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A découvrir no me diga (soledad)
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C’était pas exactement prévu dans ta journée ça. Tu déposes ton téléphone derrière le comptoir, sachant que t’aurais même pas du l'avoir en premier lieu. Tant pis, t’es bien contente d’avoir contrevenu aux règles, tant pis si ça complique un peu plus ta journée parce qu’au lieu de pouvoir rentrée t’occuper du ménage à l’appartement et de la lessive, tu te retrouves à aller ailleurs dans Brooklyn. Le problème, c’est pas tant la surprise en tant que tel que l’inquiétude qui vient te tordre le ventre. T’as pas vraiment relevé l’insistance de ta cousine sur le fait que tu ramènes de l’alcool, mais ce n’était pas nécessaire, le ton général de la conversation a largement suffi à t’inquiéter. C’est pour ça que tu te dépêches à la sortie du travail. Tu t’excuses vite fait auprès de tes collègues avec lesquels tu as l’habitude de discuter avant de rentrer. Tu t’empresses de passer à l’épicerie pour récupérer des ingrédients et la tequila qu’elle a demandé à de multiples reprises. Puis c’est direction l’appartement de ta cousine. Tu lui envoies un message une fois arrivée pour qu’elle te laisse entrer.
Une fois arrivée dans l’appartement, tu regardes ta cousine un bref instant. « Wow, t’as l’air en pleine forme dis donc. » Comprendre ici que tu lui dis, gentiment, qu’elle a une sale tête. Ça n’aide pas la pointe d’inquiétude qui grossit un peu plus dans tes tripes. Tu l’ignores et tu traces ton chemin vers la cuisine pour déposer toutes tes victuailles. T’as pas vraiment une excellente cuisinière, tu te débrouilles bien mieux avec une machine à café, mais t’as pris le tour depuis le temps - particulièrement pour faire des recettes à petit prix. « Ça va me prendre un moment tout préparer alors pourquoi tu me dis pas ce qui s'est passé exactement. » Est-ce que c'est vraiment la façon la plus efficace de l’aider ou c’est juste que tu veux savoir les derniers potins ? Peut-être un peu des deux, t’es toujours partante pour écouter ce genre de chose de vive voix. « Vois ça comme l’occasion de te vider le coeur sans jugement. » Parce que même si tu as critiqué son choix de se taper la cousine de son béguin, jamais t’oserais juger Soledad. Tu l’apprécies trop pour ça.
@ Invité
no me diga
Johanna Castellano & Soledad Castellano
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Enfoncée dans le canapée, les jambes tendues sur la table basse et le chat confortablement installé sur ses tibias, Soledad grattait nonchalamment les cordes poussiéreuses de sa guitare. Cela devait bien faire des heures qu’elle n’avait pas bougé, son cœur battant tristement dans sa poitrine alors que ses pensées tant bien que mal de s’organiser dans son cerveau encore souffrant de la murge qu’elle s’était mise en début de journée. Elle avait dû se faire violence pour se calmer sur la bouteille afin de ne pas éveiller les soupçons de sa curieuse de cousine. « Now that I've lost everything to you. You say you wanna start something new. And it's breakin' my heart you're leavin'. Baby, I'm grievin' ».
Sa voix, quelque peu cassée, n’avait pourtant pas perdu de sa superbe et une unique larme roula sur sa joue avant que ses doigts fatigués ne ratent un accord et la ramène à la réalité. Soledad secoua ses boucles brunes, ses pensées se bousculèrent furieusement et furent bien trop sonnées pour embêter la chanteuse. Cette dernière se leva, posa sa guitare dans un coin et alla donner à manger à sa meilleure amie la féline. Elle avait prévenu le studio de son envie de changer la manière d’enregistrer les futurs épisodes de la série, il lui était insupportable de se savoir dans la même pièce que madame future Gallagher. Elle étouffa un bâillement dans son coude et capta son reflet dans le miroir de l’entrée. Un fantôme en jogging et sweat dont les cernes étaient si violents qu’on les pensait exagérées au maquillage.
Son regard coula vers la porte quand on vint toquer à celle-ci et elle redoubla de courage, ignorant le picotement de ses membres en manque d’alcool pour afficher un faux sourire des plus hollywoodiens. « Hey Jo. » lui répondit-elle, ignorant totalement sa remarque sa sale tête, son cerveau était déjà trop intéressé par ce qu’il se trouvait dans le sac. La latina la suivit dans la cuisine et la laissa poser ses courses avant de la prendre dans ses bras. Il fallait qu’elle s’assure qu’elle était bel et bien là, qu’il ne s’agissait pas encore d’un cauchemar. « Merci d’être venue, tu es la seule famille qui me reste et je ne savais pas à qui parler… ».
Depuis que ses parents l’avaient foutu à la porte, elle considérait Johanna comme l’une de ses sœurs qu’elle n’avait plus le droit de voir. « Tu me prépares quoi de bon ? » lâcha-t-elle, attrapant la bouteille machinalement la bouteille de tequila pour en faire sauter le bouchon avec expertise. Tout son corps lui hurlait de siffler la bouteille pour qu’enfin sa peau cesse de gratter, que ses muscles reprennent des forces. Un manque d’une véritable addiction qu’elle n’arrivait pas à réaliser. « Je ne sais même pas par quoi commencer. »
(c) oxymort
@ Invité
Tu n’hésites pas un instant à passer tes bras autour de ta cousine pour la serrer contre toi. Oh, bien sur, ça ne fait qu’augmenter ton niveau d’inquiétude, mais t’essaies de ne pas en faire un plat - pas tout de suite du moins. « Toujours disponible pour ma cousine préférée. » Et, en fait, la seule avec qui tu gardes activement contact. Tu t’entends bien avec presque toute ta famille - exception faite des parents de Soledad - mais c’est bien elle avec qui tu as toujours eu la meilleure relation, même compte tenu des complications de la vie. Il est donc évident que t’aurais tout plaqué pour venir la voir lorsqu’elle est dans un sale état, même si ça compliquait un peu ton planning de la journée, de la semaine même.
Et vu sa tête, tu te dis que c’est plutôt une bonne chose. Si au moins tu peux l’aider un peu à vider son sac ce serait déjà une excellente nouvelle. « Des Arepas. » T’aurais voulu te lancer dans une reproduction de la cuisine de vos grands-parents, mais ça nécessite encore plus de temps et considérant que t’es venue après le travail, ça ne semblait pas être la meilleure idée qui soit.
Concentrée sur ce que tu as ramené, tu ne réalises pas immédiatement qu’elle a ouvert la bouteille de tequila. Tu ne le remarques qu’en relevant la tête pour attraper un couteau et commencer la préparation. « Eh, j’ai dit après avoir mangé. » Et si tu le dis aussi légèrement malgré la petite moue mécontente sur ton visage, c’est bien parce que tu ne te doutes pas de ce que ça implique vraiment, de l’addiction qui ronge ta cousine. « Boire sur un ventre vide c’est jamais une bonne idée. » Et Dieu sait que tu as de l’expérience directe en la matière, juste pas celle de Soledad. Quoi qu’il en soit, t’es pas non plus là pour faire la police - pas tout de suite en tout cas - et tu reviens vers ta préparation. Pour l’instant, il y a plus important, il y a tout ce qui la tracasse et lui brise le coeur. « Tu peux commencer par le début. » Ouais ça c’est une réponse très très utile de ta part, bravo. Tu réfléchis un instant, histoire de savoir ce qui semble le plus important ou ce qui pourrait l’aider le plus. T’en sais vraiment rien en fait, mais t’essaies de trouver quand même. « Parle moi d’elle, de comment c’est arriver. » C’est sans doute le plus dur, mais autant prendre le taureau par les cornes tu supposes.
@ Invité
no me diga
Johanna Castellano & Soledad Castellano
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La remarque de sa cousine la fit grogner tel un animal blessé de ne pas pouvoir dévorer sa proie après l’avoir chassé. « Oui maman. » Elle reboucha la bouteille mais ne rata pas le fait d’ouvrir le frigo pour attraper une bière aromatisée qu’elle ouvrit en la claquant contre le comptoir avant de s’installer non loin de Johana pour admirer sa cuisine. Des Arepas, la latina eut un sourire nostalgique alors qu’elle revoyait sa grand-mère préparer ce repas qu’elle aimait tant.
Elle but une première gorgée, ignorant les remarques de sa cousine. « Je suis majeure et vaccinée, je sais ce que je fais. » Ce qui était totalement faux, la brune ne savait plus où donner de la tête et son avenir n’était qu’un gros nuage gris menaçant. L’alcool lui faisait déjà un bien fou, son corps semblait être rassuré de sentir le liquide couler dans ses veines comme un traitement qui n’était pourtant pas bon pour elle.
Parler de Hope, était-ce vraiment nécessaire ? Elle poussa un soupir et se mordit la lèvre inférieure, le stress lui saisissant violemment les tripes. « Hope Fawkes, une fille que j’ai rencontré depuis le casting des voice actors pour la série She-Ra. » Elle glissa un regard à sa cousine « J’espère que t’as regardé. » Nouvelle gorgée et nouveau soupir. « Le courant est rapidement passé, je n’arrêtais pas de la taquiner. Tu sais comment je suis quand je tombe sur une personne timide, je l’embête jusqu’à ce qu’elle m’apprécie et qu’elle s’ouvre à moi comme une fleur. » Elle mima le tout de ses doigts quasi tremblants.
« Je n’ai cessé de faire des allusions à ce couple qu’on incarnait à l’écran, finissant même par la protéger, je ne sais pas. J’ai fini par m’attacher sans réellement m’en rendre compte. Y’a une soirée où j’avais un peu trop bu et je ne sais pas. T’as bu, tu vois ? Tu es face à cette personne adorable au cœur pur et à la beauté digne d’une déesse de l’Olympe. » Au fil des mots, Soledad pouvait sentir de brûlantes larmes inonder ses joues, les souvenirs étaient si douloureux. « Et… Je me suis dit que c’était la première fois depuis Victor que je m’autorisais à aimer quelqu’un, à… A me sentir humaine. Je me sentais si seule, j’avais besoin d’elle… » La voix était brisée. « Je l’ai embrassé et… J’ai foutu le camp. »
(c) oxymort
@ Invité
Est-ce que ta moue dubitative suffit à exprimer que tu doutes de ce qu’elle te dit ? Elle n’a pas l’air de quelqu’un qui sait ce qu’elle fait, encore moins quand la première chose qu’elle fait c’est s’emparer de la tequila, puis d’une bière après ton refus. Mais tu ne dis rien, tu laisses couler pour te concentrer sur la nourriture que tu prépares. T’as pas envie de lui casser les oreilles si peu de temps après ton arrivée. Puis bon… une bière c’est pas de l’alcool fort non plus, peut-être que ça l’aiderait à vider son sac un peu plus facilement.
Et quel sac elle te déballe. T’avais déjà eu un avant goût avec ce qu’elle t’a raconté par message, mais t’écoutes avec attention. « Bien sur. » Que tu souffles même à son commentaire. T’as pas encore tout vu, mais t’as regardée une bonne partie ce qui relève pratiquement du miracle considérant que tu bosses tout le temps. Pour le reste, c’est attendre en silence qu’elle finisse ses explications, c’est sentir ton coeur se serrer devant la détresse de ta cousine que tu aimes tant. T’as même pas envie de la taquiner sur le fait qu’elle décrit Hope comme une déesse de l’Olympe. Sur le principe c’est drôle, mais dans la présente situation ça semble plutôt déplacé.
Tu gardes donc le commentaire pour toi, essayant plutôt de trouver quelque chose de pertinent à dire. « Et à ce moment là tu savais qu’elle avait un fiancé ? » Tu ne demandes pas pour la juger, juste pour comprendre. « Enfin je veux dire, t’avais une indication que tu lui plaisais en dehors du fait que t’es irrésistible ? » Ouais, lui faire un compliment, ça semble être une bonne façon de poser tes questions. Tu te doutes que ta cousine ne s’imagine pas des choses et qu’elle a pas embrassé une pauvre qui semblait absolument pas intéressée. C’est bien ça qui complique les choses. Tu penses que ce serait plus facile pour Soledad de s’en remettre si c’était complètement à sens unique, du moins, c’est ce que vos échanges de sms te poussent à croire. « Tu lui as dit ce que tu ressentais ? » Sur le coup, après coup, qu’importe. Ça te semble juste être un point important, quelque chose qu’elle devrait faire si ce n’était pas déjà fait.
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