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charlie -- unintended chat

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Dim 19 Juil - 17:49
Elle tourne comme un lion en cage Alix, parce qu'elle ne sait pas où est Vicky. Elle a beau envoyer des messages à Charlie, elle n'a aucune réponses, Ian lui dit de ne pas s'inquièter qu'ils vont arriver mais s'ils n'arrivent pas. Et s'il lui était arrivé quelque chose. La dernière photo qu'elle a reçu date d'il y a approximativement trois heures et elle ne sait pas ce qui a pu se passer depuis. Elle essaye de se relaxer, essaye de bosser un peu mais elle doit se rendre à l'évidence qu'elle n'y arrive pas. Alors elle sort dans le parc, s'installe sur un banc avec un bouquin. Rien n'y fait, elle ne rentre pas dedans, elle n'est pas concentrée. Et si elle appelait la police ? Non, ça ne sert à rien, ils ne s'inquièteraient pas. Pas pour l'instant en tout cas. Demain ça aurait peut-être pu être une bonne raison de les appeler. Mais pas parce que la personne qui doit lui ramener sa fille a une heure de retard. Elle remonte alors dans son appartement, prépare un gâteau -le préféré de Vicky- qu'elle met au four et elle allume la musique pour se mettre à danser. Elle danse, elle tourne sur elle même, ne pense plus à rien. Et elle entend la sonnette. Elle court jusque la porte et quand elle l'ouvre, elle voit Charlie et Vicky. Elle ne peut s'empêcher de serrer sa fille si fort contre elle, qu'elle entend un « Maman j'peux pu respireeeeer » qui lui fait prendre conscience qu'elle la serre bien trop. Quand elle se relève, elle regarde Charlie « T'aurais pas pu répondre à mes textos ? Quand je te dis seize heures, c'est seize heures. Pas dix-sept ou dix-huit. » prononce t-elle en claquant sa langue contre son palet avant d'entendre Vicky « Parrain m'a offert une glace c'est moi qui a demandé. » . Elle les laisse entrer tout les deux et regarde Charlie « Je me suis fait un sang d'encre j'ai eu peur qu'il lui soit arrivé quelque chose. Elle est encore fragile Charlie. » Il le sait, mais Alix ne peut pas s'empêcher de lui rappeler. Vicky qui a déjà couru dans sa chambre pour aller faire un dessin, Alix regarde le parrain de sa fille « Ça va ? T'as l'air bizarre. »

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Jeu 6 Aoû - 0:34
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unintended chat  ;
Charlie & Alix


La mer. Quel enfant n'aime pas la mer ? Vicky ne fait pas exception en tout cas. Depuis qu'elle est toute petite, c'est leur rituel à tous les deux, à elle et son parrain. Ils flânent pendant des heures sur la plage, sautent par-dessus les vagues, récoltent des coquillages, tentent de s'enterrer mutuellement dans le sable humide,...  Vicky n'en n'a pas conscience mais c'est surtout à Charlie que profitent ces instants de quiétude, loin de la morosité quotidienne et de la mélancolie qui s'est installée dans sa vie il y a si longtemps déjà.

Ça lui fait tellement de bien d'être ici, loin des problèmes, loin de tout, qu'il décide de s'accaparer Vicky une heure de plus, sans demander l'approbation d'Alix. Elle s'est bien passée de sa fille pendant sept ans, ce n'est pas une heure qui va changer grand-chose. Alors Charlie demande à sa filleule ce qui lui ferait envie et c'est sans surprise qu'elle réclame une glace.

Au cours des minutes qui s’écoulent, Alix lui envoie plusieurs messages qu’il ignore délibérément. Ignorance qui se poursuit jusqu'au moment où il n'a plus la possibilité de la faire perdurer une fois devant la porte de son appartement, qu'elle ouvre en grand sans même le saluer, lui reprochant -  à raison -  son silence radio, après avoir serré sa fille dans ses bras.

- Désolé, j'ai pas vu le temps passer, je pensais pas qu'il était aussi tard.

Mensonge. Il savait parfaitement l'heure qu'il était et n'a jamais daigné envoyer un message à Alix ne serait-ce que pour la rassurer. Heureusement, Vicky vole immédiatement au secours de son parrain, avançant l'excuse de la glace. Décidément, cette gamine peut parfois faire preuve d'un altruisme déconcertant.

- Je le sais Alix, mais elle a juste mangé une glace, elle a pas léché la lunette des toilettes d’un restaurant…

Il se comporte comme si Alix en faisait des tonnes alors qu'elle est dans son bon droit. Il le sait, il sait qu'elle a raison, mais il est bien trop fier pour le reconnaître.

Vicky s'échappe alors de cette discussion d'adultes, sans doute pour rejoindre sa chambre, et alors que Charlie s'apprête à faire volte-face pour quitter les lieux, Alix lui pose une question. Anodine, certes, mais qui laisse entendre qu'elle s'inquièterait un peu pour lui. Qu'est-ce qui lui met la puce à l'oreille concernant son état ? Son teint blafard ? Ses cernes kilométriques ? Son regard terne ?

- Oui, ça va, je tourne juste en rond depuis le début des vacances…

Comme chaque été, mais celui-ci lui semble particulièrement interminable.

- Et toi ? prend-t-il la peine de demander, en espérant que cette question suffise à détourner son attention de lui.

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Mar 18 Aoû - 10:52
Elle ne s’attendait pas à ressentir tout cela Alix, la peur, l’envie de tout retourner pour retrouver sa gamine vivante. C’est donc ça qu’on ressent quand on a la peur au ventre, autre que la peur que tout explose dans les jours à venir. Elle a eu tellement peur que quand ça toque à la porte de l’appartement, elle a peur que ce soit la police, qui lui dit que sa fille a disparue. Elle tremble et quand elle voit Victoria, elle ne peut s’empêcher de fondre contre elle. Soulagée. Et puis, elle fusille Charlie du regard. Tout ça c’est de sa faute, même si elle ne peut s’empêcher de se dire qu’elle l’a bien mérité. Qu’elle n’aurait pas dû disparaître pendant des années. Elle a loupé les plus beaux moments de la vie de Victoria et elle s’en voudra éternellement, pas besoin de remuer le couteau dans la plaie. Elle sait. Elle sait qu’elle a fauté et elle fera tout pour se rattraper. « Je t’ai envoyé des textos… » geint-elle alors qu’il lui dit qu’il n’a pas vu le temps passé. Il aurait pu au moins répondre. Elle souffle, décide de ne pas lui passer un savon devant sa fille. Après tout, elle doit faire comme si tout allait bien. Pour que ça se passe le plus facilement possible. « Lécher la lunette des toilettes d’un restaurant n’est rien comparé à ce qu’elle a, elle. » Rappel de la maladie de sa fille qui lui crève encore le coeur. Le calendrier affiché dans la cuisine qui lui rappelle que la date fatidique arrive à grand pas. Quand Victoria s’échappe, Alix ne peut s’empêcher de le détailler un instant et elle voit bien que ça ne va pas fort. Elle se pince alors la lèvre et ne peut s’empêcher de laisser filtrer la question de ses lèvres. Signe qu’elle n’est pas rancunière ou que du moins, elle essaye de moins l’être. Elle fronce les sourcils « Tu aurais pu me le dire… J’aurais fait en sorte que Vicky vienne te voir plus souvent. » Après tout, Alix préfère nettement le fait que sa fille passe du temps avec son parrain, plutôt qu’avec cette nounou qu’elle n’apprécie guère. Alix secoue la tête vivement, elle ne veut pas répondre à cette question. « Question subsidiaire. » répond t-elle simplement avant de se diriger dans la cuisine pour activer la bouilloire et sortir le gâteau du four. Elle lui fait signe de s’asseoir et le regarde « Raconte moi. » prononce t-elle simplement en tentant un sourire franc et sincère. « je sais que tu n’en auras sûrement pas envie, mais j’ai envie de t’aider Charlie. » première fois depuis longtemps qu’elle prononce son prénom. Elle attrape doucement sa main pour lui signifier que ça va aller, qu’elle y croit ou du moins qu’elle tente d’y croire. « Ça va aller, tu le sais ça ? » Parce qu’elle se doute que Vicky est une cause à ses soucis et elle n’a ps envie qu’il se mette mal, elle n’a pas envie qu’il se retourne la tête, qu’il se prenne la tête parce que sa petite fille est malade. « Tout va aller mieux, bientôt. » Elle veut y croire, elle veut croire que sa fille va guérir, que sa fille va aller mieux. Même si elle ne dort que deux heures par nuit, voir trois. Qu’elle rêve, parfois qu’elle cauchemarde sur le fait que ça n’ira pas. Puis après, elle pense que ça ira, qu’ils seront une famille normale. Ou presque. Parce que les actes ont encore des conséquences et Alix s’en voudra toujours. Éternellement.

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Jeu 27 Aoû - 14:40
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unintended chat  ;
Charlie & Alix


Il ne soupçonne même pas qu’Alix ait pu se mettre dans tous ses états alors qu’elle ne recevait aucune nouvelle de la part de Charlie, ne serait-ce que pour lui assurer que tout va bien, et qu’il aurait simplement un peu de retard. Il refuse presque d’imaginer qu’elle puisse avoir le moindre instinct maternel car si ça avait été le cas, elle ne serait pas partie pendant toutes ces années. Il avait pourtant juré qu’il se montrerait plus souple et ouvert d’esprit avec elle, qu’il lui accorderait une chance, qu’il essayerait d’enterrer la hache de guerre même s’il a bien du mal à lutter contre cette rancoeur qui lui broie les viscères presque depuis toujours, lui qui en veut à la terre entière pour tout et n’importe quoi, car il estime que les souffrances qu’il a endurées sont profondément injustes, et qu’il faut bien que quelqu’un paie à un moment donné, même si cette personne ne lui a infligé qu’un moindre mal, ou une douleur indirecte.

- Je… Je les ai pas vus…

Ou plutôt, il les a ignorés sans le moindre remord, se voilant complètement la face sur l’inquiétude qui pourrait torturer la jeune femme, livrée au silence, jusqu’à ce qu’il daigne enfin arriver, accompagné de sa fille. Victoria s’éclipse d’ailleurs rapidement, laissant à son parrain l’opportunité de minimiser la situation, de faire passer Alix pour une mère un peu trop psychorigide, alors que sa colère est complètement justifiée.

- Désolé… qu’il répond avec un air penaud, sans savoir quoi ajouter, n’ayant plus l’âme de se justifier, parce qu’Alix a raison, il le sait, et il n’a jamais été particulièrement doué pour argumenter, surtout quand il se trouve aussi déstabilisé.

Durant quelques secondes à peine, elle le toise, sans qu’il puisse deviner ce qui peut bien lui traverser l’esprit à cet instant précis. Maintenant que Vicky est dans sa chambre, est-ce qu’elle va lui passer un savon mémorable dont il se souviendra longtemps ? Ce serait mérité. Mais non, elle se montre bien plus ouverte d’esprit que lui, va même jusqu’à lui demander si ça va, parce que c’est évident que ça va pas. Il suffit d’observer son visage terne, ses joues creusées et ses cernes violacés pour s’en rendre compte.

- T’en fais pas, c’est pas à Vicky de combler les vides dans mon quotidien.

Puis Charlie, il a cette fâcheuse tendance à rien dire quand ça va pas, à tout garder pour lui, à refouler, et à s’isoler encore plus, parce qu’il veut embêter personne avec son malheur. Il veut pas être un poids, pour qui que ce soit, surtout qu’il est convaincu que personne peut l’aider, le sortir de là. Ca fait près de deux ans qu’il est empêtré dans cette mélasse après tout, deux ans qu’il a le sentiment qu’il en verra jamais le bout, qu’il atteindra jamais le bout du tunnel. Mais a-t-il seulement essayé de faire un pas vers la lumière ?

Alix refuse de répondre à sa question, se tourne déjà vers la cuisine pour sortir un gâteau du four. Il a l’air sacrément bon. Il savait même pas qu’elle avait des talents de pâtissière. Mais en même temps, il s’y est jamais intéressé outre mesure. Elle lui indique qu’il peut s’asseoir et docilement, sans rien dire, il s’exécute. Pour se mettre plus à l’aise, il va même jusqu’à retirer sa veste, pour la déposer sur le dossier. Il est un peu perdu, ne comprend pas pourquoi elle ne l’a pas fichu à la porte à coup de pied au cul. Au lieu de ça, elle l’invite, l’accueille à bras ouverts. Qu’est-ce qui tourne pas rond chez elle ?

- Raconter quoi ? qu’il demande avec un air ahuri, faisant mine de ne pas comprendre.

Elle attrape alors sa main, et il sursaute d’une manière presque imperceptible, ne s’attendant pas à un contact physique si direct, et spontané. Il ne rejette pas sa main, mais ne sait pas non plus comment réagir.

- Mais pourquoi je te parlerais alors que tu ne veux même pas me dire comment tu vas ?

Il comprend pas pourquoi leur relation serait entièrement unilatérale et surtout, pourquoi elle prendrait la peine de le prendre sous son aile comme elle le fait. Qu’a-t-elle à y gagner ? Et pourtant, comme il craint de l’avoir froissée, il resserre légèrement la pression de ses phalanges autour de ses doigts, pour la convaincre de pas le lâcher, pas tout de suite.

- Non mais ça ne peut qu’aller de toute façon, j’envisage même pas d’autres éventualités.

Du moins, pour Vicky. Parce que pour elle, il est capable de balayer toutes ses idées noires d’un revers de la main, lui qui est pourtant d’un naturel si pessimiste, négatif. Mais pour sa filleule, il a envie de croire que tout ira mieux demain, que la vie ne peut pas prendre un tournant ténébreux pour une âme aussi rayonnante que la sienne.

- Tu as peur ? qu’il demande d’une voix fébrile, sourde, osant à peine poser cette question qui les ramènera tous les deux à toutes ces craintes qui les submergent par moment, qui leur laissent entrevoir qu’il existe une alternative moins positive parmi celles qu’ils se sont imaginées, et que leur pire cauchemar pourrait avoir ne serait-ce qu’une infime chance - celle de trop - de se réaliser.
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Mar 13 Oct - 19:03

Comment est-ce qu’elle survivrait si sa gamine y restait ? On parle toujours des enfants qui perdent leurs parents mais trop peu des parents qui perdent leurs enfants et Alix, ça lui crèverait le coeur de se dire que c’est en partie à cause d’elle que Vicky est partie. Mais elle ne veut pas y penser, elle se dit que tout ira bien même si elle crève de trouille, même si les cernes qu’elle dissimule habilement sous du maquillage la trahisse. Et là, quand Charlie ramène enfin sa fille, elle ne peut s’empêcher de le maudire de l’avoir laissé sans réponses pendant tout ce temps. Elle souffle quand il s’excuse, cependant, ne préférant pas enfoncer le couteau dans la plaie et le faire se sentir mal. Elle ne voudrait pas qu’il se prive de voir Vicky ou même qu’il pense qu’elle serait capable de le faire. Alix a envie d’enterrer la hache de guerre ou du moins de la planter dans le sol et d’entourer le manche. Alors elle essaie d’être polie malgré le fait qu’elle a eu du mal à se dire qu’il l’a fait s’inquiéter. Et elle lève les yeux au ciel.

« Elle ne comblera pas les vides de ton quotidien, on sait bien qu’ils sont tous certainement impossible à combler mais… Elle peut te changer les idées et toi come moi on sait qu’elle est douée pour ça. »

Quand elle pose sa main sur la joue d’Alix après être venue se loger en pleine nuit dans ses bras et sous ses draps, quand elle lui dit qu’elle l’aime, l’air à moitié endormie dans son bol de céréales, quand elle se tourne vers elle et qu’elle vient se loger sur ses genoux dans le fauteuil de l’hôpital pour rester au plus près de sa mère, elle a un radar Victoria et c’est pour cela qu’Ali l’aime si fort. Parce qu’elle sait sans qu’on lui dise rien. Elle ne pose pas de questions, elle ne veut pas enfoncer le clou, elle se contente de dire qu’elle sait, silencieusement. Elle préfère rester silencieuse quand à ses propres maux, Alix pour ne pas avoir à dire ce qui la tracasse, pour ne pas avoir a dire ce qu’elle ressent. S’enfermer comme une huître, se renfermer sur elle-même, ne rien dire, tenter de ne rien ressentir.

« Parce que ce n’est pas moi qui a besoin d’aide en ce moment même, c’est toi. On dirait que j’ai ouvert la porte à un cadavre. Tu es blanc comme un linge, tes yeux sont tellement marqué que je me demande si tu dors. Est-ce que tu penses que je suis aveugle et naïve ? » Demande t-elle alors.

Elle ne veut pas s’attarder sur elle et paraître égoïste. Et elle sent la pressions sur ses doigts, pression qu’elle lui rend pour qu’il se rende compte que non, elle ne partira pas. Elle ne le lâchera pas. Et les larmes lui montent aux yeux quand il lui dit qu’il n’imagine pas d’autres éventualités. Elle aussi, elle veut que ça aille, elle aussi, elle veut que tout cela soit passé pour qu’ils se remettent à respirer convenablement. Et à vivre normalement. Sans avoir peur qu’une nuit, elle ne se mette à hurler parce que ça devient trop tard. Et elle plonge son regard dans celui de Charlie avant de baisser légèrement la tête

« Je crève de trouille. »
avoue t-elle, finalement, des sanglots dans la voix. « J’ai peur qu’elle ne revienne pas. J’ai peur qu’elle ne survive pas et je m’en voudrais tellement. Je dors deux heures par nuit, je dors quand elle est avec moi, quand elle est pas là, j’ai l’impression que je ne peux pas dormir parce que j’ai toujours peur d’un appel de Ian. »

Elle a le coeur qui se serre Alix et elle regarde Charlie en soufflant un peu.

« Mais tu as raison, ça va aller. Et quand tout cela sera terminé, je lui ai promit qu’on fera une grande fête tous ensemble. Pour fêter la libération, j’ai déjà regardé pour louer quelque part, loin de New York. Et elle insiste pour que tu viennes, je te préviens. Et je ne vois pas pourquoi ça en serait autrement. Elle t’aime Charlie, tu sais. Elle t’aime vraiment. Alors prend soin de toi s’il te plaît, fais le pour elle. »

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Lun 9 Nov - 13:59
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unintended chat  ;
Charlie & Alix


Depuis quand Alix parvient-elle à mettre son amertume de côté pour s’inquiéter un tant soit peu pour lui ? Charlie a fait beaucoup d’efforts pour tolérer son retour, pour ravaler toutes les remarques cinglantes qu’il avait envie de lui lancer pour la punir de son absence, car il lui en a toujours voulu d’une certaine façon. Il s’est même surpris à se montrer agréable et avenant par moments, comme s’il avait fini par réaliser - sans oser se l’avouer - qu’Alix pouvait être une personne agréable, appréciable, au-delà de l’acte égoïste qu’elle a pu commettre quelques mois après la naissance de Victoria. Ca lui écorche la langue de le reconnaître, mais il a aussi promis à Ian de ne pas lutter éternellement contre elle. Il en va de la bonne ambiance au sein du cocon qu’ils forment à eux quatre. Mais quand même. Il la comprend pas, Alix. Pourquoi se montre-t-elle soudainement si prévenante, alors qu’il a essayé, une fois de plus, de la faire sortir de ses gonds ? Comment fait-elle pour se séparer de tous les éléments de son armure alors que lui, il se tient encore tant sur ses gardes ?

- C’est vrai… En même temps, pour l’humour, elle a de qui tenir.

Il baisse doucement la garde, se décrispe peu à peu, va même jusqu’à faire une sorte de compliment déguisé à Alix sur son sens de l’humour. Il avait pas envie de se montrer si vulnérable face à elle. Il avait pas envie de lui avouer, même à demi-mots, que ses démons du passé le rongent toujours autant, encore aujourd’hui. Il avait pas envie qu’elle sache à quel point il a besoin d’aide, d’une bouée de sauvetage lancée dans l’océan, peu importe la forme qu’elle pourrait revêtir. Et par pur charité, Alix lui tend la main. Cette main qu’il n’attendait plus vraiment, alors qu’il traverse une nouvelle période sombre de son existence, la dépression martelant son esprit dès que l’opportunité se présente.

- C’est vraiment gentil de ta part de te faire autant de mouron pour moi mais je t’assure que ça n’en vaut pas la peine. J’vais très bien. Puis j’suis un grand garçon, j’peux parfaitement gérer mes problèmes tout seul. Faux. Oui, je manque sûrement de sommeil, j’veux bien te l’accorder, mais ça arrive à tout le monde de faire des insomnies de temps en temps, non ?

Sans doute, mais pas au point d’être dévoré chaque nuit par cette douleur latente qui ne semble pas vouloir se dissiper, le laisser tranquille, ou ne serait-ce que lui accorder un peu de répit. Alix voit juste, trop juste, mais il ne peut pas le lui avouer. Il ne peut pas lui infliger une préoccupation supplémentaire, alors qu’elle a déjà suffisamment de soucis à se faire pour sa propre fille. C’est Victoria la priorité, pas lui.

La petite fille qui revient, une fois de plus, au coeur de la discussion, car elle est le noyau de toutes les préoccupations ces derniers temps. Charlie voudrait que son état suscite moins d’inquiétudes, mais il n’a absolument aucune emprise là-dessus. Alix formule à voix haute toutes ses craintes, celles qui la dévorent de l’intérieur depuis qu’elle sait que sa fille est malade. Et quand il sent ses doigts lui rendre la pression effectuée un instant plus tôt, il ressent un pincement au coeur, ne peut que la tirer un peu vers lui en attrapant ses deux mains pour les maintenir dans les siennes, lui faire comprendre qu’il est pas prêt de baisser les bras de si tôt.

- Je te comprends parfaitement. Moi aussi, j’ai peur. En fait, j’ai pas peur, je suis terrifié. Mais on peut pas se permettre de perdre espoir. Elle, elle est toujours aussi rayonnante malgré la situation, alors qu’elle est la première concernée. Tout ce qu’on doit faire, c’est la bombarder d’ondes positives pour être certains que tout se passera bien.

La solution peut paraître un peu simplette, mais il reste convaincu que le moral de quelqu’un peut avoir une incidence sans précédent sur son rétablissement. Par conséquent, quoi qu’il arrive, Ian, Alix et lui doivent rester positifs et être prêts à soutenir Vicky dès qu’elle faiblira, dès qu’elle sentira ses forces l’abandonner un peu.

- Évidemment que ça va aller… soupire-t-il, sans doute pour essayer de se convaincre lui-même aussi. Je serai là, tu peux compter sur moi. Tu vas pas te débarrasser de moi aussi facilement de toute façon.

Ses yeux sont embués et un peu rouges, mais au milieu du chagrin qui semble avoir marqué les traits de son visage, la forme indistincte d’un sourire apparaît sur ses lèvres.  

- Je te le promets…

Il aurait préféré trouver la force pour protester encore, mais il se ravise. Il préfère prononcer des paroles rassurantes, qui se veulent ouvertes sur un avenir plus serein, plutôt que de renforcer les inquiétudes inutilement. Après tout, il lui doit bien ça.
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