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sutton -- apologi-what ?

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Sam 21 Nov - 22:50
Jezabel râle -comme toujours- parce qu'il n'y a pas ce qu'il faut à Walmart pour faire ses courses. Et elle n'a pas franchement le temps de faire douze mille magasins pour trouver ce qu'il faut. Elle veut faire plaisir à Joan ce soir et lui faire des sushis. Même si de toutes évidences, ce ne sera pas vraiment une surprise parce que la jeune maman est à l'appartement souvent, elle voulait quand même lui faire ce plaisir. Un plateau de sushis, fait maison. Elle avait eu le temps de s'entraîner à Londres. Quand elle était seule, quand elle attendait que William rentre, alors qu'elle lui avait fait des sushis. Quand il devait rentrer mais que finalement, il avait une intervention en cours. A croire que le destin décidait de lui mettre des uppercut à chaque fois. Sauf qu'au bout d'un moment, un uppercut, ça va. Deux, on encaisse, trois, on met un coup de pied dans la gueule du destin pour arrêter d'être malheureuse. C'est ce qu'elle a fait, la brune, et elle revit depuis qu'elle est revenue à New York. Elle respire de nouveau dans la ville qui ne dort jamais. Sortant d'un pas décidé de Walmart pour finalement se retrouver chez le traiteur chinois où elles ont l'habitude d'aller dans le centre commercial. Elle en profite pour récupérer une peluche pour la petite -pas du tout gâtée cet enfant- avant de se diriger lentement vers l'appartement tout en envoyant un message à William pour savoir quand est-ce qu'il va daigner signer les papiers. Elle s'intime intérieurement de ne pas finir l'année, mariée mais elle sait que c'est quasiment impossible. Qu'il ne signera pas ses foutus papiers et qu'elle devra prendre un avocat. Et quand bien même, New York regorge de bons avocats, elle n'a pas les moyens de s'en payer un pour le moment, alors ça attendra. Comme d'habitude.  Elle réajuste son écharpe pour éviter d'attraper une pneumonie et quand elle arrive devant l'immeuble, elle lève le nez de son téléphone pour voir une silhouette qui ne lui ait pas inconnu « bollocks » murmure t-elle, plus à elle-même qu'à l'attention de quelqu'un avant de se planter devant la brune qui semble mi-perdue, mi sûre d'elle et le coeur de Jeza fait un upside down « Qu'est-ce que tu fais ici ? » demande t-elle, sans aucune once de politesse. « Je conçois que tu veuilles potentiellement une autorité parentale sur cet enfant, Sutton. Mais tu ne crois pas que c'est un peu tard ? Tu ne peux pas te pointer comme ça. Ça se passe pas comme ça la vie, tu ne décides pas de partir, de revenir quand bon te semble. Joan n'est pas une station service dans laquelle tu vas et viens parce que tu passes une fois de temps en temps et que t'as besoin d'affection, ou de te prouver quelque chose qui te dépasse, d'accord ? »

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Mer 25 Nov - 22:48
En vérité, Sutton avait une excellente excuse pour leurrer du côté de Williamsboug, de l'autre côté du pont, loin de sa petite bulle dorée au sommet de son immeuble de luxe. Elle avait à peine eu le temps de souffler depuis son arrivée à New-York, ne quittant que rarement son nouveau quartier, mais se trouvant tout de même au cœur de situations qu'elle aurait préféré éviter. Mais cette fois, elle pouvait justifier sa présence sans doute déplacée à quelques pas de l'appartement de sa future ex femme. Enfin, presque.

L'actrice est professionnelle avant tout, c'est même ce qu'on lui reproche, aussi elle est effectivement à Brooklyn pour visiter le studio où la production de son nouveau projet va démarrer très prochainement. Il s'avère que la première semaine de tournage serait dans ce borough. Exactement dans cette rue, dont elle a trouvé l'adresse en se noyant dans les méandres de Facebook, Instagram et Google Maps, non. Mais pas si loin. Elle était juste curieuse, avait eu envie de savoir où sa fille allait passer ses premiers mois d'existence. Voire plus.

Et elle se retrouve donc là, dans son épais manteau de laine, comme une véritable stalkeuse dans un mauvais téléfilm. Elle ne sait même pas ce qu'elle fait là. Ce qu'elle espère. Rien, jamais la brune n'oserait interpeller Gaby si elle la voyait passer. Et devoir lui justifier sa présence? Se retrouver mortifiée? Certainement pas. Elle avait voulu voir, elle avait vu. Mais alors que Sutton s'apprête à lever le camp, une inconnue se plante devant elle et la houspille violemment.

Les yeux écarquillés, elle fait quelques pas en arrière, observe la jeune femme quelques secondes, se demandant si elle devrait appeler la police. Mais, bien vite, elle la reconnaît. C'est une amie de longue date de Gaby, qu'elle voit souvent dans ses publications Insta ces derniers temps et qu'elle a rencontré quelques fois en personne. Elle ne l'a jamais beaucoup appréciée, lui semblait-il et elle la déteste clairement aujourd'hui. Retrouvant sa contenance, Sutton se permet un léger sourire et réplique laconiquement « Bonjour à toi aussi Jezabel! » Cette petite tentative d'humour ne sauvera pas les meubles bien longtemps. Pour quelqu'un qui déteste le conflit, la brune s'y trouve un peu trop confrontée à son goût ces derniers jours. Mais, l'autre jeune femme ne lui laisse pas franchement le choix que de répondre à ses attaques, aussi diplomatiquement que possible, certes.

« Alors, je comprends que tu as les intérêts de Gaby à cœur et c'est très admirable, mais je vais te demander de me parler sur un autre ton. » Le sien demeure égal, courtois, presque chaleureux. C'est la L.A touch, friendly even when shady. « Je ne pense pas te devoir cette conversation, encore moins quand tu cries à toute la rue que m... Gaby est une station essence? » Une seconde de pause, comme si elle n'avait vraiment pas entendu, comme si elle ne se décomposait pas à l'intérieur. « D'ailleurs, je ne suis pas venue faire une scène, j'avais des choses à faire pas très loin et je me suis retrouvée ici, ce qui est stupide, j'en conviens. Et c'est juste une chose de plus à ajouter à la liste de tout ce que j'ai raté, je sais. » Elle inspire, expire en maintenant un sourire poli. « Maintenant, si tu veux encore me crier dessus un coup avant que je m'en ailles, je t'en prie, ça a l'air de te faire du bien. »

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Mar 8 Déc - 20:27
Jezabel a toujours été fidèle, que ce soit en amour et en amitié. Et quand elle aime, quand elle apprécie quelqu'un, elle le fait toujours trop. Trop fort, trop vite, trop intensément. Alors quand elle déteste quelque chose, c'est la même chose aussi. Et surtout quand c'est quelqu'un qui a fait du mal à l'une des personnes qu'elle adore le plus au monde. C'est très certainement pour cela que quand elle arrive, ses sacs krafts content les sushis à la main et qu'elle voit Sutton. Qu'elle passe de l'allègresse à la colère d'une seconde à l'autre. Même si elle ne devrait pas, parce que ce ne sont pas ses oignons. Parce qu'elle ne devrait pas se mêler de ce qui ne la regarde pas. Gaby sait peut-être qu'elle est là. Jeza devrait simplement monter dans son appartement et réjouir sa meilleure amie avec des sushis. Quand Sutton ose l'humour, Jeza fronce les sourcils et la regarde de bas en haut, bien décidée à ne pas être polie pour ne pas perdre de vue son objectif « Jusqu'à preuve du contraire, je te parle sur le ton que je veux. » réplique Jezabel, comme une enfant. Comme si elle voulait avoir le dernier mot. Elle ne relève pas sa remarque sur la station essence et passe sa langue sur ses lèvres avant de se mordre la lèvre inférieure « Je ne vais pas te crier dessus un bon coup parce que je n'ai pas que ça a faire. » Après tout, il y a des sushis qui attendent dans son sac. Et elle a faim. C'est peut-être pour ça d'ailleurs, qu'elle est aussi insupportable « Et bien abstiens toi la prochaine que tu as des choses à faire dans le coin. Parce que tu comptais faire quoi ? Monter dans l'appartement ? Voir Gaby que tu as lâchement délaissé ? » Jeza n'en revient toujours pas au fond. Elle qui pensait que Gaby et Sutton étaient heureuses et faites pour être ensemble. A croire qu'elle se trompait, comme elle a pu se tromper sur son propre couple. « Et please, n'essaie pas de me faire m'apitoyer sur ton sort avec ta liste de choses que tu as raté. Si tu voulais vraiment recoller les morceaux avec Gab, tu l'aurais fait bien avant. Mais bon, tu as préféré la laisser partir, tu as préféré te concentrer sur ta petite personne pendant que la personne que tu étais censée aimer le plus au monde se sentait délaissée au point de partir à l'autre bout du continent. » Jeza était tellement posée qu'elle s'étonnait elle-même. Peut-être parce que les mots à destination de Sutton, la visaient elle-même « Si tu veux revenir dans la vie de Gaby et surtout dans la vie de cet enfant tu te rends compte que tu ne pourras pas aller et venir à ta guise, quand même? »

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Dim 13 Déc - 20:34
Le culot n'est pas une qualité que Sutton admire. Elle n'a jamais apprécié entendre les interviews de ses collègues du show business, expliquer en riant dans des talk shows comment ils ont débarqué à une audition où ils n'étaient pas conviés. La chance, le culot, c'est très surfait dans son milieu et elle croit en l'éthique de travail et la discrétion. Visiblement, Jezabel ne se chauffe pas du même bois, osant l'incendier en pleine rue pour ensuite la sermonner, lui faire des reproches et lui faire des leçons sur où elle peut aller et ce qu'elle doit à sa famille. Abandonnant sa façade, l'actrice hausse les sourcils avec un mélange d'étonnement et de gêne, plus que de colère. Après tout, les mots de cette inconnue de l'atteignent pas vraiment, même si elle ira sans doute répéter, déformer et amplifier cette conversation à Gaby dans quelques minutes. Mais l'humiliation d'une scène publique, c'est quelque chose que la réservée Sutton n'apprécie absolument pas.

Toutefois, elle refuse de se laisser démonter. Si cette femme se permet de se mêler de ce qui ne la regarde pas, elle ne va pas se gêner pour lui répondre en tout franchise. En commençant par reposer les bases. « Hum, non, tu me parles pas comme tu veux et tu ne me dis pas ce que je dois faire, en fait. C'est pas comme ça que ça marche, tu ne me connais pas et même si tu es proche de Gaby, ça ne te donne pas tous les droits. » Sutton est prête à reconnaître ses torts, mais il ne faut pas pousser non plus. « Et même si elle t'a raconté sa version des faits, tu ne sais pas tout, d'accord? Donc, je te demanderais de te mêler de ce qui te regardes. Tu ne sais rien de mes sentiments pour Gaby, tu ne sais pas pourquoi j'ai fait les choix que j'ai fait et je ne vais pas m'amuser à t'expliquer, tu n'es clairement pas d'humeur à écouter qui que ce soit. » Sutton s'autorise une moue et un vague geste de la main en direction de son interlocutrice et ajoute « Alors tu peux ranger tout ça et me parler poliment ou tu peux me laisser partir, car non, je n'avais pas l'intention de monter, je n'ai pas complètement perdu le sens des réalités. »

Sans vraiment savoir pourquoi elle offre à cette folle furie le choix, l'actrice sourit légèrement et répond finalement à la question la plus pertinente qui lui a été posée. Autant pour elle-même que pour prouver à Jezabel qu'elle n'est pas ce qu'elle croit. « Mais saches que je n'ai absolument pas l'intention d'abandonner ma fille. » Le ton est clair, sérieux, déterminé. Elle l'a déjà expliqué à Gaby à l'hôpital et n'en avait jamais eu l'intention, mais le dire à voix haute, à cette force hostile lui semble solidifier cet état de fait, l'ancrer plus encore à la réalité. Elle n'abandonnera pas sa fille. Elle sera une mère. Une bonne mère, avec un peu de travail.

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Mar 22 Déc - 18:03
L'aigreur et la colère qui sont apparues Jezabel quand elle voit Sutton ne diminue pas au fur et à mesure que la conversation se dirige vers une pente sinueuse, cahotique au possible. Elle se dit que ça finira sûrement mal, qu'elles vont se hurler dessus et puis, Sutton ira sûrement tout raconter à Gaby, enfin, elle ne sait pas la réceptionniste et tout ce qu'elle a besoin de faire, c'est exprimer ce qu'elle ressent au plus profond de son être. Mais en parlant de qui ? De Sutton, qui a vraiment abandonné son amie alors qu'elle était enceinte? Ou parle t-elle de sa propre situation, d'avoir un mari outre-atlantique qui ne signe pas les papiers du divorce et d'avoir cette alliance qu'elle voit chaque matin quand elle ouvre le tiroir de sa coiffeuse qui lui rappelle chaque jour qu'elle est passée de la femme indépendante et qui ne souhaite pas se marier, à une femme mariée et malheureuse. « Je ne sais peut-être pas tout, mais j'en sais assez pour savoir que tu es quelqu'un d'hypocrite, que tu es quelqu'un de faux et qui ne mérite même pas un semblant de politesse et de complaisance. » Elle souffle Jezabel et siffle entre ses dents, passant une main dans ses cheveux, pour tenter un tant soi peu de se calmer. Au fond, Sutton n'a rien fait, à part venir au mauvais endroit, au mauvais moment et Jezabel n'a aucun droit de lui cracher sa haine au visage, tout ce qu'elle ressent. La tristesse qu'elle accumule bien trop, le manque de sommeil n'aidant pas, ce n'est pas facile pour elle de contrôler ses pensées mais ce n'est pas une raison pour être aussi... abjecte. Mais elle s'en rendra compte demain, ou après-demain, quand la tension sera redescendue. Jezabel applaudit la prise de conscience de Sutton avant de rire sarcastiquement « Heureusement que tu ne souhaitais pas monter parce que tu ne crois tout de même pas que je t'aurais tenu la porte et fait une courbette en plus ? » Star ou pas, pour Jezabel, elle est un humain comme tout le monde et ce n'est pas parce qu'elle lui fait un caprice de diva ou quoi que ce soit d'autre, qu'elle se laissera attendrir.

Jezabel lève les yeux au ciel, encore plus agacée. Elle, elle n'a pas eu la chance d'avoir un père aimant, son père n'a jamais été là pour elle. Son père a prit le large alors qu'elle était gamine et elle n'a même plus de souvenirs de lui. Alors elle ne souhaite pas ça pour Jude, parce que Jude, elle mérite deux mamans qui l'aiment réellement. Jude, elle ne mérite pas qu'on parte tout les quatre matins à la conquête du continent à travers des plateaux télévisés quelconque. « C'est bien beau de le dire, c'est bien beau de le crier à qui veut bien l'entendre, Sutton. » Jezabel fait quelques pas sur le trottoir avant de s'arrêter pour la regarder. « Mais ça ne sert à rien de dire que tu ne l'abandonneras pas. Parce qu'on ne sait pas. On ne sait jamais. Et ça ne sert à rien de dire que tu ne l'abandonneras pas, parce que tu es là, maintenant. Parce que tu es présente. » Jezabel flanche un peu, la tristesse qui couvre la voix mais elle se reprend en soufflant un peu « Parce qu'être parent, ce n'est pas envoyer un cadeau de Noël pendant que tu te pavanes dans je ne sais quelle ville en tournage. Être parent, ce n'est pas faire des conversations skype, zoom ou whatever. Être parent c'est être là, quand elle est malade, être la quand elle sort de l'école et qu'elle est triste parce qu'on lui dit des choses horribles sur son physique, sur sa façon d'être. Être parent, ce n'est pas sécher les larmes une fois sur trois, être parent c'est être là. N'importe quand du jour ou de la nuit. » Et Jezabel siffle une nouvelle fois entre ses dents, elle aimerait pouvoir dire ça à son père, lui qui a quitté le navire trop tôt. A croire que Sutton a prit dans la figure toutes les issues que Jezabel a envie de régler mais qu'elle ne peut pas faire. Mais si ça peut l'aider à comprendre, si ça peut aider Gaby et par conséquent, Jude, a être heureuse alors, elle veut bien passer pour la mégère, parce que de toutes façons, pour elles deux, elle remuerait ciel et terre.

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Sam 16 Jan - 17:34
« Pardon? Je ne mérite pas la politesse? Et c'est toi qui décide qui mérite d'être traité avec humanité ou non? C'est bon à savoir! J'espère que personne dans ta vie ne fera jamais d'erreur, tu as l'air d'avoir une énorme bonté d'âme. » C'est gratuit et, en vérité, Sutton ne connait pas cette jeune femme. Peut-être est-elle une personne sincèrement gentille qui se sent simplement à bout. Mais l'actrice n'apprécie absolument pas le ton et encore moins les propos de Jezabel. Et elle n'aime pas non plus savoir que quelqu'un capable de dire des choses pareilles est actuellement une des personnes phare dans la vie de sa fille. Oh, elle se doute bien que cette dernière ne sera pas traitée de cette manière, c'est un traitement spécial pour l'ex démoniaque. Certainement. Mais toujours est-il qu'elle n'est pas rassurée de voir son interlocutrice atteindre de tels extrêmes si vite dans la conversation. Comment est-elle quand elle est vraiment remontée, si en même pas deux minutes elle lui dit déjà qu'elle ne mérite pas le respect le plus élémentaire? Sutton espère ne pas traîner dans son champ de vision assez longtemps pour le savoir.

Mais la situation s'envenime évidemment et la brune roule des yeux devant les tentatives d'humour mal venues de l'autre demoiselle. « Ah mais tu es une comique en plus, merveilleux. » Son ton devient sec et sarcastique pour la première fois depuis le début de cette altercation, sa façade habituelle de starlette polie et affable s'effritant pour de bon. A quoi bon, puisque Jezabel n'a aucune intention de lui accorder le bénéfice du doute et n'est visiblement pas là pour écouter mais pour déverser sa colère. Une colère qui lui semble disproportionnée d'ailleurs, pour selon qu'elles ne se connaissent pas. Et si cela démontre d'une loyauté admirable envers Gaby, ce n'en est pas moins un peu too much.

Sutton tente ensuite de clarifier la situation, ce qui ne satisfait bien entendu pas la jeune femme. Le contraire aurait été étonnant. Et, en toute honnêteté, l'actrice n'a pas exactement prouvé qu'elle est digne de confiance. Pas encore, du moins. Toutefois, elle n'est pas préparée à la litanie d'exemples un peu trop précis pour venir de nulle part. Elle recule instinctivement quand l'autre brune s'avance vers elle, mais elle constate bien vite qu'il y a plus de tristesse qu'autre chose chez son interlocutrice. Aussi, elle ne l'interrompt pas et écoute, sentant son coeur se serrer en repensant à toutes les fois où elle était sur un plateau le jour de son anniversaire, recevant des accolades de ses collègues, soufflant ses bougies dans une loge. Elle entendant son père l'appeler quelques heures plus tard, rapidement, entre un vol pour Hong-Kong et une réunion. Sa petite sœur ne daignant même plus lui écrire. Elle revoit sa mère lui dire de garder ses larmes pour la prochaine scène triste.

L'actrice déglutit, plantant ses yeux dans ceux de Jezabel. « Figures-toi que je sais exactement à quoi ressemble un parent absent. Ou un parent qui fait de son mieux mais ne donne pas ce dont ses enfants ont besoin. » Elle ne doit aucune précision à cette hystérique, aussi elle n'entre pas dans les détails. « Et j'ai bien conscience de mes limites, il se trouve qu'elles ont été bien mises en évidence récemment. » Une ombre de sourire peine à se dessiner sur ses lèvres et elle ne se force pas d'avantage. « Je ne serais pas une mère parfaite. Gaby non plus. Tu ne seras pas une tante ou une marraine parfaite non plus, même si tu dois penser le contraire. Mais on sera là pour elle. Pour les récitals de ballet et les pics de fièvre et tout le reste. »

Elle inspire, cherchant comme mettre les points sur les i de manière à ce que ça rentre dans le crâne épais de Jezabel. « Par contre, ce qu'on ne fera pas, c'est s'écharper comme des furies. Se disputer devant elle. Donc, tu vas te calmer et on parlera comme des grandes personnes qui vont devoir se fréquenter pendant au moins les 18 prochaines années. Pas forcément aujourd'hui, je vois bien que tu es agitée et que ce n'est pas juste ma petite personne qui te met dans un tel état. Mais, je ne tolérerai pas que tu continues à me parler comme ça ou que tu montes ma fille contre moi. » Sutton ne pense pas pouvoir faire plus explicite. A voir si la brune va lui coller une droite ou reprendre ses esprits, car elle ne voit pas franchement d'autres alternatives.

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Sam 6 Fév - 18:49
Jezabel roule des yeux à la remarque de Sutton et malgré les remarques acerbes qui lui traversent l’esprit, elle ne laisse rien filtrer pour ne pas donner une occasion supplémentaire à celle qui a partagé la vie de Gaby de monter une fois de plus sur ses grands chevaux ou dans les tours. Elle pourrait même couper court à cette conversation mais elle n’en a pas envie. Peut-être quand son estomac lui rappellera que la soirée sushis attend, elle la laissera partir ou selon la suite des évènements mais quoiqu’il en soit, son opinion est faites et elle aura du mal à se défaire de cette animosité qui l’anime quand elle voit ce que Sutton a pu faire à Gaby comme mal et la tristesse qu’elle a pu lui causer même si Gaby est majeure et vaccinée, même si Gaby est assez adulte pour prendre cette décision qui a prit un tournant à sa vie, Jezabel n’en reste pas moins une amie qui défendra bec et ongle les décisions de la blonde qui partage son appartement et qui partage sa vie, amicalement parlant, depuis des années. Et Jezabel ne peut faire que dans l’ironie quand la brune lui parle d’humour « Oui, je fais des one Woman show quand l’envie me prend. » répond t-elle avec une telle acidité dans la voix que la colère commence à se diffuser dans la nuque et dans tout les muscles tendus de son corps. Peut-être que la rogne devrait s’amenuiser et qu’elle devrait l’écouter mais elle n’en réellement pas envie.

La situation qu’était en train de vivre Jude du fait de son jeune âge n’était pas sans lui rappeler la situation qu’elle avait vécu étant enfant, puis adolescente quand elle demandait à sa pauvre mère de lui conter comment était son père. Peut-être que Jude pourrait vivre avec ses deux mères si tant est que Sutton reste indéfiniment dans les parages et qu’elle ne se décide pas à reprendre le large dans quelques mois, voir dans quelques années. Et dans un coin bien enfoui de son coeur, Jeza espère que ce ne sera pas le cas, que la petite demoiselle qui a fait irruption dans sa vie dès lors que sa mère a décidé de vivre avec la réceptionne pourra avoir un environnement stable et sain sans deux parents qui se déchirent. « Tant que tu connais tes limites alors. » conclut-elle avant de lever les yeux au ciel face à la petite pique que Sutton lui lance et elle ne peut s’empêcher de rétorquer « Pour les piques de fièvres, faudrait-il encore que tu habites chez moi, et que tu ne te décides pas à te barrer dans trois mois alors laisse moi le bénéfice du doute quant à ce point. » Même si elle ne le souhaite pas, Jezabel s’autorise elle-même à douter.

Quand Sutton part dans un monologue digne des plus grands, Jezabel l’écoute, les bras croisés sur la poitrine et elle ne peut s’empêcher de ricaner nerveusement. Et elle applaudit, consciente de la provocation dont elle fait preuve avant de ranger ses mains au chaud dans ses poches. « C’est mal me connaître si tu penses que je vais monter Jude contre toi. » commence t-elle par dire avant de continuer « Le moins je te côtoierais, le mieux je me porterais. Mais grand bien te fasse si tu veux jouer à la pseudo mère parfaite. Sache juste, et ce n’est pas une menace. Que si tu t’avises à faire du mal à Jude ou par extension à Gaby, je serais dans le coin. Tu ne te débarrasseras pas de moi comme tu le souhaites. Alors oui, on sera là pour les récitals de ballets, les pics de fièvres si tu le souhaites. Mais je serais surtout là si tu te décides à repartir de l’autre côté du continent parce que ta petite carrière t’importe plus que la vie de famille que tu as voulu avoir. » Et cherchant ses clés pour terminer cette discussion un peu trop acide, Jezabel la regarde de bas en haut, ce regard hautain qu’elle ne garde que pour les clients un peu pénible ou même quand elle reçoit un message de William et elle prononce « Je te laisse retourner à ta vie de paillettes et de strass et je te souhaite une bonne soirée. » puis elle s’échappe, entre dans le hall de l’immeuble en claquant la porte avant de s’enfoncer dans l’ascenseur en soufflant, reprenant une contenance pour ne pas laisser de traces de colère ou d’animosité sur son visage, bien peu enclin à avoir une conversation sur son altercation avec Gaby quand elle franchira la porte.

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Lun 8 Fév - 22:26
Bien entendu, Madame a une remarque acerbe à faire, mais aucun commentaire à apporter sur sa manière de traiter ses congénères. Typique des gens qui n'ont rien à dire pour leur défense, ignorer les critiques qui leur sont faites et passer à autre chose. Si elle n'était pas aussi aveuglée par la colère qui monte, Sutton aurait sans doute pu trouver de la compassion pour la jeune femme, comprendre que sa montée en puissance brutale venait d'un sentiment de protection, d'une loyauté féroce. Mais l'actrice n'est pas capable d'une telle maturité émotionnelle en cet instant, voire n'en est pas entièrement capable tout court. Après tout, elle a passé une part importante de sa vie à réprimer ses émotions, il est compréhensible qu'elle ai du mal à les identifier chez les autres. En dehors des plateaux de tournage, il faut admettre que la brune n'est pas particulièrement douée avec la complexité des sentiments humains. Un paradoxe que nous n'avons guère le temps de creuser ici et que Sutton elle-même n'aborde que ponctuellement avec sa psy.

Jezabel la laisse toutefois parler, même si elle ne semble pas avoir véritablement écouté. Et qu'elle prend très littéralement ce que dit l'actrice, lui arrachant un nouveau roulement d'yeux. Il faut le faire exprès, pour être aussi butée. Mais au moins, la brune s'engage à ne pas liguer sa fille contre elle. Sutton est très loin d'être convaincue, même si la jeune femme lui semble honnête, if nothing else. Et fidèle à son comportement des plus virulents depuis le début de la conversation, elle enchaîne cette promesse d'une menace, bien qu'elle prétende que ça n'en est pas une. Etonnamment, l'ex starlette n'a reçu que peu de menaces au fil de sa longue carrière, mais elle en a tout de même assez vu pour les reconnaître. Elle ne sait pas d'où sort cet énergumène, mais quelque chose lui dit qu'il ne fallait pas l'embêter, dans la cour de récré du quartier. Sutton secoue désespérément la tête en l'écoutant, constatant que la brune n'a jamais eu la moindre intention de la laisser parler. Peut-être parce qu'elle l'a prise de court, qu'elle n'était pas préparée à cette discussion. Peut-être parce qu'elle ne voudra jamais l'entendre vraiment.

Qu'importe, elle perd son temps, elle le voit bien. Et, poussée dans ces retranchements sans savoir comment réagir, Jezabel choisit la fuite. Ce qui est tout à fait intelligent, au vu des circonstances, la jeune femme ne souhaitant pas particulièrement prolonger cette charmante conversation. Avec un sourire ironique, Sutton se permet toutefois une dernière remarque. « Ah, ravie de voir que tu n'as pas d'idées préconçues à mon égard, ça fait plaisir. » Et d'un ton bien plus sérieux, elle ajoute. « Mais saches que ça marche dans les deux sens. Tu ne te débarrassera pas de moi comme ça non plus, même si je ne doute pas que ça te ferait plaisir. » Avec un dernier soupir exaspéré, elle la regarde franchir le seuil de la porte d'entrée et lâche avec aigreur « C'est ça, bonne soirée! » puis tourne les talons pour résister à la tentation de secouer la brune comme un prunier pour lui faire entendre raison. Car si elle parvient à lui faire comprendre que ses intentions sont pures, qu'elle cherche réellement à trouver sa place dans cette famille qu'elle s'est retrouvée à construire, sans réellement savoir comment, peut-être que Gaby la croira aussi.

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