Here I am - Wesla
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On était donc embarqués, mon assistante et moi, bien habillés de nuit et on attaquait doucement les premières vagues de mains qui se dirigeaient vers nous. Une soirée de gala, la première pour présenter ma venue professionnelle, dans cette ville qui sera bientôt mienne. Le verre entre les doigts, dans un élément que je maitrise et dans lequel je me plais, j'enchaine les conversations avec les gens tous plus importants. Si le sourire trône sur mon visage, tout va disparaitre dans les prochaines secondes. Je décide d'aller me caler un peu à l'abri pour respirer et regarder si j'ai des messages ou appels qui méritent mon attention. Dans la liste, ton nom. Immédiatement j'ouvre et là, d'un coup, d'un seul, j'ai été pris d'une peur immense. Ton état est inquiétant et rien ne pourra calmer mon palpitant tant que je ne suis pas assuré que tu ne cours aucun danger. Soirée influente ou pas, c'est a tes cotés que je veux être. Évidemment, connaitre ta localisation n'est pas une chose toute gagnée. Il va falloir une longue perte de temps avant qu'elle soit envoyée. Indication donnée à Lenny, je lui ordonne d'abuser de la vitesse. Un rapide texto à Mallia pour la remercier d'assurer pour moi à ce lieu que je viens de déserter.
Mon chauffeur à fait rapide, mais à mon goût, c'était toujours trop lent. J'entre dans le parc en tournant le visage de gauche à droite comme un épileptique en crise. "Daniella?" Que je prononce en haussant la voix. Rien ne m'effraie dans ce monde, sauf quand ça te concerne Eden ou toi. Là je suis effrayé de te retrouver dans une triste mine. Les derniers mots échangés m'ont prévenus que tes pensées n'étaient pas à la fête. Loin de là. Tu repasses un épisode du passé que nous avions laissés sur le bas coté de la route. Moi le chemin, c'est celui de cette allée pas très éclairée "DANIELLA?" où je n'ai qu'un but : Te retrouver et ne pas te laisser avant d'être certain que tu ailles bien. Rien à faire si ça prend des heures, des jours ou des mois. Quand on aime on ne compte pas.
Mon chauffeur à fait rapide, mais à mon goût, c'était toujours trop lent. J'entre dans le parc en tournant le visage de gauche à droite comme un épileptique en crise. "Daniella?" Que je prononce en haussant la voix. Rien ne m'effraie dans ce monde, sauf quand ça te concerne Eden ou toi. Là je suis effrayé de te retrouver dans une triste mine. Les derniers mots échangés m'ont prévenus que tes pensées n'étaient pas à la fête. Loin de là. Tu repasses un épisode du passé que nous avions laissés sur le bas coté de la route. Moi le chemin, c'est celui de cette allée pas très éclairée "DANIELLA?" où je n'ai qu'un but : Te retrouver et ne pas te laisser avant d'être certain que tu ailles bien. Rien à faire si ça prend des heures, des jours ou des mois. Quand on aime on ne compte pas.
EXORDIUM.
@ Invité
tw : maladie, fausse couche.
Les mots qui sortent de la bouche de Katie m’anéantissent. Je ne peux pas vraiment l’expliquer. Ça allait bien jusque là. Je n’avais jamais trop pensé à tout cela, à cette grossesse qui a failli me coûter la vie. Assise dehors, les bras autour de moi, je ferme les yeux quelques secondes. Grossesse extra-utérine, salpingectomie, je n’ai plus qu’un ovaire, l’autre n’a pas pu être sauvé et je pensais n’en avoir rien à faire. J’entends encore le gynécologue me faire la liste de tout ce qu’il s’est passé depuis que j’ai perdu conscience à cause de la douleur. Avoir un enfant n’a jamais fait partie de mes envies et projets de vie, loin de là même. Il y en a eu des gamins que j’ai traité d’extra-terrestres, répétant sans cesse qu’un enfant, c’était le début de la fin. J’ai toujours campé sur mes positions, les pensant inébranlables et aussi ancrées en moi qu’un bon nombre de mes convictions. Seulement voilà, vivre cette expérience a plus été traumatisante qu’autre chose et m’a fit comprendre une chose : pouvoir et ne pas vouloir est définitivement bien différent de ne pas vouloir et ne pas pouvoir. Aujourd’hui, les mots d’une amie m’anéantissent alors qu’il y a deux ans de cela, j’aurais levé les yeux au ciel. L’alcool qui tape - à moins que ce soit le froid qui me fasse si mal - je soupire fortement. Je lève les gens et me recroqueville sur moi-même. Je ne savais pas qui appeler ce soir pour partager ma colère, pour laisser couler ma détresse. New-York, la grosse pomme, la ville qui ne dort jamais vraiment mais aussi - voire surtout - la solitude qui va avec. Et ce soir, elle frappe plus qu’autre chose. Alors c’est pour cela que j’ai pensé à toi. Après tout, cette douleur, on a pas pu la partager ensemble mais elle était commune parce que ce foetus, c’était le mien mais aussi le tien. Je pince les lèvres à cette pensée. Est-ce que j’ai fait le bon choix en te contactant, en t’emportant dans mon tourbillon ? Tu sais pas dans quoi tu t’engages Wesley, tu sais pas dans quel ouragan tu viens de mettre un pied. Mais pourtant, tu l’as fait sans hésiter. J’entends ta voix de loin et relève doucement le visage. Je n’ai pas pleuré mais j’ai les yeux rouges de tout retenir. Je suis là. Que je souffle doucement avant de me racler la gorge. Tu sais pas te servir d’une géolocalisation live. Que je finis par lancer en riant légèrement. T’as foncé tête baissée, c’est tellement toi. Tellement que ça m’effraie. Un long frisson parcourt mon échine et je commence à frotter mes cuisses tout en restant sur ce banc. Là ! Je suis là ! Que j’hurle cette fois, voyant l’ombre de ton corps passer droit devant ma position. Cachée au cœur du parc, derrière quelques buissons, le menton sur les genoux, le regard perdu et le cœur sur le sol. L’alcool me tient presque rechauffée mais je crois que même lui, il commence à me laisser tomber pourtant pour avoir bu, j’ai bu.
@ Invité
Mon coeur frappe à coups rapprochés et ça résonne jusqu'à dans mes tempes. J'ai du mal à m'orienter même en regardant l'indication de ta position sur mon écran. Il faut le dire, le hurler, l'obscurité n'aide pas à différencier une allée d'une autre. Mais je ne lâche rien, je ferais dix fois le tour de ce parc jusqu'à ce que je te trouve. La panique se lirait tout aussi bien sur mon visage que dans mes mouvements plus accélérés qu'à la normal. Ta voix résonne mais tu sembles encore trop loin à mon goût alors je continu de foncer. Est-ce que tu rigoles de moi? Je n'entends pas et t'entendre sans te voir à le don de titiller mes nerfs. Et si bizarrement, la difficulté était présente, quand tu hurles mon visage se tourne et je t'entrevois tout recroquevillée. Tout a toujours mieux fonctionné quand tu me cries dessus. "C'est bon je te vois." Un pied devant l'autre pour me rapprocher et contempler le malheureux spectacle. "Daniella.." Que je murmure cette fois, ne pouvant dissimuler la peine que je ressens à te voir ainsi, assisse dans la nuit et dans ce froid. Mes mains s'activent pour ôter ma veste de costard que je viens te déposer habillement sur les épaules. Je me retrouve, légèrement accroupi en face de ton corps toujours blotti, à chercher tes yeux des miens. "Je suis là." Mes doigts chaud qui chevauchent les tiens si froid. "Je suis là, avec toi." Et le contraire n'arrivera pas, n'arrivera plus. Je vois que c'est vraiment difficile pour toi et je m'en veux d'être un éternel maladroit qui n'aura certainement pas les bons mots. Je n'ai que ma sincérité et j'espère qu'elle suffira. "Est-ce que tu veux m'en dire plus?" Pourquoi ça c'est déclenché là, maintenant. Qu'est-ce que tu ressens au fond? Est-ce qu'il y a quelque chose que je ne sais pas? Qu'est-ce que je peux faire pour toi? La maturité en amour comme en amitié, c'est savoir qu'une relation qui dure dans le temps c'est avant tout une connexion profonde, complique, sincère.. Plutôt qu'une attraction physique, superficielle. C'est comprendre que tout comme nous, l'autre ne peut pas non plus être en permanence à cent pour cent, au sommet. C'est avoir conscience qu'une relation qui fonctionne durablement, ce ne sont pas seulement des moments agréables, mais aussi des passages compliqués, des épreuves où il est nécéssaire de se soutenir, de pouvoir se faire confiance, communiquer.. Pour en sortir encore plus unis, plus proches que jamais. M'appeler, c'est avouer avoir besoin de mon aide. A la seconde où j'ai lu ton SOS, il n'y pas eu un moment d'hésitation avant de venir. Tu aurais pu te trouver sur un autre continent qu'il n'en aurait pas été différemment. "Tu as moins froid?" Si la veste ne suffit pas, je viendrais à tes côtés pour te prendre dans mes bras. Si c'est autorisé. Ta tristesse n'est pas un feu vert à toutes mes envies. Sauf à celle de t'apaiser et t'épauler.
EXORDIUM.
@ Invité
tw : maladie, fausse couche.
Happy galentines, bitches. Je n’arrive pas à y croire. Vraiment, je me demande comment je suis passée de sereine à faire la fête à celle qui déprime et a l’estomac qui se tord sur un banc public. Ça ne me ressemble pas, cette faiblesse. Mais aujourd’hui, c’est la première fois depuis mon opération il y a deux ans de cela que je me laisse ressentir cette peine. Ça me vrille de part en part, ça me fait mal comme je n’ai jamais eu mal. Je n’ai même pas besoin de bouger pour que mon corps me fasse mal, pas besoin de pleurer pour que le monde sache que non, ça ne va pas. Les regards que je lance doivent suffir aux passants pour comprendre que je n’ai pas besoin de leur aide. La seule dont j’ai envie, c’est la tienne même si ça ne sera pas joyeux, je le sais. Impossible de rire, impossible de sourire. J’ai perdu pieds et je ne sais pas quand je vais retrouver cette constance qui me qualifie tellement. Peut-être plus tard dans la soirée, peut-être demain… Je n’en sais rien. Ouaip, c’est comme ça que ma mère m’a appelé. Que je souffle en souriant légèrement, le regard qui n’est pas stable, les pupilles qui roulent, témoignant de mon état et de tout ce que j’ai pu boire à cette soirée qui s’annonçait pourtant si bien. Je tente de me concentrer sur ton visage et de t’offrir mon plus beau sourire mais c’est difficile. J’arrive plus à faire semblant, j’ai pas envie de me la jouer grande joie et immense bonheur quand ma vie est une succession d'échecs. Je sais que ce n’est pas le cas mais ce soir, je n’arrive pas à me convaincre de l’inverse. Te dire plus sur quoi ? Que je souffre ? Que je serai probablement jamais mère et que toute façon, c’est peut-être pas plus mal parce que mon corps a pas été capable de garder un embryon en vie sans manquer de me tuer au passage ? Que ce bébé a préféré s’implanter dans mes trompes que de descendre là où il le devait ? Les mots sont froids, les phrases presque tranchantes et je n’arrive pas à me remettre de cette émotion, de cette discussion qui m’a littéralement brisé le cœur en mille morceaux. Elle a passé la soirée à se caresser le ventre, elle pense pas à celles qui peuvent pas être mère ? Celles qui y arrivent pas ?! Le ton de ma voix monte et je suis agressive à ce moment précis. Tu n’y peux rien mais j’en ai après la planète complète. Je suis fatiguée, éreintée, sur les genoux et complètement anéantie. Ça va, oui. Que je souffle rapidement, tentant de reprendre mon calme. Je tremble et lorsque mes yeux tombent sur nos mains liées, je serre un peu plus tes doigts chauds dans mes paumes gelées. Fallait pas venir pour ça. Ce n’était même pas un test, juste un cri de désespoir, un appel à l’aide et je suis bien heureuse que tu y ai répondu, je ne peux le nier. T’y peux rien, de toute façon. La tristesse de la vie. Personne n’y peut rien mais la culpabilité, elle, est bien présente.
@ Invité
"Et c'est un très bon choix." Si ça peut te faire sourire. Mais même quand tu essayes, on voit la fissure à travers, on voit la souffrance qui ce soir, ne parvient pas à rester bien au chaud, cachée. Que je le maudis ce monde quand c'est sur toi qu'il vient s'acharner. Je crois que je t'aime au-delà du raisonnable. Tes problèmes et tes souffrances me font plus de mal que les miens. C'est à la fois merveilleux et dangereux. La chaleur de mes doigt qui se mélange à la froideur des tiens, je me tiens devant toi, le visage un peu plus bas que celui que tu m'offres, éteint et peiné. Comme l'impression que tes mots m'accusent, qu'ils sont comme des balles que tu tires contre ma torse, contre mon palpitant déjà touché par ton état que j'aimerais soulagé d'un claquement de doigt. "Elle ne peut pas savoir.." Regardes, même moi je ne sais même pas toute l'histoire. Défendre la responsable de ton déclenchement ne fera que t'énerver, je le sais, alors je vais rapidement reprendre la parole pour m'éviter une tornade "Me dire ce qu'il s'est passé ce jour là." J'ai bien envie de rajouter qu'il serait bon aussi de me donner l'idée de qui était le père de cet enfant qui n'est pas né. Mais j'ai peur, peur que le coup soit trop important pour que je puisse continuer à gérer. "M'expliquer pourquoi tu ne pourrais pas être mère. Ce que tu as subis comme intervention." Ces choses que je ne sais pas "Mais seulement si tu le veux. Pas parce que je te le demande Daniella." Parce que je veux te ménager, t'éviter de t'enfoncer dans ce puits de torture. La vérité te terrifie. Les mots t'effraient et te passionnent. Les mots sont des armes que tu penses pouvoir maitriser. Les mots sont supposés être tes alliés.. Pourtant ce soir, tes petits soldats se liguent contre toi et te poignardent. Pourquoi toi? Pourquoi tu n'arrives pas à être heureuse ? J'aimerais savoir. Pourquoi ton ventre se tord à l'idée d'avoir un bébé? Pourquoi serais-tu moins capable qu'une autre de vivre ça, de t'épanouir, de réussir ou d'échouer? Je sens ta pression sur mon annulaire et ses acolytes. "Je viendrais pour ça et à chaque raison où tu auras besoin de moi." Mes yeux dans les tiens, en maintiens dans cette position qui demande un peu de gainage si je ne veux pas salir mon pantalon en posant un genou au sol. "Je ne sais pas.." Si j'y peux quelque chose ou si j'ai ou non, une part de responsabilité là-dedans. Est-ce que le mal que je t'ai procuré à été un facteur dans ce drame? "Mais ce que je peux faire, c'est te ramener chez toi ou t'emmener où tu voudras." Même si tu me dis Boston, on grimpera en voiture et on roule quatre heures pour ça. Lenny peut nous conduire, ou on peut simplement prendre une voiture et n'être que toi et moi.
EXORDIUM.
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