y'a beaucoup de questions dans la tête de sasha. beaucoup de sentiments qu'elle aurait préférée oublier en arrivant à new-york. cette ville c'était avant tout un nouveau départ pour sa carrière, pour se faire un nom dans la musique, dans ce monde qui a toujours été une priorité dans sa vie. sasha ne s'imaginait pas une seule seconde croiser à nouveau son regard, devoir lui faire face et éprouver à nouveau cette vague de chaleur au simple contact de sa peau. aidan à toujours eu une place importante dans son coeur, plus que n'importe qui.. parce qu'elle l'aimait vraiment lui, qu'elle l'aimait vraiment beaucoup. devoir rompre a été difficile, devoir le quitter à été difficile.. pourquoi revenir plusieurs mois après ? lui qui refusait pourtant catégoriquement de remettre un pied dans cette ville, dans l'univers que représente new-york. elle soupire longuement sasha en sortant du lit.. histoire d'oublier cette soirée elle a bu un verre de vin, puis un deuxième, puis une bonne moitié de la bouteille. se mettre dans ce genre d'état pour un gars c'est pas son genre et puis.. elle est heureuse toute seule non ?

c'est donc avec difficulté qu'elle sort de sa chambre, fait face au peu de lumière qui entre dans son appartement. sasha n'a plus vraiment envie d'aborder le sujet mais, qui de mieux pour la conseiller, la rassurer, la raisonner que sa colocataire/amie/confidente daisy ? sans prévenir, sans même demander son avis. la jeune anglaise pose rapidement sa tête sur l'épaule de sa colocataire, le temps de réaliser quelques secondes à quel point elle n'avait plus l'habitude de boire autant. un café ne risque pas de lui faire du mal et avant de se prendre une vague de question, sasha préfère prendre le devant sur la situation. « oui je sais j'ai une mine affreuse, je suis rentrée tard et il manque effectivement une bouteille de vin.. elle est dans ma chambre. » café entre ses mains, elle souffle dessus pendant de longue secondes -manquerait plus qu'elle se brûle la langue pour clôturer cette soirée, matinée en beauté- « j'ai croisée aidan hier. » chose qui semblerait presque impossible mais, qui ne l'est pas. « il m'attendait à la sortie du casino. » qu'est-ce qu'elle est censée balancer comme détails déjà ? qu'il est visiblement prêt à tout pour la récupérer et lui prouver qu'il l'aime ? encore une blague de mauvais goût du célèbre blackson.

Un réveil en douceur après une bonne nuit de sommeil. J'ai mal fermé les stores de ma chambre, et ce sont les rayons du soleil qui me font ouvrir les yeux. Pas grave, je me suis couchée tôt hier soir et n'ai même pas entendu ma colocataire rentrer. Une petite caresse sur la carapace de Roquette et j'ouvre la fenêtre de ma chambre pour bien commencer la journée et allumer une cigarette. C'est toujours mon premier reflexe le dimanche matin, parce que ce jour-là, je ne travaille pas et je peux prendre le temps de me réveiller aussi lentement que je le veux. L'air frais de New York aux premiers rayons de soleil me frappe le visage, mais ça me fait du bien en un sens. Ca a le don de me remettre les idées en place quand j'ai trop dormi, ou justement, pas assez.

Pour continuer de démarrer ce weekend en beauté, j'enfile un pantalon en pilou-pilou et me dirige vers la cuisine de l'appartement, pour mettre en route la machine à café. Par chance, elle ne fait pas trop de bruit, je ne voudrais pas réveiller mes colocs, une en particulier qui semble être rentrée tard. En parlant du loup, c'est bien Sasha que je vois émerger de sa chambre et qui vient poser sa tête sur mon épaule. Elle se livre instantanément, et je soupire. « Ah, un revenant. » Faut dire que j'ai du mal avec ce Aidan, à chaque fois que j'en entends parler, il m'a l'air d'être l'être le plus arrogant de New York. « Qu'est-ce qu'il t'a dit ? » Je lui demande, sans faire aucun commentaire sur la bouteille de vin ni même la mine dite "affreuse" de mon amie, parce qu'elle n'a pas besoin de ça, elle a visiblement juste besoin de parler à quelqu'un de confiance. Je sors deux tasses d'un placard pour nous servir de ce café que je viens de nous faire, pour elle parce que ça ne pourra lui faire que du bien. Et pour moi parce que je dois puer la clope, chose qui ne doit pas être très agréable au réveil pour un non fumeur.