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cold as ice (vega)

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Lun 16 Déc - 15:50
Le McDermott's était le genre d'endroit qui donnait l'impression à Fran qu'elle était chez elle. Ça sentait les frites, c'était sombre, et y'avait toujours les mêmes têtes à toute heure du jour et de la nuit pour lui donner l'impression qu'elle était en famille. Seuls, ensemble : il y avait une forme de poésie dans la solitude des piliers de bar. Donner rendez-vous dans cet pub à la salubrité douteuse était un geste courageux, mais la policière vivait sa vérité sans se soucier de l'opinion des autres — d'une façon bien moins noble qu'on aurait pu imaginer. La pinte glisse jusqu'à elle et d'un timing exemplaire, la porte s'ouvre pour laisser apparaître Vega, la chaleur latine l'empêchant presque de ressentir un frisson alors que l'air hivernal s'engouffre dans le bar. « Muy caliente », s'exclame-t-elle d'une voix forte alors qu'elle pousse ses affaires du bar pour laisser la place à Vega, forçant un homme à l'allure grognonne à se décaler d'une place tant elle s'était étalée sur le comptoir. « À bosser dans l'Bronx, on apprend l'essentiel. » Caliente, puta madre, ce genre de lyrisme solennel. « Travis, sers une bière à madame, tu veux? Sur mon bras. Faut bien mettre c'bonus de fin d'année à profit. » La plupart des flics claquaient leur prime au rendement dans les cadeaux pour la petite famille — pour Fran, la tradition était de le flamber dans tout ce qu'elle pouvait accomplir grâce au fait qu'elle était libre comme l'air. Un ménage professionnel de son appartement, aussi, ce que certains ne qualifieraient pas de luxe. « C'est une de ces soirées où j'dois faire attention à c'que j'dis, ou t'as laissé ton enregistreur à la porte? »

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Lun 16 Déc - 16:23
Le Bronx et ses repères sordides... Vega soupire (d'exaspération ou de soulagement, allez savoir) avant de pousser la porte du McDermott's pub. Au moins, elle passe la soirée en bonne compagnie. « Konichiwa à toi aussi, couillonne ! » Vega ne parle qu'un sous-jargon espagnol comme elle ne se souvient pas d'avoir vu Fran parler une seule fois n'importe quelle langue asiatique, alors c'est devenu une sorte de private joke entre elles, les blagues racistes. Un sourire sarcastique s'installe sur les lèvres, en même temps qu'elle arrive à niveau de Fran. « Une salty bitch s't'eup. Adresse-t-elle au fameux Travis. » Ouais, cette bière était faite pour elle. « J'ai toujours un micro sur moi, chérie. Juste ici. » Vega soupèse ses seins pour indiquer son sillon intermammaire (comme on dirait dans le jargon). Elle retire sa veste et attrape la bouteille qu'on lui tend pour en descendre immédiatement la moitié. « Sinon, pourquoi je sortirais avec toi ? » Si le ton est ironique, le fond ne l'est pas du tout. Enfin, à la l'origine, en tous les cas, c'était complètement intéressé. Maintenant, peut-être qu'elle apprécie un peu la compagnie de Fran. « Mon foi te chie à la raie, au passage. Le reste est plutôt content d'être entretenu. D'ailleurs, j'espère que t'es prête à raquer, parce que cette semaine est assez pourrie pour que je veuille boire jusqu'à saigner de la bière. » Des bières gratuites, une belle femme, un humour cinglant, que demander de plus ? Oui, même les justiciers font des pauses beaufs.

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Lun 16 Déc - 18:45
« Me tente pas d'aller voir si tu dis vrai. Tu s'rais pas ma première fouille à nu, Rezvani. » En dépit du manque de classe flagrant de ses propos, une étincelle de flirt brille dans ses yeux pendant un seconde, accompagnant un sourire autrement sincère. « J'sais pas, parce qu'avoir une pote flic quand on est abonnée à se foutre dans la merde c'est une bonne idée? » lance-t-elle sur un ton faussement désinvolte, comme si elle était persuadée qu'elle avait raison sur ce point. Fran n'avait aucune objection à faire un usage abusif de ses pouvoirs de policière pour rendre service à ceux qui en avaient besoin — et qui, accessoirement, s'étaient montrés dignes de ce privilège. « La routine, quoi. T'as rajouté un autre loquet sur ta porte ou bien tes emmerdes sont pas v'nues sous la forme d'enveloppes pleines d'anthrax cette fois? » La question était valable. Fran n'était pas sans ignorer la réputation de la journaliste, plus watchdog que poète. Elle savait aussi que les femmes qui ne prenaient pas de pincettes étaient injustement ciblées lorsqu'elles osaient hausser la voix — et que Vega était du genre à crier jusqu'à faire exploser les tympans. Métaphoriquement, même si elle ne s'opposerait pas à découvrir si c'était aussi le cas littéralement.

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Mar 17 Déc - 13:28
Vega lui adresse un clin d’œil aguicheur. « Oh mais si j'avais besoin d'une pote flic pour ça, j'aurais pris quelqu'un avec dix centimètres de plus. » Au demeurant, c'est à peine valide, parce que déjà, Fran est plus grande qu'elle, et que le pouvoir d'un flic ne réside certainement pas dans sa taille (même si certains pensent le contraire). « T'inquiète. J'adore boire les larmes de tous ces pleurnicheurs. Les privilégiés, les vendus, les racistes, les homophobes et tout autre mot en terminaison -phobe. C'est ma fontaine de jouvence. Avec le petit goût salé, c'est un peu comme du caviar. » Et peut-être que sa porte n'a plus de place pour un loquet supplémentaire, d'accord. Elle devrait commander une porte blindée au Père Noël, tiens. L'autre moitié de sa bière est descendue, et d'un petit signe de main, le barman lui en décapsule une autre. « Alors ? Tu craches des trucs croustillants pour que je débranche mon micro ? Ou tu préfères que ça tourne ? » On dirait qu'elle s'apprête à enregistrer une sextape. Ça aurait au moins le mérite d'être drôle. Mais non. C'est une boutade, plus une question de routine, parce qu'elle sait qu'on ne lui crachera probablement rien. Quant à savoir si elle a bel et bien un micro... « Allez. Fais pas ta radasse. Je dois payer le repas de noël à mes gosses, là. Blague-t-elle faussement outrée. » Bah oui, chaque article compte pour sa bourse. Mais Noël, c'est vraiment une excuse bidon : 1/ elle est anti-capitaliste, 2/ c'est une fête ultra-commerciale à laquelle elle ne veut, en sus, pas participer, 3/ ses gosses sont en Californie pour les fêtes de cette année 2019.  

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Mar 17 Déc - 23:56
« Tu vas mourir d’artères bloquées à ce rythme. » Imitant son interlocutrice, Fran commande une nouvelle bière après avoir fini la première, plongeant sa main dans le bol de chips, gracieuseté de la maison, qui est mis devant elles pour les faire patienter. Le barman ne savait pas encore qu’il devrait remplir le bol souvent, car la policière comptait bien en faire son repas, histoire d’épargner un peu de sous avant le jour de la paye. « Tout ce qui croustillera dans tes boobs, c’est les miettes de chips. Je pensais que pour une fois t’essayerait pas d’me soutirer des infos, j’vais finir par être insultée. » Fran ricane, enfournant une poignée de chips dans sa bouche sans trop d’élégance. Son téléphone vibre une fois sur le comptoir, mais l’écran tourné vers le bas l’empêche de voir qui ose interrompre son rendez-vous. Qu’à cela ne tienne, elle était peut-être mal élevée, mais elle savait que regarder compulsivement ses messages devant quelqu’un d’autre était aberrant, aussi l’ignore-t-elle sans plus de cérémonies. Il s’agissait probablement d’une bêtise de la part de Tom de toute manière. « J’savais pas qu’t’avais des gosses », fait-elle finalement après un instant de silence, tentant de déterminer si l’ensemble des paroles de Vega était une blague ou si la partie sur les mômes était véridique. Finalement, elle choisit de faire confiance à ses instincts de détective — pour ce qu’ils valaient. « Ça sous-entend quelqu’un avec qui les avoir, j’savais pas non plus pour ça. » Sujet de discussion comme un autre — ça n’aurait pas empêché la policière de flirter même en sachant la journaliste casée. C’était à cette dernière de ne pas réciproquer si ça l’ennuyait, et pourtant, la voilà, accoudée au bar avec miss narco.

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Mer 18 Déc - 0:44
Evidemment que Fran ne lâche rien, cette sale race. Tant pis. On pourra au moins lui reconnaître sa résilience. Vega lâche un soupir et attrape une poignée de chips à son tour. « Bah maintenant tu sais. » Rien de surnaturel pour une meuf de son âge. Le mariage, les gosses, c'est un peu la routine. « Et ça aussi. » Vega pourrait être mariée que personne n'en saurait rien. La raison est simple : elle préfère que sa vie privée reste privée. Avec l'existence qu'elle mène, moins on possède de leviers contre elle, et mieux elle se porte. C'est ironique, d'ailleurs, car elle n'a commencé à porter son alliance qu'à son divorce. La journaliste sort le collier de son t-shirt et montre l'anneau. « Mon ex s'est barrée au soleil avec les gosses. Chouette meuf. Mais paraît que j'étais trop... Moi. Enfin, tu vois, quoi. Débite la voix presque blasée. » L'histoire remonte à quelques années, maintenant. C'est à peine si ça pique. La vie est comme elle est : on la baise ou elle te baise. « Ouais, t'as le droit et même le putain de devoir de me payer dix aut' bières pour mon malheur. » Elle descend deux gorgées de sa nouvelle bouteille et prend une mine faussement triste, avant de s'accrocher au cou de la policière d'un air dramatique. « Merde Fran ! » Elle se redresse et la regarde comme si elle avait eu une épiphanie. Le sourire s’agrandit alors qu'elle dépose un smack contre la joue. « On s'fait des confessions intimes et tout. C'est quoi la prochaine étape ? Un hotdog de l'amour à Chuck E. Cheese ? »

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Mer 18 Déc - 23:21
« J'pige sans mal, ouais. » Ça n'était pas une insulte — juste de l'honnêteté sans filtre. Fran appréciait la façon d'être de Vega, sa vivacité, même son insistance et sa tendance à vouloir foutre la merde pour changer le statu quo. Objectivement, c'était un joli tableau et elle n'était pas fâchée d'avoir l'occasion de poser des yeux dessus. La policière s'était mis les trois quarts de la police de New York à dos juste parce qu'elle parlait trop fort et disait ce qu'elle pensait, alors il ne lui semblait pas improbable que Vega ait également usé les nerfs d'autrui. Le portable se fait aller encore, une paire de vibrations sèches que Fran ignore au profit des simagrées de son interlocutrice, qui lui arrachent un rire sincère. Le bras qu'elle passe autour de la taille de la journaliste est spontané, à moitié pour l'empêcher de tomber de son tabouret, mais dire qu'il était entièrement désintéressé serait mentir. « J'sais pas, pourquoi je te sortirais dans un restau de merde alors qu'on peut se prendre des hot dog dans la rue et les manger en route vers chez moi? » La bière avait l'avantage d'être moins chère, aussi, lorsqu'elle avait été piquée sur le pas de la porte du voisin, qui avait négligé de ramasser sa livraison à temps. S'il y a une intonation définitivement intéressée à son ton, son téléphone qui s'agite encore la force à y prêter enfin attention. « Bon, 'scuse moi, juste au cas où ça s'rait le boulot… » fait-elle alors qu'elle reprend son bras pour saisir son portable, faisant rapidement dérouler les messages. Un lien vers un article et quelques textos en dessous — rien qui aurait attiré son attention s'il n'y avait pas eu le nom de son père dans le titre du billet. Non seulement son nom, mais des allégations peu rassurantes, d'autant plus frustrantes lorsqu'on voyait qui avait signé le texte. « J'crois qu't'as dix secondes pour t'expliquer avant que j'fasse une scène, Rezvani. » Fran tourne l'écran pour exposer le billet, redoublant visiblement de patience pour ne pas exploser immédiatement en une pluie de jurons odieux.

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Lun 13 Jan - 16:49
Au rapprochement des corps, Vega esquisse un sourire franc. « Attention, je vais croire que c'est un rencard. Rétorque-t-elle, piquante. » Elle soulève les sourcils d'une manière beauf et équivoque au possible. « Putain t'es une meuf occupée. Répond-t-elle à la nouvelle sonnerie du portable. » Elle retient un 'y a qu'à siffler et le clébard accourt' qui lui mord le bout de la langue. Elle déteste les flics, et leur loyauté aveugle. Bah oui. Et puis quoi ? On la laisse en plan si c'est effectivement le boulot ? Elle n'a pas le temps de s'indigner que c'est l'autre, qui s'indigne. Hein ? Ses yeux se plissent, alors qu'elle tente de lire les caractères qui s'alignent sur l'écran. Quand elle comprend de quoi il s'agit, Vega lève les bras en signe de reddition, juste pour qu'on ne lui en foute pas une dans la tronche. « Ton père est un con, c'est pas ma faute. » Ok, peut-être qu'elle s'en ramassera une dans la gueule, tout compte fait. « Il mérite pas ton soutien, Fran ! Ouvre tes yeux. Je sais qu't'es bridée, mais quand même ! Hausse-t-elle le ton. » Elle glisse sa petite blague pour voir si on rigolera ou si ça casse définitivement. « Puis ça n'a rien à voir avec toi, au final ! D'où tu m'en chies une pendule ?! » Oui bon, Vega, c'est son père, tout de même... Inutile de pousser ta chance. 

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Mer 15 Jan - 23:49
Fran ne dit rien, mais son regard répond sans détour à la journaliste, lui laissant sous-entendre que si ça l’amusait, ça pourrait bien être un rencard — tant qu’elle ne restait pas scotchée dans les parages avec trop d’insistance après. Ce genre de fréquence, comme ça, c’était parfait, tous les avantages sans les désavantages. Sauf quand on se rend compte que les date sont en fait des traquenards sympathiques où on lui pompe de l’info sur sa famille pour compléter le portrait d’un allégué politicien corrompu. Les bras levés crient la culpabilité encore plus que le nom signé sous l’en-tête de l’article. « T’penses que ça a quelqu’ chose à voir avec mon père? » fait-elle entre ses dents. La photo dans l’article présente un homme ce qu’il y a de plus blanc, et c’est à se demander si Fran n’est pas adoptée — sauf que sa mère est Coréenne, ce qui explique les yeux bridés que Vega lui reproche maintenant. « Déjà, être une bonne poire, c’pas être con, ni corrompu d’ailleurs. Pis j’t’en chie c’que j’veux, parce que l’pire c’est pas qu’tu publies des faussetés sur mon père, mais bien qu’tu m’prends MOI pour une conne. » Au final, chacun pour sa gueule — les avocats de Wójcik père auraient tôt fait de dénoncer l’article comme mensonger, même s'il était vrai au fond, mais ils ne pourraient pas réparer l’ego fracturé de la fille. Vega pensait sûrement qu’elle ne lui en tiendrait pas rigueur de faire son métier, ou peut-être même qu’elle avait osé espérer qu’elle n’en saurait rien, jamais. « J’pense que j’ai assez perdu mon temps. J’me casse. » Elle lance deux billets sur le comptoir — sa colère contre Vega ne la ferait pas partir sans payer et ruiner sa réputation au pub — avant de rassembler ses affaires, les mouvements saccadés mus par l’irritation. Elle avait bien l’intention de laisser Vega en plan. L’avenir dirait si c’était la bonne décision — ou si elle resterait fâchée. Act first, think later : le credo d'un bon flic.

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Jeu 16 Jan - 4:02
Vega n'a pas le temps d'en placer une que Fran est déjà vers la sortie. La suivre ? Ne pas la suivre ? Bientôt, elle n'aura plus le luxe de choisir, alors elle lui emboîte le pas rapidement. D'habitude, elle s'en tape, de froisser des égos et d'entuber des faux amis. D'habitude, les vrais comprennent, ou elle fait en sorte qu'ils comprennent. Ouais, c'est ça, elle doit juste faire en sorte que Fran comprenne. « Fran, attends ! Crie-t-elle tandis qu'elle tente d'enfiler sa veste à la hâte. Fran, putain ! » Elle recommence, cette fois en lui attrapant le bras, et surtout en priant qu'on ne casse pas le sien en deux. « T'es pas conne. Enfin, peut-être un chouia, quoi. Mais c'est moi, la vraie conne de l'histoire, ok ? P't'être que ouais, j'me suis bien servie de toi. C'était pas mal intentionné. Je le referai plus, promis, juré, craché. » Vega crache pour de vrai, envoie un gros mollard dans le caniveau qui jouxte le trottoir. « Tu savais qu'y avait une chance, même infime, que je l'écrive, cet article. » Bah ouais, elle ne s'est jamais cachée d'être journaliste, et elle n'a jamais non plus caché l'intérêt qu'elle avait pour le père Wójcik. A la réflexion, peut-être que ce n'est pas une bonne idée de l'attaquer sous cet angle. Alors elle se ravise. « Mais tu sais quoi ? On s'en tape. Je devrais m'en taper, que nous, ça explose. C'était comme ça que ça devait finir depuis le début. C'était écrit, tu vois. C'était écrit dans la putain de roche, même. Mais j'm'en tape pas, Fran. Alors s't'euplaît. » Elle marque une pause dramatique, parce qu'elle se sent un peu ridicule. Et mièvre. « Reste. Ou réponds. Gueule. Crie. Quelque chose. N'importe quoi. Parce que j'ai l'air un peu conne, là. Achève-t-elle avant de se raviser sur la fin. Par contre, pleure pas, hein. J'saurais pas quoi foutre. » Elle ricane nerveusement.

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