Alors qu'Arya fait les cent pas sous l'oeil inquisiteur de Weasley qui se demande ce qu'elle fait, alors qu'elle refuse qu'il se colle à elle pour ne pas lui mettre des poils partout sur sa robe noire, mais elle s'autorise quand même un câlin à son chat qu'elle bisoute et elle sait bien qu'il va finir par partir parce qu'il déteste ça, ce qu'il fait. Elle envoie un message à Jaden, savoir s'il arrive bientôt. Elle n'a pas de réponses mais elle préfère encore ne pas en avoir, parce qu'il doit conduire. Alors elle patiente en remettant un peu les guirlandes du sapin en ordre, la bouteille de vin pour les parents de son compagnon dans son tote bag, et les chocolats pour la mère de Jaden dans un sac. Et elle attend, encore, toujours. Elle s'assoit, se relève, lisse les pans de sa robe non froissée. Elle retouche son rouge à lèvre. Le retire. Le remet. Se rassoit. Et Weasley qui ne comprend pas. Weasley qui vient se coller à elle, alors que ce n'est pas franchement dans ses habitudes, pas quand elle ne réclame pas en tout cas. Ses pattes qui vont et viennent sur ses cuisses. Elle lui offre alors des caresses, pour panser son coeur qui bat trop vite, trop fort. Pourquoi est-ce qu'il n'est pas là ? Alors qu'ils devraient déjà être sur la route. Parce que ses parents n'habitent pas vraiment la porte à côté. Arya commence réellement à s'inquièter et elle appelle. Ça sonne, dans le vide. Rien. Que du vide, le néant. Elle souffle et elle a l'impression d'étouffer dans cette robe, alors elle ouvre la fenêtre et elle respire mieux. Et puis le téléphone sonne, elle accourt presque et décroche avec une impatience qui la caractérise que trop quand elle est angoissée, elle manque d'air une nouvelle fois. Ferme les yeux si fort que quand elle les rouvre, elle a l'impression que des points noirs dansent devant ses yeux. Et elle ne pleure pas Arya. Elle reste de marbre. Elle se demande si Weasley l'avait senti. Mais elle récupère son sac à main, commande un uber qui va lui coûter un rein mais elle s'en fiche. Elle l'attend, dans le hall de l'immeuble, son manteau serré contre son corps. Et elle saute dans la voiture quand elle est là, devant. Vous devez venir à l'hôpital. qu'ils lui ont dit C'est urgent. qu'ils ont continué et Arya a l'impression que la terre s'est arrêté de tourner. Elle sort de la voiture, remercie chaleureusement le chauffeur de ne pas avoir cherché à parler et lui donne un billet en pourboire avant de regarder l'imposant bâtiment éclairé par les seules lumières de la nuit avant de rentrer dans l'aile des urgences. Les jambes qui flageollent, le coeur qui manque quelques raté et ce noeud au fond de la gorge qui ne veut pas partir. D'un instant à l'autre, elle peut exploser. Elle peut fondre en larmes. Mais à quoi ça servirait au fond. Quand elle s'installe, elle reste là, les yeux dans le vide après s'être signalé à l'infirmière qui lui a demandé qui elle était pour le flic « Je suis... sa compagne. » avait-elle répondu. Elle savait pertinemment, que c'était une chance qu'elle soit là. Et quand on vient la chercher, elle reste debout le temps d'un instant, pour se réapprendre à marcher avant de rentrer dans le box. Et elle ne peut s'empêcher de se mettre à pleurer, c'est trop pour elle. Son coeur qui explose. Elle s'installe sur la petite chaise à côté du lit du flic et doucement, elle prend sa main. Il a si froid. Elle voudrait demander si c'est normal. Elle voudrait demander si c'est fait exprès. Elle voudrait aussi qu'on lui dise que c'est une caméra cachée. Mais elle ne dit rien. Elle se contente d'embrasser doucement sa main, une fois, deux fois. Et elle passe une main délicate sur son front avant d'oser enfin prendre la parole « Espèce d'idiot. Qui est-ce qui m'a promit que rien ne lui arriverait jamais ? » Elle essuie ses larmes et elle le regarde encore « Tu n'aurais pas pu choisir un autre jour ? Je vais faire comment pour rencontrer tes parents moi ? Tu sais, il suffisait de refuser si tu n'en avais pas envie. J'aurais compris, pas besoin de faire dans l'excès. » Elle a l'impression qu'elle parle dans le vide. Mais le bruit régulier des machines lui rappelle qu'il est là. Toujours là avec elle.

La journée était censée être belle aujourd’hui. Du moins, c’est ce que Jaden pensait. Il allait pouvoir retrouver sa petite amie ce soir pour aller dîner chez ses parents. Ils devaient se voir pour Noël évidement mais Arya souhaitait les rencontrer avant. Elle était un peu stressée pour cela alors que de son côté, il tentait de la rassurer. Elle ne devait pas et il savait aussi que ses parents l’aimeraient. S’il était heureux à ses côtés alors ils aimeraient la jeune femme. Il devait d’abords rentrer à la maison pour pouvoir se changer, prendre une douche après sa journée. Ils prendraient ensuite la route pour ses chez parents. Il ne devrait donc pas traîner après le boulot.

C’est ce qu’il pensait faire. Il pensait faire une journée plus tranquille mais finalement, il doit se rendre sur le terrain sur une affaire. Il y a des soucis avec des policiers et d’autres personnes en ville. Les esprits se sont échauffés apparemment et il y avait besoin de renfort. Il se rend sur place, tout en écoutant les instructions et les informations à savoir. Il n’a pas le temps d’envoyer un message à Arya et puis, il a déjà vécu des affaires un peu difficiles. Il ne veut pas l’inquiéter non plus inutilement parce qu’il la connait la jeune femme.

Ils arrivent sur les lieux, il sort de la voiture et ils se répartissent les tâches puis entre collègues. Il y a déjà d’autres personnes sur place. Il est en place et il aide un de ses collègues à prendre en charge un homme, il se débat contre eux, ne se laisse pas faire. Puis finalement, c’est le trou noir. Il ne se souvient de rien, juste d’une douleur à la cuisse. Un cri et puis rien. Le noir total.

(…)

Le flic s’est fait tirer dessus, il est inconscient mais les secours arrivent. Il est emmené à l’hôpital où on le prend en charge et on l’opère pour lui retirer la balle. Heureusement pour lui, elle n’est pas très profonde mais il reste inconscient. On prévient ses parents qu’il est à l’hôpital et on le laisse se reposer dans une chambre.

Il ne sait pas trop depuis combien de temps il est là. Ses paupières se font lourdes comme si, elles refusaient de s’ouvrir. Il tente pourtant de toute ses forces, il sent une présence à ses côtés sans trop réussir à déterminer ce qui se passe. Il essaie encore et encore d’ouvrir les yeux. Il arrive difficilement à ouvrir un œil alors que la lumière l’aveugle un peu. Il ne voit que du blanc. Il force pour ouvrir totalement les yeux et pousse un gémissement. Il a mal. Il cligne des paupières pour réaliser où il se trouve alors qu’il entend des bruits de machine. Il tourne la tête, remarquant sa petite amie à ses côtés. « Arya.. » Il souffle doucement. « Qu’est-ce.. » Il essaie de comprendre ce qui se passe autour de lui.

C'est comme un cauchemar qu'on ne veut pas vivre. Jamais. Arya n'avait jamais expérimenté ce genre d'appel, mais pourtant. Elle aurait tout échangé pour qu'on ne l'appelle jamais. Pas pour ça en tout cas. Pour lui annoncer une bonne nouvelle oui. Mais pas pour lui dire que celui qui partage sa vie est à l'hôpital et qu'il faut qu'elle vienne. Vite. Elle a mal au coeur Arya. Ça tambourine si fort, si vite dans sa tête et son esprit qu'elle ne sait même pas comment elle peut parler. Comment elle peut marcher. Son cerveau s'est mis sur pilotage automatique et elle a l'impression qu'elle avance sans vraiment le faire. Elle recule même. Mais pourtant, elle atterrit dans sa chambre, sans demander son reste. Elle ne peut pas s'empêcher d'ironiser la situation. La voilà dans une de ces chambres aseptisées qu'elle déteste. Avec celui qu'elle aime le plus au monde. Le pile et le face, les deux opposés, l'aversion et l'amour. Elle a envie qu'il se réveille, elle a envie de lui dire que tout ira bien. Elle a envie de lui crier dessus aussi. Parce qu'il aurait pu la prévenir qu'il partait en intervention risqué.  Même si elle comprend pourquoi il ne l'a pas fait, elle se serait fait un sang d'encre et n'aurait eu de cesse de guetter un message, une réponse, quelque chose. Un appel peut-être. Mais rien ne serait arrivé et elle se serait sûrement imaginé le pire dans cette histoire. Et elle aurait appelé elle-même l'hôpital et ils n'auraient pas pu lui donner d'informations. Parce qu'elle n'est rien, aux yeux de l'établissement hospitalier. Elle se demande même pourquoi ils l'ont appelés. Peut-être le coéquipier du brun. Elle n'en sait rien. Elle veut des réponses à ses questions. Elle ne cesse d'essuyer ses larmes qui continuer de couler sans interruptions, en lui brouillant la vue. Quand elle l'entend qu'il gémit, elle lève la tête et essuie encore ses larmes avant d'embrasser une fois de plus sa main. Elle hausse les épaules en le regardant « Je n'en sais rien, l'infirmière ne veut rien me dire. » prononce t-elle avec une petite grimace avant de se rapprocher un peu plus de lui. Toujours a distance. Avant de le regarder « Il paraît que tu t'aies fait tirer dessus. Mais je n'ai pas eu d'autres détails. » Parce qu'elle n'est pas légitime. Parce qu'elle n'est rien. Elle a voulu savoir et on ne lui a rien dit. On l'autorise déjà à être ici. « Tu m'as fait peur... » murmure t-elle, la voix cassée avant de s'autoriser à se lever pour déposer ses lèvres contre celles de Jaden avant de se réinstaller sur sa chaise et finir par retirer sa veste, parce qu'elle ne partira pas. Elle restera là, jusqu'à ce qu'on la mette dehors. Et la porte qui s'ouvre après qu'on ait toqué, et Arya ne bouge pas, pensant naïvement que c'est le médecin, qu'il ne lui dira rien. Et elle se tourne pour se lever et se rendre compte que ce n'est pas les médecins. « Oh.. Je, bonjour ? » Arya a la voix qui tremble et elle se sent étrange. C'est pas ce qu'elle avait imaginé pour cette rencontre, pas du tout.

Il se trouvait dans ce lit, les murs blancs, une odeur qui allait finir par le rendre dingue. Il n’aimait pas vraiment cela. Il se rendait compte qu’il était à l’hôpital mais il n’arrivait pas à se souvenir ni même savoir ce qui s’était passé. Il tentait de se refaire le film dans sa tête mais rien à faire. Il était peut-être trop fatigué pour cela pour l’instant. Il avait mal, mais il était en vie quand même. Il se sentait pas vraiment dans son assiette mais il ne saurait pas dire ce qu’il avait vraiment. Il aimerait bien se souvenir mais il allait sûrement devoir voir un médecin. Il arrive à ouvrir les yeux et puis, en tournant la tête, il réalise qu’il n’est pas seul. Il avait entendu du bruit pendant qu’il était inconscient sans pour autant réussir à distinguer des voix ni même des paroles. Il voit qu’Arya est là et qu’elle pleure. Il déteste la voir comme ça, pleurer. Il déteste la voir triste et il sait qu’il a du lui faire peur. Ce n’était pas ce qu’il désirait bien entendu. Il le savait bien qu’avec son boulot, il pouvait avoir des moments où ce serait plus difficile mais il aimait ce qu’il faisait.

Il tente de demander à sa chérie ce qu’il s’est passé mais elle n’en savait pas plus que lui à l’heure actuelle. Tirer dessus ? Il ne se rappelait pas mais ça expliquait sa douleur. Il baissait le regard vers sa cuisse avant de remarquer un bandage. « Je.. je me souviens pas. » Il a pas de pertes de mémoires pourtant, enfin, il a pas l’impression mais c’est probablement dû au choc. Il se pince la lèvre quand elle lui dit avoir eu peur, même s’il le savait. « Je suis désolée pour ça.. » Il ne le voulait pas et il avait déjà eu quelques petits soucis, des blessures mais pas une balle. Il s’abstiendra quand même de lui dire. « Je vais bien. » Il lui dit ou il tente de s’en convaincre parce qu’il grimace en essayant de bouger. Parce que ça lui fait mal et il suppose qu’il ne va pas pouvoir marcher correctement un moment. Il en soupire d’avance, lui qui aime pourtant marcher, faire son boulot, de la moto et autre encore. Il sait qu’il ne pourra pas. Il fronce les sourcils quand il entend toquer, il pense que c’est le médecin mais il voit ses parents. Il se souvient maintenant qu’il aurait du être chez eux avec la jeune femme et que ça explique sa robe. Ils n’étaient pas obligés de venir, et il aurait préféré une rencontre autrement. « Papa.. maman. » Il souffle alors que sa mère vient le prendre dans ses bras. Elle aussi à pleurer et le traite d’idiot. Elle se retire finalement et se tourne vers Arya. « Je suis désolée.. Bonjour, je suis Willow et voici mon mari James. » Jaden garde la main de sa petite amie dans la sienne et la caresse de son pousse. « Désolée.. j’aurai préféré que ça se fasse autrement. » Et il espère que les deux femmes de sa vie ne vont pas se liguer contre lui en le traitant d’idiot.

Elle ne supportait déjà pas l'odeur aseptisée de la pièce, le bruit des machines. Elle ne supportait pas cela, elle qui a toujours détesté les hôpitaux, les couloirs interminables, les bruits incessants des machines, les conversations si peu joyeuses de certaines infirmières. Elle y avait mit les pieds, durant un temps, mais elle s'était promis de ne jamais le faire. De ne plus jamais remettre un pied à l'intérieur d'un établissement de santé. Même si un jour, elle attend un enfant, jamais elle ne mettra les pieds dans un hôpital, enfin... qu'elle pense, elle sait bien que ce serait compliqué à faire encaisser au policier mais elle tentera de le lui faire comprendre. Enfin, là pour l'instant, elle ne peut combiner qu'avec sa tristesse, son angoisse et les larmes qui roulent le long de ses joues. Mais quand il se réveille, elle se sent soulagée. Terriblement soulagée, parce qu'elle n'aurait pas attendu longtemps. Elle aurait craqué avant. « Tu m'avais promis qu'il ne t'arriverait rien... » prononce t-elle, d'une voix cassée. Alors qu'elle passe une main le long de sa nuque. Faisant craquer son cou avant de récupérer la main du policier dans la sienne. Et il va bien, mais elle ne le croit pas, parce qu'elle voit sa grimace. Elle voit la tête qu'il fait et elle a le coeur qui se serre un peu trop. Elle ne veut pas partir, elle ne veut pas le laisser. Et pourtant, elle sent l'angoisse qui monte de devoir venir et revenir pour le voir. Elle espère sincèrement qu'il ne restera pas longtemps « Non, tu ne vas pas bien, et au fond c'est normal. » explique t-elle, si l'explication de l'infirmière est réelle et qu'il s'est vraiment fait tiré dessus. Même si elle ne voyait pas, Arya, pourquoi l'infirmière lui mentirait. Quand ça toque, Arya ne pouvait pas imaginer que la rencontre avec ses beaux-parents se passeraient ainsi, mais elle a l'impression que le monde se moque d'elle. Elle reste là, stoïque et elle n'arrive pas à bouger quand la mère de Jaden le prend dans ses bras. Elle ne se sent pas légitime, elle ne sait pas pourquoi, elle a l'impression qu'elle ne devrait pas être là. Arya lui offre un sourire en coin et reçoit l'accolade de la mère du policier, lui lâchant alors la main et elle serre la main de son père, la poigne est dure, et Arya sourit en coin. « Je suis Arya la... petite amie de votre fils ? » Pourquoi est-ce qu'elle hésite ? Après tout, ils ont déjà dû entendre parler d'elle. Et puis, ce n'est pas comme s'ils devaient se rencontrer ce soir. Elle tente alors l'humour en riant un peu avant de prononcer « Moi qui pensait qu'on se retrouverait autour d'un bon repas, il a fallu que Jaden casse tout » rit-elle avant de réfléchir. « Oh j'ai ça pour vous, quitte à vous les offrir, autant le faire ici. » elle attrape alors la bouteille de vin pour le patriarche Summers et la boîte de chocolat pour la mère de Jaden avant de leur tendre et de retourner auprès du policier pour lui rattraper la main en lui murmurant « Je sais que tu m'avais dit de ne rien leur offrir, mais je ne me voyais pas venir les mains vides. Et je n'ai pas prit le temps de vider mon sac avant de venir ici. »

Jaden ne sait pas trop ce qu’il fait ici. Il n’apprécie pas trop, il n’aime pas l’odeur de l’hôpital et tout ça. Il a un peu de mal à savoir où il se trouve et ce qui se passe actuellement. Il ne sait pas trop où il se trouve et ça lui prend quelques minutes avant de réaliser qu’il est à l’hôpital. Il ne se souvient pas de ce qui s’est passé avant qu’on ne lui dise qu’il s’est fait tirer dessus. Il a encore du mal à se refaire le fil de la journée mais il sent la douleur. Il a mal. Il a encore plus mal en voyant que sa petite amie n’est pas bien et qu’elle a pleuré. « Je sais mais je suis toujours là et je vais bien. » Pas totalement parce qu’il grimace et que sa blessure lui fait mal mais il est en vie. Il ira sûrement mieux le lendemain après un peu de repos, il s’en doute. Il essaie de lui faire croire en tout cas et il le fait. Il a besoin qu’elle sache que ça ira pour lui. Malheureusement, il n’avait pas pu prévoir que les choses se passeraient ainsi et c’était la première fois qu’il se prenait une balle. Les autres fois, ça n’avait pas été le cas. Il fronce les sourcils en entendant la porte. Il pense que c’est le médecin mais finalement, il lève les yeux au ciel en voyant ses parents. Ils n’auraient pas dû et sa mère en fait déjà trop. Il se mord la lèvre parce qu’il aurait préféré que la rencontre avec Arya se fasse autrement. Ils auraient dû se voir le soir même mais les choses ne s’étaient pas passées ainsi. « C’est pas de ma faute d’abords. » Il tente de se justifier et c’est vrai, il n’y est pour rien quand même. Un peu parce que c’est son métier mais d’habitude, ça se passe bien. Elle laisse la jeune femme donner ses cadeaux même si oui, elle n’aurait pas dû. Ses parents ne s’en seraient pas vexés mais il savait qu’elle voulait bien faire. « Je sais mais tu n’aurais pas dû. Mais on fera un véritable repas comme tu mérites avec eux. » Il lui dit en caressant sa joue. « Mais vous n’êtes pas obligés de rester pour moi, ça va. » Puis il aime pas trop qu’il y ait trop de monde autour de lui. « Vous devriez aller dîner ensemble. » Au moins, ils passeraient du temps ensemble et Arya pourrait faire leur connaissance.

Elle peut enfin respirer Arya quand la main du policier serre la sienne, quand il est là, près d'elle, qu'il lui parle, qu'il réagit. A peine est-il réveillé qu'elle a déjà envie qu'il revienne avec elle, chez eux. Elle n'a jamais vraiment passé du temps toute seule dans ce qui est leur appartement, depuis qu'elle a emménagé, elle n'est jamais rentré chez eux en se disant qu'il ne rentrerait pas ce soir. Arya n'aime pas réellement la solitude, elle s'y était accomodé mais maintenant qu'elle s'endort et se réveille avec lui, ce sera plus compliqué. Elle soupire quand il lui dit qu'il va bien, ça ne sert à rien de se disputer mais il pourrait au moins avoir la décence de cacher sa grimace s'il veut réellement lui faire croire qu'il va bien. Et puis elle n'a pas le temps de se prendre la tête avec lui puisque ses parents débarquent et Arya n'était vraiment pas prête. Elle était prête à offrir des cadeaux par contre. Et elle fusillait Jaden du regard quand il lui proposait d'aller dîner avec ses parents. Elle, toute seule ? N'importe quoi, plutôt rentrer chez elle et se faire un bol de mac and cheese. « Je ne vais pas aller dîner avec tes parents... » murmure t-elle en écarquillant ses yeux avant de se tourner vers eux « Sans vouloir vous offenser ! » Et elle sourit avant de revenir en arrière sur ce qu'il a dit. « Oui, vous devriez venir dîner à la maison un de ces soirs, au moins, il pourra cuisiner puisqu'il va sûrement rester à la maison un petit moment. » prononce t-elle en riant avant de laisser la place au père de son petit ami qui s'installe à côté de son fils, Arya ne sait pas vraiment sur quel pied danser, elle se dandine de gêne en jouant d'une façon ridicule avec ses mains. Puis elle regarde la mère du jeune homme avant de lui sourire « j'aurais préféré qu'on se rencontre autrement tout de même. » Autour d'un bon repas, et d'une bouteille de vin de qualité. Parce qu'il faut toujours du vin pour faire passer le stress. « Est-ce que vous acceptez que je cuisine pour vous le jour de Noël ? Qu'est-ce que tu en dis Jaden ? » Peut-être que comme ça, elle gagnerait des points. A moins que les Summers soient attachés à leur tradition et qu'elle vienne de perdre des points dans leur estime, au moins, elle aura essayé.

Jaden se dit qu’il va bien, parce qu’il est envie dans le fond. Il ne se sent pas au meilleur de sa forme actuellement mais il se dit que ça va aller. Que ce n’est qu’une question de jour et ensuite cela irait. Il devrait voir le médecin pour cela mais il n’allait sûrement pas tarder. Le flic espérait juste qu’il allait pouvoir quitter l’hôpital assez vite et pouvoir reprendre le travail. Ceci dit, sur ce point, il n’en était pas si sûr que ça. Il ne souhaite pas non plus que ses parents et Arya restent ici pour lui. Ils pouvaient faire mieux que ça, comme un bon dîner. Il lui propose d’aller dîner avec ses parents mais il se rend compte que ce n’est pas une si bonne idée visiblement. Il n’insiste pas puis il ne veut pas forcer les choses. Il lève les yeux au ciel aux mots de sa petite amie. « Dis donc, je suis un bon cuisinier quand même. Bon d’accord, pas autant que toi ou que ma mère mais je me débrouille. » Il n’avait pas eu le choix puisqu’il avait vécu plutôt jeune seul. Parce qu’il l’avait voulu. Il aimait son indépendance alors il avait dû se préparer des repas et apprendre par lui-même. Ce n’était pas ce qu’il préférait faire mais voilà. Il adresse un sourire à son père. Ils ne sont pas du genre effusion d’amour et tout ça, même s’ils savent l’un et l’autre qu’ils s’aiment. Ils ne se le disent pas souvent mais il n’y a pas besoin de paroles. Jaden comprend qu’Arya est toujours stressée et qu’elle aurait préféré que ça se passe autrement. Il tourne la tête vers elle. « Oui c’est une bonne idée. Peut-être qu’on pourrait venir plus tôt chez vous comme ça vous pourrez cuisiner ensemble ? Et avec papa on irait faire un tour en moto et on s’occuperait d’autre chose. » Bien sûr il ne savait pas s’il pourrait de nouveau monter sur sa moto toute suite mais au cas où. « Très bonne idée oui ça fait longtemps qu’on a pas fait une virée. » Son père lance alors que sa mère ne tarde pas à le réprimander. « Doucement les garçons pour la moto. Mais avec plaisir, on serait vraiment heureux de vous avoir depuis le temps que Jaden me parle de vous. » Maman Summers attrape les mains d’Arya avec un sourire. « Peut-être que vous pourrez venir dîner le week-end prochain puisqu’on a pas pu ce soir. Tu en penses quoi ? » Il demande à sa petite amie, parce qu’avec son emploi du temps on ne sait jamais. Lui de toute façon sera sûrement coincé.

C'est une éclosion de sentiments qui la prend quand elle se rend compte que la famille de son compagnon l'aime bien. Elle n'a pourtant pas fait d'efforts mais elle se dit qu'elle est vraiment bien tombé et que jamais, Ô grand jamais, elle ne voudrait lui faire de mal ou même faire en sorte que ça se termine un jour. Elle ne veut pas que ça se termine de toutes façons. Et ça ne se terminera pas « Oui, j'aime bien quand tu cuisines, j'avoue. » sourit Arya alors que ses joues se teintent de rose, amusée par cette situation. Arya fusille le policier sur son lit d'hôpital quand il parle de moto et elle ouvre la bouche pour rétorquer quelque chose mais elle n'a le temps de rien dire que les deux parents Summers réagissent. Elle plisse les yeux et sourit quand Madame Summers réagit en son sens « Saperlipopette, ils sont vraiment pareil. Jaden me disait qu'il ressemblait à son père pour ce qui est de la moto mais je viens d'avoir la confirmation que ce n'est pas des bêtises. » rit-elle un peu avant de serrer les mains de Maman Summers dans les siennes et de la regarder « Jaden me parle beaucoup de vous aussi. » sourit-elle, les larmes aux yeux. Parce qu'elle se sent réellement accepté et ça lui fait du bien, à l'égo, au  moral. Comme quoi Matthew est le seul idiot dans cette histoire. Et la proposition de Jaden lui fait rapidement réfléchir à son emploi du temps et elle passe en revue ses audiences de la semaine avant d'hocher la tête « Le week-end prochain c'est parfait. Je vous ferais ma spécialité et je ne vous dirais pas ce que c'est. » affirme Arya, en espérant réellement pouvoir le faire avant de passer une main derrière sa nuque et, sentant ses joues qui se teintent une nouvelle fois de rouge, et elle souffle avant de regarder ses beaux-parents « En tout cas, je suis contente de vous avoir enfin rencontré, meme si j'aurais préféré en d'autres circonstances. » Cela va s'en dire Arya aurait préféré taper dans une bonne bouteille de vin que de se dire qu'elle av rentrer seule chez elle et devoir boire du vin, toute seule avec pour seule compagnie Weasley qui avait tout deviné, bien avant qu'elle ne le fasse.

Jaden n’est pas vraiment le meilleur cuisinier mais il se débrouille en tout cas. Il n’a pas eu le choix puisqu’il était parti tôt de chez ses parents. C’était son choix à lui. Alors il cuisine parfois et puis, il essaie d’apprendre un peu à droite et à gauche. Il sourit donc lorsqu’Arya lui dit qu’elle aime quand il cuisine. Il en est ravi alors. Cela ne le dérange pas de cuisiner pour ses parents et puis si elle voit que ça ne ressemble à rien dans ce cas il pourra compter sur l’aide de sa petite amie. Il lève les yeux au ciel quand il sent son regard. Quoi ? Il n’avait jamais caché aimer la moto ni que son père aimait également. C’était une passion commune. « Je ne mens jamais, je te l’avais dit c’est un truc à nous. » Il lui dit alors avec un sourire. Jaden avait toujours apprécié partagé cela avec son père. Puis il est content lorsqu’il voit qu’Arya s’entend bien avec sa maman. Il n’en doutait pas de toute façon, même si elle aimait protéger son fils, ses fils. Quant à son père, ils ont parfois des relations compliquées par rapport au frère de Jaden. Ils ne sont pas sur la même longueur d’ondes alors les liens sont parfois tendus. La moto les rapproche et heureusement. Il note mentalement que ses parents viendront le week-end prochain même s’il n’oubliera pas dans le fond. Il sait qu’Arya va lui rappeler. Elle voudra que tout soit parfait, parce qu’ils n’ont pas pu faire ce dîner aujourd’hui. « J’ai hâte d’en manger moi. » Il lui dit en lui adressant un sourire. « Et j’ai hâte de gouter aussi, je suis sûr que ce sera très bon. » Puis Jaden voit sa mère lever les yeux au ciel. « Et voilà les deux gourmands encore. » Il ne peut s’empêcher de rigoler mais ce n’est pas de sa faute, il aime manger, tout simplement. « Nous aussi mais ce n’est rien, on va se rattraper la prochaine fois. A moins que Jaden décide encore de nous faire des frayeurs. » Il sent cette fois le regard de sa mère sur lui. « Je vous ai dit que c’était pas de ma faute. » Il tourne la tête vers la porte lorsqu’il entend toquer. « Voilà, ce doit être le médecin il va vous dire que je vais bien. » Il croise ses bras sur sa poitrine, comme un enfant.

Elle est soulagée maintenant la blonde, de se dire qu'il est en vie et que ses parents savent enfin qui elle est. Et qu'ils semblent l'accepter. Elle n'a pas la prétention de se dire qu'elle peut plaire à tout le monde Arya. Alors ça l'angoissait de se dire qu'elle allait les rencontrer le jour de Noël et que si ça se trouve, ils allaient la détester mais visiblement, ce n'est pas le cas. Et elle sourit chaleureusement quand jaden lui dit ne pas avoir menti, après tout, elle le croyait vraiment. Elle aimait bien ses parents et elle riait en entendant les deux hommes de la famille Summers qui s'exprimaient sur la nourriture « Il paraît que c'est bon. Enfin c'est ce que Jaden me dit souvent. » prononce t-elle en souriant, et elle regarde le policier qui râle et elle l'imite en faisant des grimaces « C'est surtout le médecin qui va te dire d'arrêter de râler oui !» s'exclame t-elle en lui tirant la langue. Et le médecin ne dit rien de tout ça, il leur dit simplement que les visites sont terminées pour aujourd'hui et Arya fait la moue. Elle aurait bien voulu rester ici avec lui, mais elle suit les parents de celui qui partage sa vie avant de se commander un uber pour rentrer chez elle. Chez eux. Sans lui.