix. J’ai envie de savoir quels sont tes péchés mignons et s’ils se coordonnent avec les miens. Ma pâtisserie préférée est et restera toujours la tarte au citron avec sa meringue toute fluffy par dessus. C’est le mélange de l’acidité du citron et de la douceur de la meringue qui m’intéresse. Je suis une grande fervente des mélanges de saveurs. Brie et frie. Chèvre et miel. Ananas sur la pizza. Oui, j’ai osé ! C’est vrai… Mais normalement, à cette heure-ci, c’est plutôt des frites et un sandwich... Un kebab, pour être plus précis. Mais je n’ai aucune envie que tu me juges pour mes goûts un peu faciles en matière de fin de soirée. Les gens qui pensent que les gens fortunés ne se nourrissent pas de ce type de malbouffe n’ont rien compris à la vie. Beaucoup nous voient comme des bêtes de foires à épier, à examiner et à copier. Spoiler alert, il n’y a rien à copier. Un mode de vie ne s’apprend pas à moins d’être immergé totalement dedans. Et encore. Je crois qu’il faut avoir baigné dedans depuis la naissance pour comprendre, pour en ressentir toutes les facettes. Et en sortir est faisable, tu en es la preuve vivante. Mes yeux sur toi, ma cuillère en bouche, mes lèvres qui s’ouvrent et cette phrase qui sort, accompagnée d’un regard joueur, aguicheur presque. Je crois que tout le monde en a marre de nous. Mais tant que tu n’en as pas marre de moi, je suis sauvée. Ta réaction ne met pas bien longtemps à arriver et mes yeux ne te quittent pas. Je t’écoute et pince mes lèvres pour ne pas éclater de rire. Après quatre verres de vin et un échange comme celui du taxi… Je n’ai plus une once de subtilité. Que je souffle rapidement, prenant une bouchée d’un merveilleux à la pistache cette fois-ci. Ici, on va encore être dérangé. Que je dis le plus simplement du monde, haussant les épaules et faisant balader ma cuillère entre les pâtisseries, cherchant dans laquelle je vais taper maintenant. Et bien sûr, puisque la subtilité a quitté mon corps, je tape dans l’éclair à la rose. La forme, tout ça… J’en aurais presque chaud tellement mon esprit vague et divague. Qu’est-ce que tu en dis ? Que je souffle rapidement. Je sais pertinemment que je devrais te parler de tout ce qui fait celle que je suis si on va plus loin et que ça pourrait tout casser mais… En ai-je quelque chose à foutre ? À ce moment précis, clairement que non. Ou comment dirait mes grands-parents maternels Claró que no !

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Ven 29 Oct - 20:14
tw : tension sexuelle, désirs sexuels explicites.

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'I would never do you wrong. I've known it from the moment that we met. No doubt in my mind where you belong'
@Nicola Schubert
L'air perplexe, je simule le fait de réfléchir intensément à la question avant d'offrir ma réponse dans un sourire, presque machiavélique. "On s'en chargera en équipe." Parce que c'est ce que l'on forme. Dans le professionnel, aucun doute, dans le privé, je trouve que l'on est plutôt bien assemblés. Oh, je dois bien avouer que je me retrouve entre sérénité et chaos. Je me sens bien avec toi, mais j'ai peur de ce qui adviendra. Parce que tu sais moi, les histoires qui commencent comme ça, elles ne durent pas ad vitam æternam. Dans un sens c'est une chance, sinon on en serait pas là. Mais je suis flippé sous cet air paisible. Ce qui me fait peur; ce n'est pas d'apprendre à t'aimer, mais de me dire qu'un jour, il me faudra peut-être apprendre à t'oublier. Ne croyez pas que je manque de courage pour me lancer dans une relation, j'ignore juste si je suis capable de vivre une nouvelle rupture. D'ailleurs, faut-il avoir peur de se perdre pour s'aimer? Peut-etre qu'il n'y a d'amour sans la menace d'une destruction, et que, comme deux funambules déambulant sur la corde frêle qui les relie, nous ne pouvons rien faire d'autre qu'avancer, la boule et les papillons au ventre, espérant nous rejoindre. Et le vent souffle là-haut, il est difficile de tenir, parfois attirés par le vide des autres passions, souvent secoués par les maladresses, ne sachant jamais si notre prochain mouvement va redresser ou déséquilibrer l'autre. Peut-être que c'est ça s'aimer, s'épanouir dans les déséquilibres. Et que se passera-t-il une fois que nous serons ensemble? -si cela arrive- L'amour ne serait-il qu'une nouvelle aventure où tout le plaisir est dans le chemin? Choisirons-nous de rester immobiles à regarder la vue au-dessus du néant? Attendant de voir si l'un lâche l'autre main, ou ne chute. Ou alors, sauterons nous ensemble? Réalisant que la corde n'existait pas, que le vide n'était que d'un mètre et que deux routes règnent... Celle pour se rejoindre, et celle que nous traversons ensemble et dont l'horizon porte jusqu'à la fin. J'ai une préférence, mais je ne suis pas seul dans la danse. Mes yeux dans les tiens, je mâche mon morceau de tartelette en t'écoutant prononcer ton repas habituel de fin de soirée. J'attends d'avaler pour avouer que "Je suis du genre à pouvoir manger tout et n'importe quoi dans ce genre de situation.. Je peux même passer du sucré au salé sans pause entre les deux." Comme si là, après ma bouchée de cheesecake au coulis de fruits rouges, je me faisais un croc dans un hamburger. Déroutant? Pourtant si véridique. Ce ne serait pas un scoop de déclarer que je suis extrêmement gourmand. Tu connais ma passion pour tout ce qui se mange. Ne pensez pas que l'envie de dévorer cette belle brune m'est passée. Au contraire, et je crois bien que ma façon de me concentrer sur la prochaine victime de ma cuillère montre bien que je suis entrain de tout tenter pour ne pas trop montrer que c'est l'image de toi et moi qui domine dans mon esprit. Loupé, parce que tu me désarmes et j'en ris, perturbé. Puis, heureux de voir que mon attitude n'a pas provoqué une baisse d'interêt. Je pourrais acquiescer verbalement que je suis d'accord avec toi, après avoir pouffé de ton manque de subtilité, sur le risque d'être encore dérangés, interrompus, coupés, et d'autres synonymes d'un acte que je ne veux plus voir arriver. Mais la pâtisserie que tu choisis, obtient le don de me faire m'engourdir un instant. L'équivalent de deux secondes. Mes paupières clignent fortement avant de faire revenir mes pupilles sur ton visage. Tu viens de me poser une question, demandant alors mon avis sur la proposition qui est belle et bien une invitation. Si l'aspect sentimentale me fait flipper, il n'en est rien de l'aspect physique. Si bien souvent je manque de confiance en moi, c'est là, un domaine où le doute ne s'installe pas. Je ne suis pas entrain de dire que je suis un Dieu, mais je ne pense pas avoir de lacunes. A la rigueur, il est plausible qu'il y ait des choses que je n'ai pas expérimentées... Mais du coup; impossible de dire que je suis mauvais vu que je ne m'y serais pas essayé. Je me sens envieux de te faire languir. Ce que j'en pense, je ne vais pas le dire tout de suite. Je viens d'abord piocher une nouvelle fois dans la citron meringuée, dévoilant alors ce que je préfère, et je mâchouille lentement tout en te regardant. Le pire, c'est que c'est sensuel. J'aurai bien envie de faire le round deux du taxi, mais tu l'as dit, il est préférable que ça ne se fasse pas ici. "J'en dis que... J'espère que tu n'habites vraiment, pas très loin." Mini pause "Parce que, j'ai vraiment, très envie de toi." Oups, c'est sorti tout haut c'est ça?

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Ven 29 Oct - 23:18
tw: pensées / paroles sexuelles - aucune subtilité, un peu cru

Attention à ce que tu proposes parce que je risque de te prendre au pied de la lettre et tu pourrais être déçue. On ne s’occupe pas du sort des gens qui se font un malin plaisir à casser ces moments avec n’importe qui. Je ne vais pas dire que c’est comme signer un contrat de mariage mais un peu quand même. Parce qu’une fois que cette étape est dépassée, on ne peut plus revenir en arrière et on est lié l’un à l’autre. À la vie, à la mort, c’est bien ce que l’on dit, non ? Et mes yeux dans les tiens, un sourire sur le visage, je tends ma main et souffle, tentatrice comme jamais Deal ? Un simple mot qui pourrait lier nos futurs d’une manière ou d’une autre parce qu’on ne va pas se voiler là face, nous n’allons faire de mal à personne. Ce n’est vraiment pas ce que j’ai envie de faire avec toi ce soir. Mes idées et plans sont un peu plus… personnels et sensuels. Je n’ai rien contre l’adrénaline, contre l’excitation de l’acte mais il s’agit d’un acte bien intime dont je parle. Et il faut que j’atténue ces pensées parce que mon corps réagit au quart de tour, que mes gestes sont de plus en plus appuyés et tout sauf subtils. Tu n’as pas besoin de le dire pour que je le vois : ça a un certain effet sur toi et ta surprise - ainsi que ton bégaiement - montre plus que tu ne pourrais le dire, le formuler. C’est ce que j’aime le plus dans le corps humain, sa manière de communiquer sans ne rien dire. Je trouve cela magnifique et je ne peux pas dire que c’est facile tous les jours. Je ne te connais pas assez pour savoir si c’est de l’effet que je te fais ou du dégoût que je provoque. Il me faut quelques secondes supplémentaires pour savoir de quel côté me placer et je le préfère à celui qui l'oppose, je ne peux le nier. Je serais capable de tout entendre, de tout accepter tant que tout est fait de manière respectable. Je suis prête à entendre que les licornes sont des animaux fantastiques. Vraiment. Et je l’accepterai sans souci aucun. Je n'essaierai pas de te faire changer d’avis, d’accepter cette invitation tout sauf subtile que je te fais. Non c’est non et ça, c’est un principe en lequel je crois et en lequel, je suis sûre, tu crois aussi. Tu n’as pas l’air d’être de ces personnes qui forcent, qui poussent à bout, qui font culpabiliser pour obtenir la positive comme réponse. Je ne crois pas que Jasper serait ton ami si c’était le cas et je pense que ta sœur lt'aurait tué depuis des années si c’était le cas. Je lui fais confiance sur ça et sur beaucoup de choses, je ne peux pas le nier. Il m’est impossible de quitter ton visage des yeux, de calmer mon palpitant à l’idée de devoir finir les choses - et la nuit - toute seule. Il y a cette once de réalité qui me dit que ça va finir ici, que j’ai un peu trop été cash et que ça ne te plaît pas. Je le comprendrais. Et puis, il y a toujours demain, c’est sûr. Pendue à tes lèvres, j’écoute. Tu en dis que ? J’ai l’impression que la pause que tu opères après ces mots dure des heures. J’aurais le temps de regarder Twilight dans son intégralité avant que ta réponse se fasse entendre. Voilà à quel point je suis excitée, impatiente et tout ce qui va avec. Sourire charnier qui prend possession de mes lèvres, je pose la cuillère sur ma bouche quand tes désirs se font entendre. Très envie ? C’est tout ? Je joue l’offusquée alors que je lève le bras et fait comme un rond au-dessus de ma tête. Cela peut paraître condescendant mais ils me connaissent ici et je sais qu’ils ne le prendront pas mal. J’espère que le froid de la nuit ne va pas te faire perdre cette envie parce que de très envie à meh, il n’y a qu’un pas. Des boîtes de transports apparaissent et mon visage se tourne sur la personne qui vient de nous les apporter. Je la remercie rapidement et commence à ranger les pâtisseries dans les petites boîtes, laissant tomber la cuillère sur la table. Il va falloir garder ses mains hors des poches pour les quelques minutes de marche et le temps dans l’ascenseur. Il va surtout ne pas falloir se sauter dessus et là, je crois qu’est toute la difficulté du moment. Il y a précisément sept minutes de marche entre ici et chez moi. Que je souffle alors que mes doigts agiles ferment les boîtes de transport. Je finis l’éclair entamé en l’attrapant avec mes doigts que je finis par glisser entre mes lèvres pour enlever le sucre accumulé dans l’action. Et attention aux pâtisseries. Je n’aime pas quand elles sont maltraitées. Que je finis par lancer, me levant rapidement. Mes yeux sur toi, je te vole un doux baiser lorsque je passe à tes côtés et quitte la pâtisserie avec un entrain qui ne me connaît normalement pas. Une boîte qui pend à chaque main, je tourne la tête et dis Il va falloir être très discret. Que je dis alors que je ralentis, le feu piéton passant au rouge. Le temps de traverser l’appartement. Parce qu’après… Un long frisson parcourt mon échine quand j’y pense. À ce qu’il va se passer, à ce que je risque de ressentir. Cet appareil génital n’était peut-être pas là lorsque je suis née mais il réagit à sa façon parce que les nerfs, eux, étaient là. Avec tout ce teasing, j’ai intérêt à assurer. Mais on a surtout intérêt à discuter avant. J’en glousse, sentant le stress remonter doucement et plutôt que de rester calme et d’attendre, mes lèvres s’accrochent aux tiennes, mon corps se collant au tien. Le souffle court, les haleines qui se mélangent, je sais que j’ai deux choix : discuter et sauter le pas ou juste agir comme je le fais depuis des semaines. Après tout, je suis une femme et aucune personne cisgenre ne fait son coming out cis à ce que je sache. Celle qui t’attire, c’est Nicky Schubert, non ? Et c’est celle que je suis. Alors… Peut-être que... Cinq minutes pour décider. Ou un peu plus si je ne te lâche pas.

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Sam 30 Oct - 18:59
Second time the charm.
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@Nicola Schubert
Ta main tendue ne reste pas en suspend trop longtemps. La mienne vient s'emmêler pour réaliser cette poignée, signe d'un pacte que nous venons de faire. "Deal." Pour appuyer ce fait, si jamais ce n'était pas assez clair pour toi. Bien que je ne pense pas capable de réellement tuer quelqu'un. Je peux néanmoins en donner l'illusion, pour montrer que ce temps en ta compagnie est précieux, et que je n'apprécie vraiment pas que l'on vienne nous déranger. Pour en revenir à ma peur de l'engagement, de tout ce qui touche aux sentiments ; je pourrais simplement tout résumer en disant que je suis un coeur à -sur-prendre. En plus, l'amour me rend con. J'en perds la raison. Alors que le monde est peuplé de tentations qui s'offrent à mon regard, je ne jure que par la personne que mon organe choisit. Son sourire? Il me rendrait bête, et je répondrais en étirant mes lèvres de ce même air. Quand je suis amoureux, dans chaque endroit où je vais, on pourrait m'accueillir d'une pancarte avec cette inscription : 'Bienvenue dans ce bateau ivre des idiots qui se disent heureux! Cet être sera une pensée entêtante, une envie bandante, un désir gourmand, une admiration débordante. Je ne voudrais que son bonheur car il sera tout aussi important que le mien. Je vais trouver cette âme incroyable, tellement brillante que je ne ferais rien pour la faire fuir ou dégringoler. Et tout ça, ça va me passionner, ça va me faire bander, ça va m'enthousiasmer, ça va me faire évoluer, et l'aimer encore plus. Un beau pétrin vous dites? Le coeur va exploser, battre comme un dingue car cette histoire va l'être et il va donc s'embraser comme un feu qui brûle encore et toujours malgré les torrents de pluie. Amoureux, je donne tout sans reprendre. Une générosité grotesque qui bouleverse. Merde, c'est beau en fait. L'amour c'est une bêtise qui nous veut du bien. Et je crois que c'est avec toi que j'aimerais prendre le prochain train pour cette destination. Ralentis Alfy. L'heure n'est pas spécialement à ce que l'on ressent intérieurement, mais à ce que l'on désire physiquement. Si je suis entrain de bégayer, c'est parce que tu viens me perturber. Tu viens bousculer le combat éternel de ma vie entre mes envies et le manque de confiance en moi. Un contrôle que je reprends quand je décide de te faire part de ce que j'en dis. Laissant filer entre mes lèvres souriante, une phrase qui t'aide pour jouer l'offense. "Non ce n'est pas tout.. Mais je pense que je ferais mieux de te montrer, plutôt que d'en parler." Que tu vois l'effet que tu me fais. Et alors que ta manière d'interpeler l'employé pourrait m'outrer, il n'en est rien. Parce que je suis déjà entrain d'imager la suite de cette soirée, matinée? "Souviens-toi, je ne crains pas le froid." New-York et ses températures n'ont que très peu d'emprise sur moi; à ton contraire. Je te souffle cette information que j'espère, tu n'as pas oublié, notamment si tu as besoin d'être réchauffer. Tâche qui s'annonce compliquée quand je vois les boites que l'on vient de te donner. Je t'aide dans le rangement, me refusant de simplement te refaire faire. "C'est.. précis effectivement." Et tic tac, j'active le chronomètre dans ma tête. Le corps qui se redresse, les pupilles qui te dévisages, et glissent sur cette pâtisserie que tu es entrain de manger de manière sensuelle. Je dirais bien que j'aimerais être cet éclair, mais je crois que c'est ce qui arrivera dans quelques minutes. "Je vais y faire très attention, c'est promis." Est-ce que tu es toi aussi, du genre à préférer la douceur? Il me tarde de te découvrir, de voir ce qu'il y a sous les fringues Nicky Schubert. Ce doux baiser, à la limite d'une caresse, il me plait. Il est tout l'inverse de celui que l'on s'est donné dans le taxi, mais tout aussi appréciable. Je le vois comme, une pulsion de ta part, une impossibilité de résister à l'envie de m'embrasser. Le carton le plus imposant entre mes deux mains, je marche à tes cotés et ne manque pas ton avertissement. Paupières légèrement plissées, je tente de me rappeler si tu m'avais confié vivre en colocation. Est-ce l'alcool ou la perturbation qui m'empêche d'aller pioche dans les dossiers virtuels de mon cerveau? "Tu ne vis pas seule?" Ce sera plus rapide que d'aller se perdre là-haut. Entre les images ce cette soirée, et celles que je me fais pour l'après. Serais-tu inquiète? J'allais te dire que je ne me faisais aucun souci là-dessus, sans attention de rajouter une quelconque pression, mais tu viens attraper ma bouche de la tienne, dans l'attente de pouvoir traverser. Quelle jolie façon de patienter. D'un bras, je maintiens le bien, et le décale pour que ton corps puisse se serrer au mien. Les doigts dans ton dos, qui dévalent lentement de plus en plus bas. Si mon visage s'écarte d'un centimètre, c'est pour pouvoir glisser un.. "J'crois que c'est dangereux ça..." A tout moment, je pourrais rompre ma promesse pour envoyer valser les desserts afin d'avoir toute ma motricité et pouvoir te toucher comme bon me semble. Et comme tu le voudrais. Front contre front, nos souffles dansent ensembles. "Tu mérites mieux d'une ruelle sombre et froide." Bien que nos corps volcaniques seront en éruption dès qu'ils se toucheront plus intensément. Je vois d'ici le jaillissement, l'explosion, l'effusion des feux qui brûlent en nous.  

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Sam 30 Oct - 20:05
Un clin d’oeil dans ta direction et tout est ‘signé’ entre nous deux. Nous allons faire du mal à celui ou celle qui prend un mâlin plaisir à mettre tous nos plans à mal. Le temps, j’ai envie de le passer avec toi mais il y a toujours quelque chose. Alors, c’est simple. Si je veux passer du temps avec toi, il n’y a que dans l’intimité de ma demeure - ou de la tienne - que cela pourra se passer. Et je me dis même que si nous n’étions pas si loin de la Bonne Soupe, ce serait la planque parfaite pour discuter, pour apprendre à se connaître et être tranquille. Enfin, tout dépend de l’heure à laquelle arrive tes cuisiniers parce qu’il faut souvent préparer les plats en avance. Il ne manquerait plus que ça. Alors cette idée qui semble alléchante est vite mise de côté. Et puis, Dawson Circle, c’est loin. Le plus facile et simple est tout simplement l’appartement que j’occupe avec mon père à quelques pas d’ici. Et je sais que lui, il ne viendra pas nous ennuyer. Il est probablement rentré super tard d’une représentation et quittera le domicile sans même s’inquiéter si je suis là ou non. Il me fait confiance, je lui ai dis que je sortais et que je ne sais pas quand je rentrerais donc, aucune inquiétude pour cela. Et c’est bien pour cela que je me la joue aussi ouverte, aussi claire et surtout, aussi peu subtile. Normalement, j’ai un peu plus de vocabulaire, de jeux et de manière de faire comprendre les choses mais j’ai attendu ce moment si longtemps que j’ai envie de foncer tête baissée et de voir. Au pire, je me brûle les ailes, au mieux je passe un moment dont je me souviendrais toute ma vie ou presque. Alfred. Dieu Alfred que t’as longtemps été mon obsession. Les dîners chez les Forbes étaient les seuls où j’aimais aller. J’avais beau passer mon temps avec Gaby, mes yeux ne quittaient jamais l’un de tes gestes lorsque nous étions ensemble à dîner ou autre. T’as toujours été le petit garçon parfait, celui qui restaient avec nos pères pour discuter, pour voir. Tu voulais leur faire plaisir depuis ton plus jeune âge bien que tu n’avais aucune envie de suivre le chemin tracé par ta famille. Je trouve cela beau maintenant que je sais tout ça. Faire plaisir pour faciliter la vie d’autrui, ça nous caractérise tous les deux. J’ai longtemps accepté de faire partie des ensembles plus pour mon père qu’autre chose. Et finalement, je n’y prends aucun plaisir. Mais je ne peux pas tout abandonner maintenant. Mon papa m’a tout donné, toujours soutenu et même s’il est dur, je ne sais pas ce que je ferais sans lui. Alors je lui dois bien ça, un sourire sur le visage, le masque en place et la mascarade est là pour procurer la joie dont je l’ai privé en venant au monde. Et en étant pas le petit garçon qu’on lui avait annoncé à l’époque. Alors c’est un mal pour un bien, c’est un petit sacrifice que je fais parce que je trouve mon équilibre et j’y trouve mon compte. Qu’on ne croit pas que je suis malheureuse, ce n’est pas le cas, loin de là même. Pas facile tous les jours, certes, mais majoritairement, je m’en sors à merveilles et c’est ce qui me permet aussi d’être si confiante ce soir avec toi. Je n’ai pas peur d’un refus. Parce que c’est ce qui arrive dans la vie et j’y ai été habituée dès mon plus jeune âge. Ouh... que je souffle doucement en te regardant droit dans les yeux. Je quémande un peu les compliments mais alors là, tu m’as bouclé le clapet et bien comme il faut. Est-ce qu’on va réussir à trouver ce moment alors ? Parce que je veux voir ce que tu as à me montrer. Les actions plutôt que les paroles. C’est rare mais ça donne envie. Et alors que je m’amuse un peu, je ne perds pas de temps à prononcer les petites indications que j’ai. Il ne va pas falloir faire trop de bruit au début. Je ne veux pas que l’on réveille mon père parce qu’il pourrait m’outer comme il faut et je ne veux pas cela. Je te dirais même qu’il y a précisément cinq minutes et quarante deux secondes en course à pieds si tous les feux sont au rouge. Parce que c’est un trajet que j’aime bien faire quand je décide de sortir courir. Une petite course contre une douceur, c’est bien comme ça que ça fonctionne, non ? L’effort et puis le réconfort. C’est comme ça que je vois la vie alors j’espère que l’on partage un peu cela toi et moi. Ce serait triste que ce ne soit pas le cas, quand même. Un premier point pour séparer ce qui se construit sous nos yeux. Comme une gamine qui a peur que l’eau vienne détruire son château de sable. Je suis ridicule mais je le sais alors c’est ça de gagné. Les mains prises, mes lèvres sur les tiennes, on quitte rapidement la pâtisserie après de rapides remerciements et j’avance rapidement, presque à grandes enjambées, carrément excitée à l’idée de me retrouver avec toi. L’Ange et le Démon sur mon épaule se battent mais je les emmerde comme il faut. Et ta question m’arrache un sourire. Je vis... comme une enfant, avec mon papounet chéri. Avec celui qui m’a élevé, accepté, aimé. Je pensais l’avoir dis, l’avoir laissé glissé dans une conversation mais je l’ai peut-être imaginé. avec mon père. Ça peut refroidir et je le sais. Il a le sommeil lourd et nos chambres sont sur deux étages séparés. Que je lance, pas pour me justifier mais juste pour te le notifier. Ne vit pas en plein Manhattan qui veut. Je pourrais le faire mais à quoi est-ce que cela servirait ? Je n’ai personne avec qui partager ma vie et, normalement, je vais chez les gens, chez les hommes avec qui je suis parce qu’eux, vivent plus facilement tout seul. Et puis, dans notre milieu, je crois que c’est soit on vit avec papa et maman soit en colocation et ça, c’est très peu pour moi. Un père workaholic, je peux gérer, une colocataire qui ramène tout le bronx dans notre appartement, beaucoup moins. J’ai mes habitudes, mes standards et ne souhaitent pas les faire baisser pour une amie. Hors. De. Questions. Sourire aux lèvres, le feu piéton rouge, nous pourrions traverser puisqu’il n’y a aucune voiture sur la chaussée mais tes lèvres m’appellent et je préfère succomber à cette tentation. Ah ? Que je souffle, la poitrine qui se soulève un peu plus rapidement qu’il y a quelques secondes. Comme c’est dommage. Clairement. Que je lance en mordillant doucement ta lèvre inférieure. Et lorsque je glisse mes yeux dans les tiens, la lumière du feu piéton change de couleur. Et regarde, même les feux de circulation sont contre nous. Ou peut-être contre ton idée saugrenue. Je glousse et tourne les talons en te laissant pantelant quelques secondes. Et il fait froid Forbes ! Je refuse d’avoir des engelures où que ce soit parce ! Je sais bien que tu me tiendras chaud mais tu n’auras pas accès à tout mon corps. Je lance ces mots depuis le milieu de la chaussée, faisant remonter doucement ma robe sur ma cuisse à l’aide de la boîte en carton qui file mes collants sous tes yeux. Alors, tu viens ? L’alcool me réchauffe le corps mais j’ai surtout envie que tu t’en occupes. Et nous sommes rapidement à nouveau l’un à côté de l’autre. Une discussion sans trop d’intérêt qui nous tient tout aussi éveillés que le froid de cette nuit d’octobre. Et puis, rapidement, l’immeuble dans lequel je vis. Je me dis que c’est le moment ou jamais et pourtant, quand on s’enfonce dans la cage d’ascenseur, je ne fais qu’une chose : poser les cartons dans un coin, te débarrasser du tien et coller mon corps au tien, glissant mes mains froides sous ton haut. Elles se baladent sur ton torse alors que mon corps se fait toujours plus proches et que mes lèvres trouvent les tiennes. De doux baisers du bout de ces dernières parce qu’il ne va pas falloir tarder à quitter l’ascenseur. Mais avant cela, parce que je sais qu’on a un peu de temps, j’attrape ta main et la fait doucement remonter le long de ma cuisse, là où mon collant s’est troué un peu plus tôt. L’index dans le petit trou, je déchire la matière pour sentir ta main chaude sur ma cuisse froide et frissonne de ce contact. Un baiser plus fort est échangé et quand les portes s’ouvrent, je m’écarte rapidement. Je ramasse les trois boites et les pose près de l’escalier. Mon père les verra. Je t’attire vers moi et t’embrasse avec fougue et passion jusqu’à… Nicky, c’est toi ma chérie ? Je sursaute et te pousse avec force dans l’ascenseur. Je souffle un Désolée. avant de filer à la cuisine avec les pâtisseries. Oui ! Qu’est-ce que tu fais debout ? Je sors mon téléphone et t’envoie un rapide message. Bordel de merde, c’est pas possible à la fin !

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Dim 31 Oct - 12:59
tw : tension sexuelle, désirs sexuels explicites.

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@Nicola Schubert
Ce ouh qui me satisfait dans l'effet que j'ai pu te donner. Sans vouloir me vanter, j'ai autant de talent comme homme d'action que comme intellect. Mais si je choisis la première option, c'est parce qu'il me parait être ce qu'il y a de plus bon. Ça trahit fortement mes envies aussi, ainsi que mon incapacité à résister plus longtemps contre elles. J'ai la prétention de penser que c'est réciproque, quand tu viens m'indiquer le temps entre ici et chez toi, en course à pieds. Est-ce là, une proposition? Un défi pour m'affronter et tester mon endurance? Je ne vais pas relever, comme un bon magicien je ne vais pas dévoiler mes cartes. Le sport et moi, nous sommes de très grands amis. Ça a toujours été mon moyen pour me dépenser, pour décompresser et pour m'entretenir. Je l'ai dis, je suis un gourmand, alors forcément, il y a des efforts à faire en contre partie. Sans cette pratique, je peux avouer que je ne serais pas aussi calme et doux, c'est un canalisant de mes nerfs. Là, j'ai bien envie d'éliminer toutes ces calories en équipe, avec toi. C'est pourquoi on s'empresse de quitter cet endroit, aussi sympathique soit-il, pour la prochaine destination. Décidément, nous avons la bougeotte ce soir. Une petite puce vient à mon oreille quand tu me glisses quelques indications à respecter une fois le pied posé dans ta demeure. Inapte à me rappeler si je suis en possession de l'information quant à ton mode de vie, je préfère redemander. Quand la réponse tombe, mon visage bouge de haut en bas, signe que j'ai certainement déjà entendu ou lu cela. Et comme si tu lisais en moi, tu me rassures sur la non proximité de vos chambres. Je n'aurais jamais eu le toupet de le demander clairement, alors je suis réjoui de ton procéder pour me devancer. Pour me deviner.  "Parfait... Oh excusez moi mademoiselle." Que je prononce, a la limite de la révérence. Je souris, et tu continues de me déchiffrer quand tes lèvres attrapent les miennes, dans l'attente de pouvoir traverser. En recueillir les spasmes, en recueillir les charmes dans ton regard, qui garde dans tes yeux la magie de l'instant. Se laisser submerger par les soupirs et les halètements du plaisir exprimé comme un précieux nectar du cœur de nos entrailles. Je te dévore, par le souffle, la chaleur, les effleurements. Evidemment que tu vaux mieux qu'une ruelle sombre et certainement puante. Et que cela soit excitant ou non, j'ai la certitude de ne jamais manquer de source d'excitation avec toi, peu importe l'endroit. Il suffit que tes dents hameçonnent ma lippe inférieure, que tu jettes tes billes noires dans mes pupilles et je ne réponds plus de rien. Electrisé, je n'ai pas la rapidité pour prolonger le baiser. Une lumière verte éclaire nos visages et tu réagis aussitôt au fait que même les machines s'invitent dans le complot. "Je ne vais quand même pas devoir me battre contre un poteau?" Mon idée saugrenue? J'entre ouvre la bouche, immobilisé par ce choc totalement caricaturé. Tu en profites pour m'échapper et te retrouver au milieu de la route. Tes pas, tes gestes, j'ai l'impression d'assister à une pièce de théâtre. Non! Une représentation de danse! C'est ça, tu mouves avec une telle grâce, une immense élégance, que j'en reste stationnaire pour t'admirer. "Je n'aurais pas besoin de toucher tout ton corps en même temps pour l'incendier." Encore une promesse? Non, c'est un engagement. Ma tête qui se penche légèrement quand tu viens filer ton collant, assoiffé d'en voir plus. Je t'observe d'une intensité qui transcrit l'incidence de tes agissements, l'impact qu'ils ont sur mon être totalement ensorcelé. Bonne enchanteresse, tu me réveilles d'une simple question. Je reviens à moi, en un claquement de doigts "Tout de suite." Et j'enclenche le pas pour rapidement me tenir à tes cotés. Et continuer, notre avancée tout en se parlant. La plus banale des conversations devient intéressante quand c'est avec toi qu'elle est échangée. T'as ce don de tout émerveiller. Au final, l'amour ce n'est peut-être pas si compliqué. Il y a juste trop de questions et surement pas assez de réponses satisfaisantes. C'est un 'je t'aime' ou un 'je te veux' que l'on pense à longueur de journée et que l'on dit pourtant seulement de temps en temps. Parce que cela fait peur, l'amour. Ça n'ose pas. Moi là, je dis merde et j'y vais. Je me coeur dans tes souries et je défie les yeux qui possèdent un monde pour alors voir le mien de suite plus beau. J'oublie le passé, je vis le présente, je laisse le futur. Rien n'est compliqué. C'est simple lorsque le coeur sourit, c'est évident lorsque le coeur d'en face semble battre lui aussi, de son plus beau sourire. Pas le temps d'examiner l'endroit, dans l'ascenseur tu viens, près de moi. Ta fièvre effleure ma peau de sa charge érotique, dépose sous mon pull, sur ma peau une froideur maligne. Mon ventre imprime le rythme de mon palpitant. Et quand tu viens diriger mes doigts, déchirant au passage ce collant déjà bien ouvert, l'instant est bouleversant, empreint des parenthèses d'un sensuel vibrant. Ma paume sur ta cuisse, nous venons accentuer l'échange. J'ai bien envie de continuer la progression vers ton endroit plus intime pour te faire grimper en désir. Mais les portes s'ouvrent et tu réussis, sans difficulté à t'écarter. Je comprends rapidement que c'est tout simplement pour mieux reprendre après avoir soigneusement posé les boites. Sur le point de te coller au premier mur qui vient, l'élan est stoppé par une voix d'homme. Bim, bam, boum. Je reprends conscience quand je suis de retour dans cette cage, seul, abandonné. "Euh.. Oui, ok.." Je pourrais penser que tu as honte de moi, me braquer d'être encore une fois dérangé. Mais, je souffle un bon coup pour relativiser. Après tout, ce n'est pas l'idéal pour des présentations. On est débrayés, on pue l'envie sexuelle à plein nez ; je me vois mal serrer la main de ton paternel après avoir eu l'aspiration de l'agencer sur ton intimité. Crâne contre la paroi, je fixe le plafond quand vient une vibration. Aucun doute sur l'expéditeur du message que je vais ouvrir. Mon coeur sursaute, en panique de lire qu'il faut que je rentre chez moi.. Mais je souris. Ce n'est pas fini, il n'y a pas de partie remise. J'obéis à tes instructions et me retrouve dans la minute, dans ce couloir, puis dans ta chambre. "C'est joli chez toi..." Que je prononce dans un murmure, alors qu'il n'y a personne pour l'entendre. Je tourne sur moi même, inspectant ce qui s'offre à ma vue. Dans la terrible attente que ce soit ton corps, qui se présente. Dévêtu de ma veste jetée sur le lit, je me fais statut.      

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Dim 31 Oct - 13:46
Je n’ai jamais été de celles qui prennent des pincettes et cent sept chemins pour dire les choses. Je veux être la plus claire possible, la plus directe possible parce que, sur ce sujet, il n’y a pas grand chose à dire. Je vis avec mon père mais ce n’est pas lui qui risquera de nous gêner. Il déteste quand je lui dis qu’il est sourd d’une oreille et bouché de l’autre mais je sais aussi qu’il a le sommeil lourd et ce n’est pas pour me déplaire cette fois-ci. Ce n’est jamais pour me déplaire en fait. Parce que grâce à cela, je pouvais aller et venir sans qu’il n’entende réellement quoi que ce soit. J’en ai fait des sorties entre copines une fois que j’ai quitté le milieu scolaire et dont il n’a pas idée. Ça a du bon, vraiment beaucoup de bons mais il y a des soirs où j’aurais voulu qu’il ait l’oreille plus fine. Mais on ne peut pas tout avoir dans la vie, ça c’est sûr. Je te regarde quand tu t’excuses et je souffle Madame. Je ne suis pas mariée mais… Je déteste le côté infantilisant du Mademoiselle. Et encore plus le fait qu’une femme passe d’un mademoiselle à madame à un moment de sa vie alos que vous les hommes, vous êtes des monsieur dès votre plus jeune âge. Le sexisme frappe sur toutes les sphères de la vie et c’est pour cela que je n’aime pas cet attribut que tu viens de me donner. Mais aucune inquiétude, je dis cela sur un ton doux parce que c’est de l’information plus que de la réprimande. Il y a surement des femmes qui n’aiment pas être appelées Madame et c’est difficile de s’y retrouver dans ce monde qui change sans cesse. Mais il faut vivre avec son temps et aviser… Et je ne sais pas si tu t’en rends compte mais je te donne toutes les cartes pour réussir toutes les missions et passer toutes les étapes avec moi. Celles qui te permettent de t’adresser à moi comme je l’aime, qui te permettent de me respecter et de trouver notre limite alors que nous voguons tous les deux au milieu des eaux troubles de la sexualité et de la relation qui se construit petit à petit. Professionnelle puis personnelle-amicale et nous allons passer à un nouveau type d’échanges. J’ai hâte, tout mon corps frissonne à l’idée de me retrouver avec toi, de pouvoir enfin mettre mes milles et unes pensées à exécutions. Ce baiser, cet échange est encore plus fort que les précédents. Avec toi, c’est crescendo. On a commencé doucement, souriant, mignon mais je dois avouer que tout a vite changé, à mon plus grand plaisir. Et quand je suis au milieu de la chaussée et que je t’entends, je ris légèrement On ne dégrade pas les biens publics Monsieur Forbes ! Et joueuse, encore plus que tout à l’heure, je souffle ​​Tu pourrais t’abîmer les mains... Et ce serait vraiment moche. Parce que si tu n’as pas possession à cent pour cent de ton corps, à quoi est-ce que ça sert que tu me découvres du bout des doigts ? Parce que la douceur est importante au lit. Il peut y avoir de la force, du jeu, mais avec toi, c’est faire l’amour qui m’intéresse et clairement pas baiser. Pas pour ce soir du moins. Je sais bien que mes agissements pourraient en dire le contraire mais j’aime teaser, j’aime construire l’attente et la hâte de se retrouver. Crescendo. Et avec moi, ce n’est pas petite dose par petite dose. C’est plutôt… On part de petit pour finir sur de grandes doses. J’en souris, contente que cela fonctionne avec toi et que tu ne sois pas brusque pour autant, que tu n’essayes pas d’avoir plus pour le moment. Ça finira par arriver, je le promets. Je te le promets mais je me le promets aussi. Ce soir, je l’espère mais nous avons encore du chemin à faire et malgré mes rires et ma confiance en moi, je ne sais pas ce qu’il se passera dans quelques minutes. Personne ne sait et il va falloir le vivre pour le savoir. C’est ce que j’aime le plus dans le monde pour être honnête. Le fait qu’il faille vivre pour savoir, pour voir. Qu’est-ce qu’on s'ennuierait si on connaissait la fin de l’histoire avant même de l’avoir commencé. Ce serait difficile et contre productif, on ne peut le nier. Pourquoi ? Parce qu’on essaierait tous de changer le futur, de modifier telle ou telle action pour voir le nouveau résultat. Après tout, si le film ne nous plaît pas, on peut l’arrêter. Si le script ne procure pas ce que l’on souhaite, on peut l’éditer. Alors moi, dans l’ascenseur, c’est mon propre film que j’écris, mon propre script que je m’efforce de rédiger petit à petit. Crescendo. Ce serait le nom de notre film, c’est clair et net. Et ce qu’il se passe dans cette cage n’aurait pas pu être prévu, n’aurait pas pu être prédit par qui que ce soit. Même pas par moi il y a quelques heures. Chaque partie de mon cerveau se bat avec sa voisine et tout se mélange. Alors, quand je porte ta main sur ma cuisse, c’est la partie impulsive qui gagne sur la Raison, ce qui pourrait fortement nous arranger, je ne peux pas le nier. Et comme depuis le début de la soirée, un nouvel élément extérieur vient nous importuner. Le dernier, je le sais. Parce qu’il n’y a plus rien qui pourra nous empêcher de continuer sans les collants, sans les tissus. Il va enfin être le moment de se rencontrer comme il se doit. Enfin, c’est ce que je pensais et quand j’entends la voix de mon père, ma réaction est rapide. Il ne lui faudra pas dix secondes pour te reconnaître et il en est de même pour toi. Pas comme ça. C’est ma vie, mon corps, je veux être maîtresse de ces derniers et ne plus laisser qui que ce soit décider pour moi. Et je ne pensais pas réagir de la sorte mais je crois que c’est difficile parce que vous vous connaissez déjà tous les deux. S’il ne s’agissait pas de toi, j’en aurais probablement rien à foutre mais là c’est… délicat. Et je n’aime pas ce qui est délicat. Mon corps me guide vers la cuisine où se trouve mon père avec son café en main. Il n’est même pas cinq heures du matin. Déjà debout ? Que je souffle rapidement. Il me répond qu’il a une réunion à 7h dans le New Jersey et puisqu’il a décidé de devenir un peu plus écolo, il doit prendre les transports et ça prend beaucoup de temps d’être à son lieu de rendez-vous en temps et en heure. Je t’ai apporté des pâtisseries, si tu veux en prendre avec. Que je dis en posant un carton sur la table. Je lui adresse un sourire timide et souffle Je vais aller dormir. Je cache mon collant craqué - déchiré - du mieux que je le peux et embrasse sa joue. Fais attention à toi ma chérie. Tu as ce qu’il faut ? Je soupire fortement et roule les yeux au ciel. Je tourne le dos à mon père et dis J’ai toujours ce qu’il faut ! en quittant la cuisine pour ma chambre. Je prends le temps d’y arriver, comme s’il n’y avait personne qui m’y attendait. Enfin, je n’en sais trop rien parce que j’ai entendu les portes de l’ascenseur se fermer mais pas se rouvrir à nouveau. Mais je vois que la porte de ma chambre est un peu plus entrouverte que lorsque je l’ai quitté il y a quelques heures. Je souris plus largement et retire ma veste que je lance sur la chaise dans le coin. Ma robe remontée sur mes cuisses, j’entre dans ma chambre et souffle Je jure que là, c’est trop. Trop pour moi, trop pour tout. Mon corps se dirige vers le tien et je glisse rapidement mes bras derrière ta nuque. Il part d’ici dix minutes, un quart d’heure. Mes lèvres se posent sur ta mâchoire et remontent vers tes lèvres. Mais je crois que ça avait un intérêt qu’il soit là. Le destin qui me faisait comprendre que l’on doit discuter. Avant de ne faire qu’un. J’embrasse tes lèvres doucement. Nous sommes repartis au bar, à la douceur. Décrescendo pour le coup. Je déteste faire cela. Que je peste, m’éloignant de toi. Je me dirige vers mon bureau et ouvre le dernier tiroir de ce dernier. Je pense que vu la façon dont je me penche et à quel point ma robe est remontée, tu peux apercevoir ma petite culotte mais je m’en fiche. J’ai hâte que tu me la retires mais je commence à en douter. J’ai pas été très honnête avec toi. Et ça me tue de le dire, vraiment. Je sors quelques photos de famille. La mienne. Et puis de la mienne avec la tienne. Tu te souviens du petit Nicola Schubert ? Ces mots me font du mal, tellement de mal. Je sens ma gorge se nouer et mes yeux se remplir de larmes. Je te tends les quelques photos que j’ai en mains et souffle Il n’a jamais vraiment existé. Nicky, par contre, a toujours été là. Et je ne suis pas physiquement nue devant toi mais c’est tout comme. J’ai peur. Mais je n’ai aucune envie de partir du mauvais pied. C’est peut-être déjà trop pour toi. Et ça, ce serait terrible. C’est terrifiant. Et même si je voudrais que ce soit plus facile, mon corps tremble légèrement, ma vue se floute un peu plus mais je suis incapable de détacher mon regard de ton visage, de ta peau, de tes lèvres. Parce que je veux voir ce que ça te procure et fuir si c’est le dégoût qui surplombe tout le reste. Dieu que j’en aurais le cœur brisé.

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Dim 31 Oct - 17:31
tw : tension sexuelle, désirs sexuels explicites.

Second time the charm.
'I would never do you wrong. I've known it from the moment that we met. No doubt in my mind where you belong'
@Nicola Schubert
Quand je m'adresse à une femme, je ne sais jamais quel titre utiliser. Certaines se braquent du 'madame' trouvant que cela vieillit ou, insinue qu'elles sont mariées alors qu'elles sont contre cette idée. Et d'autres, comme toi, détestent le 'mademoiselle' qui prétend que l'on s'adresse à une minette. J'avais une chance sur deux, et je l'ai raté. Je grimace légèrement "Je ne ferais plus l'erreur." Bien qu'il en existe des bien pires dans la vie. Mais je me promets de noter cette information pour plus tard. Et plus tard, c'est maintenant. Quand dans cette chambre, je m'autorise le droit d'observer ce qu'il y a autour de moi, mais dans le respect. Je ne vais pas fouiller, ni violer ton intimité. Je ne suis clairement pas comme ça. Et bien que mes yeux trainent, mon esprit est encore bloqué dans la cage d'ascenseur, sur l'instant qui vient de se passer. Je ris dans ma barbe, repensant à ses aléas que nous avons vécus durant cette nuit. Est-ce le destin qui tente de faire passer un message? Tu sais quoi destin.. Je dirais bien que je t'emmerde, mais je vais plutôt te répondre en citation : 'L'amour n'a peut-être de raisonnable que sa folie.' Alors continue, et nous ne cesserons de trouver des subterfuges pour demeurer dans notre déraison. Parce que je me sens bien avec elle. Ses lèvres sur les miennes, c'était toute l'attente que je contenais. Je dois bien avouer que je n'en pouvais plus de continuer à lui faire face, à la contempler sans bouger. Mon corps n'a toujours fait qu'appeler le sien. Et regarde, lorsqu'elle m'a embrassé, une déferlante de papillons a envahit mon ventre, un sourire béat s'est incrusté sur mon visage et je ne peux plus l'empêcher d'exister. Oh, si la vie est un théâtre, l'amour doit être réel avec des personnes ne faisant pas les acteurs. Et là, j'ai décidé d'y croire, de redonner une chance à l'amour. Certains y croient, d'autres ont décidé d'y renoncer. C'est compréhensible de ne plus y croire, en voyant ce que cette pute fait subir à nos pauvres cœurs depuis tant de siècles. Bien souvent, elle nous procure plus de mal que de bien, abîmant nos espérances et brisant nos cœurs d'artichaut comme si cela n'était que des vulgaires pantins. Si mon attente de l'âme qui serait en parfaite harmonie avec la mienne semblait perdue, je n'ai jamais perdu l'espoir qu'un jour, se présente la personne après laquelle j'ai longtemps couru, écrasant au passage tous les records des marathoniens. Et si c'est toi? Le pire affront que l'on puisse faire à la vie, c'est de ne pas oser. Alors je tente, je risque, et je vis. Je souris, surtout, quand tu pénètres dans ta chambre, et que tu viens rompre cette distance. Je plonge dans tes yeux ébènes, et à cet instant plus rien d'autre ne compte, il n'y a que nous, et je pourrais rester planté devant toi pendant des heures, simplement à te contempler. "Je vais réussir à tenir quelques minutes..." Nous ne sommes plus à cela. Mes paupières se ferment sous l'impact de tes baisers, qui remontent afin de retrouver mes lèvres dans un échange bien trop court. Et voilà que tu prononces ce mot, celui que j'ai envoyé se faire foutre quelques secondes plus tôt. Discuter? Ma ride du lion s'affiche ; n'est ce que pas ce que nous avons fait toute la soirée? Soit... "D'accord.. De quoi veux tu parler?" Que je demande, avant l'échange qui, a un goût différent. Comme le dernier bécot du condamné. T'es devenue bien trop sérieuse, et je m'en retrouve faiblement perdu. Je scrute ton processus d'éloignement, profitant aussi de la vue de ton sous vêtement. Ce n'est pas volontaire cette fois, mais ça n'en reste pas moins alléchant. Mais l'heure ne s'avère plus à la dégustation tant attendue. Immobile, je me demande ce qu'il se passe, notamment quand tu révèles ton manque d'honnêteté. Je déglutis, ressentant une pression autour de mon organe. Et si l'envie ne disparait pas, elle est mise sur pause. Tes doigts tiennent des photos, enfin je crois. "Sur quoi?" As tu manqué de franchise? Ce visage, c'est la première fois que tu le vois. Celui de l'incompréhension et de l'appréhension. Que mon regard se brise, quand, posé dans le tien il assiste aux larmes qui montent. Tu articules un nom que je connais. Le cerveau confus, je ne fais pas le ralliement. Seulement un mouvement d'épaules et un "Oui je m'en souviens bien.. Pourquoi?" Bafouillé. Ma main attrape le tas, et la première photographie montre ce petit Nicola, son père, ma famille et moi. Mes lippes s'étirent dans un automatisme de ce souvenir affiché. Jusqu'à ta phrase subtilement formulée, mais formellement explicite. Je jongle entre lui figé, et toi. Est ce que je suis sous le choc? Oui. En apnée, je fais deux trois pas en arrière pour atteindre le lit et me poser. Je sais que ce silence doit te peser, te faire paniquer.. Mais je suis pour le moment dans l'incapacité de parler. De trop nombreuses questions tourbillonnent à l'intérieur, et j'aimerais pour une fois, ne pas être maladroit. Je ne me leurrais pas, quand je disais avoir l'impression de connaitre ses yeux. Car si le corps entier a changé, eux, restes intactes. Ils ne m'étaient pas étrangers... Mais toi, dès le début tu le savais. Du bout de mes phalanges, je malaxe mon front comme si ma tête était douloureuse, et je pose ses fragments de temps à mes cotés. Aucun dégout n'est a détecter, je suis remué, ébranlé. Y'a des évidences qui apparaissent : Pourquoi de jour au lendemain je n'ai plus eu de nouvelles, pourquoi on ne voyait plus Nicola,... Pourquoi l'avoir, jusqu'à là, dissimulé? Ah vous voyez, je commence déjà a dire n'importe quoi. Bien sur que tu ne t'es pas cachée, enfin, tu n'as pas a te présenter comme transgenre. Mais ayant un passé commun, je me dis que tu aurais pu éviter de faire l'ignorante sur des choses que tu avais en ta connaissance. Non Alfred, ne laisse pas les mauvaises choses dominer, tu n'es pas celui dont il faut se soucier, tu n'es pas la personne qui vient d'être outée. Dans cette réflexion, mon regard vient se remonter dans le tien. Je n'aime pas te voir comme ça, c'est ça que je déteste moi. Je tapote de ma main, t'invitant à me rejoindre sur ton propre mobilier. Une fois à proximité .. "J'ai toujours envie de toi." Mais.. Parce qu'il y a toujours un mais "Mais.. Je ne vais pas te mentir, je ne sais pas si je vais y arriver." Ma paume qui se pose sur ta cuisse dénudée, merci le collant. "Pas à cause de ce que tu viens de me dire. J'ai juste des tonnes d'interrogations. J'ai peur d'être.. ailleurs." Est ce que je me suis bien exprimé? Mon front vient se coller au tien, tendrement. "Les réponses arriveront seulement quand toi, tu le voudras." C'est ton corps, tes choix. Je n'ai pas besoin de comprendre les nuances de l’identité de genre d’une personne pour la respecter et lui montrer la même considération qu’en temps normal. Comme le fait que nous sommes attirés par un corps, nous tombons amoureux d'une personnalité. "Embrasse moi.. S'il te plait." Ça fera peut-être taire ses voix. Qui sait, ça ravivera ce feu étouffé par ce qui vient d'être dit. Je ne réalise plausiblement pas. Après tout, ces dernière semaines je t'ai connu en tant que toi, et ce n'est pas le fantôme de ce petit bonhomme qui va changer ça. Seulement ma curiosité est titillée, et bien sur, j'ai besoin d'explication sur pourquoi ne pas l'avoir simplement dit.  

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Dim 31 Oct - 19:00
tw : scarifications, pensées destructrices, mutilations.

J’espère que tu ne le prends pas mal lorsque je te reprends et malgré ta grimace, je vois bien dans tes yeux, que tu ne t’offusque pas que je te dise ce que je préfère et n’aime pas. En même temps, avec moi, comment cela pourrait-il être autrement ? Je suis de celles qui demandent leurs pronoms aux gens au bout de quelques conversations. Sauf quand je suis complètement éblouie, ce qui est complètement débile. Je devrais justement le demander à ces personnes qui sont importantes pour moi, ces personnes comme toi que j’ai envie d’avoir dans ma vie et dont je vais forcément parler à un moment ou à un autre. Parce qu’il n’y a aucun doute que dès mon réveil, je risque de sauter sur mon téléphone et de tout raconter à ma meilleure amie, de lui dire à quel point tout a été carrément fou ce soir et encore, je sens que le clou du spectacle ne va pas tarder. Il n’y a qu’à voir ce moment dans l’ascenseur. Mais puisqu’on est condamné à se faire arrêter n’importe quand - tout le temps - je finis par prendre cette dernière interruption comme ma chance, celle d’ouvrir ma bouche, celle d’être réglo, celle qui me permettra de mettre les choses à plat et qui évitera que nous partions sur le mauvais pied. Parce que c’est vraiment de cela dont j’ai peur. Que tu te sentes piégé, que t’ais l’impression d’avoir été utilisé, abusé même peut-être. Alors, dans ces quelques mètres qui me séparent de ma chambre, je prends la décision de “come clean”, de faire ce coming out que je choisis de faire, même si je déteste le faire. Je rêve d’un monde où l’on se fout de ce qu’il y avait dans mes jambes à ma naissance. Ce n’est pas important. Ce qui est important est la personne que je suis aujourd’hui et la personne avec laquelle je suis en adéquation totale. Il n’y a pas un seul doute là dessus, je suis une femme, je l’ai toujours été et ce sont les médecins qui m’ont mégenré, faisant de ma vie un enfer pendant des années. Seulement voilà, quand on est un enfant, on ne peut pas parler mais on sait. Non, se sentir fille n’est pas une lubie, une envie, une façon de se rebeller. Et je ne parle même pas de préférence vestimentaire ou autre - même si je hais les pantalons et les vêtements dans les tons bleus - mais bien de ce qu’il se passait à l’intérieur de mon corps. Ça n’a pas été facile, vraiment pas. Mais ça, ce sera une histoire pour plus tard. Parce qu’avant de parler de tout ce que j’ai vécu pendant ma vie, il y a ce moment à vivre et à traverser. J’ai l’impression d’être sur une barque au milieu de l’Océan Indien. Ce baiser, mes lèvres sur ta peau, c’est une façon de me donner du courage, de me rassasié de toi au cas où c’est la porte que tu décides de prendre ce soir. De choses personnelles. Que je souffle. Très personnelles même. Et je sais bien que vu le moment, vu mon ton, on pourrait croire que je m’apprête à te faire un résumé complet de ce que j’aime au lit et ce que je refuse de faire mais tout est trop sérieux. L’ambiance qui régnait dans la chambre change du tout au tout. Je la sens tourner, je la sens se modifier et je me hais de faire cela. Mais je dois tirer sur le pansement pour te laisser la chance de faire un choix, ton choix. Je ne veux pas te le voler, je ne veux pas t’empêcher d’être en pleine possession des informations. Le consentement, c’est super important et je crois que… Ouai, je suis même sûre. Et puis, les fines cicatrices, tu les verras probablement assez vite alors vaut mieux que tout sorte là plutôt que lorsque tu auras ton visage entre mes jambes. Ça pourrait faire de l’écho et ça ne serait vraiment pas drôle. Mes yeux sur les photos, je les regarde avec ce petit regard triste. Je ne me vois pas là, je vois un étranger, quelqu’un qui a voulu prendre ma place, me planquer et me forcer à rester loin, très loin. Dieu que j’aurais été malheureuse si ça avait été le cas. Bordel que j’en aurais souffert comme jamais. Est-ce que je serais encore ici ? Je ne crois pas, pour être totalement honnête. C’est même sur en fait. Je chasse ces images de mon esprit et souffle ​​Moi. Sur moi. C’est sur moi que je n’ai pas été complètement honnête. Et je prends mon courage à deux mois, tentant de raviver des souvenirs qui doivent être bien enfouis dans ton esprit. Cela fait une demi éternité que je n’ai pas dîné avec tes parents, que nos rendez-vous chez les Forbes ont pris fin. Enfin, mon père y allait toujours mais moi, je restais là, dans mes robes roses, du rouge sur les joues et les lèvres. Je restais à la maison pour ne pas avoir à faire traverser tout cela à mon père. Les étapes de l’explication, de la discussion, de l’incompréhension. Bien sûr, tes parents sont ouverts d’esprits mais nous le sommes tous. Jusqu’à ce que nous ne le sommes plus et… Je ne voulais pas priver mon père de ses amis. Idiot, hein ? Complètement con. Et quand tu me dis que tu te souviens de Nicola, je souris légèrement avant de te tendre les photos et de te laisser faire le cheminement, le lien, de trouver la conclusion parce que je suis pas franchement capable de le dire à voix haute. Rien de plus que le petit Nicola n’a jamais existé et qu’il y avait seulement une Nicky qui se déguisait. C’est toujours comme ça que je l’ai vu. Une petite fille qui jouait au garçon pour être tranquille et clairement pas un garçon qui jouait à la fille. C’est comme ça que je l’ai toujours vécu et la seule version qui compte, c’est la mienne. La seule raison qui a de l’importance, c’est la mienne. Mes yeux sur toi, je dois avouer que mon cœur se déchire doucement lorsque je te vois faire ces pas en arrière. Je me dis que ça y est, que c’est le moment où tu t’enfuis, où tu décides que c’est trop pour toi et clairement pas pour toi. Et je déteste mon corps, celui qui m’a fait être celui que je n’ai jamais été. Mes bras se rapprochent de mon corps et mes doigts pincent la fine peau sur mes avants-bras, celle qui a déjà trop vécu et dont les cicatrices ne sont, quant à elles, pas visibles puisque blanc sur blanc. Je pince mes lèvres et j’ai l’impression de ne plus respirer. Mais quand tu t’assieds, je crois que c’est le moment qui me fait inspirer une large bouffée d’oxygène. Si tu voulais fuir, tu ne chercherais pas à t’ancrer dans mon intimité. Parce que c’est le signal que j’en déduis. Et j’espère qu’il est bon. Moi, de mon côté, je ne bouge pas, ma peau que je fais rouler sous mes doigts. C’est une réalité, c’est la mienne et il ne faut surtout pas que je parte dans mes pensées qui pourraient m’emmener dans un lieu où je n’ai pas envie d’aller. Surtout pas après ma dernière - très courte - relation. Je prie que tu ne sois pas comme lui. Que tu ne te mettes pas en colère et que tu ne détales pas à vive allure. Pourtant, quand tes doigts massent tes tempes, je me dis que c’est parce que tout se bouscule et que tu essayes de te convaincre de ne pas être dur. Je préférais l’ambiance d’il y a quelques minutes mais je sais qu’on ne la retrouvera pas. Mes yeux ne te quittent pas, toujours aussi embués, toujours aussi incapable de voir clairement. Mais je vois ta main m’inviter à tes côtés. Alors, timidement, je fais un pas devant l’autre et m’assieds à tes côtés. Toujours incapable de parler. Ou alors je ne veux pas prendre la parole. Pourquoi ? Pour te laisser sortir ce qui semble être dans le fond de ta gorge. Tes premiers mots relâchent une certaine pression dans mon corps et mes doigts relâchent la peau qu’ils étaient en train de maltraiter jusque là. J’ai la peau rougit mais rien de bien grave, rien qui ne disparaîtra d’ici quelques minutes. À moins que… Parce que ce ‘mais’, c’est un coup d’épée en plein. Ta main sur ma cuisse devrait me rassurer mais pourtant, ça n’a pas le même goût ni la même saveur que ce que nous avions il y a un quart d’heure de cela. Normal, me diriez-vous. Je suis toujours incapable de parler et mes yeux restent sur toi. Lorsque je cligne des yeux, deux larmes coulent sur mes joues. Deux sillons qui montrent la difficulté que c’est pour moi. Les regrets d’avoir caché ce que je savais sur toi, sur ta famille. Je ne me suis pas amusée de toi, je n’ai juste pas voulu que ce soit important, que ça ait une importance. Pourquoi ? Parce que je ne pensais pas qu’on partagerait cette envie l’un de l’autre. J’aurais pu vivre sans connaître le goût de tes lèvres, sans savoir ce que mes doigts provoquent lorsqu’ils te touchent. Il y aurait tellement de choses sans lesquelles j’aurais pu vivre mais toi, en tant que personne, n’en fait pas partie. Ton front contre le mien, mes yeux dans les tiens, je t’adresse un tout petit sourire quand tu dis que les réponses arriveront quand je le voudrais parce que ça dépend de moi. C’est vrai. Et en même temps… Je répondrais à toutes tes questions. Que je dis, d’une voix mi-roque, comme si je venais de me réveiller. C’est un peu le cas quand on y pense. Et à ta demande, je bouge légèrement mon visage et pose doucement mes lèvres sur les tiennes. Un doux baiser, rien de brusque, rien d’aussi passionné que tout à l’heure. Nous ne sommes plus dans le même mood et je ne veux méprendre personne ici. C’est tendre et agréable. Quelques secondes plus tard, je m’écarte de tes lèvres et garde les yeux fermés quelques secondes. Je déteste ce moment où tout peut basculer. D’un côté ou de l’autre. Dans l’étrangeté, dans la fascination, dans le dégoût, dans la curiosité. J’aimerais que ce ne soit pas le cas. Que ce soit juste nous mais… Je sais bien que ça ne sera pas le cas. Ce n’est pas possible. Alors que j’essuie mes larmes, je dis Demandes moi ce que tu veux. Parce que c’est comme ça que je souhaite que ça se passe : sans jugement, sans craintes, sans peur. Juste des questions auxquelles je répondrais. Je retire mes talons et dis aussi Ça te gêne si on s’allonge ? Parce que j’en peux plus et que mes muscles, à se relâcher, me font un mal de chien. Quelques minutes de stress intense et voilà que mon dos me tiraille comme pas possible. Sans compter que… j’ai froid. Et je crois que la nuit va être longue. Ou plutôt super courte alors autant se mettre à l’aise, non ? Si c’est pas trop pour toi. Peut-être qu’il n’a pas envie de se retrouver allongée sous les draps avec moi.

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Lun 1 Nov - 16:47
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'I would never do you wrong. I've known it from the moment that we met. No doubt in my mind where you belong'
@Nicola Schubert
Tu es d'une beauté fracassante, même avec ton air abattu sur le point d'annoncer ce qui semble être, une discussion compliquée. Et quand je comprends de quoi il s'agit, j'entre dans un immense silence. T'es là, entrain d'afficher ta nudité, certes autrement que je ne l'aurais pensé il y a quelques minutes, mais tu le fais. Ton regard ébène a un tel effet sur moi, même si je le fuis. Je semble m'évader, l'esprit qui part se promener sur les chemins du passé. Il était mon ami. Oui, c'est ça. Mon ami de tous mes instants d'enfant et un peu d'adolescent. Mais Adieu petit Nicola. Ce qui m'importe, c'est d'avoir la réelle toi. L'enveloppe corporelle ne fait pas l'âme, ainsi que l'inverse. Je ne crois pas qu'on puisse imaginer. Que personne ne le puisse. Ce que ça fait, dedans. Il faudrait certainement plusieurs vies rien que pour avoir une idée de la souffrance qui t'a giflée pendant ces années. On ne peut pas imaginer ni comprendre ce qu'il faut de force, de courage et d'amour pour changer ce que le monde n'a pas bien fait. Et de combattre l'inégalité de ce dernier, avec ton projet, de continuer à vivre, à offrir, à dire et à répandre. Pour que ceux qui ont froid puissent toujours être libres de venir un moment près du feu. Qu'ils n'oublient pas. Que personne n'oublie jamais ce que c'est de recevoir. Que personne n'oublie jamais ce que ça fait, la vie. Qu'elle continue quand on souffre, aussi, même si ça fait peur. Et que lorsqu'on a peur, si on se tourne du bon côté, il y a toujours quelqu'un. Quelqu'un qui nous fait de la place, qui nous accueille, quelqu'un pour nous soutenir avec ses yeux, avec son coeur. Le tien, il pleure ; et mon front qui vient contre le tien, c'est pour tenter de le réconforter. De le rassurer. Non, je n'ai pas peur, non je ne vais pas m'enfuir et te laisser seule, dans la révélation de identité. Qu'il s'en est passé des années... On en fait du chemin pendant ce temps là. C'est fou. Je voudrais être moins maladroit pour être clair. Que tu saisisses ce qui est visible dans ma gorge et dans mon regard, maintenant. Ce qui se tait dans l'ampleur de mes gestes. Mais comme je doute de moi, de ma capacité à envoyer les bons signaux, je me décide à parler pour t'expliquer ce qui tourbillonne en moi. Sans manquer d'indiquer que c'est ton choix de décider quand tu veux en parler, quand tu désires m'offrir les réponses pour soigner ma curiosité. Je dois bien avouer que, ton acceptation apaise ma peur de rester dans l'ignorance. "Merci..." Aussi doux que mon mot prononcé, ton visage approche pour l'échange d'un baiser a l'allure timide. Craintive que ce soit le dernier? Que tu es forte. Forte de vouloir diviser mon épreuve et rajouter au poids que tu avais déjà sur le dos. "C'est juste... Un soupire, significatif de ce que j'aimerais exprimer. Le temps de trouver les mots, espérant que ce soient les bons. "Troublant. Un peu comme apprendre un décès et une naissance en même temps... Sauf que je ne suis pas triste. Perturbé seulement." De le savoir après autant de temps? De ne pas avoir été assez malin pour faire les rapprochements et t'éviter cet instant? Je te fixe, vraiment, pour la première fois depuis un petit moment. Mes lèvres s'étirent doucement, reconnaissant que tu sois prête à encaisser pour combler certaines de mes attentes. La première, elle est pour toi. Je n'ai pas le temps de te donner ma réplique que tu insinues que je pourrais être contre. "Ce n'est pas trop..." Mes doigts qui ôtent mes chaussures, je rajoute une fois le buste droit "Je pourrais te prendre dans mes bras?" Te sentir contre moi. Continuer de diffuser ma chaleur pour te réchauffer. Je sens que quand le soleil va se lever, on sera encore ici à discuter. Je te laisse la convenance d'installer ton lit, ainsi que la couverture sur nous, et j'ouvre mes ailes pour que tu viennes te blottir dedans. Par quoi commencer maintenant? Le plafond n'est pas décidé à m'aider. Je le regarde, tentant désespérément de mesurer ce qui pourrait être acceptable ou non. "Est ce que tout ma famille ignore?" Ne me demandez pas pourquoi, c'est ce qui sort. Je pince mes lippes, déjà apeuré de passer pour un sombre crétin. Et pour rattraper cela, je poursuis immédiatement "Oublie.. Comment ça s'est passé, avec ton père?" De ce que je sais de lui, ce n'est pas le genre de connard à renier son enfant. Au contraire, je pense qu'il a une part dans ton accomplissement. Vous semblez toujours aussi proches qu'avant, je pourrais même parier que ça n'a fait qu'intensifier la solidité de votre lien. Par la suite, j'aborde la partie plus physique, plus délicat. Ca se ressent dans ma voix, moins assurée, comme quelqu'un qui marche sur des oeufs. "Et.. Tu as été opérée quand? Après combien de temps de traitement?.. Est ce que le caractère à changé aussi?" De ce que j'en sais, c'est tout un processus. Traitement, suivi psychologique, premières petites opérations, et il faut encore laisser pas mal de temps avant de procéder à la chirurgie des parties génitales. Flippé de trop poussé, je tiens a te rappeler que "Tu sais quel mot prononcer si jamais j'abuse. Ou si c'est trop compliqué... On a le temps, t'es pas obligée de répondre à tout, tout de suite." Ouais, je viens de sous entendre que je ne vais pas partir. Ni là, ni après. Ma mâchoire vient se coller au sommet de ton crâne, sur lequel je viens déposer un baiser.  

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Lun 1 Nov - 19:44
tw : mutilations, dépressions, bullying.
/!\ je ne suis pas transgenre et joue avec les informations / témoignages
que je trouve sur internet. Si vous êtes concernés par ce sujet et
trouvez des incohérences dans mon récit, n'hésitez pas à me prévenir par MP.  love

Notre situation, je serais presque tentée de la comparer au drame que mon père a rencontré lorsque je suis venue au monde. Un moment tout va bien et la seconde suivante, votre monde s’écroule. Il a perdu l’amour de sa vie ce jour là et même si ce n’est pas pareil - est-ce que tu es l’amour de ma vie ? et puis, t’es toujours bel et bien vivant toi - je ne peux m’empêcher de faire un parallèle entre ces deux moments. Et le fait que l’ambiance change totalement à cause du genre qui m’a été assigné à la naissance n’arrange rien. Est-ce que cela veut dire que c’est toujours la même chose, la même erreur - pour ne pas dire horreur - qui va me faire tomber des nues et me faire mal comme ça ? Je ne peux pas changer celle que j’étais il y a trente ans de cela, c’est sur mais j’ai une main sur mon futur. Et c’est bien pour cela que je prends mon courage à deux mains et tente de t’expliquer sans vraiment le faire, je m’en rends bien compte. Pourquoi ? Tout simplement parce que j’ai du mal à faire ce coming out si important alors que je n’ai jamais été autre chose qu’une fille. Mais j’essaye. J’essaye parce que j’ai envie de voir où tout cela va nous mener, si ça va nous faire du bien, si ça va nous aider, nous rapprocher ou nous éloigner. J’ai besoin de savoir, c’est aussi simple que ça. Alors je sais que c’est succinct, que je te laisse faire les liens, que je te laisse te débrouiller avec les idées qui te viennent en tête et tout ce qui va avec mais pour le moment, c’est tout ce dont je suis capable. Je l’ai expliqué à tellement de gens, tout ça, mon changement de genre, ma réassignation devant l’État… Ça a toujours été plutôt simple parce que ça n’avait pas vraiment d’importance mais ça, toi, ça en a. Plus que je ne l’imaginais et aurait voulu que ce soit le cas aussi tôt. Parce que ces larmes, certes boostées par l’alcool, sont aussi ma crainte que tout change. Et c’est la première fois que j’ai cette peur. J’en ai sorti des gens de ma vie à cause de leur manque d’ouverture d’esprit. Certains que je connaissais depuis des dizaines d’années. Mais ça n’avait aucune valeur pour moi. C’était fade. Toi, par contre, c’est tout sauf ça. Alors, je sais que je vais devoir prendre sur moi, passer un temps certain à répondre à tes questions, à tes interrogations. Je crois que l’on m’a déjà tout demandé. Du “comment l’as-tu su” à “ça consiste en quoi, l’opération ?”. Forcément, comment passe-t-on d’un organe externe à quelque chose d’interne ? Avec beaucoup de souffrance, des kilos de glace et des litres de larmes. Voilà comment on le fait. Le reste, j’essaye souvent de l’oublier. Quand tu me remercies, j’hausse légèrement les épaules. Je ne te dois rien, je le sais, mais en même temps j’ai l’impression que si. Mon manque d’honnêteté pourrait nous coûter cher alors je répondrais à tout ce que je pourrais, à tout ce dont j’aurais envie de répondre. Mais on a la soirée devant - enfin le reste de la nuit - et une partie de la journée qui suit. Sauf si tu dois aller travailler. Je comprends, ne t’inquiète pas. Que je souffle timidement. Comment est-ce que je réagirais moi, si c’était l’inverse qui se passait ? Je n’ai jamais eu à me mettre dans la peau d’un cisgenre qui apprend la transidentité de son ami. La dysphorie de genre, c’est moi qui la vit depuis des années. Qui la vit et non pas la subit. Je crois que ça, ça montre que je vais bien, en quelque sorte. Ça a été difficile mais tout est derrière moi. Ma demande soufflée, je ne peux m’empêcher de sourire à tes mots. Bien sûr. Je n’y vois aucun inconvénient, loin de là même. Peut-être que ça nous permettra de mieux communiquer, de mieux partager, d’établir un lien encore plus fort, de partager l’énergie de nos questionnements, de nos réactions, de tout ce qu'il se passe aussi bien dans ta tête que dans mon coeur. Allongée contre toi, ma main sur ta poitrine, je soupire doucement. Rassurée de te savoir là, de te sentir sous mes doigts. Mes jambes s’entre croisent avec les tiennes et j’écoute ta première question. Je ferme les yeux quelques secondes et lorsque j’ouvre la bouche, tu te ravises directement, posant une seconde question. Alfred... Que je souffle en relevant doucement le visage, tentant de capter le tien. Si je n’ai pas envie de répondre, je ne le ferai pas. Mais ne te censure pas. Sinon ce serait contre productif et ce n’est absolument pas ce que l’on veut. Je prends une grande inspiration et dis Avec mon père, ça a été un peu difficile au tout début. Quand j’avais deux ans et que je demandais des robes, il ne comprenait pas trop. Après tout, nous n’avions jamais eu de femmes avec nous… Alors il a commencé par refuser avant de me laisser porter ce que je voulais. Depuis toute petite, je mets ce que je veux. Il régulait, bien entendu, mais c’était ce que je voulais quand on était à la maison et même à l’extérieur. J’ai grandi entre ici et les différents théâtres qu’il possède alors franchement, le petit garçon qui court en coulisse en tutu avec des ailes à paillettes, qui en a quelque chose à faire ? Je crois que l’ouverture d’esprit de mon père vient aussi de son travail. Et quand j’ai commencé à vouloir porter des robes et jupes à l’extérieur, il acceptait toujours. Jusqu’à ce que je me fasse embêter à l’école. Je ne pourrais pas trop dire quand ça a commencé mais je saurais te dire quand ça a fini. Ces moqueries, mon père qui me retire du système scolaire en plein milieu d’années. Pour me protéger des autres mais aussi de moi même, on ne va pas se mentir. Je crois qu’il a toujours trouvé drôle que ma mère m’appelle Nicola parce que c’est un prénom mixte et que ça veut dire ‘victoire du peuple’ en grec. Je souris légèrement. Je n’ai jamais voulu changer de prénom parce qu’il m’a été donné par ma mère et c’est la seule chose que j’ai d’elle. Et pour ce qui en est de ta famille… Je pense que tes parents le savent, je n’en sais trop rien. J’ai arrêté de venir quand je n’avais plus envie de mettre des pantalons et jouer au petit garçon alors que je n’en ai jamais été un. Et je n’ai jamais voulu que mon père arrête de les voir alors... Mais je n’ai jamais demandé. Je suis sûre qu’ils savent. Par contre, elle je sais qu’elle sait. Gaby sait. On a gardé contact et on se voit dès qu’on le peut. Jude est vraiment à croquer. J’espère qu’il n’en voudra pas à sa sœur mais en même temps, ça ne le regardait pas vraiment, non ? J’espère que mes réponses sont précises et lui suffisent. Je n’attends pas à ce qu’elles lui conviennent mais tant qu’elles répondent à ses questions, c’est bien, non ? Et la nouvelle salve de questions ne tardent pas à arriver. Là, c’est plus précis, plus recherché, plus poussé. J’encaisse les questions et prends quelques secondes pour y répondre. On a le temps et je sais que la licorne n’est pas loin si je dois l’invoquer. Que je souffle avec un léger sourire alors que mes larmes commencent enfin à sécher sur mes joues. Je reste ainsi quelques secondes, laissant glisser mes doigts glisser sur ton torse - par dessus ton tshirt mais tout de même - et il me faut un peu plus de temps pour répondre à tout cela. Pourquoi ? Tout simplement parce que c’est un sujet plus sensible que la réaction de mon père et de ta famille. On entre dans le vif du sujet là. J’ai commencé à avoir un traitement hormonal à l’âge de douze ans. Le but était de bloquer tout ce qui pouvait être bloqué avant la puberté. Ça m’a semblé être une éternité et nous avons dû nous battre avec mon père. Les premiers médecins voulaient que j’attende un maximum pour... Ça reste bloqué dans ma gorge parce que j’ai peur de l’effet que mes mots vont avoir sur toi. Je ferme les yeux et ne bouge plus, comme si je m’apprêtais à sauter d’un pont sans élastique et que je pensais à tout ce qui peut mal se passer avant de le faire. pouvoir congeler quelques spermatozoïdes. Malgré mes affirmations, ils pensaient qu’il était mieux d’attendre au cas où je changerais d’avis. Mais j’ai toujours dit que je ne voulais pas d’enfants biologiques si je ne pouvais pas les porter. C’était clair dans mon esprit et ça l’est toujours. Que je dis tout simplement. Je sais bien que certaines personnes ne partagent pas mon point de vue mais chaque personne fait ce qu’elle veut de son corps et de ses convictions. Je voulais porter mon enfant, ça n’arrivera jamais et ce n’est pas grave. Si un jour je désire devenir mère, il y a des tas d’options. Mais je n’en suis pas là dans ma vie, clairement pas. J’ai été opérée le lendemain de mes dix-huit ans. C’était une manière pour moi de renaître, bien que la majorité soit à vingt et un ans, dix-huit ans semblait le moment parfait pour le faire. Ça n’a pas été facile. Très douloureux. Les implants, la prothèse... Et s’il a déjà pris un coup de genoux dans l’entre jambe, ce n’est rien à côté de ce que j’ai traversé. Je ne pense pas que mon caractère ait tant changé que ça mais mon apparence physique oui. À quoi ça sert de mentir, franchement ? On pense essentiellement à la poitrine et les organes génitaux mais j’ai aussi un nez dessiné par le Dr Marzio, des pommettes et tempes sculptées par le Dr Karp. Je connais encore le nom de tous mes médecins parce qu’ils m’ont permis de vivre, tout simplement. Si tu pensais croiser une déesse grecque qui n’a jamais subi de chirurgies, t’es pas tombée sur la bonne personne avec moi. J’en ris légèrement mais c’est vrai. Seulement, tout ça, tout ce qu’il voit, c’est moi. Avant, ça ne l’était pas. Je me détestais avant. Que je souffle doucement, ouvrant les yeux pour regarder mes avant-bras toujours légèrement rougis par les pincements que je leur ai imposé il y a quelques minutes de cela. Et grâce à tout cela, j’ai pu goûter à la vie. À celle que vous avez la chance de vivre depuis votre premier cri. Presque envieuse. Non en fait, il n’y a pas de “presque”. Je le suis. Ça fait beaucoup. D’informations et je suis une vraie pipelette, comme tu peux le voir. Je ris légèrement en relevant le visage vers toi, pour voir ce que tu penses, comment tu te sens. J’espère que je ne t’ai pas perdu en chemin. Pour de vrai. T’es toujours avec moi Alfred ? Dis moi que oui. Par pitié.

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Mar 2 Nov - 20:00
Second time the charm.
'I would never do you wrong. I've known it from the moment that we met. No doubt in my mind where you belong'
@Nicola Schubert
Nos jambes s'emmêlent parfaitement, prouvant que l'harmonie entre nous n'a pas foutu le camp. Pourquoi en serait-il autrement? Ton visage vers moi, tu me regardes de tes yeux noirs, m'ordonnant de ne pas amputer mes pensées. Qu'il te revient la tâche de faire le tri dans ce que tu veux, ou ne veux pas, me dévoiler. "Excuse moi... C'était juste trop égocentrique comme première question." Parce qu'après tout, qu'est ce que ça change que ma famille soit au courant? Ce n'est pas le genre de sujet que l'on déballerait pendant l'heure du thé. Chez nous, l'ouverture d'esprit serait un exemple pour le monde entier. Alors oui, si certains membres de mon clan sont au courant, rien d'étonnant qu'ils n'en disent rien, étant donné la normalité de l'acte. Je préfère alors, t'interroger sur la relation avec ton paternel. Elle semble au beau fixe, mais au départ de la transition il en était peut-être autrement. Tu commences le récit de l'histoire, et mon palpitant se pince légèrement au souvenir de ce qui est arrivée à ta maman. Petit, je me souviens avoir dit à la mienne que j'étais d'accord pour te la donner en prêt. Et je crois que parfois, elle aurait fortement apprécié s'occuper de toi, si calme, que de sa tribu d'excités. Concentration revenue dans tes mots. J'étire mes lèvres, captivé par cette histoire que tu es entrain de raconter. Et si je ne prononce aucun mot avant un moment, c'est parce que je ne veux pas te couper, je ne veux pas casser cette fluidité. Un simple "C'est vrai..." Suivi d'un rire léger, confirme que le monde dans lequel on a grandit, n'a jamais laissé de place aux préjugés, aux moqueries. Et bien que j'ai suivi mon chemin loin de cette sphère artistique, je n'ai jamais été renié. C'est comme un clan, un deuxième foyer où chacun prend soin de l'autre. Oh oui, il y a parfois des rivalités, mais dites moi dans quelle famille il n'a jamais été question de ça, au moins une fois? Il y a même des séries qui s'inspirent de cette fatalité. "Ton père a agit comme il le fallait. Il t'a laissé éclore, tout en te protégeant." Peut-être pas assez; de ce que j'entends. Ce n'est pas contre son gré. L'enfer, c'est les autres. "Qu'est ce qu'il s'est passé?" A quel niveau d'étude as-tu subit la cruauté des gens? J'ai peur de découvrir qu'il y a plus que des crachats. Les nerfs déjà tendus, de se dire que l'on s'est moqué de toi. Que tu as surement été affublé de mot comme 'bizarre'. Se pensant être la normalité, alors que ce qu'ils avaient de supérieur à toi, ce n'était que la supériorité numérique. Dans un automatisme, le bras qui t'entoure te serre tendrement, pendant que les doigts de mon autre membre, viennent sur ta hanche pour, de leurs bouts, te caresser doucement. "Ah, donc tu as gardé ton prénom?" Pensant que tu avais raccourci ce dernier, le rendant plus féminin. "J'ai envie de dire que pour le coup, c'est ta victoire." Sur une vilaine partie de ce peuple qui aurait pu causer de bien nombreux dégâts sur ton être, si tu n'étais pas dotée d'une aussi grande force. J'en viens à être quelque peu étonné, de ta peur que ta véritable identité puisse créer une querelle entre nos parents. Je quitte le plafond pour tenter d'attraper tes mimiques, avant d'avoir la prétention de pouvoir affirmer que "Pourquoi auraient-ils cessés de se voir? Mes parents n'auraient jamais portés de mauvais jugements." Mon ton n'est pas agressif, ni même dans la sentence. Je viens juste soulager tes craintes d'adolescente. Il est trop tard, mais au moins, ça va peut-être apaiser les scénarios que tu as pu te faire par le passé. Stupéfait par l'information sur ta relation avec Gaby, je me dis qu'en revanche, ma soeur aurait au moins pu me mentionner être toujours en contact avec toi. Sans avoir le besoin d'ajouter pour ta transexualité. Oh, mon organe fait boum boum quand résonne le prénom de ma nièce adorée. Ce qui a le don d'effacer un peu de mon grognement. "J'ignorais pour ma soeur et toi. Mais c'est chouette que vous vous entendez bien." Et quand tu dis qu'elle sait, est-ce que tu sous entend qu'elle a connaissance de nos entrevues? De nos moments et notre complicité? "Elle est adorable, et si belle..." Avant de devenir un chamallow, je dois laisser sortir les questions plus intime, plus physique, voir technique. Frissonnant sous tes caresses ; je prends conscience que ça fait longtemps que je ne me suis pas senti aussi bien, même après une révélation aussi importante. Ready pour accueillir tes prochaines paroles, je ne manque pas de remarquer que ton corps est entrain de raidir au fil de tes mots. Tu pourrais prononcer l'animal légendaire, échapper à ce qui parait difficile à témoigner, mais tu continues de puiser dans ta grandeur. Tu ne dois pas t'en rendre compte, mais je suis en totale admiration. J'attrape ton poignet, provoquant ainsi une pression de ta paume sur mon torse. Ma façon de t'encourager, te montrer que tu n'es pas seule. Ca fonctionne, tu viens me conter comment se déroule la partie médicale. C'est si lourd à écouter, que je n'ose imaginer ce par quoi tu es passée. Mais, le résultat est grandiose! Non, je ne parle pas de ton anatomie, mais du bonheur qui est né avec toi. Et alors que je suis sur le point de te souffler mon ébahissement, tu fais de l'humour et je ne peux retenir le son de mon rire glisser en compagnie du tien. "Pour être franc, je ne pensais pas avoir la chance de rencontrer une femme aussi merveilleuse que toi.. Alors bon..."  Furtif mouvement d'épaule pour ne pas te faire bouger "Je ferais abstraction du fait que tu ne sois pas à 100% d'origine." Toujours dans le ton de la plaisanterie. Tu enchaines rapidement, redressant ton buste pour que l'on puisse se fixe convenablement. J'ai la moue attendrie "Tout ce que tu dis est prenant. C'est ton parcours,.. Ce qui fait ce que tu es, les épreuves par lesquelles tu as dû passer pour pouvoir réconcilier ton corps et ton esprit." Que dire de plus? Si ce n'est que je viens de prendre une claque sur la chance que j'ai eu, d'avoir poussé mon premier cri en étant mentalement et physiquement connectés, unifié. "Et je souhaite que plus jamais tu n'es a te détester.. Parce que tu es magnifique... De là." Venant caresser ta tempe, ta joue, ton épaule, je contourne de manière sensuelle ton sein et laisse mon index dans le vent pour indiquer le reste de ton corps ; avant de venir le reposer sur ta peau, pointant ton coeur. "De là aussi." Un sourire qui s'illumine. "Et même si je dois bien confesser que je me demande si, tu t'es moquée de moi... Ma raison me dit de te faire confiance." Bah ouais, pas évident de se pointer du jour au lendemain après tant de changement et d'être franco. Je n'ai pas envie de douter de toi, de t'en vouloir ou même de penser en négativité. De gâcher tout ce que tu m'apportes de bien depuis que j'ai recroisé ton chemin. Tu ne fais pas semblant hein?  

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Mar 2 Nov - 21:44
Je me retiens de dire que “c’est la vie”. Mais en même temps, elle est comme ça la vie, elle fait pas vraiment de cadeaux et lorsqu’on se retrouve face à une énigme, face à quelque chose que l’on ne comprend pas, on pense souvent à soi. Comment est-ce que ça va m’atteindre, pourquoi est-ce que je n’ai rien vu et surtout, est-ce que les gens savent et pas moi ? Ce n’est pas un manque de considération envers ta personne mais c’est juste que tout était tellement difficile et confus que je n’avais pas envie de répéter les mêmes mots, encore et encore. Ceux qui me rencontrent aujourd’hui n’ont pas besoin d’une mise à niveau et ceux qui la réclament finissent souvent sur les roses, je ne peux pas le nier. Mais pour les personnes comme toi, qui connaissaient ce petit garçon pas très heureux, c’est différent. Et c’est pour cela que je prends le temps de répondre à tes questions. J’espère que tu ne vas pas t’endormir parce que j’en ai des choses à dire. Ce n’est pas une histoire facile mais après avoir douté pendant des années, je sais qu’elle vaut la peine d’être vécue maintenant. Je n’ai pas toujours eu cette mentalité, cette facilité à accepter la vie et celle que je suis. Tu le soulignes bien, mon père a agit comme il le fallait mais le monde autour de nous n’a pas toujours agit de cette manière raisonnée. Tu connais les gamins, leur méchanceté. Les filles hurlaient dès que j’entrais dans leurs toilettes, les garçons me traitaient de monstre. La routine, en soit. Et encore, ce n’était que la partie visible de l’iceberg. À côté de ça, le prof de sport me forçait à faire équipe avec les garçons, la prof de musique avait cette lubie d'intercaler fille et garçon en cours, assis. J’étais entre deux filles, censée représenter le garçon que je n’étais pas. Ça a commencé assez jeune jusqu’à mes quinze ans. J’ai voulu mettre fin à tout ça. Que je souffle doucement. Par tout ça, j’entends la vie. Je voulais juste en finir, plus devoir me réveiller et surtout, ne plus avoir ce truc qui me pendait entre les jambes ! J’en ris légèrement, comme pour détendre l’atmosphère et en me rendant compte que ça pourrait te perturber. Ne te l’imagine pas, par pitié. Que j’ajoute rapidement. Parce que je sais que c’est involontaire mais que le cerveau le fait de lui même. J’étais un monstre avant, maintenant tout va bien. J’espère juste qu’il comprend bien que j’adore le voir chez les hommes qui mouvementent mes nuits mais chez moi, c’était un putain de corps étrangers, un truc qui n’avait rien à faire là. Oui. Officiellement, je m’appelle toujours Nicola Schubert mais tout le monde m’appelle Nicky. Je ne pouvais pas me résoudre d’abandonner la seule chose qui me restait de ma mère et puis, je l’aime bien mon prénom. J’ai été chanceuse sur ce coup. Je sais que ça n’arrive pas à tout le monde et beaucoup de personnes transgenres changent juste de prénom, qualifiant celui donné par leurs parents de “dead name”. Moi, je n’y arrive pas et c’est ainsi. Je sais bien qu’ils n’auraient jamais porté de jugements mais c’était pas facile pour mon père toute cette période. Ne plus venir et le laisser y aller tout seul, c’était une manière de le laisser respirer un peu. Il a toujours été là pour moi mais je sais qu’il a mis du temps à s’y faire, à tout comprendre, à ne plus dire ‘il’ mais bien ‘elle’ pour parler de moi. C’était maladroit au début, jamais voulu et réfléchi. Il ne m’a jamais fait de mal volontairement mais je savais que ne pas venir voulait dire le laisser souffler et je ferais tout pour mon père, absolument tout. J’avais le droit d’être celle que je voulais être 98% du temps alors je lui laissais ces deux pourcents de paix, de sortie sans devoir recevoir moultes questions et interrogations sur mes traitements, mes hormones, pour voir si tout va bien, si le moral ne change pas du tout au rien en un claquement de doigts. Je sais que tes parents n’auraient jamais été curieux au point de poser de drôles de questions mais en n’étant pas là, je les autorisais à ne pas y penser, à ne pas en parler, juste à boire leur vin rouge et à rire, pendant que tes frères, ta soeur et toi, vaquiez à vos occupations. Un sourire se dessine quand tu décris ta nièce et j’acquiesce. Merveilleuse, une vraie petite poupée avec laquelle j’adore jouer, quand je prends le temps de le faire. Gaby n’a pas souvent le temps et puis moi non plus entre le théâtre et mon application. Mais quand on se donne rendez-vous, on annule jamais et on le prend, ce temps qui nous manque tant le reste de la semaine. Puis Gaby a toujours été là pour moi, de l’autre côté du téléphone, aussi bien quand ça allait que quand ça n’allait pas. C’est un réel soutien et elle compte beaucoup pour moi. Et je dois avouer que je suis contente de savoir qu’elle a toujours précieusement gardé mon secret, mon jardin que je n’avais pas envie de partager. Et ce moment, aussi difficile soit-il, me provoque beaucoup de bien et de paix. Ces réactions, la façon dont ton corps réagit au fur et à mesure que mon récit se découvre, me font un bien fou. Je me sens en sécurité et sais que je peux tout te confier sans que tu t’effraies. De toute façon, tu n’es pas parti en courant alors c’est bon signe, n’est-ce pas ? Et comme à chaque fois, je tente la touche d’humour pour relâcher un peu la pression. J’ai peur que ce soit trop, j’ai peur de sombrer, j’ai peur qu'il y ait une information que tu n’arrives pas à digérer ou assimiler, alors l’humour est mon meilleur allié. Pas 100% d’origine mais 100% moi et ça, c’est le plus beau ! Que je lance rapidement. Beaucoup de monde est contre la chirurgie esthétique mais j’estime que lorsque c’est pour se sentir mieux, pour être mieux, il n’y a aucune honte ni limite à avoir. L’esthétique, c’est personnelle et non pas collective. C’est subjectif au possible. Ce que j’aime chez un homme ne sera pas ce que Briséïs aime chez un homme. Son jugement a-t-il plus de valeur que le mien ? Clairement pas. Nous avons le droit d’aimer les mêmes choses ou pas. Tant que tout est fait dans le respect, où est le problème ? Respect et acceptation et je crois que j’ai les deux venant de toi alors, c’est tout ce qu’il me faut. Un sourire sur le visage, je soupire doucement lorsque ton index glisse sur ma peau. C’est une sensation agréable, celle de savoir que tu me vois. De A à Z. Seulement, ta confession me brusque un peu. Je fronce rapidement les sourcils et te demande Moquée de toi ? À quel moment ? Comment ça ? Je deviens presque brusque dans mes mots, dans le ton que j’emploie. De quoi tu me parles là ? Tu crois que je mens sur celle que je suis et les épreuves que j’ai vécu ? J’ai peur de mal comprendre et de m’emporter alors qu’il n’y a aucune raison de le faire. J’ai peur de mal comprendre. Et si ta raison te dit de me faire confiance, la mienne me pousse à te demander ce qu’il en est et mettre les choses au clair pour éviter tout souci de communication. Maintenant que j’ai sauté sans filets de protection mais ai fini ma course dans tes bras, je veux être sûre que j’y sois en sécurité et que tu ne vas pas me lâcher. Ça pourrait me fracasser.

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Mer 3 Nov - 15:27
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@Nicola Schubert
Malgré tout ce tourbillon en moi, malgré les prochaines minutes que tu trouveras effrayante... Je peux déjà t'assurer que ça ne va rien changer de ce que je ressens. Ni de ce que je désire pour la suite. Parce que même si tu trouves que cette partie de ta vie peut m'agiter au point de me faire fuir, je te témoigne que son effet a comme résultat, le renforcement des sentiments que j'ai pour toi. Dans ta mise à nue, je te sens partout sur ma peau, dans mon cœur, ma mémoire, tout autant dans le reflet de mes yeux que sur mes lèvres encore humectées de nos baisers. Je sais que tu peux devenir mon obsession. Qu'après cette soirée, je vais te voir dans des effluves de parfums, des volutes de fumée, la douce amertume d'un cocktail, dans une habitude, dans une feuille de papier ou les accords d'une chanson. Et si cela n'est pas suffisant, alors tant mieux : faut trouver l'apaisement même dans la frustration, car l'amour véritable est insatiable. C'est parce que tu comptes beaucoup pour moi, que je ressens ce mélange de colère et de douleur contre ces gosses bien trop bêtes et méchants. "Sans se douter une seule seconde que les monstres se sont eux." Ca l'était. Je souhaite à ces gens d'avoir pu évoluer, ouvrir leurs esprits si étriqués. Il ne faut pas se leurrer, pour la moitié, ces mauvaises façons de penser et d'agir, règneront sur leurs générations futures. Peuplant ce monde de cruelles personnes contre qui, nous ne cesserons jamais le combat. J'imprime mieux ta détermination pour ton projet, que ton application puisse servir à sauver des vies. Parce que tu le dis, que toi, tu voulais en finir de la tienne à cause de tout ça. "Apprendre que tu as pensée à en finir a bloqué l'automatisme de mon cerveau à imaginer." Sois en rassurée. Puis, je n'ai aucun interêt à installer cette image dans mon esprit. Enchanté, je suis cet homme sans mauvais fond, qui ne ressent pas le besoin d'assouvir une quelconque fascination malsaine. Beaucoup plus sensible à ce que tu as enduré. Sans être dans la pitié, je suis peiné oui, mais je préfère laisser l'admiration dominer. "Mais toi, tu n'as pas de préférence entre Nicky ou Nicola?" A titre d'information, pour le noter dans mon carnet interne. Tu sais, celui qui répertorie toutes les choses que tu aimes ou non, afin de toujours bien agir avec toi, et ne jamais te blesser bêtement. "C'est vrai qu'il est joli." Et ça vient de quelqu'un qui déteste le sien. La signification est plaisante, il parfait que Alfred veut dire 'sage conseiller'. En poussant plus loin, si vous croyez qu'une nom de baptême joue sur le caractère, on dit de ceux qui s'appellent comme moi que ; Alfred est une personne connue pour être fiable et à l'écoute. Ayant plusieurs traits forts : méticuleux, en demande de stabilité au quotidien, mais c'est également un profil attentif. C'est un individu qui peut être un peu casanier tout en restant organisé. Se mettre au défi ne lui fait pas peur : cela lui permettra d'atteindre les objectifs qu'il se fixe. Enfant, il n'aime pas le changement et a besoin d'être dans sa zone de confort. Mais sous cet aspect bon enfant se cache une âme sensible. Une simple égratignure pourrait le faire saigner. Alfred est particulièrement vulnérable aux déceptions amoureuses. Pour lui, 'plaisir d'amour ne dure qu'un moment, chagrin d'amour dure toute la vie'. C'est pourquoi il regarde toujours l'amour avec une certaine appréhension. Il vibrerait plus que personne une fois envahit par ce sentiment... Oui bon okay, ça me correspond totalement. Forte coïncidence ou réalité, il n'est pas le moment de se demander si mes parents ont bien choisis. Bien que l'on soit entrain de parler d'eux, tu m'expliques le fond de ta démarche quand tu as décidé de ne plus t'inviter dans notre foyer. "Et en faisant ça, c'est toi qui a bien agit. C'était ta manière de le récompenser de si bien t'accompagner .. Si j'ai tout saisi comme il fallait." Un petit sourire "Et tu n'as donc pas revue mes parents depuis tout ce temps?" Parce dans ce milieu, vous auriez pu êtres amenés à vous croiser. De mon coté, j'ai déjà vu ton père à des multiples reprises. Je suis quasiment certain d'avoir déjà demandé si Nicola se portait bien, obtenant toujours une réponse positive mais pas détaillée. Je déchiffre maintenant pourquoi. C'est fou de voir les différents stades de nos émotions, nous sommes maintenant entrain de plaisanter sur le fait que tu ne sois pas totalement d'origine. "C'est ce qui compte vraiment surtout." Que tu sois heureuse, et entièrement toi dans ce présent. Ce dont je ne doute pas. Ma suspicion se porte sur autre chose, et après avoir énuméré ce que je trouve beau chez toi, je balance la grenade dégoupillée. Sans soupçonne que je vais te brusquer autant. Le retour de ta crispation, et de ma maladresse. Bien joué bouffon! "Non attends, t'as dû mal comprendre..." Que je prononce en mouvant mon corps pour te faire sentir que je veux légèrement me redresser. Et en quelques mouvements, j'impose un peu plus mon corps cette fois, a moitié au dessus du tien. Une main qui s'agrippe à ta hanche, pour continuer mes lentes caresse pendant que mes yeux pénètrent intensément les tiens. "Ce que je voulais dire, c'est que.. Ouais, une partie de moi ressasse le fait que dès le départ, tu savais qui j'étais. Tu connais la moitié, si ce n'est plus, de ma vie ; Et j'sais pas.. Ça vient me foutre une impression d'avoir été embobiné." Ca ne doit pas être agréable à entendre. Je veux simplement que l'on puisse se donner nos ressentis, sans en être gêné. "Mais ce n'est qu'une infime partie qui tente de s'incruster dans l'estime que j'ai pour toi." Je souffle doucement, agacé par ma personne et mon incapacité à trouver les bons mots. "Tu me plais. Et forcément, ça provoque plus de méfiance.. Mon cerveau va tenter de protéger mon coeur en lui chuchotant des mauvais jugements." Chose plus facile que de se dire ; 'vas-y les yeux fermés mon grand'. Mais là, c'est mon palpitant qui s'impose pour réussir à t'avouer que, je suis envoûté. Je ne vais pas me sauver, je suis plutôt dans l'intention de te courrir après.

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Jeu 4 Nov - 0:06
tw : mention tentative de suicide, bullying.

J’en ai déjà vécu des choses. Des belles et des moins belles. Et celles que je partage avec toi sont tout sauf belles, on ne va pas se voiler la face. J’ai le coeur qui saigne rien que d’y penser, de penser à cette colère que j’ai commencé à avoir envers moi même il y a près de vingt ans de cela. Et encore, parler de colère n’est pas assez fort. La haine non plus parce que c’était du dégoût. Et si, face à mes tortionnaires, je levais les yeux au ciel, leur faisais mes plus beaux doigts d’honneurs appuyés d’un sourire, je n’ai jamais cessé de souffrir. Leurs mots nourrissaient le monstre qui était dans ma tête, nourrissait la noirceur qui n’a cessé de grandir en moi. De la petite fille heureuse à celle qui avait du mal à sortir de sa chambre pour autre chose que manger, se doucher et faire ses besoins. Et lorsque tout cela a été trop difficile pour moi, que j’ai éclaté, que j’ai tout laissé sortir, ce n’était pas beau à voir. Les séquelles sont toujours présentes sur ma peau, dans mon âme mais j’ai appris à vivre avec et cela est important. Aujourd’hui, j’ai fait la paix avec mon passé et je n’attends plus rien de ces personnes qui n’ont jamais rien compris. Parce que, bien évidemment, j’attendais désespérément leur acceptation et leur aval à l’époque. Heureusement que les réseaux sociaux n’étaient pas aussi développer à l’époque qu’aujourd’hui... Que je souffle doucement. Je ne sais pas ce qu’il en serait de ma santé mentale et physique si j’avais grandi dans les années 2020. C’est aussi pour cela que je veux que mon projet d’application marche et voit le jour au plus vite. Parce qu’il y a des jours où j’aurais adoré avoir quelque part où me réfugier afin de fuir ces personnes, leurs mots, leurs regards mais aussi les oiseaux invisibles qui ne cessaient de me picorer le cerveau. Rien n’a été facile pour moi et si ma passion et mes connaissances peuvent aider des gens, je ne serai jamais contre. Et tout ce que je te dis, je le fais sans trop te regarder. C’est plus facile de me confier sans te regarder, bien que ce soit idiot. Mais de toute façon, vu la position dans laquelle nous sommes, il n’y a aucun doute sur le côté intime de la chose. C’est juste un peu trop difficile pour moi d’affronter ton regard en parlant de tout cela. J’ai peur que tu lises un peu trop en moi. Je préfère Nicky. Que je réponds rapidement à ta question. Nicky, c’est un peu plus féminin et c’est comme cela que je me présente aux gens. Le nom sur ma carte de visite est celui-ci : Nicky Schubert. Et je crois que c’est pour éviter que l’on me prenne pour un homme si on ne m’a pas sous les yeux. Je ne sais pas trop, je n’ai jamais trop réfléchi à ça. La seule chose dont je suis sûre, c’est celle-ci ​​: Il n’y a que mon père qui m’appelle Nicola. Et seulement quand il est sur le point de m’engueuler pour une raison ou une autre. C’est un peu comme ces gamins qui ont plusieurs prénoms et qu’on aligne seulement quand c’est l’heure de les gronder et de leurs remonter les bretelles. Ça n’arrive pas souvent, j’ai trente ans, il a appris à lâcher du leste. Mais ça n’a pas toujours été le cas. Il fut un temps où cet homme au coeur d’artichaut était si stricte que j’avais peur de respirer un peu trop fort. Il n’a jamais été méchant mais la rigueur, il n’y avait rien de plus important pour lui. Aujourd’hui, il est un peu plus relâché. C’est l’âge, ça attendrit. Un sourire à ton égard quand tu mets en avant ma loyauté et ma gentillesse à faciliter la vie de mon père, je m’apprête à te dire que je lui dois bien ça, je me ravise. Il détesterait que je te réponde ça, que j’insinue que je lui dois quelque chose. Il m’a toujours soutenu, aidé à trouver les meilleurs médecins, accompagné dans chacune de mes démarches mais ça coulait de source. C’est ça l’amour paternel. C’est fou comme il y a un mot pour toute sorte d’amour mais pas celui d’un enfant pour son parent, comme si ça coulait de source. Et puisque tu parles des tiens, je rebondis rapidement là-dessus. Non, jamais. Je prends des nouvelles via Gaby mais c’est tout. Je n’ai jamais vraiment osé alors que je suis sûre qu’ils seraient ravis de me croiser, de me revoir, de prendre un thé ou un café en ma compagnie. Ou ce serait moi qui serais ravie. C’est fort possible aussi. Et qui sait, peut-être qu’un jour, je les recroiserai et que tout redeviendra comme avant, comme si je n’avais pas esquivé leurs invitations pendant les dix huit dernières années. Je sais bien que ta famille n’est pas du genre à être rancunière mais tout de même. Je m’excuserai pour ce manque de savoir vivre dont j’ai fait preuve et leur expliquerais les raisons de mes choix. Je suis sûre qu’ils comprendront. Et alors que l’on continue de discuter, ta remarque m’interpelle doucement. Elle me fait bizarre. Elle me fait même mal, je dois bien l’avouer. Mal comprendre ? J’espère bien. Mais qu’est-ce que j’ai pu mal comprendre ? Les mots sont clairs. Allongée sur le dos, je te regarde droit dans les yeux, les sourcils toujours froncés et t’écoute. Tu t’enfonces Alfred. Que je dis en ne quittant pas ton regard. T’embobiner ? Je sais bien que je n’ai pas été réglo mais je ne t’ai pas approché parce que je savais qui tu étais. Je l’ai fait parce que j’avais besoin de te revoir, de voir de mes propres yeux quel homme tu es devenu et je voulais aussi avoir la même chose que n’importe qui. Je t’écoute et pince mes lèvres. Vraiment, c’est ta tombe que t’essayes de creuser ? Tu me reproches ma façon d’agir et de gérer les choses ? C’est ma vie. J’aurais pu ne rien dire, me déshabiller devant toi, te montrer de quoi je suis capable. Pas sûr que face à mon corps qui ondule sous tes yeux et sur tes cuisses musclées, tu aurais eu quoi que ce soit à dire. Le humping t’aurait rendu aussi fou que cela me rend folle. Mais j’ai préféré être réglo, j’ai préféré ne rien cacher que de continuer ainsi. J’ai préféré prendre le risque de te perdre que de penser avec ce qui palpite un peu plus bas. Je savais qui tu étais, c’est vrai. Mais tu sais aussi qui je suis. Nicky Schubert, enchantée. Une jeune femme de trente ans qui veut lancer son application. Je ne suis pas le gamin que tu as connu il y a vingt cinq ans de cela Alfred, il n’explique plus, il n’a jamais existé. Et je veux bien que l’on soit d’accord là dessus. Je ne t’ai pas menti, je ne t’ai pas embobiné, j’ai juste gardé mon passé pour moi. Que je souffle rapidement, ne quittant pas ton visage des yeux. Je ne te dois rien, je ne te devais pas cette explication, cette discussion. Mais je l’ai fait. Parce que ça compte pour moi, parce que tu comptes pour moi. Alors si tu pouvais dire à ce con derrière cette gueule d’Ange de se calmer et d’arrêter de vouloir me foutre des bâtons dans les roues, ce serait vraiment sympa. Que je lance, appuyant mon index contre ton crâne. Et si je ne t’ai pas dis qui j’étais, c’est aussi que je voulais que tu sois intéressé à cent pour cent par mon application et non pas par moi. Je me sens presque obligée de me défendre et ça m’agace fortement mais je te dois bien ça. Quand je suis entrée dans les locaux de la Bonne Soupe, je me suis dis que je voulais voir de quoi j’étais capable. Et ce contrat, je l’ai décroché parce que mon projet vaut le coup, pas parce que je suis la gamine d’un ami de tes parents. Et ma fierté, elle est là. Nicola m’a déjà assez pris de choses. J’aimerais bien qu’il ne s’immisce pas entre nous. Et je ne cherche pas à te faire la liste mais juste à te faire comprendre que c’est ma vie et, pour le coup, les règles, c’est moi qui les impose. Et puis, à quel moment voulais-tu que je te le dise ? Quand je t’imaginais me plaquer contre le mur dans ce chalet au Canada ou que j’avais envie de te dire de venir me mettre de la crème solaire dans le dos en Californie ? Ou quand je m'imaginais des scénarios bien plus torrides dans ce lit ? Que je demande rapidement. Mon regard sur toi, je dis ​​La seule chose que je savais, c’est que je ne voulais pas ne pas te laisser le choix de rester ou de fuir. Alors je l’ai fait, j’ai sauté le pas et Dieu seul sait que c’est difficile. Pourquoi ? Parce que c’est prendre un risque, c’est te donner de quoi filer - même si tu n’as pas l’air de le faire - mais laisser mon passé détruire mon présent. Et si tu pouvais te rapprocher de moi, ça m’arrangerait. Tu fais courant d’air en soulevant la couverture, j’ai froid moi. Et c’est ta chaleur que je veux sentir. Ma main se dirige vers la ceinture de ton pantalon et se glisse sous le haut qui baille. Je pose ma main sur ton torse, au niveau de ton corps et dis Est-ce que lui veut bien ne pas m’en tenir rigueur ? Que je finis par souffler à voix basse, rendant cela plus sérieux que je ne l’aurais voulu. Le coeur a ses raisons que la raison ignore. Citer du Pascal en pleine discussion si sérieuse me semble tout à fait adéquat. Et tu sais pourquoi ? Parce que lui, il sait. Il ne se bride pas, il ne se braque pas. Il vit. Et c’est comme ça que j’ai appris à vivre, à être heureuse. À suivre mon instinct parce qu’il sait mieux que moi et ma raison, que moi et ma logique. Je tends le cou pour me rapprocher de toi et souffl Ton instinct, il te souffle quoi Alfred ? Dis moi. Laisse moi voir un peu plus en toi, s’il te plaît.

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Ven 5 Nov - 19:35
Second time the charm.
'I would never do you wrong. I've known it from the moment that we met. No doubt in my mind where you belong'
@Nicola Schubert
Heureusement oui, parce que s'ils ont pour but d'aider à la communication, les réseaux sociaux sont souvent utilisés pour diffuser des horreurs. Ca nous éloigne plus que cela nous rapproche. Tu as eu dans ton malheur, une part de chance, que d'autres n'ont pas aujourd'hui et, à qui, tu viens porter secours. Le monde va mal, il régresse plus qu'il ne progresse malgré les avancées dans plusieurs domaines. Le problème pour les enfants victimes, c'est qu'une fois adultes, ceux qui auront passé 'leurs plus belles années' dans la terreur d'aller à l'école, est qu'ils ne réussiront pas à construire leur vie sur des bases sereines : peur de l'adversité, manque de confiance en soi, isolement,... Quelque chose dont tu sembles avoir été épargnée par la bonne façon de faire de ton paternel, mais aussi par ta détermination à ne pas laisser ce monde te changer. Attentionné, je continue de vouloir obtenir les bonnes informations pour éviter de te froisser. La réponse que tu me donnes me semble si évidente, car j'ai déjà tenu ta carte professionnelle entre mes doigts, et je me souviens de ce que j'ai pu y lire. Pas de Nicola. "Ce sera Nicky dans ce cas." Façon, j'étais déjà habitué à ce prénom. Tu confies alors que ton père est le seul à utilisé le complet, surtout pour t'engueuler. Surpris, j'ai envie de te demander si c'est quelque chose qui se produit souvent mais tu me devances. "Je me demandais justement si il t'engueulait fréquemment." Ou si, il te laissait vivre comme tu l'entends. C'est un papa, je pense pouvoir assurer qu'il aura toujours le droit de te dire ce qu'il pense des étapes de ta vie, de donner son avis et ses conseils bien à lui. Son rôle de veiller sur toi, ce sera jusqu'à son dernier souffle qu'il le tiendra, et plus encore si jamais tu crois qu'il y a quelque une suite une fois là-haut. Il s'est magnifiquement bien débrouillé jusqu'à là, même si je ne suis pas dupe au point de croire qu'il n'y a jamais eu de moments moins agréables, des instants de désaccords et des disputes. Vous n'êtes pas différents, je ne compte plus les engueulades avec mes parents. Mais la force des sentiments efface les querelles pour nous faire retenir que le bien qui est à tirer. "Ils seraient ravis de te revoir." Et j'espère que ça arrivera. Que tu prennes suffisamment de place dans mon quotidien pour empiéter sur celui de ma famille. J'ignore si tu souhaiterais ma présence pour les retrouvailles - si il y a - ou si tu préfèrerais aborder cette occasion seule. Je respecterais ton choix, et me ferait présent si c'est celui-là. De la tendresse, on dérive en pleine tempête. Je ne m'exprime pas correctement, et vraiment, j'ai envie de m'insulter. A la place, décide de nous déplacer, d'innover en position pour que mes yeux soient ancrer aux tiens. Qu'ils tentent de mieux parler que ma bouche ne pourrait le faire. A t'entendre, elle n'est vraiment pas douée. Je soupire de constater que je ne suis pas assez compétent pour te faire entendre purement ce que je ressens. Ton air change, ta façon de me regarder n'est plus aussi adoucie et je crois que je vais détester ce qui s'en suit. Je ne me félicite pas, moi qui tente de savoir tout pour bien faire, j'arrive à te contrarier. "Je n'ai pas dit que tu avais menti sur qui tu es..." Ni qui tu étais. "Simplement sur le fait que l'on se connaissait." Peut-être que pour toi ça en revient au même, mais je vois la nuance. Mais pas les conséquences que ça aurait donné si tu avais fait les choses différemment. Ton insulte, je la prend au départ pour moi. Ce qui explique mes sourcils froncés et mon air quelque peu piqué. Rapidement remplacé quand ton doigt cherche à se planter dans mon crâne. Mes pupilles roulent jusqu'à lui avant de revenir dans ce noir pourtant si lumineux. Merci d'ailleurs de m'éclairer sur la possible répercussion causé par la révélation de ton identité lors de notre première entrevue. "C'est vrai, tu as raison..." Je n'aurais pas jugé avec autant d'impartialité. Ma gentillesse aurait voulut te donner ce que tu voulais pour que tu sois comblée, et non parce que ça le méritait. Et même si ça en valait le coup, tu n'aurais jamais su où se situait la vraie raison de mon acceptation. Alors que là, aucun doute la légitimité de ta fierté d'avoir décroché ce contrat. Je veux t'affirmer que ce petit bonhomme du passé n'a pas sa place entre et moi, mais tu débutes un monologue... Tout aussi troublant que alléchant. Pas une seconde conscient de l'effet que je te faisais, ni même assez confiant pour le soupçonner. J'en suis bouche bée, mais il y a cette étincelle qui, dans mes yeux, vient de s'allumer. Seulement capable d'apprécier tes mots et de bouger, j'obéis à ta demande en venant plus proche, toujours plus collés avec seulement le torse de légèrement relevé. Je réajuste la couette, pour éviter au maximum à l'air de passer. Et je me dis qu'il faudrait parler, à mon tour... L'élan une nouvelle fois coupé ; la responsable c'est ta main qui vient de se glisser sous mon vêtement. Elle ne cherche pas l'excitation, mais l'emplacement de mon palpitant. Provoquant exactement l'impact que tu devais désiré en réalisant ce geste, pour ensuite souffler les phrases qui affirment autant qu'elles examinent. Parce que c'est toi qui est armée de la pelle pour creuser. Tu veux fouiller en moi, entailler ma carapace pour découvrir ce qu'il y a de cacher. Alfy! s'exclame la voix en moi, tout en claquant dans ses paluches comme pour me réveiller, ou me réanimer. Et je laisse me montrer la vulnérabilité. "Ma peur est aussi grande que ma soif de toi..." que j'expire avant de commencer mon aparté "Lui, ce qu'il me crie c'est, de ne pas faire l'erreur de me laisser effrayer par mon passé. D'arrêter de laisser ma tête trouver des excuses là où il n'y a aucune raison d'en mettre. Et l'instinct... Il ne sait pas me dire si tu es la bonne ou la mauvaise personne. Il se contente d'affirmer que tu es la personne que je veux." Le sourire qui se redessine tendrement "Qu'être bien avec quelqu'un ce n'est pas juste vouloir un rapprochement physique. Que le graal c'est la connexion mentale..." Et nous l'avons. Rassure toi "Après, c'est encore mieux si il y a compatibilité de tous les cotés. Et, elle était présente dans les nombreux scénarios que j'ai pu me faire de toi et moi. Devant ce feu de bois au Canada, dans le lit que je retrouvais chaque soir en pensant à toi, ou il y a encore peu dans le taxi où j'ai eu envie de t'arracher tes vêtements." Je ne sais pas si c'est satisfaisant tout ce que je te dis, mais c'est ce qui réside au fond de mes entrailles. "J'ai cette femme merveilleuse contre moi, celle qui m'a dit qu'il suffisait de faire plutôt que de demander." Ainsi, mon visage vient se rapprocher du tien, pour soulager ta nuque en posant mes lèvres afin de te rallonger. C'est passionnel, une tornade qui vient balayer le poids qui trônait. Je ne suis pas le plus adroit en déclaration, c'est pourquoi je viens m'exprimer dans ce baiser. Laissant mon corps recouvrir entièrement le tien.

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Dim 7 Nov - 15:08
Bien que la révélation puisse te bouleverser, je suis heureuse que tu ne poses pas de questions trop indiscrètes, que tu n’es pas là pour t’immiscer dans mon intimité et gagner en connaissance de la pire des façons qui soit. La transidenté n’est pas quelque chose dont on discute réellement et les personnes qui n’y sont pas confrontées sous souvent mal informées. Il n’y a qu’à voir le nombre de personne qui disent que mes pairs et moi sont des personnes transsexuelles. Qu’y a-t-il de difficile à comprendre que puisqu’il s’agit d’une dysphorie de genre - et non de sexe - le mot est transgenre ? Il n’y a rien de difficile mais pourtant, la difficulté à s’adapter à ce qui est différent se montre dès les premières minutes de conversation. Quoi qu’il en soit, tu m’impressionnes et toutes les craintes que j’avais disparaissent petit à petit. Ce n’est pas que je baisse mes gardes mais que je suis dans une situation où je vois que je ne me suis pas trompée sur ta personne et que notre partenariat aidera bien des gens qui sont dans ma situation ou dans d’autres. J’aimerais pouvoir dire que je vais changer le monde mais une chose est sûr, je vais aider à le rendre meilleur et c’est dans ces moments que je me dis que les difficultés que j’ai rencontré m’ont rendu plus fortes et n’ont été qu’une épreuve pour m’aider à trouver ma voix et ma vérité. Je ne remercierais jamais ceux qui m’ont fait du mal, insulté et tout ce qui va avec mais je leur dois au moins ça : grâce à vous, je suis la personne que je veux. Pas parce que je voulais vous prouver que vous aviez tort mais bien parce que vous m’avez poussé dans mes retranchements et dans mon affirmation. Cela aurait pu avoir l’effet inverse - ça a failli être le cas - mais au final, j’ai retrouvé ma voie ainsi que ma voix. Et ça, ça n’a pas de prix. Non, pas souvent. Mais ça lui arrive. Surtout quand je lui dis que je rentre tôt et ne le fais pas. Mon père ne vit pas dans la crainte mais quand je lui dis quelque chose, il veut que ce soit ce qu’il se passe. Et je crois qu’il a toujours peur qu’il m’arrive quelque chose. Le père de n’importe quelle fille a peur pour elle de nos jours et c’est d’une tristesse… Il n’y a qu’à voir ce qu’il se passe sur Londres depuis quelques temps. Des jeunes femmes ivres, droguées, piquées avec des seringues en pleine rue avant de finir attaquées et pire encore. J’essaye de ne pas y penser et c’est aussi une des raison pour laquelle mon application me tient autant à coeur et sur laquelle je bosse sans arrêt. Je veux que ce genre de choses soient répertoriées et les coupables punis. Mais avant d’en arriver à cette étape, il y a de nombreuses choses à voir, de nombreuses étapes à traverser. Et si j’aime mon travail, ce soir, ce n’est pas ce sur quoi j’ai envie - et dois - me concentrer. Un sourire à tes mots, je n’en doute pas une seule seconde mais je ne sais pas si je suis prête pour tout cela. Il y a tellement de mon passé que je n’ai pas vu et dont je crains la réaction, la réponse, tout en fait. C’est idiot, complètement bidons en ce qui concerne les Forbes mais pourtant, je me dis que c’est bien de ne pas bousculer toutes mes habitudes et toute ma vie de cette manière. Chaque chose en son temps. Et là, c’est à la discussion qu’est le temps. Trop rapidement braquée - cela montre à quel point ton avis m’importe mais aussi me fais du mal - je te regarde tenter de t’en sortir et sors, rapidement, Et ça aurait changé quelque chose si t’avais su plus tôt ? Je ne veux pas y penser mais je crois bien que oui. Je crois bien que si t’avais su plus tôt, t’aurais tout fait pour que ça n’avance pas, toi et moi. T’aurais fais ton maximum pour que tout ne reste que professionnel. Et je n’aurais pas pu te blâmer pour cela. Vraiment pas. Et si le choix j’aurais pu te le donner dès que j’ai passé la porte de la bonne soupe, je ne l’ai pas fait. On ne peut pas changer le passé. Par contre, le futur est toujours à écrire. Et ça peut sembler tellement philosophique mais c’est pourtant la vérité. Je ne peux rien changer de ce que j’ai fait et lui non plus. Cependant, ce qui va arriver dans les minutes, heures et semaines à venir, nous avons la mainmise sur la rédaction du chapitre. Surtout lui, parce que la plume et l’encre, c’est lui qui a tout. Et quand tu dis que j’ai raison, je ne peux me retenir de sourire largement et de lancer Bien évidemment que j’ai raison, je suis une femme ! Je me pince mes lèvres suite à ces paroles et reprends mon sérieux et mon calme pour continuer cette conversation qui n’en reste pas moins importante, loin de là même. Il faut que l’on mette cela derrière nous, que nous trouvons nos repères avant de pouvoir avancer. Ton corps au-dessus du mien, je continue de te regarder, de te parler et de t’écouter me répondre. Il y a les moyens qui sortent de ta bouche mais aussi ton langage corporel auquel j’apporte beaucoup d’importance. Et ce n’est pas que je fuis la conversation mais tu viens de le dire, de l’admettre : j’ai raison et je crois que c’est la plus important. Parce que, d’admettre cela, tu me donnes la possibilité de savoir que je n’ai pas besoin de me flageller et de ressasser tout ce qu’il s’est passé. Pourquoi ? Parce que j’ai fait le bon choix. Peut-être pas le meilleur mais assez bon pour que ma légitimité ne soit pas remise en cause et ton entrain dans mon projet non plus. Et c’est maintenant ton tour de te laisser aller dans ce monologue, dans cette discussion, cet étalement je ne sais quoi qui fait du bien à entendre, à écouter. Pendue à tes lèvres, je t’écoute te confier. Ne pas se laisser effrayer par son passé. Tu m’as vaguement parlé de cette histoire passée qui t’a laissé des cicatrices, presque envieux de savoir que je n’avais jamais connu cela. Un mal pour un bien. Parce qu’on ne répète jamais assez qu’un coeur qui souffre est un coeur qui a aimé et ça, c’est une sensation que j’envie à bien du monde. L’instinct, on est un peu moins fan même si la conclusion est parfaite et compréhensible. J’ouvre la bouche et la referme aussitôt. Je ne veux pas braquer ton instinct, tenter de le faire pencher d’un côté ou de l’autre. Je ne suis ni blanche ni noire dans cette affaire. Je suis d’un gris qui fonce ou s’éclaircit au fur et à mesure de la vie. Et je crois qu’il faudrait donner un peu de réalisme à ces scénarios. Je souffle ces mots en ne quittant pas ton regard, écoutant tes derniers mots, ceux qui me font rougir avant de glisser mes bras autour de ton coup, de glisser mes jambes contre les tiennes, rapprochant nos bassins un peu plus. Et il y a aussi nos langues qui se retrouvent pour cette valse, non ce slow. Parce que si c’était la hâte et l’excitation qui parlaient pour nous tout à l’heure, là c’est la douceur, la compréhension et la crainte qui nous guident. Mes mains glissent dans tes cheveux alors que mes jambes t’encerclent un peu plus. J’ai hâte que tout soit en harmonie chez toi. Parce que j’en ai envie, de sentir ta peau nue contre la mienne, de te sentir en moi, de t’entendre soupirer sous mes doigts, sous mes lèvres, sous ma langue. Terriblement envie. Mais je n’oublie pas tes mots. Ce n’est pas que tu n’as pas envie mais tu ne sais pas si tu vas y arriver. Alors autant remettre cela à plus tard quand ce ne sera pas un souci, pas une possibilité de rendre cette première fois plus étrange qu’elle ne devrait l’être. Tu veux te mettre un peu plus à l’aise ? Quitter ce pantalon, ce haut et juste se poser. Bien que l’envie de crier soit forte, je suis prête à me contenter de le faire demain sous la douche pour profiter de ce moment ensemble. Ou tu préfères rentrer chez toi ...? Ça c’est l’option que je ne veux pas que tu choisisses mais que j’accepterai quoi qu’il se passe. Dis moi que tu préfères que je quitte mes collants, ma robe, ce soutien gorge qui m’oppresse et enfile un pyjama rapidement plutôt que de rentrer. Parce que si je ne sais pas où nous serons demain, j’ai envie de passer le reste de cette nuit avec toi, dans tes bras. Alors Alfred, t’en dis quoi ?

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Dim 7 Nov - 23:31
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'I would never do you wrong. I've known it from the moment that we met. No doubt in my mind where you belong'
@Nicola Schubert
J'ai lu quelque part que les hommes libres peuvent partir, et quelques fois ils restent. Voilà la plus belle preuve d'amour : prendre la liberté de rester alors qu'on pourrait s'en aller. Mais je n'ai aucune gloire à tirer de mon choix, il est censé. Tu ne me donnes aucune raison de fuir, et bien que tu craignes le contraire. Ceux qui avant moi ont pliés bagages, et qui de ce fait ont importés cette peur en toi, ne sont que des abrutis. Le mot est même très léger, bien trop. J'aimerais en un claquement de doigt te faire oublier ces cons d'avant moi. Ce que je ressens, je ne peux pas, ne pas l'écouter. C'est comment dire.. Comme se demander 'ce que ferait l'amour'. Il s'écouterait et se choisirait, toujours. L'amour se rappellerait que cette vie est avant tout un jeu. Un défi entre lui et lui. Il se regarderait avec bienveillance pour se faire confiance. Là où la colère exploser, là où l'injustice fait face et là où la souffrance refait surface, l'amour viendrait accueillir et apaiser chaque partie de nous blessée qui ne demande qu'à être vue, entendue et protégée. Là où il n'y a que combat, l'amour apporterait la douceur dont nous avons tant besoin. L'amour ferait ce que le coeur lui réclame, toujours. En sachant que sa force, sa puissance et son courage se révèleront à lui dans l'inconnu et la nouveauté de ses désirs cachés. L'amour se rappellerait qu'il n'a rien à prouver, que sa valeur est déjà là, entière, complète et parfaite. En fait, l'amour laisserait la vie vivre à travers lui. Il ouvrirait grand ses bras car il est déjà tout ce dont il a besoin. C'est exactement ce que je veux faire avec toi, pour toi. La question que tu poses, va me révéler à moi en premier, que je n'aurais pas eu la même attitude si tu avais tout dévoilé dès ton entrée dans mon restauration. J'aurais beau essayer de me persuader que non, rien aurait été différent, ce serait un mensonge. Est-ce que je mens? Non. Alors, j'avoue timidement.. "Oui.. Je crois bien que oui." Quelque peu honteux de le dire. Cependant, totalement d'accord avec ta philosophie sur l'avenir. J'ai beau me poser trop de questions, je ne peux pas nier ce que me disent mes tripes et les papillons qui, délicieusement, s'agitent. J'ai beau avoir peur de souffrir, je crois que j'ai encore plus peur de passer ma vie à fuir cette vibration et ce sentiment puissant. Je fais rarement des choix faciles, je me complique souvent l'existence mais ce pari, j'ai envie de le tenter, de miser. Je pourrais te redonner la satisfaction en affirmant que tu dis vrai, mais je vais me contenter de faire un mouvement de tête pour acquiescer. Avant de me lancer dans ce monologue, ce genre de récit auquel je ne suis pas habitué. Certain que dans la position adoptée, tu ne pourras rien manquer de mes mots, de mes expressions et de ce que je vais laisser échapper de mes yeux. Oui, je ne peux pas laisser mes échecs d'avant me faire louper une aussi merveilleuse chose que ce que nous sommes entrain de bâtir. Et même si je suis convaincu que nous n'avons pas besoin de parler pour se comprendre - en réalisant cela, tu viens de gagner mon organe qui palpitant -, je comprends que tu as besoin d'ouïr ce qu'il y a au fond de mon être. Ton silence parait long, lourd et intenable. Je me demande si j'ai merdé, si ma maladresse m'a encore rattrapée.. Et quand tu commences à parler, je ne peux retenir ce sourire de venir m'habiller le visage. "Oui... Commencer à tourner quelques scènes." Et j'aime ton soin de choisir les mots. Je ne peux pas renverser l'impossibilité d'y arriver, mais nous pouvons toujours démarrer doucement. Donner un peu de réalité aux rêves que nous avons fait chacun de notre coté. J'entame la route en venant retrouver tes lèvres, ce qui m'impacte sur le fait qu'elles me manquaient déjà tant. Nos muscles s'emmêlent, nos corps s'aimantent, et tes doigts trouvent parfait accord dans mes cheveux. Ma main glisse le long de tes côtes, tandis que l'autre se loge entre le matelas et ton dos pour intensifier l'étreinte. "Ca viendra, je n'ai aucun doute sur cela." Suffit d'entendre ce souffle là, qui s'échappe de mes lippes déjà en peine de toi. Contre toute attente, t'es celle de nous deux qui propose de calmer le jeu. Enfin, vu l'offre, c'est à vérifier. Car si l'excitation monte sans l'option dénudés, qu'est ce qu'il en sera quand nos yeux se verront offrir un peu plus d'intimité? J'y réfléchis, et je crois que je viens de te laisser l'impression que j'hésite entre rester ici ou rentrer chez moi. J'en tire mon buste en arrière, mouvement de surprise que tu puisses me demander ça. "Non! J'veux rester avec toi." Dit d'une manière qui est synonyme d'un 'T'es folle ou quoi?' Et furtivement, je te vole un baiser avant de me redresser. Quitter ton corps, a contre-coeur, pour ôter ce qui t'empêcher de ressentir la vraie chaleur qui s'émane. Un simple boxer, je me suis peut-être un peu trop empressé. Debout, je te fixe la lèvre pincée, la paume qui vient sur mon torse comme pour masqué ce qui est déjà bien trop dévoilé. "C'est peut-être un peu trop à l'aise... Non?" Tu me le dis, et je remets un vêtement. Promis, je ne me vexerai jamais de ton honnêteté. Car clairement, il ne m'a pas fallut plus d'une minute pour retirer mon accoutrement. "T'as remarqué mon impatience de revenir me coller à toi j'espère..." L'air amusé, pour dissimuler que je suis embarrassé par mon enthousiasme. Celui que tu me fais, d'être bien à tes cotés. Je m'offre à ta vision, et je dois bien reconnaitre que je souhaite en découvrir en conséquence. Seulement si tu veux le donner, c'est ton choix, ta liberté. Et ce sera toujours comme ça.  

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Lun 8 Nov - 1:17
Je n’ai jamais autant douté de moi et de ma capacité à garder un homme près de moi. C’est la première fois que cela m’arrive et ça me perturbe grandement. Je crois qu’aujourd’hui, j’ai peur que tu partes à cause de la réaction de la dernière personne que j’ai fréquenté mais aussi parce que je me doute à quel point ça peut être perturbant. T’as beau me dire que tu ne vas pas m’imaginer dans mon corps d’antan, je sais que la curiosité peut piquer quand on y pense le moins. Est-ce que si tu joues avec toi même sous tes draps en pensant à moi, cette image viendra s’immiscer dans ton esprit ? Je ne sais pas. Moi, je l’imagine bien cet organe que je n’ai jamais vu alors peut-être que l’inverse serait vrai. J’en mourrais, j’en serais triste et déçue mais je pense à croire que ça finirait par disparaître. Peut-être parce que ça ne serait pas volontaire et que ça ne te rebuterait pas pour apprécier la femme que je suis ? Je n’en sais rien et je dois avouer que je n’ai pas envie de savoir. Il y a des choses comme ça, qu’il vaut mieux imaginer, auxquelles il ne vaut mieux pas penser ou réfléchir. Je veux vivre le moment présent et voir où tout cela nous mènera. Si c’est ici que notre histoire doit s’arrêter, bien que douloureux, je ferai avec parce que je n’aurai pas le choix. Alors, vraiment, pour éviter de penser à cette épée de Damoclès qui pourrait venir fendre mon crâne en deux, je me concentre sur ton visage, sur tes lèvres, sur ton corps qui se rapproche du mien. J’ai envie de te demander si la vue est belle, de là où tu te trouves mais je sais qu’elle n’a rien à envier à celle que j’ai sous mes yeux. T’es beau Alfred. Et c’est drôle, parce que tu ne fais rien pour l’être, tu n’as rien fait pour l’être ce soir. Je t’ai prise au dépourvu, un message envoyé pour te demander si tu étais disponible et pourtant, regardes toi. Cette classe indéfaillible après des heures de travail. Si tu venais à me prendre au dépourvu après une journée de travail, j’aurais surement des coups de stylo sur les joues, des feutres dans les cheveux et des cernes qui pourraient avoir leurs propres cernes. Mais toi, t’es là, rasé à la perfection, le regard envieux et toujours éveillé malgré les heures de travail que tu as enchaîné. Tes cheveux sont toujours sculptés et tes mains… Je ne veux même pas en parler. Parce qu’on pourrait croire qu’un homme qui travaille dans un restaurant ne fait pas attention à ça mais moi, c’est la première chose que je regarde chez un homme, avec ses cuisses bien entendu. J’ai hâte qu’elles quittent le matelas pour s’attarder sur ma peau. Et peut-être que c’est par cela que nous devrions commencer. Je te regarde, souriante et souffle Pas de script. C’est un premier jet, il n’y a pas d’interdit. Que je souffle rapidement, pinçant mes lèvres avant d’ajouter Avant la licorne bien entendue. Parce que je me rends compte qu’en plus d’être un mot qui, je le pensais, me sauverait d’une situation que je ne souhaite pas vivre, il pourrait très bien être invoqué par toi, cet animal magique. Et je n’en serai pas offusquée. Le consentement et les limites, je veux que tout soit clair entre nous dès le début. Et quand tu t’agrippes à moi et que je fais de même, je regrette presque d’avoir ouvert ma bouche parce que Dieu seul sait à quel point j’ai envie de plus. Mais je sais aussi que si tout ne s’était pas passé comme cela, on aurait couru à notre échec et ça, je le refuse. ​​Chaque chose en son temps... que je souffle entre deux échanges, entre deux baisers dont je tente de contrôler l’impact sur mon corps. Non, réellement, ça va être plus difficile que je ne le pense et pourtant, j’ai l’impression d’être à un niveau déjà bien haut. Et je sais que cela va être difficile mais ça n’en sera que plus beau, je n’ai aucun doute là dessus. J’ai hâte de ce moment où corps et esprit seront sur la même longueur d’onde. Ce sera la plus belle musique du monde. Alors restes là. Que je glousse en me redressant légèrement, accrochant tes lèvres dans un tendre baiser, en synchronisation parfaite avec toi. Putain, tu te rends compte de ça ? Qu’on a les mêmes réflexes l’un avec l’autre ? En tout cas, ce n’est pas moi qui vais te mettre dehors, te demander de quitter les lieux et pas mon père non plus. Il n’est plus là de toute façon et je crois que tu serais le premier homme qu’il accepte de trouver dans sa cuisine au petit matin. T’as pas idée de l’avantage avec lequel tu pars et ça m’arrache un sourire que de penser que nous deux, ça pourrait être plus qu’une fois, à un moment, comme ça. Je ne sais pas ce que le futur me prépare mais tant que tu y as ton rôle, ça me va totalement. Et là aussi, pas de script, juste la vie. Elle est belle, des fois, je te le promets. Et malgré les défis qu’elle m’a balancés, je n’ai pas perdu foi en elle. Je te regarde t’écarter de moi et m’assis dans le lit. Wow. Je ne pensais pas que ce serait si rapide. Je ne peux m’empêcher de me mordiller la lèvre inférieure et de serrer les cuisses avant de passer à genoux sur mon lit. J’avance jusqu’à toi et souris. J’aime beaucoup cette impatience... Je suis à genoux devant toi et retire ta main qui cache une partie de ton torse. Je la garde dans ma main et, mes yeux accrochés dans les tiens, je souffle C’est parfait. Si toi tu es à l’aise, je le suis aussi. Je ne peux empêcher mes yeux de glisser un peu sur ton corps tout entier et de soupirer - presque frustrée - avant de descendre du lit. Mon corps collé au tien, je t’embrasse tendrement. C’est le genre de baiser qui montrent que l’on sait que ce sera tout pour aujourd’hui mais qu’on n’en tient pas rigueur à l’autre. Le genre de baiser qui fait se réveiller tous les papillons qui crèchent dans le bas ventre. Je me détache de toi et quitte ma robe sous tes yeux. Mon ensemble en dentelle noir, je souffle Je reviens. Et je te file entre les doigts. Adieu la chambre, adieu la libido qui monte en flèche et l’envie d’arracher ce qu’il te reste sur le corps des dents. Non, qui suis-je pour dire cela ? J’aurais tout autant envie dans quelques minutes. J’enfile l’une de mes plus belles tenues : un body noire en dentelle avec un petit short en satin et passe mon kimono de la même couleur et matière par-dessus. Mes doigts passent rapidement dans ma crinière noire et je retourne dans la chambre. Je dors nue normalement alors bon, j’ai pris ce que j’avais sous la main. Et histoire de te faire baver aussi, je ne peux le nier. Je remonte sur le lit et avant de m’allonger, je retire le kimono que je laisse tomber au niveau de ma table de chevet. Je ne peux m’empêcher de t’embrasser à nouveau, ma main sur ton torse et de rester quelques secondes en suspens, à quelques millimètres de tes lèvres, mon regard ancré dans le tien. Tu veux boire quelque chose avant que je m’allonge et ne bouge plus ? Que je demande rapidement. J’espère que non parce que le lit, je n’ai pas envie de le quitter. Comme tes bras. Et ton corps contre lequel je me colle en m’asseyant sur tes jambes.

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Lun 8 Nov - 18:31
Second time the charm.
'I would never do you wrong. I've known it from the moment that we met. No doubt in my mind where you belong'
@Nicola Schubert
Ce que j'aime dans notre relation, c'est que tout peut se passer dans un silence. Nos regards dialoguent d'avantage que les mots. En fait, j'adore que cette relation soit si profonde et sincère, maintenant que les secrets sont dévoilés, qu'elle me pousse presque à bien fermer ma gueule et juste apprécier de la vivre. Et t'as pu penser que je refuserais de vivre ça? Nicky, je crois sincèrement que je suis déjà bien trop piqué de toi. Si je prenais le risque de renoncer, je sais d'avance que les suivants me ramèneraient à toi. Plus on tenterait de me charmer, plus tu grandirais dans mes pensées. Plus ils me désireraient, plus je te voudrais. Leurs mots glisseraient sur ma peau mais ne resteraient pas, tandis que leurs voix quitteraient ma tête une fois hors de mes bras. Là-haut, t'as signé un bail dans l'ignorance. Ton monde, je ne veux pas le conquérir, mais simplement le découvrir, du bout des doigts. Ceux qui se promènent dans ton dos et sur ta hanche, par dessus ta robe qui va bientôt devenir dérangeante dans la séquence que je tourne dans mon évasion. "L'improvisation est fortement appréciée." Faut toujours laisser libre cours à son imagination. Et je le prononce dans un sourire, en continuant de t'embrasser. "Assurément. Il ne faut pas se gêner de l'appeler si jamais.." C'est important, il ne faut pas délaisser cette règle instaurée. Ne prenons aucun risque de mal faire, quand nous avons les moyens de l'éviter. La communication n'est pas à acheter, elle est donnée, alors autant l'utiliser pour fonder des bonnes bases. Les notre, elles sont solides, encore plus solidifier cette nuit après notre conversation. Et bien que tu souffles que le temps fera les choses, je me confesse intérieurement que je maudis ma sensibilité qui s'accroche au passé et risque de me bloquer inconsciemment, involontairement, si jamais on se tente au pêché. De toute façon, je me détache de toi après avoir corroborer mon choix. Je reste en ta compagnie, hors de question que cette nuit - qui va débuter quand le soleil va se lever - se fasse sans ta présence au creux de mes bras. Je déposé sur tes lèvres, furtivement, les mots que je n'osais pas vivre. Captant que tu as eu le même réflexe et ça me fait sourire bêtement avant de commencer à me déshabiller. Je me laisse un peu plus aller, le corps qui est entrain de se dévoiler petit à petit. Apeuré de trop abuser de l'aisance, ma paume se pose sur mon torse, quasiment à le caresser comme pour me rassurer. Pas besoin de demeurer ainsi, que ta silhouette s'approche. Tu retires ma pusillanimité, et je reviens te fixer, tes billes noires qui ne cessent de me déstabiliser. Nos corps ont inventés une langue inconnue je crois, que toi seule sait dire, que moi seul sait lire. Un langage secret, scellé sur nos lippes qui se murmure le jour et qui va bientôt se gémir la nuit. Qui un jour, hurlera quand le coeur battra trop fort. "Difficile de cacher ma prospérité..." Quand je me retrouve vêtu d'un simple boxer. J'ai envie de te dire de m'accompagner, de laisser ton envie de décontraction parler. Pourquoi je ne le fais pas? Parce que partager un baiser, c'est mieux. T'es venue te recoller, quittant ce lit refroidi, délaissé, et je reviens déposer mes phalanges le long de ta colonne vertébrale. Ma menotte à couper que ta cambrure un jour, va me rendre fou. Tu t'éloignes, et je pourrais presque en grogner. Mon expression mime de la bouderie pendant deux seconde, avant d'avoir la bouche entre ouverte devant ton déshabillage. Je te regarde et me délecte de cette moitié de nudité, nouvelle, cruelle mais si authentique. Tu me sembles vulnérable et pourtant tu n'en es que plus désirable. Et j'ai de longues secondes pour y penser que c'est à moi d'être abandonné. Je pourrais ne pas bouger, t'attendre comme tu m'as laissé, mais je considère que ta proposition de bien-être est toujours d'actualité. Je retrouve le lit, Quasiment adossé à sa tête, je ne cesse de scruter la porte. Rapidement tu es là, dans une tenue qui ne peut que me ravir. En premier lieu, dialoguer n'est pas mon geste. T'observer fortement, en revanche, c'est automatique. T'es magnifique. "Ne te gêne pas, je ne suis pas contre une nuit à coté d'une femme nue." Surtout pas quand cette femme, c'est toi. Et je te réceptionne, les avant bras aimantés par ton buste que je viens agripper, attirer. "Bien que ton choix de pyjama est.. merveilleux." Si minime face à tant de beauté. Comment se peut-il que tu me désires? Moi qui ne suis même pas digne de dormir devant les portes de ton château. "Non merci, c'est gentil. Tout ce que je veux, c'est ton immobilité." Cette position provoque une fièvre, une sensation de chaleur vers ma virilité qui a du mal à ne pas se réveiller. Pour éviter d'y penser, je laisse mon impulsivité diriger. Je m'accroche affectueusement à ta nuque, collant mon torse à ta poitrine dont je me délectais visuellement. Et mes lèvres viennent s'agrafer aux tiennes, ma deuxième habilité qui trouve place sous ta cuisse que j'entraine de mon coté comme pour que nos bassins s'encastrent, se modèlent en sublimité. Tomber en amour? Oh que non, avec toi je m'envole. Parce que l'union vrai ne met pas à terre, il libère.

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