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Zarba. (Lyzianna)

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Mer 6 Nov - 17:27
Harry sourit. Harry ne sourit pas de manière lascive, sexy ou ravageuse, non. Harry sourit naïvement. Ça ne lui ressemble pas. Pas du tout. Mais elle a passé une bonne semaine. Des bons derniers jours. Et elle a envie de sourire dans le vide. Alors elle sourit. Dans le vide. En marchant sur les trottoirs bondés, en appelant son taxi, en en descendant, et en donnant vingt dollars de pourboire au chauffeur.
Elle est devant l'immeuble de Lyzianna, maintenant. Sa meilleure amie. Quoi de mieux qu'un thé corsé en bonne compagnie pour continuer sur la lancée de cette semaine ? Et puis, ça fait quelques jours que Lyz ne lui répond pas. Ou de manière très évasive. A tous les coups, elle a dû se tuer à l'hôpital. Il lui faut une petite visite, juste pour lui rappeler que ce n'est pas un robot. Que comme tout être humain, elle a le droit de profiter de la vie, de sortir, de chiller sur netflix. De faire un peu plus comme Harry, quoi. D'ailleurs, ouais, Harry sourit toujours. Dans le vide. Il lui a suffi d'un coup de fil à l'hôpital pour s'assurer que Lyzianna n'y soit pas, et d'un sms pour prévenir qu'elle arrivait. Non, elle ne demande pas l'autorisation, car Harriet Mayfair est la reine des débarquements impromptus et des visites spontanées. Surtout quand elle est de bonne humeur. Et Harry est de bonne humeur. Regardez, elle sourit, même. Naïvement. Dans le vide.

Elle sonne à la porte. Sans réponse. Deux fois, trois, cinq, dix. Ok. On la joue comme ça. C'est à la loge du concierge, qu'elle finit par sonner. Le vieux monsieur Hendrix. Un gentil gars. Il connaît Harriet par cœur, depuis le temps qu'elle vient. Elle lui offre son sourire le plus éclatant, et tape des banalités, avant de le quitter et de rejoindre l'étage de Lyzianna. Étonnamment, elle ne frappe pas longtemps à la porte avant que cette dernière ne s'ouvre. Ah ! Lyz se serait-elle résignée à son devoir social ?

Seulement, quand son visage se dévoile à elle, sait immédiatement que quelque chose ne va pas. Quelque chose ne va pas... Quoi ? Lyzianna a l'air en colère. Ou triste ? Ou quelque chose de négatif ? Sa lecture de l'humain est quelque peu rudimentaire. A aucun moment, Harry ne pense que ça pourrait être à cause d'elle. Après tout, ce n'est plus une surprise pour personne : elle est invasive et tenace. Ce n'est pas la première fois qu'elle débarque à l'improviste, ça ne sera pas la dernière. Alors quoi ? Une déconvenue au boulot ? Non, Lyz lui en aurait parlé. Elle lui en parle toujours. C'est différent. Elle n'a pas appelé ces derniers jours, peut-être pour ça. Putain. Le sourire naïf de Harry s'efface un peu de son visage. Histoire d'être décente, et en adéquation avec l'ambiance, quand même. Qu'est-ce qu'elle a manqué ?

« Bonjour à toi aussi. Pourquoi tu fais cette tête, meuf ? Y a un problème ? Quelque chose qui va pas ? T'as eu une perte ?... Ou c'est ce petit con d'infirmier qui insiste encore ? Tâtonne-t-elle pour désamorcer un peu la bête. Je te jure que si c'est ça, je vais finir par lui faire ravaler ses gommettes... » 

Sa main vient se poser sur l'épaule de son amie, comme le poids d'un soutien indéfectible. Lyz est belle. Ouais, Lyz est belle, comme Dynah. Dynah est belle comme Lyz. Ça donne envie de sourire. Putain, Harry. Tu fais quoi, là ? Stop. Elle s'est sans doute trop attardée dans le silence. Mais elle se rattrape.

« Enfin bref. Quoi qu'il se passe, tu sais que je suis là, hein ? Je suis toujours là pour toi. » 

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Mer 6 Nov - 22:17
zarba.
Depuis quelques jours, Lyzianna n'allait pas bien. Pas depuis qu'elle avait appris pour sa sœur et sa meilleure amie. Elle avait beau essayer de ne pas y penser ou de ne pas juger, elle n'y arrivait pas et Dynah n'avait rien arrangé en l'obligeant à se confronter à ce qu'elle ressentait à propos de ça. Alors depuis quelques jours, Lyzianna était véritablement mal, en colère contre le monde entier, plus irritable et insupportable que jamais et le service entier se plaignait de son côté obsessionnel au travail. Évitant soigneusement de quitter l'hôpital, la blonde se terrait dans les chambres de garde dès qu'on la virait du service et passait son temps à courir les patients, dans l'espoir de ne plus penser à sa vie personnelle merdique.

Seulement, aujourd'hui, Lyzi ne pouvait plus se cacher. Son chef de service avait bien remarqué qu'elle avait enchaîné les gardes avec un minimum de repos entre et il avait fini par la conduire lui-même jusqu'aux vestiaires, attendant devant la porte qu'elle se change avant d'aller avec elle jusqu'à la porte de l'hôpital. Il avait informé le vigile et l’accueil qu'au cas où elle essayerait de pénétrer de nouveau dans l'hôpital dans les soixante-douze prochaines heures, il devrait en être immédiatement informé et elle recevrait un avertissement. Contrainte à l'exil, la blonde avait donc repris la direction de son appartement, la colère au plus haut et le dégoût d'elle-même avec.

Arrivée à la maison, elle fonça sous la douche, restant de longues minutes supplémentaire sous l'eau brûlante. Elle s'en fichait que cela pique son épiderme. Elle avait besoin de ressentir ça, maintenant. Surtout, alors qu'elle voulait oublier la sonnerie de sa porte d'entrée. Elle ne voulait voir personne. Ne parler à personne. N'être personne.

Un regard doux s’immisça dans son esprit, l'arrachant à ses sombres pensées et elle tourna violemment le bouton de température pour mettre l'eau glacée, alors que le sourire amusé rendait les yeux plus lumineux, les boucles brunes plus folles et les pommettes plus hautes. « Sors de ma tête », grogna la blonde, comme si l'image mentale allait disparaître parce qu'elle l'exigeait. Quand la sonnerie retentit une nouvelle fois, elle grogna, glissant une main entre ses cuisses pour appuyer sur le bouton off de toute cette merde.

Elle était sortie de la douche et avait enfilé un débardeur et un pantalon de yoga sans sous-vêtements quand on frappa de nouveau à sa porte. Soupirant, elle se dirigea vers là pour l'ouvrir. Elle savait exactement qui se trouvait derrière le pan de bois, et même si elle n'avait aucune envie d'affronter une fois de plus cette sordide histoire, elle connaissait assez Harriet pour savoir qu'elle ne quitterait pas plus le pallier que sa sœur tant qu'elle n'aurait pas eu une conversation avec elle. Affichant son air le plus froid, essayant de ne pas afficher trop de haine, la blonde sentit qu'elle échouait lamentablement au vu du regard qu'afficha Harry.

Essayant de comprendre l'origine de son trouble, la brunette proposa plusieurs possibilités, avant qu'une main ne vole jusqu'à son épaule. Comme brûlée, Lyzianna dégagea son épaule sans ménagement, avant de s'éloigner, ses cheveux humides dégoulinant d'eau glacée dans son dos. Laissant la porte ouverte, sachant qu'Harriet saurait entrer et fermer la porte toute seule, la blonde attrapa la serviette qu'elle avait abandonné sur le dos d'une chaise pour l'enrouler autour de ses cheveux, avant d'attraper son paquet de cigarettes pour en tirer une et se diriger vers le balcon. « Tu comptais me dire un jour que tu baises ma sœur ou t'avais décidé de juste continuer à te foutre de ma gueule ? »

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Mer 6 Nov - 23:54
Harry rentre et ferme la porte derrière elle. Son regard est curieux, peut-être inquiet. Les contacts physiques, ce n'est pas ce qu'il y a de plus choquant entre elles... Pour le coup, elle ne comprend vraiment pas. Elle sent bien qu'il se passe quelque chose, évidemment, mais sans qu'on lui dise quoi, elle aura du mal à arranger le tir. Parce que ça a visiblement à voir avec elle... Et quand la révélation tombe, sa respiration se coupe. Putain de merde.

« Ecoute... C'était... Je voulais pas, ok ? » Bravo, un vingt sur vingt pour l'éloquence, Harry. Elle n'essaye même pas de nier. A quoi bon ? La nouvelle doit venir de Dynah. Elle passe une main désespérée sur son visage. La confusion et la gêne dégoulinent de tous les pores de sa peau. Harry a peur aussi. Parce qu'elle voit. Elle voit bien que quelque chose s'est fissuré, entre elles. Elle espère juste que ça soit réparable, à ce stade. Rien ne peut les détruire, ensemble, hein ?... « Puis dis pas ça comme ça... C'était pas comme ça. » C'était pas pour l'emmerder, encore moins pour se foutre de sa gueule. Elle ne ferait jamais, jamais rien pour lui faire mal. Lyzianna est une des personnes auxquelles elle tient le plus, après tout. De là à dire que coucher avec Dynah sans lui en dire un seul mot, c'était correct, oui non... Mais voila. « Lyz. Sérieusement. Ça n'a rien à voir avec toi... C'est juste... C'est arrivé. Tu sais comment je suis, non ? Je suis pas la fille qui résiste. Et ta sœur... » Quoi ? Elle est bonne ? Ouais, Dynah est clairement bonne. Ce n'est peut-être pas la formulation la plus adéquate, au vu des circonstances, alors elle endigue la fin de sa phrase exprès.
Elle respire un peu trop fort pour que ça soit naturel, comme si l'air engouffré dans ses poumons allait soudainement lui donner une bouffée de courage. « C'est pas comme si on l'avait planifié, d'accord ? Je l'aime bien. » Tu aimes tout le monde, Harry, c'est sans doute en partie le problème. Mais cette fois, c'est différent. Ou Harriet a-t-elle à chaque fois l'impression que ça l'est ? Et elle panique. Ça se voit, dans le fond de ses pupilles et sur ses lèvres tremblantes.

« Lyz... S'teuplaît. Dis-moi que tu vas bien, au moins. »

On l'a quand même copieusement ignorée quelques jours. Ça veut dire que Lyzianna est dessus le morceau depuis autant de temps, non ? Sérieusement. La communication ? Dynah qui ne lui dit rien, même pas une petite avance sur la putain de bombe qu'elle a lâché, et Lyz qui joue la morte pour mieux lui péter les genoux verbalement. Et si ce n'est que les genoux, Harry s'estimera bien chanceuse.... Parce qu'elle la voit, là, la colère, bouillir en dessous de cette couche de froideur abyssale. Elle aimerait pouvoir la réconforter, la rassurer. Même un câlin, ou une tape sur l'épaule suffirait à relâcher une partie de la pression qui s'accumule dans la cage thoracique. Son cœur saigne, fait mal au moindre battement. Elle ne sait pas quoi faire ou quoi dire. A chaque mot qui sort de sa trachée, le visage de la blonde a l'air de s'assombrir. Alors quoi ? Ne rien dire ? Ne rien faire ? Partir en couille ? Supplier ? Pleurer ? Pleurer et supplier ? Si ce n'est que ça, elle est totalement prête à se mettre à genoux. Ce n'est pas que ça, hein ? Elle tente quand même, dans le doute : la voila qui joint ses deux mains et commence à s'incliner. Ses yeux sont un peu humides. Mais elle n'est pas encore assez désespérée ou humiliée pour pleurer vraiment. Elle se retient. Si quelqu'un a le droit de pleurer, ici, c'est Lyzianna. Or Lyz ne pleure pas. Lyz est la plus forte d'elles deux, c'est évident.

« S'teuplaît... »

Elle ne sait plus trop pourquoi elle demande s'il-te-plaît. Le pardon ? La tolérance ? L'indulgence ? 

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Jeu 7 Nov - 1:11
zarba.
Une fois dehors, Lyzi n'avait qu'une envie, qu'un besoin : s'intoxiquer. Elle attrape le briquet resté sur la rambarde et allume sa clope, tire une bouffée, la laisse rouler sur sa langue et glisser dans ses poumons, lui brûlant l'intérieur avant que la nicotine n'envahisse son système. Elle entendit Harriet essayer de se justifier, balbutier, trébuchant sur une excuse boiteuse qui ne valait rien aux yeux de la blonde, alors qu'elle essayait de ne pas craquer. De ne pas lui balancer sa cigarette avec l'espoir stupide qui conduit aux regrets qu'elle la brûle et l'enflamme pour ne plus jamais avoir à l'entendre.

Je ne voulais pas.

Lyzianna avait envie de dire et de pleurer en même temps. Personne ne semblait jamais voulu quoi que ce soit. Et pourtant, elle était là, sur cette terrasse, à maudire cette sœur qu'elle n'était plus capable de regarder en face et à regretter cette meilleure amie qui n'avait eu aucun scrupule à la trahir.

Encore une fois, elle n'avait pas envie de connaître les détails. Pas envie d'entendre à quel point leur désir l'une pour l'autre était trop fort pour y résister. Elle s'en foutait de leur putain d'incapacité à garder leurs mains dans leurs poches. Elle s'en foutait de savoir si c'était une connerie de filles bourrées ou un choix délibéré, réfléchi, prévu. Elle ne voulait rien savoir, rien entendre et elle ne voulait surtout pas imaginer cette chose qui lui donnait la nausée. Pas quand elle se souvenait si bien du corps d'Harriet. Pas quand elle ne voulait pas imaginer le corps femme de celle dont elle changeait les couches quand elle était petite. Tout cela la rendait malade et aucune quantité d'alcool et de nicotine dans ses veines ne suffirait à calmer l'envie de vomir quand elle pensait à ça.

« Tu peux pas coucher avec tous les gens que tu aimes bien, Harriet. Grandi un peu, putain ! » Elle avait envie de dire tellement plus, d'insulter tellement plus, mais elle n'y arrivait pas. Elle était vidée, morte à l'intérieur. Elles l'avaient brisée au-delà des mots et tout ce qu'elles trouvaient à dire, c'est qu'elles étaient désolées. Des excuses qu'elle n'était pas en mesure de recevoir. Les excuses ne valaient rien.

Elle laissa passer un long silence, à nouveau, alors que Harry la suppliait, encore et encore. Elle tira encore deux bouffées de fumée toxique avant de se tourner vers sa (ex ?) meilleure-amie. « Va te faire foutre Harriet Mayfair ! », dit-elle froidement, le visage d'une neutralité de glace comme elle savait si bien l'afficher quand cela dépassait les émotions qu'elle était capable de gérer en public. Elle n'appelait jamais Harriet par son nom entier. Ne l'appelait, même, presque jamais par son prénom, lui préférant toujours un surnom des plus inimitable pour une femme. Harry. Sa Harry. Elle avait bien du mal, en général, à l'appeler par son prénom complet. Afficher un air froid et détacher comme si elle était face à une parfaite inconnue était encore plus brutal, mais c'était, après tout, tout ce qu'elle ressentait. Cette femme face à elle était une étrangère, une traîtresse, qui avait pensé avec sa chatte avant de penser avec sa tête, son cœur. Une putain d’obsédée sexuelle qui avait fourré ses sales pattes sur le corps de sa petite sœur. Encore une fois, le sexe n'apportait rien de bon. Tout le monde prenait ce qu'il voulait en se foutant de savoir le mal que ça pouvait faire aux autres.

La pensée la figea, alors que pour la première fois, une trace d'émotion autre que la colère apparaissait, l'espace d'une seconde, sur son visage. L'effroi, la douleur pure, la peine. Abusée... Encore... « Va-t-en... », dit-elle, maudissant le tremblement dans sa voix, la fêlure de l'adolescente qu'elle avait tenté d'enterrer il y a plus de dix ans. « Dégage ! » Elle jeta sa cigarette par-dessus bord, se précipitant à l'intérieur, poussant Harriet de ses deux mains à plat sur ses épaules. « Dégage putain... Dégage ! Casse-toi... » Chaque mot la brisait, chaque rebuffade, chaque mini-tentative inutile de se protéger, alors qu'elle se brisait en morceaux à l'intérieur, les larmes coulant sur ses joues, ses muscles s'affaiblissant alors qu'elle s'écroulait à moitié en tentant d'échapper à ses bras qu'elle ne voulait plus voir, ce corps qu'elle détestait, cette personne qu'elle haïssait.

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Jeu 7 Nov - 15:26
Harriet Mayfair. Pourquoi ça sonne comme une insulte ? On dirait qu'un millier de tessons de verre sont entrain de lui transpercer la peau pour tenter de meurtrir le cœur. T'es qu'une sale race, Mayfair. Et Lyz... Lyz l'a toujours faite se sentir une meilleure personne. Alors pourquoi ? Pourquoi elle se sent aussi mal ? Pourquoi elle se sent mauvaise ? C'est peut-être tout ce que t'es, Harry. Mauvaise.

L'état de Lyzianna, son regard... Sa colère, sa peur ?... Pourquoi a-t-elle peur ? Est-ce si douloureux ? Est-ce si effroyable ? Putain, Harry, pourquoi t'as fait ça ? Pourquoi tu lui as fait ça ? Comment t'as pu ? Cette fois, les larmes roulent sur les joues, comme pour faire écho à celles de sa meilleure amie. Et ça brûle. Ça brûle, des pommettes à l'intérieur des côtes, des bras qui aimeraient enlacer, aux lèvres qui essayent de rassurer.

« Fais pas ça, Lyz... Tu penses pas ce que tu dis... J- Je suis toujours la même, j'ai pas changé, tu sais ? »

C'est peut-être le problème : elle n'a pas changé. Harriet Mayfair est toujours cette gamine dorée qui ne peut pas s'empêcher d'aimer et de céder ; qui s'approprie les choses, les gens, puis les jette quand elle s'en lasse. Mais c'est pas comme ça. Avec Dynah, c'est pas comme ça. Ou peut-être que c'est trop tôt pour le dire ? Et les éclats de voix la font sursauter. Chaque mot menace de la faire s'effondrer. Elle ne veut plus te voir Harriet. Or le corps ne bouge pas, tétanisé sur place par le flot d'émotions qui menace de la noyer. De toutes les situations envisagées pour cette révélation, elle n'aurait jamais pu se douter que les conséquences seraient aussi désastreuses. Doit-elle partir, maintenant ? Doit-elle rester ? Elle a l'impression qu'elle devrait rester. Qu'elle mérite qu'on lui dise des horreurs. Qu'on lui dise la vérité. Qu'on la lui enfonce par les yeux, dans le gosier, jusqu'à attendre les artères.

« Non. Je sais que c'est pas ce que tu veux... On va- On va régler ça, ok ? Tout va s'arranger. » Et elle encaisse. Elle mérite. Elle encaisse chaque syllabe, chaque sanglot, chaque éclat de dégoût... Elle encaisse les deux paumes qui font vibrer sa poitrine, avant d'essayer de les attraper, de la rattraper. « Arrête, Lyz... ARRÊTE ! Tu vas finir par te faire mal... Arrête de résister, s'il-te-plaît... Tente-t-elle désespérément de raisonner. » Et ses mains attrapent les poignets, attrapent le débardeur, se raccrochent à ce qu'elles peuvent pour tenter de la calmer, ou seulement de l'empêcher de se décomposer. « Shhh... Ça va aller. Ça va aller... Ça va aller mieux, je te le promets... Si tu me laisses une chance, si tu nous laisses une chance... S'il-te-plaît... Me rejette pas. Me laisse pas. J'y survivrai pas... Je t'aime, Lyz. Tu le sais, hein ? Je t'aime. » Elle le dit pas souvent. Ou pas souvent avec du sens. Si elle pouvait, elle s'ouvrirait la cage thoracique pour lui offrir son cœur. Pour lui montrer.

Je t'aime.

« Je suis désolée, Lyz... Je suis désolée. Je recommencerai pas... Je suis désolée... » Harry répète. En boucle. Perdue entre ses sanglots et les images épisodiques de ses aventures avec Dynah. Alors, ça valait vraiment le coup, Mayfair ? T'es qu'une con. Une enflure de la pire espèce. La confusion martèle le crâne. « Je suis désolée... Susurre-t-elle dans un chagrin mortifiant. » Elle l'a mise dans cet état. La seule personne qui l'a jamais aimée, qui l'a jamais soutenue jusqu'au bout du monde, jusqu'au bout des années. Sa meilleure amie. Et elle s'en veut. Et elle a peur. Peur de finir seule. Peur de perdre sa pierre angulaire. Peur de l'avoir brisée.

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Sam 9 Nov - 0:22
zarba.
Ça faisait mal cette histoire. Tout faisait mal. La trahison de sa meilleure amie, les actions de sa sœur, les mille émotions négatives qui l'accompagnait, la douleur et la culpabilité sur le visage de ces deux femmes parmi celles qu'elle aimait le plus au monde... Elle avait envie de hurler, de cogner, de pleurer, de se déchirer en morceaux, tout en même temps et elle craquait, refusant d'écouter plus, refusant d'entendre plus, refusant d'en voir plus. Elle avait besoin qu'Harriet dégage. Qu'elle disparaisse de sa vue. Qu'elle cesse de la torturer avec sa présence, qui rendait les images toujours plus réelles et crues. Parce qu'elle se souvenait, Lyzianna, de ce à quoi elle ressemblait, Harriet, quand elle baisait. Elle se souvenait de son visage pendant l'orgasme et de ses yeux lorsqu'ils étaient pleins de désirs. Elle se souvenait de ses baisers et de la magie de ses doigts. Tout cela ne pouvait pas s'associer à sa sœur. Non. Elle ne pouvait pas le supporter. Alors non, elle ne voulait plus voir cette femme. Elle ne voulait plus l'entendre et elle ne voulait surtout pas qu'elle reste chez elle. Qu'importe qu'Harry lui dise que ce n'était pas ce qu'elle voulait. Elle, elle savait qu'elle en avait besoin.

Furieuse et déchirée, la blonde repoussa sa comparse, lui hurlant de dégager, la forçant à reculer vers la porte, perdant peu à peu de l'énergie et de la volonté, alors qu'à chaque cris et chaque coup, des morceaux d'elle éclatait, lui donnant l'impression que des lambeaux de chairs à vif était au contact direct de l'air glacé. Elle n'avait aucune envie d'arranger ça. Aucune envie de croire encore à un ''ensemble'' qui pour elle était mort et enterré depuis la seconde où elle avait osé poser ses mains sur sa petite sœur. Pourtant, cela ne rendait pas le rejet plus simple. Parce que Lyzianna avait toujours tout mit dans ses relations. Elle avait peu de personne qui comptaient dans sa vie. Très peu. Si peu qu'ils tenaient tous sur les doigts de ses mains. Alors pour Lyzi, chaque relation était unique et primordiale. Chaque détail comptait. Chaque once d'implication qu'elle avait mise dans ses relations était une partie de son âme. Aujourd'hui, deux morceaux majeurs de son âme avaient détruit le reste de son être, la laissant brisé, dévasté et certaine que jamais elle ne pourrait s'en remettre.

Pourtant, loin de fuir, Harriet tenta encore et toujours de la calmer, parvenant, à force, à lui saisir les poignets pour qu'elle arrête de frapper, à la saisir pour qu'elle arrête de la repousser. Lyzi tenta de se débattre, sentant son souffle se couper au contact si féroce de son ex(?)-meilleure-amie. Manquer d'air était pire que tout, lui faisait perdre encore un peu plus de sa force, alors qu'elle tentait avec les dernières onces de désespoirs de se défaire de son étreinte. « Lâche-moi ! », gémit-elle, plus qu'elle ne parvins à crier, tremblante, ne sachant si c'était de fureur, de douleur ou du manque d'oxygène qui brûlait ses poumons, lui donnant l'impression que sa tête allait exploser.

Elle ne sut trop comment, mais bientôt, la chirurgienne se retrouva par-terre, moitié à genoux, moitié affalé dans les bras de celle qui avait tant compté pour elle, prises de sanglots incontrôlables, la gorge brûlante de ses cris et les joues strillées de ses larmes. Harriet murmurait patiemment des mots doux et des promesses que les choses allaient s'arranger, qu'elle l'aimait. L'aînée des Crowley sursauta sous cet aveu, s'arrachant à ses bras et rampant sur le sol pour s'éloigner d'elle. « Non... Non... », cracha-t-elle ou pleura-t-elle (elle ne savait plus trop quel sentiment dominait sa voix, son cœur trop perdu entre toutes les sensations pour réellement correspondre à sa tête, à sa voix et à ses actes). Une fois assez loin, le dos contre un meuble, elle ramena ses jambes vers sa poitrine, les encerclant pour se regrouper en une boule d'auto-protection. « Arrête... » S'était une vraie supplique. La voix d'une petite adolescente qui souffrait de la pire des façons et qui voulait juste ne plus souffrir. Redevenir cette petite fille que les bras d'un papa aimant suffisait à protéger du monde extérieur. Tout ce qu'elle n'était plus. Tout ce qu'elle n'avait plus. Elle n'était plus que cette adolescente brisée, à nouveau.

Pourquoi tu fais ça ?, aurait-elle voulu dire, demander, exiger. Pourquoi tu me fais du mal ? Pourquoi je ne compte pas ? Cachant ses incapacités à agir en adulte, Lyzianna plongea son visage entre ses genoux, espérant que cela pourrait la protéger du monde, sachant que c'était puéril et inutile. Et puis, elle serra les poings et se recroquevilla encore un peu plus en elle-même. « Tu ne m'aimes pas... », murmura-t-elle, s'enfermant dans sa bulle, n'écoutant plus les sons dans l'appartement, les bruits étouffés au loin, la respiration lourde de celle qu'elle avait tant aimé et était en train de perdre. « Non, tu ne m'aimes pas... Tu ne m'aimes pas... » Se balançant doucement sur elle-même, chaque muscle tendu pour ne former qu'une coquille impénétrable dans laquelle elle avait terminé de s'enfermer. « Tu ne m'aimes pas... Tu ne m'aimes pas... »

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Sam 9 Nov - 18:01
Et l'espace d'une seconde, peut-être moins, peut-être plus, la chaleur de l'étreinte est réconfortante. Harry aimerait la distendre, la mettre sous glace pour qu'elle ne tarisse jamais. Or lorsque Lyzianna s'agite à nouveau, s'extirpe de ses bras qui faiblissent sous le chagrin, le fantôme du corps commence à carboniser le flanc. Alors il lui semble que le monde s'écroule. Non. Les mains se rabattent sur le côté, comme pour colmater une brèche qui n'est pas. Non. Les sons deviennent distants, comme si les battements du cœur cognaient trop fort dans les tympans. Non. La respiration se saccade, comme si chaque mot refermait un doigt supplémentaire sur la gorge. Non, tu ne m'aimes pas... Les larmes, cette fois, sont silencieuses. D'un silence pestilentiel qu'on paraît avoir exhumé d'une tombe. Et les genoux s'éclatent au sol.
Ça ne peut pas être vrai. C'est un cauchemar. Elle va se réveiller. Oui, c'est ça, d'ici quelques secondes, elle va se réveiller. Ce n'est pas si grave, hein ? Coucher avec Dynah. Ça ne peut pas être à ce point grave... Harry ne réalise pas tellement, préfère ne pas réaliser sans doute. Son regard humide erre à moitié dans le vide. C'est long. Interminable. Ses mains rallient la tête, se crispent dans les cheveux. L'intérieur de la tête est un carnage, un amoncellement de regrets qui ont plus ou moins à voir avec Lyzianna. Et le portrait de Dynah qui continue de lui déflagrer au visage... Qui refuse de partir malgré les injures taiseuses qui claquemurent le crâne. Ça n'aurait pas dû arriver...

Lyzianna a raison.

Ça n'aurait pas dû arriver. Et pire : oui, Harry ne l'aime pas. Car Harriet Mayfair n'est qu'une égoïste. Une qui n'aime qu'elle-même, qui ne pense qu'à elle et qui n'a guère le temps pour se soucier des conséquences chez les autres. « Je... » Je quoi, Harry ? Dis-le : je ne t'aime pas. Plus aucun son ne sort de la gorge. Aussi fort qu'elle se fait violence, elle reste incapable de le dire. Elle a l'impression que les syllabes lui consumeraient la trachée.La vérité, c'est qu'elle devrait partir. Fuir. C'est ce qu'elle fait de mieux. Foutre le bordel et abandonner les ruines derrière elle. Mais comme les mots qui ne veulent pas sortir, le corps refuse de se diriger vers la porte. Elle ne peut tout simplement pas abandonner Lyzianna ici, dans cet état, sans s'assurer qu'elle aille mieux. C'est au dessus de ses forces. Or il lui semble qu'elle ne supportera pas non plus un autre rejet. Pas de cette personne là...

« Je t'aime, Lyz. » Cette fois, pourtant, le phrasé manque de conviction. Il n'est qu'une note à moitié éteinte, qui flotte et s'écrase dans l'air putride. Elle s'est résignée, on le voit à la lueur mourante des pupilles, aux mains qui arrêtent progressivement de trembler, aux jambes qui s'efforcent de la relever. Et le silence s'épaissit, s'épaissit tellement qu'on peut presque le toucher, là, au milieu d'elles deux. « Tu veux que j'appelle quelqu'un ?... N'importe qui. » N'importe qui qui n'est pas elle. Le timbre prend de la distance, se détache de plus en plus des sentiments brouillons. Bientôt, le corps ne sera qu'une coquille mécanique. « Tu ne peux pas rester seule dans cet état. » Et elle ne la laissera certainement pas seule dans cet état. Tant qu'il n'y aura personne pour la relayer, ses pieds resteront vissés au plancher, même si la présence douloureuse de sa meilleure amie doit la grignoter jusqu'aux artères. Les yeux se posent partout, sur tous les détails insignifiants de l'appartement, sauf sur Lyz. Elle ose à peine la regarder.

Tu ne mérites pas de le faire. Tu ne l'aimes pas, Harry.
Tu n'aimes que toi.
 

@ Invité

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Sam 9 Nov - 20:44
zarba.
Il lui fallu du temps. Un temps qui lui sembla infiniment long pour se composer un minimum de contenance. Elle, la manique du contrôle, sembla chercher pendant une éternité à se reconstruire un semblant de visage de façade et elle se doutait bien que le résultat ne devait pas être terrible, alors que, encore la tête entre les genoux, elle sentait ses yeux humides la brûler, tandis que les larmes séchaient sur ses joues et qu'elle avait l'impression qu'ils allaient finir par sortir de leurs orbites à force de battre si fort.

Reniflant, elle finit par relever la tête et la secoua vigoureusement, alors que Harriet lui demandait si elle voulait qu'elle appelle quelqu'un. Tout n'était que comédie et à l'intérieur, elle était brisée et meurtrie, l'image de cette sœur à qui elle avait tourné le dos surajoutant à sa collègue et à sa déception pour mieux la briser, mais ce moment de cracage dans un instant de faiblesse ne devait plus se produire. Surtout pas devant Harriet, Dynah ou n'importe qui d'autre. Lyzianna n'avait jamais été femme à montrer aux autres ses faiblesses. Elle ne pouvait le supporter. Quiconque la connaissait intimement savait qu'elle ne parlait jamais de ses peines, se montrait peu souvent sensible et préférait se cacher pour pleurer après une journée difficile ou la perte d'un patient.

« Ça va aller », dit-elle, la voix un peu plus assuré, carrément plus assuré que ce qu'elle était à l'intérieur. Il avait suffi qu'Harriet parle de son état pour que la blonde fasse appel à tous ses talents de comédienne pour prétendre que tout allait bien. Du dos de la main, elle essuya les larmes sur ses joues et se força à détendre chaque muscle un à un pour offrir un visage moins dévasté et un corps moins déchiré. Le fait qu'Harriet refusait de la regarder l'aidait à passer d'un état à l'autre, à cacher soigneusement ce qu'elle ressentait vraiment au fond, sans avoir à donner l'illusion d'aller de mieux en mieux. Elle pouvait juste se concentrer sur chaque trait, pour n'attirer son regard qu'une fois certaine qu'elle ne verrait qu'une Lyzianna calme malgré les traces de chagrin et les yeux bouffis, coléreuse, mais posé et assez forte pour survivre à ''l'abandon''.

Une fois plus sûre qu'elle pourrait tenir le coup et l'image qu'elle avait soigneusement construite, Lyzianna se leva, trouvant un petit plaisir sans culpabilité à la dominer l'espace de quelques instants, la regardant de haut de son regard assassin empli de déception et d'une froideur qu'elle n'accordait généralement qu'aux gens qui n'avaient aucune importance pour elle. Un regard qu'Harriet connaissait bien, aimant se moquer de ceux à qui elle le destinait généralement. « Va ! », dit-elle, haussant les épaules, indiquant la porte. « Je n'ai besoin de personne. Ce qui est mieux. » Elle renifla, une fois de plus, parce qu'elle avait sérieusement besoin d'un mouchoir, y ajoutant une petite dose de dégoût, avant de lui tourner le dos pour aller chercher le tissu jetable qu'elle utilisa pour vider son nez probablement aussi rouge que ses prunelles injectées de sang. Elle le lui avait dit, une fois. Les rapports humains n'étaient qu'une complication à laquelle Lyzi n'aimait que peu se frotter. Elle ne savait pas s'attacher aux gens, ne savait pas sociabiliser. Rare étaient ses amis et ses proches parce qu'il en fallait peu pour l'ennuyer, l'agacer ou la dégoûter. Elle avait un mal fou à supporter les pleureuses et encore plus à supporter les insupportables. Beaucoup disaient qu'elle n'était pas une bonne amie, égocentrée et trop carriériste pour réellement savoir entretenir des rapports humains de valeurs. Peut-être qu'ils avaient raison. Peut-être qu'elle n'avait obtenu que le fruit de ce qu'elle avait semé. Peut-être qu'elle ne méritait ni véritable amie, ni sœur de valeur, parce qu'elle n'était pas capable, elle-même, d'être une amie et une sœur de valeur. Peut-être qu'à part comme chirurgienne, elle n'avait aucune valeur humaine. « J'ai des choses hautement plus importantes à faire dans ma vie que m'amuser de futilités amicales. Merci de me l'avoir rappelé. Adieu, Harriet. »

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Dim 10 Nov - 19:45
Harry est mortifiée. Trop mortifiée pour reprendre correctement ses esprits ou s'occuper d'une autre âme brisée que la sienne. Tout ce qu'elle voit, tout ce qu'elle s'autorise à voir, c'est que Lyz va mieux. Elle en a besoin. Besoin de se rassurer, besoin de se dire qu'elle n'a pas foutu en l'air l'une des seules personnes qui l'aiment. Même si ça doit finir par la casser. Elle encaisse. Chaque mot, chaque attaque, chaque regard. Il n'y a guère plus que ça à faire, que ça qu'elle mérite. Si ça peut l'aider à se sentir mieux, alors soit.

Longtemps après que les mots de la blonde se soient éteints contre son flanc, Elle a enfin trouvé une once de courage pour se forcer à la regarder une dernière fois. Lyz va bien, Harriet, casse-toi maintenant. Lyz va bien. Lyz va bien... Elle martèle la phrase dans le crâne, la fait tourner en boucle, comme si elle essayait de se convaincre. Et elle se convainc. Ça ne durera pas longtemps. Elle regrettera, plus tard, quand seule, elle fera face à une glace. Mais Harry est douée pour ça : le déni, la fuite. Moins, ces dernières années. Moins, au contact de Lyz. Parce que Lyz est forte, brave et indépendante. Tout ce que Harriet Mayfair n'est pas, et s'est fourvoyée pouvoir être. C'est clair, désormais, aussi clair que du cristal. L'illusion est rompue.

Tu n'es qu'une lâche, Harry.
Tu n'as jamais été qu'une lâche et une égoïste. 
Tu n'aimes que toi, et Lyz vient de s'en rendre compte. A ses dépens.
T'as fait ça à ta meilleure amie, Harry. A qui t'oserais pas le faire ?


La tempête de pensées pousse sa coquille vide vers la porte, alors même qu'elle s'était pourtant convaincue de rester jusqu'à ce que quelqu'un d'autre arrive. Mais elle n'y arrive plus. Elle n'y arrivera pas. La présence de Lyzianna la fait suffoquer, la brûle jusque dans les os.

Elle va mieux, Harry, casse-toi, elle a pas besoin de toi.
Plus jamais.
 

« Si tu as besoin de quelque chose... Pour n'importe quoi, n'importe quand... Tu sais que tu peux toujours m'appeler. »

Elle se compose un peu, rabat les cheveux, les vêtements, essuie les larmes d'un revers de manche. Harriet Mayfair ne pleure jamais. Harriet Mayfair n'a pas de cœur. Elle n'aime qu'elle-même. Lyzianna fait bien de lui avoir rappelé.

Ne pas la regarder. Ne pas l'écouter. Ne pas lui dire quoi que ce soit d'autre. Ou ça va mal finir. Mal finir pour elles deux.
Alors la voila qui tourne la poignée. La voila partie.  

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