Accueil
Évènements
Rechercher
Membres
S'enregistrer
Connexion
! Pour découvrir les nouveautés c'est par 
A découvrir Thanks for inviting me [PV Levi]
@ Invité
Il était plutôt rare pour Lenny de se rendre chez Levi. Généralement, les deux hommes se retrouvaient durant les sessions du club de lecture, ou dans le confort et la sécurité de l'appartement de Lenny, qui était plus équipé pour les interactions sociales de longue durée lorsqu'elles avaient lieu chez lui. Néanmoins, il appréciait la perspective de pouvoir rendre visite à son ami, son mentor, et, plus encore que cela, de pouvoir lui être utile.
Il avait été très touché par la confiance que Levi lui portait, en lui demandant son avis sur son dernier manuscrit, en faisant de lui son beta reader, en quelque sorte. Avant même leur rencontre, @Levi Boyle avait été son auteur favori, et participer à ses histoires, même d'une modeste façon, était un véritable honneur. Mais, avant tout, il s'agissait d'être présent pour un ami. Présent et honnête.
Levi lui avait dit qu'il appréciait cela chez lui, ce qui n'était pas le cas de tout le monde, et Lenny avait donc été franc dans ses annotations sur le manuscrit, sans réfléchir indéfiniment à la portée de ses mots, comme il tendait parfois à le faire par peur d'être offensant.
Il ignorait ce qu'il pouvait faire à présent pour Levi, mais Lenny avait répondu présent sans la moindre hésitation lorsque son mentor lui avait proposé de se voir. Ses doigts se crispèrent doucement sur les hanses de son sac plastique, qui contenait des feuilles de thé, le parfum que Lenny savait être apprécié par Levi, ainsi qu'une boîte de scones. Les meilleures conversations avaient toujours lieu autour d'un bon goûter, Lenny en était persuadé.
Sonnant à la porte du domicile de Levi, Lenny grimaça brièvement à la sonorité aiguë, attendant patiemment que son ami vienne lui ouvrir la porte. Il leva immédiatement le sac qu'il avait apporté avec lui pour que Levi puisse le voir, déclarant avec un franc sourire :
"J'ai apporté des scones et du thé !"
Réalisant qu'il avait, une fois encore, oublié l'essentiel, Lenny se racla la gorge, frottant sa jambe de sa main libre, avant de reprendre d'une voix qui traduisait clairement sa gêne :
"Hem... Bonjour, je veux dire. J'espère que vous allez bien."
Lenny restait sur le seuil de la porte, se balançant doucement sur ses pieds. Le bibliothécaire, comme à son habitude, attendait une invitation explicite avant de se permettre d'entrer chez qui que ce soit. L'idée d'outrepasser cette convention le dérangeait au plus haut point.
"Merci de m'avoir invité. N'hésitez pas à me dire si je fais ou dis quelque chose de déplacé. Vous êtes le maître de maison, après tout !"
Lenny avait compris au fil du temps que les gens avaient tous des idées et règles différentes pour ce qui était considéré comme "acceptable" chez eux. Il préférait avoir une discussion ouverte à ce sujet dès le début, plutôt que de risquer de faire un faux pas...
@ Invité
Bless this happiness we've found
Bless this good and solid ground
Our home, our home
Feat @Lenny Cooper
Bless this good and solid ground
Our home, our home
Feat @Lenny Cooper
Assis dans son fauteuil, l'ordinateur posé sur la tablette coulissante que son assistant lui avait acheté la semaine dernière, Levi tapait frénétiquement sur le clavier. Il s'était très vite habitué à son macbook air malgré tout ce qu'il s'était imaginé et bien que son stylo soit toujours posé à côté de la machine, il prenait un malin plaisir à surfer sur le net avec l'aisance des plus jeunes ! Levi n'était pas un homme qui préférait rester enfermé dans des préjugés et des technologies propres à son temps mais il avait aussi conscience de tout le mal qu'apportait internet et les réseaux sociaux. De son compte instagram et twitter, il ne gérait que la prise des photos, l'écriture des textes et les réponses faites à ses "followers", laissant le reste à son assistant. Mai finalement... Ça lui plaisait bien, d'aller au delà des pages à son nom et de découvrir les méandres d'un monde aux milles et uns secrets. C'était presque aussi bien que les archives ou une bibliothèque. Presque, hein !
Les lunettes tombantes sur le nez, il faillit les faire valdinguer en relevant la tête, surpris par la sonnette. Cela devait être Lenny, que l'écrivain avait invité pour l'heure du thé. Se dirigeant vers la porte d'entrée, il eut un large sourire en découvrant le jeune bibliothécaire face à lui, aussi heureux d'être là que de lui montrer son achat pour le goûter.
Le ton enjoué était accompagné d'un large sourire, très heureux de voir son cher Lenny entre les murs de son logement. Il espérait que l'endroit lui plaise. C'était une petite maison prise entre deux immeubles, un lieu chaleureux, a l'effigie de l'auteur. Quelques photos d'ami·e·s et de voyage étaient posées ici et là sur les murs. Il y avait aussi quelques plantes vertes, égayant le lieu, mise en valeur par une décoration sobre mais qui avait le don d'inspirer le vieil homme.
Se décalant de l'entrée, il referma rapidement derrière Lenny, pour éviter de laisser le vent s'infiltrer. Lui était en chaussons, pantalon de coton chaud et pull de laine. Une tenue parfaite en un après-midi déjà bien frisquet dans la ville qui ne dormait jamais.
Et à l'idée de lui parler des retours de sa maison d'édition, Levi en avait les joues rosies d'excitation.
@ Invité
@Levi Boyle semblait toujours trouver les mots pour mettre Lenny à l'aise. Le bibliothécaire peinait toujours à se sentir confortable chez autrui, à tel point qu'il osait rarement franchir le seuil d'un logement sans une autorisation explicite. Des années passées à remettre constamment en question son comportement, à la recherche d'amour et d'acceptation, cela ne se vivait pas sans dommages.
Levi semblait le comprendre, et c'était toujours avec chaleur et douceur qu'il saluait et accueillait Lenny, où qu'ils se trouvent, qu'importe la raison de leurs retrouvailles. Ce fut bien plus détendu que Lenny se laissa finalement entrer, retirant son manteau pour le ranger aussi soigneusement que possible. Il détestait le désordre, en particulier s'il le causait chez autrui. Il ne voulait surtout pas obliger Levi à ranger derrière lui...
Lenny ne put s'empêcher d'admirer les lieux, appréciant la chaleur simple de la maison. C'était très différent de son appartement, qu'il tenait propre, mais qui n'avait pas vraiment son patte, ou le domicile de son tuteur, beaucoup plus moderne et froid. Et il ne parlait même pas de l'appartement miteux qu'il partageait avec ses parents, des années auparavant...
Les paroles de Levi et sa joie visible tirèrent un autre sourire maladroit à Lenny, dont les doigts s'agitèrent malgré lui dans une expression sincère de bonheur. Oh, Lenny avait bien hâte d'entendre les choses positives que Levi avait à lui dire, mais le simple fait de passer du temps avec son ami et mentor suffisait à le rendre heureux.
Déposant le sac de scones et de thé à proximité, Lenny se frotta la nuque,
demandant d'une voix curieuse :
"Des choses positives ?"
Lenny n'avait pas la moindre idée de ce que Levi pouvait bien lui vouloir lui dire. Son attention fut alors attirée par des photos, parsemant les murs de la maison de Levi. Des photos d'ami·e·s et de voyage, témoignant d'une vie bien remplie, d'amour et d'aventures... Lenny ignorait s'il pourrait un jour accrocher ce genre de souvenirs à ses murs. Les siens restaient majoritairement vides, comme si Lenny n'avait rien à partager. Ce qui était on ne peut plus faux.
"Vous avez une si belle maison, M. Boyle. Aussi accueillante que vous. Vous devez être heureux ici."
Peut-être que Lenny devrait tenter d'insuffler un peu plus de chaleur dans son propre appartement... Des photos de Madison, Roman et son tuteur, pour commencer. Il n'en manquait pas, mais elles étaient soigneusement rangées dans un album, qui tendait à prendre un peu la poussière. Et lui-même n'avait jamais été particulièrement à l'aise avec l'objectif, ce qui était on ne peut plus visible sur les photos où il se trouvait avec sa famille.
Il aimerait des photos de Levi. De tous les amis qu'il avait eu la chance de se faire au cours des dernières années. Ces gens qui avaient égayé sa vie et l'avaient accepté tel qu'il était. Sans chercher à le changer.
"Vos visiteurs ne doivent jamais envie de partir. Quand je regarde autour de moi, je ressens de la chaleur. L'impression de retrouver ma famille après des années."
Lenny s'était fait rêveur, son esprit se laissant porter par sa sensibilité particulière. Revenant sur Terre, il souffla d'une voix embarrassée, se balançant légèrement sur ses pieds :
"Désolé. C'est... J'imagine que c'était un peu bizarre à dire, d'un coup. N'hésitez pas à m'interrompre, si jamais je vous gêne d'une quelconque façon."
Toujours cette habitude de se remettre en question, de croire que le bâton allait tomber à la moindre "erreur"... Malgré les années passées et le travail qu'il avait effectué sur lui-même, Lenny n'était jamais totalement parvenu à se défaire de ces automatismes-là.
@ Invité
Bless this happiness we've found
Bless this good and solid ground
Our home, our home
Feat @Lenny Cooper
Bless this good and solid ground
Our home, our home
Feat @Lenny Cooper
Cela faisait pas mal de temps qu'ils se connaissaient maintenant. Mais malgré tout, Levi était toujours attristé de voir Lenny se refermer après s'être rapidement laissé aller à ses émotions, ses mots et ses pensées à voix hautes. Pour autant, il ne le forcerait pas à continuer en le rabrouant ou en le poussant dans ses retranchements, jamais. Levi préférait voir une lente progression chez Lenny, le sentir plus à l'aise à ses côtés plutôt que d'interférer avec sa façon d'être. Petit à petit, comme lui au fil des années qui avait appris à donner sa confiance au delà des blagues et des faux-semblants.
C'était toujours aussi apaisant de voir que les deux hommes se ressemblaient beaucoup malgré leur age, leur existence et leur personnalité différente.
Son rire rebondit sur les murs, sincère et plein d'amusement.
En vrai, ce voisin était insupportable mais Levi devait aussi l'être pour quelqu'un alors il laissait faire. Ça l'amusait et un jour, il savait qu'il lui renverrait la balle en lui chipant sa commande de patisseries hebdomadaire. Ça rembourserait tous les journaux !
S'avançant dans le couloir, attrapant le paquet de scones sur son passage, il se tourna vers le bibliothécaire, heureux de savoir que le lieu lui plaisait.
Qu'iels étaient là, encore à ses côtés. Du moins leur souvenir et toutes les histoires qu'iels s'étaient raconté·e·s. La nostalgie l'agrippa sans qu'il ne s'en aperçoive, un sourire délicat sur son visage ridé. Un regard vers Lenny comme on regarde son passé.
@ Invité
Lenny était touché à l'idée que Levi lui déclare explicitement qu'il ne le gênait jamais, même s'il ne parvenait pas à le croire entièrement, habitué à ce qu'on ne lui fasse savoir que trop tard lorsqu'il aurait dû prendre un peu de recul, se taire, ou agir autrement. Lenny espérait sincèrement que Levi n'hésiterait pas à le lui dire, si cela venait tout de même à se produire...
L'anecdote de @Levi Boyle sur son voisin n'entraîna pas l'hilarité de Lenny, qui s'offusqua ouvertement du comportement de l'homme :
"Il vous vole ? De façon répétée ?"
Lenny ne pouvait pas s'imaginer agir de la sorte. Cela lui semblait tout simplement immoral, même s'il ne s'agissait que de journaux, et rien de plus précieux. Ils appartenaient à Levi, son voisin n'avait pas à les prendre sans son autorisation, c'était... c'était un délit, tout simplement !
"Vous ne souhaitez pas lui en parler ? Je peux le faire, si vous le voulez. Ou, ou, ou je pourrais venir tôt le matin, autant de fois que nécessaire pour le prendre sur le fait. Cela devrait le dissuader. Il n'a pas le droit de vous voler !"
Lenny n'était pas d'une nature violente, mais il n'hésiterait pas à intervenir pour protéger les intérêts de son ami. Il ne comprenait pas comment Levi faisait pour être aussi calme et positif à ce sujet, là où Lenny aurait immédiatement tenté de mettre fin à ce manège (probablement après une crise d'anxiété). C'était injuste que l'homme se permette de prendre possession de ce qui appartenait à Levi, et que rien ne soit fait pour l'en empêcher...
Jouant nerveusement avec ses doigts, les pliant et les dépliant, les frottant les uns contre les autres, Lenny répéta que le voisin de Levi n'avait pas le droit de le voler, les sourcils froncés, une expression contrariée sur le visage. Le bibliothécaire suivit son mentor, oubliant son sachet à proximité, que Levi Boyle eut tôt fait de récupérer. Il faisait de son mieux pour se concentrer sur ce que son ami lui confiait, mais ses pensées dérivaient constamment vers le voisin chapardeur de Levi.
Et s'il ne s'arrêtait pas là ? Et s'il volait quelque chose de plus précieux ? Et s'il s'en prenait à Levi pour obtenir ce qui ne lui appartenait pas ? L'esprit de Lenny était rapide pour imaginer le pire, habitué à devoir se préparer à tout dès qu'il quittait le seuil de son appartement. Trop souvent, Lenny sautait aux pires conclusions, sans trouver un juste milieu dans son besoin de se projeter pour se rassurer.
Son regard se tourna vers la porte d'entrée, un petit "Hmm..." automatique franchissant ses lèvres lorsque Levi lui offrit d'aller manger ces scones, incapable de se changer les idées malgré l'attrait de la proposition.
Lenny se sentait dépassé, partagé entre l'envie d'aller sonner chez le voisin de Levi pour lui faire comprendre la gravité de ses actes et la raison réelle de sa venue chez son ami. Il était là pour Levi et ses bonnes nouvelles, pas pour un voisin de palier possiblement kleptomane!
Figé sur place, Lenny reprit son mouvement de balancier, une série de "Hmm..." faisant leur chemin hors de sa gorge. S'il n'intervenait pas, le voisin de Levi continuerait à le voler et à abuser de sa gentillesse. S'il intervenait, il risquait d'envenimer les choses. En plus de cela, il était supposé passer un doux moment avec son ami, et il était en train de tout gâcher...
Qu'était-il supposé faire ?
@ Invité
Bless this happiness we've found
Bless this good and solid ground
Our home, our home
Feat @Lenny Cooper
Bless this good and solid ground
Our home, our home
Feat @Lenny Cooper
Il comprit le malaise de Lenny à peine eurent-il avancé dans le couloir pour rejoindre le salon. Sa première réaction ne l'avait pas étonné mais Levi n'avait pas pensé aux autres émotions fortes que ce comportement stupide de la part de son voisin pouvaient créer chez son ami. Ses mots, ses "hmm" en guise de réponse, ses doigts mouvementés, son regard tourné vers la porte, tout indiquait à l'auteur que Lenny ne se sentait pas bien, surement inquiet des prochains journaux volés. Il aurait dû faire attention à ses mots.
Il n'était pas certain que cela apaise le coeur et l'esprit de Lenny mais il espérait que son sourire accompagnant la proposition le calmerait un peu. Parfois, Levi oubliait que les émotions de son ami étaient encore plus sensibles que les siennes et qu'un rien chez l'auteur pouvait créer un tsunami d'anxiété chez le bibliothécaire.
L'inviter à l'aider, capter son attention pour le ramener dans leur réalité, dans leur petit monde fait de scones, d'échanges bienveillants et d'amitié. En parlant de patisserie, il en attrapa une pour en croquer un morceau.
- Spoiler:
- pleins d'excuses pour ce retard de réponse novembre fut mouvementé
@ Invité
Lenny prit une profonde inspiration, s'accrochant aux mots de Levi et à son sourire pour tenter de se calmer. Une part de lui savait qu'il en faisait trop, que ce n'était qu'une situation, somme toute, bénigne, mais cela ne rendait pas moins difficile le fait de prendre du recul et d'apaiser le tourbillon qui régnait dans son âme.
Lenny était un homme intègre, avec une vision très tranchée du bien et du mal, qui le poussait à abhorrer toute forme d'injustice. Il ne comprenait pas que @Levi Boyle puisse se montrer aussi insouciant et positif, quand on le dépossédait de ce qui était sien si régulièrement. Et cela l'inquiétait. Lenny détestait l'idée qu'on puisse abuser ainsi de la gentillesse de son ami, et que, un jour, on vienne à lui voler plus que de simples journaux.
Inspirer. Expirer. Tordant douloureusement ses doigts, Lenny marmonna d'une voix nerveuse, prenant quelques secondes pour extirper les mots de sa cervelle embrouillée et de sa gorge nouée :
"Il ne risque pas de vous faire mal, n'est-ce pas ? Si... Si vous lui parlez ?"
Lenny souhaitait que son ami n'ait plus à subir ce genre de torts, mais ce faisant, peut-être allait-il créer une situation plus compliquée encore. Si ce voisin s'énervait du discours de Levi et s'en prenait à lui, que pourrait faire le vieil homme ? Peut-être que Lenny devrait être là pour cette discussion...
Le bibliothécaire approcha son index de ses lèvres, mordant nerveusement la jointure de ses doigts alors qu'il réfléchissait à la proposition de Levi. En vérité, il n'avait pas la moindre idée de ce qu'ils pourraient dire pour arrêter l'homme de commettre ses méfaits. C'était illégal, et immoral, mais est-ce que le voisin serait sensible à ce genre d'arguments ?
Lenny n'avait pas le cœur de toucher aux scones pour l'instant. Il mordilla un peu plus profondément la chair de son doigt, avant de laisser sa main retomber, inspirant lentement et profondément pour retrouver son calme un tant soit peu. Il n'aurait pas dû s'exciter de la sorte, même si, à ses yeux, il avait toutes ses raisons de s'inquiéter pour Levi et ses possessions. Son ami n'avait pas à gérer ses états d'âme et ses crises de nerfs...
"Je suis désolé."
Frottant ses mains contre son pantalon, il ajouta d'une petite voix :
"Je ne suis pas sûr de ce que nous pourrions dire à cet homme, mais... mais vous ne devriez pas prendre le risque de le confronter seul. S'il est capable de voler sans remords, il peut faire bien pire. Et vous n'avez pas à subir ça, juste pour m'éviter de me sentir inconfortable."
Lenny se refusait à la moindre violence, mais il n'hésiterait pas à s'interposer pour protéger Levi, si cela devait être nécessaire. Il ne laisserait personne faire du mal aux gens qu'il aimait. Et s'il devait souffrir pour cela, il était prêt à le faire.
Un peu plus calme qu'il ne l'était précédemment, son anxiété moins palpable, Lenny posa un regard curieux sur Levi, sa tête légèrement penchée sur le côté, comme il avait tendance à le faire face à quelque chose qu'il ne comprenait pas. Levi ne s'était pas plus inquiété de cela de se faire voler, jusqu'à ce que Lenny ne s'angoisse ouvertement à ce sujet. Et cela était proprement incompréhensible à ses yeux.
"Vous l'auriez laissé faire sans rien dire, si je ne m'en étais pas inquiété ?"
Lenny avait été victime bien des fois dans sa vie. Une position qui le poussait aujourd'hui à être là pour ceux et celles qui se retrouvaient vulnérables à leur tour, même s'il ne savait pas toujours quoi faire pour les aider... L'idée que Levi puisse être victime de quoi que ce soit, et de laisser simplement faire les choses sans réagir, sans être là pour lui, cela était insupportable à Lenny.
"Ca ne vous frustre pas ? Vous voler de la sorte, c'est... c'est injuste, pourtant. Cela ne se fait pas."
Lenny avait besoin de comprendre. De réussir à se mettre à la place de son ami et mentor, quand il était incapable de le faire pour l'instant. Peut-être que Levi saurait faire sens, et calmer davantage le tumulte régnant dans sa cervelle... Lenny n'aimait pas les questions sans réponse, les problèmes sans solution, toutes ces choses dont le monde semblait pourtant regorger à ras-bord.
@ Invité
Bless this happiness we've found
Bless this good and solid ground
Our home, our home
Feat @Lenny Cooper
Bless this good and solid ground
Our home, our home
Feat @Lenny Cooper
Le regard attentif, il essayait autant que possible de ne montrer aucun signe d’inquiétude pour éviter de transférer ses propres émotions à Lenny. Le bibliothécaire avait déjà bien assez à ressentir pour devenir l’écho du propre tumulte de Levi et surtout, l’écrivain ne souhaitait pas que son ami se sente encore plus mal à cause de ses réactions... loufoques ? Oui, loufoques. Levi se fichait bien qu’on lui dérobe son journal étant donné les dernières nouvelles. Finalement, son coeur et son esprit se portaient bien mieux sans lecture de ce papier. Il ne s'intéressait uniquement au monde extérieur et à toutes ces idioties politiques que lorsqu'il le souhaitait. C’était une posture privilégiée, de ne pas s’inquiéter du reste du monde et Levi en avait bien conscience. C’était rare pour lui de la tenir mais aujourd’hui, à plus de 85ans passés, il avait envie de rester statique sur certains sujets plutôt que de courir dans la première manifestation pour hurler son agacement et sa désapprobation, quitte à se faire encore arrêter. Son énergie diminuait, ses articulations grinçaient un peu plus chaque année et bien qu’il soit en bonne santé générale, son rythme de vie devait lui aussi s’habituer à ce nouveau corps et ces muscles atrophiés par l’âge.
La voix était douce, ponctuée d’un ton taquin sur la fin de la phrase.
Un argument qui pèserait dans la balance, son voisin se retrouvant ainsi sans lecture. Levi pourrait lui conseiller d’autres titres, peut-être plus culturel et moins négatifs. À voir ce qu’il appréciait comme lecture cet homme !
Lenny semblait plus apaisé : ses doigts étaient moins mouvementés, il avait cessé de se ronger les cuticules et semblait plus curieux qu’inquiet. Rassuré, Levi s’engouffra dans la brèche avec la vitesse d’un pingouin sur la banquise.
Il dodelina de la tête, cherchant un terme approprié pour la suite de sa phrase. Il tapota ses doigts contre ses lèvres, légèrement brillantes du gras du scone picoré juste avant.
@ Invité
Lenny hocha doucement la tête, un petit "Hmm" incertain lui échappant lorsque Levi lui fit savoir que son voisin ne risquait pas de lui faire du mal. Il espérait que cela était bien le cas. Lenny ne savait que trop combien les gens pouvaient cacher de noires intentions, bien que, paradoxalement, il continue à se faire avoir, encore et encore...
Lenny se gratta la nuque avec une expression légèrement confuse lorsque Levi lui fit savoir qu'il comptait finir son abonnement. Si cela était le cas, peut-être vaudrait-il mieux ne pas engager la conversation du tout... Lenny ne savait que lui conseiller de faire. Tout ce qu'il souhaitait, c'était qu'il n'arrive rien de mal à Levi, et que cet homme cesse de tirer avantage de sa gentillesse. Tout était toujours trop compliqué, décidément.
"Vous... Euh... Faites attention, d'accord ? Votre voisin risque d'être énervé, et la colère peut mener à des gestes et paroles regrettables. Je ne voudrais pas qu'il vous blesse d'une quelconque façon."
Lenny tapota doucement sa jambe du bout de ses doigts, se servant sans conviction d'un scone de sa main libre. Il n'était pas aussi nerveux qu'avant, mais il restait inquiet, et ce n'était pas le genre de sentiment qui encourageait l'appétit. Il mordilla néanmoins dans son biscuit, écoutant les paroles de Levi alors qu'il lui expliquait ses sentiments vis-à-vis de la situation.
Lenny hocha légèrement la tête lorsque Levi lui fit savoir que s'informer en décalage était un peu moins déprimant. Il comprenait bien le sentiment. Parfois, Lenny se perdait dans des lectures d'articles après articles, se nourrissant malgré lui des malheurs du monde, impuissant face à la misère, mais incapable de fermer les yeux.
S'il était plus qu'un petit bibliothécaire, Lenny ferait tout son possible pour changer le monde. Mais il n'en avait pas les moyens. Alors, il se contentait d'agir à son modeste niveau, en espérant faire tout ce qu'il pouvait.
Terminant son scone, Lenny réfléchit aux paroles de Levi, à sa manière d'analyser la situation. Il était probablement dans le vrai, il n'y avait pas réellement de raison pour laquelle la situation devrait dégénérer.
Pourtant, Lenny savait à quel point tout pouvait déraper vite. Comment une simple mésentente pouvait dégénérer en bagarre. Comment une parole jugée déplacée pouvait mener aux coups...
"Je ne veux pas qu'il vous fasse du mal."
Lenny se répétait, obsédé par cette idée. Il ne savait pas ce qu'il ferait, si le voisin de Levi blessait son ami. Si la colère lui ferait oublier ses principes. S'il devrait, en fait, les laisser de côté, même brièvement, pour les personnes qu'il aimait... Lenny ne levait pas la main sur autrui. Sous aucun prétexte. Mais...
"Vous n'avez pas peur ? Je peux être là, pour la discussion. Pour... Pour s'assurer qu'il ne vous fasse rien."
Même s'il ignorait ce qu'il pourrait faire... Même s'il ne savait pas s'il serait en mesure de le défendre, lui qui se refusait à la violence.
- Spoiler:
@ Contenu sponsorisé
|
|
|