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my secret friend (shaheen)

@ Invité

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Dim 22 Nov - 17:33
Les mains dans les poches, tu parcoures les rues new-yorkaises tandis que la nuit est déjà tombée. Tu passes devant plusieurs bars où des gens font la fête, croisent même certains d’entre eux dehors totalement torchés. C’est donc ça que tu as raté pendant toutes ces années ? En même temps, tu n’as pas eu une jeunesse propice à faire la fête ni même à te faire de véritables amis. C’est dans la rue que tu as vécu pendant des années et tu pourrais encore y être à cette heure-ci si tu n’avais pas fait pitié au vieux propriétaire du théâtre où tu squattes. Que peux-tu y faire si tu as toujours eu ce don pour mettre les petits vieux dans ta poche… Mais tu as aussi toujours eu une affection pour les personnes âgées depuis que tu as connu la gentillesse de mamie Abi. Peut-être bien que c’est dans une maison de retraite que Samuel aurait dû essayer de te trouver un job. Ouais, quel rêve… Enfin bref, ce n’est pourtant pas une petite vieille que tu cherches ce soir-là mais bel et bien Shaheen qui est ton acolyte (préférée, mais il ne faut pas lui dire) de sortie de prison. C’est dans son quartier de prédilection que tu te balades à sa recherche, te demandant quel recoin elle a pu dénicher pour que tu galères autant à la trouver. Les pizzas que tu tiens dans tes mains vont finir par refroidir et si certaines personnes étranges sont fans de la pizza froide, c’est loin d’être ton cas. « Shaheen ! ». Tu cries son prénom dans la rue, un peu blasé de devoir en arriver là, et sous le regard d’un homme qui passe par là, tu ajoutes avec un sourire faussement désolé. « Je cherche mon chat. ». Pas sûr que ta chère acolyte apprécie la comparaison mais de toute façon, elle n’est pas là pour t’entendre. Du moins, c’est ce que tu crois jusqu’à ce que tu te retrouves nez à nez avec elle en tournant au coin de la ruelle. « Ah, t’es là. ». C’est tout ce que tu trouves à dire tandis que tu restes à une distance raisonnable de la jeune femme qui te fait face. Elle a beau ne rien voir, tu te méfies tout de même de son sens surhumain pour trouver là où te frapper suite à ta mauvaise blague. Comme pour te faire pardonner, tu tends les cartons de pizzas sous son nez histoire qu’elle puisse sentir la bonne odeur qui s’y dégage. Non, tu n’es pas venu les mains vides. De toute façon, lorsque tu viens la voir, tu ne viens jamais les mains vides. Pas parce que tu sais que sa situation est un poil plus compliquée que la tienne depuis sa sortie de prison, mais surtout car pour toi il n’y a rien de mieux que partager une pizza avec une personne que l’on apprécie. Bon, et soyons honnête, c’est ta nourriture de base depuis la prison tant ça t’a manqué.

@ Invité

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Mer 2 Déc - 19:23

i'm in the mood to help you dude ! you ain't never had a friend like me. can your friends do this ? can your friends do that ? can your friends pull this out their little hat ? can your friends go, poof !-- @ash sörvik

Le froid de la rue, toujours aussi difficile, toujours aussi insupportable, elle s’était trouvée un petit coin, dans une ruelle, pour pouvoir profiter d’un peu de chaleur, d’un peu de sécurité. la nuit s’abattait, elle le sentait, sur la ville. Elle avait beau ne pas la voir, elle pouvait entendre les passants presser le pas, les bars ouvrir, et le monde se hâter. Peut-être était-ce un sixième sens, peut-être était-ce une attention portée sur les personnes, tandis qu’elle ne voyait pas, ou peut-être était-ce juste un ressenti. et tu avais toujours un peu peur, à ce moment-là de la journée. Parce que si personne ne semblait oser s’attaquer à une sans abris, de jour, la nuit, tout était différent. Et des hommes, des femmes, pouvaient t’en vouloir, ou s’amuser à te frapper. C’était déjà arrivé, avec des pierres lancées sur toi. heureusement, cela n’avait été que des pierres, rien de bien grave, quelques blessures, mais superficielles… hors, ce qu’elle craignait, c’étaient ces hommes avides de sensations, de sexe, de violences, qui pourraient profiter de sa précarité, de sa faiblesse et de sa cécité pour s’en prendre à elle. une peur qui la maintenait, finalement, toujours éveillée. Elle ne pouvait pas dormir, elle ne pouvait pas se permettre de dormir, dans la jungle qu’était la ville, et fort heureusement, elle pouvait compter sur quelques personnes, rares, mais présentes. La première étant ash… ami rencontré via son agent de probation, ancien prisonnier, ancien sans abris lui aussi, les points communs auraient pu faire peur, les laisser dans un sentiment de haine réciproque, mais le contraire avait triomphé. Ils se comprenaient, ils se suivaient. Un ami qui venait à son secours, un ami qu’elle voulait aider aussi. malgré les piques qu’il te lançait, et celles que tu lui renvoyais. et tandis qu’elle fermait doucement les yeux, adossée contre un mur, elle sentit une douce odeur de pizza lui picoter le nez. Quelle chance, certains habitants de la ville allaient passer une bonne soirée… néanmoins, accompagné de l’odeur, elle put entendre la voix de son ami. Et elle se leva, bien décidé d’aller à sa rencontre, surtout s’il venait la voir, et la cherchait. tu ne t’attendais néanmoins pas à cette réponse, faite, probablement, à quelqu’un d’autre, à propos d’un chat, et, l’expression dépitée, un brin amusée, elle apparut devant lui. du moins, elle imaginait qu’elle était devant lui en l’entendant réagir. ouais, le chat est là. par contre, tu sais, ce sont des prédateurs, et selon toute logique, c’est le chat le maître, le roi. Donc techniquement, tu devrais t’agenouiller. dit-elle, amusée, avant de comprendre que les pizzas qu’elle avait senties étaient pour elle et lui. pour passer un bon moment. ok, bon, allez, t’es pardonné, surtout grâce aux pizzas. Tu as pris quels goûts ? je n’arrive pas à sentir, trop d’odeurs. tu l’aimais bien, ash. Il était sympa, il était drôle, il passait du temps avec toi. peut-être que tu pouvais l’appeler véritable ami. peut-être. Elle n’en savait rien. mais cela faisait du bien de le voir… façon de parler. De le sentir près d’elle, de lui parler. Et avec un ami, elle ne pouvait pas avoir peur de se faire agresser, comme tous les soirs, et pouvait juste profiter. Malgré le froid. Froid que la pizza allait pouvoir chasser.

(c) calaveras.

@ Invité

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Sam 5 Déc - 23:18
« M’agenouiller ? Devant toi ? Peut-être un jour, quand j’aurais quelque chose de grave à me faire pardonner… Mais jusqu’à preuve du contraire, quelqu’un qui te ramène des pizzas à manger, c’est un très bon pote. » répliques-tu avec un sourire moqueur que Shaheen ne peut pas voir. Certes, l’amitié est quelque chose qui te semble bien futile en ces temps mais Shaheen est quelqu’un que tu apprécies sincèrement. Avec qui tu passes du temps avec plaisir et non pas parce que tu te sens forcé – comme cela a pu être le cas avec d’autres anciens détenus que tu as pu rencontrer par le biais de votre agent de probation. Bon en même temps, le travail de Samuel n’est pas de faire un meetic après prison mais de vous aider à avoir un avenir plus ou moins serein. Mais les miracles ne sont pas pour autant possibles. Il suffit de voir Shaheen qui continue de traîner dans la rue. Toi, ça t’emmerde. Mais tu vis toi-même dans un logement qui n’est pas considéré comme légal alors tu ne peux pas non plus lui proposer grand chose. Chacun se débrouille comme il peut et surtout survit tant bien que mal dans une société pas vraiment adaptée aux personnes comme vous. « Bah… J’savais pas si t’étais végétarienne ou pas, donc j’ai pris une margarita comme ça pas de risque. Puis j’ai dit au pizzaïolo de me faire sa meilleure pizza pour la seconde. Tu viens t’asseoir sur le banc avec moi ? Pas le premier, il y a un gars en train de décuver, mais celui juste après est libre. » lui indiques-tu. Ce quartier t’aurait presque manqué, tiens. Il y a toujours un brin de nostalgique qui t’anime lorsque tu t’y rends mais pour rien au monde tu reviendrais y vivre. Trop de souvenirs douloureux. Arrivé à hauteur du banc, tu te poses sur ce dernier au côté de Shaheen puis ouvre la fameuse pizza surprise. « Cadeau de la maison. ». Tu prends une part de celle-ci en première que tu dégustes avec un bonheur que malheureusement (ou heureusement suivant le point de vue) que ton amie ne peut pas voir. Mais ce n’est pas vraiment un problème, car tu comptes lui faire part de ta joie de manger ce que tu considères comme ton repas préféré. « En dehors de ma liberté, je crois que c’est la pizza qui m’a le plus manqué pendant mon séjour en prison. ». Drôle de séjour, hein ? Mais tu préfères en rire qu’en pleurer. La prison a été une expérience plutôt traumatisante – même si tu n’en parles jamais – et tu te doutes bien que Shaheen n’a pas du bien le vivre non plus. Est-il seulement possible de bien le vivre ? Sans doute pas. En attendant, tu tentes de faire de l’humour sur toutes ces années de perdu. « Et toi, c’est quoi ? » lui demandes-tu entre deux bouchées. Peut-être que Shaheen, elle sera un peu plus sérieuse que toi, qu’elle te répondra avec honnêteté. Ou comme toi, elle peut se cacher derrière des mots légers et presque insignifiants. Elle a sa propre manière d’assimiler tout ce merdier, et toi aussi. Tu ne la jugeras jamais sur ce qu’elle peut te dire, conneries ou pas.

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