Adrian n'a visiblement pas retenu la leçon, voilà que la blonde qui est dans son lit ne veut pas partir parce que son matelas est confortable. Il lui a déjà proposé de lui donner la marque de sa literie, la marque de son sommier, mais non, elle veut tout bonnement rester ici pour le petit-déjeuner. Adrian ne fait plus de formule petit-déjeuner? Et puis surtout, elle ressemble à un mollusque collé à son rocher, ses jambes entremêlées à celle du brun et il aimerait bien qu'elle parte. Il ne sait pas comment faire, la prochaine fois, il sortira une veille de boulot, comme ça il ne recevra personne chez lui et il pourra partir à sa guise au petit matin, ou même juste après avoir fait dansé une samba dénudé avec une demoiselle. Mais là, il est agacé. Et en plus, elle ronfle. Elle s'est rendormie et le voilà coincé. Alors qu'il regarde le plafond, une idée lui traverse l'esprit. Il envoie un message à Jad pour qu'elle débarque comme une folle furieuse, puisque la blonde endormie n'a pas pu croiser sa colocataire comme ils sont rentrés à une heure indu de la nuit et que cette dernière était possiblement endormie où alors, elle ne faisait pas le moindre bruit ce qui avait pas mal arrangé Adrian, mais maintenant, elle allait pouvoir lui sauver la vie. Quand elle accepte le plan, Adrian souffle de soulagement, repose son téléphone sur la table de nuit et il attend patiemment. Il ne peut réprimer un rire quand il voit sa colocataire qui rentre comme une furie dans la pièce et il regarde la blonde qui se réveille en sursaut « Chérie c'est pas ce que tu crois... » s'excuse t-il avant de se lever a la hâte pour enfiler un jean au dessus de son boxer et il la regarde, un air suppliant « S'il te plaît laisse moi t'expliquer... » Il pourrait se mettre à genoux devant elle mais ce serait trop dramatique et surtout, elle se moquerait sûrement de lui par la suite. Et la blonde qui claque la porte dans un élan de dramaqueenage digne des plus grands films hollywoodiens, soulage Adrian qui regarde Jad après avoir fermé les yeux un instant « Tu m'as sauvé la viiiiie ! Elle voulait pas partir olalala, tout ça parce que ma literie était confortable, cette excuse à la noix mon dieu... »

Depuis que j’étais arrivé à New-York, je me rendais compte que j’avais accompli un chemin exceptionnel. Ce n’était pas pour me vanter - parce que je n’étais comme ça - mais je pense ma grand mère et mes parents seraient fiers. Après avoir pratiquement touché le fond avec la mort d’Andrew, j’avais réussi peu à peu à remonter la pente et pour vraiment pouvoir espérer continuer à vivre, je devais quitter Cracovie et ma tendre Pologne. Surtout il fallait que je retrouve Antek. Même si je lui en voulait pour beaucoup de choses, il était mon frère, mon jumeau et le retrouver m’avait fait un tel bien. Quand j’avais pu le prendre dans mes bras pour la première fois, j’avais ressenti un soulagement que je n’avais plus connu depuis de nombreuses années. Ne pas vivre seule jouait beaucoup aussi sur mon moral. Avoir trouvé une colocation avec Adrian, c’était une bouffée d’air frais, surtout que grâce à lui j’avais aussi rencontré Jill. Vraiment j’avais l’impression de vraiment pouvoir me reconstruire ici. Cela allait sûrement prendre encore un peu de temps, mais j’empruntais vraiment le bon chemin et cela me faisait beaucoup de bien.
C’était en pensant à tout cela que je comptais passer ma matinée au lit tranquillement. J’étais de bonne humeur, je sentais que la journée allait bien se passer et donc oui je voulais en profiter pour ne rien faire et paresser un peu dans mon lit. J’en profitais même pour prendre un bouquin. Si j’avais un tant soit peu de motivation je serais parti ouvrir la fenêtre de ma chambre, mais j’étais bien trop confortable dans mon lit. Pourtant mon téléphone avait choisi de m’embêter et j’étais même étonné en voyant un message d’Adrian. Il était encore plus feignant que moi au point de ne pas vouloir se lever ? Et pourquoi il me parlait de SOS. J’avais un peu peur. Et j’avais raison en voyant la suite de ses messages. Adrian voulait que je fasse passer pour sa femme, mais il était tombé sur la tête ou quoi ? Pourtant j’acceptais de l’aide en échange d’une semaine de pancakes et de non moquerie sur mon accent. C’était peu, mais je n’allais pas le laisser comme ça.
Pour que ma crise de jalousie ai l’air vrai, il fallait que je fasse un minimum d’effort sur la présentation. Je m’attachais rapidement les cheveux et je mettais les vêtements qui me tombait sous la main. Cela ira parfaitement bien comme cela.

Je quittais discrètement ma chambre et je me faisait claquer la porte d’entrée pour bien signifier mon arrivée. « Mon amour je suis rentrée » Et sans plus de préambule, j’entrais dans sa chambre pour tomber sur la fameuse femme qui ne voulait plus le lâcher. « Chérie c'est pas ce que tu crois... » Finalement peut-être que tout cela allait être drôle. « PAS CE QUE JE CROIS ? T’es pourtant au lit avec une espèce de blonde. » Je me trouvais ridicule avec mon accent, mais la tête de cette blonde l’était encore plus. « S'il te plaît laisse moi t'expliquer... » Je commençais à prendre certains de ses vêtements en les balançant un peu partout. « Il n’y a rien à expliquer, comment tu as pu me faire ça à moi ? J’ai changé de pays, j’ai renoncer à ma famille pour toi et tu me trompes avec la première venue ? » Je continuais à l’insulter, à lui crier dessus jusqu’à ce qu’on entendre la porte se fermer une nouvelle fois. C’était la fin de ma carrière d’actrice. « Tu m'as sauvé la viiiiie ! Elle voulait pas partir olalala, tout ça parce que ma literie était confortable, cette excuse à la noix mon dieu... » Surtout que vu l’état du lit d’Adrian, je n’aurai pas dit que c’était la literie la plus agréable au monde. « Elle espérait sûrement que tu lui offre un conte de fée » Ou alors elle voulait une nouvelle coucher avec lui. « C’était la première et la dernière fois. Jouer ta femme c’est drôle, mais n’en fait pas une habitude » Ou alors la prochaine fois il s’arrangeait pour dormir chez la femme et ne pas la ramener ici. « J’attends mes pancakes maintenant » Et un refus n’était pas une option possible.

« Mon amour je suis rentrée » La mascarade commençait et visiblement la demoiselle qui était en demi-sommeil se lève d’un bon en entendant les doux mots de Jadwiga, Adrian se sent soulagé, lui, parce qu’il n’aura pas à la supporter et au moins, il se fera détester mais elle ne reviendra pas. Adrian joue le fiancé prit sur le fait et il ouvrait la bouche quand elle semblait agacée, il regardait le visage de la blonde qui se relevait pour enfiler sa tenue de la veille « PAS CE QUE JE CROIS ? T’es pourtant au lit avec une espèce de blonde. » Il se cache des vêtements qui volent et pense que ça va lui coûter cher. Une semaine de pancakes et aucunes moqueries, il en était capable mais il se demandait si elle n’allait pas lui demander autre chose. « Il n’y a rien à expliquer, comment tu as pu me faire ça à moi ? J’ai changé de pays, j’ai renoncer à ma famille pour toi et tu me trompes avec la première venue ? » Adrian ne peut s’empêcher de sourire en coin « Je suis désolée mon amour… » Ça lui fait bizarre d’appeler sa colocataire de la sorte, mais bon, si ça peut lui permettre de faire dégager la nana, qui visiblement a décidé elle même de son sort en sortant rapidement de la chambre avec quelques noms d’oiseaux qui fusent, ça l’arrange. Quand la porte claque, il est soulagé. « Elle espérait sûrement que tu lui offre un conte de fée » Il hausse les épaules en attrapant son jean et en l’enfilant, bouclant sa ceinture « Ouais enfin, je l’avais prévenu que je faisais hôtel mais pas petit-déjeuner et elle semblait très heureuse. Bon, elle était aussi sûrement pas dans son état normal. » Il regarde Jadwiga qui parle et il hausse les épaules « C’était la première et la dernière fois. Jouer ta femme c’est drôle, mais n’en fait pas une habitude » Ah si c’est drôle… Il rit un peu avant de lui ébouriffer les cheveux comme il aime bien l’embêter « Si c’est drôle ça peut te changer les idées ! Mais promis je ferais gaffe la prochaine fois. » La prochaine fois il ne la laissera pas dormir chez lui. Ça lui donne même envie d’arrêter de tirer son coup tout les quatre matins, mais il a besoin de ça, c’est quelque chose de vital chez Adrian. Il a abandonné son addiction à l’alcool, il n’est peut-être pas sex Addict mais il ne veut pas se passer de la sensation de plénitude qui l’habite quand il vient de passer une bonne partie de jambes en l’air. Alors, il préfère encore prévenir ou aller chez la demoiselle qu’autre chose. « J’attends mes pancakes maintenant » Évidemment ! Il enfile un tee shirt et se dirige jusque la cuisine, Jad sur ses talons et il sort tout ce qu’il faut pour faire la pâte à pancake. « Ça va sinon ? J’ai pas fait trop de bruit hier ? » Enfin, il ne pense pas parce qu’après tout, elle l’aurait tué si c’est le cas. « Tu te sens bien ici ? Je ne sais pas si je te l’ai dit, mais n’hésite pas à redécorer comme tu le souhaites, c’est vrai que ça fait salement garçonnière. » Tout ce qu’il veut c’est qu’elle ne touche pas à son tourne-disque, la seule chose qu’il a pu récupérer de sa mère. « Juste faut pas toucher au tourne-disque, c’était l’objet préféré de ma mère, j’ai pu le sauver de la vente de mon beau-père. Mais si tu veux t’en servir par contre, fais toi plaisir ! »

Jouer la femme d’Adrian avait quelque chose de marrant, l’engueuler pour quelque chose qu’il ne m’avait jamais fait et ne me ferait jamais j’aimais bien. Puis de toute évidence j’étais assez bonne actrice parce que la jeune femme qui avait partagé sa nuit n’avait même pas essayé de discuter avec moi, elle était parti sans demander son reste. Peut-être que c’était mon accent polonais qui l’avait fait fuir. Peut-être qu’elle avait peur que je l’envoie au goulag ou même ailleurs et donc pour elle partir était plus simple. En tout cas moi j’étais ravie parce que cette petite farce me donnait droit à une semaine de pancake et une semaine de non moquerie de mon accent. Parce que se moquer de moi c’était devenu le petit plaisir d’Adrian. Pourtant il faisait moins le malin quand je lui parlais uniquement en polonais. A chaque fois il était persuadé que je l’insultais ou que je disais des choses pas très catholique alors que ce n’était pas le cas. La plupart du temps je disais des phrases cons, mais ça faisait toujours son petit effet.
En tout cas j’étais contente que cette femme soit partie et son excuse pour rester était très drôle. La pauvre devait espérer pouvoir faire changer d’avis Adrian, voir un conte de fée se réaliser. « Ouais enfin, je l’avais prévenu que je faisais hôtel mais pas petit-déjeuner et elle semblait très heureuse. Bon, elle était aussi sûrement pas dans son état normal. » Je n’arriverais jamais à comprendre le principe des nuits d’un soir, ou alors je n’arrivais plus à comprendre depuis Andrew ? Je ne savais pas et pourtant coucher avec quelqu’un ne pourrait pas me faire de mal, mais ce n’était pas le sujet. « Tant pis pour elle, moi au moins je peux profiter de toi à volonté » D’ailleurs c’était déjà arrivé que je me fasse presque engueulé quand une femme venait sonner à la porte pour voir Adrian et que je passais par là. C’était drôle mais toujours aussi perturbant. En tout cas il ne fallait plus qu’il compte sur moi pour jouer sa femme. Après j’aurai toutes les femmes de New-York sur le dos. « Si c’est drôle ça peut te changer les idées ! Mais promis je ferais gaffe la prochaine fois. » Je lui tirais la langue, parce que je n’avais pas d’autre répartie. « Les cours de cuisine me changent suffisamment les idées je te remercie » Parce que rester concentré entre Willow que j’admirais et Adriel que je trouvais beau comme un dieu ce n’était pas évident. Ceci dit l’heure était au pancakes, alors j’attendais qu’Adrian me serve et pendant qu’il préparait la pâte je m’installais en face de lui pour l’observer. « Ça va sinon ? J’ai pas fait trop de bruit hier ? » Si il ne m’avait pas vu débarquer avec un balai à la main en pleine nuit alors c’était que tout allait bien. « Non, je dormais trop bien pour être réveillée je pense » Entre les cours, le stage et le boulot, le soir je dormais souvent comme un gros chat. « Tu te sens bien ici ? Je ne sais pas si je te l’ai dit, mais n’hésite pas à redécorer comme tu le souhaites, c’est vrai que ça fait salement garçonnière. » Cela faisait garçonnière, mais en même temps il vivait ici depuis bien plus longtemps que moi donc c’était normal que sa personnalité ressorte plus. « Je me sens presque comme un poisson dans l’eau. J’ai vendu tout ce que j’avais en venant ici, mais j’hésiterais pas à faire les magasins. Ne t’inquiète pas pour moi. Je suis très bien ici » Au début je ne pensais pas pouvoir m’adapter à cette colocation et finalement les choses s’étaient faite aussi naturellement que facilement. C’était parfait. « Juste faut pas toucher au tourne-disque, c’était l’objet préféré de ma mère, j’ai pu le sauver de la vente de mon beau-père. Mais si tu veux t’en servir par contre, fais toi plaisir ! » J’avais déjà remarqué qu’il tenait à cette objet comme à la prunelle de ses yeux. Je trouvais ça beau. « Je n’ai pas d’album à mettre sur un tourne disque, mais je demanderais à mes parents de m’en envoyer pour te faire découvrir la musique polonaise. Tu vas adorer » Et rien que d’imaginer Adrian écouter et danser une polka cela me faisait rire. « Un jour on ira en Pologne ensemble pour que tu goûtes à toute la gastronomie » Il était déjà fan des pounchki, alors j’étais persuadé que le reste serait un régal pour lui. Tu veux que je fasse le café pendant que tu termines les pancakes ? » Ce n’était pas très gentil de ma part de le regarder sans rien faire.

« Tant pis pour elle, moi au moins je peux profiter de toi à volonté » Adrian hausse les sourcils en rythme avant de rire, ses idées mal placées qui dansent son esprit mais jamais de la vie, il ne tentera quelque chose avec Jadwiga, il l’apprécie bien trop et de la plus platonique des manières. Il s’autorise tout de même un « Intéressant » avec un sourire en coin avant de se mettre à rire. Parce qu’il voit bien sa tête et il sait bien que jamais de la vie, ils ne finiront dans le même lit. Il en profite pour tâter le terrain si jamais ça se reproduit et elle ne semble pas vraiment heureuse de devoir l’aider encore si l’occasion se représente. « Les cours de cuisine me changent suffisamment les idées je te remercie » Triste. Il fait une moue désapprobatrice avant de passer à autre chose. Et de lui demander s’il n’a pas été trop bruyant la nuit dernière, quoique ce n’est pas lui qui a sûrement fait le plus de bruit dans cette histoire. « Non, je dormais trop bien pour être réveillée je pense » Il passe une main sur son front comme s’il était soulagé avant de la regarder « Ah ouf, je me suis dit qu’elle était sacrément bruyante la demoiselle, donc j’ai eu peur qu’elle ne te réveille. » Il n’aurait pas apprécié être réveillé, lui, alors il se doutait que ce soit la même chose pour sa colocataire. Et puis, tant qu’il y est, il préfère lui demander si elle se sent bien. Il n’a jamais vraiment quitter le pays et il se doute que ça doit être compliqué de se retrouver dans un autre pays que le sien, avec peut-être une autre culture que celle de son pays. Alors il veut qu’elle se sente bien. Il lui propose même de redécorer comme elle le souhaite, après tout, elle est chez elle ici aussi. Il ne va pas se plaindre si elle met un peu de décorations. « Je me sens presque comme un poisson dans l’eau. J’ai vendu tout ce que j’avais en venant ici, mais j’hésiterais pas à faire les magasins. Ne t’inquiète pas pour moi. Je suis très bien ici » Il lui offre un sourire chaleureux et il lève l’index en la pointant du doigt « Tout sauf des trucs qui sentent la fille. S’il te plaît. » Genre les bougies, tout ça, c’est une truc qu’il ne supporte pas Adrian, alors si elle pouvait s’abstenir, ça l’arrangerait. Il a réussi à vaincre les bougies de sa soeur, il y parviendra avec Jadwiga. Il ne veut juste pas qu’elle touche au tourne-disque. Peut-être qu’elle le prendrait pour un fou, mais il s’en fiche. « Je n’ai pas d’album à mettre sur un tourne disque, mais je demanderais à mes parents de m’en envoyer pour te faire découvrir la musique polonaise. Tu vas adorer » Oh il en est persuadé. Il s’occupe des pancakes et balance le premier dans l’assiette, toujours raté mais il ne peut s’empêcher de sourire. « Un jour on ira en Pologne ensemble pour que tu goûtes à toute la gastronomie » OULALA. Il se retourne vers elle, la louche qui pointe la blonde et il s’exclame « YES JE VEUX ALLER EN POLOGNE ! » Son estomac crie déjà famine rien que de goûter les pounchkis, alors quand il y sera, il se fera certainement éclater la panse, mais il sera heureux comme un roi. Il reprend la cuisson comme si de rien n’était Tu veux que je fasse le café pendant que tu termines les pancakes ? » Il lève son bras en l’air pour lever un pouce et il met un deuxième pancake dans l’assiette « Oui, je veux bien, utilise la vrai machine, pas la machine à dosettes. Ça fera un vrai café et c’est meilleur que celui à dosette. Parole de barista. » d’ailleurs sa machine professionnelle est sûrement le meilleur investissement qu’il ait pu faire. Il attend que le pancake cuise et se retourne « Tu veux quoi sur tes pancakes ? » Il espère qu’elle ne veuille pas quelque chose qu’il n’a pas. Parce qu’il a la flemme d’aller à l’épicerie du coin.

Après un petit exercice d’improvisation pour aider Adrian, c’était agréable de pouvoir discuter avec lui de si bon matin. Surtout qu’il me devait une semaine de pancakes et cela me réjouissait particulièrement. Après il pouvait ramener autant de femmes qu’il le voulait, ce n’était pas mes affaires. Tant que mon sommeil n’était pas affecté, c’était nickel pour moi. D’ailleurs il n’avait pas à s’inquiéter, je n’avais absolument rien entendu cette nuit. Par moment une bombe pourrait éclater que je n’étais pas sûre de me réveiller. Ou alors j’avais tout simplement besoin de dormir. Je ne savais pas trop. En tout cas tout allait bien. « Ah ouf, je me suis dit qu’elle était sacrément bruyante la demoiselle, donc j’ai eu peur qu’elle ne te réveille. » Si ça avait été le cas il aurait pu être sûr de me voir débarquer avec une casserole à la main. « Je ne veux pas savoir ce que tu lui as fait pour la faire crier autant » Je n’étais pas une personne prude, pour être enceinte un jour c’était bien parce que j’avais fait l’amour avec mon mari, mais ce sujet me mettait toujours mal à l’aise. Pourquoi ? Je n’en avais aucune idée. Peut-être l’éducation que j’avais reçue, même si pour moi tout cela était de l’histoire ancienne.
En tout cas j’étais vraiment ravie de ce petit moment, surtout qu’il était adorable de s’inquiéter pour savoir si je me sentais à l’aise dans l’appartement. Nous formons peut-être une colocation, mais c’était malgré tout l’appartement d’Adrian. Ce qui n’était pas dérangeant, parce que je me sentais vraiment à l’aise et si vraiment j’avais besoin de quelques choses je n’hésiterais pas à faire les magasins pour décorer un peu à ma façon. Apporter mon petit truc à moi. « Tout sauf des trucs qui sentent la fille. S’il te plaît. » Des trucs qui sentent la fille ? Qu’est ce qu’il voulait dire par là ? C’était un truc bien américain et je ne comprenais pas ? « C’est quoi des trucs qui sentent la fille ? » Parce que à part mon parfum, je n’arrivais pas à comprendre. Avant d’avoir sa réponse il me parlait du tourne disque. Il semblait avoir beaucoup d’importance pour lui, mais je n’avais pas d’album alors il n’avait pas à s’inquiéter. Ceci dit, l’idée de lui faire découvrir de la musique polonaise me faisait rire. Cela serait même drôle de lui faire découvrir la Pologne tout court. « YES JE VEUX ALLER EN POLOGNE ! » Je ne m’attendais pas à une réponse aussi intense et cela me faisait rire. « T’es prêt à prendre 10 kilos en une semaine ? » Parce que c’était ce qui allait forcément se passer. Dans la famille on ne savait pas faire des repas léger et puis les resto n’étaient pas chers donc c’était facile de se laisser tenter. « Pour Noël et Pâques, Cracovie est la plus belle ville du monde » Rien que d’y penser j’avais des étoiles dans les yeux.
A le regarder faire les pancakes je me sentais un peu coupable quand même et je me proposais pour faire le café. « Oui, je veux bien, utilise la vrai machine, pas la machine à dosettes. Ça fera un vrai café et c’est meilleur que celui à dosette. Parole de barista. » Okay, donc il n’avait pas peur que je fasse des bêtises ? « Bien monsieur le barista, je vais faire un vrai café » Sauf que je me perdais dans le nombre de dose que j’avais déjà mis dans le filtre. J’avais peur qu’il soit trop corsé, mais nous auront la surprise à la dégustation j’imagine. « Tu veux quoi sur tes pancakes ? » Je réfléchissais sérieusement à la question. « De quoi j’ai envie actuellement ? » De manger ça c’était certain. « Oh je sais, je veux du caramel salé dessus » Rien que d’y penser, je salivais d’avance.  « Et sinon du Nutella ça sera parfait aussi » Je n’étais pas une personne compliquée et maintenant on avait plus qu’à attendre que le café passe. « Puisqu’on est tout les deux pour le petit déjeuné, dit moi c’est quoi ton grand secret de drague. » J’étais vraiment curieuse de savoir. Surtout que depuis que j’avais emménagé avec lui, j’avais vu beaucoup de femmes passer la porte. Hormis son physique il devait y avoir autre chose.

« Je ne veux pas savoir ce que tu lui as fait pour la faire crier autant » Adrian ne peut s’empêcher de sourire en coin, ce genre de sourire qui veut tout dire et ne rien dire à la fois avant de se mettre à rire comme si rien d’autre ne comptait. Mais il ne lui dira pas, il ajoute même « Bon, je garde mes secrets pour moi alors. » prononce t-il avec un clin d’oeil qu’il pourrait qualifier de clin d’œil de beauf. Mais il n’allait pas parler de sexe dès le matin, il avait quand même une pudeur et surtout, il n’allait pas parler de sexe si elle ne voulait pas qu’il en parle. Il respectait les envies de chacun.e et il ferait en sorte que Jadwiga se sente bien à condition qu’elle ne ramène rien qui sente la fille. « C’est quoi des trucs qui sentent la fille ? » Il hausse les épaules, il n’a pas vraiment d’exemple, mais si elle en veut un, il sera bien forcé de le lui dire. « Je ne sais pas, des trucs qui sentent les fleurs, la rose, tout ces trucs de gonzesses là, la vanille ça passe, l’ananas ça passe pas, la menthe ça passe. » Enfin il n’allait pas lui faire un discours de douze ans sur les différentes senteurs, qu’elle soit féminines ou masculines. Il ne voulait juste pas avoir l’impression de rentrer dans un appartement de filles tout le temps. Et après cette conversation portée sur l’olfaction, voilà que sa colocataire et lui parlent de choses meilleures, à savoir un voyage en pologne. Son ancien lui aurait été heureux d’y aller juste pour la vodka, mais maintenant, il a d’autres objectifs en tête et tous se rapportent aux polonaises, mais surtout à la culture culinaire. « T’es prêt à prendre 10 kilos en une semaine ? » Il lève un pouce en l’air en touchant son ventre « C’est pour ça que je fais du sport ! » Et il compte bien continuer même quand il sera en Pologne, il ne sait pas comment mais il se maintiendra en forme du mieux qu’il ne le pourra. « Pour Noël et Pâques, Cracovie est la plus belle ville du monde » Ohlala, il est si heureux qu’il pourrait danser s’il n’avait pas des pancakes à faire. « Vendu camarade ! » Et l’odeur des pancales qui commençait à émaner de la poêle faisait se réveiller son estomac qui ne manquait pas de le rappeler à l’ordre. « Bien monsieur le barista, je vais faire un vrai café » Ah merci, quand il n’avait pas le temps, il se faisait un café dosette, mais il le surnommait affectueusement café chaussette parce qu’il n’était vraiment plus à son goût. « Tu vas y arriver ! Il faut juste apprivoiser la bête. » Et il a du mal à le faire, le barista, mais il y est parvenu, heureusement pour lui. « De quoi j’ai envie actuellement ? Oh je sais, je veux du caramel salé dessus » Cent balles et un mars aussi ? Adrian réfléchissait et pendant que le pancake commençait à cuire doucement, il ouvrait son placard et sortait tout ce qui pouvait servir de garniture pour pancakes. Et il n’y avait pas de caramel beurre salé.  « Et sinon du Nutella ça sera parfait aussi » Yes ! Il posait le pot de nutella sur le plan de travail ainsi que le beurre de cacahuète. Il pourrait inviter Jill, mais il n’en avait pas envie vraiment, enfin si, mais il n’était pas prêt à avoir deux femmes rien que pour lui. Et puis elle devait sûrement être occupé avec son « petit ami ». « Nutella pour madame ! » Il sort une cuillère et retourne le pancakes avant de terminer le dernier et il déposait l’assiette sur le plan de travail avant de s’installer sur un tabouret. « Puisqu’on est tout les deux pour le petit déjeuné, dit moi c’est quoi ton grand secret de drague. » Il rit un peu en haussant un sourcil. « Je n’ai pas de secret drague. » Et c’est la vérité en plus. « La plupart du temps je fais des blagues nulles, et les filles me prennent pour un idiot, puis je leur démontre que c’est le contraire, que j’suis vachement intelligent et puis, ça marche tout seul. » La rançon de la gloire. « Et puisqu’on est tout les deux pour le petit-déjeuner, est-ce que tu te sens bien ici ? Enfin je veux dire à New York, ça te change de la Pologne non ? Les gens ne sont pas trop pénibles ? A part ton super colocataire qui se moque de ton accent ? Si jamais, je peux casser des genoux hein. » Une proposition comme ça, tout simplement.