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un premier jour qui annonce la couleur ft. Amber, Erwin & Blaise

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Mar 27 Oct - 9:41
@Erwin Sullivan @Amber Moore

un premier jour qui annonce
la couleur
La belle New York. La grande New York. Ou plutôt, l'immense New York. Je venais d'arriver en ville, et j'avais hâte de la visiter. Les immeubles si haut que l'on se tordrait le cou à les observer, les gens trop pressés qui n'avaient pas le temps de te regarder pour te juger, les boutiques et cafés par centaines et milliers et les stands de hot-dogs à chaque coin de rue. Cela me changeait de la petite ville du Minnesota d'où je venais. Ici, les gens ne me connaissaient pas et je n'avais pas le droit à des regards pleins d'empathie. Ici, les gens n'essayaient pas de me réconforter ni de me convaincre de reparler à mes parents. Non, ici, les gens ne me parlaient même pas dans la file d'attente du Starbucks. Et ça me convenait amplement.

Un matin peu comme les autres s'offrait à moi alors que je validais mon ticket de métro. Le premier jour de ma nouvelle vie, le premier jour à mon nouveau travail. Un boulot totalement différent de ce dont j'avais l'habitude, et on ne peut pas dire que j'étais sereine. Mais je n'étais pas la seule à taper frénétiquement du pied dans le métro pour tenter de réguler la boule qui s'était formée dans mon ventre. J'avais beau tenter de me concentrer sur le livre que j'avais en main, j'avais tellement peur de louper mon arrêt ou de me tromper de station, qu'en dix minutes de temps, je n'avais lu qu'une page de mon livre de poche. Arrivé à la station la plus proche de mon boulot d'après google maps, je descendais en serrant mon sac à main contre moi, presque étouffée par la masse de gens qui, comme moi, se rendaient certainement tous sur leur lieu de travail. Comme un troupeau d'éléphants ou une brigade militaire, nous sortîmes du wagon, nos pas synchronisés raisonnant sur le quai. De quoi en faire paniquer plus d'un anxieux si vous voulez mon avis.
Je ne vis pas les minutes défiler à passer dans les rues que m'indiquait mon téléphone, mais tout ce que je sais, c'est que j'arrivai pile quinze minutes avant l'heure convenue avec Erwin Sullivan, le patron de l'Escape Game Revolution. Je ne l'avais pas encore rencontré, aucun de mes collègues non plus, d'ailleurs, l'entretien d'embauche s'étant fait à distance. Je ne savais donc pas trop à quoi m'attendre, ni comment me comporter. Ayant participé à un escape game dans ma vie quelques années auparavant, j'avais pu me souvenir que les employés étaient vêtus normalement de jean/t-shirt, et c'est en espérant que cela conviendrait que j'avais décidé de faire la même chose, dans l'espoir que ça me permettrait de m'intégrer rapidement. Je pense, avec un peu de recul que j'avais trop réfléchi au sujet et que dans une entreprise d'Escape Game novateur, personne ne se prenait la tête autant que je l'avais fait, mais c'était plus fort que moi.
Devant la porte d'entrée, je jetais un coup d'œil à l'intérieur, pour voir si j'y verrais quelqu'un, ou pas encore. Le cœur battant rapidement, je n'osais même pas tenter d'ouvrir la porte, car je n'avais vu personne dans le hall d'entrée. Je regardais l'heure sur mon téléphone, et me dis que j'attendrai là et que quelqu'un allait bien arriver à un moment donné. Mais si ça se trouve, j'allais attendre pour rien et tout le monde était peut-être déjà à l'intérieur.
J’ai vu tes peurs se cacher près de notre passé. Et laisse-moi seul, laisse-moi loin de tes côtés. Mais oublie-moi, parcours ces flots, efface mes pas...
Pando

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Jeu 29 Oct - 18:55

I want my life to matter
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Les notes s'enchaînent, doux fragments de vie, états d'âme qu'elle seule entend, qu'elle seule écoute. Take my hand, and let's escape. When no one's there, when no one's care. I'll be here so don't be scared, and let's escape...there. Les yeux s'ouvrent alors que la voix cristalline s'arrête, les doigts cessant d'harponner les cordes de la guitare qu'elle tient. « Non. » souffle-t-elle. La main s'avance sur le canapé-lit en bazar, attrape un bic noir qu'elle décapuchonne avec les dents. Et elle ajoute un énième gribouillis à la petite page blanche, noircie par les mots, embellie d'idées. Une nouvelle chanson. Rayant quelques mots, elle les remplace. Plaçant le stylo refermé sur le lit, elle se râcle la gorge ; elle reprend. I'll be here so don't be scared, let's escape...somewhere. Oui. Bien mieux. Malgré tout, la chanson semble manquer de consistence, de fond. Amber repose l'instrument, se frotte les yeux. Quelle heure est-il ? Trois heures. « Je ferais mieux de dormir un peu. » Dormir oui, quelque chose qui la traumatise bien souvent, hantée presque toutes les nuits par des cauchemars. Des fantômes grotesques, des idées farfelues ; le vide. Une famille inexistante. Une vie sans importance. Mais s'il y a bien une chose qu'elle ne ferait jamais, c'est abandonner. Le monde tournait toujours, et il lui fallait avancer avec lui. C'est d'ailleurs sa persévrence et son audace qui la caractérisent le mieux, sa force de caractère aussi. Une véritable Serpentarde, et fière de l'être - elle avait toujours aimé la saga Harry Potter, bien que jamais apprécié son héros, un peu trop niais à son goût. Esquissant un sourire, elle pose les affaires en vrac au bas du lit et tire la couette à elle, éteignant la lampe de chevet. Elle ferme les yeux.

Le réveil sonne. Deux fois. Elle est de ces gens qui ont besoin d'une multitude de rappels avant d'arriver à se tirer du lit. Ce n'est qu'à la troisième sonnerie rock'n'roll qu'elle daigne se sortir des couvertures, non sans quelque juron. Les cheveux en bataille, les yeux rougis par la fatigue, elle avait le présentiement que ce ne serait pas une bonne journée. Et alors qu'elle se rend d'un pas traînant jusqu'à la cuisine, elle plonge la main dans le paquet de capsules nespresso et serre les dents. Plus de capsules. OK, elle en était certaine désormais : cette journée allait vraiment mal se passer.

Une petite jupe noire réhaussée d'un top poudre, les longs cils recourbés et la chevelure coiffés en une longue natte dorée, elle semblait parfaite. Petite poupée se rendant probablement travailler dans son magasin de porcelaine. Jusqu'à ses yeux verts, assortis à ses talons aiguilles et son sac. Bimbo. Combien gagnait-elle par mois ? Sans doute plus qu'Amber ne pourrait jamais obtenir. Des bottines en cuir noires, une paire de jeans bleu foncé moulant et un t-shirt extra-large lui tombant d'une épaule, elles semblaient comme issus de deux mondes très différents. Assises l'une à côté de l'autre, le look chic et strict de l'une dénotait avec les cheveux lâchés et le style baba-cool de l'autre. Et à en juger les gens dans le métro aujourd'hui, la princesse devait probablement s'être gourrée de ligne. Un Alien tout droit sorti de l'espace. Pas son problème. Jusqu'à ce qu'un mec un peu louche vienne draguer sa voisine de siège avec un peu trop d'insistance. Jusqu'à ce qu'il se montre un peu trop déplacé. Et l'autre gourde semblait ne pas comprendre comment lui parler. Lâchant un soupir, elle ôte un de ses écouteurs avant de foudroyer l'homme du regard : « Casses-toi ducon, elle est pas intéressée. » La princesse la toise avec de grands yeux, semblant abasourdie. Et non contente d'avoir été sauvée de l'embarras, elle commence à...l'engueuler. A lui faire la morale sur sa façon de s'adresser aux gens, semblant insinuer que c'était à cause de gens comme Amber que la vulgarité augmentait dans notre cher pays. Elle remis son écouteur, s'enfonçant dans son siège en essayant du mieux qu'elle pouvait d'ignorer les remontrances. Pauvre conne. se dit-elle en son for intérieur. Et la journée ne faisait que commencer.

Elle se demandait parfois ce qu'il serait advenu, si elle était rentrée dans le moule. Si elle s'était laissée lobotomiser par les bonnes sœurs, ou les familles aux allures parfaites qu'elle avait pu côtoyer quelques mois. Serait-elle devenue une bourgeoise ingrate, elle aussi ? Aurait-elle réussi à appeler quelqu'un "papa", "maman", elle aussi ? Tout ça sonnait faux, lui laissant seulement un goût amer dans la bouche, lui nouant un peu plus la gorge. Il y avait des gens parfaits ; et d'autres pas. C'était aussi simple que ça. On n'avait jamais vus deux côtés d'une pièce se côtoyer. C'est parce que c'est contraire aux lois physiques : les classes sociales sont pareilles, pour elle. Il était important de bien les distinguer afin d'éviter tout problème. Et alors que son regard azur se posa sur la silhouette féminine devant l'escape game, elle sut instantanément de quelle caste appartenait la jeune femme. Pas la sienne.

« Bonjour. Vous avez une réservation ? » demande-t-elle d'une voix monotone, sortant les clés de son petit sac à main en cuir frangé.  L'autre semble étonnée. Alors quoi, elle a une couille sur le visage ? Elle est jolie. pense-t-elle. Mais chasses bien vite ces mots de son esprit pour enchaîner de la même voix monocorde : « L'établissement n'ouvre que dans une heure, merci de repasser pendant les heures d'ouverture. » Et elle tourne la petite clé dans la serrure, prête à commencer un jour de boulot des plus banals. Vite que la journée se termine, son lit lui manquait déjà. Et sa guitare.

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Ven 6 Nov - 19:15


Un premier jour qui annonce la couleur. ft. @Amber Moore & @Blaise O'Connor



La nuit ne s’était pas encore tout à fait retirée lorsqu’il pénétra dans ses bureaux. Il traversa le rez-de-chaussée d’un pas encore quelque peu endormi, sans allumer la lumière de peur de grimacer encore à la vue du fouillis qui tenait lieu d’accueil à Amber ; il avait beau lui répéter, et ce jour après jour, qu’elle était la première vue qu’avait les clients de leur Escape Game, et qu’il était donc impératif qu’elle tienne cet espace avec un peu de rigueur, Amber refusait d’obtempérer. Il grimpa deux par deux les marches menant à l’étage où se trouvait le reste des locaux, dont son bureau, celui du développeur, ainsi qu’un espace qui tenait lieu d’aire de repos, de cuisine, et de réunion - en raison du grand tableau blanc qui en ornait un mur pour leurs brainstormings. L’homme s’amusa d’ailleurs des gribouillis illisibles qui l’ornaient, qu’il devina être le fruit des réflexions explosives d’Amber et d’Aksel la veille. Ces deux là étaient intenables, pour le meilleur comme pour le pire, et leur participation dans son entreprise lui apportaient autant de fierté que de découragement. Est-ce qu’une tierce personne serait capable de s’intégrer à leur mode de travail ? Un pli inquiet barra son front à cette question.  

Durant les premières heures, il tâcha d’effectuer les tâches quotidiennes qui lui incombaient, mais son esprit se tournait sans cesse vers le rendez-vous qu’il avait plus tard dans la matinée. La nouvelle game master qu’il avait recruté démarrait ici son premier jour, et puisque son premier entretien s’était déroulé en appel visio, ils ne s’étaient encore jamais rencontrés. Malgré son expérience et sa position, l’entrepreneur se montrait nerveux.
Il avait ouvert le poste quelques semaines auparavant. Comme son affaire allait de mieux en mieux, il avait constaté que s’ils souhaitaient proposer de nouvelles expériences à leurs clients, Amber ne suffirait bientôt plus à remplir seule le rôle de Game Master. Après avoir exploré toutes les options s’offrant à lui, après avoir songé lui donner lui-même un coup de main de temps à autres, il avait dû se rendre à l’évidence : il lui fallait embaucher. Fort heureusement, la recherche n’avait pas été très longue…  

Erwin jeta un coup d’oeil à sa montre. Quinze minutes avant l’heure du rendez-vous, et toujours aucun signe d’Amber. Allait-elle exécuter la prouesse d’être absente aux deux premiers entretiens de leur nouvelle employée ? Le patron fulminait ; il devrait se montrer plus strict avec elle, car elle semblait franchir de plus en plus de limites, comme si elle  souciait peu qu’elle le renvoie. Ou plutôt : comme si elle ne le croyait pas capable de le faire. Techniquement, ce n’était pas si faux. Amber était une de ses plus précieuses amies, et il espérait ne jamais avoir à en arriver là. Il soupira en se passant une main nerveuse dans ses cheveux et se prépara à accueillir Blaise O’connor seul.  

Soudain, la clé tourna dans la serrure en bas. Le temps que la porte s’ouvre, Erwin avait déjà dévalé les escaliers et se tenait dans le couloir pour voir qui allait entrer, prêt à gratifier Amber de son air le plus menaçant si c’était elle. Lorsqu’une chevelure blonde apparut dans l’encadrement, il s’apprêtait déjà à râler mais elle était suivie d’une autre personne alors il resta silencieux. C’était une femme, et il devina à son visage qu’elle était sa nouvelle recrue. Le trentenaire effaça rapidement la grimace furieuse qui s’était emparée de lui et afficha son air le plus avenant. Il combla la distance jusqu’à l’entrée pour rejoindre les deux femmes.

— Ah, Amber ! Et Mlle O’Connor, je présume ! Bienvenue. Il lui fit un sourire charmant en lui tendant la main, et à part, foudroya du regard son employée qui ne perdait rien pour attendre. Erwin Sullivan, enchanté. Et je vois que tu as déjà fait la connaissance de ta collègue Amber… ? il laissa sa phrase en suspens, au cas où l’intéressée ne se serait pas présentée d’elle-même et aurait tout simplement oublié qu’elle devait accueillir sa future collègue ce matin… ce qui n’était pas si improbable, la connaissant. Il s’écarta du passage dans l’entrée pour les laisser passer, et s’apprêtait à se lancer une présentation de la societé et des locaux, mais il se tut, jugeant soudain qu’Amber n’avait qu’à prendre le relais. Cela lui laisserait une chance de se rattraper, tiens.

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Dim 8 Nov - 19:54
Une inspiration après l'autre, je tentais de faire ralentir mon rythme cardiaque qui m'avait l'air beaucoup trop élevé pour une jeune fille de vingt cinq ans. C'était le stress, un élément qui m'avait suivit une bonne partie de ma vie qui s'était aggravé ces derniers temps. Du stress, des angoisses, j'avais droit à tout, et pas grand chose ne m'aidait à surmonter tout ça, mais ce n'était pas près d'aller en s'améliorant. Mais bon, je me rassurais en me disant que des situations comme celle-ci, il n'allait pas en avoir tant que ça, et que, de toute façon, il n'y avait pas de raison pour que ce premier jour se passe mal.
Allez, calmes toi, Blaise, si tu es trop stressée tout le monde va le voir, je pensais, car, en effet, j'étais quelqu'un de très peu subtile, et qui n'arrivais que rarement à cacher ses émotions. C'était un défaut sur lequel il me fallait absolument travailler. Ce qui est assez curieux, c'est que ce défaut semblait disparaître de mon corps dès lors que j'entrais dans ma salle de classe, dans le Minnesota. J'arrivais parfaitement à gérer mes élèves, et pourtant, Dieu sait que si on montre un peu trop de faiblesses à des enfants, ils savent instantanément prendre le dessus.
Et c'est quand une blonde s'approcha du bâtiment et me demanda si j'avais une réservation que je pris mon courage à deux mains et prononçai mes premiers mots de la journée. « Non, je... » Elle me demanda de passer un peu plus tard, et je souris, essayant de m'imposer pour prendre la parole et me présenter. Je compris que cela devait être Amber, l'une des personnes dont Sullivan m'avait parlé lors de notre entretien. Il m'avait dit qu'il y avait déjà une Game Master, la fameuse blonde, mais qu'elle avait besoin de quelqu'un pour l'aider. Je tente toujours de ne pas juger les gens avant de les connaître, mais je ne pus m'empêcher de penser, pas très commode. Puis, lorsqu'elle ouvrit la porte de l'entreprise, je vis un homme dans le couloir, qui s'adressa à Amber et moi. Je n'avais même pas eu le temps de me présenter, tout s'était passé si vite, mais celui que je reconnaissais comme Erwin Sullivan l'avait fait pour moi. « Oui, Amber. On vient de se rencontrer » je répondis en souriant, et reposant mon regard sur la blonde qui n'avait pas l'air du matin. « Enchantée de vous rencontrer » je présentais ma main à ma nouvelle qui collègue, comme pour proposer une poignée de main lui montrant que je n'allais pas lui en vouloir de s'être trompée. « Je voulais avant toute chose vous remercier de m'avoir engagée, j'ai hâte de me mettre au travail à vos côtés, » je m'adressais au brun qui nous avait accueillit.

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Jeu 26 Nov - 22:51

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La rue passagère était déserte, à cette heure. Seule cette silhouette de marbre, statue de cire au regard d'aplomb, venait troubler la quiétude matinale. Et si les mots mécaniques roulèrent sur la langue de la blonde, laissant un goût de rouille au fond de la gorge, petit remord à parler si froidement à une potentielle cliente, elle fit tourner sans plus s'en préoccuper la clé d'argent dans la serrure de métal. Elle n'avait pas de temps à perdre, déjà qu'elle était à peine à l'heure. Les boucles blondes au parfum de solitude ondulaient doucement sur le visage porcelaine, alors que le regard azur avait déjà quitté la nouvelle arrivée, son esprit se perdant dans ses tâches matinales, se demandant combien de minutes la séparaient du soir, et de son lit douillet. Mais alors que la porte s'ouvre, la poupée d'argent se retrouve nez à nez avec son patron. Confuse, les yeux océan se plongent dans le regard d'Erwin. Elle se sent alors perdue, partagée entre la plaisanterie et la surprise. Avait-il passé la nuit ici ? Que faisait-il enfermé dans la bâtisse ? Mais l'idée d'une blague salace s'envola presque aussitôt, comprenant aux traits tirés de l'homme et son regard lourd de reproches qu'il avait quelque dent contre elle. Encore. Elle serra les dents, le regard se détourna instantanément. Réfrénant un râle, soupir fatigué, elle retint son souffle en l'entendant prononcer les mots suivants. Une nouvelle employée. Pivotant sans un mot sur elle-même, son regard se braqua de nouveau sur la brune à l'entrée, la scrutant avec plus d'insistance. Merde.

Ne disant mot, elle attendit que la sentence tombe, fixant la nouvelle arrivée sans broncher, persuadée qu'elle allait faire quelque remarque. Pourtant, rien ne vint. Elle se présente, polie, et Amber se retient de lever les yeux au ciel alors qu'elle leur fait part de sa motivation à travailler avec eux. Ben voyons. C'est juste un job alimentaire, qui lui permettra de répéter les mêmes soliloques aux clients avant de passer un coup de balai et de fermer boutique. Rien d'extravagant. Mais en présence d'Erwin, surtout dans cet état d'humeur, elle se mordit l'intérieur de la joue à la place. Attendant qu'il fasse le tour des lieux et enchaîne sur un blabla qu'il devait sans doute avoir bien préparé, bon élève qu'il est, elle fut prise au dépourvu en croisant de nouveau son regard. Comme s'il.. attendait qu'elle prenne le relais. Hébétée, elle lui lança un regard mauvais, un orage naissant dans sa poitrine. Prenant une rapide inspiration, elle feint alors un sourire envers... c'était quoi son nom déjà ? L'avait-elle seulement prononcé ? C'est alors qu'elle compris pourquoi l'autre lui en voulait. Il était encore en train de lui reprocher son oubli quant au dernier entretien téléphonique, pas vrai ? Etait-ce là sa punition, de devoir jouer les faux-culs et les agents touristiques ? Ravalant sa mauvaise humeur, elle garda son demi-sourire forcé et compléta : « De même. » Acceptant la poignée de main amicale, elle lui serra la pince avant d'ouvrir un bras, balayant la pièce de celui-ci.

« Entres donc. Je te fais visiter ? » demanda-t-elle, ne se sentant clairement pas dans son élément. Tout ce qu'elle désirait était qu'on lui foute la paix, était-ce trop demander ? Attendant que la nouvelle venue entre, elle ne se priva pas, en lui emboîtant le pas, d'écraser "sans faire exprès" le pied d'Erwin, lui lançant un regard faussement désolé. « Comme tu peux le voir, ce n'est pas bien grand. Ici c'est l'accueil, où l'on travaille toutes deux. Derrière le comptoir, la première porte au fond permets d'accéder à la salle d'énigmes, composée de fauteuils et d'appareils de vision simulée. Afin de rendre l'expérience d'escape game virtuelle plus réaliste, des gants sont également prévus pour les personnes, leur permettant de ressentir les vibrations, la chaleur, ainsi que de se saisir d'objets...virtuels, bien sûr. Et là-haut, tu as..hum.. excuses-moi, tu peux me rappeler ton nom ? » lui demande-t-elle, mettant les deux pieds dans le plat. Qu'il la gronde s'il le voulait plus tard, le fait est qu'il fallait bien qu'elle le lui demande un jour ou l'autre, et puisqu'aucun d'eux n'avaient pris soin de le mentionner jusque là... Amber avait envie de s'enterrer six pieds sous terre. Ou bien de rentrer chez elle, tout simplement. Si elle prétextait avoir subitement mal au ventre, l'exuse passerait-elle ? Un regard en direction de son boss lui confirma que non.

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Jeu 7 Jan - 17:14


Un premier jour qui annonce la couleur. ft. @Amber Moore & @Blaise O'Connor


S’il souriait à sa nouvelle employée et se voulait avenant, il grinçait intérieurement des dents. Il n’aimait pas que les choses ne se déroulent pas comme il l’avait prévu, ce qui arrivait pourtant constamment depuis qu’il avait Amber comme salariée. La femme qu’il avait reconnue comme étant Blaise sourit et tendit d’ailleurs sa main à Amber, comme si elle devinait qu’il lui fallait entamer cette relation de la meilleure des façons. Au premier abord, elle lui semblait déjà bien plus sérieuse que son amie de longue date et il en fut soulagé. Peut-être, avec le temps, parviendrait-elle quelque peu à canaliser la furie blonde que lui même était incapable de maîtriser. Erwin fit semblant de ne pas remarquer le regard noir dont Amber le fusilla. Il lui donnait la responsabilité de prendre en charge sa nouvelle collègue, bien que sachant parfaitement que cela lui déplairait. En même temps, c’était le cas pour à peu près tout ce qui lui incombait et qu’elle n’avait pas décidé elle-même. Libre comme l’air, insouciante, elle ne devait probablement même pas comprendre avec quel manque de respect elle abordait ce recrutement qui était pourtant essentiel pour eux. Probablement qu’Amber n’allait pas apprécier de devoir partager son métier et s’accorder avec une autre, mais il le fallait pourtant.
Il reporta son attention sur Blaise.

— Tutoyons-nous, je te prie. Mis à part toi, Nous ne sommes que trois aussi, alors laissons de côté le formalisme… C’est moi qui te remercie d’avoir répondu à notre offre, j’espère que nous pourrons collaborer efficacement !

Il lui tendit la main à son tour puis s’effaça dans le couloir pour laisser passer Amber, qui s’était résignée à lui faire visiter les locaux. Il eut un sourire mauvais pour elle lorsqu’elle croisa son regard, qui s’effaça à l’instant où elle écrasait son talon sur sa chaussure. L’indomptable garce. Il se retint de justesse de l’injurier de tous les noms. Il suivit les deux femmes des yeux tandis qu’elles progressaient dans le bâtiment. La démarche d’Amber indiquait clairement qu’elle n’avait aucune idée de comment s’y prendre, et il souhaita l’avoir plongée dans l’embarras. Qu’elle paie pour tout ses manquements, voilà ce qu’il espérait.

Il écouta avec attention la diatribe de la blonde, qui expliquait à sa nouvelle camarade de quoi était composée la pièce de jeu. Il hochait la tête au fur et à mesure, l’air concentré, validant en silence les propos d’Amber. Elle y mettait un peu du sien, pensa t-il, avant qu’elle ne vienne gâcher sa bonne opinion. Elle avait oublié le prénom de la nouvelle. Evidemment!  puisqu’elle n’avait rien suivi à ce recrutement depuis le départ… S’il le pouvait, il lui aurait mis un grand coup de panard dans l’arrière-train. Il la foudroya du regard si fort que l’intéressée se retourna vers lui, peinée. La détresse qu’il lut dans ses yeux ciel lui passa toute envie de l’incendier ou de se moquer… Erwin soupira, abandonnant. Amber était… Amber. Parfois, il devait simplement se résoudre à ce constat. Il l’adorait pour les mêmes raisons qu’il la détestait par moments.
Le regard du patron s’adoucit et il leva doucement son pouce à l’attention de son amie, comme pour lui signifier qu’elle s’en sortait très bien jusqu’ici. Après tout, ce n’était pas si grave. Le tout était qu’elle retienne le prénom à partir de maintenant, sinon quoi l’intéressée finirait par se vexer probablement.

Décidant soudain qu’Amber s’en sortirait très bien sans lui, il prit la direction de l’escalier et gravit les marches pour se rendre dans son bureau. Il lui restait encore moultes choses à faire, aussi gagnait-il du temps là où il le pouvait. Lorsqu’elles parviendraient en haut et auraient fini le tour des locaux, il pourrait toujours reprendre la main pour expliquer à Blaise ce qu’il attendait d’elle.

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Lun 18 Jan - 16:12
Je tente tant bien que mal de relâcher la pression, et j'arrive à me détendre un peu lorsque l'on décide de se tutoyer. Je préfère ça, je pense que ça me met dans le bain plus rapidement. C'est Amber qui me fait visiter, et je la suis de près, même si je vois bien que ce n'est pas un bâtiment assez grand pour que je puisse m'y perdre. Je ne peux m'empêcher de remarquer qu'elle n'est pas super à l'aise avec la situation, c'est peut-être la première fois qu'elle fait ça, d'ailleurs. Ca m'aide à me sentir moins seule, même si elle n'est certainement pas stressée comme moi. Tout ça est si nouveau pour moi, et quand je vois les équipements, je me rends bien compte que je vais avoir mille et une questions à poser à mes collègues, car je n'ai aucune idée de comment tout cela fonctionne. Heureusement que j'ai déjà participé à un escape game classique et que je sais au moins comment ça fonctionne, sinon, je me serais retrouvée totalement perdue dans ce tout nouveau contexte. J'hoche la tête de temps en temps, pour montrer que je suis attentive à ce qu'elle me dit, mais je ne peux pas empêcher un sourire de se dessiner sur mes lèvres quand Amber me demande mon nom. C'est assez soudain, et sa question fait un peu cheveux-sur-la-soupe, mais je suis loin de me vexer. Au contraire, mon sourire est amusé, et c'est ce genre de petites boulettes qui m'aident à me détendre un peu plus dans les situations où je me sens anxieuse, comme celle-là. Donc quelque part, je la remercie un peu. « Blaise ! C'est assez ancien et rare, alors t'as le droit de l'oublier encore plusieurs fois et je t'en voudrai pas. » Je lui réponds, essayant de briser la glace comme je peux. Après tout, on passe tellement de temps au boulot qu'il vaut mieux bien s'entendre avec ses collègues. Et puis je me connais. Je sais qu'avec les événements passés, je vais vouloir me mettre à fond dans mon travail, au point de, peut-être négliger ma vie sociale. Donc je vais en passer, des heures ici avec eux. Je vois Erwin prendre l'escalier derrière moi, et je fais de mon mieux pour garder un sourire agréable face à ma nouvelle collègue de travail. « ça a l'air vraiment sympa, même si au début j'vais avoir besoin que vous m'expliquiez comment les machines marchent, » je lui avoue alors pour empêcher le silence se s'installer, « mais j'apprends plutôt vite, donc ça devrait le faire. » Je regarde autour de moi, prends quelques secondes pour m'imprégner des ondes des murs qui nous entourent, mon nouveau lieu de travail. Le point culminant de mon tout nouveau départ. Je garde mes questions pour la fin de la visite, me disant que je les poserai une fois qu'Amber et Erwin ont clôturé les annonces qu'ils avaient à faire. En attendant, je me laisse porter par la vague et suis ma collègue dans le bâtiment, tentant d'assimiler toutes informations qui me sont données avec sérieux.

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