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Lookalike • Kate

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Jeu 21 Mai - 14:55
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Charlie & Kate


Un écouteur vissé dans chaque oreille, les yeux rivés sur l'écran de son téléphone, faisant défiler les morceaux de sa playlist jusqu'à trouver celui qui correspond le plus à son état d'esprit. Il prête pas attention à la foule qui s'amasse autour de lui, prête à s'engouffrer dans le prochain métro qui ouvrira ses portes. La rame s'arrête enfin à hauteur du quai, les passagers qui descendent les uns après les autres, Charlie qui reçoit un coup d'épaule et se met à râler avant d'abandonner l'idée de défendre ses intérêts, parce qu'il a pas envie de louper ce métro-ci, impatient qu'il est de rentrer chez lui. Il se faufile parmi les passagers, compressé par toutes ces personnes qui s'aglutinent devant les portes, forçant le passage pour ne être abandonnées sur le quai, oubliées par la rame qui s'en irait sans elles. Charlie parvient à se frayer un chemin jusqu'au fond de la voiture, trouvant même une place libre par le plus grand des hasards. Il s'y installe, écrasé contre la vitre couverte de traces de cheveux gras, des dizaines de tête ayant dû se laisser tomber contre la fenêtre tout au long de la journée. Un grand type vient alors s'asseoir à côté de lui, prenant toute la place pour lire son journal. Charlie le dévisage du coin de l'oeil mais n'ose rien dire. Les trajets en métro, aux heures de pointe, c'est toujours pareil de toute façon. Il place sa playlist en mode aléatoire avant de tourner les yeux au hasard vers le reste de cet amas de personne, ses prunelles qui s'arrêtent soudainement sur cette jeune femme assise sur les strapontins. Son coeur manque un battement et il se met à cligner des yeux à plusieurs reprises pour tenter de s'assurer qu'il n'est pas en train de rêver. C'est Maddie. Du moins, on dirait. Elle lui ressemble trait pour trait, comme si le visage de cette jeune femme avait été moulé dans le masque mortuaire de son ex petite amie. Il se met à la dévisager sans même s'en rendre compte, complètement abasourdi par cette ressemblance troublante. Quand elle relève la tête, il replonge le nez sur son téléphone, histoire de ne pas se faire prendre en train de la reluquer ouvertement. Mais son esprit reste complètement obnubilé par le constat qu'il vient de faire, son coeur qui s'emballe soudainement dans sa poitrine à l'idée d'avoir croisé la réincarnation de Maddie dans ce métro, au détour d'un regard jeté au hasard dans la rame. Et si c'était un signe ? Il peut pas la laisser filer comme ça en tout cas, la laisser partir, se perdre dans la foule en abandonnant définitivement la perspective de la recroiser un jour. La rame s'immobilise, Charlie qui est trop occupé à jeter des coups d'oeil furtifs en direction de la jeune femme pour remarquer que c'est ici qu'il doit descendre. Quand il s'en rend compte, les portes sont sur le point de se refermer. Il a tout juste le temps de demander à voisin de se lever, le bousculant un peu au passage pour tenter de sortir mais finalement, les portes se referment devant lui sans qu'il ne puisse plus rien faire. Il pousse un soupir sonore, se tournant alors vers les strapontins. L'inconnue est toujours assise sur l'un des trois sièges, les deux autres étant laissés vides. Charlie y voit là une opportunité de l'approcher, de rompre la distance. Il se laisse tomber juste à côté d'elle en soufflant, réfléchissant à un moyen de lui adresser la parole sans passer pour un gros lourd. Il se triture l'esprit, se retourne la tête, quand une idée lumineuse semble se matérialiser. Il éteint discrètement son téléphone en lâchant un énième soupir avant de trouver le courage de l'interpeller, au terme de plusieurs longues secondes de réflexion. « Excusez-moi, à tout hasard, est-ce que vous descendez au prochain arrêt ? » s'enquiert-il en tournant la tête vers elle, avant de réaliser que sa question le fait peut-être un peu passer pour un stalker psychopathe. « Je viens de louper mon arrêt mais je connais pas le coin, j'ai emménagé y a pas longtemps et mon téléphone est déchargé donc j'ai pas la possibilité d'utiliser Google Maps pour retrouver mon chemin. » ment-il, lui qui habite le quartier depuis suffisamment longtemps pour être en mesure de retrouver son immeuble tout seul comme un grand. Il ignore si son excuse semble crédible ou non. Peut-être qu'un excès de justification lui donnera l'air sacrément suspect. « Mais si vous êtes pressée, y a pas de problème, je me débrouillerai ! » Dans le fond, il espère que cette jeune femme a un esprit de bonne samaritaine, comme Maddie, qui aurait pas hésité une seule seconde à perdre une heure de sa journée dans l'unique but d'aider un inconnu. Mais cette fille, elle lui ressemble juste physiquement. Peut-être qu'elle n'a absolument rien à voir avec Maddie dans le fond.
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Mar 26 Mai - 22:47
Kate est fatiguée aujourd’hui et elle aimerait bien se jeter dans son lit, sous sa couette et se blottir contre Gaspard, mais non, elle doit encore voir sa mère dans trente minutes pour régler les essayages de ses chaussures de mariage, et parait-il qu’il y aurait un problème avec le voile. Bien évidemment, il y a toujours quelque chose qui ne va pas pour madame Byrne et Kate est un peu fatiguée de devoir la supporter. Vivement que tout cela soit finit. Vivement qu’elle soit définitivement la femme de Gaspard et que plus rien ne les empêche de passer un dimanche tranquille ensemble, à rester au lit à flemmarder et se lever à des heures indus. Kate a réellement envie de ça, mais pourtant, elle sait que ça sera dans un petit moment, quand le mariage aura eu lieu. Elle verra, alors qu’elle s’enfonce dans la bouche de métro, elle regarde autour d’elle, pas grand monde, une aubaine de prendre le métro à cette station qui est un peu moins bondée que les autres à cette heure de la journée. Elle saute dans le wagon et branche ses écouteurs en envoyant un message à Gaspard pour le prévenir que ce soir, c’est elle qui cuisine, qu’elle l’aime et qu’elle a hâte de devenir sa femme. Elle se sent un peu niaise Kate quand elle fait ça mais elle a besoin de colmater les brèches de sa relation, sinon, elle sait que ça finira par exploser et elle ne veut pas le perdre. Pas lui, pas Gaspard. Elle l’aime d’une façon déraisonnée. Quand sa mère la prévient qu’elle aura un peu de retard parce que tu comprends Kate, il faut que tout soit parfait ! Je dois passer à la banque, elle lève les yeux au ciel. Son esprit se transporte ailleurs, alors qu’elle regarde des photos de robe de mariées, elle se plaît à rêver qu’elle en ait eu une autre. Mais non, celle qu’elle a choisi est parfaite, faites à sa taille, la longueur parfaite, et surtout des détails si fins qu’elle se demande même si elle a tout vu. Elle s’humidifie les lèvres et passe une main dans ses cheveux en soupirant quand un message de sa mère pop up et elle se dit qu’une bonne tasse de thé ne lui fera pas de mal en attendant qu’elle arrive. Elle regarde les gens qui rentrent à la station suivante et en guise de survie -sûrement- elle resserre son sac contre elle avant de décroiser ses jambes histoire de ne pas prendre trop de place. Elle regarde les enfants qui tiennent la main de leurs parents, les gens pressés qui jettent des regards inquiets vers leurs téléphone, ceux qui semblent fatigués et Kate se sent observée, alors elle jette un coup d’œil et elle voit bien ce brun qui semble la regarder avec un peu trop d’insistance, elle fronce alors les sourcils, en proie à des questionnements mais elle n’y prête pas attention. Une nouvelle station et encore des gens qui descendent, Kate jette un coup d’oeil à la ligne, il lui en reste deux. Elle est dans ses pensées quand elle voit le brun qui s’installe à ses côtés, et elle fronce les sourcils, encore avant de retirer ses écouteurs quand elle le voit qu’il parle. « Je vous demande pardon ? » Elle n’a pas entendu la première partie de sa phrase mais elle comprend par la suite. Elle hausse les épaules avant de rétorquer « Non, je ne descend pas au prochain arrêt, mais je peux le faire si vous le souhaitez, j’ai encore du temps à tuer avant mon rendez-vous. » Kate lui sourit, elle se dit que s’il y a bien une justice, sa bonne action sera recompensée. Elle éteint sa musique et range son téléphone dans son sac avant de secouer la tête de gauche à droite. « Non, je ne suis pas pressée, j’ai un rendez-vous avec ma mère dans moins d’une heure, mais si j’arrive en retard, ça lui fera les pieds. » Elle rit un peu et quand le métro s’arrête, elle se lève pour sortir de la rame et se tourne vers l’inconnu. « Vous habitez dans quel coin ? Vous voulez que je vous dépose sur le pas de votre porte pour être sûr que vous ne vous perdez pas ? Ou vous voulez que je vous dessine un plan sur une serviette après une bonne tasse de thé ? » Elle riait un peu Kate, mais elle avait le temps (ou du moins, elle prenait le temps) alors autant en profiter.

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Sam 30 Mai - 23:43
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Charlie & Kate


Quand l’inconnue retire ses écouteurs, Charlie réalise avec horreur qu’elle n’a peut-être pas entendu ce qu’il vient de dire et qu’il va sans doute devoir répéter ce qu’il a formulé plusieurs fois dans sa tête, avant de faire preuve d’un courage immense pour parvenir à laisser les mots lui échapper. Heureusement pour lui, même si elle semble d’abord prise au dépourvu, elle répond enfin à sa question après un bref haussement d’épaules. Intérieurement, il pousse un soupir de soulagement, parce qu’elle a l’air clairement avenante, et pas d’humeur à le repousser, lui collant déjà une étiquette de gros lourd sur le front. Et elle pourrait, pourtant. C’est que Charlie utilise la même technique que ces prédateurs opérant dans les transports en commun, s’approchant innocemment de leur proie, avec la subtilité en plus pour l’italien peut-être. Son sourire s’efface peu à peu quand elle lui avoue qu’elle ne descend pas à l’arrêt suivant. Il remarque, par la même occasion, que sa voix n’est pas tout à fait la même que celle de Maddie et dans un sens, ça le rassure de constater qu’il n’en existe pas deux comme elle. Comment pourrait-il faire son deuil correctement en étant constamment hanté par la perspective que la réplique exacte de Maddie existe à New York ? « Ah oui ? Ce serait vraiment adorable de votre part si vous faisiez ça ! » Il y a donc encore un peu d’humanité tout au fond des entrailles de la grosse pomme. La jeune femme range son téléphone, et semble toute disposée à l’écouter et à lui accorder l’attention qu’il réclame, pas parce qu’il s’est perdu, mais parce qu’il a jeté son dévolu sur elle à cause de cette ressemblance troublante. Et il est complètement ravi à l’idée qu’elle lui offre si généreusement ce qu’il réclame. Elle ne le soupçonne sans doute pas mais ça lui fait un bien fou de pouvoir la regarder, de revoir Maddie à travers ses prunelles. « L’empoté que je suis tombe à pique en quelque sorte ? » Le métro s’arrête enfin, les portes s’ouvrent et Charlie la suit en dehors de la rame, la talonnant pour ne pas la perdre de vue. « Bedford street à Williamsburg, vous connaissez ? Sinon, je peux toujours vous proposer le compromis de venir prendre un thé directement chez moi ? » Oulah ! Qu’est-ce qui lui prend, à Charlie ? Il a oublié que c’était pas la vraie Maddie, mais une copie rencontrée au hasard dans une rame de métro ? « Enfin, je ne voudrais pas paraître intrusif donc c’est comme vous voulez. Au fait, je m’appelle Charlie. Et vous ? » Enfin un peu de lucidité. Il se dirige vers la bouche de métro pour remonter à la surface et rejoindre le trottoir, tournant aussitôt la tête vers la jeune femme, faisant mine de ne pas reconnaître les lieux. « On va par où ? » Il regarde de tous les côtés, jouant parfaitement son rôle du passant perdu dans la grosse pomme.
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Ven 5 Juin - 15:17
Kate est toujours du genre à aider les autres, même si avec le temps, son envie d'aider s'amenuise. Parce qu'elle n'a pas le temps, parce qu'elle préfère se jeter à corps perdu dans le travail. Tout simplement. Mais là qu'elle a le temps, qu'elle prend le temps, elle a envie d'aider cet inconnu qui semble complètement perdu. Quand bien même, elle s'était sentie un peu gênée quand elle remarquait ses regards en coin qui lui paraissaient terriblement insistants. Mais ce n'était qu'un sentiment parasite, peut-être qu'il était très sympa et très gentil. Alors oui elle allait l'aider, même si elle devrait arriver en retard au rendez-vous avec sa mère. « Adorable je ne sais pas, mais je me dis que ça fera ma bonne action du jour. » Même si elle avait déjà donné une pièce au sans domicile fixe qu'elle croisait tout les jours. Elle en ferait une deuxième peut-être que le karma la rattrapera et sera gentil avec elle. Du moins, c'était ce qu'elle espérait grandement. Kate rit un peu quand il s'auto-proclame empoté et elle hausse les épaules avant de rire un peu. « On va dire ça comme ça. Si jamais ma mère me déshérite, je viendrais vous voir. » ose t-elle avec humour, quand bien même, elle préviendra sa mère d'un possible retard il n'est pas garanti qu'elle ne râle pas. Parce que sa mère râle toujours et le fait que Kate soit souvent en retard quand il s'agit de leurs rendez-vous l'agace au plus haut point. Mais tant pis. « Oui je connais. » Et Kate est étonnée de la suite et de sa proposition, elle hausse même un sourcil étonné. « Vous ne perdez pas le nord vous dites moi. » rit-elle un peu avant d'hocher positivement la tête « J'accepte une tasse de thé, je devrais juste passer un coup de fil, mais une tasse de thé ça me va bien. » Après tout, un peu plus de théine ou un peu moins qu'est-ce que cela change ? Rien du tout. « Et je m'appelle Kate. » Elle passe une main dans ses cheveux qui ont été décoiffés par le vent quand elle sort de la bouche de métro et jette un coup d'oeil à droite et à gauche pour voir par quelle sortie ils sont sortis avant que la carte de Brooklyn se matérialise sous ses yeux et elle pointe la gauche « On va par là ! » Elle avance alors et marche en flânant un peu, elle ne sait pas quoi lui dire à cet inconnu qui l'a abordé sans hésiter. « Vous faites quoi dans la vie ? » ose t-elle demander tout en continuant d'avancer. « Et qu'est-ce qui vous a fait choisir Brooklyn ? Et plus particulièrement New York ? Vous venez de quelle ville ? » Elle pose trop de questions Kate, mais elle se dit que si elle ne cesse de parler, le silence ne sera pas gênant. Parce que c'est cela qu'elle redoute le plus, un silence gênant, même si elle n'a pas forcément besoin de lui faire la conversation, elle l'aide simplement, mais c'est peut-être mieux de discuter que de faire le chemin en silence, du moins, c'est ce qu'elle ose penser Kate.

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Sam 13 Juin - 23:52
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Charlie & Kate


Cette jeune femme semble pétrie de bonne volonté et d’un désir inné de rendre service, un peu comme Maddie, ce qui n’aide pas franchement Charlie à se défaire de cette foutue comparaison qui s’est immiscée naturellement dans sa tête depuis qu’il a eu le malheur de poser son regard sur elle, dans cette rame de métro. Maintenant qu’ils sont tous les deux descendus à la station suivante, et qu’elle se donne tant de mal pour l’aider à retrouver son chemin - alors qu’il pourrait parfaitement se débrouiller seul -, il s’en veut un peu de l’utiliser de cette façon. Elle n’est jamais qu’un sosie de sa défunte petite amie. Certes, la ressemblance est déconcertante mais ça ne justifie pas un mensonge aussi éhonté. Ce n’est pas comme si côtoyer cette femme allait lui ramener Maddie mais sans qu’il soit vraiment en mesure de se l’expliquer, ça lui fait du bien de passer un peu de temps avec elle. Il lui suffit de laisser ses prunelles vagabonder sur son visage pour que des dizaines de souvenirs lui reviennent soudainement en mémoire. Si ce n’était pas aussi bizarre, il prendrait son visage entre ses mains et la serrerait dans ses bras, mais il va peut-être éviter de passer pour un barjo tout de suite. « J’espère que vous plaisantez ? Parce que si votre mère compte réellement vous déshériter pour si peu, ce n’est pas avec les deux dollars qui se battent en duel sur mon compte en banque que je vais pouvoir compenser ça. » Ce qui n’est pas totalement faux. Charlie ne roule pas vraiment sur l’or, même s’il n’a clairement pas à se plaindre. Certaines personnes sont bien plus miséreuses que lui et il ne lui viendrait jamais à l’idée de se lamenter au sujet de sa propre situation. Il lui indique ensuite le quartier exact où il habite, puis se sent pousser des ailes quand il lui propose de passer chez lui pour prendre un thé. La phrase est sortie bien plus vite de sa bouche qu’il ne l’aurait pensé, mais quand il s’en rend compte, il est trop tard pour revenir en arrière. La jeune femme ne manque d’ailleurs pas de lui faire remarquer son bagout. « Je vous promets que c’est complètement désintéressé, mon coeur est déjà pris ! » lance-t-il pour tenter de rattraper le coup, ajoutant un nouveau mensonge à son palmarès. Certes, Charlie se trouve dans une situation sentimentale complexe, et peut-être que son coeur est pris au piège, en quelque sorte, mais officiellement, il est complètement libre. Mais heureusement, une fois la première impression passée, l’inconnue du métro semble bien vouloir lui accorder un peu de crédit et accepte sa proposition. « Bien sûr, aucun problème. » Tant qu’elle n’appelle pas la police pour signaler qu’un type louche invite des inconnues chez lui afin de prendre le thé, ça ne devrait pas être trop dramatique. Et c’est là qu’elle lui révèle enfin son prénom : Kate. Heureusement, elle ne s’appelle pas Maddie, ni Madelyn, ni Madi, ni d’autres blases aux sonorités similaires, ce qu’il aurait interprété comme un énième signe. « Enchanté, Kate. » Il lui emboîte le pas quand elle bifurque dans une direction particulière, faisant toujours semblant de ne pas du tout connaître le chemin, alors qu’il sait déjà exactement quelles rues elle s’apprête à emprunter. Et aussitôt, elle commence à lui faire la conversation, soit parce qu’elle fait partie de ces personnes qui aiment discuter avec les autres, soit parce qu’elle n’a pas envie qu’un silence malaisant vienne s’installer entre eux. « Je suis écrivain. » ment-il de nouveau, sans même savoir pourquoi il ressent ce besoin compulsif de cacher la vérité à cette jeune femme, comme s’il s’apprêtait à l’arnaquer. Mais Charlie est un poil parano, et il se dit que si elle est policière, et un peu fouineuse de nature, elle pourrait découvrir très facilement qu’il enseigne au lycée de Staten Island depuis près de cinq ans, et qu’il a toujours vécu à New York. De quoi aurait-il l’air après ça ? Il serait sans doute suivi jour et nuit par des flics, qui chercheraient à découvrir pourquoi il a menti, quel est son terrible secret. Sauf qu’il n’y a pas de secret, Charlie est juste un grand parano. « Et vous ? » qu’il demande, un poil fébrile, redoutant un peu qu’elle confirme ses craintes. « Je viens de Bennington, dans le Vermont. Je suis venu m’installer ici parce que j’ai toujours voulu vivre à New York. La grosse pomme fait rêver, même dans la forêt vermontaise. Et pour Brooklyn, c’est simplement le hasard. J’ai juste accroché au quartier et à l’appartement. » L’idée de fournir une part de vérité dans ses paroles l’aide à déculpabiliser un peu alors qu’il déforme complètement la réalité dt qu’il tâche de construire un mensonge un tant soit peu digne de confiance. « Et vous, alors ? Vous êtes une new-yorkaise pure souche ou vous avez aussi quitté votre nid pour venir vous installer ici ? » Plus le duo avance, plus il se rapproche de la rue au sein de laquelle se trouve l’immeuble où vit Charlie qui, à aucun moment, ne laisse deviner qu’il puisse reconnaître la moindre enseigne parmi celles qu’il croise, jouant aux parfaits touristes amateurs aux côtés de Kate.
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Mer 17 Juin - 23:25
Kate n’est pas du genre à aider les autres, elle est plutôt du genre à les aider si elle peut avoir une contrepartie mais pourtant, elle aide cet homme avec plaisir. Elle ne sait pas pourquoi, peut-être pour se rattraper des choses abjectes qu’elle a pu faire et peut-être qu’elle se dit que le karma sera un peu plus sympa avec elle quand la roue décidera de tourner. En espérant qu’elle le fasse le plus tard possible, voir même qu’elle ne le fasse pas du tout. Elle n’a pas envie que tout explose Kate et surtout elle n’a pas envie d’y penser. Kate ne peut s’empêcher de penser à sa mère et d’ironiser sur le fait qu’elle serait capable de la déshériter mais elle préfère s’en rester à une blague. « Promis, je ne viendrais pas vous voir, et je ne pense pas qu’elle me déshéritera. Enfin, pas avant mon mariage en tout cas, après peut-être. » Kate ne peut s’empêcher de rire en imaginant sa mère mais elle se calme bien vite histoire de ne pas passer pour une folle - elle aussi - Enfin quoiqu’il en soit, Kate ne se méfie de rien, pour une fois, et elle accepte la proposition du jeune homme de boire un thé chez lui, non sans lui signifier que c’est quand même étrange d’inviter une femme à boire un thé si rapidement. Bon, un verre ça passe, mais une tasse de thé c’est assez étrange. Quand il lui lance qu’il est déjà prit comme une bouée à la mer, Kate ne peut s’empêcher de montrer sa bague de fiançailles. « Moi aussi, rassurez vous, je ne vous sauterais pas dessus. » Ironique crie le cerveau quand Kate enfile de nouveau la main dans ses poches. Ironique quand on sait qu’il y a encore quelques jours, elle n’était pas avec son fiancé pour partager un moment brûlant, mais les pensées s’éloignent quand elle secoue un peu la tête. Elle passera son coup de fil après et un signe de la tête plus tard, la voilà qui devient silencieuse, elle aurait envie de siffloter parce qu’elle se sent légère mais elle trouve ça très malvenue, alors elle se tait tout simplement. Mais ça ne dure qu’un temps, elle ne supporte pas le silence, surtout quand il est bizarre, alors elle se met à enquêter sur lui, si jamais il se passe quelque chose, il faut qu’elle ait des informations si jamais elle veut porter plainte. Voilà que le cerveau commence à dérailler et à se dire qu’il va se passer quelque chose de louche, alors que ce n’est rien. Il lui propose simplement un thé, il n’y a pas mort d’homme, mais Kate, elle, ne proposerait jamais de thé à un.e inconnu.e, elle n’est pas si téméraire. « Oh intéressant, vous écrivez quoi ? » Oui, Kate est beaucoup trop intrusive, mais elle ne peut s’en empêcher. Toujours avoir le dernier mot, la dernière question et surtout, ne pas avoir à répondre, elle même. Mais elle doit y répondre quand même et elle ne se stoppe pas pour autant, ses poings s’enfoncent un peu plus dans ses poches et elle continue de marcher sans le regarder « Je suis avocate, mais je ne compte pas m’arrêter en si bon chemin, et bientôt, j’espère pouvoir devenir procureur. » Histoire d’être en haut de l’échelle, comme toujours. Et elle pourrait viser plus haut encore Kate, mais elle ne sait pas si elle a la prétention, et surtout, elle ne sait pas si son couple avec Gaspard survivrait, alors elle voulait simplement tabler sur procureur, elle verrait bien. Après. Oh le Vermont, Kate en a toujours plus ou moins rêvé, elle s’était toujours dit que si elle devait déménager, elle déménagerait là-bas, avec Gaspard, pour vivre une vie plus tranquille loin de leurs parents. Kate écarte ses bras pour montrer l’immensité de la rue avant de prononcer « New Yorkaise, pure souche. Je n’ai jamais quitté la ville. J’ai déjà eu envie de quitter New York pour le Vermont, et ce n’est pas une blague. Si un jour on doit déménager avec mon futur mari, je pense qu’on se dirigerait vers le Vermont. » Ils seraient heureux là-bas, même si Kate ne pourrait pas travailler autant qu’elle ne le fait ici. Mais tant qu’elle est avec Gaspard, elle va bien. Quand elle regarde la rue, elle tourne la tête à gauche, à droite et elle indique la destination du doigt. « A droite et au bout de la rue on y sera. » prononce t-elle en souriant tout en finissant par avancer. « Mais si votre coeur est prit, vous êtes sûr que votre fiancée, ou votre petite amie ne voit pas d’un mauvais oeil que je vienne boire un thé avec vous ? » S’enquiert-elle d’une voix interrogative. « Je ne veux pas tomber sur une folle hystérique, je n’ai rien demandé moi ! » Continue t-elle, amusée. « Enfin, je vous crois digne de confiance dans tout les cas ! »

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Ven 26 Juin - 20:43
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Charlie & Kate


Sa vie est déjà suffisamment compliquée pour qu'il en rajoute une couche avec le sosie de cette petite amie décédée qu'il est incapable d'oublier. Il a jamais été foutu de faire son deuil, Charlie. Peut-être qu'il en a pas envie, ou qu'il n'est tout simplement pas prêt. Mais là, il prend tout de même un malin plaisir à remuer le couteau dans la plaie, comme s'il était désireux de toujours raviver cette douleur qui lui empoigne le coeur à chaque fois qu'il pense à elle. Pourquoi il est pas foutu de l'oublier ? De tourner la page ? De refermer ce chapitre de sa vie une bonne fois pour toute ? Pourquoi l'intégralité de sa vie sentimentale ne se résume qu'à un vaste échec ? Pourquoi le destin se montre-t-il aussi cruel avec lui ? « Je ne vous le souhaite pas mais si ça arrive seulement après votre mariage, cette tasse de thé n'y sera pour rien ! » plaisante-t-il en tentant de masquer sa surprise alors qu'elle vient tout juste de lui annoncer qu'elle est sur le point de se marier. Et lui, il est sur le point de la ramener chez lui pour prendre une tasse de thé alors qu'elle ressemble comme deux gouttes d'eau à Maddie, et rien que ça, ça suffit à faire vriller son petit cœur. Il a le sentiment de jouer avec le feu mais en même temps, il n'y a aucun message subliminal à déduire derrière ce rendez-vous improvisé, pas vrai ? Il s'agit juste d'un thé platonique, pour faire connaissance, et la remercier de s'être donné autant de mal pour l'aider à retrouver son chemin. Des perles comme elle, il n'y en a plus tant. Elle exhibe alors sa bague sous son nez, pour preuve de ses dires, et Charlie l'observe avec un sourire faux, car lui aussi, il aurait tellement voulu que Maddie arbore une jolie bague à son doigt et la montre aussi fièrement. Mais ils n'ont pas eu cette chance. La mort l'a fauchée trop tôt et n'a pas laissé cette opportunité à Charlie. Désormais, le bijou trône encore dans son écrin, planqué dans le tiroir de sa table de nuit, sans qu'il ait jamais su ce qu'il était censé en faire. La revendre ? Ça lui aurait fendu le coeur. La détruire ? Il aurait eu le sentiment de se défaire de Maddie à tout jamais et il était clairement pas prêt pour ça. « Elle est magnifique. Le mariage est prévu pour quand ? » Il ne pose pas cette question par gaité de coeur, car la réponse lui rappellerait simplement tout ce à quoi il a dû renoncer, mais il s'y sent obligé malgré tout, parce que Kate semble rayonner à l'idée d'être fiancée et qu'il n'a pas envie d'éteindre ce grand feu intérieur par pur égoïsme, en pensant uniquement à sa propre douleur.  « Mon genre de prédilection, c'est le thriller psychologique. » répond-t-il pour ne pas laisser au malaise l'opportunité de s'installer alors que la situation a quand même quelque chose d'irrémédiablement étrange. Charlie s'en veut de lui mentir à ce point, mais en même temps, ce ne sont que des petits mensonges dispersés ici et là pour brouiller les pistes. Puis il ne ment pas totalement. L'écriture, ce n'est pas une fausse information. Il écrit beaucoup. C'est juste que ce n'est pas son métier. Mais qu'est-ce que ça change de toute façon ? Ce n'est pas comme s'il avait l'intention de garder contact avec Kate. Probablement qu'après cette tasse de thé, elle va reprendre sa vie là où elle l'avait laissée et il ne la reverra plus jamais. « Vous aimez la lecture ? » qu'il demande au hasard, parce qu'elle semble étrangement intéressée par ce qu'il fait dans la vie, et il se met à espérer qu'elle puisse apprécier les livres autant que Maddie. Elle était une grande lectrice, capable de dévorer un long roman en une seule journée, jamais rassasiée. La plupart des bouquins qui meublent la bibliothèque de Charlie lui appartenaient. « Oh procureur ? C'est ambitieux. » qu'il lâche en haussant un sourcil, surpris par cette déclaration à laquelle il ne s'attendait pas. Il a donc plutôt intérêt à ne pas avoir l'air trop suspect s'il n'a pas envie que Kate mène une enquête personnelle à son sujet. Se mettre à dos une future procureure, ce n'est jamais une bonne idée. « Oh vraiment ? Le Vermont est un endroit magnifique donc je comprends totalement. Mais New York ne vous manquerait pas trop ? Quand on a toujours vécu dans la grosse pomme, il paraît qu'il est compliqué d'en sortir. » Charlie en sait quelque chose, lui qui n'a jamais quitté cette ville, trop attaché à ses buildings interminables, à ses grandes artères, son architecture, la gentillesse naturelle des habitants, qui font toujours en sorte d'aider les personnes dans le besoin. Comme l'a fait Kate, d'ailleurs. Soudainement, la jeune femme pointe du doigt le bout de la rue, signalant qu'ils vont enfin atteindre leur destination. Charlie le sait évidemment, mais il fait mine de découvrir les lieux, tournant la tête de gauche à droite, dans l'espoir de reconnaître un immeuble. « Ah oui, il me semble que je reconnais quelques façades. Mais je n'aurais clairement pas pu arriver jusqu'ici sans vous. » conclut-il alors qu'ils sont en train de pénétrer au sein de la rue dans laquelle il vit depuis quelques années déjà. Ils s'avancent le long des façades, la conversation se poursuivant naturellement sur la petite amie imaginaire de Charlie, qui ne risque pas de lui causer trop de tracas si une autre femme entre sur son territoire. « Je vous rassure tout de suite : elle n'est pas du genre jalouse. Elle est souvent en déplacement pour le travail et on ne vit pas encore ensemble donc on a dû apprendre à se faire confiance mutuellement. » Charlie est presque surpris de constater qu'il est si simple que ça de mentir. Peut-être qu'à force de se voiler la face, de passer sa vie à se mentir à lui-même, il a fini par exceller dans le domaine. « Vous me rassurez ! » qu'il déclare en lâchant un rire sonore alors qu'il se retrouve enfin face à la porte de son immeuble. Il pousse la clef dans la serrure avant de se tourner vers Kate. « Nous y sommes donc si vous êtes toujours partante pour le thé... » Il tient la porte pour la laisser entrer à l'intérieur et se dirige spontanément vers l'ascenseur, presse le bouton et les portes métalliques s'ouvrent aussitôt pour les laisser entrer au sein de la cabine, qui monte dans la cage pour s'arrêter à l'étage où se trouve l'appartement de l'italien, qu'il ouvre en prenant soin de tenir la porte à Kate, à nouveau, en véritable gentleman qu'il est. « Désolé si ce n'est pas parfaitement rangé mais je ne pensais pas recevoir quelqu'un aujourd'hui évidemment. » Ce soir, Hassan, son colocataire, n'est pas là. Et pour mettre la cerise sur le gâteau, il y a nettement moins de désordre qu'en temps ordinaire, ce qui signifie que le deuxième habitant des lieux a dû faire un peu de ménage pour une fois, ou qu'il n'a touché à rien. « Je vous ai proposé un thé mais si vous désirez autre chose, c'est tout à fait possible aussi. Installez-vous où vous voulez, faites comme chez vous. » qu'il lance en se dirigeant déjà vers la cuisine, posant son sac à bandoulière au hasard sur un meuble voisin, en attendant de connaître le choix de Kate.
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Mar 18 Aoû - 10:56

Qu’est-ce qu’elle fait Kate ? Elle se prend pour un bon samaritain alors que ce n’est pas du tout son habitude. Elle n’a pas souvent envie d’aider les autres même si elle devrait, elle se ferait bien voir après tout mais pourtant, elle n’en a pas souvent envie. Mais aujourd’hui, elle a vu cela comme un échappatoire et elle peut se permettre de dire oui si ça l’aidera à être un peu en retard quant au rendez-vous avec sa mère. « Je plaisante, ma mère ne me déshériterait pas, après tout, elle serait si triste de ne pas avoir un tant soi peu de contrôle sur ma vie. » prononce t-elle en levant les yeux au ciel. Sa mère véritable control freak qui ne supporte pas que sa fille puisse prendre un chemin divergent de celui auquel elle pensait. Si seulement elle avait vent du comportement de sa fille, elle ne dirait pas la même chose. Elle l’entendait hurler d’ici si jamais un jour elle a vent de son infidélité. Mais elle chasse bien vite cette idée de son esprit. Elle ne l’avouera jamais, à personne. Et Kate aime bien parler de son mariage, elle aime bien parler de sa relation avec Gaspard a qui veut bien l’écouter aussi. Puis parfois, elle ne les laisse même pas donner leur avis, elle leur parle de Gaspard. Parce que Gaspard c’est l’homme de sa vie. Gaspard et personne d’autres. Il ne sait pas ce qu’il fait a lui demander quand est la date du mariage. Mais Kate se retient, tout est dans la retenue. Elle sourit en coin « En Juillet normalement… Mais on va peut-être être obligé de décaler en août. » Elle hausse les épaules « Mais ce n’est pas bien grave, on a attendu longtemps avant de se marier, bien que je sois impatiente, on peut encore attendre un mois de plus. » Du moins c’est ce qu’elle pense, elle sait bien que ça peut porter préjudice d’attendre un mois de plus, mais elle s’en fiche. Elle va devenir la femme de Gaspard, qu’importe ce que tous diront. Elle avancera à l’autel au bras de son père, tout est déjà prévu. Absolument tout. Jusqu’à ce qu’elle portera comme dessous. Elle a absolument tout prévu, tout va être parfait. Elle en a rêvé tant de fois. Elle fait une grimace quand il parle de son genre de prédilection, elle déteste ce genre de livre parce qu’ils l’empêchent de dormir quand elle les lit, alors elle se cantonne aux livres qui parlent d’amour et de romance. Des livres de fille comme le dit si bien Gaspard. Et à chaque fois elle lui râle dessus en boudant le temps d’un instant avant de se replonger dans sa lecture. « Oui j’aime beaucoup lire, même si je n’ai pas vraiment le temps, j’ai beaucoup trop de livres à lire. » Parfois elle essaye de lire un chapitre ou deux, mais c’est toujours compliqué. Elle s’endort, lit la même phrase trois fois de suite avant de se rendre compte de sa bêtise. Elle a du mal à se concentrer en dehors de ses dossiers. Mais elle espère que ça reviendra après le mariage. Parce qu’elle est persuadée que c’est à cause du stress. Même si elle n’a aucune raison d’être stressée au fond. Et puis voilà qu’ils se mettent à parler boulot et Kate ne peut s’empêcher de cracher son ambition. Devenir procureur. Pourquoi pas présidente des Etats-Unis. Mais elle sait que c’est trop d’ambition pour le coup alors elle garde ça dans un coin de sa tête. Elle n’est pas folle, elle sait que tout ne vient pas en quelques jours. « Oui, je pense qu’il est difficile de se sortir de New York, mais si un jour nous avons des enfants, je n’aimerais pas qu’ils vivent dans l’ambiance électrique constante de New York. J’aime le fait que la ville ne dort jamais mais j’aimerais leur donner un endroit où se poser et ne pas penser à mille à l’heure. » Elle s’étonnait à dire cela mais pourtant c’était la vérité, elle voulait un endroit cosy — loin de sa mère — qui pourrait lui permettre de souffler un peu. Trop concentrée dans sa conversation, Kate le prévenait un peu tard qu’ils étaient dans le coin qu’il lui avait demandé de lui indiquer, elle soufflait de soulagement quand il lui disait reconnaître. Kate applaudit en riant un peu quand il parle de confiance mutuelle, elle sent néanmoins son coeur qui manque un battement. « La confiance est la base d’un couple… » prononce t-elle avec une petite voix comme pour se convaincre elle-même. Gaspard qui lui fait beaucoup trop confiance et elle qui pourrait la briser en un instant. Quand ils arrivent en face de l’immeuble, elle dodeline simplement de la tête en s’enfonçant dans l’immeuble et elle le laisse la guider, ne voulant pas paraître impoli. Comme à son habitude, elle regarde les chiffres qui dansent devant ses yeux et elle se tient devant la porte quand ils semblent arriver au bon étage. Elle le remercie d’un geste de la tête quand il lui tient la porte et elle fait un geste dans le vent pour lui signifier que le chantier ne la dérange pas. Après tout, tout est toujours rangé d’une façon différente de la nôtre, alors Kate ne jugera pas la dessus, elle même ne range pas de la façon de sa mère. Alors elle n’a rien à dire. Lorsqu’elle pénètre dans l’appartement, elle passe une main derrière sa nuque en déposant son sac sur le sol et elle le suit à l’intérieur « Une tasse de thé m’ira très bien. »  Elle ne voulait pas être pénible. Elle s’installait dans le canapé, ses mains sur les genoux avant d’envoyer un message à Gaspard pour lui signifier qu’elle avait jouer les bons samaritains et qu’elle était sauvé de sa mère pour quelques minutes de plus. Elle regardait tout autour d’elle, son regard qui s’attardait un peu partout, et elle se levait, pour se jeter devant la bibliothèque « Oh vous avez un exemplaire de mon livre préféré » Elle montrait How to kill a mockingbird avec un sourire « C’est le livre que je pourrais relire tout le temps. » Et c’est ce qu’elle fait au moins une fois par an. « J’aime beaucoup votre appartement, il a beaucoup de cachet. » Un sourire sincère se dressait alors sur ses lèvres. « il faut dire que c’est typique de Brooklyn… Je ne pourrais jamais avoir ce style d’appartement quand j’y pense, moi j’ai besoin que ce soit épuré et plein de lumière, même si à Manhattan c’est compliqué mais j’arrive à avoir mon nid douillet. Vous avez toujours eu Brooklyn comme lieu de vie préféré ? » Après tout, elle, elle n’avait jamais pensé y vivre mais ça lui aurait fait plaisir, si elle n’était pas tant attachée à sa vie peine d confort à Manhattan.

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Jeu 27 Aoû - 11:44
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Charlie & Kate


Charlie, il la connaît à peine, cette femme. Tout ce qu’il sait d’elle, c’est qu’elle ressemble étrangement à Maddie, presque trait pour trait. Si elle enfilait les quelques vêtements qui lui appartenaient, et qu’il s’est jamais résolu à jeter, la ressemblance serait presque troublante, à tel point que l’on pourrait s’y méprendre. D’ailleurs, en l’espace d’un seul regard posé sur elle dans le métro, Charlie a cru halluciner complètement, n’en croyant pas ses yeux. Et tristement, c’est la seule raison qui l’a poussé à aller à sa rencontre, à entamer une conversation avec elle, sans rien attendre de particulier. Juste se laisser bercer par le sentiment qu’il se trouverait, quelques instants à peine, en présence de Maddie. Par cette illusion qui lui réchauffe le coeur d’une façon malsaine, il le sait. Il a même l’impression coupable qu’il essaye de déterrer un cadavre qui tente de reposer en paix depuis déjà presque deux ans.

- J’ai le sentiment que vos rapports avec votre mère ne sont pas des plus cordiaux ? se hasarde-t-il à demander, bien conscient qu’il s’aventure là sur un terrain plus glissant, plus intime, sur lequel il n’est absolument pas légitime de poser la moindre question.

Mais rien n’oblige Kate à lui répondre si elle ne le désire pas. Charlie ne se froissera pas pour si peu. De toute façon, il la trouve déjà tellement adorable, elle qui a accepté de jouer les guides improvisés pour lui permettre de rentrer chez lui, quitte à foutre le bordel dans son emploi du temps. Si seulement elle savait qu’il la mène en bateau…

- Oh ? Pourquoi vous devrez peut-être décaler ? Du retard dans les préparatifs ?

Bien que Charlie ait désiré pendant longtemps passer la bague au doigt de Maddie, il n’en avait jamais eu l’opportunité, car la mort l’avait emportée bien avant. Sa bague de fiançailles traînait, depuis lors, dans un écrin précieusement rangé dans sa table de nuit, et jamais il n’avait envisagé de le ramener à la bijouterie où il l’avait acheté. Par conséquent, l’italien n’avait jamais pu se lancer dans toute la préparation en amont qu’impliquait un mariage. Mais il imaginait très bien que tout devait être parfaitement chronométré, millimétré, et qu’on ne pouvait certainement pas déplacer la date d’un mariage aussi facilement qu’on change de slip, à moins qu’il y ait des circonstances exceptionnelles.

- Je compatis. Des dizaines de bouquins s'amoncellent sur les étagères de ma bibliothèques et je n’ai même pas encore lu le quart !

Mais toute personne passionnée de lectures et qui possède des bouquins connaît bien ça, non ? Les livres qui s’empilent, prennent la poussière, certains d’entre eux qui ne seront probablement jamais ouverts, achetés sur un simple coup de tête, parce que la couverture semblait bien plus vendeuse que les mots couchés sur le papier.

- Oui, je comprends, New York est une ville magnifique mais c’est assez compliqué de s’y poser pour prendre du temps pour soi… Vous voudriez combien d’enfants ?

Une nouvelle question qui pénètre effrontément dans la sphère de l’intime, parce qu’il a besoin d’éplucher chaque parcelle de son fonctionnement de pensées, afin de savoir si elle est semblable à Maddie sur le plan des idées aussi. La défunte petite amie de Charlie lui avait dit, à une époque, qu’elle rêverait d’avoir des dizaines d’enfants avec lui. Une façon de parler bien sûr, dans l’euphorie du moment, comme elle en avait toujours eu l’habitude. Des promesses et des désirs qui ne s’étaient jamais concrétisés, évanouis sous les ruines laissées par la mort.

Kate affiche une expression étrange quand elle lui fait connaître sa vision des choses au sujet de la confiance dans un couple, comme si elle n’était pas tout à fait convaincue. Charlie constate, mais ne relève pas, se contentant d'acquiescer, alors qu’ils entrent déjà ensemble à l’intérieur de son immeuble, pour rejoindre son appartement.

- Je suis plutôt d’accord avec vous.

Un mensonge bien ficelé lui permet de justifier la raison pour laquelle il n’y a aucune touche féminine au sein de son appartement, alors qu’il a pourtant assuré un instant plus tôt qu’il n’était pas célibataire. Kate semble le croire sans trop s’interroger mais après tout, pourquoi remettrait-elle en question les paroles d’un inconnu ? Elle dépose son sac sur le sol avant de prendre place sur le canapé. Charlie en profite pour se diriger vers la cuisine, afin de lui préparer le thé qu’il lui fait miroiter depuis qu’elle a accepté de l’aider. De temps à autre, il jette de furtifs coups d’oeil dans sa direction, la surveillant. Son coeur s’arrête un vague instant lorsqu’elle se relève pour s’aventurer dans l’appartement. Il craint alors qu’elle ne trouve quelque chose qui le trahisse, mais rien ne sort de sa gorge, rien ne lui vient à l’esprit pour tenter de détourner son attention des étagères. Puis il finit par se calmer intérieurement, car il n’y a jamais que des bouquins ici. Peut-être une photo de Maddie glissée entre deux d’entre eux maintenant qu’il y réfléchit… Mais heureusement, Kate ne touche à rien, se contente de contempler.

Il quitte alors la cuisine, la théière et deux tasses en mains. Il plisse les yeux dans la direction du livre qu’elle pointe du doigt et reconnaît la tranche de la couverture de To kill a mockingbird. Il laisse un sourire se poser sur ses lèvres alors qu’il dépose la vaisselle sur la table basse du salon, en essayant de ne pas renverser la moitié du thé chaud un peu partout.

- Ah oui ? Cela dit, ça m’étonne à peine de la part d’une avocate.

Ce roman raconte bien un procès, dont l’issue est complètement injuste, non ? Alors il est à peine étonné quand Kate lui apprend qu’il s’agit de son roman préféré. Il doit probablement se trouver sur sa table de nuit, au sommet d’une pile composée de ses bouquins fétiches.

- Merci, c’est gentil, répond-t-il simplement, s’installant à son tour dans le canapé, et remplissant consciencieusement les deux tasses, l’une après l’autre.

- Manhattan me semblait quelque peu hors de prix et le Bronx, je n’aimais pas l’ambiance. Ca doit être mon côté vieux jeu qui ressort. Du sucre ?

Il essaye de jouer à la perfection le rôle du type qui vient de débarquer dans la grosse pomme, faisant semblant de ne pas réellement s’y connaître, semblant d’ignorer les subtilités de la ville, subtilités qui ne devraient pas échapper à un new yorkais d’origine tel que lui.

- Et vous alors, vous vous plaisez à Manhattan ? Vous comptez rester là-bas ou vous allez déménager après le mariage ?

Après tout, le mariage est l’occasion pour certains couples de se lancer à corps perdu dans la vie à deux, qui leur était étrangère jusque là, le passage des alliances marquant le début d’un tout nouveau quotidien.

- D’ailleurs, vous n’êtes pas trop stressée à l’idée de vous marier ? Ce n’est pas trop déstabilisant de se dire que vous allez désormais être liée à une autre personne pour le meilleur et pour le pire ?

Dans un certain sens, Charlie l’envie, car il aurait vraiment aimé connaître tous ces bouleversements, ces opportunités de ressentir la peur précédent un événement aussi important qu’un mariage. Mais tout lui a été arraché trop vite, trop tôt, sans qu’il ait eu l’opportunité de savourer quoi que ce soit. Tout a été emporté par un torrent devant ses yeux impuissants, sans qu’il ne soit en mesure de retenir le moindre débris du bonheur que Maddie avait bien voulu lui accorder.
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Mar 20 Oct - 21:36

Kate se dit que si elle est aimable avec cet homme, la vie le lui rendra bien. Elle est partisane du karma et se dit que si elle essaye de se rattraper en faisant ses bonnes actions, la vie le lui rendra tôt ou tard. Et ses cauchemars ne deviendront pas réels. Comme celui où Gaspard lui dit finalement non, à l’autel. Alors qu’elle est en robe de mariée, sous le regard médusé des invités de leur mariage qu’ils préparent depuis bien longtemps. Et Kate à chaque fois, elle essaie de détourner le sujet de ses cauchemars au petit matin, quand Gaspard lui demande pourquoi elle tournait tant dans le lit en pleine nuit. Et s’il y a bien un sujet que Kate ne sait pas détourner c’est bien celui où elle parle de sa mère.

« Disons que je l’aime beaucoup, qu’elle m’aime beaucoup mais que depuis qu’elle a entendu parler du fait que j’allais me marier elle s’est transformée en une folle furieuse qui a juste envie que tout soit parfait. »

Et Kate ne peut pas lui en vouloir parce qu’elle comprend, elle voudrait aussi que tout soit parfait, qu’il n’y ait pas de couac le jour de la cérémonie mais elle sait qu’elle ne doit pas trop espérer parce qu’il y a toujours quelque chose qui coince, quelque chose qui ne se passe pas comme ça devrait se passer. Alors elle essaie de se canaliser a contrario de sa mère qui ne cesse de lui répéter que tout devrait être parfait pour ce jour exceptionnel. Certes, le jour sera exceptionnel mais elle ne peut pas promettre que tout sera parfait. Elle hausse les épaules, comme si elle s’était résignée au fait que le mariage devra être décalé

« A cause de tout ce qui a pu se passer à New York ces dernières semaines, les propriétaires de notre lieu de réception ont potentiellement un autre mariage le jour du notre et ont sûrement reçu un pot de vin beaucoup plus important que le nôtre. Mais ce n’est pas grave, ça me permettra de ne pas paniquer incessamment sous peu mais de laisser mon angoisse dormir un peu plus. »

Kate est la maîtrise de l’ironie parfaite. Et elle ne peut pas s’empêcher de rire quand elle se rend compte qu’il est presque pareille qu’elle sur le point des lectures. Ça lui manque à Kate de ne pas pouvoir lire à son aise, de ne pas pouvoir lire plus qu’un chapitre le soir parce qu’elle est beaucoup trop fatiguée. De ne pas pouvoir se poser réellement dans son canapé pour se plonger dans des univers différents du sien, tout ça à cause des dossiers qui s’amoncellent.

« Je crois en vous ! Vous y arriverez. »

Un sourire compatissant qui se plante sur ses lèvres alors qu’elle écoute son autre question. Elle a l’impression de connaître cet homme depuis toujours et même si la conversation ne tourne qu’autour de l’apprentissage de l’autre. Kate se sent légère et pas du tout submergée. Et ça lui fait du bien de parler à quelqu’un qu’elle ne connaît pas et dont elle a l’impression qu’il ne la jugera pas. Ou du moins, pas directement. Peut-être après. Mais cet homme inspire la confiance.

« Je ne sais pas combien d’enfants je voudrais maintenant. Mais quand j’étais petite, j’ai toujours voulu en avoir deux. Dans le meilleur du monde, une fille et un garçon. Mais on ne choisit pas. Et je ne sais pas si mon fiancé pense la même chose. Je crois qu’on ne se pose pas vraiment la question et qu’on attend simplement de voir ce qu’il se passera après notre mariage, si on doit avoir deux enfants, alors on en aura deux. Si on doit en avoir qu’un, alors on en aura qu’un. »

Kate veut laisser la vie venir à elle. Elle ne veut pas se prendre la tête à attendre chaque mois de savoir si elle est enceinte ou non. Elle n’a pas besoin de stresser ainsi. Elle a déjà bien trop de sources de stress en dehors de la sphère de sa vie privée. Alors elle ne voudrait pas en rajouter plus que de raisons. Et elle aime parler de sa vision du couple à des parfaits inconnus pour pouvoir débattre mais visiblement, il n’y aura pas de débats, ce qui ne la dérange pas tant que ça au fond. Et elle pointe son livre préféré du doigt avant de se mettre à rire au commentaire de Charlie.

« Je suis donc si prévisible ? » demande t-elle avec de l’amusement dans la voix.

Puis alors qu’elle vient s’installer dans le canapé, elle récupère la tasse de thé fumante et y plonge le sachet avant d’entourer ses mains éternellement gelée autour de la tasse chaude.

« Non merci, pas de sucre. Et moi j’aime beaucoup Manhattan. J’ai passé mon enfance à Staten Islands, mais je ne me voyais pas prendre le ferry ou même prendre ma voiture chaque matin pour aller travailler ni même pour aller à l’université alors j’ai trouvé un petit appartement dans Manhattan avant d’emménager avec mon fiancé, toujours dans ce quartier parce que je ne me vois pas vivre ailleurs. Peut-être que quand on commencera à former notre famille, on déménagera à Staten Island, mais ce serait me rapprocher de mes parents et par extension de ma mère et rien que d’y penser, je me dis que c’est une mauvaise idée. »

Elle n’avait pas envie que sa mère s’insinue dans l’éducation de ses futurs enfants. Certainement pas. Elle n’avait pas envie que sa mère lui prenne la tête parce qu’elle a habillé son enfant d’une façon qu’elle n’aime pas. Ou même qu’elle ait eu l’idée de le faire dormir avec elle alors que Gaspard venait de partir travailler. Elle entendait déjà sa mère et ça lui filait des boutons d’avance.

« Je pense qu’on a déjà vécu beaucoup de choses ensemble et que c’est uniquement pour rendre légal la chose. Je veux dire… Si jamais, il m’arrive quelque chose ou qu’il lui arrive quelque chose, on a vécu tant de temps ensemble que je n’aimerais pas qu’il se retrouve sans rien ou même qu’il ne puisse pas garder l’appartement parce qu’il est à mon nom ou qu’il ne puisse pas le racheter parce que nos deux noms sont dessus. Il y a tant de choses qui me dépassent. Quand on est uniquement en couple, et que l’autre disparaît, on perd tant de choses en plus de la personne qu’on aime… Alors je n’aimerais pas qu’il puisse perdre les choses qu’on a pu faire tout les deux si jamais je venais a disparaître. »

Une boule se forme dans la gorge de Kate en imaginant la peine qu’elle pourrait ressentir si Gaspard n’était plus là. Mais elle masque ses sentiments en souriant à Charlie et en prenant une gorgée de thé, son regard qui se pose un peu partout.

« En tout cas, c’est très beau chez vous. Ça fait très… Brooklyn. Si je peux me permettre. Mais évitez de vous perdre la prochaine fois, peut-être que vous ne tomberez pas sur aussi sympa que moi. Repérez vous à des magasins, des arbres ou même des panneaux aux alentours, ça peut vous aider à retrouver votre chemin. C’est que je faisais avant, quand je vais d’emménager. »

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Ven 13 Nov - 16:39
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Charlie & Kate


Charlie l’écoute attentivement, comme si elle était l’une de ses amies proches, comme il le ferait avec Arya ou Jill. Dans le fond, il se dit qu’il lui doit bien ça. Après tout, il vient tout juste de lui voler pratiquement une heure de son temps, uniquement sous prétexte qu’elle partage une étonnante ressemblance physique avec Maddie. Charlie ne croit pas en la réincarnation, mais ça l’a suffisamment troublé pour qu’il trouve assez de courage au fond de lui pour aller lui parler, percer sa bulle afin de s’y insérer et la mener en bateau. Manipuler les gens, ce n’est absolument pas son genre, ça ne lui ressemble pas le moins du monde, mais il aurait été prêt à tout afin de passer ne serait-ce que quelques précieux instants avec elle.

- Votre maman a l’air particulièrement investie.

Mais il est incapable de déterminer s’il s’agit du comportement normal d’une mère qui souhaite juste voir le meilleur se réaliser pour sa fille, ou si cette femme est simplement trop intrusive. Lui, il n’a jamais été particulièrement proche de sa mère. Elle lui a toujours reproché d’exprimer d’une manière trop vive et inappropriée ses émotions, sans jamais s’intéresser à leurs causes. Cette attitude avait fini par creuser un fossé entre Charlie et sa mère, à tel point qu’il estimait, aujourd’hui, qu’il n’avait plus rien à partager avec elle. Elle n’était tenue informée que du strict minimum de ce qui se passait dans sa vie et elle ne cherchait généralement pas à en savoir davantage.

- Je vois… Finalement, le monde du mariage peut parfois se montrer cruel aussi… Mais c’est une bonne chose que vous preniez la nouvelle avec philosophie. J’imagine que ça doit être frustrant de voir tous vos projets être repoussés.

Il ne peut que le supposer, l’imaginer, le déduire, parce que Charlie n’a jamais maintenu une relation suffisamment longtemps pour arriver jusque là. Il n’a connu que les échecs sentimentaux, les peurs trop dévorantes pour être relativisées et les deuils. Des obstacles qui se sont à chaque fois avérés bien trop grands pour qu’il se sente capable de les surmonter.

- Merci, vous êtes adorable !

C’est fou. Kate dispose de cette bienveillance et de cette gentillesse qui habitent bien peu de personnes. Sa générosité ne semble pas avoir de limites. Charlie peine presque encore à croire qu’il est parvenu à la faire venir dans son appartement, alors qu’il l’avait initialement croisée dans le métro. Elle ne sait rien de lui et pourtant, elle a accepté de le suivre, de pénétrer dans son cocon et de lui accorder un peu de son temps pour discuter. Elle n’imagine sans doute pas à quel point ça lui fait du bien de parler avec elle, de pouvoir la contempler tout à son aise, jusqu’à ce que les différences entre elle et Maddie se creusent toujours plus. Kate n’en devient pas moins intéressante, mais il en vient à se demander s’il n’a pas imaginé tout seul cette ressemblance, s’il ne s’est pas bercé d’illusions dans l’espoir d’atténuer sa souffrance, se convaincant que Maddie était toujours quelque part, autour de lui, pour veiller sur lui.

- Je pense que ça ne sert à rien de se mettre la pression sur ce genre de sujets de toute façon, surtout qu’on ne peut rien contrôler finalement.

Maddie lui avait toujours dit qu’elle voulait beaucoup d’enfants, parce qu’elle débordait d’amour à donner. Ca, il n’en avait jamais douté. Lui, en revanche, il s’était persuadé qu’il ne serait jamais un bon père. Comment peut-on l’être, après tout, quand on a connu une enfance aussi douloureuse que la sienne ? Pourtant, c’est un désir qui reste présent au fond de son âme, et qu’il refoule, pour ne pas être déçu s’il ne pouvait jamais le réaliser finalement.

- Disons plutôt que j’ai une grande capacité de déduction ! lui souffle-t-il dans un sourire, avant de lui proposer, en homme bien éduqué qu’il est, un peu de sucre pour son thé.

Elle refuse poliment, et lui raconte la raison pour laquelle elle a choisi de vivre à Manhattan. Charlie est étonné de constater qu’elle se montre aussi volubile avec un étranger. En fait, il n’avait jamais envisagé l’idée qu’il puisse mettre les autres en confiance, suffisamment pour qu’ils soient amenés à se confier sur des aspects extrêmement personnels de leur vie.

- Je comprends… Et je ne suis pas forcément le meilleur conseiller en ce qui concerne les relations parents-enfants mais le lien que vous entretenez avec votre mère peut encore évoluer et changer du tout au tout. J’imagine que vous aviserez en fonction de ça à ce moment-là.

Charlie souhaite se montrer rassurant, mais il n’est pas franchement convaincu par ce qu’il dit. Sa relation avec sa mère a évolué, certes, mais elle est plutôt devenue inexistante avec le temps, au fil des sujets qui les ont toujours plus éloignés l’un de l’autre. Il aurait aimé qu’il en soit autrement, il aurait aimé être capable de faire un effort pour maintenir ce lien, mais il s’était avéré que c’était finalement au-dessus de ses forces.

Les paroles que Kate formule ensuite résonnent étrangement comme un écho douloureux dans l’esprit de Charlie. Son regard s’assombrit soudainement, car il ne voit que trop ce qu’elle veut dire quand elle explique que la perte de l’être aimé impacte toute une vie. Il tente de ne pas laisser ce voile noir se déposer trop longtemps sur ses rétines, mais déjà, une boule se forme dans le fond de sa gorge.

- Oui, je comprends parfaitement ce que vous voulez dire…

Elle n’imagine sans doute pas à quel point. Quand elle change de sujet pour commenter la décoration de son appartement, il se sent presque soulagé de ne pas avoir à approfondir le sujet, de pouvoir trouver une porte de sortie par laquelle il peut s’échapper si facilement des souvenirs douloureux.

- Merci… Et je prends bonne note de vos conseils ! J’ai bien conscience que j’ai eu de la chance de tomber sur quelqu’un comme vous. Vous avez vraiment l’air d’avoir le cœur sur la main en tout cas, c’est une qualité rare. D’ailleurs, je vous remercie encore de vous être autant décarcassée pour moi. Vraiment.

Il est parfaitement sincère quand il lui dit ça. Au fond, il culpabilise toujours un peu de s’être servi d’elle de la sorte mais en soi, si elle n’apprend jamais la vérité, comment pourrait-elle le lui reprocher ?

- D’ailleurs, n’hésitez pas si vous devez y aller, je ne voudrais pas abuser encore plus de votre temps, même si c’est un plaisir de vous écouter parler.

Un moyen de se déculpabiliser, d’une certaine manière. Mais après tout, elle semble apprécier ce moment autant que lui. Sinon, elle aurait refusé de s’attarder davantage et n’aurait même pas pris la peine de partager une tasse de thé avec lui. Du moins, c’est la conclusion logique qui lui vient à l’esprit.
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