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“La bonne cuisine est honnête, sincère et simple.”

@ Invité

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Lun 28 Sep - 19:09


“La bonne cuisine est honnête, sincère et simple.”
@Jupiter Lynch & Otto Messina


Otto avait cette aura. Comme une sorte de sensation désagréable pour ceux qui avaient quelque chose à se reprocher. Otto donnait l’impression de trop en savoir sur tout le monde et c’était certainement le cas. Il n’était pas facile voire impossible d’échapper aux radars de la Cosa Nostra, cette Piovra tentaculaire à laquelle personne ne pouvait échapper. Otto savait énormément de choses mais ne se servait pas de toutes ces informations pour autant. D’ailleurs, s’il n’oubliait rien, il finissait par reléguer les trois-quarts dans un coin de sa tête pour se concentrer sur les choses plus importantes. A savoir Ornella, en premier, et puis le reste, s’il existait. Ornella était son monde entier.  


Debout, nu devant son miroir, il attrapa un caleçon après s’être séché les cheveux et l’enfila, restant debout devant le bout de verre avant de baisser les yeux pour se regarder. Depuis sa plus tendre enfance, il ne se rappelait pas s’être un jour senti concerné par son apparence. Ou du moins, il y avait toujours fait attention à toujours être présentable mais ses cheveux, ses yeux, sa taille ou son poids n’avaient jamais eu d’importance. De toute façon, il avait la chance d’être un bel homme, même à son âge, plutôt bien conservé, certainement grâce à tout le sport qu’il faisait.

Otto était italien, et mafieux de religion. C’était presque dans son ADN d’aimer les bonnes choses. Le noir brillant d’un revolver, la bonne cuisine, les belles femmes, l’accent chantant de la langue italienne… Mais s’il se targuait d’aimer la cuisine italienne, il se retrouvait plusieurs soirs à devoir cuisiner à la va vite des pâtes au sel et à les manger à même la casserole, sans même s’asseoir, sans même penser à se poser. Parce qu’il ne pensait qu’à Ornella et au fait qu’il n’y avait qu’elle qui comptait. Mais ce genre de mode de vie finissait un jour ou l’autre par avoir des conséquences. Comme ce soir où il avait posé sa main sur son ventre, soucieux d’avoir grossi, comme si, d’un coup, son poids était devenu important au-delà de l’aspect purement sportif et efficace que son métier lui demandait. Officiellement, il était garde du corps et se devait de pouvoir protéger Ornella.

Mais faire plus de sport n’était sans doute pas la réponse à ce problème, il fallait qu’il apprenne à se faire à manger.


C’est alors que, dans un bâtiment du lycée de Staten Island, les participants du cours de cuisine du samedi voyait débarquer cet homme longiligne en costume, à l’accent européen et au regard calme. Jupiter avait eu la malchance de tomber en binôme avec Otto mais le mafieux s’était montré tout à fait correct et affable quoique silencieux. Ce n’était pas simple de lui arracher un mot et encore moins un sourire, et pourtant, il était resté poli et courtois, toujours appliqué à la tâche. Puis, au fur-et-à-mesure, Jupiter pu lui arracher un mot, quelques bribes de conversations superficielles sur le temps, les cours, rien de percutant mais c’était toujours ça, venant d’un homme qui s’était contenté de le saluer et de répondre à ses questions pendant des mois.

Si Jupiter savait à quel point c’était un exploit de gagner l’intérêt d’Otto, peut-être aurait-il réagit différemment ? Mais pour le Sicilien, tout ça importait peu.
A vrai dire, il était plutôt content de pouvoir communiquer avec quelqu’un qui ne savait rien de lui, ni de lui, ni du milieu duquel il venait d’ailleurs. Et au final, il se prit au jeu, prenant régulièrement des nouvelles de son partenaire, s’intéressant sincèrement à sa vie. Le terme ami étant un peu fort pour le moment, Otto l’aurait sans doute présenté comme une connaissance, un collègue et Jupiter l’ignorait sans doute également, mais en prenant cette place dans la vie d’Otto, il avait immédiatement gagné sa protection.


Comme à son habitude, après avoir passé la porte, il se dirigea automatiquement vers le lavabo pour s’y laver les mains, n’ôtant pas sa chevalière et pendit sa veste de costume à l’entrée, restant en chemise. Jupiter était là, plus silencieux et l’air plus abattu qu’il ne l’avait connu. Fronçant les sourcils, le quinquagénaire se posta juste à côté de lui, sans le regarder, juste en soufflant



« Bonjour Jupiter. »



Codage par Jibunnie sur NEVER-UTOPIA

@ Invité

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Lun 12 Oct - 15:48
S’il a d’abord manqué quelques cours, des suites de sa rupture, au mois de Février, Jupiter s’est rapidement remis dans le bain, conscient que cet échappatoire culinaire est une bonne chose pour lui. Pour son moral. Sortir, voir du monde, renouer avec son binôme, tantôt trop silencieux et distant, tantôt prévenant et plus appliqué. Il s’y est attaché, à cette complicité d’abord distante qui petit à petit, s’est transformée en un quelque chose de plus amical. Il ne saurait qualifier ce qui les rapproche, mise à part cette collaboration évidente de binôme de cuisine. Mais Otto est là, pour écouter, sans forcément comprendre. Jupiter, trop bavard lorsqu’il devient nerveux. Peu enclin à confier ses douleurs et à la fois, à parler pour ne rien dire, se complaire en banalités pour camoufler ses failles. Une technique de survie qu’il a toujours mis au service de ses insécurités. S’il brille, solaire et avenant, de sourires large et d’yeux rieurs, la vérité est généralement bien plus complexe.
S’il réapprend à vivre depuis plusieurs mois, il a ses moments de doutes. Les cours ont tendance à lui rappeler qu’il aimait offrir à la Charles la maîtrise d’un nouveau plat en lui faisant gouter sa dernière expérience mais que toutes ces habitudes là ont disparus. Elles ont disparu en même temps que sa bague de fiançailles, ornant un annulaire devenu vierge depuis des mois. Il ne reste que sa chevalière, à la main droite, pour habiller ses mains.

Vêtu d’un jean, d’une paire de Stan Smith qui ont déjà un peu vécu et d’un polo clair, il arbore une tenue certes décontractée, mais élégante tout à la fois. Jupiter prend soin de lui, de son apparence et c’est donc naturellement qu’il a remarqué l’élégance naturelle chez son partenaire de cuisine, toujours vêtu d’un costume. Les yeux ont courus le long de sa silhouette pour l’analyser, lui et son charme malgré les années. Son air pourtant renfermé, plutôt froid mais qui petit à petit s’est déridé à son encontre. À mesure des matinées à cuisiner à deux, à s’écouter, à se questionner, tout en coupant quelques légumes ou se conseillant sur la cuisson d’une viande.
Assis sur un tabouret au niveau de leur établi de cuisine, Jupiter a le regard perdu dans le vide, au creux de pensées lancinantes, lorsque la voix grave d’Otto brise le silence de ses réflexions. Il en sursaute presque, s’ancrant de nouveau dans le moment présent, alors qu’il laisse un sourire venir fleurir sur son visage. Le cinquantenaire l’a déjà vu bien plus mal en point, peu de temps après sa rupture, mais aujourd’hui semble être un jour sans. Un jour où Jupiter ressasse. « Salut Otto » Plus familier que son binôme, alors qu’il se met debout, descend de son tabouret, avant de se saisir de son tablier, abandonné contre le plan de travail. « Tu vas bien ? » Le tutoiement qui est venu naturellement, à mesure qu’ils ont collaboré, encore et encore. Au départ, Jupiter s’est demandé combien de temps cet homme resterait là, reclus dans une forme de silence distant, à apprendre la cuisine et à jurer dans le décor par le sérieux de ses traits.
Mais il s’est attardé et à mesure que les séances se sont enchainés, au fil des semaines, Jupiter s’est attaché à lui comme à leur dynamique. À cette personne, hors de son monde, l’effleurant seulement du bout des doigts. Un ailleurs, sans jugement, sans détails, juste avec ce que l’un accepte d’offrir à l’autre.

« Tu ne mets vraiment jamais de jean et de baskets, hein ? » Ose t-il demander sans demander vraiment, remarquer dans un sourire, alors qu’il est bien plus habillé que lui. Une façon comme une autre de se remettre dans le bain de leur complicité, de renouer avec l’instant présent et de chasser la mélancolie de ses souvenirs.

@ Invité

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Mar 13 Oct - 21:31


“La bonne cuisine est honnête, sincère et simple.”
@Jupiter Lynch & Otto Messina


Dans l’imaginaire collectif, un mafieux était bien habillé. Et bien habillé signifiait qu’Otto ne devait pas être négligé. En d’autres termes, il représentait la mafia et se devait de bien présenter, d’avoir une bonne hygiène de vie, se raser de près, se parfumer, faire du sport, manger sain etc. Au-delà de ça, on lui avait un jour demandé pourquoi il ne se départait jamais de ses costumes taillés sur mesure, ses chemises parfaitement repassées, souvent par ses soins et ses chaussures de cuir quand il n’était pas « au travail ». Après tout, ici, quand il trainait au bar, quand il faisait ses courses, quand il allait au sport, personne ne savait qui il était. Pour les gens qui l’entouraient tous les jours, il n’était qu’un quinquagénaire ordinaire. Il attirait souvent les regards mais justement parce qu’il portait tous les jours des habits lui donnant des airs de dandy des temps modernes. Il ne lui manquait plus que la montre à gousset et le chapeau et Otto aurait menti s’il avait un jour prétendu ne pas avoir ce genre d’accessoires dans ses placards. Mais s’il lui arrivait très souvent de sortir avec une monter traditionnelle à bracelet et la tête découverte, les seuls moments où on pouvait espérer le voir dans des vêtements plus ordinaires était quand il dormait, quand il se douchait (dans ce cas précis, la tenue aurait été conventionnelle si elle avait été) et quand il courrait ou faisait du sport de manière générale. Otto n’était pas compliqué, c’était un homme de 54ans et comme tous les autres hommes de son âge, il avait sa routine et y était attaché.



« Mais, très bien ! Et toi ? »




La réflexion de Jupiter sur son accoutrement le fit doucement sourire et un éclat de rire silencieux secoua ses épaules. Jupiter avait une allure plus simple. Pas plus négligée, pas moins impressionnante, juste plus simple. Otto ne regardait pas ces choses-là. Enfin, pas dans ce genre de contextes. Les cours de cuisine étaient les seuls moments où il s’autorisait à penser à autre chose qu’à Ornella et il lui arrivait parfois de digresser à cette règle simple qu’il s’était fixée et laisser ses esprits vagabonder auprès de la seule qui n’avait jamais réellement compté.



« J’ai quelques paires de baskets que je porte quand je fais du sport, et je dois avoir un jean, au fond de mon armoire, je crois. »




Sa diction était lente, solennelle, étrangement, tout ce qu’il disait avait des allures sages alors qu’ils n’étaient qu’en train de parler habits. Otto était réglé sur deux modes, celui où il était capable de déchirer les entrailles de quelqu’un avec ses propres dents ou son air calme, imperturbable que l’effondrement de l’Univers tout entier n’aurait pas réussi à ébranler.



« Je suis né en Sicile et j’y ai passé une bonne partie de ma vie, assez pour m’habituer à pas mal de règles de vie. »



Machinalement, il passa une main dans ses boucles grisonnantes et reprit



« Les habits, le café croissant du matin… Je n’ai jamais vraiment pu m’en séparer. »



Les moments où Otto parlait n’étaient pas très nombreux, ceux où il parlait de lui encore moins. D’habitude, il préférait écouter Jupiter et le conseiller comme il pouvait. Il était plus vieux et sans doute plus expérimenté sur certains domaines mais restait quelqu’un avec de grosses lacunes dans de nombreux autres. La vie d’Otto avait été tout sauf conventionnel comme il aimait la dépeindre à son ami. Il avait grandi dans une famille de mafieux, il allait probablement y mourir et il était tout à fait conscient qu’il manquait énormément de choses de la vie que Jupiter avait ou allait probablement expérimenter un jour ou l’autre. Et s’il était persuadé de tout son soul que sa vie lui convenait totalement, il n’était peut-être pas le plus enclin à conforter et consoler Jupiter sur ses problèmes de cœur (ou tous les autres problèmes ne traitant pas de la cuisson des pâtes, du business d’un casino, de la sécurité de sa partie illégale, de la disparition d’éléments gênants et d’autres joyeusetés.



« Et toi ? Tu mets souvent des costumes ? »




Tentative de passer à autre chose, de ne plus parler de lui, de remettre une nouvelle fois le voile sur sa vie et d’inciter Jupiter à parler de lui. Otto était un homme secret, même pour ses proches et seule Ornella pouvait se targuer de le connaître à 100%, peut-être même plus que ce qu’il se connaissait lui-même. Et plus que ça, c’était un homme qui préférait cent fois écouter, analyser, observer, plutôt que de parler.

Codage par Jibunnie sur NEVER-UTOPIA

@ Invité

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Lun 16 Nov - 14:04
« Très bien aussi, je te remercie » Réplique t-il, un sourire encore flanqué sur le visage après sa petite taquinerie. Si Otto est lui ne sont pas forcément les meilleurs amis du monde, ne se retrouvant finalement qu’entre ces murs, une complicité s’est installée au fil du temps. Une souvent rythmée par les tirages d’un Jupiter bavard là où l’italien est lui plus réservé. Pourtant, il y a ces moment ou il ose, échange quelques bribes de vie ou d’histoire, lui donne la réplique et se veut curieux à son tour. C’est un de ces jours, où Otto se montre loquace, ou il lui répond et fait sourire Jupiter plus largement encore. « Je ne suis pas étonné » Lorsqu’il évoque le fond de son armoire, les vêtements finalement peu utilisés. L’italien respire cette classe inée qui lui colle à la peau quoi qu’il fasse. Derrière les silences, une forme d’élégance que le patineur a toujours admiré. Une prestance, froide certes, mais qui force le respect.

« Oh ? Je ne savais pas » Déclare t-il, curieux d’en apprendre davantage. « Enfin je me suis douté que tu venais d’Italie à défaut de savoir que c’est la Sicile » Renchérit-il, conscient de ne pas vouloir le vexer en mélangeant Italie et Sicile, qui ne sont pas forcément connus pour s’apprécier grandement. Des modes de vie différents, des habitues, des dialectes locaux qui divergent d’une région à une autre. Le mystère entourant Otto se dissipe légèrement mais offre des curiosités ravivées. « Je vois ça » S’amuse à conclure Jupiter quant aux habitudes du sicilien, qu’il aime découvrir et effleurer du bout des doigts. Sociable, il apprécie de pouvoir échanger, d’apprendre à connaitre celui qu’il côtoie depuis longtemps en ces lieux, désormais. Attaché à cette habitude des cours de cuisine qui, s’il les a lâchés quelques temps en février après sa rupture, s’est finalement fait violence pour reprendre. Trop conscient de l’effet bénéfique qu’ils lui offrent. Se changer les idées, parler de tout et de rien entre deux cuisson, rire avec Otto et son air trop sérieux. Un moment de légèreté où son cerveau se déconnecte pour ne laisser place qu’aux gestes et à l’instinct. Chose qui a beaucoup aidé à son équilibre mental en plus de lui faire participer aux tâches quotidiennes chez sa jumelle, en lui préparant à diner régulièrement.

« Moi ? » Redemande t-il, incrédule, avant de sourire en coin tandis qu’il enfile son tablier et le noue dans son dos. « En général oui, dés que je bosse je suis en costume ça va avec mon métier » Avoue t-il. Jupiter élégance évidente sous des costumes de différentes teintes mais toujours élégant. Il aime particulièrement en porter et ce n’est en rien une corvée pour lui, mais dés que viennent ses jours de repos, un jean-basket-polo est sa façon à lui de souffler et de mettre le professionnel derrière lui. « J’aime bien ça en vérité, de suite ça donne une sacrée prestance et plus de légitimité » Explique t-il, alors qu’il dispose déjà les premiers plats et récipient sur leur plan de travail, tout en continuant à s’exprimer. « Mais j’avoue que dés que je suis de repos j’aime bien le combo jean basket, ça me donne vraiment l’impression de déconnecter » Avoue t-il, même s’il lui arrive souvent de travailler les weekend étant donné que ce sont des moments où le fort de son activité frappe. Mais il s’est toujours gardé le créneau du samedi matin pour les cours de cuisines, ne rejoignant ses responsabilités que plus tard dans la journée, voir soirée. Le besoin salutaire de décompresser.
« Je crois que je ne sais même pas ce que tu fais dans la vie, d’ailleurs » Relance t-il, son regard accrochant l’air trop sérieux d’Otto, ne sachant pas vraiment s’il osera levé un peu plus le voile du mystère entourant sa personne.

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