La nouvelle version a été installée cute ! Pour découvrir les nouveautés c'est par ici & pour commenter c'est ici
S'intégrer sur un gros forum, le mode d'emploi excited A découvrir par iciii avec toutes les initiatives mises en place !
Le Deal du moment :
Cartes Pokémon 151 : où trouver le ...
Voir le deal

To feel something again | Blaise

@ Invité

avatar
   
#
Mer 4 Mar - 12:46

To feel something again
ft @Blaise Matthews


Une fois de plus, le vide l'avait rattrapé. Le vide de sa vie lui donnait le vertige. Il pouvait le sentir le grignoter chaque jour un peu plus de l'intérieur, et il lui semblait qu'il achèverait bientôt son travail, ne laissant plus de lui qu'une fine enveloppe, prête à s'envoler au moindre courant d'air comme un vieux sachet usagé. Fatigué, incapable de trouver encore du sens à quoi que ce soit, il avait cherché refuge dans un contact familier. Il avait voulu s'y perdre pour oublier le monde. Simplement sentir, ressentir, quelque chose. Se souvenir qu'il était encore vivant... Alors, il avait naturellement pianoté sur son téléphone, cherché sa compagnie, l'invitant à le rejoindre chez lui lorsqu'il en aurait le temps. Blaise.
Blaise, c'était la facilité de se départir du facteur inconnu de l'application de rencontre, la facilité de rejoindre des bras qui l'avaient déjà accueillis, un corps qui l'avait déjà apprivoisé. C'était une présence connue, rassurante. Le remède à la solitude lorsqu'elle se faisait trop pesante, sans questions, sans complications. Pas d'artifice, pas de mensonge. Pas d'autre enjeu que de tout oublier le temps d'une parenthèse...
Mais en ouvrant la porte, il s'était souvenu. Il s'était souvenu des folles boucles brunes qui encadraient son visage, et qui semblaient vouloir lui rappeler Ale. Il s'était souvenu de son regard trop profond, ces yeux qui lui faisaient soudain penser à Jan par leur discours muet sur les souvenirs qu'ils préféraient taire. Ses bras dans lesquels il aimait se perdre, oublier sa solitude, portaient les ombres de ceux qu'il voulait précisément effacer. Il avait souri légèrement malgré tout, pas tant parce qu'il était habitué à projeter ce que les circonstances exigeaient plutôt que ce qu'il ressentait mais plutôt parce qu'il restait  néanmoins heureux de l'accueillir. Heureux qu'il daigne répondre à son invitation.
« Entre. Tu veux boire quelque chose ? »
Il demanda poliment, même si déjà, sa main se posait sur une hanche qui ne lui appartenait pas, faisant entendre qu'il n'avait pas forcément envie de parler, de s'attarder. L'appartement avait été libéré pour lui. Javier avait en effet pris le temps de ranger une partie de son bazar notoire (même s'il restait loin d'être tiré à quatre épingles) et surtout il avait enfermé le chat dans la salle de bain afin d'éviter certains désagréments dont certains de ses invités avaient déjà pu faire l'expérience par le passé.

@ Invité

avatar
   
#
Lun 16 Mar - 17:54



your lips
walk


un message.
quelques mots.
et la porte qui se ferme derrière lui.

il s’était promis d’arrêter. il s’était promis de se calmer sur ce point là. mais encore une fois, il n’avait pas tenu sa promesse. encore une fois il n’avait pas su tenir. il avait suffit d’un message, de quelques mots - des mots comme il les aiment, des mots comme il sait faire - et blaise avait enfilé son manteau, et quitter son appartement. il en avait besoin en ce moment. un peu comme une drogue. un peu comme une remède. un remède contre la solitude. un remède contre l’angoisse. contre ces ces peines nocturnes qui lui brisent la tête et le coeur. insomnies sur insomnies. panique sur panique. et continuer de vivre. de faire comme ci de rien était. comme ci tout allait bien.

wild
on my
skin


il traverses les rues blaise. il traverse la nuit. il ne connait pas encore bien ces quartiers là, ces endroits si. il n’est pas encore venu très ((trop)) souvent. alors il se perds un peu. il tourne en rond. il arrive. il monte les étages, lentement et toque. la porte s’ouvre. javier apparait. et le sourire né sur les lèvres du danseur. l’appel. l’appel du corps plutôt que du coeur. l’appel de la luxure plutôt que de la raison. et lui faible. si faible face à ça.

» bonsoir javier 

il n’aurait jamais pensé partager ses nuits avec quelqu’un comme lui. quelqu’un d’adulte. quelqu’un de mur. quelqu’un de rassurant quelque part. et il les affectionne ces nuits blaise. plus qu’avec d’autre. plus qu’il ne le pensait. il n’est pas amouraché, non, loin de là. il apprécie. c’est tout. et quelque part, c’est ce qu’il est venu chercher ce soir. un moment hors de temps, un moment de calme, enveloppés dans les bras du policier. et le fait que ce ne soit pas lui qui rappelle cette fois lui prouve bien que ce sentiment est, ne serait-ce qu’intimement, partagé.

il entre blaise. il entre et il ne prends pas le temps de répondre à la question. parce qu’il n’a pas soif. si. soif de baisers, soif d’attention. soif d’amour. mais surtout soif d’exister, un jour. être important. aux yeux de quelqu’un. être le monde d’un autre être. point d’ancrage. mais pour l’instant il reste seul blaise. seul avec ses angoisses, ses larmes parfois le soir. terreurs nocturnes. angoisses banales. alors il ne perds pas de temps. il ne laisse pas plus longtemps place à la parole. il a besoin d’action. de gestes. de mouvements. alors il laisse place à la poésie des corps plutôt qu’à celle des mots. à cette danse dont il est devenu l’expert et qu’il désire à nouveau ce soir. son corps s’approche. dangeureusement, et alors que ses mains passent dans la nuque de son aîné, ses lèvres viennent s’accrocher aux siennes.

pas le temps de réfléchir.
juste vivre.
survivre.
quelques instants.
encore.
this
is
freedom

@ Invité

avatar
   
#
Dim 29 Mar - 18:54


Il est arrivé vite, comme s'il n'avait attendu que ça, lui aussi. Une excuse pour mettre le reste du monde entre parenthèse quelques instants, pour tout oublier à commencer par soi-même. Javier sourit légèrement, en repoussant les premières pensées intruses qui sont venues s'imposer à lui. Il n'y a pas de places pour eux, ce soir. Pas de place pour ses remords, pour ses regrets, pour ses doutes. Il l'invite, lui demande, par politesse, par civilité, s'il veut boire quelque chose, tout en espérant que la question tombera aux oubliettes. Aucun des deux n'est là pour la courtoisie, ni la sociabilisation. S'ils ont besoin de l'autre, ce n'est pas cet appel-là qui leur importe, qui les rassemble. Car il n'est pas besoin de mots, pour exprimer ce qu'ils recherchent, pas besoin de formules, pour se (re)découvrir. Pas le temps de s'attarder, face à l'urgence du besoin. Sa main appuie la requête, imprimant sur la hanche de Blaise une demande silencieuse. C'est un autre type de thérapie, qu'il désire. Le genre immersif. Saturation des sens.
Un sourire, et son prénom qui s'échappe de ses lèvres, comme une validation. Parfois, peu de choses font déjà beaucoup. Et Blaise, qui s'approche d'un pas agile, félin. Blaise qui le regarde, qui le veut, qui revient. Ses mains possessives dans sa nuque, ses lèvres demandeuses sur les siennes. Alors Javier répond, cède, comme souvent à ses appels. Il retrouve le goût de ses baisers sur sa langue, et l'entraîne un peu plus avant avec lui, le dirigeant à l'aveugle en direction du salon. Ses mains vagabondent quelques instants, entre redécouverte et possessivité, se remémorant les détails du territoire à parcourir, à apprivoiser. Les doigts se glissent sous la barrière du vêtement, réclament davantage. La sensation du grain de peau sous leurs apices, la chaleur qui s'en dégage et chaque tressaillement perceptibles, chaque témoignage de vie. Tout. Alors, il rompt le baiser pour se débarrasser du haut gênant, puis du sien, désireux de plus de proximité. Désireux de sentir sa peau se fondre avec la sienne. Désireux de ne plus penser. De ne plus être, si ce n'est au service de cette danse, de cette vérité. Le souffle alourdit d'un désir interdit qui ne l'était plus en ces instants sanctuarisés, Javier marque une courte pause, son regard se posant sur le corps convoité. Puis, ses doigts s'y posent à nouveau d'un geste assuré, n'hésitant pas à l'attirer un peu plus contre lui, son nez se perdant quelque part dans les boucles folles à la naissance de son cou. Il y dépose des baisers en s'enivrant de son odeur masculine, son bassin venant sans détour chercher un peu de friction contre le sien.
Et puis... Et puis un fracas, soudain, destructeur. Un sursaut.

@ Invité

avatar
   
#
Mer 8 Avr - 11:03



des nuits.

des nuits qu’il dort plus. des nuits qu’il n’arrive plus à dormir. alors il craque. il replonge. certains fument. certains boivent. lui se retrouve dans des bras parfois inconnus. parfois apprivoisés. et il n’arrive pas. à arrêter. à s’en empêcher. un jour peut-être. plus tard. quand il aura trouvé la bonne personne. celle là. mais pour l’instant il est de retour. près de lui. près de javier. javier et ses boucles brunes. javier et son odeur musquée. peut-être que c’est ça dans il aurait besoin. de quelqu’un de plus fort. de plus simple que lui. pour le soutenir. pour le maintenir droit. mais il n’a pas le courage. trop faible. résister à la tentation. il chasse ces pensées d’un geste. ses lèvres sur les siennes. ses doigts dans son cou, encore frais de l’extérieur. pas envie de parler. pas envie de converser. juste les gestes. juste les actes. c’est le langage qu’il maitrise le mieux. le langage qu’il préfère. et il sait. il sait comment faire.

et les corps se rencontrent.
et les étincelles fusent.

c’est comme une danse. une danse qu’il maîtrise à la perfection. une danse où il excelle. il connait les gestes. les chemins. par coeur. et il l’aime cette danse. la passion. les corps qui s’échauffent. et ses sensations qu’ils retrouvent. et son coeur qui se pansent. et sa tête qui s’apaiserait presque, même s’il reste tendu, comme à fleur de peau, à vif. et blaise qui le suit à l’aveugle, sachant pertinnement leur destination, et sa bouche qui redécouvre sa mâchoire, baisers brûlants s’y déposant. brûler de désir, un peu plus à chaque instant, à chaque minute. le désir en javier, envers sa peau bordée de soleil, envers ce corps qu’il se plait à redécouvrir en cet instant, en ce moment qui lui est réservé, à lui, à eux. embrasser, encore, toujours. s’enivrer de cette sensation qu’il aime temps pour mieux sombrer, pour oublier. il voudrait parler, prononcer un de ces mots qu’il connait, un de ces mots qu’il aime dire, dans ses moments là, mais il n’y parvient même plus, tant il avait besoin de ce moment.

être ailleurs.
loin.

son corps contre le sien. presque l’un contre l’autre. ses lèvres caressant sa nuque chaude. et ses yeux dans les siens,  sa main droite attrapant son cou, avec lenteur, avec douceur. et puis plus rien. plus rien que ce bruit. explosion à l’extérieur. surement un moteur. ou autre. pas le temps de savoir, de demander. car tout va très vite dans sa tête. et c’est comme ci il n’était plus là. loin. là bas. le ciel marbré de rouge. le sang qui palpite. la peur au ventre. courir. courir pour se cacher, courir pour éviter. courir pour rester en vie. pour survrire. les cris. les larmes. la terreur pure. à nue. à vif. et ses jambes trop faibles pour le soutenir jusqu’au bout, et son corps qui s’écrasent dans la poussière et la boue. juste le temps de tourner là tête. vers eux. vers elle. et tout qui explose. vole en éclats. part en fumée.

deux espaces temps. deux moments distincts. et blaise qui n’est plus vraiment là. son corps qui se temps, chaleur intense, et l’envie de vomir qui reviens, l’envie de se cacher, de partir, loin. pousser javier, s’en défaire ((vite)) pour respirer, pour se protéger. tomber au sol. trembler. encore et encore, les yeux clos, les mains autour de ses genoux, puis qui remontent jusque ses cheveux. et il tente. il tente de se persuader que c’est fini. qu’il n’est pas là bas. mais son esprit trop faible pour y arriver, et blaise qui reste là au sol. impossible de parler. impossible de se lever. juste trembler, là , à même le sol.

@ Invité

avatar
   
#
Lun 20 Avr - 18:29


Il renaît un peu, doucement, contre son corps, contre sa peau. Il se ranime, sous son regard, à chaque bouffée d'air prise contre sa bouche, à chaque caresse. A chaque instant où il n'a pas besoin de faire semblant. Pas besoin de se cacher, de s'enfermer. Mais ce n'est pas assez. Alors, ses doigts réclament, ses lèvres quémandent. Les premiers habits sont écartés, oubliés. Tout va bien.
Et puis tout bascule.

Le bruit le fait sursauter, d'abord, réveillant une brève seconde un instinct ancré en lui après vingt années dans les services de police. Mais ce dernier est rapidement mis au silence, la conscience qu'il ne s'agit probablement que d'un raté de moteur prenant le dessus et rationalisant l'incident.
Puis Blaise, dès la seconde suivante. Blaise qui se crispe, qui se crispe plus qu'il ne le devrait. Ce n'est pas un sursaut comme le sien, non. Javier peut le sentir tout de suite, qu'il s'agit d'autre chose. Blaise, qui le repousse, qui le voit sans le voir. Blaise, qui s'écroule à terre, ses genoux claquant dans un bruit sourd contre le lino.

Les secondes s'égrainent.
De longues, très longues secondes où la scène se joue, où le jeune homme se défait sous ses yeux, tremblant de toutes ses pièces détachées. Le temps de se reprendre. Le temps de réagir. A peine quelques instants, en vérité.

Alors, Javier s'approche avec précaution de la forme abattue et frémissante recroquevillée sur le sol, se mettant à genoux à ses côtés sans d'abord oser le toucher. Peur de mal faire, peur d'empirer les choses. Il n'est pas un expert en ça, Javier, alors il se sent pris au dépourvu. Mais il n'est pas sans ressources. « Blaise... Blaise, tout va bien. Ecoute-moi. » avec prudence, il énonce d'une voix qu'il veut rassurante, chaude, même s'il sait qu'il n'aura probablement pas son attention tout de suite, « Tu es à New York, à Brooklyn. » Avec douceur, une main se risque enfin à se poser sur une épaule, légère d'abord, pour tester tout mouvement de recul ou geste d'agression. Et il poursuit toujours, murmurant des faits simples, des vérités qu'il espère contraires à ce qu'il se passe dans son monde. « Tu es chez moi, chez Javier. On est en mars 2020... il fait beau, dehors. Il y a un peu vent. » Le contact se fait progressivement un peu plus fort, plus présent. Et il répète, encore. « Tout va bien, écoute ma voix. Respire. Tout va bien. » Une seconde main se glisse sur les siennes, pour attester de sa présence, tenter de l'ancrer un peu dans le présent. Il répète, encore. Que tout va bien. Que tout ira bien. Il lui répète de respirer, caressant son dos, ses cheveux. Il lui répète où il se trouve, énumère les choses qui lui viennent à l'esprit. La couleur du papier peint, celle du ciel. N'importe quoi. Il répète, tout, encore, encore, autant de fois qu'il le faut, autant de fois qu'il le faudra, jusqu'à le sentir se calmer.


Spoiler:

@ Contenu sponsorisé

   
#

Poster un nouveau sujetRépondre au sujet

permissions de ce forum

Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum