rhys à toujours aimé cette période de l'année. de simplement retrouver ses proches, partager un bon petit repas, admirer les premier flocons de neiges. regarder sa nièce ouvrir ses cadeaux et découvrir la magie des fêtes. vider une bonne bouteille de champagne avec son frère, parfois même une deuxième. c'est la première fois qu'il fête noël sans son frère. la première fois qu'il n'est pas emballé à l'idée de passer un week-end chez sa famille à londres. il n'a pas envie de sortir, pas envie de faire grand-chose mais, rhys n'a aucune envie d'infliger ses idées noires à sa filleule. ella est beaucoup trop petite pour comprendre, pour voir à quel point cette période est encore plus difficile que les précédentes. comment expliquer à une petite fille de presque six ans que ses parents ne sont plus de ce monde ? rhys n'a jamais trouvé ce courage et il n'est pas certain de pouvoir y arriver un jour. il voudrait trouver la solution magique mais, ce n'est pas possible. alors, pour se changer les idées -en tout cas essayer- il a décidé de se rendre au marché de noël, manger encore deux, trois cochonneries avant de rentrer préparer sa valise pour son week-end à londres. sa grand-mère aurait été folle de rage d'apprendre qu'il refusait l'invitation cette année, folle de rage aussi de ne pas voir son arrière petite-fille. autant ne pas s'attirer les foudres des siens en plus de sa déprime. il s'arrête à deux, trois stands pour acheter des souvenirs, du chocolat, des animaux en peluches pour ella qui ne semble jamais avoir assez de peluche dans sa chambre. toujours plus alors, que son préféré reste son winnie qu'elle ne quitte pas des yeux, qu'elle n'ose même plus posée depuis la dernière fois. son winnie qui lui décroche un sourire à rhys, de quoi venir mettre un peu de couleur dans cette journée si belle et pourtant si sombre dans son coeur. « TONTOOOOON REGARDE ! » comme si le destin était de son côté, cherchait à le rassurer, lui montrer le chemin à suivre. il a beau tout essayer rhys, il n'arrive plus à la sortir de sa tête, se demande toujours ce qu'elle fait, si ce n'est pas trop tôt pour lui envoyer des messages ou même lui téléphoner. toujours à se demander si c'est une bonne idée de se consacrer si vite à une relation amoureuse alors, que la dernière chose qu'il cherche à faire c'est venir perturber le quotidien de sa nièce. un sourire sur le coin des lèvres. il ne sait pas si c'est une bonne idée de venir déranger son moment en famille. une bonne idée de venir se présenter tout de suite mais, ella ne semble pas avoir envie de lui laisser le choix, lâchant rapidement la main de son oncle pour venir rejoindre d'un pas assuré sa maîtresse. rhys a beau tenter de la retenir, lui dire de l'attendre. il est trop tard. sa nièce est déjà accrochée à sa jambe, la regardant avec des étoiles dans les yeux -et elle n'est pas la seule- « bonjour. » un petit geste de la main qu'il offre à la famille d'isobel qui ne le quitte pas du regard. est-ce qu'il est censé se présenter ? « désolée, elle t'a vu de loin et.. impossible de la retenir. » « tonton était triste alors, alors, alors j'ai pensée que il zerait content. » petite balance qu'il se murmure entièrement. « hum, ok. enchanté rhys chillingworth. » visiblement il semble avoir affaire à la soeur d'isobel au vu de la ressemblance. il ne pouvait pas être encore plus gêné dans cette situation. rencontrer la soeur de la femme qui lui plaît et se faire balancer par sa filleule. les enfants..

« Marraaaaaaineeeeeeeeeee on y va ? » demande son filleul, Jude, alors qu’Izzy ouvre la porte du Airbnb loué par sa soeur. Elle ne pouvait pas décemment la laisser squatter à la coloc parce qu’il n’y avait plus de place et surtout, ses colocataires n’auraient certainement pas supporté son filleul, quand bien même, il est adorable, quand bien même c’est son adoration. Elle ne voulait pas leur imposer cela. Alors elle passe la journée avec eux et la nuit, elle rentre chez elle pour dormir. Rien de bien transcendant mais ça lui fait du bien de voir son filleul, sa soeur. Ses parents qui feront le déplacement le jour du réveillon, qui arriveront tôt le matin et ils feront réveillon dans le Airbnb, pour la première fois depuis longtemps, Izzy ne retourne pas en Californie pour les fêtes, à croire que son coeur est et doit rester à New York. Pour une raison qui ne regarde qu’elle quand elle y pense. « Oui, on y va. » Elle attrape le manteau de son filleul, l’habille et enroule son petit cou dans l’écharpe avant de le porter parce qu’il le demande, et une fois dans la rue, elle le porte sur ses épaules tout en prenant bien soin qu’il n’attrape pas froid. Elle discute avec sa soeur de tout et de rien, rattrapant le temps perdu et elle essaie de lui remonter le moral quand elle lui annonce la grande nouvelle, qu’elle veut divorcer. Son mari et le père de son filleul est infidèle. Et Izzy, elle s’en veut Izzy, de ne pas avoir été assez là pour elle, que le temps de quelques zooms call, que le temps de quelques appels avant qu’elle ne s’endorme, le combiné au creux de l’oreille. Et Izzy elle s’excuse, elle se confond en excuses et lui propose d’aller au marché de Noël du coin, parce que ça lui ferait du bien et ça lui rappelerait l’époque quand elles étaient gamines et qu’elle flânait sur les marchés de Noël, à la recherche des châtaignes grillées, des gaufres et du pain d’épices. Comme quand tout allait bien et qu’elles n’étaient que toutes les deux face au monde entier. Quand elles entrent dans le marché de Noël, Izzy fait descendre Jude pour qu’il puisse se mettre dans sa poussette et pour qu’elle puisse se déplacer à sa guise. Elle vogue de chalet en chalet et quand elle trouve enfin un stand de vin chaud, Izzy s’arrête pour en prendre deux gobelets et en tendre un à sa soeur « Et ça, c’est pour nous rappeler quand on était encore jeunes et qu’on pouvait boire du vin chaud dans le dos de maman. » rit-elle un peu avant d’en prendre une gorgée, les odeurs de son enfance qui se mélangeaient tout autour d’elle. Elle n’a pas le temps de réagir qu’elle sent qu’on lui agrippe la jambe et elle écarquille les yeux avant de baisser la tête et de voir… Ella ? Elle rit alors, parce qu’elle avait vraiment peur que ce soit un voleur et elle caresse doucement la chevelure de la petite fille et lui offrir un sourire tendre avant de relever la tête sur… Rhys, bien évidemment. Ses joues qui s’empourprent instinctivement quand elle repense à leurs échanges quelques jours plus tôt. « hey. » répond t-elle simplement en continuant de caresser les cheveux d’Ella avant de se baisser pour lui offrir un câlin, après avoir confié son verre de vin chaud à sa soeur. Quand elle entend les propos d’Ella, elle relève la tête en souriant et le regarde, une moue amusée qui s’invite sur le visage. Elle se pince la lèvre en le regardant, les sourcils froncés et elle sourit à sa façon de réagir « Ma soeur, Ophelia Allen, Rhys, Rhys, ma soeur Ophelia. » Izzy fait les présentations et elle voit son filleul qui boude dans sa poussette « Et Jude, mon filleul. » rajoute t-elle alors que le visage du bambin dans sa poussette s’illumine. Et Ophelia qui détaille Le Brun avec son sourire qui veut tout dire ouvre la bouche  « Alors comme ça, ma soeur ne vous rend pas triste ? » demande t-elle, amusée et Izzy ferme les yeux avant de ricaner nerveusement. « Est-ce que tu veux un verre de vin chaud ? Ella, tu veux un chocolat ? » demande Izzy. Parce qu’après tout, elle n’a pas envie qu’ils aillent chacun de leurs côtés même si ce serait plus raisonnable. «  Vous voulez aller chercher les verres ou j’y vais ? » Demande Ophelia alors qu’Ella joue avec Jude, juste à leurs pieds ce qui fait un peu plus sourire Izzy qui tente de reprendre une contenance alors qu’elle se renferme sur elle-même, cachant son sourire grandissant dans son écharpe. Comme une adolescente de quinze ans qui s’est fait grillé en train d’embrasser le garçon qu’elle aime.

c'est encore beaucoup trop récent, encore trop présent dans sa tête. il voudrait pouvoir sourire, voudrait pouvoir avancer, garder un sentiment de contrôle sur sa vie. son coeur est toujours trop lourd. cette blessure est encore trop grande. il est capable de faire tous les efforts du monde pour sa filleule rhys, lui apporter cette vie paisible qu'une enfant de cinq ans mérite. et peut-être qu'il ne devrait pas autant montrer ses émotions, tenter de mettre un masque pour cacher cette absence qu'il ressent au plus profond de lui. son frère lui manque. il ferait n'importe quoi rhys pour le retrouver, revenir en arrière, lui dire de ne pas partir, de ne pas fêter son mariage. il lui dirait de rester avec lui, de prendre soin de lui, lui apprendre encore toutes ses choses qu'il ne pensait pas devoir affronter sans lui. ella n'est pas sa fille mais, agir comme un père.. il n'aurait jamais pensé que c'était un rôle réellement fait pour lui. et pourtant lorsqu'il plonge son regard dans celui d'isobel. quand les souvenirs de leur dernière soirée remonte peu à peu dans son esprit. il sent son coeur battre à nouveau, comme une liberté qu'elle seule est capable de lui apporter, comme si à ses côtés rien ne pouvait lui arriver. la tristesse s'efface petit à petit dans un coin de sa tête et petit à petit il ressent cet amour doucement remonter à la surface.. des sentiments qu'il n'avait plus éprouvé depuis si longtemps. comme si isobel était la solution pour soigner tous ses malheurs, en tout cas pour l'aider à y parvenir. « c'est un plaisir de vous rencontrer. » c'est un peu gênant aussi. rencontrer la famille de la fille dont il tombe amoureux.. ce n'est pas quelque chose censé d'être aussi rapide. mais, jusqu'à preuve du contraire la vie de rhys prend souvent des tournants inattendus. ce n'est pas vraiment une surprise que le destin décide de le remettre sur le même chemin que celle qui fait désormais battre son coeur.. c'est une certitude. « jude, c'est un merveilleux prénom. » le sourire du petit garçon qui semble encore une fois s'agrandir. rhys qui se redresse doucement pour refaire face aux deux jeunes femmes alors, que sa filleule semble naturellement vouloir jouer avec jude tranquillement installé dans la poussette. ella n'a jamais été une petite fille timide, la preuve.. c'est bien la seule capable de traverser toute une foule juste pour retrouver les bras de sa maîtresse préférée. celle dont elle pourrait parler une journée entière, son héroïne et celle de rhys d'une certaine façon. un rire qui s'échappe de ses lèvres. il regarde sa filleule, en la remerciant silencieusement pour cette aveu qu'elle vient de balancer. non il n'est pas triste avec isobel.. au contraire. « je dirais plutôt que votre soeur est du genre à illuminer la vie des personnes qu'elle rencontre. » c'est une vérité après tout. pas une phrase bateau balancée uniquement dans le but de se donner une bonne image ou de faire plaisir. rhys se souvient encore de leur première rencontre, du premier échange de regard. y penser accélère un peu plus les battements de son coeur. « avec plaisir oui. » ella qui s'empresse une nouvelle fois d'attraper la jambe d'isobel en sautillant sur place, criant son amour pour le chocolat chaud à toutes les sauces. rhys à toujours eu peur de présenter une femme à sa filleule, de faire entrer quelqu'un de nouveau dans sa vie. peur de bouleverser le quotidien de la petite mais, quand il voit son affection pour la belle brune, cet amour qu'elle semble lui porter. il se dit que finalement.. ce ne serait pas si mal. « je vais chercher ça, j'invite ! » et malgré les plaintes d'isobel, pas question de changer d'avis. il s'avance doucement vers le stand, un sourire en coin lorsqu'il remarque qu'isobel se tient à ses côtés. il se mordille la lèvre, observant rapidement qu'ils sont un peu plus "tranquilles" avant de se tourner vers elle. « je suis content de te voir. » toujours content d'ailleurs. « et je suis désolé pour ella.. tu avais surement envie de passer une journée tranquille avec ta famille mais, elle t'aime beaucoup tu sais. » plus qu'il n'aurait pu l'espérer en vérité. son regard plongé dans le sien, il passe rapidement la commande avant d'être une nouvelle subjugué par sa beauté. résister est plus difficile qu'il le pensait. « j'ai le droit de dire que tu es magnifique.. et que j'ai eu terriblement envie de t'embrasser quand tu te cachais derrière cette petite écharpe. » en tout cas même si ce n'était pas une bonne idée de le lui dire.. c'est trop tard. le bout de son écharpe qu'il attrape doucement entre ses doigts. qu'est-ce qu'il ferait pas pour être près d'elle. « ta soeur semble gentille. tu dois être content de pouvoir passer du temps avec eux. » rhys à beau être heureux de passer du temps avec elle en cette journée difficile. il ne compte pas s'éterniser non plus et monopoliser tout le temps de la belle brune. il sait à quel point ce genre d'instant est important.

Izzy ne veut pas aller trop vite, ne pas se faire de fausses idées et pourtant. Rhys est bien trop présent dans sa tête pour que ce soit logique et que ça ne soit rien. Il n’est pas rien, elle le sait Isobel. Elle le sait au plus profond d’elle-même et elle n’a pas envie qu’il parte un jour ou l’autre, mais faut-il qu’elle lui dise ? Non, certainement pas. C’est trop tôt, trop rapide, trop soudain. Qu’est-ce qu’il dirait ? Comment le prendrait-il ? Elle n’en sait rien et elle préfère le sonder plutôt que d’essayer et se prendre une veste. Alors quand elle le voit, là, dans un de ses endroits préférés de la terre, elle se dit que c’et peut-être un signe du destin, le destin qui veut lui dire quelque chose. Peut-être, sûrement. Rhys semble heureux de la voir et ça la fait rougir mais elle garde une contenance face à sa soeur et elle ne peut s’empêcher de glousser telle une adolescente quand il parle à sa soeur « Enchantée également. » répond Ophelia et Izzy a presque envie de lui mettre un coup de coude dans les cotes pour qu’elle arrête d’être si sérieuse. Pour qu’elle arrête d’être si souvent sur la défensive quand il s’agit de sa soeur. Elle aurait dû le faire avant quand Isobel a débarqué avec Paul l’année dernière et que ce dernier lui a brisé le coeur. Elle aurait dû prendre son rôle bien à coeur avant, mais aujourd’hui, son sourire et son envie de rire à chaque fois qu’elle est près de lui sont synonyme qu’elle est bien. Izzy regarde Ella qui semble être si épanouie qu’elle se demande bien quand est-ce qu’elle est grognon, elle qui la voit toujours sourire. Et elle ne peut empêcher les battements irréguliers de son coeur quand elle voit la réaction de son filleul face à Rhys. Son coeur de tata guimauve qui en prend un coup sur l’instant. Et l’institutrice sent son coeur qui manque de s’extraire de sa poitrine face aux compliments de Rhys, si bien qu’elle regarde autour, ailleurs, loin d’eux pour ne pas se trahir, pour ne pas qu’elle ait envie de fondre dans ses bras. Ah ça, je peux vous le dire, vous n’êtes pas la première personne à me le dire, c’est même insupportable tout cet optimisme dont elle fait preuve. Elle qui revient de loin.  et Izzy la fusille du regard pour qu’elle n’en dise pas trop. Elle n’a jamais avoué à Rhys cet accident qui lui a coûté son optimisme pendant deux années. Elle n’a jamais parlé de ses rêves qui se sont envolés en même temps que cette chute monumentale qu’elle a fait dans les escaliers. Chaque chose en son temps. Le vin chaud la sauve et Ella aussi vu qu’elle veut rester avec elle, Izzy est bien contente que la demoiselle ait accepté parce qu’elle n’aurait sûrement pas tenu le long de cette conversation interminable et des bourdes monumentales de sa soeur. Izzy qui se met à la hauteur d’Ella pour la prendre dans ses bras avant de se redresser pour râler face au brun qui veut payer « Mais… » Bon. Elle peut toujours tenter de payer une fois devant le chalet. Elle l’accompagne alors et marche à ses côtés, tout près, là ou elle pourrait presque sentir l’odeur de son parfum, là ou elle pourrait presque entendre les battements de son coeur si le marché n’était pas plein, s’ils n’étaient que tout les deux, seuls au monde, dans leur bulle. Quand ils sont à une distance raisonnable de sa soeur et des enfants, Izzy se tourne vers lui et sourit « Je suis contente aussi. » affirme t-elle avant de faire un geste de la main qui signifie que ce n’est rien « Oh ne t’en fais pas, je suis contente de la voir, elle a l’air épanouie. Elle était un peu fatiguée avant les vacances, ça me fait du bien de voir qu’elle est reposée et heureuse. » Parce qu’Ella est une fille pleine d’énergie et les quelques jours avant les vacances ont donné une drôle d’impression à Isobel, mais elle a préféré garder tout ça pour elle. Elle reste estomaquée par ses mots et se rapproche doucement de lui, sa tête qu’elle lève vers lui en se mordant la lèvre. Et elle n’a pas le temps de rétorquer qu’il passe sur le sujet de sa soeur « Oui, je suis contente. Puis je sais que ça lui fait du bien. Elle … Elle est en instance de divorce, alors elle ne voulait pas rester en Californie, ce sont mes parents qui viennent le jour de Noël et on fait ça dans un Airbnb qu’elle a loué. » prononce t-elle en haussant les épaules. Puis la phrase qu’il a dites quelques secondes auparavant lui revient en mémoire, et Izzy elle se rapproche encore un peu de lui, à deux pas seulement pour venir lui murmurer au creux de l’oreille « J’ai eu très envie de t’embrasser aussi. À vrai dire, j’y pense souvent depuis que tu m’as embrassé. A quel point la sensation de tes lèvres sur les miennes me manque. » Ce n’est décemment pas raisonnable, mais elle s’en fiche. Ils sont tout seul, ou du moins, elle le pense. Dans leur bulle à eux deux, qui elle espère, augmentera au fur et à mesure du temps qui passe. Et discrètement, elle regarde vers sa soeur qui est occupée à un stand avec les enfants avant de déposer ses lèvres contre le coin de celles de Rhys, parce que c’était trop tentant, parce qu’elle en avait envie tout simplement.

rhys ne sait pas d'où lui vient cette force de résister. ne pas céder à l'envie de la prendre dans ses bras, d'attraper une mèche de ses cheveux entre ses doigts. lui dire à quel point elle est belle, à quel point il n'a pas cessé de penser à elle durant ces semaines d'absences. toutes les fois ou il cherchait des excuses -même les plus simples- uniquement dans le but de lui envoyer un message. trouver la bonne excuse pour lui envoyer une photo de la petite, pour lui balancer des sous entendus gros comme des montagnes. lui balancer les sentiments qu'il éprouve et qui continue de grandir en lui. rhys voudrait trouver cette force de lui dire tout ce qu'il ressent, toutes les choses qu'il garde en lui depuis visiblement trop longtemps. mais, est-ce raisonnable ? est-ce une bonne idée de sortir avec la maîtresse de sa filleule ? est-ce une bonne idée de s'engager dans une relation avec un enfant si jeune qu'il cherche à préserver de toutes douleurs ? rhys n'est pas du genre pessimiste, à se dire que tout est complètement perdu d'avance.. mais, avec ella dans l'équation il est désormais obligé de tout prendre avec des pincettes, avec prudence. « oh vraiment ? » revenir de loin.. il connait très bien rhys. perdre un rêve, perdre un frère. rhys avait pourtant tout pour réussir et il a fallut des années avant qu'il ne puisse comprendre que son bonheur ce n'est pas uniquement une carrière pro dans le job de ses rêves. que le bonheur c'est aussi les choses simple comme l'idée même de fonder une famille, trouver la femme de ses rêves. ella lui à permit d'ouvrir les yeux. d'être un autre homme et surtout d'évoluer en tant que personne. et pourtant même si le sujet l'intrigue, qu'il voudrait en savoir plus.. rhys n'est pas du genre à s'inviter sans la moindre invitation dans la vie privée des gens. même s'il s'agit de la vie de la femme qui lui plaît. rien ne presse. et pour éviter toute gêne, il invite gentiment les deux sœurs à boire un verre de vin chaud. une excuse parfaite aussi pour s'éclipser doucement avec sa belle. profiter d'un moment de paix pour l'admirer un peu plus. lui décrocher un sourire. avoir l'impression d'être un adolescent de quinze ans amoureux pour la première fois. l'amour.. c'est un grand mot, une grande étape mais, les papillons dans le creux de son ventre ne mentent jamais. ce n'est qu'avec isobel qu'il ressent toutes ces choses. « je suis heureux que tu sois là pour elle. » qu'il lui avoue avec une certaine tendresse. « enfin je sais que je ne suis pas seul, que ma mère est présente pour aider mais.. elle tient beaucoup à toi et ça me rassure de la savoir à tes côtés. » parce qu'isobel n'est pas une maîtresse quelconque pour la petite. c'est l'une des personnes dont elle parle le plus -après les princesses qu'elle admire toutes- il masque une petite moue triste pour sa soeur. le divorce n'est jamais une chose facile. voir un amour s'envoler non plus. « oh je suis désolé de l'apprendre mais.. elle a de la chance d'avoir une soeur merveilleuse à ses côtés. » une chance dont rhys ne profite plus malheureusement. même si son frère aura toujours une place dans son coeur, ne l'abandonnera jamais. « tu as hâte de voir tes parents ? » qu'il demande un peu curieux. après tout il n'a aucune idée de la relation que la jeune brune entretient avec les autres membres de sa famille. mais, comment rester focaliser sur une conversation sérieuse quand elle se rapproche doucement, lentement.. qu'elle captive son coeur à tout instant. il a l'impression d'être sur un petit nuage rhys quand il sent ses lèvres contre les siennes. un manque comblé seulement à moitié. il masque un sourire et rapproche à nouveau son visage du sien pour venir cette fois capturer ses lèvres. rapidement pour rester discret mais, profitant de ce toucher qu'il n'est pas prêt d'oublier. « c'est ta faute tout ça.. je suis incapable de te résister. » qu'il avoue sans vraiment réfléchir. « je sais que noël c'est plus une fête de famille et que tu risques d'être occupé mais.. je me suis perfectionner sur une fabuleuse recette de pecan pie grâce à une prof de cuisine remarquable et je me disais que tu pourrais venir dîner à la maison pour goûter tout ça ? ma mère à l'intention de prendre ella tout un week-end.. » ou comment balancer de manière innocente qu'ils ne seront pas déranger par un petit monstre. qu'elle n'a pas besoin de rentrer tard le soir ou de partir chez son meilleur ami. qu'il veut être avec elle et rien qu'avec elle. profiter de chaque minutes, chaque instants.

Dans un premier temps, Isobel avait été triste, si triste quand sa soeur lui avait avoué qu’elle divorçait. Non pas qu’elle aimait particulièrement son beau-frère mais elle pensait surtout à son filleul. Puis elle s’était dit que ses pensées d’adultes n’étaient sûrement pas les mêmes que les pensées du petit et il fallait le dire, sa soeur donnait bien au change, toujours aussi souriante, toujours aussi avenante et toujours aussi taquine. Elle en avait eu la preuve quand Rhys était arrivé à côté d’elle deux et qu’Ophélia avait fait des sous-entendus si clair qu’Izzy aurait pu remplacer les feux de signalisations tant elle s’était sentie rougir. Mais les voilà qui se sont éloignés et ce n’est pas plus mal, elle respire de nouveau, elle n’a pas cette sensation oppressante qui lui prend le coeur quand elle est près de lui et qu’elle a peur de dire quelque chose de travers, de dire quelque chose qui ferait comprendre à sa soeur que Rhys est quelqu’un qu’elle apprécie beaucoup. Et il lui en fallait peu à Ophelia pour ameuter toute la famille, sa mère en premier, et qu’Izzy soit soumise à un interrogatoire lors du réveillon de Noël. Madame Allen était quelqu’un de très gentil, Izzy l’aimait d’un amour réel et fort mais elle était aussi très pénible quand il s’agissait de la vie sentimentale de la maladroite alors elle n’avait pas envie de devoir se justifier et devoir expliquer à sa mère que non, elle n’était pas avec Rhys que c’était un (très très) bon ami et qu’elle avait sûrement quelques sentiments qui ne demandaient qu’à éclore. Alors qu’ils attendent au stand, Izzy frotte ses mains rougies par le froid et sourit quand Rhys la remercie et lui fait savoir son bonheur, elle hausse les épaules la brune. Persuadée qu’on ne doit pas la remercier, qu’elle ne fait que son travail « Tu sais, ça fait partie de mon travail. » explique t-elle avant de continuer « Mais je suis contente de savoir que j’ai une influence positive sur la vie de la petite alors ! » parce qu’elle ne voulait pas non plus se dénigrer, elle savait qu’il allait forcément râler et elle n’avait pas envie qu’il débatte sur le fait que oui, ou non, elle avait le droit de se sentir légitime dans le bonheur et l’épanouissement de la petite fille. Et elle rougit une fois de plus face à son compliment « J’avoue que j’ai eu envie de casser la gueule à mon beau-frère, puis je me suis rendue compte que peut-être il n’y était pour rien. Alors je me contente d’être là et d’appeler ma soeur en FaceTime quand elle est à deux doigts de fire une crise de nerfs. » rit-elle un peu en se revoyant, à moitié endormie avec sa soeur telle une tornade qui lui expliquait que les avocats étaient pénibles, que Rupert l’agaçait, qu’elle avait hâte de déménager et qu’elle aurait bien besoin d’aide pour les cartons. Mais aussi que son chien avait décidé de faire pipi sur le tapis, histoire d’enfoncer un peu plus le clou de l’agacement. Et Izzy avait tenté de la rassurer avant de se rendormir. Au téléphone. Évidemment. Elle hoche positivement la tête à la question. Ça faisait bien trop longtemps qu’elle n’avait pas vu ses parents « Oh oui ! J’ai trop hâte, j’ai hâte de voir la réaction de mon père face à son cadeau. Et de ma mère aussi. Même si je sais qu’elle va me tanner pour savoir si j’ai quelqu’un et que je devrais me presser si je ne veux pas devenir vieille fille. » prononce t-elle en imitant les guillemets sur le mot vieille fille. Au moins, si jamais elle terminait seule, elle serait peut-être la tante super fancy avec un chien qui aurait fait le tour du monde et qui aurait une bouteille de vin rien que pour elle à table. Un mal pour un bien, comme dirait l’autre. Elle prenait un air faussement offusqué quand il l’accusait et clignait plusieurs fois des yeux pour rendre son air offusqué un peu plus rigolo. « Ma faute ? » Elle ouvrait la bouche avant de la refermer « Ce n’est pas moi, je suis innocente. » quel jeu d’actrice, bientôt on pourrait lui décerner un oscar. Elle secouait la tête en levant les yeux au ciel et alors qu’elle allait répondre, le vendeur intervenait « Je vais vous prendre trois vins chaud et un chocolat chaud. Et aussi une sucette en forme de bonhomme de neige et une en forme de renne. Merci. » Loin d’elle l’idée d’avoir oublier, elle se tournait alors vers Rhys en souriant « Je sais bien que je serais occupée mais ça n’empêche que je veux bien venir dîner chez toi. » avoue t-elle avec une petite voix. Parce que c’était la vérité. Elle se sentait elle-même quand elle était à ses côtés alors elle ne pouvait pas refuser cette invitation. Elle se rapprochait alors de lui et lui murmurer au creux de l’oreille « Peut-être que je pourrais même passer tout ce week-end entier chez toi, si tant est que tu veux bien me supporter. » Et elle se reculait en souriant en coin, récupérant la commande et tendant un billet au vendeur, assez rapidement pour que Rhys n’est pas le temps de payer, fière d’elle, elle se dirigeait avec Le Brun jusqu’au petit groupe, tendait le vin chaud à sa soeur et le chocolat à Ella avant de donner aux enfants leurs sucettes en chocolat « Alors, Rhys, c’est ça ? Comment faites-vous pour supporter ma soeur ? » Demande Ophelia qui se fait fusiller du regard par Izzy. « Enfin, en tant qu’institutrice de votre fille, je veux dire. » Izzy lui faisait les gros yeux pour qu’elle se taise, parce qu’elle n’avait pas eu le temps de briefer sa soeur sur la vie de Rhys et d’Ella et elle ne voulait pas qu’il se sente mal. « Ophelia, s’il te plaît… » Et sa soeur attendait une réponse alors Izzy se tournait vers Rhys en prononçant un petit « désolée. » rien qu’à son attention, en espérant qu’il ne lui en tienne pas rigueur.

isobel peut penser que ce n'est pas grand-chose. imaginer une seule seconde qu'elle ne fait que son travail et que c'est dans la logique des choses mais, pour rhys ça signifie énormément. c'était important de le lui dire. partager ses sentiments. pouvoir lui exprimer cette confiance aveugle qu'il éprouve envers elle à l'égard de sa filleule. lui dire qu'il est reconnaissant de tout ce qu'elle fait pour ce petit être, la prunelle des yeux de son frère et désormais la sienne. lui dire simplement que ça le rend heureux de voir le bonheur qui ce dégage dans les yeux de sa nièce quand il évoque sa maîtresse préférée. et même réaliser son propre bonheur lorsqu'il la regarde. rhys voudrait être plus discret, plus patient.. mais, comment ? il se doute bien que ce n'est peut-être pas une bonne idée, qu'il ne la met pas dans la meilleure des postures en tant que parent d'élève mais.. l'idée même de prendre ses distances lui brise le coeur. tout comme l'idée de priver ella de la présence de la brune lui hante l'esprit. rhys n'a aucune idée de comment gérer cette situation. alors, il préfère simplement ne pas y penser pour le moment. profiter de l'instant présent. profiter de toutes les petites choses qu'il peut partager avec isobel. son sourire, son rire, l'idée même de caresser à nouveau ses lèvres. pourquoi se gâcher la vie avec des scénarios bien trop triste pour leur propre bien ? comme une peine de coeur, une relation impossible, un divorce.. « parfois certaines relations amoureuses ne sont simplement plus faites pour fonctionner. » il connait cette sensation. l'impression d'être amoureux et puis de réaliser finalement que ce n'était pas grand-chose, que ça n'apportait rien de bon. c'est bien pour cette raison qu'il ne sort plus avec des femmes depuis l'arrivée de sa nièce. parce qu'il ne voudrait pas se retrouver dans ce genre de posture à devoir encore expliquer l'absence d'un proche. « et le principal c'est que ta soeur puisse compter sur toi dans ce genre de moment. » avoir une oreille attentive pour parler de tout et de rien. se changer les idées pour ne pas exploser, pour ne pas sombrer dans la solitude ou la dépression. il connait ce sentiment rhys. le besoin de parler pour mettre des mots sur ses blessures. le besoin de parler quand ça ne va pas. « vous avez l'air très proche en tout cas. » proche comme il l'était avec son frère. et il est heureux de voir autant de complicité dans le regard des deux jeunes femmes. involontairement ça le replonge en enfance, à tous les bon moments qu'il gardera toujours gravé en mémoire. à l'idée même qu'il espère que l'enfance de sa nièce sera toute aussi belle que la sienne malgré les haut et les bas. « qu'est-ce que tu as achetée de beaux à tes parents ? je ne vois pas pourquoi elle s'inquiète de ça. » qu'il répond avec un léger sourire en coin. « non parce qu'elle réalise que sa fille est magnifique et doit avoir un tas de prétendant ? ce qui m'arrange pas mais, bon. » qu'il balance pour venir la taquiner, même si rhys est certain que ce soit le cas et que le fait de ne pas l'arranger n'est pas du tout un mensonge. il serait vert de jalousie d'apprendre qu'un homme tenterait une approche avec la belle brune mais, comment pourrait-il lui en vouloir ? faudrait aveugle pour ne pas remarquer cette chance qu'il touche du bout des doigts. « hm hm ta faute. » qu'il répond en venant une nouvelle fois lui voler discrètement un baiser. « tu vois. » c'est dans ces moment là qu'il réalise être faible rhys.. à toujours ressentir ce besoin de l'embrasser alors, qu'ils ne sont même pas ensemble. enfin.. depuis qu'il passe du temps avec elle, rhys n'a plus côtoyer la moindre femme en dehors. son coeur qui s'accélère un peu plus quand elle parle de tout un week-end. « et qu'est-ce que tu penses de partir quelque part.. juste nous deux ? » n'importe où. partir histoire de se retrouver, peut-être d'être enfin capable de mettre des mots sur ce qu'ils ressentent vraiment ? il n'ose même pas la regarder droit dans les yeux par peur de son refus. il n'a pas besoin de lui dire qu'elle est en droit de refuser. isobel le sait parfaitement. profitant de ce petit moment de faiblesse pour venir payer sans qu'il puisse dire quoi que ce soit. la prochaine fois c'est lui qui invite, aucune négociation possible. c'est presque à contre coeur qu'il retrouve la soeur d'isobel. non pas qu'il ne l'aime pas au contraire mais, passer du temps à deux lui procurait un bien fou. « oui c'est ça. la supporter n'a jamais été quelque chose de difficile. » sa lèvre qu'il vient légèrement mordiller à la réflexion de la jeune femme. « non ce n'est pas grave. » qu'il assure à la brune qu'il ne quitte plus du regard comme pour lui assurer que c'est bien le cas. « ella est en réalité ma nièce. j'en suis le tuteur depuis presque deux ans maintenant, isobel vous expliquera. » parce que ce n'est pas le genre d'information qu'il a envie de balancer devant de jeunes enfants. ou encore moins l'envie de gâcher l'ambiance même si quelque part c'est peut-être déjà le cas. « mais, ce n'est pas grave, ça arrive très souvent et c'est normal je suppose. ella elle-même m'appelle papa parfois. » une mécanisme surement naturel pour une petite fille comme elle. il garde toujours le sourire quoi qu'il arrive, bien conscient qu'il ne pourra jamais prendre cette place à son frère. posant son doux regard sur les deux enfants savourant avec envie leurs petites sucettes de noël.  

Pourquoi faut-il que ce soit si compliqué ? Pourquoi fallait-il que son coeur en mousse craque pour un parent d’élève ? Elle sait que ce n’est pas une bonne idée, elle sait que quand ça se saura, elle pourra avoir des problèmes Isobel. Mais elle n’a pas envie d’arrêter de le voir parce qu’il la faut se sentir bien, il la fait se sentir différente, elle qui a du mal à avoir confiance en elle. Elle qui fait trop confiance aux autres pour finir par avoir le coeur bousillé par des mots et des pensées déplacées. Elle aimerait que ce soit plus simple, elle aimerait pouvoir être heureuse sans se demander quand est-ce que l’autre partira. Parce que ça fait mal de penser ainsi. Parce que ça fait mal de se lever chaque matin en se demandant si aujourd’hui est le jour des adieux. Elle aimerait ne jamais avoir à dire Adieu à Rhys parce qu’il est quelqu’un qu’elle apprécie, certainement plus que de raison. Le coeur et l’esprit qui sont en symbiose pour la faire se sentir bien quand elle est près de lui, comme maintenant, là devant ce petit chalet de marché de Noël, qui lui rappelle sa période préférée de l’année. Elle qui met des guirlandes partout dès lors que thanksgiving est passé, elle qui fait des listes interminables pour la préparation du repas de noël qui aura une drôle de saveur cette année mais qui se déroulera dans sa ville, dans la ville qui l’a accueilli pour la voir déployer ses ailes. « C’est ce que je lui ai dit » répond t-elle simplement, quand Ophelia l’avait appelé en pleurant parce que son mari lui avait annoncé son intention de divorcer. Izzy avait préféré lui dire qu’il valait mieux qu’elle s’en rende compte maintenant, que de s’enfermer dans une relation, plonger la tête la première dans l’océan de la tristesse et de la mélancolie, se renfermer sur elle-même et ne plus être que l’ombre d’elle-même. Izzy ne voulait pas que sa soeur se renferme sur elle-même et que ses yeux ne cessent de briller parce que la tristesse a prit part entière dans son coeur « Je serais toujours là pour ma soeur. » rétorque Izzy, avec un petit sourire en coin. Comme s’il ne s’en doutait pas, qu’elle allait toujours été là pour elle. Izzy ne cessait de danser sur place, un pied sur l’autre comme pour se réchauffer, ses mains gelées dans ses poches de manteaux. Et elle réfléchissait à ses cadeaux pour ses proches « Ma mère je lui ai acheté un joli service à thé, mon père je lui ai prit un pull un peu hors de prix, ma soeur, des chaussures de marque et mon filleul plein de jouet. D’ailleurs, il y aura un cadeau pour toi sous le sapin aussi. » explique Izzy, les joues qui se teintent de rouge et elle le regarde « Tu te trompes, je n’ai pas un tas de prétendant, je fais même plutôt partie des invisibles si tu veux mon avis. » Elle sait qu’il va râler et elle ne reprend rien sur le fait que ça ne l’arrangerait pas, mais le battement irrégulier de son coeur fait l’affaire. Elle rit un peu quand il la reprend et son coeur manque un nouveau loupé quand les lèvres de Rhys se posent sur les siennes. Mauvaise idée. Encore et toujours, mais elle ne peut s’en empêcher. Le coeur fait un virage à 360° quand Rhys lui propose de partir avec lui, rien que tout les deux, un week-end. Ce serait si bien, mais ce ne serait pas raisonnable, elle ne parvient pas à se raisonner et répond alors un petit « oui » timide, prononcé du bout des lèvres, à bout de souffle comme le secret que cela semble être. Ils n’ont pas le temps d’en parler plus et ça l’agace un peu Izzy mais elle retourne auprès de sa soeur qui, une fois de plus, ne sait pas tenir sa langue. Elle semble avoir envie de prêcher le faux pour savoir le vrai en mettant les pieds dans le plat de façon spectaculaire. Le visage d’Ophelia s’illumine quand Rhys lui répond et Izzy ne peut s’empêcher de regarder ailleurs, pour ne pas qu’elle voit, pour ne pas qu’elle devine, même si l’institutrice se doute qu’elle a déjà des soupçons. Izzy s’excuse encore, les sourcils froncés un peu anxieuse que ça casse tout entre eux quand sa soeur décide de se mêler ce qui ne la regarde pas. « Hum, d’accord. C’est très bienveillant de votre part. Mais votre nièce semble être en bonne santé et d’être une petite fille énergique et très mignonne en tout cas. » répond Ophélia d’un ton mi suspicieux-mi fier. Izzy se baisse au niveau d’Ella pour l’aider à déballer un peu plus sa sucette avant de les regarder d’en bas, réajustant l’écharpe de la petite avant de se relever en frottant des poussières imaginaires sur son pantalon « C’est normal. Et tu verras, quand tu devras lui expliquer les choses, elle comprendra et elle te remerciera. En tout cas, t’es un super héros pour elle, et ça, ça ne changera pas. » prononce Izzy en le regardant, le détaillant un peu avant que sa soeur ne vienne encore interrompre le moment « Je suis bien contente de voir que les gens sont heureux du travail de ma soeur en tout cas ! Elle a vraiment travaillé dur pour réussir à devenir institutrice même si on sait tous que son rêve c’était de devenir le cygne blanc dans le lac des cygnes. Mais la maladresse et elle ça ne fait qu’un, alors elle a dû arrêter la danse classique. » Jamais Ophelia se tait. Izzy la fusille du regard et, gênée, elle passe une main derrière sa nuque avant de regarder Rhys « J’en ai jamais parlé à personne. Pas même à mes collègues, mais il faut croire que c’est une information de la plus haute importance. » souffle Izzy, des trémolos dans la voix parce que cette histoire n’est pas celle qu’elle a envie de crier sous tout les toits.