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Telle grand-mère, telle petite-fille [PV Leah]

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Mar 14 Avr - 0:03
L’air concentrée, une vieille dame cousait avec aisance ce qui s’apparentait manifestement à une écharpe dans le métro new-yorkais, ses doigts virevoltants sans jamais se piquer avec l’aiguille, en une danse régulière. Certains passagers, du moins ceux qui réussissaient à décrocher leur nez plus de deux secondes de leurs smartphones, observaient avec un peu de curiosité cette vision d’un autre temps. En particulier, les deux personnes face à la couturière de choc affichaient des moues légèrement médusées. Une jeune fille avec un bonnet rose sur la tête en avait oublié de mâcher son chewing-gum et restait là, la bouche ouverte. Et à ses côtés, une autre femme âgée contemplait presque avec gêne ce véritable art. Zivia n’avait jamais compris comment on pouvait aimer l’art douloureux de la couture. Déjà, les cours auxquels elle avait eu droit constituaient un de ses pires souvenirs de lycées, compte tenu du temps passé à se crever les yeux sur ces fichus ouvrages qui n’avançaient presque jamais. Elle se rappelait encore de l’air horrifié de sa belle-mère après son emprunt de la machine à coudre pour produire ce qui était censé être une robe et s’apparentait à … un sac ? un pull ? C’était difficile à déterminer, honnêtement. La brave femme avait pris les choses et Zivia, bon gré mal gré, était devenue correcte aiguille en main, ce qui lui avait été fort salutaire pour se créer des tenues correctes et faire le mur. Hum, bref, néanmoins, elle avait été fort heureuse de pouvoir se débarrasser de cette abominable corvée obligatoire dès qu’elle en avait eu l’occasion. Non pas qu’elle n’y sacrifiait pas encore parfois, pour ses petits-enfants, mais clairement, elle n’avait pas un tel talent. Peut-être que cette femme avait exercé cela comme profession, dans le passé ? Elle l’aurait presque parié, tant ses gestes étaient sûrs et précis.

Presque à regret, Zivia s’arracha de ses contemplations alors que son arrêt arriva. Elle sortit du wagon, navigua dans le labyrinthe souterrain et se trouva bientôt à l’air libre. Enfin ! Comme d’habitude, les rues de Manhattan grouillaient de monde, et le traffic incessant donnait presque le tournis. Même après toutes ces années, elle ne s’y habituerait jamais tout à fait, décidément ! S’orientant à travers la foule, ses mains fermement posées sur son sac à main, car mieux valait être prudent, et attentive à éviter une bousculade désagréable à son âge, l’intrépide grand-mère navigua de son mieux jusqu’au domicile de Leah, sa petite-fille. Une fois les multiples portiques passés, elle déboucha enfin dans l’ascenseur, prit ses clés, comme elle avait un double et … se retrouva nez à nez avec un charmant jeune homme au torse musclé et aux fesses délicieuses, qui paraissait chercher ses vêtements à travers tout le salon, plus précisément autour du canapé. Le pauvre garçon, pris au dépourvu, eut un temps d’arrêt avant de couvrir ses attributs. Bégayant de malheureuses excuses, il fut vite interrompu par la vieille dame qui, étouffant tant bien que mal le fou rire qui montait et dardant son regard vers le plafond, déclara :

« Ne vous inquiétez pas jeune homme, je n’ai pas été aveuglé, j’ai vu plus imposant ! »

A la réflexion, ce n’était peut-être pas exactement ce qu’il aurait fallu dire. Passons.

« Votre caleçon est sous la chaise là … »

En plus, Zivia avait l’œil pour les détails. Toujours le nez au vent, pour ainsi dire, elle attendit donc que l’amant surpris ait ramassé ses affaires et ait pris la tangente à une vitesse qui aurait rendu Usain Bolt en personne jaloux, la vieille dame se retourna finalement vers sa petite-fille, apparue entre-temps. Et explosa de rire, enfin. Après s’être calmée, elle hoqueta tant bien que mal :

« Désolée, j’aurai dû t’appeler mais … oh mon dieu, il était mieux que le bodybuildé de la dernière fois … Quoique le caleçon avec les fraises … »

Peine perdu, impossible de ne pas continuer à rire. C’était que la scène était terriblement cocasse, tant on eut dit l’ouverture d’une pièce de théâtre de boulevard. Et cette tête, cette tête ! Zivia avait eu l’impression d’être une sorte d’apparition diabolique, à en juger par son expression désemparée. Enfin, non, ce n’était pas le mot : absolument, complètement, désespérément horrifié.

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Ven 17 Avr - 10:00
Leah sentait les mains de l'homme parcourir son corps, elle sentait cette étreinte sensuelle et farouche l'envelopper doucement mais sûrement, faisant monter la chaleur au creux de ses reins de quelques degrés supplémentaires. Les yeux fermés, la tête en arrière, elle sentait ses lèvres venir suçoter sa peau avec une certaine avidité, comme s'il ne pouvait se défaire de cette délicate chair qu'il avait pourtant eu à loisir de déguster toute la nuit durant déjà. Elle sentait la force de son envie en elle et elle devait avouer qu'il savait donner du plaisir à sa partenaire, même si Leah avait pleinement conscience que ce moment de pur délice ne pouvait s'étirer trop longtemps dans la durée, il ne manquait pas de vigueur ou d'endurance, il avait su le lui prouver, mais il fallait avouer que malgré cette volupté sexuelle, il semblait à présent plus presser d'atteindre son but, sans doute était-il en bout de course mais sa vigueur ne manquait pas d'être toute aussi intéressante à explorer et également à exploiter. Sans atteindre le nirvana dans son cas, elle s'étendit à ses côtés avec une certaine satisfaction, reprenant alors sa respiration, les yeux toujours fermés, elle avait l'envie de profiter de ce moment de grâce, de cette sensation de plaisir qui parcourait son corps juste après l'acte mais aussi de ce silence qui venait seulement être troublé par une respiration encore un peu erratique. Il s'approcha doucement tel, avec ce regard de prédateur, bien qu'il était clair qu'il n'était pas prêt à partir pour un nouveau round. Il vint embrasser légèrement sa poitrine encore sensible, avant de remonter dans son cou. Leah se mit à rire doucement et elle le repoussa doucement mais sûrement, ce qui provoqua un grognement de mécontentement de la part de son amant d'une nuit. Elle se redressa doucement, porta le regard vers lui et elle lui tapota doucement la joue. « N'essaie pas de promettre quelque chose que tu ne serais pas capable d'assumer après. C'est un petit conseil ça évite de créer de la frustration chez ta partenaire, et après la nuit que nous avons passé ensemble, il serait bien dommage de finir sur une panne sèche. »

Elle lui vola un baiser avant de se relever et de quitter le lit. Elle se mit à préparer ses affaires pour la journée comme si de rien n'était avant de se tourner vers lui. « Je suis désolée, mais il va falloir que tu partes, je ne fais pas le service après-vente, ni douche coquine, ni petit déjeuner. Mais on se rappelle ! » Elle lui fit un clin d’œil avant de se glisser dans la salle de bain et ensuite dans la douche. Le moment était terminé et elle détestait plus que tout cette odeur de transpiration qui lui collait à la peau. Elle ne resta pas une éternité sous l'eau, elle s'emmitoufla dans une lourde et duveteuse serviette de bain, détachant alors ses cheveux qu'elle avait relevé pour ne pas les mouiller. Tendant alors l'oreille, elle se rendit compte qu'une nouvelle voix se faisait entendre dans son appartement, et que c'était une voix féminine. Elle fronça les sourcils, il n'y avait que deux femmes qui avaient les clés de son appartement, sa mère ou sa grand-mère et elle n'espérait que ce soit la première qui soit présente. Toujours avec sa serviette autour d'elle, elle se précipita alors dans le salon pour pouvoir apercevoir l'homme se faufiler aussi vite que l'éclair par la porte d'entrer, littéralement la queue entre les jambes, et sa grand-mère, qui était en train de rire à gorge déployé. Elle ouvrit la bouche, la referma puis elle se mit à sourire doucement. « Ce qui comptait ce n'était pas le caleçon à fraise mais ce qu'il y avait en dessous. » Elle lui fit un clin d'oeil, venant à l'embrasser doucement sur la joue. « Je te laisse continuer à rire de ce pauvre garçon, je m'habille et j'arrive ! Et je vais peut-être devoir à penser à te retirer cette clé. » Elle retourna dans sa chambre, venant à s'habiller le plus rapidement possible avant de venir retrouver sa grand-mère dans le salon, elle fit rapidement le tour du propriétaire pour être certaine qu'il ne restait pas quelque chose lui appartenant dans la pièce. « Avant de parler des attributs évident de ce jeune homme, je t'offre quelque chose à boire ou à manger ? »

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Lun 11 Mai - 19:45
Définitivement hilare, Zivia abandonna toute tentative de maîtriser son fou rire, surtout quand les premiers mots de sa petite-fille faisaient écho à ses propres paroles maladroites, sous l’effet de la surprise, au malheureux fuyard. Elle tenta bien d’afficher une mine outragée quand elle entendit Leah méditer sur la possibilité de lui reprendre sa clé, mais l’ensemble était sûrement trop grotesque pour convaincre qui que ce soit, ce qui contribua à redoubler ses hoquets. Aussi décida-t-elle d’abdiquer et la vieille dame s’employa, durant les minutes suivantes, à retrouver un souffle normal et à chasser les larmes qui avaient perlé à la commissure de ses yeux suite à cet élan joyeux. Enfin, Leah revint, habillée cette fois d’autre chose que d’une serviette, et elle lui offrit de se restaurer un peu, non sans faire allusion à son charmant visiteur, ce qui causa des efforts immédiats à sa pauvre grand-mère pour maîtriser le retour de rire qui menaçait. Se mordant les lèvres, la pétulante octogénaire se mordit les lèvres avant d’acquiescer en pointant un verre, désirant juste un rafraichissement après l’épreuve du métropolitain. Pendant ce temps, elle se dirigea vers ses affaires et en ressortit un petit dossier, qui constituait à vrai dire la raison de sa venue. Et, une fois les deux femmes attablées, la vieille dame déclara :

« Merci. A vrai dire, j’aurai pu t’appeler, mais j’avais envie de sortir après tout ce temps à la maison, et comme il faisait beau …

La prochaine fois, c’est promis, j’appellerai. Que j’arrête de traumatiser les pauvres messieurs qui entrent dans cet appartement. A moins que cela ne fasse partie de ton plan machiavélique pour ne pas les rappeler, auquel cas, je veux bien revenir plus souvent.

A mon âge, on a rarement d’aussi jolies vues à cette heure de la matinée. »


Un très bref sourire canaille était apparu sur les lèvres de la vénérable vieille dame. Non, contrairement à une croyance bien ancrée, elle ne sucrait pas encore les fraises et avait donc un fort bon usage de ses yeux et des jolies choses que ses prunelles pouvaient observer. A croire que la société pensait qu’à partir d’un certain âge, les gens cessaient brutalement de remarquer les beautés de la vie. Eh bien non ! Bon certes, l’appréciation n’était probablement plus la même, sans parler de l’usage, mais enfin … Zivia estimait être encore fort alerte, merci bien. Et surtout, elle ne risquait pas de faire la leçon à sa petite-fille. Au même âge, si elle avait été plus jeune à cette époque, peut-être qu’elle-même aurait aimé en faire de même. La question ne se posait pas réellement, du moins, pas officiellement. On savait s’amuser, bien sûr, dans les années cinquante. Mais il y avait des risques assez incompressibles, et cela ne durait pas tant que ça. Il fallait se ranger relativement vite, ce qu’elle avait d’ailleurs fait. Evidemment, elle adorait Asher, et cela ne lui était pas apparu comme une contrainte. Cependant … dès qu’ils avaient commencés à se fréquenter, le mariage leur avait semblé une évidence. Le contraire aurait sans doute fait passer leur histoire à ses yeux, elle l’admettait, pour une passade. La pression sociale, l’éducation, n’étaient pas les mêmes. Elle le reconnaissait sans mal. Si seulement sa belle-fille pouvait en faire de même, plutôt que d’ennuyer Leah avec ses espoirs plein de bonne volonté, mais mal placés. Glissant son petit dossier à sa petite-fille, Zivia expliqua rapidement l’objet de sa venue :

« Tiens, c’est un dossier que j’ai récupéré par des amis, j’ai promis de les aider … C’est pour le mari de la femme de ménage de mes voisins, il a été placé en centre de rétention …

Bref, je me suis dit que tu aurais peut-être un peu de temps pour ça ? Je pourrai le prendre, mais tu sais bien que ça fera plus sérieux quand ils verront une jeune avocate brillante de chez Gardner et associés plutôt qu’une vieille rombière dans mon genre.

Je t’ai indiqué les vices de forme qui devraient être suffisamment à casser le dossier, il est clé en main, si j’ose dire ! »


Oui, évidemment, Zivia avait fait le travail avant, pas question de surcharger la jeune femme ! Si elle demandait de l’aide, ce n’était pas pour simplement refiler le bébé et l’eau du bain avec. C’était un service qu’elle requérait, alors la moindre des choses, c’était de le rendre aussi léger que possible.

« Bien, maintenant que les affaires sérieuses ont été évoquées … Alors dis-moi, qui était ce charmant amateur de caleçon fraisier ? »

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Dim 17 Mai - 19:49
Leah venait des fois à se questionner sur le fait qu'elle pourrait un jour présenter un homme à sa famille, un homme qui entre les irruptions dans son appartement de sa mère ou de sa grand-mère, les longs moments à passer avec sa maternelle, le fait que cette dernière viendrait sans doute aller demander jusqu'au groupe sanguin de celui qu'elle avait choisi, sans parler du harcèlement moral et physique pour pouvoir rapidement avoir un mariage et des petits enfants, et enfin le fait qu'elle était une travailleuse acharnée, est-ce que le pauvre garçon aurait le courage d'affronter tout cela et de tenir assez longtemps sans prendre la poudre d'escampette. Pour le moment la situation ne s'était encore jamais présentée. Leah n'avait pas eu l'occasion de rencontrer la perle rare, cette personne pour qui elle serait prête à s'engager réellement. Parfois, quand elle se retrouvait seule dans son appartement, que la journée avait été longue et qu'elle n'avait aucun projet pour la soirée à part celui de s'étaler dans son lit telle une étoile de mer, les larmes venaient à monter aux yeux et il lui fallait prendre une grande bouffée d'air pour pouvoir repartir dans de bonnes conditions. Bien sûr, la jeune avocate n'avait pas grande matière à se plaindre, mais ce n'était pas parce que tout semblait vous sourire dans l'existence, que vous veniez à croquer la vie à pleine dents, qu'il n'y avait pas quand même ces petits instants de doute qui venaient à s'insinuer. Cela passait généralement bien vite, mais ce n'était pas pour autant quand elle rencontrait pas des moments où l'angoisse était plus forte que sa joie de vivre naturelle. C'était une chose de paraître toujours en pleine forme, une vraie petite tornade depuis sa plus tendre enfance, mais elle ne pouvait pas non plus être à 100% à chaque instant et parfois elle se disait qu'un homme installé de façon stable dans sa vie ça ne lui ferait pas de mal. Bien qu'elle n'avait clairement pas qu'il envahisse son espace vital pour le moment … Peut-être devrait-elle prendre un chat … C'était bien un chat, et c'était bien moins contraignant qu'un homme.

Sa grand-mère continuait à rire comme une folle dans le salon pendant que la jeune demoiselle était en train de se préparer. A rire comme ça, Zivia allait finir par s'étouffer et elle se voyait mal expliquer à ses parents que super mamie avait fait une crise cardiaque après un long fou-rire sur un homme en caleçon à fraises. Au moins, ils étaient certains que quand les deux femmes se retrouvaient, elles ne s'ennuyaient jamais, et c'était toujours un réel plaisir d'avoir sa grand-mère chez elle. Même si, elle avait déjà fait fuir deux hommes de son appartement en deux semaines et que l'idée de changer le trousseau de clés commençait à s'installer réellement ans l'esprit de la jeune fille. Elle alla donc chercher différentes sortes de jus de fruit, même si elle n'était pas dans l'extravagance de certains avec du jus de papaye ou de fruits du dragon, mais des grands classiques, du jus de pomme, aux multi-fruits en passant par le traditionnel jus d'orange et de l'eau, au cas où rien ne lui plairait. Elle sortit également quelques gâteaux, si sa grand-mère avait besoin de sucre, et elle amena aussi deux énormes pains au chocolat que Leah gardait pour son petit-déjeuner. Il n'y avait pas loin de son appartement, une boulangerie française, tenue par un vrai français et non par des chaînes commerciales qui faisaient croire à de la pâtisserie parisienne et qui n'y ressemblaient pas le mois du monde. Ce qui manquait d'ailleurs le plus à Leah depuis qu'elle avait fait son voyage en Europe était sans doute la nourriture qui n'avait rien à voir à ce que l'Amérique pouvait désespéramment offrir. Leah se mit doucement à rire. « Écoutes, on va faire quelque chose, quand j'ai envie de me débarrasser de quelqu'un je t'envoie un message pour que tu rappliques au plus vite ici, par contre si tu n'as aucun message et que tu as l'envie de passer me voir, tu m’appelles … Mais en fait, je crois que c'est surtout toi qui a envie de profiter d'une jolie paire de fesses bien fermes … Coquine va ! » Elle se mit à rire plus fort encore à cette simple idée.

Elle reprit alors un peu son calme pour pouvoir récupérer le dossier qu'elle lui avait apporté. Leah se mit donc à parcourir les premières pages des yeux, tout en écoutant sa grand-mère lui faire un résumé de la situation. La jeune avocate secoua la tête. « Oh arrête donc de faire ta modeste, je suis certaine que si j'ai obtenu ce travail chez Nate c'était aussi en partie parce que je portais le nom d'Edelman … Ne fais pas celle qui n'est plus reconnu dans ton domaine, ce n'est pas parce que tu ne te cantonnes le plus souvent qu'à l'enseignement du droit, que tu n'en restes pas moins réputée dans les cours de justice. Mais puisque c'est au tour de la jeune génération de faire ses preuves je m'en occuperai ! Merci de me l'avoir apporté ! » Même à son âge, et même si elle n'était plus une étudiante en droit, sa grand-mère venait encore à lui donner des leçons, et puis vu que le travail avait été très bien avancée, cela ne mettrait pas beaucoup de temps à la jeune fille pour pouvoir obtenir la libération du mari de la femme de ménage de la voisine de sa grand-mère. Et puis c'était à ça que servait les relations non … Leah se leva pour pouvoir mettre le dossier dans son sac, comme ça elle était certaine de ne pas l'oublier ici quand elle se rendrait au bureau, puis elle revint s'asseoir, servant à sa grand-mère et à elle du jus de fruit avant de croquer dans le pain au chocolat. « Oh ce n'est rien de sérieux … Il est chef pâtissier dans un restaurant où je me rends souvent … C'est sans doute pour cela sa grande passion des fraises. » Elle se mit à sourire malicieusement. « Alors après avoir goûté ses pâtisseries, je me suis dis pourquoi pas tenté le pâtissier. »

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Mar 16 Juin - 20:13
« Promis, je serai sage … je suivrai les règles. Et pour ta gouverne, jeune fille, sache qu’il m’arrive très périodiquement de voir de jolies fesses.

Bon, je l’admets, pas aussi charmantes. Quoique. »


Les yeux de Zivia pétillaient de malice à cet instant, et il était probable qu’on lui eut donné bien moins que son âge, car dans ces cas-là, son visage retrouvait toute la vigueur de ses vingt ans, comme illuminé par son expression mutine, de celles qu’elle abordait volontiers dans son jeune temps, quand dire de telles choses était une transgression folle de ce que devait être une damoiselle éduquée convenablement. Mais d’un autre côté, quel plaisir que de précisément les murmurer à l’oreille d’un soupirant pour voir sa mine choquée, puis gaillarde, et de se couvrir la bouche d’un mouchoir comme pour se pâmer d’avoir expiré de telles paroles. Comme le code Hayes avait été allègrement détourné, les jeunes gens, de tous temps, étaient allés à l’encontre des règles édictées pour les empêcher de s’amuser. Ces dernières évoluaient simplement avec le temps. Et parfois, l’octogénaire regrettait qu’à son grand âge, certains aient envie de lui imposer de nouvelles mœurs, comme s’il était absolument inconvenant de parler de cette vérité qui en dérangeait plus d’un : oui, les personnes âgées avaient une vie intime. Oui, ils avaient des yeux et savaient s’en servir. Et pas que d’eux, d’ailleurs, merci bien. Elle n’avait jamais caché, quoique restant discrète parce qu’honnêtement, il n’y avait jamais eu grand-chose à en dire, qu’il lui arrivait d’avoir des rendez-vous avec des messieurs rencontrés d’une façon ou d’une autre. Oh, fort peu comparé à d’autres, évidemment. Mais cela lui suffisait. Elle aimait sentir encore le regard d’un homme, s’apprêter pour un dîner, sentir le souffle doux d’un galant, quand bien même il venait d’une bouche plus gercée et sur une beau plus ridée. Et elle avait conscience que ses enfants avaient souvent été mal à l’aise à cette idée, se contentant de considérer que cela n’existait pas, pas vraiment, et comme elle ne leur avait jamais présenté personne … il n’y avait pas de raison d’en parler, non ? Donc quand elle leur disait qu’elle avait un rendez-vous, ils hochaient poliment la tête, demandaient qui voulait du gâteau, et on restait là. D’ordinaire, cela lui passait au-dessus. Même si, quelle petite bande d’ingrats, alors qu’elle avait dû supporter leurs amours adolescentes et tous les drames afférents, sans parler de leurs vies d’adultes !

Bien sûr, généralement, cela ne la dérangeait pas. Sauf que … maintenant, il y avait Levi et leur baiser. Et maintenant, leurs rendez-vous qui n’avaient pas changé, en substance, mais il y avait des gestes tendres, des attentions … Elle se rendait compte qu’elle n’avait pas envie de cacher cela, s’il voulait comme elle que ça marche. Si … bigre, que c’était étrange à dire à quatre-vingt-quatre ans, mais si c’était sérieux entre eux ! Ils n’en avaient pas encore parlé, et d’une certaine façon, elle aimait jeter encore un voile sur cette partie de sa vie. Après tout, le pauvre n’était probablement pas préparé à s’engouffrer dans la tornade Edelman qu’une présentation officielle en tant que compagnon représenterait. Enfin, cela viendrait bien assez tôt. Comme quoi, une gentille plaisanterie pouvait la plonger dans des abîmes de perplexité et de pensées pressantes. Autant dire qu’il convenait rapidement de raccrocher les wagons de la conversation ! Et il était temps, parce que, les poings sur les hanches, elle répliqua à sa petite-fille :

« Ma chérie, n’imagine pas que ta chère grand-mère n’a pas dit à son ancien élève quand il lui a dit qu’il t’embauchait qu’il avait intérêt à te faire trimer durement durant ta période d’essai, et qu’il entendrait parler du pays si j’apprenais qu’il y avait la moindre faveur dans la faveur.

Et personne n’a envie de se faire tirer les oreilles tout en se faisant sermonner en yiddish. Et j’en suis très capable, tu le sais.

Tu sais bien que tu me rends fière … mais que ce dont je suis le plus fière, c’est que tu aies réussi sans mon aide. Enfin, hormis les sessions d’entraînement que je t’ai fait faire, mais dans mon souvenir, tu me disais que j’étais un terrible monstre dévoreur de l’énergie d’une malheureuse étudiante, donc je ne sais pas si ça compte vraiment. »


Le tout prononcé avec la voix qui allait bien, et les expressions également, parce que Zivia n’était pas la moins théâtrale des grands-mères. Cela dit, elle pensait chaque mot prononcé. Le fait que Leah ait voulu marcher dans les traces d’Asher et elle lui avait fait terriblement plaisir, de savoir qu’elle avait insufflé sa passion à la jeune génération. Bien entendu, elle aurait été heureuse de la soutenir peu importe la voie choisie mais … eh bien, c’eut été mentir de dire qu’elle ne prenait pas plaisir à partager cela avec sa petite-fille, à causer plaidoiries et juges, et parfois à ronchonner de concert sur tel ou tel confrère. Cela leur accordait une proximité inégalée, d’une certaine façon. Elles pouvaient se comprendre, différemment de ses autres petits-enfants.

L’explication de la passion des fraises de sa pauvre victime lui arracha à nouveau un petit rire, comme la conclusion. Ah, jeunesse … Diantre, que cette insouciance lui manquait ! Bon, soit, elle n’avait jamais pu vraiment profiter d’une telle liberté – encore que, pour le coup, se conformer aux traditions d’une vie maritale rapide ne l’avait pas gêné, mais c’est vrai qu’il y avait cette légèreté si douce, si agréable, de celles qu’on avait quand on ne voyait que l’avenir, et pas le passé. Que Leah en profite pleinement : c’était si délicieux de vivre, et de picorer les plaisirs de la vie, fussent-ils enrobés de caleçons ridicules.

« Toujours à enquêter au fond des choses … Tu as bien raison, il faut toujours vérifier l’étendue du talent des pâtissiers. Pour la science de la gastronomie ! »

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Lun 13 Juil - 22:11
La conversation avec sa grand-mère avait toujours été un grand ravissement pour Leah. Elles parlaient de tous, sans modération, sans gêne, et si Zivia avait toujours été un modèle pour sa petite-fille, elle ne s'était jamais permise de juger cette dernière dans les bons comme dans les mauvais moments. Elle était là pour pouvoir l'encourager et l'entourer d'amour et c'est tout ce que Leah pouvait bien demander à cette dernière. Si elle s'entendait également avec son autre grand-mère, elle devait bien avouer qu'elle était plus proche de l'avocate que de la femme de théâtre. Elle savait tout d'elle, ou en tout cas presque tout, il y avait des choses que Leah gardait et qu'elle garderait à jamais pour elle, comme le fait qu'elle était allée se faire avorter juste avant son départ pour l'Europe, il y a quelques années de cela maintenant. Seule une personne était au courant, et elle faisait pleinement confiance à Leone pour ne jamais divulguer la vérité sur ce qu'elle avait fait. Car même si elle assumait pleinement sa décision, et sans aucun doute que sa grand-mère adorée l'aurait soutenu pendant l'épreuve qu'elle avait traversé, elle voulait que cela ne soit pas un jour prononcé en plein repas de famille. De plus, elle n'imaginait même pas un seul instant, ce que cette annonce pourrait avoir comme conséquence sur sa mère si cette dernière venait à l'apprendre. Elle qui ne cessait depuis des mois, voir même des années de lui demander de lui ramener un fiancé, de pouvoir organiser son mariage ou encore de pouvoir avoir des petits-enfants. La relation était tout autre avec Zivia, et elle ne l'aurait échangé pour rien au monde, elle savait être à la fois la grand-mère et l'amie, la voix de la sagesse et un petit trubillon également. « C'est gentil d'accepter de suivre les règles, mais tu sais que tu es toujours la bienvenue, bien évidemment, entre un mec et ma grand-mère adorée, je prends ma grand-mère, et je laisse le mec dans la chambre. » Elle se mit à rire en entendant ses mots. « Alors comme ça tu as l'occasion de voir des jolies petites fesses ! Tu m'en as dis trop ou pas assez … Aurais-tu un amoureux mamie ? » Zivia était si pleine de vie, que même si cela pourrait sans doute faire étrange de la voir avec un autre homme, elle ne pourrait qu'être réellement heureuse pour elle si elle avait quelqu'un pour pouvoir partager sa vie.

Car après tout, la vie ne s'arrêtait, pas après un divorce, pas après la mort. On pouvait aimer différentes personnes, et de différentes façons sans que pour autant on ne vienne à trahir la mémoire de l'être cher qui était disparu. Et si on acceptait d'une femme qui perdait son mari très jeune qu'elle refasse sa vie, une personne plus âgée avait le droit également de rencontrer à nouveau quelqu'un d'autre. Au final, elle se disait que c'était plus l'aspect sexuel de la relation qui devait interroger les gens, mais qu'il se passe ou non quelque chose, cela ne la regardait pas et puis c'était tout. Si sa grand-mère avait véritablement quelqu'un dans sa vie, elle ne pouvait qu'en être ravie, tout ce qu'elle désirait c'était le bonheur de cette dernière. Le reste n'avait clairement pas d'importance. En tout cas, pas pour elle. Elle lui sourit doucement quand elles se mirent à parler travail, cela aussi les rapprochaient et Leah continuait à apprendre auprès de sa grand-mère, une avocate qui plaidait encore et une qui venait à l'aider dans l'ombre à mener certains de ses dossiers à un terme satisfaisant. « Oh non, en effet, je confirme, personne n'a envie de te voir en train de nous sermonner en yiddish, tu as une force de persuasion qui est implacable alors. » Leah se mit à rire avec plaisir aux souvenirs que sa grand-mère était en train de lui évoquer. Effectivement, les sessions d'entrainement de cette dernière avait été particulièrement bénéfique pour la jeune femme, même si elle avait souvent détesté cela à l'époque. Il n'en restait pas moins que sans elle, pour la soutenir dans ce projet, elle ne serait sans doute pas aller jusqu'au bout de ses études. « Et je le pense toujours, tu es un monstre dévoreur de l'énergie de pauvres étudiants. Mais si tu as autant d'élèves à tes cours, c'est qu'on est conscient que c'est une bonne chose pour nous. » Elle prit sa tasse et elle la porta à ses lèvres pour pouvoir déguster une partie de sa boisson chaude. « Pour la science de la gastronomie bien-sûr … Je ne vois clairement pas d'autre utilité que cela. J'avoue qu'il était particulièrement intéressant celui là, bien que je n'irai pas le présenter à maman. » Elle lui fit un clin d’œil.

@ Invité

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Mer 12 Aoû - 22:55
« Non, pas en ce moment. J’ai voulu essayer un site de rencontrer pour seniors, comme ils disaient, il y a quelques mois et … honnêtement, j’ai mis deux semaines à comprendre que les emojis aubergines n’étaient pas une invitation à une séance de cuisine, alors je me suis dit que ce n’était pas pour moi.

Heureusement que Levi m’en a parlé, ça a évité de continuer une conversation à double sens parfaitement ridicule du coup. »


Zivia en riait presque, et dut faire un gros effort pour se contrôler tout en racontant son anecdote. La scène de la « révélation » lui faisait encore monter les larmes aux yeux, tellement on eut dit une scène de boulevard. Mais enfin, était-ce de sa faute si tout est codé, maintenant ! Avant, tout de même, les choses étaient différentes. On se fréquentait, on se séduisait, on dansait … c’était quand même plus charmant ? Pas qu’elle soit à cheval sur les conventions, mais à quatre-vingt-quatre ans, passer directement au plat de résistance sans passer par la case apéritif avait moins d’intérêt qu’à l’âge de sa petite-fille. Question de résistance physique. Non pas qu’elle s’estimait entièrement perdue pour la bagatelle, merci bien, mais … c’était forcément différent. Il n’y avait pas les mêmes capacités, surtout du côté des messieurs, même si elle admettait qu’il fallait avoir une certaine inventivité pour éviter les moments gênants à base de hanche qui se coincent et autres problèmes fâcheux. Essayez donc de dire à vos enfants que vous vous êtes coincés le dos à faire des folies avec un ami ! La crudité du constat n’enlevait ni la tendresse, ni le plaisir qui demeurait, y compris au quatrième âge. Certes, elle n’en parlait pas vraiment avec ses enfants, comme si le sujet était tabou, une partie de l’avocate étant soulagée de pouvoir avoir l’oreille de sa petite-fille, aussi étrange que cela puisse paraître pour certains. Pourtant, en grandissant, Leah avait développé un lien de confidences avec sa grand-mère et désormais, cela allait dans les deux sens. Peut-être parce qu’elle avait suivi ses traces, qu’elle était celle parmi ses petits-enfants qui lui ressemblait le plus à bien des égards … Mais c’était Zivia qu’elle allait voir pour parler de ses multiples historiettes et en retour, la vieille dame ne se sentait pas obligée de rester entièrement discrète sur le fait qu’elle continuait à avoir une vie privée, bien moins remplie, évidemment. Elle pouvait en parler à Levi, mais se contentait généralement des anecdotes les plus drôles, sans trop savoir pourquoi d’ailleurs. Lui-même était toujours resté discret sur ses aventures, dans leur jeunesse, résistant à ses assauts de curiosité. Avec philosophie, l’octogénaire se disait qu’il s’agissait d’une question de générations. Les mœurs avaient beau évoluer, on ne se départissait pas d’une éducation, d’habitudes ancrées, surtout quand on avait vécu aussi longtemps.

« Dis ça aux élèves qui vont recevoir leurs tests dans trois jours … Il va y avoir des pleurs. »

Autant la vieille dame était débonnaire en cours, souvent appréciée pour ses inépuisables anecodtes, souvent tirées de sa propre expérience, ce qui rendait l’ensemble plus vivant, autant elle était stricte dans ses notations, particulièrement pour les classes supérieures. Encore, elle admettait certaines erreurs chez les premières années, mais pas après. Et elle était prête à aider, à donner du travail supplémentaire, organiser des colles, offrir un suivi personnalisé, mais pas à baisser ses standards. Généralement, cela dit, après une première désillusion, les élèves lisaient l’ensemble de sa feuille de commentaires – souvent très fournis, fourmillant de pistes d’améliorations, de propositions – et se reprenaient. Cela, bien entendu, lui demandait beaucoup de temps, mais comme elle le disait en riant, elle n’en manquait pas, dans sa retraite solitaire et joyeuse. Peut-être que c’était un peu old school, comme façon de faire. Ce n’était pas grave : elle était, comme elle se plaisait à dire, un véritable vestige d’une époque révolue, celle où on venait en talons, tailleur, perle et bijoux en cour, avec son mari au bras. Et c’était pour le mieux. Dommage que quelques-uns aient un peu de mal à embrasser pleinement cette modernité, comme sa belle-fille. Elle essaya d’imaginer cette dernière à sa place et réprima une grimace.

« En effet, je crois que c’est encore un peu tôt pour la présentation. D’un autre côté, après l’interrogatoire en règle que notre courageux pâtissier aurait subi, je ne suis pas certaine que tu l’aurais revu.

Ce qui peut-être une technique de rupture particulièrement retorse, mais pratique. »


Zivia, ou le pragmatisme fait grand-mère. Avec une touche d’inquiétude, tout de même.

« Elle t’embête toujours avec ça ? Ta mère, je veux dire ? »

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Dim 6 Sep - 9:41
Sa grand-mère avait toujours été une femme très surprenante. Si elle vivait et vieillissait comme tout à chacun, ce n'était pas pour autant qu'elle venait juste à subir le poids des années sur ses épaules, à attendre que la mort vienne alors à la prendre et lui faire quitter le monde. Elle continuait à être active, elle continuait à donner des cours de droit, à participer à certains événements importants, elle continuait à prendre les transports, à se déplacer en toute indépendance et à vivre aussi indépendamment d'ailleurs. Ce qui faisait qu'elle ne s'étonnait même pas que Zivia Edelman puisse avoir eu l'idée et même l'envie de s'inscrire sur un site de rencontre pour senior. Ce n'était sans doute pas commun que toutes les personnes de son âge viennent à utiliser les nouvelles technologies pour pouvoir retrouver l'amour ou juste un moment d'intimité avec quelqu'un. Zivia était belle, Leah avait toujours été éblouis par les traits du visage de sa grand-mère, par ses grands yeux bleus expressifs. Oui, c'était une femme qui pouvait encore plaire à ne pas douter. Pour autant, c'était sans doute la première fois qu'elle venait à parler de la vie intime de cette dernière. Elle ne lui en voulait clairement pas, elle avait le droit également à son petit jardin privé et ce n'était pas parce qu'elles faisaient partie de la même famille qu'elles devaient empiéter l'une sur l'autre et se faire alors trop inquisitrices dans l'intérêt qu'elles se portaient, même si c'était des moments de complicité important pour les deux femmes Edelman. Leah se mit à rire doucement en l'entendant parler. «  Je suis déjà plus qu'étonnée que les hommes d'une autre génération sachent ce que veulent dire les emojis aubergines. Au moins, on peut dire qu'ils expriment clairement ce qu'ils veulent et qu'ils sont peut-être un peu plus civilisés que ceux qui envoient directement des photos de ce qu'ils ont entre les jambes, comme-ci c'était le meilleur produit disponible sur le marché. » Elle se mit à sourire doucement à sa grand-mère. « Au moins tu auras tenté ta chance, je l'ai fais aussi et cela n'a pas été concluant. Ce n'est pas des plus naturels … Mais il en faut bien pour tout le monde après tout. » Elle prit sa tasse et but alors une gorgée de thé. « Comment va Levi d'ailleurs ? Cela me semble faire une éternité que je ne l'ai pas vu. » Leah était admirative du lien qui unissait Zivia et Levi depuis tant d'années déjà, elle espérait elle-même pouvoir toujours compter sur quelqu'un comme ça des années durant également.

Leah regarda sa grand-mère et elle se mit à grimacer légèrement en entendant ses paroles concernant les travaux qu'elle allait bientôt rendre à ses élèves. Elle avait été elle-même une élève dans ses cours de droit, et elle savait que si Zivia pouvait être conciliante, elle n'en restait pas moins dure mais juste dans ce qu'elle faisait. On pouvait l'adorer en tant que professeur, elle savait être captivante quand elle était en train d'enseigner, mais oui, il était clair qu'elle avait déjà elle-même verser quelques larmes en voyant certaines notes qu'elle avait pu avoir. Elle vous poussait à vous dépasser, mais ce n'était pas pour autant que la pilule était toujours facile à avaler quand on se retrouvait devant le fait accompli. Elle garda le silence à ce propos, elle avait eu sa part de travaux à rendre à sa grand-mère et elle était bien contente d'avoir à présent fini ses études, même si le travail était tout aussi dur quand on avait à défendre directement les gens et qu'ils n'étaient plus seulement des cas d'école. Autant qu'elles profitent d'être l'une avec l'autre pour pouvoir discuter de la belle vision au petit déjeuner avec le beau pâtissier avec qui elle avait passé la nuit et qui avait été plus que satisfaisant au lit. Cela n'empêchait pas de dire qu'il était mieux que ce soit sa grand-mère qui l'ait trouvé ici plutôt que sa mère. La conversation n'aurait pas été la même du tout, même si dans les deux cas, il ne serait pas rester pour en savoir plus, surtout que Leah avait été assez direct au réveil, lui expliquant qu'elle ne comptait pas faire des heures supplémentaires avec lui. « Il n'est pas question de rupture quand on ne passe qu'une nuit avec quelqu'un, j'ai été très clair avec lui, peut-être qu'on se reverra mais pour le moment ce n'est clairement pas mon idée première et c'est très bien comme ça ! Pour le moment je n'ai pas rencontré quelqu'un qui me donne envie de passer plus d'une nuit avec cette personne. Et je n'ai pas envie de me prendre la tête avec ça pour le moment … » Elle baissa la tête quelques instants et haussa les épaules quand Zivia parla de sa mère. « Tu sais comment elle est … Bientôt j'aurai trente ans. Je suis toujours célibataire, sans enfants … Quoi que je ne sais pas si elle arriverait à accepter l'idée que je sois avec enfant hors mariage … Elle est adorable et elle a rencontré papa tôt. Même si elle accepte l'idée que ce n'est plus là même chose qu'à son époque, elle a du mal à comprendre pourquoi je reste seule. »

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