La nouvelle version a été installée cute ! Pour découvrir les nouveautés c'est par ici & pour commenter c'est ici
S'intégrer sur un gros forum, le mode d'emploi excited A découvrir par iciii avec toutes les initiatives mises en place !
-55%
Le deal à ne pas rater :
Coffret d’outils – STANLEY – STMT0-74101 – 38 pièces – ...
21.99 € 49.04 €
Voir le deal

Aimant. (Alej)

@ Invité

avatar
   
#
Sam 12 Oct - 17:09

Les yeux posés sur le bambin qui dort, étalé sur le dos telle une crêpe, les bras éparpillés. Tendre, et peut-être bien trop aimant, ce fameux regard. Jorje se perd dans la vision de cette bouille endormie avec laquelle il n'a pas tant lutté, pour le fiche au lit. Et dans une inspiration, il se relève finalement pour fermer la porte, pour se caler dans un coin de canapé et réviser ses cours. Les derniers, il le sait, avant de réaliser le rêve. L'américain, qu'on pourrait dire. Il veut pas être riche, lui. Juste bien implantée, dans cette société qui voudrait encore moins de lui dans quelques années. Pour l'heure, il fait juste face au brimade qu'ont des allures de boutades, face auxquelles il serre les dents, se contente de sourire en disant que ouais, c'est sûr. Les rires étaient déjà faux, mais y'avait pas encore ce trop plein qu'il connaîtra plus tard. Des bouts d'innocence encore, à arracher. Et quand il entend du bruit, dans l'appartement, il peut que relever les yeux vers la source du bruit, pour mieux masquer le bout de sourire qu'aurait voulu se pointer en voyant l'autre latino débarquer. Il dit rien, de prime abord, avant d'inspirer encore et de refermer le bouquin qu'il avait entre ses pognes. "Salut." Y'a dans la voix cette légère intonation. Qui semble hurler qu'il avait hâte qu'il rentre. Qui parle pour deux, mais qu'est muette en même temps. Qui voudrait s'exprimer, mais qui sait pas faire. Alors il se contente de planter un coude dans le dossier du canapé, de suivre du regard le père du gosse qui roupille. "Alors, ce boulot ?" Qu'il dit. Intéressé, sans s'en donner vraiment l'air. Comme si c'était qu'une politesse, parce qu'il voit bien les traits fatigués d'Alejandro. Tout au fond, il espère quand même que ça allait. Et ça aussi, il l'exprimera pas. Et jamais il n'a su pourquoi il avait été ainsi.

@ Invité

avatar
   
#
Dim 13 Oct - 20:22
Alejandro a toujours détesté conduire, il fait partie de ces gens qui insultent au volant. Une mauvaise habitude, que même Britney Spears et son Baby One more Time ne peuvent visiblement pas enrayer en inondant les ondes. Quand il se gare finalement, il est tard comme à chaque fois, et c'est épuisé qu'il passe la porte de chez lui pour faire face à ses choix de vie étranges qu'on aime bien lui balancer à la gueule de temps à autre. Sa vie n'a rien à voir avec les haut standards qu'il s'était imaginés en tombant amoureux pour la première fois. Père plus ou moins célibataire, étudiant et serveur sans la moindre trace de chill, la médiocrité à l'état pur selon Alejandro Paredes. Les factures quant à elles s'accumulent et les cernes également. L'un annule pas l'autre de ce qu'il a pu comprendre.

Quand il jette son manteau sur le porte manteau, il accompagne le tout d'un long soupir, signifiant sa présence avec une grâce inégalée jusqu'à présent. Alejandro déteste sa vie, mais il n'y a pas grand chose à y faire. On ne peut pas faire plus, quand on fait déjà le maximum. Et lui ne s'arrête pas. Études, cours particuliers, restaurant. Parfois il se demande pourquoi il s'embête avec un loyer pour le peu d'heures qu'il passe à l'appartement. Il pourrait sans doute économiser en optant pour la colocation, mais pour cela encore faudrait-il s'entendre avec les autres. Se laissant tomber sur le canapé, il dépose donc un sac sur la table basse avant d'embrasser mécaniquement ses lèvres pour le saluer.

- Sans citron vert, même si c'est fade du coup. Te trompe pas de boîte, on a vraiment pas besoin de ça ce soir.

Allergie à la con. Franchement, quelle sorte de latino est allergique au citron vert ? En tout cas, il est hors de question qu'Alejandro affronte de nouveaux les bouchons et la pluie ce soir. Quiet time from now on.

- C'était la merde, je me suis pris la tête avec un connard de raciste. Dans un restaurant mexicain, l'énorme blague. Tout s'est bien passé avec Este ?

@ Invité

avatar
   
#
Mar 3 Déc - 17:17

Un baiser et la surprise se lit légèrement. C'est qu'il s'y attendait pas, n'en demandait pas tant. Aucune remarque pour cette fois, juste une vague chaleur dans l'estomac, ou dans le coeur, il en saura jamais trop su rien, Jorje. Un bref sourire, aussi, face à la poche. "... Merci." Regard dessus, face à l'attention, face à l'absence de citron. Lui n'en sait rien, de si c'est fade ou non. Il a jamais connu avec lui, ou n'a pas assez de souvenir de ce que ça pouvait être, parce qu'il devait être qu'un gosse qu'avait eu des allures de baudruche quand l'allergie s'est déclarée. Alors il préfère pas s'attarder sur le sujet, fouille juste pour trouver ce qui lui est destiné, le fade qui lui va très bien, à lui. Et il écoute la réponse, l'envie de rire légèrement, tout en sachant que ça risquerait d'attiser l'agacement d'Alejandro. Mais il peut pas tellement s'en empêcher, de souffler par le nez, le bout des lèvres relevés à l'idée de l'histoire qui pourrait être contée. "Il voulait quoi ? Plus de sourire colgate ?" Du blanc, toujours plus de blanc. Il sort son propre repas, se réinstallant correctement sur le canapé en ayant poussé ce qui devait l'être. "Très bien, il a été sage. Il dort à poings fermés depuis plus d'une heure." Qu'il informe, avant de marmonner vaguement un bon appétit sans trop de foi, les prunelles accrochées un instant à Alejandro, avant de se poser pour de bon sur le repas. Une première bouchée, pensivement. Une seconde, avant de la ramener. "J'vois pas pourquoi tu dis qu'c'est fade." Il avale, retournant à sa contemplation silencieuse, pour trouver ce qu'il pourrait titiller, du bout de ses yeux. "Je sais pas si je pourrais venir garder le petit, quand j'aurais mes examens." S'ils commencent trop tôt, sans doute que non. Alors il prévient, avant de manger encore.

@ Invité

avatar
   
#
Mer 4 Déc - 16:20
Alejandro se fiche pas mal de ce que ce type voulait, la façon de le demander n'y était pas. On appelle pas le premier mec barbu et brun qu'on croise Fernando sous prétexte qu'on se fiche pas mal de qui nous sert et on ne se plaint pas non plus qu'il n'y ait pas de chicken wings jalapenos sur le menu quand on mange dans un restaurant qui propose de la cuisine traditionnelle MEXICAINE. L'américain voulait son Tex-Mex, qu'il aille voir ailleurs. Aussi simple que ça. Alejandro est payé pour apporter des plats de la cuisine à la table, pas pour faire un cours de gastronomie pour ignorants. You get what you pay for. Et en l’occurrence, Alejandro est payé bien en dessous du salaire minimum américain.

Avec quelques heures de sommeil en plus, il aurait potentiellement gardé son calme, mais aujourd'hui, il n'en fallait pas plus pour lui faire perdre tout contrôle de lui même. Comme il n'en a déjà pas beaucoup, ce qui devait arriver arriva. Il a commencé par faire remarquer que ce n'était pas en resto Tex-Mex, puis il a fini par l'insulter dans un langage fleuri et plein d'images que la langue espagnole sublime sans effort.

- Il voulait du Tex-Mex. Et il m'a appelé Fernando toute la soirée. J'ai vrillé, fin de l'histoire.

Son sang bouillonne de nouveau rien que d'évoquer l'altercation. Le service à la clientèle n'est décidément pas un domaine pour Alejandro Paredes, mais il a désespérément besoin d'argent et on fait malheureusement avec ce que l'on trouve sans green card et avec enfant à charge. Son fils dort d'ailleurs paisiblement d'après les dires de Jorje. Au moins une bonne nouvelle. On ne va pas se mentir les options babysitting sont très limitées, particulièrement en soirée quand toute la famille travaille dans la restauration.

- Parce qu'on fait pas de guac sans citron vert, sinon c'est écœurant. Et fade.

Quand il prépare un snack pour lui et Jorje, il remplace le citron par un peu de vinaigre de vin et de jus de tomate, mais franchement ça n'a plus rien de mexicain. Alejandro soupire et se masse la tempe lorsque le sujet Babysitting est de nouveau abordé. Il ne peut pas vraiment embaucher un mec avec pour seule rémunération un peu de sexe en soirée après 3h de garde, encore moins exiger quoi que ce soit de sa part. Alors il répond simplement.

- Je me débrouillerai, passe tes examens tranquille, t'es pas babysitter après tout. Je verrais avec ma mère.

Il allume la télé. Il espère que ce ne sera pas une énième occasion pour s'engueuler sur l'actualité.

@ Invité

avatar
   
#
Mer 4 Déc - 19:09

C'est donner des munitions pour un chargeur déjà pleins, ce que fait Alejandro. S'en rend-t-il seulement compte ? Sans doute que non, qu'il s'imagine pas ou peu à quel point Jorje peut être un abruti, par moment. Qu'il a oublié, parce qu'il a croisé plus con encore dans sa journée, que la soupape a déjà pété et qu'il en a plus rien à faire, éventuellement. Pourtant, le bout de sourire qui persiste sur la face de Jorje pourrait lui indiquer. "Quelle intolérance." Il commence. Tire une première balle dans les airs, face à la remarque. Il sait qu'il ne faudrait pas bien plus pour lancer pour de bon Alej. Pourquoi il fait ça, hein ? Il n'en sait rien, aime juste cette tension qui règne entre les deux, s'imaginant ça comme une flamme à entretenir, une taquinerie cachée sous des brasiers. Un abruti, pour de bon. Pour de vrai. Alors il mange, prépare la seconde cartouche, met une de celles offertes par le latino d'à côté. "Ok." Très simplement. Quelques bouchées, la télé allumée, les informations qu'elle vomit. Les prunelles qui remontent, vers le compagnon ou ce qu'il pense en être un, Jorje. Un sourire, défiant. "Tu peux baisser un peu le son... Fernando ?" Et la bêtise qui s'invite à leur table, alors qu'il a cette satisfaction singulière de croire que la complicité continue de grandir, oui, ainsi. I d i o t. Il est prêt à affronter le cataclysme à venir, ou d'entretenir la bête pour qu'elle éclate encore. Une manière de calmer le typhon ensuite. Que ça explose, pour mieux se reposer. Qu'il croyait.

@ Invité

avatar
   
#
Ven 6 Déc - 19:11
Les mots échappent les lèvres de Jorje Garcia avec une provocation qui fatigue Alejandro plus qu’elle ne l’étonne. Leur quotidien ressemble à ça : des piques, des provocations sans fin, toujours lancées à la moindre occasion, sans répit. Alejandro aurait pensé qu’après une telle soirée ils auraient pu s’éviter ce rituel, mais voilà ce qui arrive quand on a trop d’espoir dans l’espèce humaine où que l’on s’autorise un peu de vulnérabilité. Ce jeu ne l’amuse pas, Alejandro, quoi qu’il en laisse paraître. Alors son regard se perd un instant sur la pluie qui bat toujours contre le carreau. Il est las, trop las pour perdre son temps à expliquer une point de vue que son compagnon ne respecte pas plus qu’il ne le respecte lui.

Il pense à Nathaniel, studieux dans son appartement de Yale. Son quotidien aurait pu être tellement différent si son statut d’immigrant ne lui collait à la peau. Il aurait lui aussi pu fouler les bancs d’une prestigieuse université, sans avoir à trimer et subir ce quotidien pitoyable, ce compagnon qui ne lui correspond pas. Jorje se fiche de tout ça, Jorje est pathétique, comme la vie d’Alejandro, mais il n’en dit rien. Lui aussi est pathétique.

A l’ultime provocation, Le mexicain décolle son regard de la télé, crache lui aussi son venin puisque c’est visiblement ce qu’on attend de lui.

- Je fais ce que je veux, je suis encore chez moi George. Tiens ça te va bien ça d'ailleurs. C’est pas comme ça que tu te fais appeler par tes collègues pour faire partie de la bande ?

George l’assimilé, ça lui va parfaitement oui. Alejandro hausse alors une épaule faussement désolé. Il l’a cherché après tout. En d’autres circonstances, il en aurait été désolé, mais ils sont tombés si bas que tout ce qu’ils ont à faire c’est de continuer à creuser.

- Tu veux regarder quoi, Georgie ?

@ Invité

avatar
   
#
Sam 7 Déc - 13:35

S'engage une b a t a i l l e. Missile lancé, navire touché. Mais y'a rien qui s'échappe de Jorje, il a encore une vie ou deux avant de couler. Il apprécie franchement d'entendre son nom prononcer à l'américaine, mais fait bonne figure, d'un sourire qui reste planté sur les lèvres, de cet air de défi qu'il lâchait que trop rarement à l'époque. "Non mais si ça arrivait, où serait le souci ?" Il sait déjà d'avance que le sujet peut irriter encore plus Alejandro. Et fonce quand même. "C'est mon prénom, après tout." L'équivalent hispanique, que le Jorje. "Et j'disais ça plus pour le petit, mais comme tu veux." Il allait pour se replier, tournant la tête vers la fin de son repas, croquant encore... Mais la bataille n'est pas terminée, loin de là. Il l'a inaugurée, alors qu'il assume. Puis, de son point de vue, il a l'impression juste qu'Alejandro rentre dans le jeu de la taquinerie, alors l'exaspération n'est pas la même, loin de là. Sans doute qu'il était terriblement naïf en fait, à l'époque. Bien assez pour croire qu'il y avait quelque chose, en tout cas. "Oh, comme tu veux, Ferdy... On est chez toi, après tout." Sourire de complaisance, de circonstances. Faire mine que tout va bien, d é j à, pour ne pas concéder du terrain. "Si tu zappes, qui sait, on pourrait tomber sur des épisodes de Zorro." Le fameux, qu'a jamais été interprété en série par des acteurs de la bonne ethnie. Oups, i did it again.

@ Invité

avatar
   
#
Sam 7 Déc - 21:34
C’est triste. Si triste que c’en est presque risible. Ils ne sont pas du même monde, n’ont pas les même priorités. Jorje n’a aucun soucis à se faire écraser par l’Amérique. Il se sent américain, et peut être qu’il l’est finalement à l’entendre parler. Pas moins que ces bouffeurs de burgers et doughnuts qui se laisse abrutir devant la télévision en tout cas. Latino à l’extérieur, blanc comme un linge à l’intérieur.

S’il avait su peut être que les choses auraient été différentes. Mais Alejandro n’a aucune idée des difficultés de Jorje, de ses soucis identitaires, alors il ne voit que l’assimilé qui semble se complaire dans l’oppression. Il se rend bien compte qu’il n’ont rien en commun. Ce qui est pathétique c’est qu’ils continuent à se fréquenter malgré ça. Misery loves company. Cela n’a jamais été si vrai.

Alejandro ne ne râle pas pour le plaisir de râler, il veut lui faire comprendre l’importance de résister à ce moule dans lequel on voudrait les jeter pour ensuite leur rappeler qu’ils seront jamais parfaitement comme les autres. Mais tout ce qu’il peut bien dire n’est pas pris au sérieux, fait le sujet d’une plaisanterie douteuse dont le mexicain se passerait bien. Jorje se fiche pas mal de son opinion et ce n’est pas vraiment l’idée qu’il se faisait d’un compagnon. Nathaniel n’était pas comme ça avec lui. Il l’écoutait parler cherchait à comprendre son point de vue malgré leur éducation à milles lieues l’une de l’autre. Et ça lui manque tellement. Parfois il a envie de lui demander à Jorje pourquoi il reste s’il le déteste tant que ça, si tout ce qu’il peut bien penser lui fait l’effet d’un capharnaüm infernal qu’il ne supporte plus d’écouter. Peut être qu’il aurait dû…

- La version américanisée de ton prénom, but what’s in a name ? Tu fais bien ce que tu veux, je t’appellerai George si tu préfères, ce choix te revient après tout, George.

Citer Shakespeare ne fera pas grand effet sur Jorje, il s’imagine assez facilement qu’il ne va pas capter la référence, mais le mexicain balaye tout ça d’un haussement d’épaule. Chacun est libre de se faire appeler comme il le désire. Et en l’occurrence, Alejandro tient à ce qu’on l’appelle Alejandro. Pas Fernando.

La remarque sur son fils lui redonne presque de l’espoir. Tout n’est pas perdu, son gamin trouvé grâce à ses yeux. La remarque sur Zorro en soit montre qu’il a fini par intégrer ce qu’Alejandro trouve problématique dans tout ça, ça aussi ça pourrait être une petite victoire. Et puisque le prendre bien le fera doublement chier, Alejandro lui offre un grand sourire.

- Tu me rendrais presque fier en essayant de me faire chier avec ça, weirdly enough il s’avère que tu m’écoutes quand je parle !

@ Contenu sponsorisé

   
#

Poster un nouveau sujetRépondre au sujet

permissions de ce forum

Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum