Elle a un sourire qui se peint sur son visage Briséïs, quand elle voit le nom de Victor s’afficher sur son écran de téléphone. Elle avait peu échangé avec lui ces derniers jours et même s’ils habitaient en face, elle ne l’avait pas vraiment vu non plus. Ce n’était pas qu’elle ne le voulait pas, au contraire, mais il semblait lui en vouloir et l’éviter. Elle sait qu’il a des doutes sur sa relation alors elle se dit que s’il ne la voit pas, il n’en aura pas. Elle ne peut s’empêcher pourtant d’accepter quand il lui propose d’aller boire un verre. Elle n’était pas prête alors, elle se dépêche de se lever pour aller dans la salle de bain. Elle se débarbouille et elle troque son jogging et son t-shirt pour enfiler un jean et un pull. Le temps s’est refroidi à New York. Elle se recoiffe et maquille légèrement avant d’attraper son sac. Elle voit entre temps le message de Victor qui lui demande de rester chez lui ce soir. Elle se mordille la lèvre alors qu’elle réfléchit
Elle se dit qu’elle ne fait rien de mal après tout. Ils vont probablement dormir séparément et simplement passer la soirée ensemble. Son fiancé est en déplacement ce soir. Elle devra penser à supprimer ses messages comme elle le fait à chaque fois pour ne pas qu'on tombe dessus. Elle fini par attraper ses clés et partir en direction du bar où Victor l’attend. Elle est une peu nerveuse alors qu’elle a pas de raison de. Ils vont boire un verre et discuter bien qu’elle espère qu'il ne remettra pas sur le tapis me sujet Samaël car elle a envie de profiter de sa présence simplement. Elle fini par sortir du métro et de se rendre au bar. Elle le remarque, assis et sourit avant de s’approcher de lui.  « Hey.. Salut.  » Elle lui souffle avant de venir déposer un baiser sur sa joue puis elle recule pour prendre place.  « Tu attends depuis longtemps ? » Certes il était déjà la quand il lui a proposé de la rejoindre mais quand même. « Tu vas bien ?  » Elle lui demande alors.  « Merci pour ton invitation.. Ça m’a fait plaisir. » Elle lui dit alors que ses joues se teintent de rouge mais elle met cela sous le compte du froid.

C'est des pensées parasites qui se dressent dans l'esprit de Victor dès lors qu'il pense à Briséïs. Il se dit qu'il n'aurait jamais dû la rencontrer. Parce que depuis qu'il a des doutes, il essaie de savoir, il essaie d'écouter mais rien ne vient, rien ne transparaît à travers la porte close. Il a même croisé celui qu'il pense être son fiancé dans la cage d'escalier un soir, mais il n'a rien dit, n'a rien montré. Qu'un signe de tête poli mais c'est tout. Il sait bien jouer aux cons Victor quand ça lui prend. Alors qu'il se balade dans Manhattan, comme un bon touriste de base, il trouve un bar en rooftop qui semble être pas trop mal, alors il monte et salue poliment le type qui lui ouvre la porte, il a peur de la note pour le coup mais tant pis. Une idée lui traverse l'esprit et il envoie un message à Briséïs pour savoir si elle compte le rejoindre. Il lui laisse le choix mais en même temps non. Enfin si. La proposition à la suite, il ne la contrôle pas. Il a envie qu'elle reste avec lui, en sécurité. Victor a envie d'apaiser ses peines quitte à se perdre lui-même. Quand elle lui répond par la positive, il indique au serveur qu'il attend quelqu'un et une main nerveuse derrière la nuque, il réfléchit encore. Il réfléchit bien trop Victor. C'est agaçant pour lui, comme pour ses colocataires qu'il interroge pour savoir. Autant John le débile qui ne comprend rien à rien, il ne sait rien. Autant Ruben ne comprend pas pourquoi il s'obstine. Mais il ne veut pas qu'elle aille mal. Il ne supporterait pas de voir les étoiles s'éteindre dans ses yeux. Que la lumière se perde dans l'immensité de son regard et que la tristesse prenne place. Quand il relève la tête, elle est là et il sourit. Une jambe qui sautille de stress, il la regarde s'installer et essaye de voir s'il ne voit pas ne serait-ce qu'une marque. Mais rien ne transparaît. Encore. « Depuis quinze minutes environ, mais ce n'est rien. Et oui, je vais bien. Et toi ? » Il fait signe au serveur qu'ils sont prêts à prendre la commande et il se tourne vers elle « Moi aussi, ça me fait plaisir. » Il commande les deux spécialités au serveur avant de le remercier et regarde Briséïs, en s'humidifiant les lèvres « Joli pull. Comment va ton poignet ? » s'enquiert-il, un rappel comme quoi qu'il se souvient. Qu'il était là, lui. A défaut de son fiancé qui n'a pas été foutu de l'emmener aux urgences. Quel con. « Tu as posé des jours pour Paris ? » demande t-il, avec un petit sourire en coin. Persuadé que ça libérerait sa voisine d'un poids, si elle pouvait partir loin de lui. Que ce soit pour une semaine, que ce soit pour toujours mais qu'elle parte loin de son fiancé, un jour où l'autre.

Briséïs le sait qu’elle ne devrait pas revoir Victor. Elle sait que ce n’est pas la meilleure des idées mais elle a pas envie d’arrêter de le faire. Il vit en face de chez elle de toute façon alors bon, ce n’est pas comme si elle pouvait vraiment l’éviter. Quoique, il semblait y arriver de son côté depuis quelques temps. Pourtant, quand elle voit son portable s’allumer avec son nom qui s’affiche, elle ne peut s’empêcher d’être contente. Elle est contente qu’il l’invite et elle sourit probablement un peu trop. Elle se prépare alors que les doutes s’emparent d’elle et elle essaie de les masquer. Ils ne doivent plus exister durant quelques heures. Elle a envie de passer cette soirée en sa compagnie alors elle refuse de s’en priver. Elle le rejoint dans ce fameux rooftop et range son téléphone lorsqu’elle arrive. « Désolée pour l’attente mais oui ça va. » Elle lui dit en lui adressant un petit sourire. Elle devrait probablement perdre cette manie qu’elle avait de s’excuser tout le temps envers lui. Il lui avait demandé de le rejoindre alors qu’il s’y trouvait déjà, c’était donc obligé qu’il attende. Elle avait pourtant cette sensation qu’elle devait s’excuser. Oui, parce qu’elle lui mentait, même si elle avait ses raisons de le faire. Puis Victor il était toujours trop gentil avec elle, un ami, elle tenait à lui maintenant. Elle avait quand même l’impression de ne pas lui rendre la même chose n retour. Oui finalement, ils auraient dû se rencontrer plus tôt. Elle le laisse passer commande, peu importe pour elle de toute façon tant qu’ils étaient ensembles. Elle se sentait toujours en sécurité avec lui. « Merci. » Elle lui réponds au sujet de son pull, même s’il est un peu banal en soit. « Il va bien, je me remet et je n’ai plus vraiment mal. C’était pas grand-chose, mais merci de t’inquiéter. » Elle n’a pas envie de revenir dessus et elle espère qu’il ne va pas poser de nouvelles questions là-dessus. Elle ne veut pas qu’ils se disputent, elle veut passer un moment agréable avec lui. « Pas encore mais je le fais cette semaine, je dois voir quelques détails pour le travail et comment m’arranger. » Pour son copain aussi, sauf qu’elle ne le dit pas. Elle devrait peut-être demander à sa meilleure amie si elle pouvait l’aider là-dessus mais elle devrait lui parler de Victor. Sauf qu’elle ne sait pas quels mots mettre sur lui. « Et toi ? Tu vas pouvoir partir ? » Il pouvait toujours lui dire non car après tout, pourquoi il voudrait l’emmener elle ? Elle ne veut pas qu’il annule pourtant, elle doit trouver une solution. Elle pourrait peut-être s’enfuir comme cela mais elle ne voulait pas abandonner sa famille et puis.. elle devrait tout dire à Victor et c’était non aussi. Le serveur revient avec leurs verres alors elle le remercie. « A quoi est-ce qu’on trinque ? » Elle lui demande en levant son verre pour pouvoir trinquer. Elle observe autour d’elle alors que la nuit est tombée et les quelques lanternes les éclairent. « Tu viens souvent ici, ou c’est la première fois ? » Elle n’était jamais venue ici mais comme quoi, même en ayant tout le temps vécu ici elle ne pouvait pas connaître tous les endroits.

Il ne sait même pas pourquoi il l’a invité. Pour quelle raison. Peut-être parce qu’il avait envie d’être avec elle, peut-être parce qu’il avait envie de passer un moment avec elle. La vraie raison qui reste coincée dans un coin de son cerveau, il ne veut pas le lui avouer, parce qu’il a peur de sa réaction, qu’elle se braque et qu’elle s’en aille et il ne pourra pas la sauver. Sa soeur lui dirait qu’on ne peut pas sauver des gens qui n’ont pas envie d’être sauvé mais si jamais il se passe quelque chose, si jamais il lui arrive malheur, si jamais les doutes se confirment et qu’il se passe quelque chose de grave, Victor s’en voudra il le sait pertinemment. Et il roule des yeux quand elle s’excuse une fois de plus, peut-être qu’il devrait lui faire payer ses excuses qu’elle n’a pas à prononcer, peut-être que ça lui donnerait envie d’arrêter. Il ne pouvait s’empêcher de la complimenter et il la détaillait un peu. Chercher à savoir s’il lui avait fait du mal une nouvelle fois où s’il n’avait rien fait, rien tenter contre elle. Il risquerait de s’énerver si tel était le cas. « Je ne pense pas que ce ne soit pas grand chose. Mais on va dire que d’accord je te crois. » sourit-il un peu en regardant le serveur qui s’éloigne loin d’eux. Il sourit quand il pense à leur voyage à Paris qui est prévu, il ne lui reste plus qu’à lui donner ses dates et il n’aura qu’à acheter les billets d’avions. L’appartement sera celui de sa grand-mère, donc rien de bien important à réserver. Il secoue positivement la tête « Oui, j’ai de la chance d’avoir un possible pied à terre à Paris et puis c’est bientôt les vacances, donc je n’ai pas à me plaindre. » explique t-il, avant de rajouter « J’espère que tu pourras t’arranger alors. Mais vu que t’es responsable des réseaux sociaux, si je ne me trompe pas, ça ne devrait pas poser problème que tu travailles en télétravail ? Si ? » Quand il tient son verre dans la main, il la regarde du coin de l’oeil et fait une petite moue, à quoi peuvent-ils bien trinquer ? « A nous ? » C’est terriblement bateau et terriblement cliché mais c’est le principe, et puis, ils peuvent trinquer à leur amitié, à leurs déceptions aussi. A leur futur voyage. Il y a tant de possibilités mais Victor sort la plus banale d’entre toutes. Il boit une gorgée de son cocktail et secoue négativement la tête « Non, j’avais envie de visiter un peu et on m’a recommandé ce bar. » explique t-il en regardant la vue, avant de reporter son regard sur Briséïs, conscient de la proposition qu’il lui a fait par sms, et il veut réellement qu’elle vienne chez lui, pour être ne serait qu’un soir en sécurité. « au fait, pour ma proposition, j’étais sérieux. » prononce t-il tout en la regardant avant de prendre une nouvelle gorgée. Il tenterait bien un whisky puisqu’il paraît qu’ils ont de bonnes bouteilles mais il n’est pas sûr de pouvoir rentrer très sobre s’il fait ça alors peut-être qu’il le fera, ou peut-être pas. Il verra bien. « Tu viens dormir chez moi ce soir. Et pas d’excuses. » conclut-il en la regardant, un sourcil haussé et le regard amusé. « On fera un mur de coussins si c’est ça qui t’inquiète. »

Elle ne veut pas se prendre la tête avec Victor. Elle a pas envie de se disputer et ne plus le voir pendant plusieurs jours. Elle le sait parce qu’elle serait triste et elle l’a déjà été quand il s’était un peu éloigné et ignorait certains de ses messages. Elle sait qu’elle serait triste parce qu’il lui faisait du bien, il réchauffait un peu son cœur et la faisait sourire un peu. Il la sortait de ses ténèbres, de ses moments un peu sombres. Elle n’insiste pas sur sa blessure alors, parce que ça ne sert à rien. Elle le sait qu’il ne la croit pas mais plus elle se justifiera et moins il va la croire. Ils sont ici tous les deux alors ils doivent profiter de ce moment et se détendre. Ils évoquent d’ailleurs Paris et elle a tant envie d’y aller la brunette. Elle l’espère qu’elle le pourra mais elle ne peut pas vraiment dire à Victor que son fiancé n’apprécierait pas. Elle ne peut pas lui dire que s’il savait il se montrerait violent ou l’empêcherait d’y aller. « Oh, c’est cool d’en avoir un alors. » Elle lui dit avec un sourire. « Disons qu’on a des périodes où il y a besoin qu’on soit là mais oui ça devrait aller, je te redis ça. » Elle allait vraiment devoir se dépêcher et réfléchir pour trouver un moyen d’y aller. Elle pourrait s’enfuir oui, mais elle devrait bien revenir et ce serait pire. Elle attrape son verre quand le serveur leur apporte. « A nous alors. » Elle lui dit avec un sourire avant de boire une gorgée. Elle regarde un peu autour d’elle. Il avait bien choisi enfin, on l’avait bien conseillé. Elle ne connaissait pas tous les endroits même si elle en connaissait une bonne partie en vivant ici depuis longtemps. Elle rougit un petit peu à ses mots alors qu’elle aimerait bien se cacher. Elle était sérieuse aussi quand elle lui avait dit qu’elle acceptait de venir ce soir chez lui. Pourtant ses pensées ne peuvent s’empêcher de divaguer un peu. Elle ne peut s’empêcher d’imaginer un peu trop tous les deux dans le lit de Victor. Elle l’avait déjà vu torse nu de toute façon, ça ne devait pas être plus gênant. « Je sais oui, et je viendrais, je te l’ai dit. » Elle lui dit après avoir bu une nouvelle gorgée de son verre. « Il faudra juste que je récupère de quoi dormir avant. » Elle n’avait pas emporté de pyjama avec elle étant venue en métro et puis elle allait ni dormir habillée de ses vêtements, ni nue. Bon sang, ses pensées divaguaient encore et elle devait arrêter de boire parce qu’elle ne tenait pas énormément. « Je ne le suis pas, je te connais. » Il ne ferait rien qui la mette mal à l’aise après tout et maintenant il savait qu’elle était fiancée. « Mais je peux dormir sur le canapé aussi tu sais.. je veux dire c’est chez toi. » Elle ne voulait pas être envahissante non plus même si ses colocataires n’étaient pas là. « Pourquoi.. est ce que tu as envie que je vienne ? » Est-ce qu’elle se lance sur des questions dangereuses ? Possible.

Pourquoi la croirait-il quand elle lui explique qu’elle est tombée dans l’escalier alors que tout semble n’être qu’un tissu de mensonge et une simple mascarade pour ne pas lui avouer la vérité. Pour ne pas dire ce qu’il se passe derrière la porte de son appartement. Et Victor n’est pas dupe et encore moins idiot, il sait qu’elle lui cache quelque chose. Il sait qu’elle lui ment et qu’elle ne veut pas lui dire la vérité mais il n’épiloguera pas sur cette histoire pendant des semaines et des mois. Il sait juste que quand la vérité éclatera, il sera là pour elle et il ira lui éclater la gueule à cet idiot. Et puis c’est beaucoup mieux de parler de Paris quand il y pense parce qu’il pourrait en parler pendant des heures et des heures sans se lasser. Parler de ses souvenirs dans les rues parisiennes, des soirées étudiantes, de Montmartre et de sa rue préférée. Le cliché du parisien bobo en somme. « Je suis content alors, puis je ne vois pas pourquoi il te refuserait. Tu as le droit de prendre des congés. » Il sait qu’il joue sur une pente dangereuse Victor mais il avance, tête baissée dans les problèmes sans même réfléchir. Quand ils trinquent, le visage de Victor s’arme d’un sourire et il prend une gorgée par la suite. Et il veut lui demander, cette question qui lui brûle les lèvres plutôt que d’espérer comme un con. Peut-être qu’elle ne le pensait pas, peut-être qu’elle ne viendrait pas. Peut-être qu’elle se dégonflerait et qu’elle abandonnerait de passer la nuit avec lui, de la façon la plus platonique qui soit. Il s’humidifie les lèvres quand elle lui répond et se gratte machinalement derrière l’oreille avant de lui répondre « Je t’attendrais alors. » Oui bon, elle n’avait qu’un couloir a traversé et une porte à franchir mais il valait mieux qu’il l’attende si elle ne voulait pas tomber sur Ruben dans le canapé. Et il secoue la tête négativement quand elle lui dit qu’elle peut dormir sur le canapé « On est pas à l’abri qu’un de mes colocs débarque sans prévenir et ce serait vraiment bizarre, crois moi. » explique t-il en riant un peu, parce qu’il s’imagine la scène et il imagine surtout la tête gênée de Briséïs. Quand elle lui demande pourquoi, la vérité menace de sortir, vérité qui risquerait de la blesser et si ce n’est pas le cas, de l’agacer. Mais il ne dit rien pendant quelques secondes. Histoire de réussir à se contenir. « Parce que je pense que tu seras mieux chez moi ce soir. Tu es toute seule après tout, non? » C’est un jeu dangereux sur lequel il s’engage Victor. Il ne sait pas ce vers quoi ça les mènera, mais il y va tête baissé, persuadé que ça ira mieux dans le temps, persuadé qu’il gagnera sa confiance. Peut-être que oui, peut-être que non. Il n’en sait rien. Il verra bien. « Puis aussi parce que je te dois 2-3 cafés et c’est toujours mieux de les boire au lit. » Excuse bidon mais il ne surenchérit pas, il boit une gorgée de sa boisson et son regard se porte ailleurs, loin, tandis que la mâchoire se contracte parce qu’il sait qu’elle sera plus en sécurité chez lui que dans son propre appartement, mais il est incapable de lui faire avouer la vérité parce qu’elle ne le fera jamais. Et il ne sait même pas s’il sera capable de se contrôler, si un jour, il sait tout ce qu’il lui a fait subir. Il essaiera mais il n’est pas franchement garanti du résultat.

Elle se doute Briséïs qu’il ne la croit pas, elle n’est pas dupe. Elle essaie juste de mentir, de faire semblant. Elle ne voulait pas qu’il voit certaines marques sur son corps, qu’il l’entende et intervienne durant une de ses disputes. Elle n’avait pas envie qu’il soit blessé, aussi idiot que cela puisse être. Elle préférait l’être plutôt que quelqu’un d’autre à cause d’elle. Parce que ça le serait, s’il venait à s’interposer et elle n’a pas envie de penser à cela. Elle veut continuer à le voir et partager certains moments comme celui-ci qui lui font du bien. « Oui tu as raison, et puis je veux partir alors je te dirai leur réponse. » En réalité, ce n’était pas tant son boulot qui l’empêchait, c’était plutôt son fiancé. Elle ne savait pas comment lui dire ni comment faire et ça, elle ne pouvait pas vraiment l’avouer à Victor. Elle ne pouvait pas lui dire qu’il était jaloux et qu’il n’accepterait pas. Au fond d’elle, elle ne voulait pas non plus lui faire de la peine. C’était aussi pour cette raison qu’elle n’avait pas pu lui dire non à venir dormir chez lui. Une partie d’elle le voulait aussi, pour une raison qu’elle ignorait. Elle se disait que c’était pour prolonger cette soirée chez lui et pour ces quelques jours sans messages. Elle fronce les sourcils alors qu’elle imagine la scène et effectivement oui. Elle avait déjà croisé un de ses colocataires, le plus bizarre des deux elle suppose avec la description que Victor lui avait faite. « Hum.. vu comme ça oui tu as raison, on va éviter. » Elle lui dit en rigolant avant de redevenir un peu plus sérieuse, parce qu’elle a cette question qui lui brûle les lèvres. Elle s’était déjà demandé la dernière fois, quand il lui avait proposé mais cette fois un peu plus. Elle se pince la lèvre alors qu’elle n’y croit pas vraiment non plus à son histoire. Pourquoi est-ce qu’il pensait cela ? Elle avait des doutes sur sa réponse si elle lui demandait les vraies raisons et elle ne voulait pas s’engager dessus. « Oui, je suis toute seule ce soir, enfin, plus maintenant. » Elle évite de dire qu’elle est souvent seule et que quand il est là ça ne se passe pas très bien. Elle tente de rendre les choses un peu plus positives. « Ca fait beaucoup de cafés ça. » Elle lui dit en rigolant avant de terminer de boire sa boisson. « Tu en veux un autre ? » Elle lui propose tout en réclamant un autre verre. « C’est vraiment beau ici.. encore plus avec la lumière et la nuit. » Elle lui souffle tout en attrapant sa main et se levant pour se poster contre la rambarde. Elle admire la vue qui s’offre à elle avant de poser de nouveau son regard sur Victor. « Merci.. d’être toujours là. » Elle lui souffle alors qu’elle est jamais à l’aise quand il s’agit de dire ce genre de choses. Elle est parfois un peu timide et puis, elle a toujours peur. Peur du rejet, de l’abandon. Peur qu’on ne la blesse encore. « Parce que.. je serai un peu perdue sinon. » Elle sent qu’elle rougit mais probablement que la nuit l’aide à masquer cela.

Il espère que les employeurs de la brune diront oui. Même s'il se doute que ce n'est pas tant les employeurs le problème mais il ne dit rien. Il est loin d'être dupe Victor, cependant, il préfère passer pour un idiot qui croit tout ce qu'on lui dit, plutôt que se prendre la tête avec elle. Pourquoi ne le voulait-il pas ? Il n'en sait rien. Il tient à elle, c'est inévitable. Il y a des personnes qui marquent un esprit en peu de temps et Briséïs en fait partie. Elle a réussi à prendre une place presque bien trop importante dans l'esprit de Victor pour qu'il accepte de se taire, pour qu'il accepte de jouer à l'idiot qui ne comprend pas, alors qu'il comprend tout. Au moins, il n'est pas idiot comme son colocataire et c'est déjà un bon point. Il rit un peu à sa remarque et secoue la tête de haut en bas, comme pour approuver ses dires « Oui, il vaut mieux éviter. » explique t-il, parce que si elle croise Ruben, Victor risquerait d'en entendre parler pendant un moment et si elle croise son colocataire complètement débile, il serait bien capable d'essayer de la draguer et Victor ne parviendrait certainement pas à se canaliser et il aurait fortement envie de lui en coller une. Ambiance. Il ne peut s'empêcher de sourire comme un con quand elle lui dit ne plus être seule ce soir et il rit un peu face au nombre extravagant de café qu'il était censé lui offrir, il finit sa boisson d'une traite avant de réfléchir. Est-ce bien raisonnable ? « Je tiens bien l'alcool, donc je vais dire oui. Et oui, je confirme beaucoup de cafés » répond t-il avec un clin d'oeil, comme pour se moquer un peu d'elle, mais toujours avec gentillesse. Il la suit quand elle saisit sa main et Victor se perd un instant dans la contemplation de la brune, les lumières qui réflètent sur son visage et il est tiré de ses pensées par les remarques de Briséïs et il sourit, un sourire franc et sincère et il reporte son attention sur la ville, les deux bras croisés sur la rembarde « Tu ne serais pas moins perdue si je n'étais pas là. Tu serais toi, toujours un peu dans la lune. Toujours un peu distraite, mais tu serais toi. » rétorque t-il en récupérant les boissons et en tendant un billet au serveur. Bientôt son salaire y passerait. Il prend une gorgée de sa boisson, cache la grimace parce qu'il n'aurait peut-être pas dû prendre une cocktail aussi chargé et son atention reste concentrée sur la ville « Je ne suis là que pour t'aider Briséïs et tu le sais bien. » Même si t'as pas envie qu'on t'aide, même si tu gardes à l'esprit que tu n'as pas besoin d'aide aurait-il envie d'ajouter en s'abstenant fortement.

Elle voudrait venir Briséïs mais elle ne dit rien parce que ça ne sert à rien. Du moins, elle ne veut pas se fâcher avec lui alors que cela faisait déjà plusieurs jours qu’ils ne se parlaient pas vraiment. Victor ne répondait à ses messages ou du moins, il en évitait. Elle ne voulait pas paraître chiante mais elle savait que quelque chose n’allait pas vraiment pour qu’il l’évite. Elle ne pouvait pas lui en vouloir après l’avoir repoussé mais elle sentait qu’il avait des doutes alors elle faisait en sorte de les cacher. Elle avait juste envie d’être bien pour ce soir, aux côtés de Victor. Elle ne s’était jamais sentie mal alors elle profitait de ces moments trop rares. Elle allait dormir chez lui ce soir, sans aucunes arrières pensées et heureusement que ses colocataires n’étaient pas là. Elle n’avait rien contre eux mais elle serait probablement un peu gênée. « Peut-être que tu vas devoir m’inviter plusieurs fois alors, parce que ça fait trop de cafés. » Trop pour une seule et unique fois mais elle l’embêtait. Cela ne faisait que quelques cafés, pas tant que ça. Sa présence à elle seule valait bien mieux que deux ou trois cafés. Elle admire la ville du haut du toit alors qu’il fait déjà nuit et que seules les lumières éclairent les lieux. « Mais je serai un moi sans toi. » Elle souffle finalement, buvant une gorgée de son verre. Elle ne tient pas beaucoup l’alcool en général mais elle avait envie d’oublier les choses pour une fois, quand bien même cela n’effaçait rien. « Je sais bien, et ta présence aide beaucoup. » Elle lui souffle avec un petit sourire. Elle hésite un peu mais elle vient se blottir un peu contre lui, maladroitement et toujours avec son verre dans sa main. « Me laisse pas tomber.. » Elle lui souffle avant de se détacher de lui au bout de quelques secondes, frissonnant un peu. Elle relève la tête pour croiser son regard, comme s’il lisait en elle. Comme s’il la connaissait depuis plus longtemps. « Tu veux qu’on aille chez toi ? » Elle n’avait pas changé d’avis sur ce point, elle comptait bien aller chez lui pour ce soir.

Il la prenait au mot Victor quand elle disait devoir être invitée plusieurs fois pour pallier à tout ces cafés qu’elle lui avait offert. Mais il le ferait tout les jours si ça lui était possible parce qu’il aime savoir qu’elle est avec lui et qu’elle n’est pas avec ce type qu’il ne sent pas. Loin de lui l’idée d’avoir un égo surdimmensionné ou une jalousie mal placée, Victor avait envie de la savoir en sécurité. Rien de plus, rien de moins. « Je risquerais de te prendre au mot. » rétorque t-il, en riant avant finir son verre pour en commander un autre. Il est apaisé Victor, il se sent bien, se sent léger et pour une fois, New York ne lui semble pas si étouffant, d’en haut. Là où ils prennent de la hauteur et où les gens semblent si petit. Victor tente de lui faire avoir confiance en elle et il se sent un peu gêné qu’elle pense être quelqu’un grâce à lui, mais il ne dit rien. Après tout, pourquoi aurait-il quelque chose à dire ? « Tu es une belle personne avec ou sans moi. » le contredit-elle alors qu’elle ne semble pas comprendre ce qu’il veut lui dire. Il ne s’attend pas à ce qu’elle se blottisse contre lui, si bien qu’avec automatisme, il renferme son bras contre le corps de Briséïs, buvant une longue gorgée de sa boisson. Et il l’entend réclamer quelque chose, ses sourcils se froncent instinctivement et il murmure à son tour « Jamais je ne te laisserais tomber. » explique t-il en la laissant s’échapper. Loin de lui, sans être loin à la fois. Son regard qui se plante dans celui de Briséïs, il saisit doucement le visage de la brune entre ses mains et le monde n’existe plus. C’est un mélange de sentiments et de désir qui se balancent mais il s’était promis de ne jamais rien faire, alors à contre coeur, il retire ses mains pour finir par embrasser son front. Et il reste silencieux en acceptant d’aller chez lui, il laisse un pourboire au serveur et lentement, ils se mettent en chemin. Le métro, le chemin du retour, il tient Briséïs tout contre lui parce qu’elle semble toutefois un peu trop ivre pour marcher correctement. Jamais il n’aurait dû la faire boire un second verre, quel con. Quand ils arrivent au miranda Heights, Victor lui tient la porte comme le bon gentleman qu’il essaie d’être et il l’attend devant chez elle. « Je t’attend, je ne bouge pas. Comme ça, si jamais mes colocs sont là, je les préviens que je ne suis pas tout seul. » sourit-il en l’attendant, la porte de son appartement ouverte, alors qu’il la laisse se préoccuper de ses affaires. Il fait comme si de rien n’était quand elle revient, et il la guide jusque la chambre « Tu te rends compte que tu as trop bu quand même? » demande t-il, parce qu’elle tituber un peu trop. « Tu arriveras à te déshabiller toute seule ? Enfin… Je veux dire, wow, c’est gênant. Je vais me retourner, si tu as besoin d’aide, je t’aiderais les yeux fermés, ok ? » Toujours plus gênant Victor. Toujours plus.

Elle aime bien le taquiner Briséïs et c’est ce qu’elle fait d’ailleurs. Elle ne le forcerait jamais à passer du temps avec elle ou lui offrir quelques cafés. Elle aime sa présence, évidemment et elle n’aime pas quand il est distant avec elle, même s’il a ses raisons. Elle ne veut pas penser à cela, elle veut juste profiter des quelques instants comme ceux-là. « Et je serai ravie de partager ces quelques cafés avec toi. » Elle lui dit avec un sourire. Elle pourrait même en apporter chez lui ou bien à son travail peut-être. Elle n’y avait jamais été et bon, elle ne voulait déranger entre deux cours. Elle pourrait toujours se servir de l’excuse des cours de français qu’il lui devait. Si la jeune femme désirait aller à Paris avec, il fallait bien qu’elle sache quelques trucs tout de même. Elle ne dit rien de plus à ses mots parce qu’ils pourraient en débattre pendant des heures et qu’elle a pas envie. Elle manque parfois de confiance en elle alors elle ne se dirait pas qu’elle est une belle personne. Sauf que Victor est entré dans sa vie et ça a un peu changé des choses. Parce que parfois il suffit d’une personne pour bouleverser la vie d’une autre. Elle a un peu bu alors elle lui dit des choses qu’elle ne dirait peut-être pas aussi facilement en étant sobre. « Merci.. » Elle souffle alors qu’elle le regarde encore dans les yeux, qu’elle a chaud mais elle met ça sous le compte de son second verre. Elle a le cœur qui tambourine un peu plus fort dans sa poitrine alors qu’elle lui propose d’aller chez lui. Elle pose sa tête contre son épaule dans le métro et elle ferme les yeux un instant. Lorsqu’elle l’ouvre, ils sont finalement arrivés alors elle s’accroche à lui parce qu’elle a l’impression que ça tangue un peu. « Pourtant ça bouge un peu.. mais j’arrive. » Elle rentre chez elle pour aller récupérer des affaires mais elle se cogne au moins deux fois. Elle n’aurait pas dû boire parce qu’elle a plus les idées très claires. Elle met sa trousse de toilettes dans un sac avant de rejoindre Victor. « Trois fois rien.. » Mon œil. Les deux bleus qu’elle va sûrement avoir, un sur le bras et un sur la jambe pourront en témoigner. Elle ne se souviendrait peut-être pas de tout le lendemain. « Yep.. tout va bien.. » Elle lâche alors qu’elle tente de se défaire de son pull, sans se prendre dedans. Elle en fait de même avec son pantalon mais elle pose une main sur le brun pour se rattraper. « Oops. » Elle se retrouve en sous-vêtements et elle cherche son pyjama mais impossible de mettre la main dessus. Elle ne se souvient plus de ce qu’elle en a fait, ni même si elle en a pris un tout à l’heure. « Victor ? » Elle tape sur son épaule. « T’as pas vu mon pyj.. » Elle avait peut-être un peu trop bu effectivement. Un verre de trop. « Bon.. hum.. tant pis j’enlève le reste. » Non, mieux vaut qu'elle ne se souvienne de rien le lendemain. « Tu m'aides ? Pourquoi ça bouge ? »

Victor sourit en coin quand elle lui dit vouloir partager les cafés avec elle. Il n’est pas idiot, il avait bien deviné tout ça. Mais il ne disait plus rien, pas la peine de polémiquer cent ans pour savoir quand ils allaient boire, ou non, un café. Voir plusieurs. La caféine était souvent bien trop présente dans le corps du français pour qu’il puisse tenir lors de ses longues journées. Une addiction stupide qu’il combine parfois avec la cigarette quand l’envie lui prend. Cela fait un peu plus d’un mois qu’il n’a pas touché à une cigarette et il est plutôt fier de lui sur ce point. Bien qu’il n’ait pas prévu d’arrêter, il n’en ressent pas le besoin, même quand il est bien trop agacé alors il se récompense souvent comme il peut. Avec de la nourriture, la plupart du temps. Alors qu’ils en sont à leur deuxième verre, Victor voit bien que Briséïs est assez désinhibé et il prendra son rôle de presque Sam très a coeur si elle veut boire un nouveau verre par la suite, il lui proposera un cocktail sans alcool. Heureusement pour lui, elle a envie de rentrer, et il n’est pas contre, il n’a pas envie qu’elle ait la gueule de bois demain matin, ni même qu’elle fasse des actions sous l’emprise de l’alcool qu’elle finirait par regretter. Il se sent si stupide de s’accrocher à ce petit bout de femme mais il ne regrette rien. Après tout, il est bien avec elle, c’est tout ce qui compte, non ? Quand ils sont dans leur immeuble, il voit bien qu’elle est très attaquée par l’alcool, il fronce les sourcils Quand il entend qu’elle se cogne, mais il ne peut s’empêcher de sourire comme un idiot. Elle est adorable. Quand ils entrent dans la chambre, il reste dos à elle le temps qu’elle se dévêtisse, il en fera de même quand elle sera en sécurité sous les couvertures pour être sûre qu’elle ne se casse pas le nez ou autre chose. Quand elle l’appelle il lui répond un simple « Hm? » interrogatif avant de froncer les sourcils. Qu’est-ce que ? Il se retourne, écarquille les yeux avant de poser une main sur son regard pour ne pas la mater. Pas qu’elle est désagréable à regarder mais c’est un homme et il risquerait de faire des choses qu’il regretterait forcément par la suite. Il retire la main de ses yeux avant de l’aider à s’allonger dans le lit et il sort du lit pour aller enfiler une tenue de nuit avant de venir s’allonger à côté de Briséïs, droit comme un I « est-ce que tu veux de l’eau ? » demande t-il, il aurait peut-être dû y penser avant cet idiot. Il reste sans bouger et doucement, il l’attire contre elle, tentant de canaliser les images qui se glissent dans son esprit insidieusement. « T’as vraiment trop bu. » conclut-il en riant un peu en secouant la tête, attendant qu’elle finisse par s’endormir. Des images toujours plus étranges qui se glissent dans son esprit. Quelle connerie.

Elle avait trop bu Briséïs, un verre de trop mais bon elle n’a pas vraiment les idées claires pour s’en rendre compte. Elle le comprendra bien assez tôt en se réveillant le lendemain, avec la tête qui tourne sûrement. Elle se maudira en se disant qu’elle n’aurait pas dû faire cela mais dans le fond, elle restait contente de cette soirée avec Victor. Elle tente de récupérer des affaires chez elle mais elle n’a pas les idées claires alors elle a probablement oublié la moitié de ce qu’elle devait prendre. Elle retourne chez Victor, non sans se faire mal à certains endroits. Ce n’était pas comme si elle y était pas habituée à cela. Elle se déshabille avant de se rendre compte qu’elle a pas de pyjama et très franchement, elle n’a pas envie d’y retourner pour en récupérer. Elle était en sous-vêtements alors bon, mauvaise idée. « Pourquoi vous êtes trois à m’aider ? » Elle souffle parce qu’elle voit triple. Ou double. Elle ne sait pas trop pourquoi il y a plusieurs Victor dans la chambre. Il a des jumeaux ? Oula. Elle pose une main sur sa tête comme si elle allait exploser en mille morceaux. « Non merci ça va. » Elle souffle alors qu’elle le laisse faire. Sa raison, si elle l’était et pas sobre aurait dit qu’ils auraient dû faire ce mur. Sauf qu’elle ne se rend pas vraiment compte de ce qu’elle fait maintenant. « Mais non arrête de prendre soin de moi. » Elle lui souffle alors qu’elle risque de ne pas tarder à sombrer dans le sommeil. Elle enfouie sa tête dans son cou un instant avant de le regarder. Elle ne sait pas pourquoi et mieux vaut pas pour elle maintenant, elle dépose un baiser furtif sur ses lèvres. « Oops bonne nuit. » Elle regarde un instant le plafond. Au moins, en haut ça ne bouge pas et elle a pas l’impression qu’elle va tomber. Il n’a pas d’étoiles ou d’autres trucs du genre collé. « Tu sais mais faut pas le dire, le voisin il est plutôt mignon. Et je l’ai vu torse nu. » Malheureusement pour elle, l’alcool la faisait parler. « Mais chut. Et puis tu ne le voles pas, parce que je l’aime bien. Et dedans c’est le bazar. » Elle tape sur sa poitrine alors que finalement, heureusement, Morphée finit par avoir raison d’elle.

Tout a escaladé très vite, l'alcool est sûrement monté trop vite dans le corps de la brune et Victor est bien heureux qu'elle ait demandé à rentrer parce qu'il aurait certainement eu du mal à la ramener si elle était encore plus ivre que cela et surtout, elle aurait eu énormément de mal à se déshabiller seule. Et Victor n'aurait sûrement pas assumé de devoir la déshabiller. Il hausse un sourcil quand elle lui demande s'ils sont trois. Il ne comprend rien Victor. Il met ça sur le compte de l'alcool, parce que ça doit bien être ça de toutes façons. Il est tout seul. Quand il s'allonge, il la laisse venir contre lui et il secoue négativement la tête « Tu t'en voudras demain matin quand tu auras mal au crâne, mais au moins, je t'aurais prévenu. » Et il cale son bras derrière sa tête alors que sa main libre va et vient sur le bras de la brune, comme pour l'apaiser, comme pour qu'elle s'endorme sans faire de vagues. Mais elle ne semble pas vouloir dormir et quand elle l'embrasse, Victor est presque étonné. Il ne dit rien, et il l'écoute, avec une attention certaine, ne peut s'empêcher de ricaner quand elle parle et il ressent un petit pincement dans le coeur quand elle parle du bazar de son coeur. Il déglutit et ne s'occupe pas de ce qu'elle dit, il n'a pas envie de lui faire la conversation alors qu'elle est trop ivre. Il se couche alors sur le côté, dos à elle, avant de lui aussi, sombrer dans les bras de Morphée.

⁕⁕⁕

Quand le soleil se lève, il passe une main sur ses yeux et sort de son lit en se grattant l'arrière de la tête avant de fermer les rideaux de sa chambre pour que le soleil ne filtre pas trop. Et il se dirige, encore tout endormi, dans la cuisine pour faire le café, il prépare des oeufs et du bacon, un grand verre d'eau avec un doliprane avant de retourner dans la chambre et de déposer le verre avec le cachet sur la table de nuit, son regard qui s'attarde sur le paquet de copies de son bureau et il s'installe à son bureau pour commencer à corriger ses copies. Quand il sent que Briséïs se réveille, il se retourne et la regarde « Tu as un doliprane sur la table, des oeufs avec du bacon qui attendent dans la cuisine et du café tout chaud. » explique t-il en la regardant, un sourire en coin sur le visage. Prêt à affronter la tornade avec une gueule de bois.

Elle ne se rend pas vraiment compte Briséïs, non. Elle ne sait pas vraiment ce qui se passe autour d’elle, ni même ce qu’elle dit ou fait. Le lendemain, elle aurait probablement oublié mais Victor, lui, non. Elle ne se souviendra pas de la soirée avec lui, ou peut-être par bribes. Elle ne sait même pas ce qu’elle déblatère, la vérité dans le fond. Des choses qu’elle ne veut pas s’avouer parce qu’elle a peur, peur de ce qui se pourrait se passer. Elle ne savait pas ce qu’elle ressentait, juste qu’elle était perturbée par tout cela. « Mais non.. ça va. » Elle souffle en parlant une nouvelle fois, avant de finir par s’endormir.

(…)

Elle se met à bouger un peu dans le lit Briséïs alors qu’elle a l’impression que sa tête va exploser. Elle a la sensation que quelque chose de lourd est en train de lui appuyer sur la tête. Elle fronce les sourcils alors qu’elle ouvre difficilement les yeux. Elle s’habitue doucement à la lumière alors que la première chose qu’elle voit, ou plutôt la première personne qu’elle voit est Victor. Elle ne comprend pas toute suite. « Merci mais.. qu’est-ce que je fais ici ? » Elle lui demande alors qu’elle ne se souvient pas. Elle regarde autour d’elle, elle n’est pas dans sa chambre, ni chez elle. Elle regarde sous la couverture et.. « Oh bon sang ! Tu.. je..  » Elle se met à rougir et remonte sa couverture. « Est-ce qu’on a.. enfin tu vois.. merde. » C’est le cas de le dire. Elle serait réellement dans la merde si c’était le cas. Elle ne se souvenait pas et elle savait que Victor ne ferait pas ça mais, qu’est-ce qu’elle avait bien pu faire la nuit derrière ? Elle passe une main sur sa tête alors qu’elle se cache sous un oreiller. « Pourquoi ça cogne comme ça.. » Elle soupire avant de se relever pour prendre son doliprane.

Il se sentirait presque vexé Victor qu’elle ne se souvienne plus, mais bon. Il met tout cela sur la faute de l’alcool et de toutes façons, c’est la vérité. Après tout, il ne pensait pas qu’elle avait bu autant mais il fallait se rendre à l’évidence que si. Heureusement pour lui, il était sorti du lit avant qu’elle ne se réveille, elle aurait sûrement imaginer beaucoup trop de choses. « Tu avais prévu de dormir ici hier soir. » explique t-il en rangeant son stylo dans son pot à crayons et en refermant le dossier qui contient ses copies. Victor hausse un sourcil interrogateur, quoiqu’un peu amusé quand elle semble gênée. Il ne devrait peut-être pas lui dire ce qu’il s’apprête à lui dire mais ça l’amuse un peu. « Non, nous n’avons rien fait. Par contre, tu m’as demandé de l’aide pour te déshabiller. » explique t-il en riant un peu, pinçant ses lèvres pour un peu plus de suspens « Mais je t’ai aidé les yeux fermés. » rajoute t-il, pour la rassurer. Il ne veut pas qu’elle pense qu’il en a profité ou quoi ou qu’est-ce. Il n’est pas du genre à profiter des personnes ivres et encore moins de Briséïs. « Et ça cogne comme ça parce que tu as un peu trop bu hier soir. Je ne pensais pas que tu tenais si peu l’alcool mais visiblement, c’est le cas. Je saurais la prochaine fois qu’il faut que je m’en tienne à un cocktail. » rit-il un peu avant de la regarder et de lui balancer une chemise à lui. « Tu avais oublié de récupérer ton pyjama aussi. » explique t-il en riant. Il ne peut que s’amuser de cette situation Victor. Il se lève alors et se dirige jusque dans la cuisine pour qu’elle puisse se vêtir sans être gênée et il récupère le petit-déjeuner pour lui ramener sur un plateau, dans le lit. Il se sent idiot, il sait qu’elle va s’imagine des choses, il s’en doute fortement mais tant pis. Il s’installe alors au bord du lit et la regarde en prenant une gorgée de son café « Tu sais que tu n’as rien à te reprocher hein ? » demande t-il, des fois que la culpabilité ne l’assaille. « Et si ça peut te rassurer quand tu as sombré dans les bras de Morphée, je suis allé dormir dans le canapé, je suis revenu dans le lit aux alentours de 8h du matin parce que j’avais trop mal au dos et j voulais finir ma nuit dans un endroit confortable. »

Elle n’avait vraiment aucun souvenir Briséïs. Elle se demandait tout de même si elle se souviendrait ensuite mais elle se disait finalement que ce n’était pas si grave. Du moins, il était peut-être mieux pour elle de ne rien savoir. Elle préfère ne pas imaginer ce qu’elle avait bien pu faire ou même pu dire. Elle hoche la tête quand il lui dit qu’elle avait prévu de venir dormir. Elle aurait totalement pu en effet. Elle se sent un peu rassurée quand il lui dit qu’ils n’ont rien fait. Elle ne doutait pas de lui, mais d’elle-même actuellement. « Oh bon sang.. je suis désole je.. ça ne se reproduira plus. » Carrément même. Elle ne prendrait que du jus d’orange la prochaine fois qu’ils devaient sortir ensemble. Ou n’importe quoi mais pas une seule goutte d’alcool, peu importe la situation. Elle évitera ainsi de se ridiculiser. « Je ne risque pas d’oublier pour la prochaine fois. » Elle le savait pourtant qu’elle ne tenait pas tant que cela à l’alcool. Elle n’en buvait pas souvent non plus. Elle attrape sa chemise en le remerciant avant de l’enfiler. Elle est un peu grande pour elle alors tant mieux. Elle reste dans le lit en attendant Victor mais aussi parce qu’elle n’a pas envie d’en sortir. Avec son mal de tête, elle n’a pas envie de faire grand-chose.  « Merci.. tu n’étais pas obligé pour tout ça. » Elle lui souffle avant de touiller sa tasse de café. Elle hoche la tête. Elle ne culpabilisait pas mais elle s’en voulait tout de même de ne pas se rappeler de quoi que ce soit. Pas seulement par rapport à elle mais par rapport à lui aussi. « Tu n’étais pas obligé, je veux dire, tu aurais pu dormir ici. Je ne voulais pas en plus accaparer ton lit. » Elle avait probablement dû s’endormir rapidement de toute façon et elle venait uniquement de se réveiller. « J’ai dû t’en faire voir de toutes les couleurs hier du coup, pardon. » Elle grimace un peu avant de boire une gorgée de son café, le liquide chaud lui faisant du bien. « Ce n’est pas juste pour toi de ne pas me souvenir.  » Elle souffle en prenant une bouchée de ses œufs. « Je n’ai rien dit ou fait de trop.. gênant ? » Elle finit par demander même si c’était peut-être mieux de ne rien savoir.

Il a l’impression qu’il la connaît par coeur, Victor. Parce qu’il savait qu’elle allait s’excuser. Il savait qu’elle allait se confondre en excuses et il se retient très fort de ne pas la prendre dans ses bras et lui dire que ce n’est rien. Parce que ce n’est pas grave au fond, elle n’y est pour rien. Elle a un peu trop bu, ça arrive à tout le monde. Lui aussi parfois, il avait un peu trop bu, lui aussi parfois, il ne réfléchissait pas à ce qu’il faisait. Il lève les yeux au ciel quand elle parle de ne pas oublier « Tu sais, c’est pas grave. Ça arrive à tout le monde. » explique t-il, avec nonchalance. Parce qu’après tout, c’est la vérité, tout le monde, ou du moins toutes les personnes de son entourage ont au moins été ivre une fois. Une de plus, une de moins, qu’est-ce que ça peut bien faire ? Quand il revient dans la chambre, il entend son colocataire dans sa tête qui lui dirait certainement que c’est un imbécile, qu’elle est fiancée et qu’il ferait mieux de passer à autre chose. Mais il ne veut pas Victor parce qu’il sait qu’il y a un problème, il ne connaît simplement pas la teneur du dit problème et il veut être là pour elle. « Ça me fait plaisir. » répond t-il en buvant une gorgée de café avant de fermer les yeux un instant. Le café quelle douce invention pour réveiller les gens et faire en sorte qu’ils soient de bonne humeur. Il souffle quand elle s’excuse encore alors qu’il la regarde et la fusille presque du regard « Si tu t’excuses encore, je te jure que je te bâillonne. » Oui, bon. Il espère qu’elle n’ait pas l’esprit trop mal placé pour le coup. Quand elle parle de ne pas se souvenir, il se pince les lèvres, un peu rieur avant de la regarder « Est-ce que c’est le moment où je t’avoue que tu m’as embrassé ? » lui demande t-il avec les sourcils froncés alors qu’il la regarde « Et ou je te dis qu’apparemment c’est le bazar, là dedans ? » continue t-il en posant une main sur son coeur, la tasse dans l’autre main avant de conclure « Et qu’apparemment le voisin te fait de l’effet ? » Il rit un peu avant de s’éclaircir la gorge pour reprendre son sérieux « Mais si ce n’est pas le moment de le dire, alors je n’ai rien dit. » prononce t-il avec un sourire amusé. Il sait qu’elle va encore s’excuser mais au moins, il ne lui cachait rien. Parce qu’il ne voulait rien lui cacher.

Elle se sent un peu mal à l’aise Briséïs parce qu’elle aurait voulu que les choses se passent autrement. Elle ne voulait pas en arriver là, à boire autant. Enfin, autant était un bien grand mot. Elle avait simplement bu deux verres d’alcools. C’était peu par rapport à certains, sauf qu’elle ne tenait pas beaucoup visiblement. « Oui enfin bon.. je suppose que tu n’avais pas envie que ça se passe comme ça. » Elle se pince la lèvre. Il pense qu’il aurait voulu autre chose, qui impliquerait qu’elle soit sobre pour le coup. Il allait se dire qu’elle ne savait pas se tenir alors que si. Elle prendrait que de l’eau. Voilà. De l’eau c’était très bien. Elle lui adresse un sourire alors que ce café devrait quand même la réveiller, même si elle irait sûrement mieux que demain. « Alors ça me fait plaisir aussi. » Elle lui dit en levant les bras en l’air en guise de défense. « Très bien alors motus et bouche cousu dans ce cas. » Elle n’était pas maso pour avoir envie de se faire bâillonner même si elle ne le fait pas exprès quand elle s’excuse. C’est comme si ça sortait tout seul et qu’elle ne pouvait s’en empêcher. Elle en lâche sa fourchette en entendant les mots de Victor. Bordel. Celle-ci retombe dans son assiette et elle espère qu’il va lui dire qu’il blaguait mais non, ce n’est pas le cas. Elle n’aurait pas pu juste boire et se taire ? Non, bien sûr que non. Elle ne pouvait pas. Le pire c’est qu’elle n’avait pas dit des conneries. Le pire c’est qu’elle le pensait réellement mais elle espérait qu’il ne l’ait pas prise au sérieux. Rêve toujours, idiote. Ce bazar dans son cœur et dans sa tête, elle le ressentait toujours oui. Il lui plaisait forcément et plus elle passait du temps avec lui et moins elle savait où elle en était actuellement. Les choses tendues avec son futur époux n’arrangeaient sûrement rien. Elle ne savait plus trop où elle en était. « Bon sang je.. » Si Ezra apprenait qu’elle avait embrassé Victor alors elle serait morte. Pour de bon. Elle pourrait toujours mettre ça sous le coup de l’alcool que ça ne changerait rien. « Je sais que je ne dois plus mais.. je m’excuse. » Elle se mordille sa lèvre. « Est-ce que c’est le moment aussi où je me cache sous la couette du coup ? » Elle est morte de honte et elle n’oserait plus dire quoique ce soit maintenant. Qui sait ce qu’elle pourrait encore dire. « Mais je devrais bientôt rentrer et me doucher. » Elle n’allait pas utiliser sa douche. Ca suffit les conneries Briséïs. « Et retourner au lit. » Ouais, c’était une bonne idée ça.

Pourquoi est-ce qu'il lui en voudrait Victor ? Il n'est pas rancunier pour un sou et puis, elle n'avait pas contrôlé ses gestes ni même ses pensées. Alors certes, elle avait un peu abusé de l'alcool mais elle n'avait rien fait de gênant. Elle était même plutôt amusante quand elle était ivre, mais ça il le garderait pour lui. Bien évidemment. Il incline un peu la tête quand elle lui dit qu'elle va se taire avant de lui balancer tout ce qu'elle a fait hier soir. C'est peut-être abusé comme façon de faire mais au fond, si elle n'avait pas eu envie de savoir, elle n'aurait pas demandé, si ? Il ne fait que respecter sa volonté. Il s'en doutait qu'elle réagirait comme ça et il lève les yeux au ciel avant de boire une gorgée de café. Il ne lui répétera pas une nouvelle fois qu'elle ne doit s'excuser. « Tu n'as pas besoin de te cacher, c'est l'alcool qui t'a fait parler. » explique t-il avec nonchalance avant de piquer dans sa propre assiette et de la regarder « je te proposerais bien de prendre une douche chez moi mais ce serait certainement déconvenu. » Il hausse les épaules avant de lui répondre « Tu peux toujours squatter mon lit aussi, j'ai des corrections à faire. Mais je ne pense pas qu'après tout ce que tu as apprit, tu aies réellement envie de le faire. » No shit sherlock. Puis quand il la voit se lever, il lui laisse un instant pour qu'elle puisse s'habiller et il lui offre une accolade avant de la raccompagner à la porte. Puis, dans un élan de motivation intense, il retourne se coucher parce que malgré tout, l'alcool, ça cogne  un peu quand même, même s'il ne laisse rien paraître.
rp terminé