C’était toujours un plaisir de retrouver le lycée de Staten Island. Je n’y venais qu’une journée par semaine et le trajet depuis le Queens me faisait toujours râler, mais une fois sur place, j’en oubliais bien vite ce détail. Je ne sais pas si c’est parce que j’y passais moins de temps que mes collègues, mais je n’arrivais pas encore à me plaindre de cet endroit, ni de ces élèves. Certes, avec le peu que j’en avais, ça me rendait la tâche facile. Mais en même temps, je pouvais comprendre le désespoir de certains professeur. Il ne s’agissait définitivement pas d’un métier facile. Pour cette raison, je mettais toujours un point d’honneur à arriver le matin avec le sourire, même les jours de grosse fatigue.

Quand je le pouvais, j’essayais également de ramener quelques petites choses du salon de thé. Il n’était pas rare de me voir débarquer en salle des prof avec un thermos de café énorme. Je n’étais pas particulièrement fan de cette boisson, et je ne me vantais pas de faire le meilleur de la ville. Cependant, pour y avoir goûté un fois, il me semblait qu’on faisait difficilement pire que la liquide servi par le distributeur automatique. Cependant, vous en conviendrez que ce n’était pas très pratique de traverser la ville avec un grand thermo plein. Je le faisais quand je venais en voiture, mais c’était assez rare, je préférais de loin privilégier les transports en commun. Ainsi, la plupart du temps, mes collègues devaient se contenter de quelques muffins et cookies. Des invendus de la veille pour la plupart.

C’était le cas ce matin. Pas de cafés, mais beaucoup de muffins, ça rattrapait le coup, non ? J’espérais que ça avait pu aider certains de mes collègues à bien démarrer leur journée. Je savais que la mienne allait passer à toute allure. Je n’avais pas énormément de cours sur cette journée, mais je n’avais pas le temps de rentrer chez moi entre chaque classe. Ainsi, il n’était pas rare que je me retrouve en salle des profs à attendre ma prochaine heure. Et quand je n’étais pas en train de travailler sur mes cours, je lisais. Il m’était déjà arriver de ramener mes comptes ici, mais j’avais vite compris que ce n’était pas une bonne idée. Je préférai être totalement concentré sur mes chiffres quand je m’en occupais, or ici, les professeurs allaient et venaient.

Le problème ne se posait pas aujourd’hui, j’avais des copies à corriger, j’avais demandé à mes étudiants de me faire des petites rédactions en russes sur Halloween, vu que c’était de saison. Nous avions bien sûr travaillé sur le sujet en classe, malgré le fait que cette fête soit très impopulaire en Russie. Il s’agirait apparemment d’un culte de la mort, une menace pour l’état mental des jeunes… Mais mes étudiants n’étaient pas russes et savaient pertinemment que Halloween n’était pas une fête morbide et satanique. Puis je pouvais bien aborder les thèmes que je souhaitais dans mes cours, non ? J’avais d’ailleurs laissé beaucoup de liberté à mes élèves dans leurs rédactions. Ils pouvaient me parler de leurs plan pour la fin du mois ou les origines de la fêtes ou même me dire pourquoi les russes n’étaient pas pour cette fête. L’important était de les pousser à écrire dans une langue qui n’était pas la leur.

Il m’arrivait de m’arrêter dans ma lecture pour discuter avec les collègues qui passaient. Je n’avançait pas bien vite dans mes corrections, mais ce n’était pas urgent non plus, je prenais juste un peu d’avance. Par exemple, lorsque je vis Hannah Decker passer, je ne pu m’empêcher de l’interpeler :

- Oh Hannah ! Bonjour ! J’avais peur qu’on ne se croise pas aujourd’hui ! Comment ça va ? Merci beaucoup pour le livre que tu m’as recommandé la dernière fois que la Nouvelle-Orléans ! C’était super intéressant !

Je n’étais pas historienne. Cependant, j’adorais me renseigner sur l’histoire de la magie. Et la Nouvelle-Orléans était le berceau du Vaudou. Une magie que je ne pratiquais pas, mais qui n’en était pas moins intéressante et toute son histoire était hallucinante. Mais je crois que sans les bons conseils d’Hannah, je n’aurais jamais pu en apprendre autant sur le sujet.

La jalousie n'avait jamais été un défaut qui faisait parti de la liste des défauts de Gabriele. Elle avait suffisamment confiance en elle pour pouvoir faire confiance aux autres et d'autant plus quand elle était en couple avec quelqu'un. Bien entendu, tout ceci, c'était avant Hannah. Non pas que Gabriele était devenue une jalouse maladive qui empêchait Hannah de vivre, au contraire, elle ne comprenait pas les gens comme ça mais elle ne pouvait pas être aussi sûre d'elle avec Hannah. Elle l'aimait tellement qu'elle se disait chaque jour qu'elle pouvait la perdre et c'était une chose qui l'a terrifiait car elle n'était pas certaine de pouvoir vivre un jour sans Hannah. Gabriele savait que Hannah ne lui manquerait pas de respect en la trompant. Cela c'était une chose dont elle était intimement convaincue comme Hannah en était également convaincue dans l'autre sens. Elles se respectaient bien trop pour ça. Malgré tout, il n'était pas impossible que l'une s'en aille. Soit parce que Gabriele ne supporterait plus la situation actuelle; soit parce que Hannah aurait finalement décidé de se marier avec un homme pour faire plaisir à son cher papa. Bref, il pouvait se passer n'importe quoi comme par exemple, une nouvelle prof fraichement débarquée; plutôt jolie; avec un accent plus que sexy et passionné d'histoire comme Hannah. Un sujet sur lequel Gabriele n'avait rien en commun avec Hannah. Enfin elle aimait certains passages de l'histoire, comme la seconde guerre mondiale, elle n'avait pas pu y échapper en tant qu'Allemande mais le reste, elle s'en fichait pas mal alors que Hannah en était passionnée. Et puis, Hannah était tombée amoureuse de Gabriele dans la salle de profs, il était possible que ça recommence avec une autre non ?!

Gabriele venait de terminer son cours de natation. Elle aimait plus que n'importe quel autre sport enseigné la natation; bien évidemment. En plus, elle avait toujours l'impression que les élèves étaient plus attentifs quand c'était la piscine plutôt que la salle de gym ou le terrain de basket. Allez savoir pourquoi. Ils s'étaient donc montrés plutôt agréable et Gabriele n'avait pas été mise en colère par son dernier cours, ce qui était plutôt rare. Ils étaient sortis un peu tardivement de la piscine et elle n'avait pas eu le temps de se sécher les cheveux. Ils ne risquaient pas de bouclés, elle avait les cheveux plus raides que n'importe qui mais elle ne supportait pas avoir les cheveux qui rebiquent et c'est ce qui allait arrivé vu qu'elle n'avait pas eu le temps de les sécher. Et il n'était pas question de les attacher. Elle n'attachait jamais ses cheveux, elle avait horreur de ça. Pas pour les autres, mais pour elle oui. C'est donc les cheveux encore mouillés, qu'elle pénétra dans la salle des profs et son regard fût de suite attiré vers sa moitié. Encore une fois, elle devrait faire comme si elle n'était rien de plus qu'une collègue et encore une fois, elles risquaient d'en parler le soir même. Les disputes sur cette question étaient de plus en plus courante ces temps ci. Elles avaient besoin d'une pause loin de tout. Vivement les prochaines vacances ! Elle adressa donc un bonjour général qui n'attira pas plus que ça l'attention de sa compagne et de la jeune femme avec qui elle parlait. Ce n'était pas la première fois que Hannah et Zoellyne semblaient très intéressées par leur conversation et ce n'était pas non plus la première fois que cela énervait Gabriele. Néanmoins, jusque là, elle était restée plutôt discrète sur sa jalousie.

Elle attrapa son café qu'elle porta à ses lèvres. Toujours aussi dégueulasse ! Il faudrait une vrai cafetière plutôt qu'une machine à café. Elle s'approcha ensuite d'Hannah et Zoellyne, effleurant; sans doute trop; les cheveux de sa bien aimée. Elle se mit ensuite sur le canapé à côté d'Hannah faisant semblant de s'intéresser à ce que les deux jeunes femmes étaient en train de parler alors qu'en réalité, Gabriele s'en fichait pas mal. Pour le moment, elle était plutôt amusée de la situation. Elle aimait l'idée d'être à côté d'Hannah sans que celle-ci ne puisse la toucher mais elle n'aimais pas le rire qu'Hannah faisait en répondant à la jeune professeur de russe. Heureusement, qu'elle n'était pas au lycée souvent celle là. Gabriele lâcha un léger soupire avant de se pencher en avant vers la petite table basse. "Je peux ?" avait elle dit en désignant les muffins. Après tout, personne ne lui en avait proposé. Super, elle pouvait donc comprendre qu'elle était sûrement de trop. "Non je demande vu que personne ne me propose." Au regard que lui jeta Hannah elle comprit que celle-ci voyait bien sa jalousie apparaître. Après tout, elle la connaissait par coeur. Gabriele attrapa son muffin et se cala de nouveau au fond du canapé. "Alors, vous parliez de quoi ? Ca avait l'air passionnant !" Elle avait dit cela avec une pointe de sarcasme dans la voix mais qui pouvait passer inaperçue pour quelqu'un qui ne la connaissait pas autant qu'Hannah mais certainement pas pour sa petite amie.

En arrivant à Staten Island, je ne pensais pas réussir à m’intégrer aussi rapidement et facilement parmis l’équipe éducative. Après tout, je n’étais là qu’un jour par semaine, j’étais la professeure de russe, avec des hobby un peu étrange. Pourtant, j’avais fait la rencontre d’Hannah qui ne s’était offusqué à aucun instant de ma passion pour l’occulte. Au contraire, elle semblait toujours heureuse d’échanger avec moi à ce sujet. C’était rassurant de compter des personnes aussi passionnées dans mes collègues. Parce que bien que Hannah ne soit pas une experte de la magie, elle était bien plus calée en histoire que je ne l’étais et ça se sentait qu’elle aimait sa matière de prédilection.

Je répondis volontiers au sourire de la brune qui s’installait à côté de moi. La discussion embraya immédiatement sur ma lecture récente., conseillée par Hannah.

- Ca va super ! Et je ne vais pas te contredire là dessus. J’ai appris beaucoup en le lisant. Et de ce que je sais sur le Vaudou, cela se recoupe plutôt bien avec ce qui est écrit dans ce livre. Je suis définitivement convaincue de ne pas me lancer dans la confection de poupées.

J’accompagnais ma phrase d’un petit rire. Je n’avais pas besoin de cacher à qui que ce soit ma pratique de la magie. Après tout, je ne dérangeais personne à faire mes petits rituels et mes petites potions dans mon coin. Et si j’avais bien compris, cela ne dérangeait pas l’établissement, tant que je n’essayais pas d’embrigader mes élèves dans ma pratique.

- Hm, oui, ce sont des invendus d’hier, sers-toi. Ils sont certifiés sans poison.

Je souris à nouveau. C’était agréable de savoir que ce genre d’attention plaisait à mes collègues. Mon attention n’était pas de faire de la pub pour mon salon de thé, je vous assure. Si ça pouvait me ramener quelques clients en plus, je ne disais pas non. Mais j’avais bien conscience que mon magasin était bien loin de Staten Island.

J’allais poursuivre notre conversation sur le vaudou, en relevant un détail dans cet ouvrage qui m’avait particulièrement surprise. Mais je n’eus pas le temps d’ouvrir la bouche que nous fûmes interrompues par Gabriele Gärtner, une des professeurs de sport du lycée. Nous n’avions pas beaucoup eu l’occasion d’échanger toute les deux, mais j’avais toujours trouvé qu’elle dégageait quelque chose de froid à mon égard. Ce qui ne me donnait pas forcément envie d’entamer quoique ce soit. Mais vu qu’elle était venue d’elle-même, je n’allais pas l’ignorer non plus. Même si ce n’était pas l’envie qui manquait. Je dû me retenir de lever les yeux au ciel quand Gabriele se plaint que personne ne lui proposait de se servir.

- S’ils sont ici, c’est pour que tout le monde se serve, sans avoir besoin d’une permission.

Si je souris à la professeur de sport, il n’était pas compliqué d’entendre les reproches dans ma voix et de comprendre que ce sourire n’était que de la politesse. Je n’aimais pas le comportement de Gabriele, elle venait de se jeter dans le canapé et maintenant elle se permettait de s’insérer dans notre conversation. Mais vu son ton, elle avait plus l’air moqueuse qu’autre chose. Je lâchais un soupire et répondit :

- Nous parlions de la place du vaudou dans la société et son impact sur le développement de la Nouvelle Orléan.

Je lui désignai du doigt le livre que je venais de finir de lire et qui était à l’origine de cette conversation. Avec un nouveau sourire insolent, en espérant qu’il suffirait à faire comprendre à Gabriele qu’elle n’était pas la bienvenue dans cette conversation, à moins qu’elle n’aie quelque chose d’intéressant à y apporter.

Hannah n'avait pas tord sur un point. Gabriele s'était levée du mauvais pied. Elle était de mauvaise humeur parce que sa relation avec Hannah n'était pas de tout repos ces temps-ci. Parce qu'elles avaient beau s'aimer d'un amour sincère et passionné, elles passaient leur temps à se disputer. Elles ne savaient plus se parler. Gabriele se sentait fautive. La culpabilité était une chose qui avait toujours fait partie d'elle de toute façon. Elle s'en voulait d'obliger sa petite amie à faire un choix; choix qu'Hannah était incapable de faire; choisir entre sa famille ou la blonde. Pourtant, Gabriele avait beau s'en vouloir, elle était incapable d'arrêter ses reproches à la brune. Incapable aussi de lui dire ce qu'elle ressentait exactement au fond d'elle : c'est à dire qu'elle voulait l'épouser, construire sa famille avec la brune. Peut être qu'il aurait été plus simple de le dire franchement à Hannah plutôt que de tourner autour du pot, lui reprochant tous les jours de ne pas sortir du placard. Peut être que Gabriele devait donner une vrai raison de le faire à Hannah. Un mariage devrait être une bonne raison. Mais Gabriele était une trouillarde. Elle l'était pas habituellement mais cette fois, elle avait peur de perdre sa raison d'être dans ce monde : Hannah !

Le regard que lui jeta Hannah était clair. Un truc du genre "tu te calmes". Oui il était préférable de prévenir plutôt que de guérir. Il n'arrivait pas souvent à Gabriele d'être jalouse mais c'était déjà arrivée une fois et le moins que l'on puisse dire c'est que Gabriele s'était emportée. Très emportée. Une chance, c'était avec une amie de Hannah qui savait donc pour la relation des deux jeunes femmes. Gabriele n'avait pas supporter les allusions que faisait la jeune femme rappelant par là qu'Hannah et elle avaient été amantes dans le passé. Gabriele avait laissé éclater sa colère, incapable de la contenir. De toute façon, Gabriele était une impulsive, la brune le savait. Même si elles s'étaient disputées toutes les deux après cette soirée, Hannah avait finit par pardonner à Gabi son manque de discernement sur la question. Jamais Hannah n'aurait trompé Gabriele. Ni avec cette ex amie, ni avec Zoellyne mais connaissant son amoureuse par coeur, Hannah s'était sentie obligée de lancer ce regard à sa petite amie, regard qui signifiait par la même occasion qu'une seule femme comptait sa vie. Il était clairement important d'éviter un scandale dans la salle des profs surtout que personne ou presque ne savait qu'elles étaient en couple toutes les deux. C'était de la faute de Gabriele tout ça. Elle aurait dû poser un ultimatum dés le départ à sa compagne. Elle qui assumait pleinement sa sexualité et encore plus le fait d'être amoureuse d'Hannah devait se cacher.

Elle s'était assise à côté d'Hannah, ce qu'elles évitaient de faire habituellement, préférant de loin s'asseoir l'une en face de l'autre. C'était pour éviter de se toucher. Gabriele savait qu'elle pouvait poser une main sur la cuisse de sa petite amie sans même s'en rendre compte, juste parce qu'elle en avait l'habitude. Le ton sarcastique, sans même essayer de la cacher, elle précisa que personne ne lui proposait des muffins et se servit tout de même. Zoellyne, sur un ton tout aussi froid, précisa à la blonde que s'ils étaient là, ils étaient pour tout le monde. Gabriele lui adressa un sourire plein d'ironie. Sourire qui n'essayait même pas de se vouloir aimable. Gabriele était en train de sombrer dans le côté obscur donc Hannah tenta de détendre l’atmosphère, précisant qu'elle appréciait Zoellyne pour son côté "fausse sorcière" et passionnée d'histoire. Oui, ça, elle lui avait déjà dit quand elles s'étaient prises la tête une fois à cause de la nouvelle professeur de russe. Hannah avait alors rappelé à Gabriele à quel point elle était amoureuse et qu'elle n'avait besoin de personne d'autre dans sa vie. Oui et bien, Gabriele, elle aurait aimé qu'elle n'ai pas besoin de Zoellyne du tout dans ce cas.

"Tu penses peut être qu'en tant que professeur de sport je ne suis pas capable de comprendre quoi que ce soit à tout ça ou de m'y intéresser hein ?" souffla t-elle à Zoelynne pour rebondir sur son sourire plein d'insolence qui signifiait qu'elle n'avait rien à faire dans cette conversation, à moins d'avoir quelque chose d'intéressant à dire. Non, Zoe marquait un point : Gabriele n'aurait rien à dire sur le sujet. C'était d'ailleurs pour cette raison qu'elle se demandait souvent ce que Hannah pouvait lui trouver. La blonde, sans être débile, n'avait pas l'intelligence d'Hannah et sa passion pour les livres d'histoire. D'ailleurs, quand Hannah lui en parlait à la maison, Gabriele se contentait de sourire, lui disant qu'elle était carrément sexy quand elle parlait d'histoire et même si Hannah lui demandait de se concentre cela terminait souvent de la même façon. Les deux jeunes femmes dans un lit.L'histoire avait au moins le mérite de maintenir leur libido. Mais il arrivait parfois que Gabriele se sente inutile de ne pas pouvoir partager cette passion avec l'élue de son coeur. "Et bien tu n'as pas totalement tord mais..." Elle porta le muffin à sa bouche pour en avaler un morceau, prenant le temps de bien mâcher afin de laisser planer un climat malsain plus long sur cette conversation. "D'un autre côté, mise à part vous deux, je ne suis pas sûre que ça intéresse grand monde hein ?!" Une façon de rappeler à la jeune professeur de russe que cela ennuyait tout le monde qu'elle parle de cela dans la salle des professeurs. Alors qu'au fond, Gabriele n'en savait rien. Ce qui l'ennuyait surtout c'était qu'elle ne parle avec Hannah. Pour le reste, cela n'avait pas d'importance. Gabriele adressa un sourire forcée à sa petite amie. Sourire qui n'aiderait certainement pas à calmer Hannah qui n'apprécierait certainement pas que sa petite amie lui fasse une crise de jalousie, là maintenant et ici. Pour en rien arranger, Gabriele posa sa main sur la cuisse d'Hannah, s'adressant à celle-ci. "Toi aussi tu trouves que je suis de trop dans cette conversation ?!" Attention à ce que tu vas répondre Hannah. Elle retira rapidement sa main pour se caler au fond du canapé, attendant de voir comment Hannah allait s'en tirer. En tout cas, Gabriele elle allait se faire tuer. Bien joué, tu viens de provoquer une nouvelle dispute avec ta petite amie ! Gabi pouvait être stupide parfois. Mais elle n'y pouvait rien. L'impulsivité...