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I lost it all

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Mer 6 Jan - 20:56
I lost it all


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1 Janvier 2021



Just trying to breathe
Just trying to figure it out
I lost it all
Who can save me now ?


Ne m'attend pas ce soir, je vais tenir compagnie à Dgee un peu.

Sur ces paroles destinées à Angie, Karl s'arma de son attiral hivernal et sorti de la demeure. Il prit le volant de sa voiture et alla s'aventurer dans les rues de Manhattan. Avant de se rendre chez miss Scott, il fit un petit détour par une chocolatrie qu'il adore tant. Il avait acheté un assortiment de chocolat pour tous les goûts, bien que principalement pour les siens. C'était juste question de ne pas arriver les mains vide. Il reprit sa route, mais sa destination changea radicalement. À cinq minutes de chez Dgee, alors qu'il s'engagea pour traverser son intersection, un pick-up vint heurter sa voiture. Le conducteur ne prit pas plus d'une minute à réfléchir avant de prendre la fuite. Après tout, il était en état d'ébriété, donc il n'était pas question pour lui qu'il ne reste sur les lieux de l'accident. Ce ne fut que plusieurs dizaines de minutes plus tard que quelqu'un passa par là. La femme pu constater l'état de la situation ; la voiture a été percutée du côté conducteur, elle a été propulsée quelques mètres plus loin, la porte conducteur et passager arrière sont enfoncée vers l'intérieur. L'homme au volant semble étrangement encore conscient malgré l'impact et les multiples blessures apparantes. Il essayait de bouger, mais semblait bloqué dans ses mouvements. La femme c'était approché de lui et lui avait conseillé de ne pas bouger alors qu'elle appellait les secours, ce qu'il fit sans rien dire, incapable de ne serait-ce prononcer un mot. Ce ne prit que peu de temps avant que l'ambulance et les autorités se rendent sur les lieux, bien que ça lui avait semblé être des heures. Lorsqu'il fut extrait de son véhicule, Karl fut rapidement amené à l'hôpital, tout de suite envoyé en salle opératoire pour s'occuper de ses multiples blessures.

~~~~~

Le téléphone d'Angie se fait entendre, sonnant encore et encore jusqu'à ce que réponse s'en suive.

- Bonjour, est-ce que je parle à Mademoiselle Angelica Flores ? Demande l'homme à l'autre bout de la ligne. Je vous appelle, car vous êtes enregistrée comme contact d'urgence pour monsieur Quentin Karlson. Il a été admis aux urgences quelques minutes plus tôt suite à un accident de voiture. Ainsi lui expliqua-t-il la situation, lui laissant savoir qu'il était à ce moment dans la salle opération, mais qu'il n'avait pas plus d'information quant à son état de santé. Il lui avait donné l'option de la rappeler lorsqu'il en saurait plus si elle le voulait, sinon, elle avait la possibilité de se rendre directement à l'hôpital afin de pouvoir le voir lorsqu'il sortirait de la salle. Lorsqu'il eu réponse, il raccrocha, n'ayant rien de plus à ajouter.
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PIVETTE

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Jeu 7 Jan - 6:28
Aujourd’hui, c’est journée off. Depuis quelques temps, j’ai pris la décision de prendre un peu plus de temps pour souffler et profiter de la vie. Teddy grandit vite et je ne veux rien manquer de sa vie, mais surtout je veux être là pour lui. Depuis qu’il a commencé la maternelle, c’est plus facile pour moi de séparer mes moments de boulots et mes moments en famille. Je n’avais qu’à me caler sur les heures de la maternelle pour travailler, comme ça j’avais mes soirées avec Teddy et Karl. Car oui, on forme une famille. Une famille atypique peut-être mais une famille quand même. Pour Teddy, Karl est quand même son père alors oui nous sommes une famille. Bref, et le weekend, j’organise mon horaire selon ce qu’il me reste à faire de ma semaine. Et là, depuis le début des vacances de noël, j’ai décidé que moi aussi je méritais un peu de repos. Du moins, entre le 23 et le 2 janvier, je mettais mis comme défi de travailler le moins possible, ce qui inclus moins de story Instagram aussi. En fait, j’ai réalisé que je travaillais beaucoup trop lorsque Dgee m’a demandé c’était quand la dernière fois que j’avais pris des vacances sans que ce soit lier au travail et… ce n’était jamais en fait. YouTube, Instagram, le groupe, Teddy et Karl, ma vie tourne autour de tout ça et que ça. J’ai alors fait tout ça pour changer ma réponse la prochaine fois qu’on me posera ce genre de questions. Bien sûr, je ne suis toujours pas rendu à partir en voyage pour le plaisir, mais je trouve que c’est un grand changement déjà. Et j’en vois déjà les différences. Moins travailler me permet de mieux travailler puisque je suis plus reposée. Puis, passer plus de temps avec Teddy me rempli de bonheur. Cette journée du premier janvier, de cette nouvelle année fut merveilleuse. Déjeuner-dîner en famille à rire et parler. Après tout, c’était le jour de l’an, donc on a tout de même fêté hier et Teddy s’est couché plus tard qu’habituellement. Qu’est-ce qu’il était content de voir les feu d’artifice au square lorsque le décompte s’est terminé. Évidemment, il a dormi sur le chemin du retour, mais il était tellement content. Ça valait sa crise de l’après-midi lorsque c’était l’heure de la sieste. Alors évidemment, il s’est levé un peu plus tard que d’habitude. Pas de beaucoup, mais j’ai réussi à l’attirer dans mon lit où il s’est rendormi à force de caresses dans ses cheveux. Je me suis moi-même rendormie un peu, à mon plus grand bonheur. C’est donc pour ça qu’on a déjeuner-dîner, le déjeuner était passé depuis bien longtemps lorsqu’on s’est levé. Après la vaisselle et avoir ranger la cuisine, Teddy m’a convaincu de jouer avec lui à son nouveau jeu. Après tout, il y a beaucoup de personnes qui sont en congé aujourd’hui alors moi aussi. Ce sont les paroles de Karl qui attirent mon attention. Il va tenir compagnie à Dgee ? Encore ? Ils se voient plus que lors des autres périodes de noël, mais bon, c’est peut-être plus dur cette année pour elle. Je devrais aller la voir demain. C’est ma meilleure amie, je me dois d’être là pour elle aussi.

- D’accord, bonne soirée et tu embrasseras Dgee pour moi please !

Lancé-je à Karl avant qu’il ne s’engouffre hors de l’appartement. Je trouve ça dommage qu’il n’ait pas donné de bec à Teddy avant de partir, mais bon il revient ce soir, donc il pourra le border. Heureusement, Teddy est trop concentré sur son jeu pour en être préoccuper. Après une énième partie, je propose à mon fils d’aller au parc jouer dans la neige. Et c’est ce qu’on fait dès que le jeu est ramassé.

~~~~~

Cela fait déjà quelques heures que nous sommes dehors à faire des bonhommes de neige, des anges et des glissades. C’est une sonnerie lointaine qui attire mon attention jusqu’à ce que je réalise que c’est mon téléphone. Je me dépêche donc de le prendre et répond sans vraiment regarder l’afficheur. Après un bonjour, mes sourcils se froncent.

- C’est bien moi.

Ce sont bien les seuls mots que j’arrive à prononcer de façons adéquates pendant tout le temps que dure le téléphone. Je n’arrive pas à croire ce que l’homme me raconte. Karl ne peut pas être à l’hôpital, c’est impossible. Et encore moins dans la salle d’opération. Je suis tellement sous le choc que je ne sais pas comment réagir. Qu’est-ce que je dois faire ? Je suis totalement perdue et je lui réponds de façon automatique que je viens à l’hôpital. Je ne vais pas attendre chez moi d’avoir des nouvelles de Karl voyons ! En raccrochant, c’est là que je vois que Teddy me regarde, se demandant ce qui se passe. Comment je vais pouvoir dire à mon fils que son père est à l’hôpital et qu’on ne sait rien sur la suite ? Il faut que j’avertisse le groupe. Faut que j’ailles à l’hôpital, mais avec Teddy ? Je n’ai pas le choix, je ne veux pas arrêter chez mes parents pour y déposer Ted et le laisser là, ça le ferait paniquer. Il va devoir venir avec moi jusqu’à ce que je trouve une meilleure idée.

- Teddy, chéri, papa est à l’hôpital. Il a eu un accident de voiture et… et on va aller à l’hôpital pour attendre des nouvelles d’accord ?


Je crois que mon état le perturbe énormément puisqu’il ne fait qu’hocher la tête en venant se réfugier dans mes bras. Je ne sais tellement pas comment je me sens présentement. J’ai l’impression de ne rien ressentir, d’être vide à l’intérieur. Je peux pas perdre Karl. Je peux pas perdre mon meilleur ami. Il est mon pilier, je peux pas le perdre. Après avoir serré Teddy dans mes bras, en me retenant de lui dire que tout va bien aller puisque je ne le sais pas, j’envoie un message au groupe.

« Karl est à l’hôpital après un accident de voiture. Il est en salle d’opération, j’en sais pas plus. Je pars directement là-bas pour attendre les prochaines nouvelles. Teddy est avec moi. »

Puis, j’en envoie un sensiblement pareil à ma mère sachant à quel point qu’elle l’aime son Quentin. Et j’hésite à écrire à Shawn. Finalement, je décide d’attendre une fois rendu à l’hôpital, espérant qu’il aura du temps pour venir me retrouver que pour deux minutes, mais surtout qu’il soit à l’hôpital. Pour une fois que je souhaite qu’il y soit, faites qu’il travaille.

~~~~~

Nous voilà dans la salle d’attente où je me retiens pour ne pas faire les 100 pas. Je ne veux pas faire paniquer Teddy, déjà qu’il semble sur le bord des larmes. Je peux pas rendre la situation encore pire. Par contre, je ne peux pas empêcher l’une de mes jambes de s’agiter, me faisant taper du pied alors que je caresse les cheveux de mon fils qui est collé contre moi. Je veux voir Karl, je veux voir mon meilleur ami. J’ai besoin de le voir pour réaliser toute la situation. J’ai l’impression d’être dans un mauvais rêve. Je peux me réveiller pitié ? J’ai hâte que quelqu’un arrive. N’importe qui, je veux juste ne plus être seule. Je veux quelqu’un avec moi.

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Jeu 7 Jan - 12:07
LOST IT ALL
Feat. ANGIE & KARL


⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝


"9, 10, 11, 12 C'est bon, le compte y est !" Dgee lève les yeux au ciel avant de sourire, satisfaite, les bras croisés elle se tient contre le chambranle de la salle de bain et observe Alfred remettre les comprimés dans la boîte avant de la ranger sur l'étagère. "Je t'avais dit que j'y touchais pas, c'est ceux de Karl, j'ai pas besoin de ça pour dormir moi !" Son ami et garde du corps reviens vers elle et pose ses deux mains sur ses épaules avec un léger sourire. "Je sais mais tu me paye pour veiller sur toi, je fais mon job et t'es mon amie, je veux qu'on commence bien l'année c'est tout." Elle ne pouvait pas le contredire, une chose était certaine c'est que son job, depuis bientôt six ans, elle n'avait jamais eu à s'en plaindre, de chauffeur et garde du corps, il était devenu un ami et depuis qu'elle était sortie de désintox, elle lui avait demander de l'aider à ce qu'aucune drogue ou d'alcool en trop grande quantité se retrouve chez elle. Baissant le regard sur son téléphone pour la centième fois au moins, elle devient blême lorsqu'elle lit le message d'Angie. Ce n'était pas ce qu'elle attendait, Karl aurait dû être là depuis un moment, elle savait qu'il commençait la journée chez lui avec Angie et Teddy mais il n'était toujours pas là. Karl était tout le temps en retard, elle n'avait pas paniqué plus que ça, elle ne voulait pas l'étouffer surtout pas depuis que la nature de leur relation avait changé depuis peu. "Non, non, non, non …" Le téléphone glissa de ses mains pour finir sur le sol, Alfred le ramassa et lu le message affiché sur l'écran. Karl est à l’hôpital après un accident de voiture. Il est en salle d’opération, j’en sais pas plus. Je pars directement là-bas pour attendre les prochaines nouvelles. Teddy est avec moi. Passant son bras autours des épaules de Dgee, il l'entraina avec lui vers les escaliers, "Prends ton manteau, on y va, et ne panique pas, t'as lu le message, on ne sait rien pour le moment, si ça se trouve c'est juste une jambe cassée hein !" Elle le suit un peu comme un zombie, ce n'est qu'une fois assise dans la voiture qu'elle reprend la parole. "C'est ma faute … il venait à la maison … c'est ma faute s'il a eu cet accident …" Conduisant rapidement mais avec toute la prudence dont il faisait preuve Alfred attrapa la main de Dgee et d'une voix calme mais ferme lui dit de ne pas faire ça, de ne pas penser qu'elle était responsable de quoi que ce soit. Elle ne l'écoutait déjà plus, la tête en arrière, elle ferma les yeux, comme pour essayer de se réveiller d'un cauchemar qui persiste à s'accrocher.

Durant tout le trajet, elle avait le souvenir de ces derniers jours qui tournaient en boucle dans son esprit, pourquoi fallait-il que quand sa vie est fantastique quelque chose comme ça vienne tout exploser en vol. Elle avait mal au ventre elle sentait ses tripes se nouer, elle se faisait des milliers de scénario possible. Angie avait dit qu'il était en salle d'opération, qu'est-ce qu'il avait eu comme accident, est-ce que c'était grave, à quel point, combien de temps ça prendrait. Autant de questions auxquelles elle n'avait pas de réponse et devrait attendre de voir les médecins pour en savoir plus. Elle ne peut s'empêcher de repenser aux dernières fois qu'elle a été dans cet état, bientôt trois ans quand Tony avait été emmené aux urgences à la suite de son overdose, elle se souvenait l'attente interminable avant qu'on leur dise qu'il était tiré d'affaire mais qu'ils allaient devoir le garder. Elle avait perdu pied mais elle n'était pas aussi lucide à l'époque, ça avait été son électrochoc, passer à deux doigts de perdre Tony l'avait fait réfléchir à sa propre situation elle avait demandé de l'aide. Mais là elle ne savait rien et cette incertitude ressemblait à celle qu'elle avait ressenti il y a bien plus longtemps, ce matin de septembre avant de recevoir le dernier message de sa sœur, ces minutes où elle savait ce qui se passait mais espérait que sa grande sœur soit en retard au travail et ne soit pas là-bas, alors qu'elle recevait l'info qu'elle était prise au piège et qu'elle n'avait rien pu faire d'autre qu'assister à l'impensable. Elle réalise que la voiture s'est arrêtée et qu'Alfred lui tend un mouchoir, elle ne s'est même pas rendue compte qu'elle pleurait, se penchant elle ouvre la boite à gants et en tire le paquet de lingette démaquillante qu'elle y garde toujours, observant ses yeux rougis dans le reflet du rétroviseur, elle enlève rapidement le maquillage de ses yeux et soupire pendant qu'Alfred fait le tour de la voiture et ne lui ouvre la porte. L'escortant, ils se renseignent et arrivent en trombe dans la salle d'attente. "ANGIE !" Elle la voit et immédiatement elle se rue sure elle est la prend dans ses bras et l'embrasse avant de s'agenouiller devant Teddy et le serrer presque trop fort dans ses bras. La voix d'Alfred se fait entendre dans son dos. "Hé Teddy, je crois que Dgee et ta maman ont besoin d'un café, tu viens m'aider à leur trouver ça ?" Dgee se relève un instant avant d'attraper la main d'Angie et de s'asseoir à ses côtés pendant qu'Alfred et Teddy sortent de la salle d'attente. "T'as des nouvelles ? Ça fait combien de temps ? Comment c'est arrivé ?" Elle enchaine les questions sans savoir si aucune d'elle ne vont pouvoir trouver de réponse, elle se demande aussi si elle doit aller donner son sang mais ça elle le demandera sans doute au médecin s'il en parle.
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PIVETTE

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Ven 8 Jan - 3:54
Ma jambe ne cesse de s’agiter depuis plusieurs minutes, démontrer physiquement l’état de stress dans lequel je me trouve, mais que j’essaye de cacher à mon fils. Essayant de ma calmer, je caresse les cheveux de mon Teddy en appuyant ma tête sur la sienne. Les yeux fermés, je prie, pour l’une des rares fois de ma vie, Dieu de ne pas me prendre Karl. Je ne veux pas le perdre. Je serais bien trop perdue sans lui. Que quelqu’un arrive vite avant que je ne vire folle à attendre seule ici. Peu importe qui. Même mes parents, je serais contente. Je me sens pathétique à prier un Dieu en qui je ne crois pas vraiment. Après tout, s’il existait pour vrai, pourquoi il m’a fait vivre toutes ces misères ? Pourquoi il a fait mourir la sœur de Dgee ? Pourquoi le 11 septembre a eu lieu ? Pourquoi les parents de Karl ont été assassiné devant lui ? Pourquoi mon meilleur ami a eu ce fichu accident ?! Mais, c’est tout ce que j’arrive à faire. Je ne suis capable que de le prier malgré tout ça. Je n’en peux plus de toutes ces souffrances. Je ne peux pas juste avoir une belle vie tranquille à partir de maintenant ? Sans gros drama ? Pareil pour tout le groupe. Ils en ont tous assez bavé comme ça. Pitiez que quelqu’un arrive. Je ne me sens pas assez forte pour gérer ma peur, mon angoisse et ma tristesse en plus de celle de Teddy. C’est trop présentement. C’est alors que j’entends la voix de Dgee crier mon nom dans la salle d’attente. Aussitôt, je relève la tête, tout comme Teddy, et je me jette dans ses bras la serrant fort un instant. Et Teddy fait la même chose l’instant d’après avant de poser ses yeux humides sur Alfred. Il hoche la tête faiblement en lui tendant la main pour qu’Alfred la saisisse, puis ils partent ensembles à la recherche du café. Je serre la main de ma meilleure amie dans la mienne en reprenant place à ses côtés. J’ai un peu de difficulté à me concentrer sur les questions de Dgee tellement elle les enchaîne et que mon cerveau fonctionne au ralenti depuis l’appel, mais je finis tout de même par lui répondre en secouant la tête dans un premier temps.

- Je n’ai pas de nouvelles, pas plus que ce que j’ai écris dans la convo. Je sais pas depuis combien de temps je suis ici, j’ai perdu la notion du temps depuis l’appel. Je crois que c’est…

Et voilà que mon attention est captée par la télévision. Et merde ! C’est déjà aux infos ! Je ne peux pas gérer les réseaux sociaux en plus !

- Merde…

Je souffle en sentant les larmes glisser sur mes joues et en montrant la télévision derrière elle. C’est rare mais je me sens dépasser présentement. Je voudrais juste rester là, à attendre des nouvelles et à penser à rien d’autres.

- Visiblement, c’est un grave accident de voiture… Je veux savoir comment il va, ce qu’il a mais aucun médecin ne veut me répondre. J’ai écris à Shawn pour savoir s’il travaillait, mais j’attend encore sa réponse, donc je dirais que oui il travail… En espérant qu’il regarde son téléphone rapidement, peut-être que les médecins seront plus bavards si c’est un collègue qui lui demande…

Je pose mes coudes sur mes genoux et mets ma tête dans mes mains avant de les faire glisser un peu dans mes cheveux. Des larmes silencieuses glissent toujours sur mes yeux. J’ai l’impression d’avoir perdu ma moitié. J’ai la même impression que si c’était Zeke qui était dans cette salle d’opération. La même angoisse de perdre un être cher. La même angoisse que lorsque Tony à faire son overdose. Je déteste les hôpitaux. Je ne veux plus jamais y mettre les pieds.

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Ven 8 Jan - 19:36
LOST IT ALL
Feat. ANGIE & KARL


⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝


Serrer Angie dans ses bras lui fait réaliser que tout ça n'est pas qu'un cauchemar, elles sont bien là toutes les deux dans cette salle d'attente et elle a horreur de ça. Assises toutes les deux, elle serre la main d'Angie dans la sienne en l'écoutant lui répondre qu'elle n'a pas plus d'informations que celle qu'elle a envoyé à tout le monde. Et d'ailleurs où ils sont les autres elle leur en veut presque de ne pas encore être là, mais après tout peut-être que ce n'est pas grave, qu'ils ont juste eu peur pour lui et que les médecins veulent s'assurer qu'il va bien. Avec sa particularité de ne pas ressentir la douleur il peut très bien être en forme et ils veulent juste faire des tests. Elle se rassure tant qu'elle peu avant de voir le visage d'Angie qui regarde au-dessus de sa tête, tournant la sienne elle manque de hurler en voyant les images de la scène de l'accident mises en boucle. Elle sait que désormais elle ne pourra pas les enlever de sa mémoire en regardant la scène elle savait exactement où c'était, il était si près du but, à deux rues de chez elle. Quand elle voit que la deuxième voiture n'est plus sur les lieux elle prend conscience que Karl s'est fait percuter par quelqu'un qui a pris la fuite et n'a même pas, ne serait-ce que tenter de lui porter secours. Sans même s'en rendre compte elle s'était levée et avait lâché la main de son amie, se dirigeant vers l'écran, trop haut pour qu'elle atteigne la commande elle se défoula et arracha le câble qui pendait et fit disparaitre instantanément l'image. Se retournant vers Angie elle lui donna comme explication le fait qu'elle ne voulait pas que Teddy voie ça. Dgee était face à des émotions tellement contradictoires qu'elle ne savait comment les gérer. Elle qui était souvent la plus forte du groupe au niveau émotionnel, qui était celle qui essayait de rétablir le calme quand Karl s'énervait, qui faisait office de médiateur quand qui y avait des tensions, entre eux elle était celle qu'on écoutait parce qu'elle disait les choses telles qu'elles étaient, sans détours, à leur dire leurs quatre vérités et accepter ses tords à elle aussi. Mais aussi parce qu'une fois que les choses étaient dites, elle passait à autre chose elle ne gardait pas de grief. Même si dans le privé elle se laissait d'avantage aller à ses émotions ou du moins elle était en phase avec elles, elle faisait généralement la part des choses.

Cette fois c'était différent, parcequ'elle venait de voir ce qu'il lui était arrivé et bien qu'elle sache qu'à la télévision les images peuvent toujours paraitre plus violente elle savait que le choc que Karl avait reçu pouvait être gravissime. Debout, faisant les cent pas dans un coin de la salle elle se sentait tellement inutile, elle savait qu'elle ne pouvait rien faire et que les médecins s'occupaient sans doute très bien de lui mais c'était plus fort qu'elle, elle voulait savoir dans quel état il était. Elle reprit vaguement le fil de la conversation quand Angie l'averti qu'elle avait écrit à Shawn, elle espérait comme son amie qu'il pourrait peut-être les aider à avoir des infos plus rapidement. Elle se rongeait les ongles, quelque chose qu'elle n'avait pas fait depuis des années c'était plus fort qu'elle, elle aurait sans doute fumé tout son paquet de clope si on ne pouvait pas fumer qu'à l'extérieur. Il était totalement exclu qu'elle sorte d'ici avant d'avoir vu Karl. "C'est quoi leur problème ils peuvent pas venir nous parler, nous dire ce qu'il a !" Elle avait dit cela à voix haute s'en véritablement s'en rendre compte, c'est quand elle vit le visage d'un homme assit plus loin la dévisageant qu'elle se rendit compte qu'elle avait des larmes qui coulaient le long de ses joues, les essuyant rageusement elle fusilla l'homme du regard. Avant de retourner s'assoir aux côtés d'Angie, ses coudes plantés sur ses genoux, elle enfouit sa tête dans ses mains et laissa sortir un cri de frustration. Elle savait que ça ne servait à rien, mais cette attente était tout simplement insupportable. Elle ne voulait pas imaginer le pire mais après avoir vu les images, si Karl était en un seul morceau cela tiendrait du miracle. Elle ne pouvait pas s'imaginer une vie sans lui, ça il en était hors de question, elle irait jusqu'en enfer s'il fallait pour aller le chercher.

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PIVETTE

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Sam 9 Jan - 3:44
Je suis soulagée de savoir que Teddy n’est plus avec moi, que Alfred s’occupe de lui. Et dès que ce genre de pensées arrivent dans mon esprit, je me sens mal. Est-ce que ça fait de moi une mauvaise mère ? Pourtant, c’est tellement rare que je me trouve dans ce genre de situations, situations où je me sens submergées, que je ne peux pas m’occuper de moi et de mon fils. Mais putain que je me sens mal. En revanche, je ne veux pas laisser Teddy chez quelqu’un comme ça. C’est quand même son père qui se retrouve dans cette salle d’opération. Lui aussi ça vient le toucher particulièrement. Son père, son héros. Qu’est-ce que je fais ? Ce n’est pas sa place ici. Il ne peut pas rester des heures assis sur une chaise inconfortable pour attendre d’avoir des nouvelles, ce n’est pas sain pour lui. Je sursaute presque en sentant Dgee se lever et lâcher ma main. Elle fait quoi ? En la voyant arracher le câble, j’aurais presque ri – le petit sourire qui se dessine brièvement sur mes lèvres le preuves – si elle n’avait pas donner comme explication que c’était pour empêcher Teddy de voir ces images. Je me doute bien que ce n’est pas la raison première, ces images étaient vraiment horribles à regarder pour quelqu’un qui connait la victime de l’accident. Moi-même je ne pouvais pas les regarder plus longtemps. Pour être honnête, j’ai regardé l’écran de la tv juste assez longtemps pour voir que sa voiture est une perte totale. Sinon je n’ai remarqué aucun détails. Ça me fait trop mal. Alors je ne veux même pas imaginer si Teddy les voyait. Il va s’imaginer que son père est mort ou en morceau ? Pas question. Déjà que cette épreuve va être dur pour lui, si on peut lui épargner certains détails, je vais le faire. Je souffle un petit merci à ma meilleure amie avant de glisser ma tête entre mes mains. C’est trop dur. Je ne suis pas violente dans la vie, mais là, je ressens le besoin presque incontrôlable de frapper dans quelque chose. J’ai l’impression que ça me défoulerait, mais je ne peux pas parce que je suis dans un hôpital. Quoique ces derniers pourraient installer des sac de frappes dans les salles d’attentes, ça permettre aux personnes qui s’y trouvent de se défouler et peut-être retrouver un semblant de calme pour parler avec les médecins. Ça pourrait être une bonne idée. Et voilà que je divague déjà. Il faut que je trouve quelque chose sur laquelle m’accroche sinon je vais virer folle!

Dgee, à faire les cent pas de la sorte, me donne presque le tournis. Je regard alors pour une énième fois mon téléphone en espérant que Shawn m’ait répondu. Je veux le voir. Je veux qu’il me prenne dans ses bras et qu’il me dise que tout va bien aller, même s’il ne peut pas le savoir. Je veux qu’il me réconforte. Mais, finalement, ce n’est pas Shawn qui m’a répondu, mais bien Tony. Tony qui me propose de venir chercher Teddy, ce que j’accepte même si je me sens mauvaise mère. Je me doute que ça doit toucher Tony aussi toute cette histoire, mais le connaissant, il va être capable de bien s’occuper de son filleul alors que moi je ne m’en sens pas capable à l’instant présent. C’est mon meilleur ami, mon pilier, mon plus vieil ami, mon premier ami en fait. Je ne peux pas le perdre. Je ne veux pas le perdre. Tout s’effondrera sans lui. Encore une fois, mon amie me fit sursauter lorsqu’elle s’exprima à nouveau à haute voix. Lorsqu’elle reprend sa place à mes côtés, je pose ma main sur son dos que je caresse tendrement.

- Il est en salle d’op. Les médecins ne doivent même pas savoir quoi nous dire puisqu’ils sont en train de le soigner. Attendons encore un peu et on va avoir des nouvelles. Au moins, on a la certitude que Karl ne souffre pas.

Oui, je m’essaie à un peu d’humour pour essayer de calmer un peu ma meilleure amie. Elle qui joue les médiateur lorsqu’il y a des tensions ou qui essaye de rétablir le calme lorsque Karl s’énerve, ça me fait tout drôle de la voir dans cet état. Bon, je dois avouer que je me sens rarement submergées, mais c’est parce que j’organise tout. Seulement, là, je ne contrôle rien et je ne peux rien contrôler. Et mes larmes montrent à quel point je me sens impuissante présentement.

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Sam 9 Jan - 17:31
I lost it all


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Le frontman du populaire rockband, The Rip, impliqué dans un violent accident de voiture. À la vue de la gravité de cet accident, la question se pose, en quelle état se trouve Karl ? En sortira-t-il vivant ? Et si oui, à quel prix ? Des images de la voitures se font voir. Tout le côté conducteur est renfoncé, plusieurs éclats de votre reposent éparpillés partout dans la voiture. Le toit a été déformé par l'impact, sans parler du pare-brise fissuré. La portière du conducteur se trouve au sol, un peu plus loin, sans vitre et loin de sa forme d'origine.

Une infirmière installée au bout du couloir regarde ce message imprégné sur l'écran du téléviseur avec les images de l'accident qui tourne en boucle. Comment faire paniquer les gens pense-t-elle. Lorsqu'elle voit une des deux femmes arracher les câbles de la télévision, elle n'en fait pas de cas. Normalement, elle devrait se lever et rebrancher la télé, avertir la femme de ne pas toucher au fil, mais là, elle comprend totalement et est bien d'accord avec le fait que les images ne soient plus. Après les avoir vue une dizaine de fois, il n'y a nul besoin de continuer. Donc elle décide de compétent ignorer ce geste, faire comme si elle ne l'a pas vue faire et retourne à ses choses. Tant que personne ne vient se plaindre de l'absence d'image, ça va rester ainsi.


Lorsqu'un infirmier vient les avertir que les proche du patient sont arrivés, il est jugé trop tôt pour pouvoir répondre à la principale question qui sera posée ; Va-t-il s'en sortir ? Bien qu'ils font tout ce qu'ils peuvent pour que la réponse soit oui, tant que ce n'est pas un oui ferme, ils ne peuvent rien dire. Il n'est pas encore dans un état assez stable pour pouvoir dire avec certitude qu'il va s'en sortir. C'est pour cette raison que les femmes ont dû attendre plus longtemps qu'elles ne l'auraient voulu avant qu'un médecin s'approche d'elles. Il s'excuse du temps qu'il les a fait attendre et les invite à le suivre dans une salle plus privé, loin des oreille pendantes. Il est mieux s'ils discutent dans le silence et le respect de la vie privé. Ainsi, lorsque la porte est fermée, il peut finalement leur dire ce qu'elles veulent probablement entendre. Il doit s'avouer soulager de ne pas avoir à dire qu'il a succombé à ses blessures. Son état s'est stabilisé, il n'y a plus de crainte pour sa vie. Il est encore en salle d'opération et risque d'y être encore pour un long moment considérant qu'il a subit de multiples blessures importantes. Malheureusement, je n'ai pas d'autre information à vous donner pour le moment. Seules informations qu'il pourrait leurs est l'étendue des dégâts en listant les blessures, mais ça c'est si elles veulent vraiment le savoir. Si elles ne demandent pas, il ne dira pas.
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Sam 9 Jan - 21:26
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Le temps est un concept totalement abstrait à ses yeux désormais, elle pourrait être là depuis dix minutes, dix heures ou dix jours, peut importe ce qu'on lui dirait sur l'attente qu'elle subit, elle ne sait qu'une chose, c'est que c'est trop long. Trop long pour ne pas savoir, trop de temps pour penser, imaginer les pires scénarios, revoir encore et encore rien qu'en fermant les yeux les images qui défilait il y a peu à la télévision. Elle a peur, elle est terrifiée même, elle a envie de hurler, de se réveiller et par-dessus tout elle veut que Karl passe cette porte et leur dise que ce n'était rien, qu'il va bien et qu'il la serre dans ses bras. La tête dans ses mains, presque recroquevillée sur elle-même, elle a l'impression de tomber et ne sait pas quand cette chute vertigineuse va se terminer. Elle sent la main d'Angie se poser sur son dos, au début elle sursaute à ce contact avant de s'y faire quand la main de son amie va et vient dans son dos pour tenter de la rassurer. Elle ne bouge pas, elle ne parle pas elle veut que ce cauchemar cesse au plus vite. Des voix se font entendre autours d'elle et lorsqu'elle relève la tête, passant ses mains sur ses joues pour essayer de chasser ses larmes, elle voit le médecin qui les invite à le suivre pour se retirer dans une pièce plus privée. Ce n'est pas bon signe elle le sait, si tout allait bien il le leur aurait dit sans détours. Elle serra fort la main d'Angie alors qu'elles se rendent dans la pièce, lorsque le médecin referme la porte et les invite à s'asseoir, Dgee en est incapable, lâchant la main d'Angie elle marche dans la pièce, elle erre sans but alors qu'il expose les faits. Pourquoi les avoir fait venir ici si c'est pour dire qu'il ne peut pas leur en dire plus. Elle a entendu le principal, ses jours ne sont plus en danger mais c'est loin d'être terminé. Il y a des milliards de questions qui se bousculent dans sa tête, c'est une vraie tempête et elle attend qu'il ait terminé pour prendre la parole. Sa voix et froid presque sans âme parce qu'elle sait que si elle laisse transparaitre un semblant d'émotion elle va s'effondrer et elle ne peut pas, c'est Dgee, elle doit tenir, même si elle sait pertinemment que tout dépendra de la réponse du médecin à ses questions. "J'veux pas de baratin médical, j'veux la vérité, sa vie est plus en danger mais il est dans quel état ? J'ai vu les images de l'accident et je sais que c'est pas juste une jambe cassée, j'sais pas pour toi Angie mais moi j'ai besoin de savoir exactement comment on va le retrouver !" Elle sait que peut importe la gravité des blessures, elle ne bougera pas de là, même si personne d'autre qu'elle et Karl ne sont au courant pour le moment, elle lui a fait une promesse et il est totalement inconcevable pour elle de revenir sur ses paroles. Elle ne l'abandonnera pas, jamais, si elle doit rester des jours ou des semaines ici ça lui est égal, tant qu'il ne sortira pas de cet hôpital, elle non plus. "Il y a une autre chose que j'voudrais savoir, pas sur le plan médical, mais si vous pouvez m'dire si les agents qui étaient sur le lieu de l'accident sont encore dans l'hôpital, j'aurai besoin de leur parler." Les bras croisés sur sa poitrine elle tente de rester calme alors qu'elle bouillonne, c'est déjà aux infos alors pas question que celui qui a causer cet accident s'en sorte tranquillement et retourne à ses petites habitudes, elle veut avoir des infos, elle veut que leurs avocats traine ce fils de pute devant les autorités pour qu'il assume ce qu'il a fait et ne recommence surtout pas avec quelqu'un d'autre.

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Dim 10 Jan - 3:08
Le temps est terriblement long. En fait, ce n’est pas le temps, c’est l’attente qui est insoutenable. Ne pas savoir comment va mon meilleur ami et le père de mon fils – même si ce n’est pas son père biologique – est complètement insoutenable. Je ne sais tellement pas comment je pourrais annoncer quoique ce soit à Teddy. Karl est pour lui une grande partie de son monde alors le perdre serait l’équivalent à donner un coup de main dans un château de carte, tout s’effondrerait. Mais, je ne veux pas croire que je pourrais perdre mon meilleur ami. Non. Il est plus fort que ça. Il ne peut pas m’abandonner déjà, il ne peut pas laisser son fils déjà. Il va s’en sortir. Faut juste que j’en sache plus pour pouvoir trouver comment amener ça à Teddy. Je suis tellement contente que Alfred ait eu le réflexe de l’amener avec lui pour l’occuper parce que je ne suis vraiment pas en état pour le faire moi présentement. Et je m’en veux terriblement. J’essaye de reprendre sur moi et réconforte Dgee du mieux que je peux, surtout en lui caresse son dos pour lui montrer qu’elle n’est pas seule. Peu de temps après, un médecin vient enfin nous voir. Nous allons enfin avoir des nouvelles. Des bonnes j’espère. Je doute presque lorsqu’il nous amène dans une autre pièce de ceci, mais j’essaie de me rassurer en me disant que c’est surement que pour garder un certain sentiment de vie privée puisque nous sommes tout de même des personnalités publics. Moins qu’il y aura d’oreilles indiscrète, mieux ce sera. Je laisse Dgee me serrer la main, si ça la rassure, c’est l’important. Je lui serre même la sienne doucement en réponse. Il ne faut pas qu’elle oublie qu’elle n’est pas seule. On suit le médecin et je m’assoie pour porter mon attention sur lui, même si Dgee qui fait les cent pas derrière moi m’inquiète. Aux nouvelles du médecin, je lâche un « merci mon dieu » dans un souffle. Il va s’en sortir. À cette pensée, quelques larmes s’échappent de mes yeux. Je suis même déçue de ne pas pouvoir avoir d’autres informations. Il doit bien y avoir d’autres choses qu’il peut nous dire, non ?! Ma meilleure amie me devance sur ce point, mais j’approuve tout de même ses paroles d’un hochement de tête.

- Je suis d’accord. Son état est stable, c’est super. Mais pourquoi il est toujours en salle d’op alors que ça fait déjà si longtemps qu’il y ait ? Je dois rassurer mon fils que son père va s’en sortir, mais pour ça faut que je sache ce qu’il a. Je peux pas lui mentir ou lui inventer des histoires. Je lui dois la vérité, vous comprenez ?

À l’instant présent, je m’en fou de tout le reste. Je m’en fou que je doive écrire au reste du groupe pour les rassurer. Je me fou même des fans à l’instant présent. Il n’y a que mon fils qui me préoccupe. Il n’y a que pour lui que je m’inquiète et que je veux rassurer coûte que coûte. Je ne veux pas le rassurer et lui dire que tout va bien aller si je ne sais pas si tout va bien aller. Il a beau n’avoir que 5 ans, mais c’est tout de même son père qui se trouve dans cette salle alors il mérite la vérité. Je ne veux pas lui faire de faux espoirs. Alors que Dgee reprend la parole, je me tourne vers elle, en fronçant les sourcils. Je ne comprends pas ce qu’elle veut demander jusqu’à ce qu’elle parle de policiers. Elle veut s’assurer que le coupable soit arrêté j’en suis certaine. Féroce comme elle l’est, cette histoire ne restera pas là. Ce n’est pas comme si nous n’avions pas les moyens de toute façon. Je n’y aurais pas pensé, du moins pas tout de suite, alors je lui en suis reconnaissante qu’elle y ait pensé. Je vais la laisser gérer avec les policiers, je suis certaine qu’elle va être correcte pour ça. Puis, au pire, je serais toujours là pour elle. Je ne crois pas avoir la force pour mener cette bataille de toute façon, mais pour soutenir ma meilleure amie, ça oui.

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Lun 11 Jan - 21:37
I lost it all


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Le regard du médecin se promène entre la tatoué qui fait les cent pas et la latina assise non loin de lui. Ça ne lui prend pas un brin d'empathie pour savoir qu'elles font face au stresse. Fascinant de voir comment chacun gère leurs émotions différemment, parfois de façon entièrement opposée. Il froncé légèrement les sourcils à la question qui lui est doublement posée. Il passe la main dans ses cheveux puis baisse le regard sur sa planchette sur laquelle repose le dossier du patient. Il soulève la première feuille pour ainsi voir la liste des blessures. La liste est longue et pas nécessairement rassurante. Bien-sûr. Dit-il en en se raclant la gorge. Il a subi de multiples fractures au pied, la jambe, la main et aux côtes du côté gauche. Un dépoîtement de la hanche et l'épaule. Plusieurs coupure causées par les éclats de verre, dont un morceau implanté dans le cou, au niveau des cordes vocales. Une perforation du tympan. Une perforation au poumon. Fracture du crâne avec lésions cérébrales. Du coin de l'œil, il peut voir l'aînée des deux femmes s'arrêter. À chaque blessures qu'il cite, il semble entendre sa voix répétant les mêmes mots. Il soupire silencieusement et reporté son attention sur la deuxième femme. Il a cette impression qu'elle risque d'être plus réceptive à ses paroles, bien qu'il n'en a aucune idée. Plusieurs séquelles sont possibles. Il y a un haut risque de perte de la dextérité de la main gauche. Potentiel perte de la vue, l'ouïe de l'oreille atteinte, risque de ne plus pouvoir parler. Il y a aussi un risque qu'il se réveille avec une amnésie partielle ou totale, temporaire ou permanente. L'homme relève une autre feuille pour continuer d'étudier son dossier. Une note attire son attention. Pour le bien de sa guérison, Quentin restera plongé dans le coma jusqu'à la guérison des blessures les plus importantes. Il reprend donc la parole. En prenant en considération la condition médicale de mr. Karlson, il a été jugé plus prudent de le plonger dans un coma artificiel le temps de la guérison de ses blessures. Sur ce, le médecin se fait silencieux, à l'attente de potentiels questions. Il ne peut vraiment donner plus d'informations, celles étalées plus tôt étant les seules qu'il à en ce moment. .
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Lun 11 Jan - 22:36
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Continuant à marcher dans la pièce, allant d'un mur à l'autre, comme si cela allait arranger les choses, elle entend Angie dire qu'elle aussi veut savoir à quoi s'en tenir. Dès le moment où elle a prononcé ces mots, elle sait qu'elle va le regretter, elle ne sait pas si elle est assez forte pour entendre la vérité. Lorsque le médecin commence son énumération, elle ne s'inquiète pas trop lorsqu'il évoque les fractures, vu ce qu'elle a vu à la télévision elle s'y attendait presque. Mais lorsqu'il parle des coupures, d'un morceau de verre dans son cou et qu'il prononce le mot cordes vocales c'est plus fort qu'elle, elle laisse échapper un "Non pas ça !" Puis vient le mot perforation du tympan "Non !" Sa main frappe le mur avec rage, ce médecin dit ça comme si ce n'était rien mais c'est de Karl qu'on parle, sa voix, son ouïe c'est sa vie, elle ne peut pas l'imaginer ne plus pouvoir chanter ou entendre comme avant. Son dos se plaque contre le mur alors que les larmes coulent le long de ses joues en entendant ensuite les prédictions du médecin.

Ne plus pouvoir parler, ne plus pouvoir entendre correctement, une amnésie, ces mots elle les entend mais elle ne veut pas les comprendre, elle a l'impression d'être dans une bulle et entendre les mots de manières sourde comme si elle avait des boules quies qu'elle avait oublié d'enlever en fin de concert. Ce n'est pas réel, il ne peut pas tout oublier, elle ne peut pas imaginer retrouver Karl sans qu'il soit Karl. Ils sont ensemble depuis seulement une semaine, personne n'est au courant et elle doit garder tout ça pour elle, l'homme qu'elle aime plus que tout est au plus mal et risque de ne même pas se souvenir d'eux. Elle ne veut pas y croire, elle sent ses jambes se dérobées sous elle, elle glisse contre le mur et se retrouve assise sur le sol, ses jambes repliées contre elle, elle entoure ses genoux de ses bras et y enfouit son visage lorsqu'elle se met à murmurer "C'est pas vrai … c'est pas possible …" lorsque le médecin annonce que pour guérir de ses blessures il a été plongé dans le coma elle ne retient plus rien du tout elle pleure à chaudes larmes et tout ce qu'elle veut là tout de suite, c'est le voir, elle ne veut pas croire ce médecin, elle veut voir Karl mais elle est tout simplement incapable de bouger, de se relever. Elle sent une douleur dans sa poitrine et pourquoi il faut que quand tout va bien dans leur vie, quand ils décident de se lancer dans quelque chose de beau, tout se casse la gueule et soit balayer.

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Mer 13 Jan - 4:18
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Il n’est pas du genre à paniquer. Des situations d'urgence, il en avait essuyé quelques-unes au cours de sa vie. Il réagissait plutôt bien, avec un calme apparent, bien que parfois sous son crâne ça surchauffe. Il avait tout de suite répondu à Angie qu'il venait chercher Teddy, parce qu'il se doutait que Angie resterait au chevet de Karl jusqu’à ce qu’elle sache les conclusions. C’est bon, il suffisait de s'organiser un brin. De toute manière, il comptait bien rester à l’hôpital avec Teddy tant que celui-ci voudrait bien y rester. Il aurait voulu avoir le temps de défaire ses bagages, mais il n’avait pas encore quitté l’aéroport quand il avait eu le message. D’ailleurs, il ne le précise pas à Angie, ça n’a pas d’importance de toute manière, ça ne sera pas vraiment plus long la distance entre l’aéroport et l’hôpital qu’entre le Bronx et Staten Island. Mais il ne s’agit pas d’un plus ou moins inconnu qui se tape un badtrip pendant un after, non, c’est de Karl dont il s’agit. Jane propose de conduire, mais il refuse, préférant se garder l’esprit occupé par la conduite que de le laisser se péter des scénarios.

Mais il ne dit pas un mot de tout le trajet, se contentant de garder son attention sur la route. Il n’est même pas certain d’entendre si Jane parle ou non. Il est seulement attentif à la route, jusqu’à ce qu’ils arrivent à l’hôpital. Le ton incisif et sans doute un peu aussi le fait d’être reconnu, lien aisé quand on sait qui est le blessé, il se fait rapidement dirigé vers la salle privée, suivi de près par Jane. Ils entrent tandis que le médecin explique ce qui en est. Ils ont manqué le début, mais de ce qu'il comprend des séquelles potentielles, ça n’annonce rien de léger. Il fronce le nez à l’évocation du coma provoqué, mais c’est sans doute la chose la plus sage à faire. Quoique d’un autre côté, à part estimer que les docteurs savent ce qu’il font, il n’est absolument pas taillé pour répliquer ou exiger quoique ce soit.  Il reste à la porte, sans oser imposer sa présence, pour que Dgee et Angie restent concentrées sur ce que le docteur dit. Angie tient le coup, bien que Tony ne sache pas si c’est parce qu’elle reste ancrée ou juste parce qu’elle n’a pas encore tout encaissé. Dgee, elle, encaisse très mal. Mais cette fois, c’est pas lui. Il cherche Teddy du regard, mais il n’est pas là à ce moment-là. Ça ne l’inquiète pas outre mesure, il ne doit pas être bien loin, Angie doit savoir où il est, mais ce n’est pas le moment de la déranger. Elle a des décisions à prendre. Dgee, par contre, est totalement effondrée et son cas est plus préoccupant actuellement.

C’est donc vers elle qu'il se dirige en premier lieu. Il n’hésite même pas et vient s’agenouiller à côté d’elle. Un regard vers Angie, elle tient toujours le coup, contrairement à Dgee. Il en a manqué une grosse partie, alors il préfère ne pas trop savoir pour le moment. Il ne sait pas trop comment il pourrait réagir. C’est Karl après tout. Mieux vaut attendre. De toute manière, il ne pourra rien y faire.

- Ça va aller, Dgee. Il est au meilleur endroit possible. Ils vont faire tout ce qu’ils peuvent. Le reste dépend de Karl.

Il aurait bien lancé un joke poche, mais il se dit que mieux vaut attendre un peu avant.





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Ven 22 Jan - 4:34
Oh mon dieu, c’est tout ce que j’arrive à me répéter à chaque nouvelle information. Heureusement que Karl ne ressent pas la douleur, sinon je n’imagine pas la douleur qu’il a dû endurer avant de perdre connaissance, s’il l’a perdu évidemment. Comment on peut faire un aussi gros accident et fuir les lieux sérieux ? Comment on peut être si sans cœur ? Combien de temps il est resté là avant d’avoir que les ambulanciers arrivent ? Mon pauvre Karl… Une main se porte à ma bouche dans un non étranglé lorsque le médecin parle de morceau de verre dans le cou, près des cordes vocales et d’une perforation du tympan. Les larmes roulent même sur mes joues silencieusement. Non… Non… Non ! Et je secoue la tête, légèrement, ne voulant pas que les conclusions qui me viennent en tête soit la réalité. Je ne veux pas ça. Je préfère fabuler que deviner ce que le médecin va nous dire sur les répercussions. Du coin de l’œil, je vois ma meilleure amie s’effondrer un peu plus à chaque nouvelle paroles du docteur. Je l’entends aussi. Je ne peux pas craquer moi en plus. Une de nous se doit de rester debout pour gérer la situation et ça va être moi je crois bien. Je ne peux pas prendre ce rôle pour cette fois puisque Dgee a toujours été là pour moi.

Ce fut tellement dure de ne pas m’effondrer lorsque le médecin à mentionner la possible perdre le l’ouïe et de la parole. Qu’est-ce que Karl ferait sans ses deux possibilités ? Il en a besoin pour faire ce qu’il aime. On ne peut pas le lui enlever. Je ne veux pas que ça lui soit enlever ! Il a assez souffert comme ça ! Il a assez souffert pour toute une vie et même plus ! Et le médecin vient en rajouter une couche avec la possible amnésie. Qu’elle soit partielle ou totale, on s’en fout. Le mal est là. Il va avoir oublier une partie de sa vie, de ce qu’il est ! Et ça serait encore pire qu’elle soit permanente. Qui serait Karl sans ses souvenirs ? Est-ce qu’on pourrait redevenir des meilleurs amis ? Et pour Teddy ? Je ne préfère même pas y penser. Ça serait trop atroce. J’aimerais lui demander si ces possibilités sont élevées ou pas, mais j’ai bien trop peur de la réponse alors je me contente du mot risque. Risque, ça veut dire que les chances sont faibles, non? Je préfère me rattacher à ça.

Je hoche la tête lorsque le docteur nous parler de plonger Karl dans un coma artificiel. C’est sûrement la meilleure option en effet. Et la Angie qui aime tout contrôler refait surface le temps de quelques instants.

- J’aimerais qu’au moindre changement de l’état de Quentin, j’en sois informée. Je veux aussi que les meilleurs médecins s’occupent de lui. L’argent, ce n’est aucunement le problème, comme vous devez vous en douter. Évidemment, il aura une chambre privé et je vous ferai une liste de personnes qui peuvent lui rendre visite.

Après le médecin accepte mes requêtes, on se sert la main et c’est lorsqu’il quitte la pièce qu’un sanglot s’échappe de mes lèvres. C’est au même moment que je vois que Tony et Jane sont là. Je ne les ai même pas entendus arriver. Sans vraiment m’en rendre compte, je me glisse dans les bras de Jane voulant trouver un peu de réconfort moi aussi. Après quelques sanglots dans les bras de mon amie, j’entends la sonnerie de mon portable. Me rappelant que Teddy est parti avec Alfred depuis un moment, je me détache de Jane et essuie mes larmes en décrochant. J’explique à ce dernier dans quelle salle nous sommes. Quelques minutes plus tard, j’ai mon petit bonhomme dans mes bras que je sers fort contre moi un instant. Puis, je lui caresse les cheveux tendrement en lui expliquant la situation.

- Mon grand, papa est blessé, il a de gros bobos que les médecins soignent présentement. Ça risque d’être long, donc tonton Tony m’a proposé de t’emmener chez lui avec tata Jane, est-ce que tu veux y aller ? Il hoche doucement de la tête. Je vais t’appeler ce soir, avant le dodo, pour te souhaiter bonne nuit d’accord ? Je vais rester ici avec tata Dgee pour s’assurer que tout se passe bien pour papa.

Il hoche à nouveau la tête, toujours coller contre moi, la tête dans le creux de mon cou. Je remercie Alfred pour les cafés et je vais m’assoir avec le petit sur mes genoux. Du mieux que je peux, j’enlève ma veste que je laisse à mon fils comme doudou pour le temps qu’il va rester avec Tony. Je sais à quel point ça peut être rassurer d’avoir un morceau de vêtement avec l’odeur de notre mère pendant une dure période et je vois que ça plait à Teddy puisque ma veste est déjà blottie contre lui. Mon pauvre petit bonhomme… On reste coller comme ça, le temps que Tony sert Dgee contre elle. Jane a fini par s’assoir à mes côtés et à me tenir la main lorsque je ne suis pas en train de répondre à Shawn ou à écrire dans la conversation de groupe pour tenir au courant de la situation tout le groupe. J’ai hâte qu’il arrive. Alfred, lui, je crois qu’il est ressorti il y a peu. Honnêtement, j’ai légèrement perdu la notion du temps et de la réalité présentement. Je suis juste concentrée à bercer mon fils et a essayé de rester rationnel, a ne pas craquer totalement.

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Lun 25 Jan - 2:36
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Lorsqu'elle était enfant, quand quelque chose n'allait pas, qu'elle était triste, anxieuse ou contrariée, Dgee se calait dans un coin, les genoux repliés contre elle, le visage caché comme si le fait de ne pas voir le monde la rendait invisible. Elle n'était plus cette petite fille, ou même cette adolescente mais cette habitude était restée quand elle avait besoin de se calmer ou lorsqu'une émotion beaucoup trop forte la submergeait, et aujourd'hui elle réalisait qu'elle n'était pas de taille pour lutter contre ce qui se passait dans sa tête en ce moment. La voix du médecin et ses paroles tournaient en boucle dans son esprit, elle avait peur de ce qui pouvait arriver à Karl, elle avait peur qu'il ne se réveille pas, elle voulait essayer de ne pas y penser mais c'était plus fort qu'elle.

Lointaine elle perçut la voix de Tony elle n'avait pas réalisé qu'il était arrivé, ni même qu'il s'était installé sur le sol à ses côtés, elle l'entendait, elle savait que c'était lui elle reconnaitrait sa voix entre mille mais elle ne distinguait pas les mots qu'il lui disait, sans doute était-il en train de la réconforter, lui dire que tout irait bien ou quelque chose dans ce style-là, mais elle ne bougea pas, restant les yeux fermés et silencieuse comme si elle voulait disparaitre en s'enfonçant dans le sol ou ne faire qu'un avec le mur.

Un peu plus tard elle sentit des pas dans la pièce, entendit des voix, elle comprit qu'en plus d'elle, Angie et Tony, Alfred avait dû revenir avec Teddy. Elle n'était pas capable de bouger et de faire quoi que ce soit. En voyant l'état dans lequel se trouvait Dgee, et en parlant rapidement avec Angie, Alfred comprit la gravité de la situation et écouta Angie proposer à son fils d'aller chez Tony et Jane, elle avait raison, vu les événements, rester à l'hôpital n'était pas une bonne chose pour ce gamin, autant qu'il soit dans un autre endroit et puisse penser à autre chose. S'approchant de Dgee, relayant Tony à ses côtés, Alfred s'assit sur le sol, posant le café près de Dgee et resta lui aussi sans un mot durant quelques minutes avant de poser sa main sur le bras de la jeune femme qui le repoussa presque violemment. "T'inquiète je vais pas te forcer à rentrer, on va rester là le temps que tu voudras, et si on reste là tu vas avoir besoin de plus de café je pense." Elle avait beau ne pas faire le poids face à Alfred elle savait que personne ne pourrait la faire quitter cet hôpital, pas tant que Karl s'y trouvera. "Dis-moi juste de quoi t'as besoin, ce que je peux faire pour que tu sois tranquille." Elle mit quelques longues secondes avant de finalement relever le visage, révélant les traces des larmes qui maculaient ses joues, ses yeux rougis, d'un voix froide, presque glaciale, un peu hachée, elle répondit sans pour autant le regarder. "Le conducteur … faut voir les flics … il doit pas s'en tirer ! Et j'veux savoir … quand on pourra voir Karl …" Attrapant le gobelet de café amené par son ami, elle en avale de grandes gorgées alors qu'Alfred se relève en lui répondant. "Je vais aller voir si les officiers qui se sont chargé de l'accident sont encore là et que le nécessaire soit fait. Pour Karl il va falloir attendre qu'il sorte de son opération, ça va prendre du temps, je vais revenir dans un moment." Avertissant Angie, et lui demandant également ce qu'il pouvait faire de plus pour elle, il quitte la pièce pour partir à la recherche d'informations auprès des policiers.

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Jeu 4 Mar - 13:56
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Un message fait vibrer mon téléphone. Au début, je n'y prête pas attention. Ce n'est sans doute rien de bien important. Rien qui mérite d'accaparer mon attention plus que quelques secondes. Entre deux patients, un mauvais pressentiment me pousse malgré tout à jeter un coup d'œil sur l'écran de mon téléphone. Je découvre ton nom dans une nouvelle notification et aussitôt, je ne peux m'empêcher de penser que si tu m'envoies un message au beau milieu de la journée, c'est qu'il y a une bonne raison. Je me résous alors à ouvrir le message afin de le lire, et constate avec effroi que ma première impression était la bonne. Ton SMS a de quoi susciter l'inquiétude et je comprends immédiatement qu'il nécessite une réponse immédiate. En bon petit ami que je suis, je prends un peu de mon précieux temps pour tenter de te réconforter, mais comment le pourrais-je ? Tu seras certainement inconsolable, quoi que je fasse. Pourtant, ma bonté naturelle me pousse à tenter de te remonter le moral. Après tout, c'est mon devoir.

Je te réponds presque immédiatement, malgré mon planning chargé, parce que tu es ma priorité désormais. Savoir que tu as besoin de me voir, besoin de moi, pour te sentir mieux, me fait un bien fou. Je me sens utile, nécessaire, vital. Je tente de faire preuve d'un maximum d'empathie, mais te voir semble être la solution la plus efficace pour t'apporter le réconfort nécessaire. Je demande à une collègue de me remplacer, et dès que j'en ai la possibilité, j'abandonne mon poste pour te rejoindre. Je sillonne les couloirs du dédale hospitalier, jusqu'à ce que j'arrive enfin face à la porte derrière laquelle tu dois te morfondre en m'attendant. J'actionne la poignée et pénètre dans la pièce où tu te trouves, entourée de plusieurs personnes, tes amis. Tu n'es pas seule et pourtant, tu as tenu à me voir malgré tout, comme si personne dans ton entourage n'avait pu égaler l'impact de ma présence à tes côtés finalement.

- Angie ?

Je t'interpelle pour te pousser à relever la tête, alors que tu sembles complètement déconnectée de la réalité, occupée à bercer Teddy pour le réconforter. Il semble au moins aussi affecté que toi, mais comprend-t-il au moins l'ampleur du drame qui se joue pour lui, pour toi ?

- Comment tu te sens ? soufflé-je en avançant d'un pas incertain dans ta direction, attendant patiemment que tu te précipites dans mes bras.
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Dim 4 Avr - 21:40
Cette journée avait pourtant si bien commencé. On s’amusait, on riait, c’était juste parfait. Karl était supposé rentré ce soir et on aurait pu regarder un film en famille ou jouer à un des nouveaux jeux de Teddy et on aurait eu beaucoup de plaisir. Et on aurait bordé Teddy ensemble. L’année commençait si bien. Pourquoi ce connard de chauffeur n’a pas fait attention ? Et pourquoi il a fui aussi ?! Il aurait pu lui venir en aide et… et peut-être que ça aurait changé beaucoup de choses ! Je lui en veux tellement d’avoir ruiné notre si beau début d’année. Pour une fois que je décidais de passer du temps de qualité, toute une journée sans réseaux sociaux, avec mon fils, il a fallu qu’un connard percute mon meilleur ami assez fort pour le mettre dans un état grave.

Malgré la présence de Dgee, qui semble déjà à bout de force, et l’arrivée de Tony et Jane, je me sens seule. Tony est directement allé voir Dgee, ce que je peux comprendre vu dans quel état elle se trouve, mais voilà. Moi aussi je voudrais des bras dans lesquels me réfugier. Je veux que mon frère me dise que tout va bien aller, qu’il est là maintenant, mais… on n’est pas rendu là encore. Il y a toujours se malaise entre nous, du moins de mon côté. Alors, oui, je voudrais mon jumeau, mais je veux surtout Shawn. Il travaille, il ne doit pas être loin et je me sens comme s’il y avait un océan entre nous. En plus, il travaille justement, il ne pourra pas venir me voir. Je tente tout de même ma chance en lui envoyant un sms qui est suivi par d’autres jusqu’à ce que je n’aie plus de réponses. Il doit être occupé avec un enfant maintenant alors je me concentre sur mon enfant. Sur Teddy que je berce ou c’est moi que je berce ? Je ne sais pas. Je sais juste que j’ai l’impression d’être déconnecté de la réalité. Jusqu’à ce que j’entende la voix de Shawn dire mon nom. Je relève la tête pour poser le regard vers la porte me demandant si j’ai halluciné jusqu’à ce que je réalise que tu es là, face à moi. Tu as laissé ton poste pour venir me voir, pour venir me réconforter. Je vois que tu parles, mais je ne comprends pas vraiment. Je ne fais que me lever rapidement, toujours Teddy dans mes bras, de toute façon il ne veut aucunement me lâche. Et l’instant d’après, je me retrouve dans tes bras. Je repousse ta blouse de travail pour enfouir mon visage contre ta chemise et le creux de ton coup alors que Teddy se trouve entre nous. Mon bras libre vient t’entourer et ma main agrippe ta chemise de toute mes forces. Des larmes silencieuses dévalent mes joues pour tremper ta chemise, mais je n’y peux rien. Je craque.

- Oh Shawn…

Je murmure contre toi la voix brisée par les larmes, venant encore plus cacher mon visage contre ton cou alors que Teddy se replace dans mes bras pour être aussi réconforter par ta présence.

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Jeu 8 Avr - 17:43
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Tu sembles plongée dans une espèce de torpeur douloureuse et lancinante. Pourtant, même dans le chagrin, tu restes belle, magnifique, somptueuse. Tu irradies moins fort, mais tu restes, malgré tout, la plus rayonnante. Je prononce ton surnom d’une voix douce et lentement, tu relèves la tête. Tu sembles être déconnectée de la réalité, comme si ton esprit avait été happé par une espèce de mélancolie invisible, un fantôme te maintenant coûte que coûte dans une tristesse infinie. Tout à coup, tu te lèves, comme si ton corps te fournissait la force nécessaire pour réduire à néant la distance qui nous sépare. À cet instant précis, je comprends que tu pourrais être capable de scinder les océans pour moi. Finalement, sans moi, tu te sens incomplète et c’est réciproque. Personne n’aurait pu te réconforter aussi bien que moi. Personne ne pourrait t’inonder d’un amour aussi pur que le mien en ces instants difficiles.

En moins d’une fraction de seconde, ton corps est contre le mien. Je sens ta chaleur m’inonder, m’envahir, me pourfendre. Ça me fait un bien fou. Ton bras s’enroule autour de moi tel une jeune racine s’insinuant dans l’humus encore friable. En bonne mère que tu es, tu as gardé Teddy tout contre toi. Tous les trois réunis, nous faisons office de parfait petit portrait de famille. Je n’aurais pas pu rêver mieux comme nouvelle vie. Je sens tes doigts agripper fébrilement ma chemise, et tes larmes mouiller légèrement le tissu du vêtement. Tu sembles dévastée, anéantie, brisée. Je n’ose même pas imaginer le bouleversement dans lequel tu dois être plongée. Ta voix s’éteint lorsque tu prononces mon prénom, comme si tu avais utilisé tes dernières forces pour l’articuler.

- Je suis désolé, ma douce… soufflé-je d’une voix inaudible contre ton oreille, resserrant mon étreinte dans l’espoir de te réconforter, bien qu’il me semble impossible d’y parvenir. T’y étais attachée à ce Quentin, l’air de rien, alors que je pourrais t’apporter bien plus… Mais comment t’en vouloir ? Les gens insignifiants ont cette capacité de se rendre si attachants.

- Tu veux en parler ? Tu veux aller un peu prendre l’air ? te demandé-je en toute bienveillance, pour être certain de répondre à coup sûr à tes besoins.
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Jeu 13 Mai - 3:10
En d’autres circonstances, j’aurais pu nous trouver mignon tous les trois enlacer comme ça. J’aurais pu même sourire tendrement à la pensée qu’on pourrait former une belle petite famille. Mais, pas aujourd’hui. Aujourd’hui, je ne peux pas avoir ce genre de penser. Je n’y arrive juste pas. Comment je pourrais de toute façon ? Le père de Teddy est au bloc en train de subir je ne sais trop quoi. Karl n’est peut-être pas le père biologique de Teddy, mais il est tout de même l’homme qui l’a élevé à mes côtés, qui était là lorsqu’il pleurait, qui était là pour le rassurer lorsqu’il avait peur. Il a toujours été là, ce qui lui donne le titre de père. Alors comment je pourrais me réjouir du fait qu’on pourrait projeter l’image d’une petite famille dans ces circonstances tragiques? Je ne vois vraiment pas comment je pourrais. Surtout pas quand je sens les petites mains de Teddy s’agripper si fort à moi que je sois assise avec lui ou dans les bras de Shawn. Non, la famille qu’on forme Teddy, Karl et moi ne peut pas se terminer comme ça. Je ne peux pas perdre mon meilleur ami comme ça. Pas tout de suite. J’ai encore besoin de lui, encore pour très longtemps.

Malgré tout, je trouve ce réconfort que j’avais tant besoin depuis que j’ai appris pour l’accident dans les bras de mon copain. Toute l’attention s’est tournée sur Dgee depuis le début, surement parce qu’elle a craqué alors j’ai fait en sorte de ne pas craquer, mais ce n’était qu’une apparence. Après tout, c’est mon meilleur ami depuis presque 30 ans qui se trouve au bloc, je devrais pouvoir perdre le contrôle. Je pourrais être en train de pleurer ma vie moi aussi. Ça serait même très légitime. Mais non. Il devait avoir quelqu’un qui garde la tête froide pour parler avec le médecin et je devais rester forte pour Teddy, mais c’était si épuisant. C’est pour ça que je me laisse un peu plus aller dans les bras de Shawn, les larmes ne s’arrêtant plus.

- C’est si injuste… Pourquoi lui…? Pourquoi mon meilleur ami…

Murmuré-je à mon tour, d’une voix brisée par les sanglots. J’avais tellement envie de tout briser, d’hurler, mais en même temps je n’avais la force de rien faire. Pourquoi Karl ? Pourquoi lui ? Il avait assez souffert comme ça. Il n’avait pas besoin d’un autre drame. À ses questions, je m’accroche un peu plus à sa chemise, la tête toujours dans le creux de son cou. Qu’est-ce que je voulais maintenant que Shawn était là ? Je voulais Karl en santé, oui, mais je n’avais pas de contrôle là-dessus. Cependant, j’avais le contrôle sur ce que je pouvais exiger des médecins, donc impossible pour moi de quitter cette pièce. Je devais être là lorsque le médecin allait revenir.

- Y’a pas grand-chose à dire à part que mon meilleur ami est au bloc et qu’on ne sait rien à part des hypothèses de conséquences désastreuses…

Dis-je toujours la voix briser par les pleurs et même de façons saccadées à cause de ces derniers. Et aussitôt que je sens Teddy me serrer un peu plus en laissant échappé un sanglot, je m’en veux aussitôt pour ce que je viens de dire. J’aurais pu faire plus attention.

- Je veux pas quitter cette pièce… Quand le médecin reviendra, je veux être là…

Lâché-je en frottant mon nez contre son cou. Quelques minutes plus tard, je sens une nouvelle main sur mon épaule, ce qui me fait relever la tête légèrement. À la vu de Tony, je comprends sans avoir besoin de mots qu’il rentrait avec Jane et donc avec Teddy. C’était surement vraiment mieux comme ça… Je hoche la tête et me détâche un instant de Shawn pour embrasser la tête de Teddy.

- Tu veux toujours rentrer avec Tony ? Promis, je vais t’appeler dès que j’ai des nouvelles et je vais t’appeler ce soir pour te souhaiter une belle nuit, d’accord ?

Je lui dis doucement en tendant mon petit doigt vers lui pour lui faire une promesse du petit doigt, comme je le faisais avec Zeke plus jeune. Une fois nos doigts entremêlés, j’y dépose un baiser, puis je lui fais un dernier câlin avant qu’il ne parte avec Tony et Jane. On se retrouve donc que Shawn, Dgee et moi. En posant mon regard sur ma meilleure amie, je la vois endormie, surement à bout de force. J’attrape alors la main de Shawn et le traîne jusqu’au canapé où je m’installe contre lui l’instant d’après.

- Tu peux rester ici combien de temps… ?

Je murmure, la tête contre son épaule, ne voulant pas savoir puisque je me doute que ce n’était que quelques minutes, mais je voulais me préparer à son départ malgré tout.

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Lun 24 Mai - 10:33
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Pourquoi ? Ca, Angie, c’est une question que je me pose depuis toujours. Pourquoi ma mère était alcoolique ? Pourquoi j’ai jamais obtenu mon diplôme de médecine ? Pourquoi j’ai tout foutu en l’air avec June ? Pourquoi j’ai toujours gâché ce que j’avais entre les mains ?

Aujourd’hui, c’est toi qui te poses cette question, à laquelle tu trouveras sans doute jamais de réponse. Ou, en tout cas, aucune réponse satisfaisante. J’aurais aimé t’épargner ça, Angie, mais quand on a jamais eu d’influence sur son propre destin, il est presque impossible d’en avoir sur celui des autres.

- Je sais pas, Angie… Mais tu devrais pas te torturer l’esprit avec ce genre de questions. La vie est parfois… Injuste.

Injuste pour toi. Injuste pour Teddy. T’as l’air sacrément attachée à ce Quentin, en tout cas. Comment il a fait pour que tu l’aimes autant ? Je serais curieux de savoir. Si c’était moi, qui avais été à sa place, dans une situation plus qu’incertaine, avec un pronostic vital engagé, est-ce que t’aurais autant pleuré ? J’ai envie d’y croire, mais la relation que t’entretiens avec lui n’est pas comparable à la nôtre. Toi et moi, on est presque deux étrangers, finalement.

Je jette un regard discret à Teddy alors que t’es en train de paniquer et de penser au pire. Je vois bien qu’il se met à stresser, lui aussi. Il n’a pas trop conscience de ce qui est en train de se jouer actuellement, mais il comprend malgré tout que sa mère est en pleine détresse. Qu’est-ce que je pourrais faire pour le réconforter ? Rien, sans doute. Je fais doucement glisser deux doigts sur sa joue, avant de me concentrer à nouveau sur toi :

- Tu peux pas baisser les bras si vite… J’essaye de croiser ton regard embué. Tu sais ce qui aide le plus les gens à se sortir des pires situations ? Que leur entourage garde espoir.

Cette phrase est peut-être un peu clichée, comme si elle était tout droit sortie d’un film, mais je suis convaincu que, d’une certaine manière, elle t’aidera.

- Ok, t’en fais pas, on va rester ici alors.

Je peux parfaitement comprendre que tu sois terrifiée à l’idée de manquer l’information cruciale concernant l’état de Quentin alors, je me plie à tes besoins. C’est le meilleur moyen de renforcer le lien qui nous unit. Finalement, peut-être que cette tragédie aura du bon pour nous. Peut-être qu’elle me permettra de me faire une place d’autant plus importante dans ta vie, et ce, de manière définitive ? Qui sait ?

Un instant plus tard, un homme fait son entrée dans la pièce pour récupérer Teddy. C’est sans doute mieux pour lui de rentrer, de se retrouver dans un endroit calme, sans toute cette agitation liée à la situation. Puis ça te permettra de pouvoir t’effondrer si t’en ressens le besoin, sans plus être obligée de devoir garder la tête haute, dans l’unique but de ne pas inquiéter Teddy.

Teddy t’est arraché de manière consentie. J’ignore si cette séparation te fait plus de bien que de mal mais il me semble évident qu’elle est plus que nécessaire au vu des circonstances. À présent, il ne reste plus que nous et ton amie, endormie, sans doute emportée par le sommeil à cause de l’épuisement, du stress et des émotions trop intenses.

Tu me traînes jusqu’au canapé installé à l’autre bout de la pièce et docilement, je te suis. Tu te blottis contre moi et ça me fait un bien fou de me sentir si utile, si nécessaire. J’ai le sentiment que ça ne m’était plus arrivé depuis des années. Tu me demandes combien de temps je vais pouvoir rester ici, avec toi, et je suis incapable de te fournir une réponse précise. Deux minutes ? Une heure ? Je n’en sais absolument rien.

- Je peux rester jusqu’à ce que mon bipeur sonne… soufflé-je en te serrant un peu plus fort dans mes bras. Mais si je dois partir avant que tu aies des nouvelles, tiens-moi au courant. Je pourrais toujours m’arranger pour essayer de me libérer.

Après tout, les circonstances l’exigent.
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Jeu 24 Juin - 17:51
Je ne devrais pas me torturer l’esprit avec ce genre de questions… Je suis d’accord avec Shawn, mais c’est tellement dur. Karl n’a pas eu une vie facile. Juste le fait de voir ses parents se faire assassiner et passer proche de trouver la mort en même temps, ça devrait être considérer comme assez de souffrance et de drame pour au moins cinq vies alors pourquoi il doit vivre ce drame ? Pourquoi on nous met ce drame sur notre route ? Les paroles du paster de l’église où j’allais avec mes parents plus jeunes me reviennent soudainement en tête. « Dieu met sur notre chemin que des épreuves que nous sommes capable de surmonter. » Ok, mais Karl n’est pas juste Karl. Il est mon meilleur ami, mon frère de cœur, le père de mon enfant. Je ne peux pas le perdre. Et si toutes les séquelles que le médecin nous a dit arrivait, Karl pourrait-il réellement vivre avec toutes ces conséquences ? Sans pouvoir faire de la musique ? Je n’en suis vraiment pas sûr. La musique est toute sa vie. Il ferait quoi sans cet art ?

- Tellement injuste…

Sangloté-je contre son cou, complètement blotti contre mon fils et lui. Teddy ne peut pas perdre son père de cette façon. Pas si jeune. Il a besoin de lui pour grandir. Ce genre de situation ne devrait même pas arriver. Pourquoi faire subir autant de souffrance à quelqu’un ? À quoi ça sert ? Si Dieu existe vraiment, pourquoi il a créé la souffrance ? À quoi ça sert pour l’humanité ? Se rendre compte de ce que l’on a et de ceux qu’on aime ? Merci mais j’en avais déjà conscience. Je n’avais pas besoin de savoir Karl entre la vie et la mort pour m’en rendre compte. Et si ça avait été Shawn ? Je déteste mon esprit pour m’avoir amené cette idée en tête. Je ne fais que le serrer un peu plus contre moi, comme je serre un peu plus ma pogne contre sa chemise. Je ne veux pas le perdre. Je l’aime.

Et voilà pourquoi je ne peux pas me laisser aller à mes émotions présentement, car quand je le fais, les paroles sortent de ma bouche sans que je m’en rende compte et ça fait paniquer Teddy. En le sentant s’agripper plus à moi, je viens le serrer un peu plus dans mes bras et je dépose un baiser sur sa tempe. Mon cœur se réchauffe un peu en voyant Shawn lui caresser la joue. Aux paroles de mon copain, je lève les yeux vers lui en essayant de reprendre le contrôle de moi-même.

- Tu vas m’aider à garder espoir quand j’y arriverais plus ?

Lui demandé-je dans un chuchotement avant de reposer ma tête contre son épaule, un peu plus calme que l’instant d’avant, malgré quelques larmes silencieuses qui glissent toujours sur mes joues. Teddy, lui, en profite pour venir caler sa tête dans le creux de mon coup, serrant ma veste contre lui. Je souffle un petit merci lorsqu’il confirme qu’on ne bouge pas de cette pièce.

Quelques temps plus tard, je laisse Teddy partir avec Tony et Jane. Ça me brise le cœur de le laisser partir et de ne pas être avec lui dans ces circonstances, mais je fais de mon mieux pour me dire que c’est ce qui est le mieux pour lui. Il ne peut pas rester ici, c’est juste trop anxiogène pour lui. Puis, il va être avec son oncle, il ne sera pas seul. Il va être bien. Je fais de mon mieux pour me rassurer dans mon choix.

Une fois que nous ne sommes plus que Dgee, Shawn et moi dans la pièce, je traine ce dernier jusqu’au divan où je me blottis contre lui une fois qu’on y est assis. Je pousse un soupire à sa réponse. Je n’ai pas envie qu’il doive partir. Pourquoi il n’aurait pas pu être en congé aujourd’hui ?

- On pourrait cacher ton bipeur alors… ?

Dis-je à la blague, même si le cœur n’y était pas vraiment. Qu’est-ce que ça fait du bien lorsqu’il me serre un peu plus fort contre lui. Du support, c’est tout ce dont j’avais besoin à l’instant.

- Bien sur que je vais te tenir au courant… J’aurais tout donné pour que tu ne travailles pas aujourd’hui…

Soufflé-je à mon tour en cachant mon visage contre son cou, où je peux respirer sa douce odeur.

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Lun 5 Juil - 20:12
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Ça me fait de la peine de te voir dans un tel état. Tu mérites pas ça, Angie. T’es pleine de bonté, de gentillesse, de douceur. T’es sûrement la dernière personne qui mériterait un châtiment pareil. Te sentir sangloter contre moi, et être impuissant face à ta détresse, ça me déchire le cœur. À part te serrer plus fort, et tenter de trouver les mots les plus rassurants, je peux rien changer. Je souhaiterais presque que tu ne sois pas aussi attachée à Karl, mais je ne peux pas vraiment te le reprocher non plus.

- Je sais… soupiré-je, désoeuvré et perdu face à ta souffrance.

Dix mille questions doivent tourner en boucle dans ton esprit. Des questions auxquelles je n’ai aucune réponse à offrir, malheureusement. De plus, ma profession m’oblige parfois à faire preuve d’un pragmatisme qui n’est pas toujours porteur de bonnes nouvelles. Ce n’est absolument pas ce dont tu as besoin à cet instant précis. Tout ce qui peut t’aider, en ce moment, c’est mon amour et mon soutien.

- Bien sûr… Je serai toujours là pour toi, tu le sais.

Je ne te mens pas, Angie. Tu es celle qui m’a permis de croire qu’une seconde chance, dans cette nouvelle vie, était possible. Alors je ne suis pas prêt de te lâcher.

Teddy est emmené loin de toi. J’ignore si cette distance te fait du bien, car elle doit sans doute te permettre de pouvoir lâcher prise à présent. Mais en même temps, je sais aussi à quel point la présence de ton fils te fait un bien fou, même dans les moments les plus difficiles.

- Si seulement c’était aussi simple… soufflé-je en laissant un sourire terne se dessiner sur mes lèvres.

J’aimerais tellement pouvoir t’octroyer ce que tu demandes, mais c’est impossible. Et c’est évidemment quand on parle du loup qu’on décèle le bout de sa queue. Presque instantanément, la sonnerie de mon bipeur résonne à travers la pièce. Je te regarde avec un sourire désolé et je sais que tu as compris ce que cela signifie. Je vais devoir t’abandonner, même si je n’en ai absolument aucune envie.

- Je vais devoir y retourner mais vu les circonstances, je vais demander à être libéré plus tôt… Ma chef comprendra, puis j’ai pas encore pris un seul jour depuis que je suis là, donc elle pourra pas me refuser ça… t’expliqué-je d’une voix douce en essayant de me montrer rassurant, caressant doucement ta joue alors que mon corps s’arrache déjà au canapé, à contre coeur.

- Je fais vraiment au plus vite… Courage…

Nos doigts se délient dans la plus grande douleur, parfaitement silencieuse, jusqu’à ce qu’ils se détachent complètement alors que je m’éloigne en t’envoyant un regard rempli de compassion.
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