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well that's what you call a fail l Adriel

@ Invité

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Sam 30 Mai - 21:57
Vera n'ose pas ouvrir les yeux. Pourtant, elle entend les oiseaux chanter, et ses paupières ne sont pas suffisamment plongées dans le noir pour qu'elle imagine raisonnablement qu'il fait encore nuit noire. Le jour s'est levé, les oiseaux chantent, une douce chaleur l'étouffe déjà qui justifierait qu'elle rejette la couverture sous laquelle elle se planque. Ses doigts sont agrippés au tissu, qu'elle a remonté jusqu'à couvrir ses lèvres. Elle pourrait pousser la couverture et se jeter en dehors du lit si elle n'avait pas la conscience d'être entièrement nue - et aussi la conscience d'être allongée à côté de quelqu'un. Son esprit est vaguement plongé dans le déni, pour être tout à fait honnête. Elle évite de se dire le prénom de l'individu couché là - elle se surprend même à espérer que ce soit quelqu'un d'autre. Si elle ouvre les yeux, elle sera peut-être chez elle, dans son lit, allongée à côté de n'importe qui. Un inconnu serait moins pire que celui auquel elle pense. Et s'il était déjà réveillé ? En train de l'observer ? Elle grimace intérieurement et retient un grognement de frustration. Ses tempes sont douloureuses ; elle entend battre son coeur à proximité des deux neurones encore fonctionnels qui l'ont conduite jusque ici. Fuck, fuck, fuck. Elle ressent comme une vague de colère qui gronde au fond de sa cage thoracique, cette même colère qu'elle mettra à profit quand elle se résoudra enfin à ouvrir les yeux. Mais elle a besoin de quelques instants de déni supplémentaires.

Elle est incorrigible. Ou alors c'est lui qui l'est. Pourtant, Vera maitrise toujours à peu près sa consommation d'alcool, suffisamment pour rester maîtresse de ses faits et gestes, et c'est bien le problème. Si encore elle avait bu assez pour ne pas se souvenir, elle pourrait se consoler. Mais là, elle se souvient de la fin de la soirée, de son incorrigible accord pour le suivre, de leurs lèvres puis des vêtements jetés par terre.

- Ew.

Elle n'a pas pu retenir celui-là. C'est impossible d'être aussi stupide. Elle n'a aucune idée de l'heure qu'il est, elle sait juste qu'elle doit déguerpir. Si possible avant qu'il n'ouvre les yeux - et donc il faut qu'elle prenne son courage à deux mains pour détaler presto. Quand elle se décide enfin, elle ouvre un oeil aussitôt aveuglé par la lumière qui perce par la fenêtre. Evidemment, ils étaient trop occupés pour fermer les volets ou les rideaux. On se croirait au bord de la plage tellement la pièce est éclairée. Ses yeux rués sur le plafond osent à peine balayer la pièce - quand elle finit enfin par s'y résoudre, elle tourne légèrement la tête et trouve Adriel tout aussi réveillé qu'elle. Non seulement c'est bien lui, mais en plus il va falloir lui faire la conversation - non. Elle n'a pas besoin de lui faire la conversation. Ils n'ont pas de manière l'un avec l'autre.

- Et merde, elle finit par lâcher à voix haute. Je rêve.

Oui, elle rêve. Elle ne peut s'en vouloir qu'à elle-même, mais perchée sur sa mauvaise foi, elle décide plutôt qu'elle va lui en vouloir à lui. Mortellement. Ou presque. Elle se redresse légèrement sans quitter le drap - comme s'il ne l'avait pas vue nue avant cet instant précis ou elle se décide subitement à s'armer d'une pudeur qui lui ressemble peu.

- T'es obligé d'envoyer valser mes fringues à douze kilomètres du lit à chaque fois ?

Elle relève un peu la tête pour essayer d'identifier la localisation de sa robe - évidemment, elle est en dehors de son champ de vision.

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Dim 31 Mai - 11:35
Dès le moment où Adriel s’extirpe du sommeil, il a ce besoin de s’étirer, conscient qu’il a poussé sur ses muscles hier soir. Pas en faisant du sport. Ce n’est pas le même genre de courbatures qu’il peut avoir après une journée d’entraînement. Encore que ça peut être considéré comme un sport, par certains. Pas besoin d’ouvrir les yeux pour savoir avec qui il a fait ça. Il s’en souvient parfaitement. Et il voudrait presque ne pas s’en souvenir. Il pourrait blâmer une amnésie temporaire. C’était sans doute ce qu’il avait eu tendance à faire, les deux ou trois premières fois. Mais force est de constater que cela continue d’arriver. Ce qui ne devait jamais arriver commence à devenir une habitude, et Adriel ne comprend pas. Pourtant, c’était lui qui avait proposé à Vera de quitter la soirée où ils étaient tous les deux. La vérité, c’est qu’ils sont tous les deux autant fautifs dans l’histoire. Ils ne cessent de dire que ça ne doit jamais se reproduire, mais ne font même pas l’effort d’éviter que ce soit le cas.
Adriel finit par ouvrir les yeux, se passe une main devant le visage, rapidement ébloui par le soleil. Avec tout ça, il n’a pas pensé à fermer ses volets. Pas étonnant qu’il soit réveillé si tôt. Il baille et s’étire doucement de son côté de lui, avant de tourner la tête. La brune à côté de lui dort toujours. Le drap posé sur elle, les cheveux en bataille, les traits apaisés. Elle pourrait presque paraître normale. Ça en serait presque dommage qu’elle doive se réveiller, sachant qu’elle s’énervera forcément, et que lui aussi. Comme d’habitude. Il pourrait s’en occuper lui-même, la secouer et crier. Sauf qu’après cette nuit fatigante, il s’accorde un peu de répit. Il aurait bien pris son téléphone, mais il n’est pas soigneusement posé sur la table de nuit. Il doit être dans sa poche de pantalon qui est… il ne sait même pas où. Tant pis, il se contente de regarder le plafond, tournant parfois la tête vers Vera, jusqu’à voir les traits de son visage bouger, changer. Devenir plus tendus. Là, il sait qu’elle est réveillée et qu’elle redevient peu à peu la Vera qu’il connait et qui est la seule à savoir le faire sortir de ses gonds à ce point. En plus de la grimace sur son visage, elle lâche un bruit de dégoût. Elle sait aussi où elle est, même sans ouvrir les yeux. Elle sait qu’il est là, et qu’il l’a entendue. Mais Adriel se contente de lever les yeux au ciel, sans se donner la peine de la regarder.
Elle rêve. Comme si c’était encore surprenant pour eux de se réveiller dans le même lit. Ils voulaient tous les deux que ça arrive, sinon ça ne serait pas arrivé. Pas besoin d’accuser un abus d’alcool. Aucun des deux n’était en mauvais état hier soir. Mais si elle ne voulait pas se réveiller à côté de lui, elle aurait pu le rembarrer. Sauf qu’Adriel savait qu’elle ne le ferait pas. Elle se redresse dans le lit, cherchant visiblement ses vêtements dans la chambre. A chaque fois… Ils finiraient presque par avoir leurs petites habitudes. Cette pensée lui déclenche un frisson de dégoût. Non. Ça reste une erreur. Une seule erreur, qu’ils ont fait de trop nombreuses fois. « Comme si c’était ma faute... C’est toi qui es toujours pressée que je te les retire. » En soi, ils sont sans doute aussi pressés tous les deux quand ils arrivent chez l’un ou l’autre. Tout comme ils sont pressés de repartir le lendemain matin. « Je crois qu’elle est carrément dans l’entrée. Donc à un moment, tu vas bien devoir sortir du drap si tu veux pouvoir fuir avec dégoût. Jusqu’à la prochaine fois. » Toujours la tête sur l’oreiller, Adriel hausse un peu les épaules. A quoi bon faire semblant que ça n’arrivera plus jamais ?

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Lun 1 Juin - 15:18
Vera fait corps avec la mauvaise foi - elle le sait, et elle ne chercherait même pas à s'en défendre. Elle se souvient très bien de la soirée de la veille, de ses regards provocateurs, de sa posture dragueuse. Des coupes sirotées du bout des lèvres, et du moment de la soirée où son cerveau a compris qu'elle rentrerait avec lui. Parce qu'il faut bien admettre qu'au-delà de son horrible personnalité - et de la concurrence qu'ils se jouent, tous les deux, depuis tellement longtemps qu'il est difficile de dire combien de temps exactement - il est physiquement attirant et leurs parties de jambes en l'air ne sont jamais décevantes. Forcément, dès qu'elle est un peu pompette, elle en redemande - et lui aussi d'ailleurs.

Elle se redresse un peu encore pour analyser la pièce - mais craint fort qu'il n'ait raison sur ce point.

- Je ne suis pas toujours pressée et même en admettant que je le sois, il ne me semble pas me souvenir que tu es toi-même dans le calme le plus olympien quand on claque la porte de l'appartement.

Elle secoue la tête et tire ses cheveux pour les glisser d'un côté de son visage et tourner légèrement les yeux pour le regarder, maintenant qu'elle est officiellement réveillée - et donc, sortie de sa torpeur. Elle pourrait s'en foutre, de tout ça. D'ailleurs, avec n'importe qui d'autre, elle s'en ficherait sans doute d'atterrir de manière régulière dans le lit d'un homme. Seulement ils se détestent, passent leurs vies à se faire des crasses - et ça lui semblerait un abus de faiblesse d'admettre qu'ils passent du bon temps quand ils ne se hurlent pas dessus. D'ailleurs, elle le déteste d'autant plus qu'il représente exactement le gendre idéal que sa mère serait capable de lui présenter au détour d'un dîner, elle qui désespère tant à l'idée qu'elle se dirige inlassablement vers la quarantaine et qu'elle n'a toujours ni mari, ni enfants.

- La prochaine fois ? Dans tes rêves, oui. Il n'y aura pas de prochaine fois.

C'est un mensonge, évidemment. Elle aimerait bien pouvoir tenir cette promesse, vraiment - mais elle en est incapable et elle le sait bien. La prochaine fois, la même chose se passera sans doute - peut-être dans son appartement à elle, mais il est peu probable qu'ils soient capables d'en rester là.

Par pure provocation, elle tire le drap vers elle - histoire que ce soit plutôt lui qui se retrouve à poil - et se lève avec pour s'en faire une robe improvisée. Ce n'est pas qu'elle est pudique - elle ne veut simplement pas lui donner la moindre once de satisfaction supplémentaire. Elle penche un peu la tête et l'observe une seconde trop longtemps par rapport à ce qu'elle aurait voulu, lâchant un hm un peu sceptique - mais aussi compréhensif. Elle sait pourquoi elle revient à chaque fois, finalement.

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Lun 1 Juin - 18:51
S’il y a bien quelque chose qu’Adriel a eu le temps de remarquer depuis qu’il connait Vera, c’est à quel point elle refuse systématiquement d’avoir tort. Se tromper signifierait qu’elle n’est pas parfaite, qu’elle n’est pas la meilleure. Et c’est sans doute parce qu’il a également cette tendance très compétitive qu’ils ne sont jamais entendus. C’est peut-être aussi pour ça que ça fonctionne aussi bien au lit entre eux. Oui, quoi qu’elle en dise – ou ne dise pas justement – ce n’est pas pour rien qu’ils continuent de se réveiller dans le même lit. Mais aucun d’eux ne l’a jamais admis. Ni elle, ni lui. Sans doute que chacun attend que l’autre soit le premier, contrairement à leurs habitudes. Mais là, être le premier aurait un sentiment de défaite. Alors au lieu de se dire les choses clairement, ils continuent de feindre le dégoût, et de prétendre qu’il n’y aura plus de prochaine fois. Au lieu d’admettre simplement qu’ils ont cette alchimie entre eux. Mais Adriel en a l’habitude. De cette musique qui se répète sans cesse. Sans doute que les choses pourraient être plus simples, mais il ne compte pas faire le premier pas pour que ça le devienne. Même s’il crie de moins en moins le matin, quand ils se réveillent comme aujourd’hui.
En admettant que je le sois… Adriel lève les yeux au ciel en souriant. Cette pensée l’inquiète un peu, mais il la connait trop bien. Ce n’est pas normal de connaître par cœur une personne qu’on déteste. C’est tout sauf normal. Mais se réveiller régulièrement dans le même lit, ça ne l’est pas non plus. « Bien sûr, parce que ça ne peut pas être ta faute, pas même un tout petit peu. » Ils sont tous les deux aussi impatients de se retrouver nus quand ils arrivent enfin dans un endroit où ils sont seuls. C’est plus fort qu’eux. Ce qui explique que les vêtements de la brune sont sans doute dans l’entrée, ou sur le chemin vers sa chambre. Elle sera donc bien obligée de sortir de sous le drap, ce qui n’est pas pour déranger complètement Adriel. Assise ainsi, il a déjà la chute de ses reins en vue, rien de déplaisant, bien au contraire.
Comme un réflexe, elle refuse l’idée d’une prochaine fois. Il aurait été étonné qu’elle ne le fasse pas. Presque déçu. « Parce que tu crois que je rêve de toi ? Redescends sur terre Gardner. » Il ne manquerait plus que ça. Enfin même si, par malheur, ça devait arriver, elle n’en saurait jamais rien. Plutôt mourir. Elle finit par se lever, sauf que, contre toute attente, elle emporte le drap avec elle. Adriel hausse un sourcil, jetant un œil à son propre corps, maintenant plus du tout caché, avant de regarder à nouveau Vera. Enroulée dans le drap, c’est maintenant elle qui le regarde. Et ce n’est clairement pas un regard très chaste. « Tu vois… tu attends déjà avec impatience la prochaine fois. » Les bras glissés derrière la tête, il remue même un peu le bassin. « Regarde bien. Tu sauras à quoi penser en utilisant un de tes jouets. » Arrogant ? Si peu. Parfois, il a l’impression qu’elle fait ressortir le pire chez lui. Et l’inverse est sans doute vrai. A moins que Vera ne soit aussi énervante avec tout le monde.

@ Invité

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Mar 2 Juin - 21:47
Bien sûr que ça ne peut pas être de sa faute, et puis quoi encore ? Elle n’a rien demandé, elle. Enfin si, hier soir, elle a sans doute un peu demandé - même par le regard ou la posture, enfin, surement. Mais à part ça ? Est-ce qu’elle lui a demandé de venir ouvrir sa boutique sous son nez ? De lui faire la compétition sur les bancs de Columbia ? Il aurait pu rester un inconnu parmi tant d’autres et faire sa vie loin d’elle mais non. Il a fallu qu’il choisisse son quartier. Comme s’il ne pouvait pas se contenter de faire de l’escrime, il a choisi de venir marcher sur ses plates bandes. A nouveau. Peut-être qu’elle s’était prise au jeu, à l’université, c’est vrai - car fondamentalement, Vera se fichait bien d’être la première de la classe. La compétition, en revanche, la rend féroce ; et de voir qu’il y attachait tant d’importance est sans doute ce qui l’a poussée à se montrer aussi assidue, parfois mesquine. A faire comme si elle survolait les années sans se fouler - alors qu’elle a quand même bossé, malgré son je m’en foutisme apparent.

- Non. Ce n’est pas de ma faute.

Mauvaise foi évidente mais elle ne prend même pas la peine de le regarder quand elle lâche cette affirmation, tout occupée qu’elle est à se fabriquer une robe décente avec le drap.

- Ne fais pas l’hypocrite Lynd, si tu ne rêvais pas même un tout petit peu de moi, on en serait pas là. J’imagine que ton fan club est relativement correct et que tu pourrais aisément ramener n’importe quelle autre fille dans le coin, et pourtant...

Sourire en coin, qui se transforme bien rapidement en une moue exaspérée quand il agite du bassin sous son nez. Elle s’offre le luxe d’un ricanement légèrement méprisant et croise les bras sur sa robe de fortune.

- C’est vraiment typiquement masculin, ça, de penser que nous les filles on a besoin de penser à votre anatomie quand on s’amuse avec des jouets.

Elle ne quitte plus son sourire et repose même ses fesses sur le bord du lit, penchant légèrement la tête pour le dévisager.

- C’est raté. Ca... , elle lance, en faisant un signe de la main pour désigner son entrejambe, ça n’a vraiment rien d’excitant à s’imaginer.

Elle hausse une épaule comme si elle était navrée - ce qu’elle n’est pas. Ce n’est pas tout à fait la vérité, mais en réalité, elle n’est pas si loin. Ce qui l’attire par ici, ce ne sont pas les traits de son anatomie, mais bien sa façon qu’il a de s’en servir, alors il peut bien agiter le bassin comme il veut, elle essaye de se convaincre qu’elle ne voit là qu’un spectacle un peu drôle. En réalité, au fond d’elle, même si elle le démentirait dur comme fer, elle sait bien qu’elle reviendra, ou qu’il finira à nouveau chez elle, qu’il y aura une première fois, et qu’il est l’option logique des fins de soirées arrosées passées dans les mêmes endroits. Pour une raison qu’elle connait même si elle la réfute, leurs petites joutes verbales ajoutent au moment une forme de piquant inédit vers lequel elle revient volontiers - n’en déplaise à son égo qui préfère feindre le dégoût.

@ Invité

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Mer 3 Juin - 14:43
Si Adriel ne dit pas clairement la vérité, Vera est sans doute encore pire. La mauvaise foi, elle connaît, et ce n’est pas la première fois qu’il le remarque. Que ce soit le matin, quand ils se réveillent l’un à côté de l’autre, ou même dans le cadre de leurs boutiques. A l’entendre, Adriel est le seul fautif de la situation dans laquelle ils se trouvent. Comme s’il avait choisi d’ouvrir sa boutique dans le même pâté de maison qu’elle. Tout cela n’est que le fruit du hasard. Un hasard qui a décidé de réunir deux personnes qui étaient déjà en compétition à l’université. Si Adriel avait vite compris qu’ils allaient se rendre la vie impossible, il n’aurait pas pensé coucher avec elle un jour. Maintenant, ça ne l’étonne plus. « Pour ta robe, peut-être pas. Mais tu comptes prétendre la même chose pour mon pantalon ? » Elle pourrait très bien le faire. Tout pour ne pas avouer qu’elle en avait envie, tout autant que lui. Mais peu importe ce qu’elle préfère croire, le résultat est le même.
Nier qu’il est attiré par Vera serait stupide, Adriel en est conscient. En revanche, dire qu’il rêve d’elle, il ne faudrait pas exagérer. Ça serait lui donner beaucoup trop d’importance. Et ce n’est pas le cas, peu importe le nombre de fois où ils ont pu partager le même lit. Ils ne s’apprécient toujours pas. Leurs corps s’apprécient. C’est différent. Que ça continue à arriver, ça ne le dérange pas, ou ça ne le dérange plus. En revanche, s’il en arrivait à rêver d’elle, il se poserait de sérieuses questions. « Mon fan-club ? Je ne savais même pas que j’en avais un. Serais-tu… jalouse ? » Bien sûr que non, et elle va s’empresser de le nier. Mais c’était trop beau pour qu’il résiste à la tentation de l’emmerder. Après tout, si elle s’imagine qu’elle habite ses rêves, il peut bien lui dire qu’elle est jalouse.
Le pire, c’est sans doute qu’elle ne part toujours pas. Elle s’est bien levée, mais au lieu d’aller chercher cette fameuse robe abandonnée dans l’entrée, elle reste et le mate assez clairement. Alors forcément, il profite de l’occasion pour lui rappeler encore et toujours qu’elle a envie de lui. Ce n’est pas comme si c’était un secret. « Ah mais tu peux penser à la partie de mon corps que tu préfères, je te laisse le choix. » Parce qu’elle pense forcément à quelque chose en se masturbant. C’est un peu le principe, non ? Et ça ne dérange pas Adriel d’être un fantasme. Même si elle continue de prétendre le contraire. « C’est vrai que tu le préfères en action, j’ai cru remarquer ça. » En même temps, vu ce qu’ils en font, c’est logique. « Tu sais... si tu ne voulais pas le voir, tu aurais pu me laisser le drap. Moi, je suis obligé d’imaginer du coup. Peut-être que ton corps est moins bien au réveil et à la lumière en fait, et c’est pour ça que tu es pressée de te rhabiller à chaque fois. » Il en doute, mais après tout, ils ne se voient jamais à la lumière du jour. « Enfin tu n’es pas trop pressée ce matin. »

@ Invité

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Lun 8 Juin - 22:10
Vera hausse une épaule d'indifférence. Elle ne va pas prétendre qu'elle ne s'est pas débarrassée hativement de son pantalon la veille, en lui suggérant d'arrêter de parler pour passer à l'action, certes, mais elle ne va pas l'admettre non plus. Ce n'est pas son genre. Campée sur ses principes et sa mauvaise foi, elle se sort de ces situations en prétendant les survoler dans l'indifférence. Le fait qu'ils se retrouvent tantôt chez l'un, tantôt chez l'autre avec un peu trop de régularité à son goût est une chose qu'elle n'a jamais pris la peine de réfléchir. Franche, et sure d'elle, elle sait relativiser l'idée de prendre du bon temps avec un homme agréable à regarder. Et les choses s'arrêtent là, car en dehors de ça, elle déteste son abominable personnalité - ou ce qu'il en montre quand il est autour d'elle. Il ne peut pas raisonnablement prétendre que le fait qu'il ait décidé, justement, d'ouvrir sa boutique à quelques pas de la sienne ne soit que le fait d'un pur hasard. Elle n'y croit pas un seul instant.

- Jalouse ? Alors là, je savais que tu avais un léger problème d'égo, mais de là à pouvoir t'imaginer que je suis jalouse...

Elle ricane et secoue la tête, agitant ses cheveux légèrement en bataille.

- Je ne suis pas jalouse, arrête de te jeter des fleurs.

Elle lève les yeux au ciel pour signifier son indignation et hausse une épaule.

- En même temps, si je ne pouvais pas en profiter un peu en action, ça ne me servirait pas à grand-chose, souligne-t-elle finalement en se relevant un peu.

Elle est consciente que le fait de s'être laissée tomber sur son lit à nouveau peut prêter à confusion, aussi se relève-t-elle aussitôt, piquée au vif par sa remarque. Elle secoue la tête et soupir, abandonnant le drap pour se diriger nue vers le salon, à la recherche de ses vêtements perdus partout. Elle retrouve sa culotte - dieu soit loué - et se souvient in extremis ne pas s'être embarrassée d'un soutien-gorge en partant de chez elle la veille au soir. Une pièce de moins à chercher.

- Y'a du doliprane quelque part dans ton antre ?

Elle crie du salon pour se faire entendre. Elle sent un léger mal de crâne qui lui monte sur les tempes et elle doit être à un rendez-vous pour un défilé dans... moins d'une heure trente. Ce qui va à peine lui laisser le temps de passer à la boutique voler une robe plus casual que la robe de soirée moulante qu'elle avait la veille. Un café la sauverait plus sans doute qu'un médicament, mais ce serait trop lui demander. Elle n'en n'a pas vraiment envie.

- Te fatigue pas, j'vais fouiller.

Sinon, nul doute qu'il l'enverra chier - le temps qu'il arrive en courant de la chambre, elle a bien le temps d'ouvrir quelques tiroirs histoire de l'embêter un peu.

@ Invité

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Mer 10 Juin - 11:35
Arrogant, Adriel peut sans doute l’être. Encore plus auprès de Vera, qui réveille d’autant plus cette part de lui. Mais il est bien loin de l’être assez pour réellement penser qu’elle pourrait être jalouse. Tout comme il sait qu’il est impossible que, lui, il soit jaloux. Jaloux de la réussite de l’un ou de l’autre, parce qu’on espérait le battre, ça reste une possibilité. Être jaloux des conquêtes de l’autre, ça n’aurait aucun sens. Ou pire, ça voudrait dire que ce qu’ils font a un sens. Et non. Ça, c’est tout bonnement impossible.
Alors que Vera démente fermement être jalouse, ça n’étonne pas le jeune homme. Au contraire, ça l’amuse plutôt, et c’était justement pour cela qu’il avait commencé à parler de jalousie. « C’est marrant… si c’était n’importe qui d’autre qui me disait ça, je pourrais presque mal le prendre. » Mais depuis le temps qu’il côtoie Vera, ce qu’elle dit ne l’atteint plus. Sinon son égo n’irait vraiment pas bien, c’est certain. Mais ils se le rendent bien. Et au fond, ils savent bien qu’il y a des mensonges dans toutes les saletés qu’ils se lancent. Comme quand Vera prétend ne pas fantasmer sur son anatomie. S’il ne lui plaisait pas, ils ne seraient pas dans cette situation aussi souvent. Adriel le sait. Vera le sait. Prétendre le contraire, c’est comme une habitude. « Oh tu n’en profites pas qu’un peu. » Toujours avoir le dernier mot. L’un comme l’autre. Sauf qu’à ce jeu, il ne peut y avoir qu’un gagnant. Si bien qu’aucun ne gagne réellement jamais. Mais peu importe. Ils continuent, encore et toujours.
Sans doute piquée au vif par le fait qu’Adriel lui fasse remarquer qu’elle n’est pas pressée de partir ce matin, Vera finit par se relever. Chose prévisible. Ce qui l’est moins, c’est qu’elle laisse tomber le drap qui enveloppait son corps alors qu’elle quitte la chambre, offrant à Adriel une sacrée vue. Elle lui fait de l’effet, c’est certain. Tout comme il lui en fait. Arrêter serait plus simple si elle était moins séduisante. Il renfonce sa tête dans l’oreiller quand elle est hors de portée de vue, et soupire. S’il y a bien une femme capable de le rendre fou, c’est cette brune. Ce qu’il ignore, c’est quel genre de folie. Ce qu’il préférerait aussi ne pas avoir à découvrir. Il s’attend à entendre la porte claquer rapidement, mais à la place, c’est la voix de Vera qui résonne. Du doliprane. Il lève les yeux au ciel, puis se redresse dans son lit. Elle deviendrait presque exigeante. Il quitte finalement son matelas et ouvre un tiroir quand il l’entend dire qu’elle va chercher elle-même. Yeux au ciel, encore. Il prend tout de même le temps d’enfiler un boxer avant de rejoindre la salle de bain. Elle n’a même pas pris le temps de se rhabiller entièrement. Penchée au-dessus d’un tiroir, elle ne porte qu’une culotte qu’il n’avait pas tellement pris le temps d’examiner hier soir. Là encore, ce n’est pas spécialement le sous-vêtement qu’il regarde, mais bien le reste de son corps. Il s’appuie contre le battant de la porte et croise les bras. « Tu commencerais presque à faire comme chez toi, attention. » Chose qui ne le rassure pas complètement non plus. Il est habitué à ce qu’elle sorte en trombe de sa chambre et de son appartement. Qu’elle reste si longtemps, c’est inédit. Mais hors de question d’avouer que ça le perturbe, au moins un tout petit peu. « Deuxième tiroir, sur la droite. »

@ Invité

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Dim 14 Juin - 19:35
Elle a retrouvé son absence de pudeur au fil de leurs joutes verbales. De toute façon, ce n'est pas comme s'il ne l'avait jamais vu nue, bien au contraire. Il la voit nue sans arrêt - elle se fiche donc pas mal qu'il la mate maintenant qu'elle est debout en train de déambuler dans l'appartement. Une partie de son esprit lui souffle qu'il est temps de prendre ses jambes à son cou pour partir, et pourtant, elle traîne. Les raisons qui la poussent à traîner lui sont parfaitement inconnues, d'autant que ce n'est pas comme si elle n'avait rien à faire de la journée. Peut-être qu'elle aurait apprécié qu'ils remettent le couvert ce matin plutôt que de hurler dessus - peut-être que ce n'est lié qu'à sa provocation de quelques minutes auparavant. Elle n'a pas envie d'y réfléchir, et encore moins envie d'initier l'idée. Elle s'est toujours mis un point d'honneur à pouvoir se débrouiller toute seule même en matière de sexe et ce n'est pas ce matin qu'elle va commencer à jouer les dépendantes.

- Toujours tout dans la modestie, hein Lynd ? T'en as pas assez ?

Elle lève les yeux au ciel et se formule un mensonge à elle-même en se demandant ce qu'elle peut bien trouver attirant chez lui. Une question à laquelle n'importe qui trouverait une réponse qui coule de source - mais elle aime bien cette mauvaise foi farouche dont elle peut jouer quand il s'agit du brun.

- Ne t'inquiète pas, elle murmure en se retournant vers lui, armée d'un sourire insolent. Aucune chance pour que j'emménage.

Elle secoue vivement la tête et se penche pour attraper sa robe qu'elle retrouve au passage et qu'elle enfile en levant les bras. Provocation à peine déguisée. Elle ouvre le tiroir qu'il lui indique et attrape un comprimé qu'elle se glisse entre les lèvres avant de se pencher sous le robinet qu'elle a allumé avant. Une fois le comprimé avalé, elle éteint et remet ses cheveux en place, filant à l'autre bout de la pièce où trônent ses chaussures - des talons qu'elle regrette toujours de devoir remettre quand l'alcool ne l'aide pas à oublier qu'elle en porte. Elle s'étire un peu et penche la tête - il est temps de partir, où elle finira par passer pour une nana qui s'éternise volontairement, et elle a l'idée en horreur absolue.

- Merci pour le doliprane. Je ne te dis pas à bientôt.

Elle ramasse son sac. Penser qu'ils ne se recroiseront pas incessamment sous peu est idiot ; évidemment qu'ils se recroiseront, et leur rencontre produira le même résultat que d'habitude - mais elle ne préfère pas y penser pour l'instant. Elle agite sa main en l'air pour lui faire signe et se dirige vers la porte en sortant son portable pour commander un taxi ; il faut revenir à la réalité et relayer cette soirée dans un coin de son cerveau. Comme toutes les autres.

@ Invité

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Mer 17 Juin - 12:52
Quand on dit que le sexe relâche les tensions, il faut croire que cela ne s’applique pas à toutes les situations. Ou peut-être qu’ils sont l’exception qui vient confirmer la règle. Pendant l’acte en lui-même, toute haine semble disparue, ou tout du moins redirigée vers un autre objectif. Dès le lendemain matin, ce n’est clairement plus la même chose, et la haine revient de plus belle. « Assez de toi ? Oui, clairement. » Mais, encore une fois, le fait qu’elle soit dans son lit prouve bien que ce n’est pas entièrement vrai. En tout cas, l’attraction de leurs corps est plus forte que cet énervement qu’il éprouve pour sa personne. Mais maintenant, Adriel a décidé d’arrêter de s’interroger là-dessus, et de simplement le laisser arriver. Ce n’est pas comme s’il pouvait y faire quelque chose de toute façon.
Il s’attend à ce qu’elle parte, une fois sortie de sa chambre, mais non, elle traîne encore. Fouille dans ses placards et tiroirs pour chercher un médicament pour son mal de tête. En a-t-elle réellement besoin ou veut-elle lui faire passer un message ? Qu’elle a trop bu hier soir, alors qu’ils savent tous les deux que c’est faux. Qu’il lui donne mal à la tête, ce qui pourrait être vrai. Adriel préfère relever le fait qu’elle se pense clairement chez elle, à fouiner dans ses affaires. Ils doivent vraiment passer trop de temps ensemble. Cela se confirme de plus en plus. « Ça tombe bien, je ne t’ai rien proposé et je ne le ferais jamais. » Il la supporte bien assez comme ça. Que ça soit à l’époque de l’université, où ils avaient presque tous leurs cours en commun, ou maintenant qu’elle est sans arrêt dans ses affaires – et dans son lit. Insupportable. Même si, à côté de ça, il ne se prive pas pour la regarder quand elle finit de se rhabiller. Sa robe est aussi courte que dans son souvenir. Il n’avait pas pu s’empêcher de penser hier soir que c’était cruel et qu’elle avait bien dû y penser en choisissant sa tenue. Que ce fut l’effet escompté ou non, c’était lui qui lui avait retiré cette robe quelques heures plus tard. Et sans doute qu’il regrette, au moins un peu, qu’elle l’ait remise.
Mais il est temps qu’elle parte, sinon ça pourrait laisser penser à autre chose. Pourtant, il n’en est rien. Du moins, pas du point de vue d’Adriel, et il espère sincèrement que ce n’est pas le cas de Vera. Il ne manquerait plus qu’elle commence à avoir des sentiments pour lui. Sa méchanceté et ses remarques acerbes l’empêchent de penser ainsi, heureusement. Il ramasse son téléphone dans son jean, laissé au sol, et le regarde sans réel intérêt, surveillant Vera du coin de l’œil, alors qu’elle se dirige enfin vers la porte. « D’accord, je ne te dis pas bonne journée alors. » Il ne manquerait plus que ça.

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Mar 23 Juin - 21:27
Vera se maudit intérieurement à chaque seconde supplémentaire qu'elle passe entre les murs de cet appartement. Elle aurait dû s'échapper quand il avait encore les yeux fermés, récupérer ses affaires et se barrer en courant, comme la seule réaction logique susceptible d'intervenir après avoir encore merdé. Mais non, il a fallu qu'elle traîne, et maintenant il a l'impression qu'il est en position de force. Elle déteste cette idée - se venge passablement en ondulant des hanches et en jetant ses cheveux au dessus de son épaule pendant qu'elle boit pour avaler son doliprane. Il est incroyablement agaçant, et elle ne parvient pas à comprendre ce que son alter ego, même un tout petit peu alcoolisé, peut bien lui trouver. Elle grimace un peu et lève les yeux au ciel quand il répond, s'autorisant un petit tacle supplémentaire comme elle ramasse son sac.

- C'est fou comme tu manques de répartie. C'est triste.

Elle hausse une épaule et lui offre un sourire arrogant en faisant volte-face pour partir. Ce n'est pas totalement vrai, en réalité, s'il n'avait pas de répartie ils n'en seraient pas là. Mais peu importe.

- C'est ça, salut.

Elle ouvre la porte et, évidemment, la claque derrière elle - où serait le petit effet dramatique qui va bien, sinon ? Elle descend les escaliers à la hâte en commandant un uber pour s'éloigner rapidement et passer à une partie plus calme de sa journée, et moins embarrassante pour son égo qui va avoir du mal à s'en remettre.

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