Elle sait toujours se mettre dans les problèmes Briséïs. Elle est un peu trop naïve parfois et ça n’as pas loupé lorsqu’elle a appris la dernière fois que Victor voulait coucher avec elle. Ce n’était pourtant pas faute de lui avoir laissé entendre mais visiblement, elle n’avait rien compris. Elle ne voulait peut-être pas le comprendre non plus. Cela lui évitait des problèmes mais elle s’y était mise toute seule. Elle le sentait maintenant que Victor ne lui parlait plus vraiment par messages. Elle se demandait même s’il l’évitait, ce qu’elle pouvait comprendre. Elle aurait dû lui dire dès le départ qu’elle était fiancée mais elle ne pensait pas que leur relation serait ainsi.

Elle ne travaillait pas aujourd’hui, du moins que de chez elle. Elle avait quelques trucs à faire alors elle se décide de se faire un café pour se motiver. Elle n’avait pas très bien dormi. Ezra n’était pas à la maison puisqu’il travaillait sur le service du midi. Peut-être qu’elle pourrait aller voir s’il avait un moment pour manger ensemble mais ça ne se passait pas très bien avec lui non plus.

Elle termine son boulot après un peu plus d’une heure mais son café s’est retrouvé froid maintenant. Elle en prépare un autre et en verse dans deux tasses. Elle se décide d’aller voir Victor et lui proposer une tasse puis peut-être qu’ils pourront parler tous les deux cette fois. C’était une bonne excuse le café. Il fallait juste qu’il l’accepte et puis elle savait comment il aimait son café après tout.  Une fois versé, elle prends ses clés pour sortir de chez elle et aller toquer en face mais ce n’est pas le professeur qui lui ouvre la porte. « Oh bonjour. » Cela devait être le second colocataire ou du moins, elle suppose. « Je suis votre voisine. » Quelle idiote. Il le savait peut-être déjà après tout.

ruben à toujours été une véritable boule d'émotions. assez instable, souvent décrit comme une véritable montagne russe. un coup heureux, un coup agacé. il voudrait pouvoir faire des efforts ruben, montrer qu'il n'est pas uniquement le mec qui s'énerve pour un rien. mais, c'est ce qu'il est, ce qu'il a toujours été. et il y'a des journées comme celle-ci ou rien ne va. ruben n'a aucune envie d'assister à cette réunion stupide, aucune envie de prendre des nouvelles de sa famille, aucune envie d'arrêter de boire. ruben voudrait pouvoir revenir en arrière, retrouver ses économies, se battre une nouvelle fois pour percer dans ce qu'il aime.. mais, au lieu de ça il se retrouve obligé à devoir vivre en colocation -alors, qu'il est loin d'être le type le plus sociable du monde- à enchaîner des boulots sans intérêts pour payer sa part du loyer et parfois obtenir juste assez pour le reste de ses factures.

heureusement il est seul aujourd'hui à l'appartement. victor est surement partit bosser et l'autre malade.. ruben n'a aucune idée de ce qu'il est en train de faire. pour le même prix il est tranquillement dans sa chambre mais, tellement silencieux que ruben ne remarque pas sa présence. ce qui ne serait pas nouveau. il se décide à prendre un déjeuner, qui va se résumer à une simple biscotte qu'il ne va même pas prendre la peine de tartiner. dans ces moments-là ruben n'a qu'une seule envie ; sortir et ne jamais rentrer ou ne plus savoir comment est-ce qu'il a pu retrouver le chemin de chez lui. au lieu de ça il va commencer une série débile devant laquelle il risque de s'endormir. loin d'être un programme passionnant et pourtant.. il grogne légèrement de se faire déranger dans ce moment si tranquille. il s'imagine encore tomber face à un vendeur de je-ne-sais-quoi ou pire une vielle voisine qui aurait besoin d'aide pour déplacer un meuble. au lieu de ça.. il tombe nez à nez avec la sexy voisine qui semble rendre complètement fou son colocataire. intéressant visiblement l'attention de passer un bon moment avec le français. pourquoi personnes ne vient lui apporter son café à lui ? « et moi je suis le voisin. » qu'il répond avec un léger sourire. il pourrait la remballer mais.. bizarrement ruben à bien envie de savoir ce qui plaît à ce point à son petit victor. « je suppose que le café n'est pas pour moi ? » porte qu'il vient ouvrir pour l'inviter à rentrer. la meilleure technique pour la garder ; « tu cherches victor ? enfin ça me semble être la meilleure proposition vu le troisième colocataire. » bien que ça se pourrait. manquerait plus qu'il trouve de quoi niquer avant lui. « au fait moi c'est ruben mais, victor à déjà du te parler de moi. » ou pas, citer le colocataire le plus sexy c'est pas forcément une bonne idée quand on veut séduire quelqu'un.

Briséïs cogitait un peu trop ces temps-ci. Non pas qu’elle ne le faisait pas d’habitude, au contraire. Cela lui arrivait la plupart du temps mais en ce moment, c’était devenu une habitude. Elle pensait un peu trop à son couple, à ce mariage qu’elle n’était plus sûre de vouloir qu’il se déroule. Elle n’était plus convaincue de ses sentiments. Peut-être qu’elle était avec lui par habitude maintenant, bien qu’elle tenait encore à lui. Peut-être qu’elle avait peur de ce qui se passerait si elle le quittait. Elle ne savait pas non plus ce qu’elle ressentait pour l’homme qui vivait en face de chez elle. Elle l’appréciait, probablement plus qu’elle ne se l’avouait à elle-même. Elle appréciait de recevoir ses messages ainsi que leurs sorties alors quand il était silencieux, elle ne pouvait s’empêcher d’imaginer des choses. C’était idiot. Comme en ce moment alors elle se décide d’aller le voir directement.

Malheureusement pour elle, ce n’est pas le bon voisin qui lui ouvre la porte. Elle l’avait déjà croisé quelques fois. Elle se mordille la lèvre en l’entendant. Bon oui, c’était un peu idiot de lui dire qu’elle était la voisine alors qu’il devait s’en douter. Elle baisse le regard vers sa boisson chaude. « Je le cherchais oui mais euh.. ça serait dommage de gâcher ce café. » Il n’avait pas l’air présent visiblement. « Est-ce que vous en voulez ? » Elle lui demande alors, à moins qu’il n’aime pas le café et là, elle aurait tout raté. Il n’a pas l’air d’être le colocataire un peu relou enfin, elle ne peut pas le juger sur deux minutes non plus. « Disons qu’il m’as dit qu’il vivait avec deux coloc oui. » Elle n’allait pas demandé si c’était le débile parce que si c’était vraiment le cas alors elle allait devoir éviter toutes les personnes vivant en face de chez elle. « Je suis Briséïs. » Elle lui dit en souriant. Elle ne savait pas si Victor avait parlé d’elle ni même ce qu’il pourrait lui dire. « Je devrais vous laisser alors s’il n’est pas là.. je suis désolée de vous avoir déranger. » Non pas qu’il lui avait donné cette impression mais on ne sait jamais.