La nouvelle version a été installée cute ! Pour découvrir les nouveautés c'est par ici & pour commenter c'est ici
S'intégrer sur un gros forum, le mode d'emploi excited A découvrir par iciii avec toutes les initiatives mises en place !
Le deal à ne pas rater :
Pokémon EV06 : où acheter le Bundle Lot 6 Boosters Mascarade ...
Voir le deal

what are we doing to ourselves ? - Meghan

@ Invité

avatar
   
#
Jeu 30 Avr - 16:56
Août 2017, Staten Island.

La nuit fut courte et douloureuse. Sa gueule de bois prononcée l’est aussi – douloureuse. Son crâne le fait souffrir. Ricardo sait pourtant qu’il ne faut pas boire la tequila en shots, encore moins faire le malin et la frapper. Il en ajoute pourtant dans son café. Trouve le mélange immonde. Le boit quand même. Pour ce qu’il en sait, ça ne changera pas grand-chose, mais ça permettra peut-être d’anesthésier la douleur quelques heures de plus. Séparé depuis près de cinq mois, il aurait dû s’en être remis. Et il s’en sortait plutôt pas mal, les premiers temps. Quand Dan avait pris ses valises, il avait à peine réagi. Après tout, ils ne partageaient plus rien. Étaient arrivés au bout de ce qu’ils pouvaient construire ensemble. Quand les papiers de divorces étaient apparus sur la table, par contre, Ricardo avait pris conscience du caractère définitif de la démarche. Son mariage était terminé. Son mari ne reviendrait plus, terminado, fini, vous dis-je. Il avait paniqué quelques jours. Que ferait-il, seul et sans personne ? Qu’allait-il advenir de lui, de son ex-mari, comment survivrait-il à l’échec cuisant de quinze ans de vie commune sans possibilité de le contacter pour quoi que ce soit ? Mais éventuellement, après un temps, Ricardo s’était réfugié dans son boulot et la douleur s’était estompée. Il apprenait à vivre seul, et s’il craquait encore parfois, il s’était rapidement senti sur la voie de la guérison. Prêt à entamer autre chose, un nouveau chapitre de sa vie.

Le voilà pourtant. En caleçon dans le canapé, une cafetière pleine de pisse noire posée sur la table basse aux côtés d’une bouteille de tequila bon marché déjà bien entamée et l’irrépressible impression d’être un bon à rien. Les vacances scolaires ne lui ont fait aucun bien. Dans l’incapacité de se concentrer sur ses élèves et ses cours, il s’est retrouvé au bar un peu trop souvent pour son propre bien, la soirée de la veille n’étant pas une exception. Dix-neuf heures trente avant ce tableau peu glorieux, Ricardo sortait d’une salle d’audience, fraîchement divorcé et s’apprêtant à verser la première mensualité du rachat de sa part du plein pied dont ils étaient devenus propriétaires douze ans plus tôt après l’annonce de son titulariat au lycée de Staten Island. Il avait appelé Meghan, jeune femme rencontrée quelques semaines plus tôt et avec qui semblerait-il qu’il sortait alors – en tout cas, il la voyait bien souvent et rentrait avec elle assez régulièrement pour la considérer comme quelque chose d’autre qu’une connaissance -, ils étaient sortis, avaient bu, étaient rentrés. À l’heure où je vous parle, Meghan dort dans le lit qu’il partageait autrefois avec son mari. Et comme chaque lendemain, il regrette.

Pourtant, il la rappelle sans cesse. Encore et toujours. Et il regrette à chaque fois, lorsqu’il est trop tard pour s’excuser évidemment. Et a-t-il seulement eu envie de s’excuser ? Lui qui a trouvé en cette blonde un moyen de se perdre pour quelques heures appréhende une suite sans ce qui s’apparente à un pilier bancal sur lequel il repose. Ses jambes s’agitent, ses talons claquent au sol. Il ne la réveille pas. Il est tôt et il préfère espérer qu’elle n’est pas vraiment là, qu’il n’a pas encore déconné. Il lui fait du mal. Il s’en fait également. Elle aussi, d’ailleurs, car il croit comprendre que Meghan n’est pas saine avec elle-même. Et comment pourrait-on être sain avec les autres si on n’arrive déjà pas à bien se comporter avec soi-même ? Ricardo est devenu momentanément aussi toxique que les pensées qui l’animent. Et il le sait sans réussir à s’en défaire.

C’est rassurant d’avoir l’air sain.

Il se sert un nouveau café. Y ajoute un peu plus de tequila que la première fois. Et attend.

@ Invité

avatar
   
#
Sam 2 Mai - 14:12

Ses paupières se soulèvent lourdement, et le martèlement contre ses tempes lui fait froncer les sourcils. Pendant quelques secondes, qui semblent durer une éternité, Meghan ne sait pas où elle se trouve. Le grand lit lui est étrangement familier aussi bien que complètement inconnu. La jeune femme s’étire et chacun de ses muscles la tirent douloureusement, elle voudrait se rendormir, retomber dans les bras de Morphée, mais le sommeil lui échappe grain après grain. Un grognement s’échappe de ses lippes sèches, puis elle se relève d’un coup enlevant la couverture de son corps nu. Trop vite, lui hurle son cerveau en lui envoyant des étoiles dans les yeux. Ses doigts frottent ses yeux fatigués et en ressortent colorés de restes de mascara. Où est-elle ? Des flash embrumés d’alcool lui reviennent alors, un appel, de la tequila, de la danse et Ricardo. La soirée précédente lui revient en partie bien que dans le désordre. Meghan se dirige avec une lourdeur habituelle vers la salle de bain, récupère un t-shirt qu’elle enfile sans faire attention à l’appartenance du bout de tissu, puis se passe un peu d’eau sur le visage. L’eau glacée – qui lui tire un grincement – la réveille, mais pas suffisamment. Du café. Du café. Faites qu’il y ait du café, prie-t-elle en se rendant lentement vers ce qu’elle croit être la cuisine.

Personne, et le vide affligeant à la place de la cafetière, l’univers souhaite la punir, c’est certain. D’un pas automatique, la blonde se déplace jusqu’au salon, où elle aperçoit l’homme avec qui elle a passé la plupart de ses nuits ces dernières semaines. Sans un bruit, elle vient glisser ses mains contre son torse, descend encore jusqu’à attraper la tasse qu’il tient dans ses mains et en boire une gorgée. Ew, café/tequila, quel curieux mélange. Une grimace lui tord le visage avant qu’un rire enraillé s’échappe de sa gorge. « Réveil difficile ? » Meghan lui rend sa tasse, puis vient s’asseoir à ses côtés, sa tête alourdie repose sur le rebord, elle plie ses jambes, ses pieds touchant à peine le corps presque entièrement dévêtu de l’amant/ami/rien du tout qui l’invite régulièrement dans son lit.

Meghan est cassée, Meghan est brisée. Coupante comme un verre éclaté, elle prend, elle aspire, elle comble. Pourtant, elle se sent toujours aussi vidée. Néant. Les peaux qui se mêlent à la sienne ne servent qu’à l’étourdir le temps d’un baiser, et l’alcool qui coule dans ses veines ne l’engourdit que pour une virée. Puis, elle est de nouveau seule, si seule et angoissée en compagnie de ses pensées. Terriblement esseulée dans cet appartement trop grand, dans cette vie trop creuse. Les autres ne sont que des fantômes qui passent et s’éloignent. Combien de temps Ricardo restera-t-il avant de réaliser la vacuité de son âme. Combien de temps avant qu’ils ne se disloquent et se détruisent ? avant la jalousie et les tourments et les sanglots. Elle s’attache pour un rien, se détache pour une bricole. A s’en briser les ailes et à casser les os de ses amants. Ce n’est pas une vie, mais un simulacre de normalité. « Pas trop fatigué ? » Ajoute-t-elle dans un semblant d’intérêt. Les deux êtres prétendent qu’ils vivent quelque chose ensemble, alors qu’ils sont à des années lumières l’un de l’autre. Trop meurtris pour s’aimer et se trouver.

Ils ne réalisent même pas ce qu’ils perdent à se toucher plutôt qu’à se parler.

@ Invité

avatar
   
#
Mar 12 Mai - 18:15
Deux mains glissent sur son torse et il frissonne. Trop encombré par ses pensées, il n’avait pas entendu Meghan se lever, ne l’avait même pas vue entrer dans la pièce. Elle lui vole son café alors qu’il lève les yeux vers elle, une grimace lui tord le visage. « Dégueu, hein ? », plaisante-t-il pour éviter de répondre à sa question. Il rit sans joie, parce que voir Meghan sourire lui donne envie de le faire lui aussi, par automatisme, surtout. Et parce qu’elle est belle, il faut bien l’avouer, elle est terriblement belle quand son visage s’illumine. Il récupère son café, en boit une gorgée pour toute réponse à la seconde question. « T’en veux un ? Sans tequila, j’imagine, désolé j’ai épuisé le whisky l’autre jour. Ou avec. Fin, c’est comme tu veux. Je vais te chercher un mug, si tu veux. »

Il n’a pas le temps de finir sa phrase qu’il est déjà à moitié dans la cuisine, fouillant les armoires à la recherche de ce qu’il veut. Il revient aussi vite, traînant les pieds, s’assoit à l’autre extrémité du fauteuil en évitant soigneusement de toucher Meghan. Il ne sait pas ce qu’ils sont. N’a pas vraiment envie de le savoir. Tout ce qui l’importe, ce matin, c’est d’oublier Dan, et il semblerait que la blonde soit un anesthésiant moins efficace que l’alcool qu’ils boivent ensemble. Pas terrible, comme situation, pense-t-il. Alors, il se perd à nouveau dans ses pensées, fixant le mur blanc devant lui. Auparavant, une grande photo de mariage y trônait, encadrée avec soin. Cette dernière était aujourd’hui sous son lit, face contre terre. Il soupire.

Alors, il s’allonge, posant sa tête sur les genoux de Meghan. Très honnêtement, il voudrait se recroqueviller comme un bébé et pleurer toutes les larmes de son corps. « Et toi ? Toi, t’as bien dormi ? » Il feint de s’intéresser à elle pour penser à autre chose. En même temps, Rico aimerait beaucoup que ça l’intéresse. Ça voudrait dire qu’il est prêt à se reconstruire. Et malgré tout, il se soucie du bien-être de la blonde, assez pour se rendre compte qu’ils sont en train de faire une grande connerie. Addictive connerie, mais tout de même. « Pas trop mal au crâne ? »

Il ferme les yeux. Tout cela n’a aucun sens.

@ Invité

avatar
   
#
Sam 23 Mai - 16:57
Ils se croisent sans jamais se rencontrer. Leurs corps se touchent et se mêlent mais leurs âmes restent indifférentes. Et ce simulacre de relation, cette représentation qu’ils jouent au réveil ne fait que maintenir une distance entre Ricardo et Meghan. Ils se mentent et mentent à l’autre en même temps, en omettent de parler. Parce que c’est si dur de se confier et de se montrer honnête quand on est persuadé que personne ne pourra nous aimer. Il est tellement plus simple pour la jeune femme de se convaincre que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes que de reconnaître la banalité de leurs échanges et la souffrance qui les unit. Cette même souffrance qui est à l’origine de leur impossibilité d’être un véritable couple à l’heure actuelle.

Ricardo hésite, se lève dès qu’elle s’assoit sous prétexte de lui apporter un café brûlant comme elle les aime. « Sans alcool s’il te plait. » elle prend la tasse entre ses mains, et y pose ses lèvres asséchées. Après l’anesthésie de l’âme il y a celle de la chair, dans sa gorge qui se brûle à chaque gorgée et sa langue qui finit s’engourdir. « Merci. » Meghan regarde cet homme qu’elle ne connaît qu’à demi-mots qui se met d’abord à l’autre bout du canapé sans lui accorder un regard, avant de s’allonger et de poser sa tête sur ses genoux à elle. Sans y penser, elle glisse une main dans les cheveux du brun, et caresse le visage d’où se dégage une tristesse et un besoin d’amour qui résonne en elle plus qu’elle ne voudrait bien l’admettre. Ou bien n’est-ce que le fruit de son imagination pour se persuader que Meghan Taylor n’est pas seule au monde et que d’autres connaissent la chanson du malheur. Ses doigts dessinent des arabesques sur le visage de l’amant tandis que ses yeux fixent obstinément le mur. Juste le mur. Il lui pose des questions qu’elle n’entend qu’à moitié, et y répond d’une voix distante venue d’une lointaine contrée. « Je ne sens rien. » Vérité éhontée d’un corps vide. Meghan ne ressent même plus le rugissement de son cerveau contre ses tempes après une nuit d’excès. Il n’y a guère plus qu’au réveil qu’elle en sent les rares effets. Pourtant, dans cette phrase, elle dit bien plus que la réponse attendue car la jeune femme ne ressent ni la tristesse, ni le dégoût, ni la colère. La joie lui est étrangère et l’extase passagère. Et ce sourire qu’on lui admire tant n’est qu’un faible masque porté par une coquille vide. Tout du moins, c’est ainsi qu’elle se perçoit. « Vraiment rien. Je suis étrangère à mon propre corps. » Ses yeux s’élargissent quand elle comprend que ses paroles ont devancé sa réflexion. Ils ne discutent jamais de rien et surtout pas de ce qui fâche. Un implicite contrat entre deux êtres à la dérive.

Mais Meghan ne sait que gâcher les choses. Se renferme quand on lui demande de s’ouvrir, et se confie quand il vaudrait mieux se taire. Il y a aussi, cette position de vulnérabilité qu’a pris Ricardo en se lovant contre elle comme un enfant. Il y a aussi, ce besoin de parler qui dépasse ses réserves. Il y a enfin, cette certitude qu’elle finira par disparaître complètement si elle continue à se taire. « Je ne crois pas que ce soit normal de ressentir ça : l’absence de sensation, l’absence d’émotion. »  Et le néant l’effraie bien plus que tout le reste. Et quelque chose lui dit qu’il pourrait la comprendre.

Peut-être.

@ Invité

avatar
   
#
Ven 19 Juin - 9:57
Ricardo ferme les yeux au contact des doigts délicats de son amante. Ils ont le mérite de calmer le bourdonnement incessant de son cerveau, le même qui prend tant de place et menacerait presque de faire exploser le crâne de son propriétaire. S’il sait que l’alcool y est pour quelque chose, il a bien compris qu’avec ou sans substances, le résultat serait le même. Voire pire, car à la place du grondement de déshydratation, la déprime prendrait le dessus. Les pensées qui s’entrechoquent après l’anesthésie temporaire de la fête.

Le brun ouvre les yeux lorsque Meghan commence à se confier. Il se doute de sa souffrance, tout comme elle doit se douter, sans connaître les raisons exactes, que tout ne tourne pas rond chez lui. Mais il n’aurait jamais cru qu’elle en parlerait. Et Ricardo ne sait pas quoi répondre. Il ne sait pas quoi lui dire parce qu’il vit l’exact inverse et crèverait presque d’envie d’échanger les rôles – aussi malsain que soit ce désir. Son regard se pose sur le menton de la blonde qui le surplombe, et ses doigts rejoignent ceux qui sont posés sur sa joue, s’y entremêlent dans une vaine tentative de soutien. « Je crois pas que ce soit normal. », conclut-il d’une voix rauque, à peine conscient de ce qu’il dit. Ni que ça pourrait être vexant, blessant, mais par contre bien persuadé que sa réflexion s’applique d’autant plus à lui-même.

Il laisse un silence s’installer. Rico réfléchit. Il pense à ce qu’il vit et à combien ça semble futile, aux guerres de gang qui sévissent sur sa terre natale, aux gens qui meurent tous les jours, puis à son divorce. Il comprend que ce n’est pas normal, du moins pense que sa douleur n’est pas légitime et décide de ne pas en faire part. Pas dans son intégralité, en tout cas. « Tu te souviens de quand tu te sentais… bien ? »  Il se relève, avale une gorgée de café qui refroidit à vue d’œil, grimace au passage de la tequila dans son gosier. « Moi pas. J’ai oublié comment on fait. » Le brun baisse les yeux, perd son regard au fond de la tasse. « Qu’est-ce qu’on fout ? »

@ Invité

avatar
   
#
Ven 10 Juil - 16:48
Un soupir après l’autre, et la tension quitte ses épaules. Elle ne regrette pas les paroles sordides qui ont quitté le confort de sa psyché. Ne peut le regretter quand les yeux de Ricardo s’ouvrent pour se plonger dans les siens. Elle pensait trouver l’oubli nécessaire à son salut dans ses bras, peut-être pourra-t-elle trouver bien plus dans ses paroles ? Elle hoche de la tête quand il lui répond, difficilement et lentement, elle s’en doutait et il vient seulement confirmer ce qu’elle se murmure à demi quand elle est seule dans son lit, quand elle est seule avec ses pensées, quand elle n’a ni l’alcool ni des corps pour lui faire oublier le vide qui s’insinue dans son cœur et lui ronge l’esprit. Ses doigts ne glissent plus dans les cheveux de l’amant, figé à l’image de la jeune femme. Elle trébuche, elle tâtonne dans le vacarme de ses pensées.

Le temps s’allonge, indifférent au doute qui l’assaille. Elle en viendrait presque à penser qu’ils vont s’arrêter là de cet échange inconcevable, et puis une question, toute simple et pourtant si importante pour la blonde. Ricardo se relève et Meghan ne fait pas mine de le retenir, ils n’ont pas besoin de se toucher là tout de suite, un changement bien plus intense se produit entre eux deux. Et il n’a pas besoin de dire plus pour qu’elle comprenne l’implication de ses propos. Elle s’en doutait, mais il est dans un état similaire au sien, dans une pulsion destructrice qu’elle pressentait sans toutefois en connaître les raisons. Elle est immobile quand il parle à nouveau après avoir bu une gorgée de son café corsé, le reste tout autant quand quatre petits mots viennent briser la bulle qu’ils se sont évertués à confectionner autour d’eux les fois où ils tombent dans les bras l’un de l’autre. Ses pieds nus se posent sur le sol, et sa tête se pose dans ses mains tremblantes. « Je ne me souviens pas non plus. » confession après confession, ils tissent une nouvelle toile insoupçonnée, Dieu seul sait où cela les mènera. « Je ne sais pas si un jour j’ai su comment… » Ses mains frottent ses joues, redonnent des couleurs factices à la porcelaine de son visage. Elle se relève, le t-shirt du brun retombe contre le haut de ses cuisses alors qu’elle se tourne vers lui après ce qui lui paraît être une éternité, de souffrance et d’épiphanie. Crap, she would have prefered to stay in the dark. Wouldn’t she?  « On devrait arrêter. Avant qu’il ne soit trop tard. » Avant que l’on se blesse en chemin, avant que je te détruise comme je détruis tout ce que je touche. But she doesn’t want to lose him. Meghan is messed up, Meghan is scared. Meghan is Meghan. « Ah … J’ai pas envie. » Pas envie de perdre la bouée de survie qu’il lui offrait à ses dépens, pas envie de se plonger de nouveau dans le chaos de ses pensées. Pas envie de perdre cette personne qu’elle ne connaît qu’à peine. Ses bras se referment derrière son dos, et un de ses pieds glisse contre son mollet, what now. Where do we go from here ?

sorry:

@ Invité

avatar
   
#
Jeu 27 Aoû - 21:58
Qu’est-ce qu’on fout ? Une question pourtant si simple. La réponse ne l’est pas, cependant, et Ricardo doit chercher très loin pour l’obtenir. Il n’a pas envie d’accepter la conclusion qui s’impose à lui. Sait pourtant si bien que c’est la seule chose à faire. Meghan souffre. Il n’a pas la moindre idée de ce qui lui traverse la tête, mais il a l’impression de l’avoir toujours senti. Depuis le premier jour, l’attraction qu’il ressent envers la blonde n’est probablement nourrie que des pulsions destructrices des deux, comme un aimant surpuissant. C’est elle qui prononce les mots fatidiques. Ceux qui devaient être prononcés, pour cesser de se détruire, car Rico n’est pas dupe : il a conscience de la toxicité de son comportement. Autant pour Meghan que pour lui, continuer comme ça est une garantie de finir droit dans le mur. Elle n’a pas envie de s'arrêter, pourtant.

Lui non plus.

Pourtant, il hoche la tête longuement. Il doit avoir l’air fin, mais ne réagit pas pour autant. Le temps qui s’écoule semble durer des heures et Ricardo cogite sur la question. « Moi non plus. », finit-il par murmurer dans un soupir. Et il ne sait plus quoi dire. Doit-on relancer ce genre de conversation ? Il n’en est pas sûr. Ne bouge pas d’un pouce du canapé. Il pose sa joue sur le haut du crâne de Meghan, inspire longuement et ferme les yeux. « Ca fait du bien d’avoir l’air en sécurité. » Et Dieu sait qu’il n’est pas un solitaire et que son divorce l’oblige à faire face à cette angoisse perpétuelle qu’il n’avait pas ressentie depuis l’âge de vingt ans – celle d’être seul face à ses pensées. La présence de Meghan l’empêche de sombrer. « Mais c’est… malsain ? » Le brun pense tout haut, à peine conscient de ce qu’il fait, dans un semi-murmure. « Je suis désolé, Meg. Je ne voulais pas rendre les choses compliquées pour toi. Ni t’entrainer là-dedans. Pardon. »

Il est sincère. Le discours n’est pas très cohérent. Il n’a pas donné beaucoup de détails sur sa situation, n’ose pas non plus avouer à Meghan qu’elle n’est qu’un pansement pour oublier Daniel. Ce serait extrêmement malvenu de sa part, en tout cas c’est ce qu’il pense. Et pourtant, il ne cherche pas à se détacher de la jeune femme pour autant. Alors il répète sans trop savoir pourquoi : « Pardon. »

Spoiler:

@ Contenu sponsorisé

   
#

Poster un nouveau sujetRépondre au sujet

permissions de ce forum

Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum