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war council w/ Debbie

@ Invité

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Dim 1 Mai - 7:54
Toute équilibrée qu'elle aimait à se penser en tant qu'adulte approchant doucement mais sûrement de la quarantaine, Reagan était capable de se retransformer en adolescente névrosée en quelques instants. Ou, en l'occurrence, en quelques textos. L'annonce de ses parents, manifestement capables d'accorder leurs violons quand il s'agissait de bouleverser toute son existence, avait résonné dans sa vie comme le début de soldes inopinées dans un centre commercial du New Jersey un samedi après-midi. La stupeur d'abord, la panique ensuite. Des années que sa mère et son père ne s'étaient pas retrouvés dans la même pièce, let alone the same continent, et aujourd'hui, pour des raisons qui lui échappaient, ils étaient parvenus à s'entendre suffisamment longtemps pour planifier une visite commune. Sans lui demander son avis, sans se renseigner sur sa disponibilité — ou, God forbid, son envie de les voir. Alors non, Reagan n'en menait pas large depuis quelques jours.

Pourtant, elle avait tout essayé, à commencer par vouloir repousser cet inévitable voyage en mettant en avant son emploi du temps toujours aussi chargé — un fait établi qui avait tout du prétexte bancal, except she was actually busy. Really, really busy. Mais ça n'avait pas suffi. Chercher à détourner la conversation vers son frère n'avait pas non plus fonctionné. Ryland restait le golden child incapable de commettre la moindre faute aux yeux de l'unité parentale fraîchement reconstituée, celui avec un vrai job, l'aîné qui aidait le monde à tourner le rond pendant que Reagan, elle, était trop occupée à faire rire les foules. Pour finir, elle avait tenté le tout pour le tout. Le mensonge ultime, parfait en théorie, cochant toutes les cases d'un bingo infernal susceptible de faire tourner de l'œil mummy dearest et toutes ses copines de l'Église, et de déclencher des frissons d'inconfort chez son paternel plus conservateur qu'il ne voulait bien l'admettre. Dans un message vocal répété une ou deux fois — ou quinze — Reagan leur avait expliqué sommairement n'avoir guère de temps libre et préférer le consacrer à la personne qui partageait sa vie. Dramatic emphasis on person. A pause for effect and then, she works on Broadway you see, she's just as busy. Dans l'affolement général, Debbie était la première personne qui lui soit passée par la tête, as she sometimes did when men couldn't take a hint. Seulement à l'inverse des wannabe Will Ferrell et des aspirants acteurs en mal d'un crédit Imdb qui croisaient sa route, ses parents avaient choisi d'ignorer tous les signaux qu'elle envoyait désespérément. Non, au lieu de ça, ils étaient positivement ravis à l'idée de rencontrer sa compagne, loin de se douter qu'il ne s'agissait que d'une excuse qu'elle pensait infaillible. Talk about an epic fail. D'ici deux ou trois ans, il y avait fort à parier que cette histoire finirait dans un sketch mais avant de pouvoir exorciser ce cauchemar sur scène, Reagan devait d'abord y survivre. Et malgré la panique, elle avait eu la présence d'esprit de mettre son amie au courant. Se pointer à l'une de ses représentations la semaine suivante, coincée entre ses parents divorcés, tampon naturel de deux caractères bien trempés, aurait très certainement été plus catastrophique encore. And highly uncool. Si désespérée qu'elle pouvait être, Reagan n'en était pas pour autant stupide. Ou ingrate. L'amitié était une denrée précieuse et elle en était encore plus consciente aujourd'hui.

S'engager dans cette farce nécessitait un minimum de préparation, plus que de simples textos ne pouvaient fournir. Aussi Reagan avait-elle décidé de faire un peu de place dans ses semaines si chargées. Elle avait fini de tourner pour la semaine et Ava, bless her heart, avait accepté de repousser l'enregistrement du prochain épisode de leur podcast, non sans de grands éclats de rire devant le pourquoi du comment. Le champ était donc libre pour le véritable conseil de guerre auquel elle se préparait mentalement depuis qu'elles avaient posé une date, avec Debbie. Par un heureux coup du hasard, même l'appartement était vide, à l'exception du chien d'Isobel, laquelle était prise par un job aux horaires bien plus traditionnels que celui — ceux ? ah, mieux valait éviter de penser multiples casquettes et tout ranger sous l'étiquette un peu floue d'artiste — de Reagan.

Après s'être assurée qu'elle était prête à faire face à la situation et à son amie, hydratée et débarrassée de toute trace de maquillage, Reagan quitta sa salle de bains dans une envolée de tulle. Un outfit un rien dramatique, peut-être, mais lorsqu'elle était chez elle, elle quittait rarement la robe de chambre volée au set de The Nanny à la fin de la première saison. Et si elle devait gérer une nouvelle catastrophe existentielle, autant être à l'aise. Debbie wouldn't mind. Un rien désœuvrée, clairement en avance sur l'heure convenue mais incapable de se lancer dans quoi que ce soit, elle échoua à la cuisine, l'acrylique de ses ongles tapant un rythme erratique sur l'îlot au point d'en attirer l'attention de Chaussette qui n'avait certainement pas demandé à être le témoin privilégié d'un mental breakdown aujourd'hui. Don't you judge me, you cute little fucker, lança-t-elle à l'animal, agitant un index accusateur dans sa direction.  Sa petite tête adorable pencha sur le côté, la confusion visible dans ses grands yeux, et Reagan laissa échapper un profond soupir. Maybe she really was losing it. Qui, à son âge, laissait ses parents gâcher sa sérénité à distance ? Ils n'étaient pas encore là et déjà, elle était incapable de se contrôler. Le plus ironique, dans tout ça, c'est que quelques années en arrière, elle aurait absolument rêvé de voir ce genre d'événements se produire. For her divorced parents to actually come together and plan something, especially a trip to see her, together? The dream. Mais Reagan n'avait plus vingt ans et ses espoirs de voir papa et maman se retrouver s'étaient évanouis au fil du temps, remplacés par le soulagement de n'avoir à gérer qu'une moitié du jugement parental at a time. Parce que c'était bien ça, le problème, finalement. Elle avait beau les aimer tendrement et ils lui rendaient avec la même force, la vie qu'elle menait était bien loin des exigences qu'ils avaient pour leurs enfants, au contraire de Ryland.

La sonnerie de l'interphone l'arracha à ses contemplations un rien déprimantes et elle quitta la cuisine pour aller presser le bouton permettant l'accès aux visiteurs du Poppy Building. Un dernier coup d'œil dans un miroir tout proche pour s'assurer que chaque tresse était à sa place et qu'elle n'avait pas l'air trop désespérée — just a touch but oh well, who cared — et elle tourna les clés d'une main un rien nerveuse. Hey, bredouilla-t-elle à l'arrivée de son amie. Un simple mot, lâchée comme si elle venait de courir un marathon. And maybe she did, at least mentally.

@ Debbie Sinclair

Debbie Sinclair
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Pseudo : tara
Player's pronoun : elle
Rythme de rp : en théorie, 1 fois par semaine
Multinicks : Jessica Doyle / Madison Reed
Avatar : nicola coughlan + nocreativejuiceleft (avatar) + plume (gifs) + aeairiel (code) + dolly parton (lyrics)
Trigger : ras mais j'apprécie un MP si une situation potentiellement difficile se présente
Warning : rapports à l'alcool difficiles, abandon familial, lgbt-phobie
war council w/ Debbie F5567b133e339e4547b97765b4854c273cc863f8
Age : 36 ans
Nationality : américaine
Origins : 50 shades of white
Religion : élevée Southern Baptist (courant évangélique) mais aujourd'hui agnostique
Status : célibataire avec un crush
Orientation : bisexuelle
Work : comédienne à Broadway, actuellement on vocal rest
Home adress : vinegar hill, brooklyn
Communities : broadway, lgbt center, the outpost
Summary : Debbie a grandi au coeur de la Caroline du Sud, dans une famille conservatrice et pauvre. Autant dire que rien ne la prédestinait à fouler les planches de Broadway. Mais elle a eu de la chance dans son malheur: elle s'avère être le fruit de l'union extra-maritale d'un politicien républicain influent, qui a donc payé pour ses frais de scolarité. Un rêve et une guitare en poche, la blondinette a débarqué à New-York pour intégrer la prestigieuse Tisch School of the Arts, où elle a trimé à l'école et dans une foule de petits boulots. Bientôt 15 ans plus tard, Debbie vit à peu près bien de son art et sa personnalité pétillante fait qu'elle s'en sort plutôt bien dans sa vie sociale. Sentimentalement, c'est peut-être un rien plus compliqué, éternellement condamnée à devenir potes avec ses exs ou ne plus jamais leur parler.
   https://99problems.forumactif.com/t7623-debbie-sinclair-backwoods-barbie
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Mar 3 Mai - 23:01
Quand le nom de Reagan était apparu en haut de son smartphone pas très dernier cri, il y a quelques jours déjà, la blonde avait souri jusqu'aux oreilles. Sa rayonnante amie est une des personnes les plus drôles et sympathiques qu'elles connaissent, un véritable coup de foudre amical, qui a survécu - par une quelconque intervention astrale - au rythme de leur vie de new-yorkaises dans le show-business, et ce depuis des années maintenant. Les dîners, puis les verres et les cafés se sont faits rares, les sms mêmes ont été difficile, l'étoile de Reagan brillant trop fort pour lui permettre de mettre le bouton off une seule seconde. Puis Debbie n'a pas eu le temps, secouée par la rencontre avec sa demi-soeur, le run de Company, son premier premier rôle depuis longtemps, elle l'éternelle swing répétant à qui veut l'entendre qu'elle se fait plus d'argent comme ça. Puis, finalement un peu de répit. Un message. Et une sacrée surprise.

La comédienne a commencé par en rire, trouvant aussi adorable que triste que son amie soit si affectée par l'opinion de ses parents sur son célibat. She couldn't relate, or tell you where her own parents where right now. Et puis, il a fallu qu'elle passe en mode amie dévouée, acceptant de se prêter au jeu pour apaiser l'anxiété de Reagan. Ceci dit, elle a vu assez de sitcoms pour savoir que ce genre de plans se retournent généralement contre les conspirateurs avec panache. Mais, elle vit aussi pour le drama et l'absurdité et ce genre d'aventures entrent en plein dans ses critères. Même si, il lui faudra sûrement trouver comment caser dans la conversation que ce n'est peut-être pas la manière la plus saine de gérer la pression parentale autour de la monogamie. Facile à dire quand elle n'a de comptes à rendre à personne. Mais, elle ferait une piètre amie si elle ne disait rien. That's sisterhood. Suivre sans poser de questions dans le plan foireux, puis souligner le travail émotionnel qui se cache derrière à mesure que l'on avance dans son exécution. Là est la vraie leçon des sitcoms.

C'est donc avec deux venti oatmilk cold brews - are you even queer without a year round non dairy iced latte? - et un tote bag à demi rempli de confiseries variées que Debbie sonne au Poppy Building, après son long périple en métro. Heureusement qu'elle a une chanson interminable à mémoriser et des heures de vidéos de sa chorégraphe à regarder, sinon elle aurait trouvé le temps long. Le bruit de l'interphone lui indique qu'elle peut entrer et d'un habile coup de coude elle se fraie un chemin, puis grimpe à l'appartement de son amie sans perdre de temps. Il s'agit d'un état d'urgence après tout.

Une Reagan dans toute sa splendeur lui ouvre, du moins, jusqu'à ce qu'elle prononce un salut timide qui ne reflète en rien l'assurance légendaire de la brune. On partait mal. Toutefois, la comédienne sourit de toutes ses dents et réplique d'un ton bien plus joyeux et au double du volume. « Heeeeey babe! » Elle fait claquer deux bises dans l'air autour des joues de son amie, lui tend les cafés et entre comme si elle était chez elle. « You look fabulous as ever, are you actually planning on getting me to bed for accurary or? Not that I'm saying no, but I thought we had things to do. » Elle rit un peu, déchargeant ses victuailles dans la cuisine, un peu trop à son aise dans l'appartement d'autrui. On ne change pas une équipe qui ne va pas tarder à peut-être perdre pour la première fois. Mais ce n'est pas l'état d'esprit alors disons simplement, qui gagne.

@ Invité

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Dim 15 Mai - 12:52
Si Reagan avait appris, au fil du temps, à se défaire de complexes cruellement inculqués durant l'enfance et l'adolescence, elle en avait retenu certains réflexes. Namely, toujours soigner sa présentation, peu importait la compagnie. Be it friends, producers or the fucking Pope, she had to look perfect. Polished, impeccable, not a lock out of place, not a finger without a pointy nail. Jusqu'ici, dans son propre foyer, face à quelqu'un qui l'avait pourtant vu dans bien moins. Ce n'était même pas une question de confiance, pas une nécessité de se cacher non plus. Juste des restes des névroses adolescentes et, en l'occurrence, un problème de contrôle. Sa vie partait peut-être en cacahuètes, comme aurait dit sa mère, mais si elle ne pouvait être qu'un témoin impuissant, elle endosserait le rôle sans fashion faux-pas. Il faudrait toutefois revoir son discours avant que ses parents n'investissent la Grosse Pomme. Son accueil pour Debbie manquait cruellement de courage et d'enthousiasme. Cela dit, son amie semblait en avoir à revendre, thank God. Son énergie amena un sourire sur le visage de Reagan et elle s'effaça pour la laisser entrer. Le plaisir de la voir si clairement à l'aise éclipsa un instant le stress avec lequel l'humoriste vivait depuis quelques jours. C'était une joie particulière de voir les gens qu'elle aimait s'épanouir dans son espace, sans crainte ni gêne — although in Debbie's case, it was probably less her doing than it was her friend's natural behaviour. Still, it was nice. Rassurant aussi. Reagan était à peu près certaine qu'elle était mentalement incapable de jouer les hôtesses parfaites, pas aujourd'hui en tout cas. Elle baissa le nez sur les cafés qu'elle avait récupéré et en porta un à ses lèvres, une once de calme accompagnant paradoxalement la caféine. I can't believe I'm saying this but I don't think I'd be up for it, confessa-t-elle en suivant Debbie jusqu'à la cuisine, and you know me, I'm always ready to get down and dirty but all I can think about is my mom coming here and listing all the ways I could improve my life. Or my dad making snarky little comments about my career and my bookshelves in the same breath. Une déformation professionnelle, d'après lui, mais Reagan restait convaincue que c'était son orgueil blessé qui pilotait ce genre de conversations. Il avait beau l'aimer, son père aurait clairement préféré la voir choisir une carrière un peu plus sérieuse et il ne s'en cachait pas. Peut-être valait-il mieux prévenir Debbie de manière précise et détaillée d'ailleurs. They're good people, reprit-elle avec une grimace, they're just... A lot. Honestly, I thought telling them I was seeing a woman would be enough to keep them at bay but obviously, that was an epic fail. Elle leva les yeux au ciel, toujours aussi agacée. In what world her very Catholic parents who still pretended she never came out to them could be so accepting? Ça n'avait aucun sens. And really, I wouldn't mind if you wanted to back out now, continua-t-elle en se laissant tomber lourdement sur l'un des tabourets de l'îlot central, they might say offensive shit and ask intrusive questions and really, the last thing I want is for them to make you uncomfortable. Peut-être en dressait-elle un portrait un peu trop sombre mais après presque quarante ans de pratique, Reagan commençait à connaître ses parents relativement bien. Et au cas où Debbie décidait de l'aider malgré tout, elle le ferait en toute connaissance de cause. I don't think I could even make it up to you in sexual favors, that's how tough they can be to handle, ajouta-t-elle avec un clin d'œil.

@ Debbie Sinclair

Debbie Sinclair
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Ven 3 Juin - 19:17
La situation est critique. Deb s'en doutait au ton des textos de son amie, mais le fait qu'elle rejette ses avances dans même une blague inappropriée renforce la gravité de ce moment. La blonde imite donc Reagan et prend une gorgée de iced coffee pour se donner du courage. Ce n'est pas vraiment elle qui en a besoin, mais ça sert toujours. Elle déballé fruits, croissants de la boulangerie française, oeufs du marché, confiture maison de sa collègue et bien d'autres douceurs. Mais, elle n'en écoute pas moins Reagan lui peindre un portrait peu flatteur de ses parents.

« I can't believe they managed to put you off a good roll in the hay, let alone some flirting. » commente-t-elle tout de même, en sortant une poêle et cherchant le beurre et la crème pour les oeufs brouillés. Son amie continue de lui peindre le portrait d'une maman intrusive et d'un papa un peu snob, qui correspond aux bribes d'information que Debbie a pu glaner sur les Schuyler au fil des années. Si les deux femmes sont de très bonnes amies – et plus si affinités, quand le... cœur leur en dit – elles ne sont toutefois pas du genre à s'épancher sur leur trauma familial. Quel trauma, vous direz d'ailleurs Deborah, dans le plus grand des dénis.

La blonde hoche donc simplement la tête, concentrée sur sa tâche, tandis que la brune lui explique maintenant la bigoterie catholique de ses parents. Deb hausse une épaule, tournant ses oeufs avec désinvolture « Babe I grew up in South Carolina. In the 90s. And then I came to New York and met a bunch of old white gays and drag queens. I'm pretty sure I can't be offended. »

Ce n'est pas tout à fait vrai, bien sûr, et elle ne parlerait pas ainsi devant ses baby gays du LGBT Center. Mais son objectif est de rassurer son amie, pas d'entrer dans les nuances de ce qu'elle est prête à encaisser. D'autant qu'on parle de parfaits inconnus, finalement et – même si son personnage de petite amie veut faire bonne impression et gagner l'approbation des parents – Debbie n'a pas grand chose à faire de leurs opinions ou leurs maladresses. Elle veut juste limite la casse pour Reagan. Cette dernière fait finalement une blague, arrachant un rire sincère et un petit clin d'œil à la comédienne.

« Don't you worry, I'll just keep in mind that you owe me and bring it up when needed, mwahaha! » Elle accompagne son rire diabolique d'un mouvement exagéré de la tête, avant de reporter son attention à la poêle pour éviter une erreur technique. Elle dispose deux assiettes sur l'îlot et s'installe face à son amie puis reprend, un sourire doux aux lèvres. « No, but seriously, I really don't mind. I know this is a big deal to you and I'm not going to fuck around but, to be honest, this is kinda fun for me. I guess it's part of my obnoxious actress personality! » Elle rejette ses cheveux en arrière avec un rire et pioche dans ses oeufs brouillés, fuyant soudain le regard de Regan. « And you know, I'm never gonna introduce anyone to my parents or care about their opinions about my love life. » Or about them, at all, for that matter. « So I'm kinda living vicariously through this little game. In a fun way, not a sad way! » Ce dernier point est sans doute discutable, mais Debbie n'a nullement l'intention de verser dans la sob story. Elle est bien plus heureuse sans attache à ses parents toxiques/absents et si cela lui vaut de rater quelques moments touchants que d'autres vivent, c'est un faible prix à payer. Cela dit, l'image de Regan rencontrant son défunt grand père lui arrache un sourire, qu'elle reporte sur son amie, piochant dans le brunch avec enthousiasme.

@ Invité

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Dim 19 Juin - 18:16
Reagan, overdramatic? Never. Nu-huh. Well, maybe a bit. La distance entre elle et sa famille, ajoutée aux années qui s'étaient écoulées depuis qu'elle avait quitté le nid, avait certainement exacerbé l'image un rien catastrophique qu'elle avait de ses parents. Et, évidemment, exagérer était presque un réflexe à ce stade, une déformation professionnelle. Pourtant, ce n'était pas les rires du public qu'elle recherchait ici. Simplement — simplement quoi, au juste ? Elle fronça les sourcils tandis que Debbie s'affairait en cuisine. Trust me, no one's more surprised than me, marmonna-t-elle, un rien honteuse. Parce que vraiment, ce n'était pas ses parents eux-mêmes qui avaient une telle influence sur son comportement. C'était elle et ses doutes, elle et ses scénarios catastrophes, elle et sa fâcheuse tendance à anticiper le pire et à refuser de même entrevoir une issue favorable à un tel événement. Sur le plan professionnel, Reagan avait une toute autre attitude. Peut-être parce qu'elle avait déjà touché le fond et savait pertinemment qu'elle était capable de s'en remettre. Sa vie personnelle, en revanche, c'était une autre histoire. Même, apparemment, lorsqu'il s'agissait d'une faste farce qu'elle avait elle-même fomenté.

Cela dit, elle n'était pas seule dans cette galère. And, really, thank God for Debbie. De toutes les personnalités hautes en couleurs qu'elle comptait parmi ses am·e·s et autres connaissances susceptibles d'être tentées par pareille entreprise, la petite blonde était probablement la personne parfaite pour le rôle. Et pas uniquement parce qu'elle était manifestement capable de supporter les réflexions douteuses que sa mère ne manquerait pas de faire. Still, it was comforting. Reagan esquissa un sourire qui se transforma en bref éclat de rire, incapable de se retenir d'imaginer son amie perdue au milieu d'une bande de drag queens perchées sur des talons vertigineux, étouffée par un boa en plumes. Une image suffisamment drôle pour la détendre et presque d'oublier pourquoi Debbie se trouvait dans sa cuisine, à préparer ce qui ressemblait à un emergency comfort brunch digne d'un premier jour post-rupture. De toute évidence, faire les choses dans l'ordre n'était pas dans leurs cordes. Et, il ne fallait pas l'oublier, none of it was real. When she'd finally tell her parents Debbie and she were no longer seeing each other, it'd be a lie. Elle n'aurait pas besoin d'un panier self-care & junk food pour passer au-dessus. Right, yes.

Jouer la comédie, après tout, figurait parmi leurs nombreux talents, à elle comme à Debbie. Et cette dernière compensait largement le manque d'enthousiasme de Reagan par un optimisme dont l'humoriste ne se sentait clairement pas capable. Elle se secoua, tant mentalement que physiquement, en recevant son assiette. Enough was enough. She was a grown woman — who, yes, felt it necessary to find a fake girlfriend to face her parents, the irony wasn't lost on her and it'd make a wonderful show opener at some point in the distant future but that wasn't the point — she trusted Debbie and they could do it. Pas qu'elles aient réellement le choix à ce stade. Enfin, pour Debbie, si, mais si elle n'avait pas encore changé d'avis, Reagan doutait qu'elle le fasse plus tard. Elle la considéra un instant, reconnaissante to the big guy up there d'avoir mis sur sa route quelqu'un comme Debbie — et, si elle était un peu honnête, quelque peu confuse as to why or how she'd come to deserve it, really. Le soudain changement d'attitude de son amie ne passa ainsi pas inaperçu et Reagan poussa ses propres insécurités dans un coin de sa tête pour se concentrer sur ce qui se passait plutôt sous son nez. Son cœur se serra quelque peu devant la confidence implicite, à peine rassuré par le sourire que Debbie lui lança. Elle avait beau avoir une quantité de reproches à faire ses parents, Reagan savait qu'elle pouvait s'estimer heureuse d'avoir grandi dans la famille qui était la sienne. Rationnellement, elle avait parfaitement conscience que c'était une chance que bien trop de gens n'avaient pas reçu mais ça n'atténuait jamais son indignation et son désir terrible de voyager dans le temps pour offrir la lune à ces enfants qui méritaient autant d'amour et de soutien qu'elle en avait reçu. Pas par pitié, pas dans un élan ridicule de se faire bien voir comme pouvaient le faire ces influenceurs pathologiquement égocentriques qui jouaient les bons samaritains seulement face à un objectif — mais parce qu'il n'y avait rien de plus révoltant qu'un enfant mal aimé. Cela dit, il était évident que le sujet n'était pas facile à évoquer pour Debbie. Reagan doutait d'ailleurs qu'elle veuille l'approfondir, aussi se concentra-t-elle un instant sur son assiette dans une tentative désespérée de gagner un peu de temps. Just enough to keep the mama bear instincts in check. It is fun, lâcha-t-elle après un moment avant de froncer le nez devant le ton de sa propre voix. Moins enthousiaste tu meurs. Ok, so maybe I'm gonna be too much of a nervous wreck to enjoy the moment but I'm sure I'll be cackling about it for months afterwards. I mean, it all sounds a bit like a Hallmark movie script, right? Except, you know, better because the straights could never make it look as good. Plus, we're actual professionals with the credentials to sell it. Not to mention, the chemistry alone, I mean? Elle s'arrêta subitement, fourchette en l'air, œufs oubliés au profit d'une réalisation qu'elle aurait certainement dû avoir bien plus tôt. I mean, répéta-t-elle lentement, all we gotta do is lean on what's already there. I don't know what I'm so worried about, you're hot as fuck and it's not like I'll have to pretend to like you. Although let's keep the Hallmarking to the bare minimum, I'm not sure I'd be able to rock a lumberjack shirt or move to fucking Alaska to prove my love. Un ricanement passa ses lèvres devant une bouchée et elle manqua de s'étouffer. Se tapotant la poitrine d'une main, elle reposa sa fourchette de l'autre avant de reporter son attention sur Debbie. Don't judge, ok? I've actually had to watch some of those movies for SNL back in the day, all that white people nonsense was wild. Et peut-être pas aussi différent du petit spectacle qu'elles allaient offrir aux parents de Reagan, la fin exceptée.

@ Debbie Sinclair

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Dim 17 Juil - 19:01
Doucement mais sûrement, Debbie semble convaincre son amie de trouver l'humour dans la situation. Après tout, c'est son métier et elle ne tarde donc pas à voir leur petit jeu sous un autre angle. De son côté, la blonde est déjà fermement campée du côté de l'amusement et de la légèreté. Elles sont deux adultes qui paient des impôts, ont des carrières et un certain nombre de relations ratées derrière elles. Deux adultes qui ont déjà eu la responsabilité de petits humains - pas les leurs, Dieu merci, mais quand même - et d'animaux de compagnie, sans doute. Deux adultes qui se retrouvent à faire semblant de sortir ensemble pour apaiser les lubies matrimoniales et les questions envahissantes de leurs parents. Enfin, des parents Schuyler, mais c'est un détail. C'est objectivement absurde et donc, drôle.

Reagan - prouvant qu'elle est la stand-up comedian du duo - va plus loin et dresse un parallèle avec les mauvais téléfilms romantiques, qui ne manque pas de faire rire Debbie. Elle n'a pas regardé Hallmark depuis des années, mais elle sait que Netflix s'adonne au même genre de films, avec un casting un poil moins blanc et hétérosexuel. Son amie n'est donc pas loin de tenir une formule gagnante, ce qu'elle s'apprête à soulever, quand la brune manque de s'étouffer sur ses œufs. A moitié debout, prête à tenter une manœuvre de Heimlich qu'elle ne maîtrise qu'en théorie, la comédienne se rassoit finalement, voyant Regan reprendre le fil de sa pensée. Elle rit à nouveau, imaginant son amie enfermée dans une petite pièce sans fenêtre au sous-sol de 30 Rock, obligée de regarder une série de Hallmark Christmas movies en prenant des notes. Cela dit, elle soupçonne qu'il ne s'agit que d'une partie de la vérité, aussi elle rétorque avec une moue taquine. « Oh yeah, sure, you've never spend a Sunday with a hangover binging a few bad romcoms, okay Wonder Woman.»

Elle rit à nouveau et ajoute. « That being said, I would never judge you babe. First of all, I love trash. Second of all, as a white woman from the South, it's always nice to see myself on screen, in a thoughtful and nuanced manner, you know? Representation matters. » Ne souhaitant pas provoquer Regan plus que nécessaire, la blonde enchaîne rapidement. « No but jokes aside, you're right. We have a solid friendship fondation and we're very hot, so this should be a breeze. You'll just have to brief me on things I shouldn't say or stuff I don't know about you already and we'll be good to go! » Elle reprend quelques bouchées de son brunch avec bonne humeur, puis avec un sourire termine. « And think about the material you'll have for your next show. This is comedy gold right here, even your Hallmark jokes fit right in there, with a tiny bit of workshopping.» Il est bien connu que les artistes passent leur temps à puiser dans leurs expériences pour divertir leur public. Il ne s'agirait pas de simplement vivre l'instant présent et profiter de l'occasion pour passer un bon moment entre amies. Ce serait trop facile, voyons.

@ Invité

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Lun 1 Aoû - 21:58
La panique s'était dissipée, peu à peu. Et si Reagan avait conscience que l'humour, sa vieille sœur d'armes, avait été essentielle dans cette bataille contre le stress, comme toujours, il était indéniable que Debbie y était pour beaucoup également. L'ultime confirmation, s'il en fallait une, que la comédienne avait frappé à la bonne porte. En y réfléchissant bien, personne d'autre n'aurait été susceptible de a) accepter cette proposition aussi inappropriée qu'inattendue, b) le faire avec le sourire et un enthousiasme sincère et c) lui apporter du réconfort in the process. Pas qu'elle manquait d'amis fiables et prêts à l'aider au pied levé mais il était difficile d'imaginer Ava, Nat, Jess ou, God forbid, Sutton dans le rôle de sa petite-amie. Peut-être parce que ces relations-là n'avaient jamais dépassé les limites de l'amitié purement platonique ? Peut-être, oui. Reagan avait beau être relativement bonne actrice, elle s'imaginait mal donner le change face à ses parents avec quelqu'un d'autre à ses côtés que Debbie qui la connaissait si bien. Intimately at that. Not that it really mattered. But it did. Kinda. Right. Et de toute évidence, Debbie n'avait pas peur de se servir de ses connaissances. I'll have you know there's nothing better than la Nouvelle Vague to soothe my hangovers. Under all the dick jokes and everything, I'm a classy woman at heart, répliqua-t-elle, faussement offensée, une main sur le cœur. La vérité était, bien sûr, plus proche de l'image dépeinte par son amie mais oh, well, nobody needed to know for sure. Il n'y avait qu'Isobel pour en témoigner et elle était prête à parier que l'institutrice avait mieux à faire que de divulguer ses plus sombres secrets. Pas que la presse people soit particulièrement intéressée par ses remèdes miracles contre la gueule de bois. Ou même par toute ce simulacre auquel elles allaient se livrer avec Debbie.

Abandonnant son assiette au profit du cold brew amené par Debbie, Reagan le leva en un salut silencieux, un ricanement au bord des lèvres. Let's just steer clear of anything commitment related, se contenta-t-elle de dire lorsque son amie s'arrêta pour manger. Avant que ses parents ne se montrent étonnamment enthousiastes à l'idée de rencontrer sa petite-amie, elle aurait parié, confiante, sur le fait qu'ils seraient horrifiés de l'imaginer s'installer et faire des projets avec une femme. Aujourd'hui, Reagan n'en était plus aussi sûre. Et, certes, ce petit mensonge en entraînerait sans doute d'autres. Ce n'était toutefois pas une raison de faire miroiter monts et merveilles à ses parents si fébriles à l'idée de devenir grands-parents. Si elles n'étaient pas prudentes, la mère de Reagan quitterait New York avec la moitié de leur mariage déjà prévu. Which — no. Reagan avait des limites, même lorsqu'il y avait du potentiel à vannes. I might have to wait until they're either senile or dead to use it though, ne put-elle s'empêcher de commenter, les yeux perdus dans le vague, I mean, my brother is already the favorite child but I'm not sure our relationship would survive me paying my bills with a joke on them, literally. Ce qui, naturellement, amenait la question de leur amitié, à elles. Un rien soucieuse, Reagan posa les yeux sur son amie. We'll be ok, right? When it's all over, it won't get weird between us? Parce qu'elles n'étaient peut-être pas dans un téléfilm de Lifetime mais si il y avait bien une chose que la non-expérience de Reagan en la matière lui avait appris, c'était bien que personne ne ressortait totalement indemne de ce type d'entreprises.

@ Debbie Sinclair

Debbie Sinclair
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Pseudo : tara
Player's pronoun : elle
Rythme de rp : en théorie, 1 fois par semaine
Multinicks : Jessica Doyle / Madison Reed
Avatar : nicola coughlan + nocreativejuiceleft (avatar) + plume (gifs) + aeairiel (code) + dolly parton (lyrics)
Trigger : ras mais j'apprécie un MP si une situation potentiellement difficile se présente
Warning : rapports à l'alcool difficiles, abandon familial, lgbt-phobie
war council w/ Debbie F5567b133e339e4547b97765b4854c273cc863f8
Age : 36 ans
Nationality : américaine
Origins : 50 shades of white
Religion : élevée Southern Baptist (courant évangélique) mais aujourd'hui agnostique
Status : célibataire avec un crush
Orientation : bisexuelle
Work : comédienne à Broadway, actuellement on vocal rest
Home adress : vinegar hill, brooklyn
Communities : broadway, lgbt center, the outpost
Summary : Debbie a grandi au coeur de la Caroline du Sud, dans une famille conservatrice et pauvre. Autant dire que rien ne la prédestinait à fouler les planches de Broadway. Mais elle a eu de la chance dans son malheur: elle s'avère être le fruit de l'union extra-maritale d'un politicien républicain influent, qui a donc payé pour ses frais de scolarité. Un rêve et une guitare en poche, la blondinette a débarqué à New-York pour intégrer la prestigieuse Tisch School of the Arts, où elle a trimé à l'école et dans une foule de petits boulots. Bientôt 15 ans plus tard, Debbie vit à peu près bien de son art et sa personnalité pétillante fait qu'elle s'en sort plutôt bien dans sa vie sociale. Sentimentalement, c'est peut-être un rien plus compliqué, éternellement condamnée à devenir potes avec ses exs ou ne plus jamais leur parler.
   https://99problems.forumactif.com/t7623-debbie-sinclair-backwoods-barbie
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Dim 4 Sep - 15:20
Debbie ne put qu'éclater d'un rire bruyant quand son amie lui fit part de son faux remède de gueule de bois. Des films d'horreur japonais, des films de cape et d'épée, elle aurait accepter mille et une propositions loufoques sans broncher. Mais la Nouvelle Vague? Un bruit peu élégant s'échappe de ses narines, alors qu'elle se remémore les quelques étudiants de cinéma qu'elle a pu fréquenter à l'époque de la Tisch. Inutile de dire que Reagan est à des kilomètres au dessus d'eux, que ce soit en termes de sex appeal, d'humour ou de personnalité. Reprenant finalement ses esprits, elle parvient à répondre avec un sourire. « Okay babe, I'll pretend I believe that, as the first white lie and compromise of our fake relationship. I think we're off to a great start. » Elle rit un peu, les imaginant s'enfoncer dans les petits drames et erreurs de communication qui perturbent tant de couples. La façon de ranger le lave-vaisselle. La belle-mère. Les longues journées de travail. Les problèmes d'argent. Peut-être que ce faux couple n'est pas une si mauvaise idée après tout. Ca semble être un excellent moyen d'avoir tous les avantages d'une relation (l'intimité, le sexe, les sorties en amoureuses, les soirées Netflix) sans le moindre des inconvénients, puisque chacune continue à mener sa vie. Toutefois, la blonde a vu assez de ces fameux films Hallmark pour savoir que ça ne peut que mal finir si elles s'adonnent un peu trop bien à ce petit jeu.

Debbie lève son gobelet en carton en écho à celui de son amie, hochant la tête en l'entendant lui donner une consigne évidente, mais utile. En effet, mieux vaut ne pas laisser l'esprit de M. et Mme Schuyler s'emballer, ce serait un coup à se retrouver invitée à goûter des gâteaux de mariage dans six mois sans comprendre comment elle en est arrivée là. Si sa propre mère n'entretient qu'amertume et désillusion envers l'institution du mariage, elle a eu assez d'amies et vu assez de films pour savoir combien cette question préoccupe l'esprit de nombreuses mères, à travers bien des cultures et des générations. Elle se contente toutefois de répondre. « Let me strike, proposal in Time Square from the list of ice breakers then. » Après un ricanement digne des hyènes du Roi Lion et une gorgée de café, elle précise pour la forme. « Kidding. No plans for the future, I'll stay vague about holidays, I'll dodge children questions with a joke, I got it, don't worry. » Un peu ce qu'elle faisait avec ses grands-parents de leur vivant ou avec certaines de ses connaissances plus conservatrices dans les producteurs de Broadway, par exemple.

Quand Reagan évoque l'impossibilité d'exploiter cette affaire pour son prochain spectacle, sous peine de s'exposer à de dramatiques représailles, la blonde est d'abord amusée. Toutefois, elle n'aime pas l'idée que sa chère amie se sente moins valorisée que son frère. Mais c'est une dynamique qui lui échappe totalement, en sa qualité d'enfant unique, fruit d'un adultère scandaleux qui plus est. Personne ne s'est spécialement bousculé au portillon pour apprendre à connaître sa demi-sœur et elle ne peut pas leur en vouloir. Elle n'a toutefois pas le temps de formuler une réponse, ce qui n'est peut-être pas plus mal, puisqu'elle se trouve un rien désemparée. Son amie lui pose une question à laquelle elle ne s'attendait pas, qu'elle ne s'était d'ailleurs absolument pas posée. La tête penchée sur le côté, la paille en papier de son cold brew fondant entre ses lèvres, Debbie prend un temps de réflexion.

Est-ce que cette petite mascarade va changer la donne de leur amitié? Instaurer une tension sexuelle, des doutes sur la nature de leur relation, remettre en question leur passé? Dans l'esprit buté de la blonde, ce sont des choses qui arrivent aux autres, plus sentimentales, plus enclines à se conformer aux attentes de la société. Mais c'est exactement le discours que tiendrait une protagoniste de comédie romantique avant sa grande transformation. Ce qui est ironique, puisque c'est aussi ce qu'elle pense. Elles sont mâtures, communiquent, savent faire la part des choses. Encore une liste de tropes du genre. C'est un cercle vicieux. Elle esquisse donc un sourire et répond enfin « Listen, I honestly don't think it will. First of all, cause it's not like we have to sustain this 24/7, we're putting on a little show for your parents this time, we miiiight do it again if they come visit, but it's not like we live in a quaint suburban area where we must keep up appearances and fall prey to many convulted plans to get us together. We're adults, we talk. I mean, we've managed to have sex and not ruin anything, I think we can go to theatre with your folks. But yes, I am very aware that we sound like the first act of a rom-com right now and I would like to put it out there that is not me tempting fate, or whatever.» Sur cette conclusion poétique, elle aspire une longue gorgée de son café, dont elle va avoir bien besoin aujourd'hui.

@ Invité

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Dim 16 Oct - 13:42
Au réveil ou, franchement, même une heure plus tôt, l'idée que cette journée puisse prendre un virage positif, que ses angoisses puissent battre en retraite, aurait été ridicule. Et celle, plus perturbante encore, que ce coup de maître puisse venir de quelqu'un d'autre ne lui avait même pas traversé l'esprit. Rationnellement, Reagan avait tout à fait conscience que l'amitié et la communauté de manière plus large pouvaient être — étaient, vraiment — essentiels à son équilibre. Elle était la première à prôner la nécessité de se tourner vers ses proches en cas de besoin, répondait toujours à l'appel d'ami·e·s dans le besoin. Mais même si elle s'était déjà retrouvée de l'autre côté du coup de fil en plus d'une occasion, manifestement elle n'avait toujours pas appris sa leçon. Do as I say, not as I do. Plus tard, lorsqu'elle déballerait tout ça sous le nez de son thérapeute, elle admettrait sans doute que c'était bien trop hypocrite pour être acceptable. Pour l'heure, elle était simplement apaisée. Ravie d'avoir quelqu'un sur qui compter, une amie capable de la tirer vers le haut quand le ciel semblait lui tomber sur la tête. Reconnaissante de pouvoir se reposer sur quelqu'un qui savait accepter ses erreurs et ses préoccupations un rien immatures avec un sourire, et pouvait rebondir avec une plaisanterie sans jugement. Et, oui, la vague ironie de la situation, le fait que c'était certainement une fondation certainement solide sur laquelle poser cette relation idyllique qu'elles prévoyaient de jouer pour ses parents n'avait pas échappé à Reagan. Mais elles étaient au-dessus de ça, Debbie et elle. They could pull it off without losing themselves in the illusion, she was certain of it. Elles avaient un plan après tout et elles avaient toutes deux suffisamment d'expérience avec la comédie pour suivre leur script un rien abstrait. Reagan avait déjà fait l'erreur de développer des sentiments pour un ami et elle n'avait pas l'intention de recommencer. C'était trop douloureux et il y avait trop à perdre.

Ça n'empêchait pas les craintes, cependant. Mais une nouvelle fois, Debbie se montra à la hauteur, pleine d'une confiance que Reagan était seulement capable de feindre pour l'instant. Elle hocha lentement la tête, sentant ses doutes se dissiper peu à peu. Vraiment, une simple conversation avec Debbie était l'équivalent d'un après-midi au spa pour l'âme. Thank you, parvint-elle à articuler malgré l'émotion qui lui serrait la gorge, I know that situation is ludicrous but it never stopped from overthinking myself into a frenzy before. And that's no different, except, well, for you. And yes, I'm aware of how cliché and cheesy it sounds but you do make the whole thing better. Un soupir lui échappa et Reagan repoussa son assiette désormais vide, serrant ses mains l'une contre l'autre pour les empêcher de trembler. As much as I love them, my parents, they, well. I've never felt very confident around them, you know? Nothing seems good enough and no matter how successful I am, I always feel like an insecure kid. Maybe it's not all that great and healthy to rely on someone else for it, especially with such a big lie, but I'm glad it's you. And I promise, I won't go and fall for you. You're great and all, really, total catch but the world wouldn't be able to handle us. And all jokes aside, getting feelings for a friend is just, it's messy, it hurts, let's just not do that. It would make brunching a whole lot more awkward than me asking you to play perfect girlfriend for my parents. A total disaster, yes. Mais si Debbie était convaincue qu'elles pouvaient éviter ça, Reagan était prête à le croire. Now, I know friendship isn't transactional but I hope you realise you helping me out with my folks means you can cash in a big favor, reprit-elle, forçant un rien l'air sérieux, any time, any place, even if it means helping you hide a body, I mean it.

@ Debbie Sinclair

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Orientation : bisexuelle
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Summary : Debbie a grandi au coeur de la Caroline du Sud, dans une famille conservatrice et pauvre. Autant dire que rien ne la prédestinait à fouler les planches de Broadway. Mais elle a eu de la chance dans son malheur: elle s'avère être le fruit de l'union extra-maritale d'un politicien républicain influent, qui a donc payé pour ses frais de scolarité. Un rêve et une guitare en poche, la blondinette a débarqué à New-York pour intégrer la prestigieuse Tisch School of the Arts, où elle a trimé à l'école et dans une foule de petits boulots. Bientôt 15 ans plus tard, Debbie vit à peu près bien de son art et sa personnalité pétillante fait qu'elle s'en sort plutôt bien dans sa vie sociale. Sentimentalement, c'est peut-être un rien plus compliqué, éternellement condamnée à devenir potes avec ses exs ou ne plus jamais leur parler.
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Dim 22 Jan - 12:33
Si Debbie est une créature un rien frivole, qui fait parfois preuve d'une franchise un peu brutale sans se rendre compte que tout le monde n'a pas la même approche, elle n'en est pas moins empathique et sensible. Quand elle veut. Il se trouve simplement que ce sont des qualités qu'elle exploite principalement pour le travail, rendant parfois difficile d'utiliser ces muscles sur son temps libre. Quand on pleure et qu'on chante ses tripes six jours sur sept, on a envie de rigoler et de faire des mauvaises blagues le septième. Mais, cela ne veut pas dire qu'elle n'est pas capable de remarquer les émotions d'autrui ou d'être là pour ses amis. Et elle voit bien que Reagan est plus émue qu'elle ne le laisse paraître. Si toute cette histoire est un peu rocambolesque et digne d'une sitcom, elles n'en sont pas moins de vraies personnes, avec de vraies émotions, de vraies histoires. Parce que si on y réfléchit, pour que son amie se dise que mettre en scène cette mascarade est plus simple que de passer la journée seule avec ses parents, c'est que quelque chose cloche dans cette relation. Loin d'elle l'idée de passer un jugement sur les dynamiques familiales d'autrui - ce serait franchement hypocrite - mais elle ne peut que remarquer ce qui se joue sous son nez.

Reagan admet d'ailleurs que sa famille lui semble éternellement insatisfaite, ce qui paraît insensé à la blonde. Alumna de SNL, star du reboot à succès de The Nanny, autrice de multiples stand-up qui font salle comble. Drôle, généreuse, au style impeccable. Comment ses parents pourraient-ils ne pas être fiers? Une question qu'elle se garde bien de poser, même si ça la préoccupe. Parce qu'ils ne sont pas satisfaits de leur incroyable fille, il y a peu de chance qu'une actrice et chanteuse de Broadway, sans un seul Tony à son nom, les impressionne beaucoup. Mais bon, inutile d'ajouter aux anxiétés de la brune. Debbie se contente d'écouter, puis finit par se lever pour faire le tour du comptoir et serrer son amie dans ses bras. Elles restent comme ça quelques instants, la comédienne se trouvant à peu près à la hauteur de son amie assise dans cette posture.

Elle finit par s'écarte et s'appuie contre l'îlot central, une main toujours sur celle de Reagan. « I'm happy to help and I mean that, thank you for trusting me and telling me all of this. I can't really say I understand because my parents never cared enough to be disappointed, which is very freeing in its own way. Like, you're you, the only metric for success that matters is the one you set for yourself. Some people would say I'm a Broadway flop and I haven't had a breakout lead role. I would say, I don't have student debt and I've been working consistenly for 15 years in an industry where girls like me drop like flies, so I've done pretty well. » Se rendant compte qu'elle commence à partir dans un de ses speechs plus ou moins cohérents et un rien autocentrés, Debbie tente de corriger le tir. « Sorry, I don't mean to ramble about myself, what I'm trying to say is fuck everyone else and I'm glad to be here, as your friend. Also, I will cash in that favour when you least expect it, mafia boss style. » Elle joue des sourcils dans une fausse tentative d'intimidation, puis finit par éclater de rire, avant de reprendre son amie dans ses bras, pour se donner un peu de courage. A l'une comme à l'autre, sans doute.

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